Zylberberg (1983) - Un centre financier “périphérique”- Madrid dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.pdf

May 15, 2018 | Author: sgalst | Category: Stock Exchange, Madrid, Banks, Spain, France


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Un centre financier « périphérique » : Madrid dans la seconde moitié du XVIII e siècleAuthor(s): Michel Zylberberg Source: Revue Historique, T. 269, Fasc. 2 (546) (AVRIL-JUIN 1983), pp. 265-309 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40953877 Accessed: 12-05-2016 15:46 UTC Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://about.jstor.org/terms JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Historique This content downloaded from 94.33.29.5 on Thu, 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms Un centre financier « périphérique » : Madrid dans la seconde moitié du XVIIIe siècle Jamais, l'espace économique espagnol n'a semblé plus contrasté qu'au XVIIIe siècle. D'une part, les zones littorales, Catalogne, ports andalous et Pays basque, connaissent une vraie croissance caractérisée par la montée du mouvement commercial, l'accumulation de capitaux et, c'est vrai surtout pour la région de Barcelone, la multiplication des fabriques. De l'autre, l'Espagne intérieure marquée par la stagnation agricole, des échanges ralentis et des manufactures nées pour la plupart de la volonté monarchique et qui auraient disparu sans son soutien financier1. Au cœur de cette Espagne routinière et sans dynamisme, Madrid, centre de commandement politique d'une métropole et de son Empire, siège du gouvernement et de la Cour, vouée pour l'essentiel à consommer les richesses crées par l'Espagne périphérique et l'Amérique coloniale2. Cette assimilation entre la ville et un organisme parasitaire con- tient certes une grande part de vérité mais elle doit être fortement nuancée. Car elle ne prend pas en compte le fait que la capitale est progressivement devenue le principal et le seul centre financier du pays même si c'est en grande partie au profit de banquiers étrangers. Affirmer que ni Barcelone ni même Cadix n'ont de fonction finan- cière peut paraître paradoxal alors que nous savons que de nombreuses compagnies d'assurances y ont vu le jour, à Cadix dans les années 1760, à Barcelone dans la décennie suivante3. Mais il est de fait que, 1. Opposition bien connue et soulignée dans A. Domínguez Ortiz, Sociedad y Estado en el siglo XVIII español, Madrid, 1976. 2. Cf. les travaux de David R. Ringrose, en particulier pour sa problématique, Perspectives on the Economy of Eighteenth-Century Spain, in Historia Iberica, n° 1, p. 59-102. Pour Rin- grose, la croissance de la capitale est très réduite au XVIIe et dans la première moitié du XVIIIe siècle à cause de la crise espagnole, ce qui limite le parasitisme madrilène. 3. Pour Cadix, cf. A. Garcia Baquero, Cadiz y el Atlantico, Sevilla, 1976, t. I, p. 439. Pour Barcelone, P. Vilar, La Catalogne dans l'Espagne moderne, Paris, 1962, t. III, p. 480. Revue historique, cclxix/2 RH - 10 This content downloaded from 94.33.29.5 on Thu, 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms 266 Michel Zylberberg malgré plusieurs tentatives, aucune banque ne parviendra à s'implanter durablement dans la capitale du principat de Catalogne et que ses hommes d'affaires continueront à faire appel aux banques madrilènes pour faciliter leurs transactions financières4. Refuser à Cadix, quasiment le seul lieu d'arrivée des métaux précieux américains jusqu'en 1778, la dignité de centre financier peut sembler encore plus surprenant. Pourtant, les contemporains sont presque tous formels. Ainsi, la société Lecouteulx, une des plus anciennes et solides maisons de la place, déclare : « Cette place-cy n'étant point à proprement parler une place de banque... »5. Assertion confirmée une trentaine d'années plus tard par un voyageur et économiste britannique, W. Jacob : « There are no bankers in this city »6. Il en donne pour preuve le fait que, contrairement aux country-banks britanniques, les sociétés gaditanes n'émettent pas de billets de banque de sorte que tous les paiements se font en monnaie métallique ce qui nécessite des transports incessants d'espèces. Ce n'est pas qu'à Barcelone ou à Cadix les maisons de commerce ne se livrent à des opérations bancaires. Elles négocient des lettres de change et peuvent pratiquer l'escompte7. Mais aucune d'entre elles ne fait du commerce de l'argent son activité principale8, la marchandise demeurant leur préoccupation dominante. Le seuil critique qui ferait d'elles des places bancaires n'est donc pas atteint. Ces dernières, au demeurant, sont, dans l'Europe du XVIIIe siècle, peu nombreuses. Il n'en existe qu'une ou deux par pays ou par région : Paris et Lyon pour la France, Londres et Amsterdam pour l'Angleterre et les Provinces-Unies, Gênes pour l'Europe méditerranéenne, cumulant fonction commerciale et fonction bancaire. En Espagne, solo Madrid es banca. L - Les fondements de l'activité bancaire Nous rencontrons alors un second paradoxe. Rien dans les fonctions économiques de Madrid telles qu'on peut les connaître grâce au cadastre de La Ensenada, établi au milieu du XVIIIe siècle, n'expli- que l'existence des vingt-cinq banques ou cambistas qui y sont 4. P. Vilar, op. cit., t. III, p. 419. 5. Archivo Histórico Nacional, Madrid (AHN), consejos, leg. miöo, JLe L,ouieuix oc *,- uc Cadix à Cabarrus et Aguirre de Madrid, 7 août 1778. 6. « II n'y a pas de banquiers dans cette ville. » W. Jacob, Travels in the south of òpain, London, 1811, p. 166. 7. Comte de Maule (N. Cruz y Bahamonde), Viaje por Francia, hspana y Italia, caaix, 1813, t. XIII, p. 524. II existe seulement à Cadix « de petites banques ». 8. La Caisse d Escompte de uaaix, niiaie ae ia Banque ae oami-^naricb, c*i j>aus uuuic la seule vraie banque de la place. Sur ses activités et son échec, cf. P. Tedde, Burguesia, Banca..., in Historia de Andalucía, A. Domínguez Ortiz edit., Barcelona, 1981, t. VII, p. 348. This content downloaded from 94.33.29.5 on Thu, 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms Un centre financier périphérique 267 recensées9. Madrid, avec ses 120 000 ou 150 000 habitants10, a une population de beaucoup inférieure à celle de Londres ou de Paris. Et, à la fin du siècle après cinq décennies de croissance, elle dépasse à peine 200 000 habitants. La population active, telle qu'on peut la calculer d'après le cadastre, est à peine supérieure à 22 000 personnes, en ne tenant pas compte, il est vrai; des fonctionnaires, des membres de la garnison et de la majeure partie des domestiques11. Certes, cela représente 10 % de la population active non agricole des vingt-deux provinces du royaume de Castille12 mais c'est une population qui produit peu et qui s'adonne surtout au commerce de détail. Une comparaison avec les revenus de la province de Seville (qui inclut Cadix) est particulièrement éclairante13. Les revenus madrilènes provenant du commerce atteignent 32 940 037 reales de vellón (sur un revenu global de 162 380 917 reales de vellón) alors qu'ils se montent à 51400 000 reales de vellón pour la province de Seville, mais si on défalque ceux du commerce de détail, l'écart est encore plus net. Face aux 31 400 000 reales de vellón de revenus des négociants en gros sévillans, ceux de Madrid doivent se contenter de 3 375 402 r. von. Et l'importance respective des transactions dans la province de Seville et dans la ville de Madrid apparaît clairement lorsqu'on compare les revenus des courtiers de l'une et de l'autre : 1 420 000 pour les premiers, 148 500 pour les seconds. Si l'on ajoute qu'à Madrid les hommes d'affaires, négociants en gros, courtiers et banquiers ne représentent que 139 individus, tout confirme l'observation du bon connaisseur de la réalité espagnole qu'est le chargé d'affaires français Bourgoing : « Madrid n'est point une place de commerce »u. Quant aux activités productives, elles n'ont guère besoin des ser- vices d'un système bancaire. Ne signalons que pour mémoire le monde rural. L'espace agricole péri-urbain n'est que très mal mis en valeur. Sur ses 8 000 fanegas15, un peu plus de 400, à peine 5 %, sont irriguées, le reste, de mauvaise qualité, étant consacré à la culture extensive du blé. Et ce ne sont pas les 374 ouvriers agricoles, bergers 9. A. Matilla Tascon, El primer catastro de la villa de Madrid, Revista de Archivos, Bibliotecas y Museos, Madrid, t. LXIX, 1961, p. 463-531. 10. Les évaluations diffèrent selon les auteurs. La plus élevée est celle de J. Soubeyrous selon qui Madrid aurait, au milieu du siècle, de 175 000 à 180 000 habitants. Cf. Paupérisme et rapports sociaux à Madrid au XVIIIe siècle, Lille, 1978, p. 19. Dans cet ouvrage, on trouvera une analyse du cadastre de la Enseñada dans une optique différente de la nôtre. 11. Ne sont recensés que les domestiques portant livree. Ils sont 2 908. Le recensement établi en 1787 sur l'ordre du ministre d'Etat Floridabianca qui prend en compte l'ensemble des domestiques en trouve plus de 17 000, soit 10 % environ de la population de la ville. 12. P. Vilar, Structures de la Société espagnole vers 1750. Quelques leçons du cadastre de la Enseñada, in Mélanges J. Sarrailh, Paris, 1966, t. 2, p. 425-447. 13. P. Vilar, Structures de la Société..., p. 445. 14. J. F. Bourgoing, Tableau de l'Espagne moderne, Paris, 1787, t. II, p. 51. 15. 1 fanega = un tiers d'hectare. This content downloaded from 94.33.29.5 on Thu, 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms qui traditionnellement offrent le plus d'emplois. en effet. beaucoup moins que dans le reste de la Castille. de nouveau génois ont été des auxiliaires indispensables.29.org/terms . sinon quelques tuileries installées en dehors de la ville. c'est le secteur de la construction qui arrive en tête. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. t. si la naissance du rôle bancaire de la ville est liée aux besoins financiers de la monarchie. A peine Philippe II avait-il décidé d'abandonner Valladolid et de faire de Madrid sa capitale que celle-ci avait attiré de nombreux banquiers18. l'industrie de la laine et celle du lin. L'industrie. mais aussi des limites rencontrées16.268 Michel Zylberberg et éleveurs de chèvres qui peuvent constituer une clientèle d'emprunteurs ou d'éventuels déposants. 21. dans toute l'Europe ne tait guère appel aux banques. Phi16. Pas de grandes entreprises. E. c'était une grande puissance européenne. Pour l'histoire du développement bancaire espagnol. avec 4 850 travailleurs dont 4 812 manœuvres ou peones employés pour la plupart aux travaux de construction du nouveau Palais royal. 1785-1800. El Banco de España. a marqué une coupure dans l'histoire financière de l'Espagne. artes y oficios. d'ailleurs. Mais. présente sur tous les champs de bataille afin de protéger ses domaines. En second lieu. Madrid.. et sur les 1 975 membres de la catégorie. Elle y a perdu tous ses territoires. Larruga y Boneta. Le secteur textile ne représente que 13 % des effectifs des travailleurs non agricoles.5 on Thu. Jusqu'en 1713. Ce rapide bilan indique que les banquiers madrilènes n'ont pas pour principale préoccupation de répondre aux besoins d'une industrie en quête de capitaux17.jstor. Memorias políticas y económicas. elles ont 18 et 20 employés. l'Espagne n'est plus qu'une puissance de deuxième ordre. son maintien au XVIIIe siècle dépend d'autres facteurs. una historia economica. A Madrid. dans le reste de la Castille. 17. La situation se modifie après la guerre de Succession d'Espagne. Certes. En Europe. portugais. F. Quant aux Manufactures royales de Tapisseries et de Cartes à jouer. avant tout en Italie et aux Pays-Bas. Enfin. Madrid. Le secteur manufacturier.33. 2. on peut remarquer que si. n'offre pas plus de perspectives.. Tour à tour. Il ne s'agit pas là d'une découverte et cette vocation s'est affirmée très tôt. il est peu concentré : 4 084 maîtres emploient 5 495 compagnons et 1 627 apprentis. 18. Ruiz Martin et coll.. cf. les banquiers allemands. Elle avait donc besoin de transférer d'énormes sommes pour payer ses armées. 1 369 sont des tailleurs. qui regroupe pourtant 15 000 individus. La paix d'Utrecht. En premier lieu. This content downloaded from 94. Preuve des efforts tentés sous Charles II et Philippe V pour faire de la capitale un centre d'artisanat de luxe. sont dépassées par celle de la soie avec 160 personnes. génois. p. 1970.. il en va autrement pour la capitale. c'est l'industrie textile qui emploie proportionnellement le plus de travailleurs. La fonction bancaire est née du rôle politique de la ville. 1973. G. 274 et ss. Hormis cet épisode. cf. C'est à cause d'elle qu'y sont présentes des couches sociales à très haut revenu : aristocratie financière et bureaucratie. p. eux.Un centre financier périphérique 269 lippe V tentera de reprendre pied en Italie. This content downloaded from 94. mais la monarchie. Encore faut-il que cette masse de revenus ne soit pas entièrement réservée à la consommation somptuaire et qu'une partie en soit épargnée. que l'épargne disponible soit mobilisée par priorité par l'Etat. 4e Conférence internationale d'Histoire économique. 20. existent toujours. mais comme les dépenses ont lieu. Madrid. 21. pour l'essentiel. Quelques pensions à verser. Estudio historico-critico. C'est indirectement que la monarchie contribue au maintien de la fonction bancaire dans la capitale. en Castille. en échange d'avantages fiscaux. des ambassadeurs à rétribuer. les crée avec parcimonie. A. cette compagnie avancera à la monarchie. Los Cinco gremios mayores de Madrid. Madrid. 530.5 on Thu.33. 1970.. 19. Les juros. Paris-La Haye. Sur les juros.. Et la capitale connaît la plus forte concentration de nobles de toute l'Espagne et de ceux qui ont les revenus les plus élevés. c'en est fini du flot continu et massif de métal blanc vers l'étranger. mais ce sera avec un succès limité et au prix de dépenses considérables. d'un revenu global de 19 673 000 r. le gouvernement peut faire appel aux services d'une compagnie issue de l'organisation corporative madrilène. Benassar. 22. Matilla. Le fonctionnement des Conseils de gouvernement qui sont également des Cours souveraines entraîne la présence de nombreux membres des professions libérales. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Non qu'en cas de conflit les problèmes financiers de la monarchie soient plus faciles à résoudre. A. Des fonctionnaires. les fonds dont celle-ci avait besoin19. les Cinco Gremios Mayores. Jusqu'en 1780. Anes. Il y a tout lieu de penser qu'au XVIIIe siècle les revenus bruts de l'aristocratie foncière se sont accrus puisque. p. ils rapportent à leurs détenteurs madrilènes 1 622 187 r.29. en temps ordinaire. abonde sur la place de Madrid comme l'atteste la faiblesse des taux d'intérêt attribués aux dépôts des particuliers : ils seront longtemps égaux ou inférieurs à 3 %.jstor. von. El primer catastro. nous savons qu'ils disposent.. B. Las crisis agrarias en la España moderna. titre de rente sur les revenus de l'Etat espagnol. Il ne faut pas non plus. au milieu du siècle. la rente foncière croît vigoureusement à partir de 174022. 79-84. cela n'exige pas un appareil bancaire développé. For- mation et développement des structures du capitalisme dans une ville bureaucratique. Matilla. p. du moins pour des raisons d'Etat. M. Capella. plus à l'aise. Une épargne en quête d'emploi existe donc et l'argent. pour qu'un système bancaire puisse se développer. comme ce fut le cas au XVIe siècle à Valladolid où les revenus citadins étaient drainés par la monarchie grâce à l'institution des juros21. dans la péninsule ou en Amérique. 1957.org/terms . von20. p. von22. Outre les orfèvres membres des Gremios. les marchands de soieries. ni l'industrie madrilène ni même celle de l'Espagne ne sont capables de leur fournir les produits de qualité comparable à ceux de l'étranger que recherchent leurs clients. La présence dans la capitale de couches sociales fortunées a éga- lement une autre conséquence : celle de faire de la ville un centre du travail des métaux précieux. El primer catastro. Cf. 298 en tout. Depuis fort longtemps. von.33. 25. ce qui entraîne une intense circulation des lettres de change. Or. von. les drapiers. on compte 479 « argentiers » et si on ajoute les orfèvres non membres des Gremios. dont les disponibilités monétaires sont considérables. les doreurs. déclarent un revenu global de 5 691 000 r.jstor. Cette dernière autorise la formation d'un groupe de commerçants spécialisés dans la vente des produits de luxe. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. This content downloaded from 94. Madrid est.. les marchands de toile. malgré les prohibitions décidées de temps à autre par la monarchie28. Madrid est donc fortement débitrice envers l'étranger. Au total. Et qui ne sont appliquées que pour peu de temps. le duc de Béjar 18 000. on sait que la négociation des lingots est une des activités de base d'une place bancaire2*. cela fait près d'un millier de personnes qui ont besoin de se procurer des lingots d'or ou d'argent. de ce fait.270 Michel Zylberberg Quand bien même une bonne partie de l'épargne aurait été destinée à la consommation somptuaire. Il est donc nécessaire de les importer. Regroupés dans les Cinco Gremios Mayores. cela n'aurait pas été défavorable aux activités bancaires. moyennant des avances si considérables que seuls 23. les aristo- crates de la capitale déclarent posséder 552 000 bêtes à laine25. von. bien placé pour devenir le premier centre des transactions portant sur le principal produit d'exportation de la Pénin- sule. 513. le rôle des orfèvres londoniens. La vente de produits de luxe à une clientèle disposant de hauts revenus explique la prospérité des membres des Gremios. Croissance bancaire et retard espagnol sont donc liés.29. Matilla.5 on Thu. Celle-ci bénéficie d'un dernier atout : beaucoup de grands sei- gneurs résidant à Madrid sont propriétaires d'immenses troupeaux de moutons : la duchesse de l'Infantado déclare en posséder 36 000.. A. Le revenu moyen d'un marchand de soieries est de 37 375 r. 48 224 r..org/terms . les orfèvres et les merciers-droguistes. et dépasse largement celui d'un négociant en gros qui n'est que de 20 027 r. Or. 24. le duc d'Alburquerque 20 000.. les fabricants de fil d'or et d'argent (tiradores) entrant dans la confection des soieries. à peine moins que celui d'un banquier.. ce commerce est l'apanage d'un petit nombre de maisons dans la mesure où les grands propriétaires ont l'habitude de vendre le produit de la tonte par anticipation et pour une longue période. Cette localisation est liée à la présence de deux édifices / ^^^^^ ^-^3L /Putt** le? // E. 1. fig. les boutiques de luxe proposaient à la clientèle des articles coûteux.org/terms . 1).Un centre financier périphérique 271 des négociants disposant de ressources financières abondantes peuvent les consentir.La « City » de Madrid à la fin du XVIII" siècle This content downloaded from 94. //. on peut affirmer que la banque madrilène est moins fille du commerce que de la classe dirigeante de l'Espagne. la Plaza Mayor était le cœur incontesté de la vie économique. mais le centre des affaires s'est légèrement déplacé vers l'est. Au centre. Autre avantage du contrôle du commerce de la laine : il contribue à augmenter la masse des lettres de change que les banquiers pourront négocier. .5 on Thu.jstor. Un très grand nombre de maisons de banque et de compagnies de commerce nées dans la deuxième moitié du siècle y ont leur siège et on assiste à la formation d'une minuscule city (cf. Ainsi. . Le long des arcades et dans les ruelles avoisinantes.33. à la Puerta del Sol et dans les rues qui y débouchent. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about.Les conditions de l'activité bancaire La fonction bancaire s'inscrit dans une fraction de l'espace urbain.29. Au XVIIe siècle. Cela n'a pas disparu au XVIIIe siècle. le « marché aux herbes » voyait affluer les mar- chands de fruits et légumes. //^ • Banques ^^$^' ~^ -=^^: a Compagnies de Commerce ^^''^ Fig. .. La croissance des échanges a conduit l'administration à construire une nouvelle douane calle d'Alcala. Il manque à cette city Bourse et Consulat de Commerce. cit. Si le change demeure l'activité par excellence des banquiers-cambistes. Martin.. Valladares de Sotomayor.jstor. A. 28. Banque et capitalisme commercial. A Cadix. œuvre de Joseph Bonaparte. à Cadix. Biblioteca de Autores españoles. car il n'y a aucun effet mobilier à coter27. Elles y emploient les agents de change. p. ils n'en ont pas le monopole. comme le décrit Mesoneros Romanos29. Paris.. 213. in A.. Mis ratos perdidos. Excepté les actions de la Banque de Saint-Charles. Historia de la Bolsa de Madrid. p. 1789-1790.. t.272 Michel Zylberberg publics : la Poste et la Douane où aboutissent lettres commerciales et nouvelles.. Institut historique de Provence. Il bénéficie au XVIIIe siècle d'importants travaux afin de le rendre plus spacieux et commode. de Mesoneros Romanos. Madrid. La cotation des lettres de change. Discurso sobre el comercio. Heros Fernandez.. J. toutes les opérations de vente et d'achat des actions des compagnies de commerce doivent se faire devant notaire. Squarzoni.29. J. op. p. Voir la démonstration de C. Carrière et coll. la cotation est le fruit d'une concertation entre les principaux banquiers et les courtiers de change.. 29. t. les courtiers de change fixent le change après la reception du courrier et consultation des négociants. 183. R. 1976..org/terms . J. Semanario Erudito. XXVI. 21. L'Hôtel des Postes est situé sur la place même. Etrennes financières. D. donc pas avant 1782. 1974. Torrente Fortuno. Cf.5 on Thu. On peut même se passer d'une Bourse des changes. les cotations s'effectuent calle Nueva. in Obras. Cette absence de Bourse des changes est-elle le signe de la faible activité économique de la ville ? Une Bourse est-elle vraiment nécessaire quand les transactions sont limitées ? Ne parlons pas d'une Bourse des valeurs. La première Bourse. Carrière et coll. tout près de la Puerta del Sol. ceux-ci ayant au préalable pris connaissance des principales nouvelles de l'intérieur et de l'étranger28. n'aura qu'une existence éphémère. M. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Ainsi. This content downloaded from 94. Ce sont toujours les premières maisons de banque qui fixent le cours des changes. A Madrid. 30. R. Madrid. Négocient les lettres de change non seulement les négociants en gros mais aussi les membres des Gremios Mayores. lettres de change et marchandises. Au début du XIXe siècle encore. sise Puerta del Sol. De sorte qu'il est parfois difficile de tracer une ligne de séparation tranchée entre ces trois catégories d'hommes 26. ». A Paris. A. l'artère commerçante de la ville.33. Il faudra attendre 1831 pour voir une Bourse fonctionner durablement26. 27. Il faudra attendre la création de la Banque de Saint-Charles pour que l'on puisse disposer d'une salle où aura lieu la cotation des changes. Mar- seille. 75- 103. Cette organisation très souple empêche la fixation d'un cours unique des changes et peut expliquer les différences du niveau des changes que l'on rencontre chez les banquiers d'une même place80. p. « le cours des changes ne se fixe point à la Bourse. in Ch. Il est déterminé dans le cabinet des banquiers. I. on négociait les Vales Reales ou billets royaux en pleine Puerta del Sol. Nombreuses sont les maisons de banque qui se définissent dans leurs contrats de société comme étant des compagnies en marchandises et en changes ( Mercadurías géneros y cambios). elles ont le monopole du crédit par acceptation des lettres de change84. 1766. L'entrée dans les cinq grandes corporations marchandes a été rendue extrêmement difficile aux étrangers. seules les maisons de banque sont choisies par les maisons de province pour domicilier leurs traites dans la capitale. f° 20. t. 35. les étrangers ont joué un rôle dont on connaît l'importance. II. Sous les Habsbourg. Esteban de la Torre. Après que les dettes de la compagnie eurent été provisionnées. leur origine nationale permet de les opposer. et. Estado 629. n'importe quel homme d'affaires peut ouvrir une officine de change. Les intérêts des nations de l'Europe développés relativement au commerce. Allemands comme les Fugger ou 31. t. 11 février 1777. Chargés en 1764 de recenser les hommes d'affaires étrangers installés à Madrid. D'une part. Paris. Les autorités de l'époque. d'abord simple employé. AHN. Le miroir marseillais.. Ch.jstor. Image du capitalisme hollandais au XVIIIe siècle. 18793.org/terms . La présence étrangère semble être un phénomène quasi structurel de la place de Madrid. Rares sont ceux qui sont parvenus à franchir les obstacles de toute sorte qu'on a placés devant eux.5 on Thu. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. XXVII. von. Aymard. op. Heros Fernandez. il donne lieu souvent à des abus et des circulations de complaisances dénoncés par les contemporains85 et négociants en gros et surtout membres de Gremios préfèrent observer une prudente réserve. cit. prend progressivement le contrôle de la grande boutique de draps Mejorada & Cie. 34. Le capital n'est pas un critère suffisant de différenciation. mais à la même date celui de la boutique de draperies d'Esteban de la Torre est de 239 331 r. 2 vol. 1982. von. 179. les membres des Gremios confondent parfois négociants et cambistes. Si les négociants en gros et les marchands-détaillants de produits de luxe pratiquent la banque. d'autre part. La spécificité bancaire est à rechercher ailleurs. en raison de Tétroitesse du marché madrilène. J. malgré les dangers qu'il peut présenter. Au contraire.Un centre financier périphérique 273 d'affaires.29. Maison des sciences de l'homme. 317.33. n'ont pas renoncé à la marchandise si bien qu'on voit parfois difficilement où finit le négociant et où commence le banquier81. 33. direction M. Archivo Histórico de Protocolos de Madrid (AHPM). 177. Aucun contrôle n'étant exercé. in Capitalisme hollandais et capitalisme mondial. Paris. This content downloaded from 94. S'il n'y a pas de ligne de démarcation trop nette entre le banquier et le marchand de soieries de la Plaza Mayor. pourtant renseignées par les Gremios Mayores. Si le crédit par acceptation est chose courante à Madrid. beaucoup de banquiers sont des non-régnicoles. Cf. Cf. les banquiers. A. p. von88. p. 32. La banque Cabarrus et Aguirre démarre avec un capital de 100 000 r. Carrière. ne parviennent pas toujours à éviter la confusion82. p.. Accarias de Serionne. son actif net est de 239 331 r. La très grande majorité des membres des Gremios sont de nationalité espagnole. De nombreux munitionnaires français trouveront dans la péninsule un champ immense où exercer leurs activités tandis que des banquiers français s'installent dans la capitale espagnole afin de faciliter les transferts de fonds comme Jean. in 4e Conférence internationale d'Histoire économique. 1959. Incapables de faire des remises en Flandre. Six chefs de maisons de banque sont des étrangers.29. p. Liithy. p. 13. 159. Mais ni les uns ni les autres ne peuvent être comparés à leurs illustres devanciers. I. alors que le 36. aux Génois. n. Un recensement dressé par le gouvernement en 1765 nous permet d'apprécier la présence des hommes d'affaires étrangers dans la capitale41. la Banque87. 167-176. en attendant les grands autodafés du règne de Philippe V. Génois tels les Centurion et les Spinola. H. Formation et structures du capitalisme du XVe au XVIIIe siècle. si on en croit l'ambassadeur de France. 39. Domínguez Ortiz. 1973. Les étran- gers se voient. 40. p. 1742. ils ne parviennent même pas à emprunter sur la place de Madrid. Cadix exceptée. Il faut fortement nuancer cette affirmation. 37. le marquis de Villars. La banque protestante en France de la Révocation de l'tdit de Nantes a la Révolution. 38. n° 55. Certes. This content downloaded from 94. Dès 1661.jstor. Après 1627. Aux Juifs portugais les Fermes du roi et notamment les Douanes. t. Hacienda publica española. Madrid. grâce à l'utilisation d'hommes de paille ils peuvent encore obtenir quelques marchés. F. A. les traités signés avec les pays étrangers interdisent à la monarchie de s'opposer à ce qu'ils fassent le commerce de banque et ils vont en profiter. Le nouveau roi dépend largement de l'aide militaire et financière de son aïeul.Jacques Yon89. 1978. Ruiz Martin. raris. interdire les asientos et les fermes des revenus publics qui sont réservés aux Espagnols40. 41. ils sont rentrés en grâce. 7-18. Paris-La Haye. Après la victoire du Bourbon. en principe. originaires pour la plupart des provinces basques38. accepter un partage des tâches.5 on Thu. AHN. Estado 629. 48.33. mais ils sont néanmoins contraints de se tenir sur la réserve. L'arrivée au pouvoir de Philippe V. Paris. une remise en ordre est effectuée. Marquis de Villars. et à partir des années 1680 apparaît une nouvelle couche de banquiers et de financiers qui ont la particularité d'être des Espagnols. Par contre. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. L'Espagne appauvrie cesse d'attirer les hommes d'affaires étrangers.org/terms . Algunas notas sobre banqueros y asentistas de Carlos 11. la guerre qui en découle ont des conséquences encore mal connues. les Italiens doivent céder la place aux Marranes portugais protégés par le comte-duc d'Olivarès36. Mémoires de la Cour d'Espagne. La grande crise financière du règne de Charles II à laquelle ils ne parviennent pas à résister voit la disparition presque totale des Italiens tandis que l'Inquisition fait planer une menace de plus en plus précise sur les Nouveaux Chrétiens.274 Michel Zylberberg les Welser. i»as. mais ils ont dû. p. Leur éclipse n'est que provisoire. C'est ce qu'affirme Jerónimo Ustariz dans Ineonca y practica ae comercio y ae marina. Daudinot & Cie. est installée sur la place depuis plus d'un siècle. Ainsi opère-t-elle lors de la signature du contrat This content downloaded from 94. Lucquois comme lui. Jacinto Maria et Juan Andres Gnecco. la banque demeurant à l'arrière-plan. Ignaccio Palaggi. Une conclusion s'impose : quantitativement au moins.jstor. Rigai Louis. Cette prépondérance française. les autres ayant vu le jour au XVIIIe siècle. puisque. Pedro Labadia. Récente au niveau des raisons puisqu'une seule. animée par Clemente Costantini. les Italiens ont conservé quelques restes non négligeables. En dehors de la négociation des lettres de change. Sur les 31 maisons de banque dont la raison figure sur la liste donnée par YAlmanak Mercantil de 1798. Casamayor.29. Drouilhet & Cie. Queneau. A la fin du siècle.33. Camps & Cie. 20 Italiens dont 12 Génois. Longtemps. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. La présence étrangère est à la fois récente et ancienne. soit sept Français et trois Italiens. à qui il promet un quart des profits. Si bien qu'on peut le porter à une dizaine. De leur splendeur passée. en 1784. alors que 10 y séjournent depuis moins de dix ans. 30 sont arrivés à Madrid depuis plus de vingt ans. Ce chiffre de six est d'ailleurs un minimum car le recensement ne prend pas en compte les fils d'étrangers et il classe parmi la catégorie des négociants des individus dont nous savons par ailleurs qu'ils exercent la profession de banquier. on la retrouve chez les négociants. Sur les 68 négociants étrangers. son gendre. le premier rang a été occupé par une filiale de Gnecco & Cie de Gênes. en liaison avec des maisons génoises comme Cavagnaro & Cie. Mais elle disparaît dans des circonstances mal précisées et la banque Carlos Maria Maracci & Cie devient la première banque italienne de la place. avec son employé. Jean Soret). Carlos Maria Maracci vit à Madrid depuis 1732. n'est pas moins fournie.org/terms . sur les 56 hommes d'affaires sur lesquels nous possédons des renseignements. Rigai François.5 on Thu. la présence étrangère. neuf sont françaises ou d'origine française (Barthélémy.Un centre financier périphérique 275 nombre de banques privées madrilène ne doit pas être supérieur de beaucoup aux ving-cinq banques existant au début des années 1750. 38 sont Français. A sa mort. les banquiers français ont supplanté leurs confrères italiens. Les soumissions au gouvernement sont bien évidemment faites par des prête-noms espagnols. Carlos Maria Maracci & Cie s'oriente essentiellement vers les fournitures de la marine espagnole. malgré la guerre qui a entraîné la disparition de plusieurs maisons. Né à Lucques. la maison génoise Gnecco & Cie. nous nous attarderons sur les autres étrangers et leurs homologues espagnols. trois sont italiennes et une jacobite. Nous réservant de traiter en un autre lieu des banquiers français. prend la tête de la société avant de s'associer. Ancienne au niveau des hommes. Elle apparaît pour donner sa garantie ou pour mettre sur pied un montage financier moyennant une forte commission. This content downloaded from 94. f° 173. Sur les 300 actions de 15 000 r. Cf. Juan Bautista Rossi s'installa en Espagne en 1742. 23 avril 1776. novembre 1786. et reçoit pour prix de ses services une commission de 4 1/2 % sur la valeur des fournitures42. Plusieurs contrats conservés également in Archivo General de Simancas (AGS). Son association avec le Français Guillaume Gosse sous la raison Rossi. AHPM. von l'une. décision prise à Parme le 28 juin 1782. 14 juillet 1795. et Miguel Pablo Garcia. AHPM. Voir le contrat de société du canal du Manzanares. et Miguel de Soto. Le promoteur de celui-ci. Carlos Maria Maracci & Cie sert également d'intermédiaire à Cavagnaro et Rossi de Gènes qui a obtenu un contrat de fournitures de bois des collines de Toscane destinés à l'arsenal de Cartagène. 14. natif de Lugano.33. Phelipe Choné. Gosse & Cie ne peut que renforcer sa position et c'est tout natu- 42. Après la guerre d'Indépendance d'Amérique.jstor. Autre domaine où elle tient à être présente : les travaux publics. 20955. B. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Après l'éclipsé de Maracci & Cie. les bois devant venir de la Baltique. Rossi en souscrit 21. natif de Lugano. 46. f° 815.29. 44. intermédiaire indispensable. 20811. 43. leg. 4 janvier 1773. Pedro Martinengo. Elle reparaît.org/terms . En 1782. AHPM 20958. La faillite de la maison génoise lui permet d'ailleurs de reprendre le contrat à son compte43. c'est un des premiers banquiers de la place ce qui lui vaut d'être choisi par le duc-infant Ferdinand de Parme pour administrer ses biens en Espagne47. la première banque italienne de la place semble avoir été celle de Juan Bautista Rossi. goudrons et autres munitions navales. sous la raison Francisco Xavier Maracci & Cie. 4 mars 1784. négociant de Cadix et futur comte de Clonard. qui s'engagent à pourvoir les trois arsenaux de la Marine en bois. J. lié d'affaires avec Maracci & Cie dans les fournitures de l'arsenal de Cartagène. L'année précédente. AHPM. Employé comme caissier chez Maracci & Cie. f° 105. f° 86. Ignacio Palaggi avait pris comme associé l'employé Pedro Labadia.276 Michel Zylberberg entre la Marine et deux associés. mais elle traîne une existence sans éclat jusqu'à sa faillite en 179545. AHPM 20968 . habitant à SaintPétersbourg. AHPM. 47. 17 novembre 1771. f° 3. 45. 17728. Pedro Martinengo. bénéficie de son appui financier. leur avance 25 000 ducats et leur ouvre un crédit sur Van Brennen & Cie d'Amsterdam. Né en 1723 à Gènes où son père Giovanni Lucas dirigeait une société de commerce. également originaire de Lugano. Carlos Maria Maracci & Cfc accorde sa caution aux deux munitionnaires. Elle est à l'origine de la société de construction du canal du Manzanares. 22481. on trouve Felix Daldini. animée par un parent. Aux côtés de Rossi et du promoteur du canal. il la quitte pour fonder sa propre entre- prise tout en conservant avec elle de bonnes relations puisqu'on le retrouve trésorier de la compagnie du canal du Manzanares ce qui lui permet de manier des fonds immenses46. Inventario 25. créée en 1770.5 on Thu. Dirección General del Tesoro. f° 113. Maracci & Cie traverse de sérieuses difficultés et elle est mise en liquidation en 178544. Un centre financier périphérique 277 Tellement que François Cabarrus lui propose un poste de directeur de la Banque de Saint-Charles. This content downloaded from 94. Felipe Bauza et Pedro Cellini. 50.33. 116. AHPM. 18938. 26 mai 1802. von51. E. nouvellement créée. Cela n'empêchera pas Montaldi de suspendre ses paiements en mai 1787.org/terms . avril 1946. non compris des biens-fonds. AHPM. The first twenty years of the Bank of Spain. von. 51. 22848. f° 588. Il fait venir de l'étranger des toiles peintes qu'il revend à de très nombreux layetiers (cofreros) de la capitale. la Banque de Saint-Charles étant créancière pour 1 775 279 r. à environ 500 000 r. figure Felipe Victorio Ravara & Cie. The Journal of Political Economy. Indépendamment de sa banque. victime de l'interruption des relations avec la France.jstor. La disgrâce de Cabarrus marque pour lui la fin des années heureuses et. p. Il se livre aussi au commerce des livres. sans espoir de pouvoir en recouvrer une partie notable. il n'occupera plus la position de premier plan dont il jouissait auparavant. ne tardera pas à voler de ses propres ailes. Pedro Esteban. von49. Son passage chez Maracci & Cie lui avait mis le pied à l'étrier. Sa fortune personnelle se montait alors. Curieux brasseur d'affaires qui à son métier de banquier joint celui de directeur du princpal théâtre de Madrid : Los Canos del Coral. natif d'Ancone qui deviendra l'associé de son beau-père50. De son mariage avec Ana Maria Balestreri sont issus six filles et un fils. Trois de ses filles ont épousé des Italiens : Luis Degola dont la famille dirige une société commerciale à Gênes. C'était suffisant pour ouvrir une maison de banque à Madrid où on le trouve dès 1752. Ibid. les billets 48. L'argent effectif mobilisable en représente 42 %. 49. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. il soutiendra son parent Juan Bautista Montaldi qui. il doit suspendre provisoirement ses paiements en 1793*8. J. Si Juan Bautista Rossi parvient à désintéresser ses créanciers et à rouvrir ses bureaux. Felipe Victorio a épousé dans le grand port méditerranéen Ana Maria Balestreri qui lui apporta 12 000 lires génoises en dot. après avoir fait ses classes chez Rossi & Cie. A sa mort. Originaire de Pontedecimo. Il y représente moins sa propre personne que la banque italienne établie en Espagne. moins exposées aux soubresauts de la conjoncture politico-économique. au moins. il laisse une fortune de 2 839 331 r. Juan Bautista Montaldi parvient à obtenir de la Banque de Saint-Charles des avances considérables sans offrir de garanties à moins de considérer que le poste de directeur occupé par Juan Bautista Rossi en soit une.29. Hamilton. 17 septembre 1793.5 on Thu. Cette « imprudence » sera vivement reprochée à la direction. Cabarrus en tête. Parmi les maisons plus raisonnables. Felipe Victorio Ravara se livre au trafic des marchandises. dans les environs de Gênes. II. f° 279.5 on Thu. soumis à de mauvais traitements. 28 octobre 1793.3 % de la succession. Mais la crise de 1805 qui voit la faillite de son frère Luis Salucci de Florence emporte sa maison de Madrid. f° 507. d'ailleurs abandonnée depuis quelque temps à son gérant Pedro Luis Belesta5*.8 %. en Irlande. les toiles peintes. et la société de commerce barcelonaise Cabanyes & Cie. Felipe Victorio Ravara avait souhaité qu'après son décès sa banque continue son activité sur la base d'une association entre son fils Pedro Esteban qui avait reçu 500 000 r. von en avance d'héritage et son gendre Pedro Cellini. Il s'intéresse à des affaires d'armement. la maison de Madrid ainsi que les meubles et les bijoux 9. sans doute avec les indemnités qui lui ont été versées pour le dédom- mager. en fait dirigée par Pedro Lavina58. 21004. 20993. Moins nombreuses que les banques italiennes. Mais ce dernier préféra s'entendre avec son beau-frère Felipe Bauza sous la raison Pedro Cellini & Cie. « Felipe » Aiden. 5 juin 1805. vit à Madrid depuis 1732. 2508.jstor.9 %. AHPM. à une raffinerie de sucre. Les biens-fonds conservés à Gênes ne sont pas négligeables puisqu'ils représentent 4. Les pièces du procès Manca-Salucci sont conservées in AHN. le comte de Floridabianca. présent à Madrid depuis 1740. Il est alors un des hommes clefs de la place et commandite plusieurs maisons : Avancino frères. banque d'origine génoise fondée par Felipe Avancino.278 Michel Zylberberg 15. Il est bientôt accusé d'être. les actions 1 %.33. né dans le comté de Waterford. « Juan » Kearney. l'auteur d'un violent pamphlet contre le ministre de Charles III52. Les créances bonnes atteignent 9 % tandis que le reste se compose de créances douteuses ou mauvaises. Cette dernière verra également sombrer Vicente Salucci & Cie. Il décide de rester à Madrid et d'y fonder sa propre maison. l'Espagne catholique ayant servi de terre de refuge. avec un diplo- mate en disgrâce.org/terms . La chute de Floridabianca lui rend la liberté. laquelle devait reprendre l'essentiel des relations de Felipe Victorio Ravara & Cie avant d'être emportée par la tourmente des années 1804-1805. les maisons irlandaises ne sont pas pour autant quantité négligeable. Le recensement de 1765 nous en signale deux. Woulfe & Cie. 53. This content downloaded from 94. Aiden & Kearney et Macragh. le marquis de Manca. Il se rend à Madrid en 1785 afin d'obtenir gain de cause mais son procès n'avance pas et il en rend responsable le premier secrétaire d'Etat. à propos d'un de ses navires. associé par son père à Salucci & Cie de Livourne. Un différend obscur. Etonnante carrière que celle de Vicente Salucci. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Emprisonné. à la diaspora jacobite. Il s'est associé avec son neveu. AHPM. comme lui originaire du comté de 52.29. 54. au commerce des laines. 7. il nie tout. l'oppose au gouvernement espagnol. sous la raison Vicente Salucci & Cie. comme la France. commerçant toscan.5 %. Consejos. sans pouvoir satisfaire les créances qu'ont sur eux leurs correspondants en majorité britanniques58. présent à Madrid depuis 1745. t.33. f° 608. Fondée par Patricio Joyes. 61. les trois fils du fondateur créent Patricio Joyes & fils qui après le départ de Madrid. Gregorio fait entrer dans sa maison aux côtés de son neveu Manuel Blake. Commanditaire de Agustin Butler de Seville. 56. de Pedro et la mort de Francisco.. H. pour raisons de santé. circulaire du 9 mars 1763. 58. 59. Londres ainsi que Grandin d'Elbeuf et plusieurs maisons de Bilbao et de Santander. p. crées ou olandillas en liaison avec Strange & Molons de Cadix et Depeyerimhoff & Demierre de Londres. un des trois fils de Patricio. s'est associé avec Patricio Darcy sous la raison Joyes. Exon. qui. Aiden & Kearney pratique le commerce des toiles. Lüthy. Archives de la Chambre de Commerce de Marseille (ACCM). Norwich. si la société change de statut 55. Après le décès de Patricio Darcy. Malgré leur longue présence en Espagne. 361.jstor. H. 10 janvier 1777. Patricio Joyes & fils. G. 27 octobre 1783. 60. This content downloaded from 94. est dirigée par le dernier des frères. à la fin du siècle. cit. c'est tout naturellement que Gregorio Joyes est appelé à la direction de la Banque de Saint-Charles où il représente la banque irlandaise. Il est vrai qu'il s'agit d'une des plus grandes banques de la capitale. t. op. AHPM. 20965. Montz & Cie60. Gregorio.org/terms . « Esteban » Woulfe liés au ban- quier Laurent Woulfe de Paris57 qui s'associent à Nicolas Macragh et qui doivent cesser leurs paiements en 1777. celle qui est la principale bénéficiaire des lettres tirées depuis l'Angleterre sur Madrid et les villes espagnoles qui en dépendent. Cf. Halifax. au début des années 174055. AHPM. Et après la mort de Gregorio en 1803 après près de 40 ans passés à sa tête. Joyes. D'abord par leurs mariages : Francisco épouse en 1765 Maria O'Connel y Ryan et Gregorio convole avec Rosa Piers61. lui-même ancien associé du banquier parisien Jacob Marcet. il est vrai. Antonetti. De sorte qu'il ne reste plus. un temps. Leeds. cit.29. correspondant privilégié de la grande banque française Greffuhle.. 354. LIX. qu'une seule maison irlandaise active sur la place. II. p. II. 18599. réduite à Madrid à sa seule maison. Ensuite par le choix des associés quand on ne peut se limiter au cercle familial. les dirigeants de Joyes et fils ont toujours voulu conserver leurs spécificité irlandaise.5 on Thu. p. fils de sa sœur Inès et de Agustin Blake. 3 octobre 1781. 861. 57. Fond Roux. 1963. Parmi leurs créanciers figurent des maisons de Manchester. Liithy. ainsi. op.Un centre financier périphérique 279 Waterford. les nombreux testaments de G. Une maison de banque à Paris au XVIIIe siècle : Greffulhe & Montz. l'Irlandais Tomas O'Connor. Pareille destinée sera le lot de « Juan » Woulfe. Darcy & Joyes59. 20961. 112. elle possède une filiale à Bilbao dirigée par Pedro. Paris. L'interruption de ses liaisons britanniques consécutive à la Guerre d'Indépendance de l'Amérique entraîne sa faillite56. f° 379. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. AHPM. D'autre part et peut-être surtout. 281. l'immigration basque. p. op.33. des maisons de banque espagnoles. cit. Manuel. En dehors de deux ou trois maisons de seconde classe alleman- des qui se livrent plus au négoce qu'à la banque. Tomas déjà nommé et Diego. du grand port atlantique. 17 sont Espagnols. handicapé par son état de santé. 21102. sa part étant entièrement souscrite par son père. This content downloaded from 94. Les liaisons avec l'Angleterre sont renforcées par l'entrée comme associé.280 Michel Zylberberg et devient une société en commandite. la banque catholique domine sans partage. de Miguel O'Connor fils de Diego. A Madrid. f. leur homo- généité religieuse est sans faille.. 63. On peut en donner deux raisons. Les Juifs portugais ont disparu. si les protestants étrangers sont tolérés à Cadix. contrairement à celle de la Galice. la place madrilène n'est pas d'un très grand attrait pour la banque huguenote. 466. et le général Joaquin Blake y Joyes. genevoise ou zurichoise. elle brille par son absence. de la maison flamande Vercruysse frères dont les trois associés viennent de Courtray. C'est ainsi que la colonie marchande basque de Cadix est très puissante63 et que dès le règne de 62. les Anglais et les Hollandais ne sont pas représentés. La très grande majorité vient de la province et avant tout du Pays basque. Il en résulte que si il y a une certaine variété dans l'origine nationale des banquiers. le futur héros de la Guerre d'Indépendance espagnole. il leur est plus difficile de s'établir près de la Cour. Ceci est déjà valable au milieu du siècle et le reste à la fin ainsi qu'en témoigne VAlmanak Mercantil de 1798 : sur 31 banquiers.5 on Thu. in AHPM. n'est pas seulement une immigration de pauvres mais touche toutes les couches sociales. Mais très peu d'entre eux sont originaires de la capitale. Les commerçants d'origme basque torment le groupe régional le plus nombreux. Phénomène ancien. S'y ajoute la domination.jstor. la revue de la banque étrangère madrilène peut s'arrêter là. la surveillance y étant plus sévère. né en Irlande. 23 mai 1804. D'une part. reste des anciennes relations de Madrid avec les anciens Pays-Bas espagnols. dans la maison Mac Donnei & Buthel de Londres. longtemps associé de la société Mac Donnei de Cartagène et qui représentera sa maison à la direction de la Banque de Saint-Charles62. L'imposante présence française n'est pas le seul trait nouveau du XVIIIe siècle bancaire espagnol. Quant à la banque protestante. Garcia Baquero. Contrat de société de Joyes & Cie dirigée désormais par les frères O'Connor.29. au moins sur le plan du nombre. A.org/terms . Les deux neveux de Gregorio. en raison du volume limité des affaires. elle ne perd pas son caractère. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. se contentent du rôle d'associés commanditaires tandis que la direction effective est assurée par les deux frères O'Connor. après les Andalous. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. la direction de la banque Gorbea y sobrinos échut à ses deux neveux Manuel Josef de 64. il parviendra à recouvrer les sommes que lui devaient ses correspondants français ce qui lui permettra d'acquérir des domaines nationaux en Ile-de-France et dans le Nord de la France qu'il revendra quand la monnaie métallique aura fait sa réapparition66. 66. Minutier central (AN. 23568.Un centre financier périphérique 281 Charles II le mouvement des hommes d'affaires basques vers la capitale était déjà très net et ne fera que se renforcer tout au long du XVIIIe siècle. C'est d'Arcienaga dans la province d'Alava que sont originaires les fondateurs de la banque Francisco de Gorbea y sobrinos.jstor. la plus ancienne maison de banque basque de Madrid serait Manuel Francisco de Aguirre puisqu'elle aurait été fondée en 1701. devenu le chef de la banque. commerçant en denrées coloniales et en laines.5 on Thu. Faute de pouvoir recouvrer le produit de ses laines elle est contrainte de cesser ses paiements. directeur en 1764 de la Compagnie des Longistas spécialisée dans le commerce du cacao. réussit à obtenir de ses créanciers espagnols des délais de paiements en attendant la reprise de relations commerciales normales avec la France. 3 octobre 1806. le directeur de la Compagnie générale de commerce fondée par les Gremios Mayores. 22 janvier 1806. Une troisième fille de Manuel Francisco de Aguirre épousait Francisco de Iruegas. A la fin du siècle. LIX. 941.29. Francisco de Gorbea. retiré à Avila avec une fortune estimée en 1783 à 3 951 365 r. membre de l'Honorable Conseil de la Mesta.33. 859. Domingo Xavier de Arèche et Joseph Manuel de Murga. témoignage des liens personnels entre le monde de la banque et celui des Gremios641. fils de Lorenzo de Iruegas. Crozade. AHPM. Si elle étend ses opérations de banque. appartenait aux Gremios Mayores et devient. futur directeur de la Compagnie des Gremios et intéressé dans la boutique d'orfèvrerie Perez Iruegas et Santayana et celle de draperie Lorenzo de Iruegas. Suspension qui n'est que provisoire puisque Joseph Manuel de Murga. This content downloaded from 94. ACCM. Manuel Francisco de Aguirre & Cie n'abandonne pas pour autant le commerce des laines en commission ou en participation avec de nombreuses maisons de commerce françaises comme la maison Roux de Marseille65. Aux dires de l'un de ses associés. à M. MC). elle est ensuite administrée par ses deux gendres et associés. en 1765. D'où la catastrophe que représente pour elle la guerre de 1793. Archives nationales de Paris. vente du château et des fermes de Misy. f. LXXXVI.org/terms . 65. 817. von. département de l'Aisne. Longtemps dirigée par Manuel Francisco de Aguirre. 4 novembre 1788. A la suite de longues négociations. qui en fut longtemps l'âme alors qu'elle avait comme raison Gorbea y Arriquibar. moyennant une redevance de 650 000 r. 69. f° 581. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. maître de la moitié du capital. la suite du défunt. 21195.29. Mais ils n'en abandonnèrent pas pour autant la boutique. A sa mort. Domingo de Dutari recrute alors d'autres associés. Joachima de Borda.org/terms . Dutari hermanos n'abandonnent pas le commerce de luxe puisque Pedro Joseph de Dutari possède avec comme associé Pedro Maria de Berbería un magasin d'orfèvrerie. il s'est efforcé d'élargir le champ de ses activités. la banque est sans doute une des premières sinon la première de la place. prend. il adjoint le commerce des laines et la ferme des revenus seigneuriaux. qui se partagent le reste du capital de la banque69. filiale de la grande maison de Bilbao Gardoqui e hijos qui donnera en la personne de Diego Maria de Gar- doqui un ministre des Finances à l'Espagne.282 Michel Zylberberg Rivacobea y Gorbea et Francisco de Rivacobea y Gorbea. Comme Gorbea y sobrinos. Basque encore mais tard venue dans la capitale. à la tête de la boutique de draperies Gorbea. Avec un capital total de près de dix millions de reaies de vellón. A la boutique et à la banque. Pedro Sensineva et Manuel de Iribarren. neveu de Domingo. celle de son frère Domingo ne s'élevant qu'à 986 894 r. von68. et de Pedro Joseph qui en possède un quart. 63. Associé à ses frères Gra- cian et Domingo. AHPM.jstor. AHPM. von. semble être à l'origine de l'ascension de la banque.33. La veuve de Juan Bautista. Ce sont Joseph de Yagoaga et Juan Bautista de Dutari. il laisse une fortune immense. mais dès 1789 elle abandonne les affaires tout en maintenant sa participation financière dans la banque moyennant une redevance annuelle de 60 000 r. il a fait partie de la Compagnie des Longistas.5 on Thu. en association avec Domingo. Comme Francisco Vicente de Gorbea. AHPM. Sa seule part de capital dans Dutari Hermanos atteint 8 916 864 r. f. On les retrouve asso- ciés à Vicente Urbina. This content downloaded from 94. la banque Fran- cisco Ignacio de Gardoqui. 19627. 8 novembre 1777. de nouveaux associés apparaissent aux côtés de Domingo de Dutari. basques comme lui et auxquels l'unissent des liens de parenté difficiles à préciser. Trajectoire semblable que celle de Dutari Hermanos. Mal connues mais bas- ques également les maisons Faustino Celestino de Berrueta et Manuel 67. en 1785. comme eux originaire de l'Alava. Entrent en 1796 dans la société Pedro Joseph de Dutari. von. né à Zugaramurdi en Navarre. Juan Bautista Dutari. 2Ü644. 8 février 1805. C'est ainsi qu'il acquiert le monopole de la vente du savon sur les domaines du duc de Medinaceli. 15 mars 1785. von. Quand un nouveau contrat de société est conclu en 1805. 68. Urbina & Cie et ils possédaient également le magasin de soieries Gorbea Iruegas & Cie67. bien que située à l'intérieur des terres.33. Luis Fernandez Gonzalo del Rio. La place de Madrid. This content downloaded from 94. Aux confins des provinces basques et de la Cas tille. d'actions de compagnies de commerce et de banques (Compagnie des Philippines. occupa également des fonc- tions officielles en devenant directeur de la Caisse de réduction des Vales Reales. le centre de ce type de commerce. Les compétences financières de Manuel Gonzalo del Rio devaient être reconnues par ses pairs puisqu'il fut désigné. Compagnie de la Buena Fe. Une des filles de Cristobal Hermoso a épousé Manuel de Navajas Hermoso.29. 21095. Ainsi les Gonzalo del Rio. Fort nombreux dans le monde de la boutique et du négoce. von. 15 mars 1801. von viennent les créances sur des négociants de Londres et de Bristol représentant des ventes de laines et dont la guerre avec l'Angleterre empêche le recouvrement. il est entré dans la compagnie formée par quelques grands boutiquiers madrilènes et Ustariz frères. né comme Luis Gon- zalo del Rio à Balgañon. une des plus opulentes maisons de Cadix et dont l'objet était le commerce avec l'Amérique coloniale. Décidé à porter ses regards au-delà de l'horizon madrilène. Torecilla de los Cameros a vu naître Cristobal Hermoso. membre influent de la société des Amis du Pays de Madrid et la banque Hermoso Hermanos est active sur la place de Madrid jusqu'à la fin du siècle ce qui vaut à Policarpo Saez de Tejada Hermoso de devenir un des directeurs de la Banque de Saint-Charles71.org/terms . Banque de SaintCharles et Caisse de réduction des Vales) pour une valeur de 356 352 r.jstor. en 1782. Il y est devenu propriétaire d'une des plus grosses boutiques de soieries de la Puerta de Guadalajara. est aussi sensible que les villes maritimes à la guerre sur mer. a fourni son contingent de banquiers à la capitale. Son parent. riche en blés et en vins. Mais au premier rang de l'actif avec 5 132 000 r. 10 851 071 r. les Catalans se retrouvent rarement dans l'aristocratie du monde des 70. AHPM. Compagnie royale maritime. Lui aussi a quitté la Rioja pour Madrid.5 on Thu. l'autre Policarpo de Tejada Hermoso. Elle se compose de biens-fonds situés à Riaza en Castille. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. f° 133. von à l'actif et 3 853 298 r.Un centre financier périphérique 283 de Zubiaga dont le chef fut longtemps employé dans le magasin de soieries Antonia de Iruegas. Lors de son mariage en 1801 avec Josefa Larmilla Rosella. de nombreuses créances sur des commerçants en laines et des éleveurs de troupeaux de moutons représentant dans ce dernier cas des avances avant la tonte. sa fortune est estimée à 6 997 773 r. 71. Compagnie des Libraires. la Rio ja. Autre banquier originaire de la Rioja. membre de la commission chargée d'examiner le pro- jet de création de la Banque de Saint-Charles. né à Balgañon. von. von au passif70. Silvestre Abad de Aparicio. au capital de 60 000 r. 74. Juan Gamell de Gamell & Cie et Josef Padros. déjà étudié par Pierre Vilar72. Les boutiquiers catalans ont pour principale mission d'écouler les produits manufacturés provenant du principat de Catalogne. L'agressivité des boutiquiers catalans inquiète d'ailleurs vivement les membres des Gremios qui entendent bien se débarrasser de concurrents dangereux. qui devra suspendre pour un temps ses paiements à la suite de la faillite en 1792 de deux mai- sons françaises de Saragosse avant de reprendre ses activités. véritable botiga catalane transplantée à Madrid. This content downloaded from 94. filés dans la fabrique de Calvet hermanos de Puigcerda. f° 250. un administrateur et associé se chargeant de la gestion de la boutique madrilène73. Ainsi en est-il de Isidro Calvet & Cie.284 Michel Zylberberg affaires. l'administrateur de Francesco Codina & Cie74. 10 000 r. von contre 100 000 pour leurs partenaires. P. 481. sous la direction des frères Casamijans. et qui se charge d'écouler un minimum de 350 paires de bas de coton par an. p.org/terms . von. Joseph Padros & Cie et Salvador Roca sont définis par YAlmanak Mercantil de 1798 comme négociants. Plus nettement détachés de la boutique.29. t. et deux associés installés à Madrid depuis de nombreuses années. AHPM.5 on Thu.. f° 39. C'est le cas de Pablo Orri. Magin Mari père et fils qui apportent l'essentiel du capital. qui doit assurer un débouché à la production de la manufacture catalane de Codina.33. Ils sont trente-deux qui décident en 1783 de verser une quote-part de 2 r.jstor. les frères Sigismundo et Salvador Franch dont l'apport est plus modeste. von. Cela oblige les boutiquiers catalans à se regrouper afin d'assurer leur défense. la société Magin Mari e hijos dans laquelle on trouve deux associés résidant en Catalogne. Du monde de la boutique sont issus quelques négociants spécialisés dans la vente en gros d'articles catalans. von dont on ne sait pas s'il s'applique à la valeur unitaire de la lettre de change75. au capital de 160 000 r.. Au-dessus du négociants. y a-t-il des banquiers catalans à Madrid ? Les Almanak Mercantils eux-mêmes n'en sont pas très assurés. Ainsi Josef Escola. 73. 21 janvier 1783. Vilar. von à 8 r. AHPM. Même chose pour la boutique de Francesco Codina. calle del Carmen.. 19325. par ailleurs lié à Ramon Jover. 75. von par mois selon leurs moyens ou quand il s'agit de marchands de souliers 2 maravedís par article vendu tout en donnant une procuration à trois d'entre eux : Ramon Jover de Jover et Archer. 21 novembre 1781. Figurant dans la liste des trente-deux en 1783. La Cata- logne. Mais déjà avec la société Magin Mari & Cie on est à la limite de la banque puisque le contrat de société tolère l'acceptation des lettres de change en fixant cependant un plafond de 60 000 r. 19327. 15 octobre 1803. Sur la compagnie Orri qui a remplacé à Madrid la botiga Alegre. cf. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. 23224. et 72. III. AHPM. f° 284. par ailleurs contrôlée par des négociants des ex-Pays-Bas espagnols. ses activités se sont situées ailleurs. C'est plus en fonction de son expérience internationale que de son origine andalouse qu'il est nommé. First twenty years of the Bank of Spain.Un centre financier périphérique 285 Ramón Nadal y Guarda.jstor. Hamilton. et son cousin Balthazar Aguilar. The Journal of Political Eco- nomy. originaire de Calaf dans l'évêché de Vich. Courtiau Echenique Sanchez & Cie. Sans doute faut-il voir dans ses liens avec la Catalogne l'explication de sa nomination à la direction de la Banque de Saint-Charles77. Maria Xaviera de Berbería. 23. J. avril 1946. elle unit boutique et banque. 78. peu de banquiers sont « montés » dans la capitale. The foundation of the Bank of Spain. Des autres provinces espagnoles. 18974. Hamilton. Vicente Romero de Tejada ayant appartenu au Gremio des Droguistes. Il est chargé d'en assurer les premiers pas et il restera dans le port andalou jusqu'à sa mort. E. Elle est aussi. 77. LIII. This content downloaded from 94. J. des contrats de fournitures de papier destinées à l'administration du papier timbré76. D'abord à Pampelune où il a épousé une fille de commerçant. f° 422. Si Benito Sanchez Toscano est né à Moguer en Andalousie. La seule banque madrilène dont les liens avec l'Andalousie semblent être indubitables est Romero de Tejada hermanos y sobrinos. après sa réinstallation en Espagne. au nom de plusieurs fabricants de Villanueva et de la Torre de Claramunt en Catalogne. et c'est la seule maison de banque de Madrid qui accepte de le devenir. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Par contre.33. C'est lui qui négocie avec le Trésor royal. D'Aragon viennent Pantaleon Zapater. Il représente à Madrid d'autres intérêts que ceux de Milans. The Journal of Political Economy. actionnaire de la compagnie d'assurances sévil76. 23 décembre 1779. Il passe ensuite à Amsterdam où il entre comme associé dans la seule grande maison de commerce d'origine espagnole. AHPM. juin 1945. des actions de deux sociétés dont Francisco de Milans est le promoteur : une compagnie d'assurances maritimes et celle de rentes viagères dite « Fondos Perdidos ». directeur de la Banque de Saint-Charles. Il semble très lié au grand négociant barcelonais Francisco de Milans. vol.29. Elle est actionnaire de la Compagnie de Commerce de Seville. Il acquiert. natif du principat et actif à partir des années 1770. p. vol. Comme tant d'autres. la seule vraie filiale de la Banque de Saint-Charles78. appelée couramment Romero hermanos.org/terms . E. Mais sa carrière prend bientôt un autre cours avec sa nomination comme directeur de la Caisse d'Escompte de Cadix. sont-ils classés soit parmi les maisons de négoce soit parmi celles de banque. p. le doute n'est pas permis pour Ramón Talavera y Dalmases. LIV. Romero hermanos a surtout des attaches sévillanes.5 on Thu. 112. Elle représente à plusieurs reprises des négociants de Seville dans des assemblées de créanciers lors des discussions des concordats de fail- lis. en effet. Pamplona.il en va différemment pour les étrangers . la majorité des banquiers madrilènes sont originaires ou du Pays basque espagnol ou de la région basco-béarnaise (en y incluant Bayonne.org/terms . Une des sociétés qui prend sa suite. Certes une partie du revenu non consommé par les couches sociales fortunées trouve d'autres emplois. si. à la tête d'un capital en espèces de 1 200 811 r.5 on Thu. Bernardo de Ulloa nous indique que de riches Madrilènes font passer des fonds à Cadix.sont issus des Gremios Mayores et conservent toujours des intérêts dans les boutiques de luxe car ils ont pu ainsi se familiariser avec le maniement des lettres de change. Contrairement à ce à quoi on aurait pu s'attendre dans un pays où les rapports de production capitalistes étaient peu développés. Non que leurs fonds propres aient été démesurés. de sorte qu'une carrière commencée dans les boutiques de la Plaza Mayor peut s'achever calle de la Luna. von en vales reales dépréciés. f° 202. à l'évidence. qui figure sur la liste des étrangers recensés en 1765. D'autres maisons plus rassises sont à peine mieux pourvues. D'une part.33. deux constatations s'imposent. Cabarrus & Aguirre se contente de 120 000 r. il est vrai). Au terme de cette rapide revue. J. Vicente Romero de Tejada Tétant à titre individuel79. AHPM. von. en 1801. Plus que de leurs fonds propres. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. se trouve. de la haute bureaucratie. au moment de sa liquidation. Consejos 2534. du monde du négoce. démarre avec un capital de 750 000 r. AHN. mais entre celles d'une mino- rité nationale80. Caro Baroja avait bien montré le rôle des hommes d'atraires navarrais m La nora navarra del siglo XVIII. la banque de la capitale n'est pas née du grand commerce. un très grand nombre de banquiers espagnols . von. soit 500 000 r. 81. D'autre part.286 Michel Zylberberg lanne appelée « la Balbarena ». soit aux négociants gaditains soit 79. von apportés par Pedro Cellini et 250 000 par l'autre gendre de Felipe Victorio Ravara.jstor. après plusieurs décennies d'activité. Ainsi Felipe Victorio Ravara & Cie. von. 1969.29.. von auxquels s'ajoutent 299 188 r. Si l'Italien Vicente Salucci débute ses opérations avec 7 500 000 r. Pedro Cellini & Cie. les banquiers madrilènes ne semblent pas avoir éprouvé de difficultés à se procurer les ressources dont ils avaient besoin. von. à la direction de la Banque de Saint-Charles. 80. This content downloaded from 94. les banquiers madrilènes tirent leur force des importants dépôts provenant de l'aristocratie foncière. La nouvelle société qui voit le jour en 1802 débute avec 600 000 r. le capital de Dutari hermanos. semblant exceptionnel.. Il en va de même pour Avancino hermanos qui succède à la banque de Felipe Avancino. 20966. 9 913 769 r. Le commerce de l'argent à Madrid n'est pas entre les mains d'une minorité religieuse. von de capital81. 28 septembre 1801. Felipe Lopez de Porras possède pour 82 529 r.29. p. en temps ordinaire.Un centre financier périphérique 287 à de hauts fonctionnaires s'embarquant pour l'Amérique82. von d'actions des compagnies de Caracas. 18972. Hacienda 2557. 3 500 000 chez le riche négociant Manuel Garcia de la Prada. AHPM. von86. Mais les dividendes ou les profits espérés du commerce colonial peuvent être aléatoires. 3 500 000 auprès du directeur des Approvisionnements. Le même Lerena laisse en dépôt dans les caisses de la compagnie des cinq Gremios Mayores 3 133 734 r. Il est vrai que cela ne représente que 0. a choisi de dis- perser sa fortune. la Caisse de Consolidation des Vales Reales avec 4 500 000 r. von.5 % de sa fortune qui d'après son inventaire après décès s'élève à 13 131 684 r. A sa mort. le comte de Lerena. 20701. This content downloaded from 94. Paris. Les plus favorisés sont. F. t.5 on Thu. elle a choisi de confier 1 211 854 r. le marquis de Ytur- bieta. pour quatre ans et à 3 % d'intérêt85. 14 avril 1783. il est monnaie courante de voir des associés d'une société. comme Felipe Lopez de Porras. au moment où ils se retirent des affaires. von de la comtesse de Montijo. il ne 82. 84. le marquis d'Iranda. Il a placé 2 500 000 r. Plus éclectique. Jbid. Que les liquidités. à qui ses fonctions de premier secrétaire d'Etat ont valu un enrichissement rapide. marchand de soieries mais aussi banquier. 86. Rétablissement des manufactures et du commerce espagnol. de Aguirre reçoit également un dépôt de 500 000 r. F. n'hésitent pas à investir une partie de leur patrimoine en actions. Les nobles et les personnages officiels ne sont pas les seuls à refuser de laisser leur argent inactif. Pendant de très nombreuses années. AHN.33.jstor. von chez les Gremios. von et surtout la banque M. von83. 30 mars 1808. soient abondantes sur la place de Madrid est attesté par le taux très faible de l'intérêt accordé aux dépôts des particuliers.org/terms . von à un des grands banquiers de la place. descendant d'un des grands fournisseurs espagnols de la première moitié du siècle. 250 000 r. de Ulloa. 83. 1753. f° 121. Aussi préfère-t-on placer ses fonds moyennant un intérêt modique mais sûr. Manuel de Navajas Hermoso. d'une part. von8*. von chez Patricio Joyes e hijos et autant auprès de la compagnie de la Salceda. 85. de La Havane et d'Aravaca. de Aguirre & Cie avec 6 000 000 r. II. ministre des Finances de Charles III et de Charles IV. D'autres. f° 562. laisser leur part de capital moyennant l'intérêt d'usage à l'instar de Bernardo de Mendinueta qui quitte M. Quant à la belle-sœur de la marquise de Penaflorida. von. M. B. de Aguirre en y laissant 732 713 r. F. Godoy. 9 mars 1792. Et. AHPM. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. est à la tête de cent actions de la Banque de Saint-Charles et de cinquante actions de la Compagnie royale maritime. Des membres des Gremios ou des négociants n'hésitent pas à en faire autant malgré la perspective d'un faible intérêt. place 300 000 r. 179. de s'aligner sur ce taux87. « Préface au compte rendu de la Banque de Saint-Charles à la 4e assemblée générale de ses actionnaires. Il se refuse certes à toute condamnation. Les ressources ne sont abondantes que par rapport aux besoins de la place et ce n'est d'ailleurs pas incompatible avec des crises pério- diques provoquées par des pénuries monétaires. attachée à la condamnation du prêt à intérêt.33. 90. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. 87. AHN. G. après la création des vales reales en 1780. lesquels étaient assortis d'un intérêt de 4 %. réclamée en 1762. François Cabarrus. Dans une lettre écrite. où il est rappelé que. Biblioteca Nacional de Madrid (BNE). à un professeur de droit de l'Université d'Alcala. comme en témoigne une consultation juridique. consisterait à profiter de la différence existant entre le taux de l'intérêt accordé aux particuliers et celui d'usage entre les commerçants soit 6 %. Un des grands problèmes des banquiers madrilènes est d'employer les ressources dont ils disposent : « Beaucoup de personnes ayant des fonds ne savent qu'en faire. au futur comte de Choiseul. P. Toutefois. Une première possibilité. été mis en lumière par Vincent de Gournay qui avant son passage dans la haute administration française avait été l'associé d'une grande maison de négoce de Cadix»0. Vincent de Gournay.29. Mais une telle pratique se heurtait aux résistances d'une bonne partie de l'opinion qui restait. AHPM. Manuscrits 11203.. après avoir consenti de payer un intérêt de 3 % sur 300 000 r. dans la catholique Espagne. mais cela traduit bien le retard de Madrid sur les autres places européennes où. alors ambassadeur à Rome. ayant emprunté de fortes sommes à des œuvres pieuses et se trouvant dans l'impossibilité de les investir dans le commerce maritime. 20977.. les Gremios et les autres banquiers furent contraints. par M. en avril 1755. Schelle. 1897. 88. Vincent de Gournay affirme que « les rois et les constitutions relatives au prêt de l'argent telles que nos casuistes (les) ont éta- This content downloaded from 94. sans grand risque. de Marien ».288 Michel Zylberberg dépasse pas 2 1/2 % et il arrive parfois que la Compagnie des Gremios puisse s'offrir le luxe de les refuser. 29 avril 1791. de longue date. Joyes & Cie doivent lui accorder. von prêtés pour deux ans par Manuel de Navajas Hermoso. Ce décalage entre pays catholiques et pays protestants avait. le 29 janvier 1779. On s'explique par là l'hostilité d'une bonne partie de la communauté bancaire envers le créateur des vales reales. 4 % sur la même somme. deux ans plus tard. Interrogé sur la licéité des pratiques d'une compagnie de commerce (elle n'est pas nommée mais on peut présumer qu'il s'agit de la société formée par les Gremios Mayores de Madrid et Ustariz hermanos de Cadix) qui. la question ne se pose plus. longtemps avant Max Weber. comme par exemple Patricio Joyes e hijos. 89.org/terms .5 on Thu. « lo mismo que reditúan los Vales Reales ». s'était déterminée à les prêter à des taux égaux ou supérieurs à 6 %89. Alejandro Agua. Estado 3219.jstor. faute de moyens pour les placer »88. Pans. Consultation de D. f° 283. étant donné la faiblesse commerciale et manufacturière de la capitale. 5 mai 1762. AHPM. par l'intermédiaire de sa filiale de Jaen. soit en Espagne (Nicolas Acquaroni de Cadix. soit 11. 1 059 891 r. les effets en suspens. en effet.8 %.. En dehors de la négociation des lettres de change.. soit 49. G. L'étude de ces derniers indique que les origines italiennes de la firme l'ont conduite à privilégier dans ses relations d'affaires un grand nombre de maisons d'origine italienne comme elle. on ne tient pas compte de la perte des vales reales. les traites à payer à 686 224 r. AHPM. La maison Camps & Cie. le premier poste est occupé par les lettres de change à recevoir. A l'actif. op. maréchal de blies. donnent un avantage sensible et continuel aux pays protestants sur les pays catholiques. Cf. von. von en représentent près de la moitié. 91. von.org/terms .. d'autres sources de profit attirent les banquiers. 125 089 r.. nécessaire de tenir aussi les comptes en vales reales puisque ceux-ci ont un cours fluctuant91. soit 16. Rossi & Cie de Madrid et Butler & Cie de Seville vont ainsi s'associer pour financer la mise en valeur des vastes domaines que possède en Andalousie le comte de Lalaing.5 on Thu. von. Plus rarement. le total du bilan est de 6 299 242. Il demande à notre ambassadeur d'intervenir auprès du pape afin qu'elles soient modifiées. d'abondantes liquidités. en lui avançant. qu'elles soient libellées en effectif ou en vales. 22848. ». à Madrid comme ailleurs. 710 563 r. von. f° 588. les 381 600 r. 22427. A cela s'ajoute un compte de change modique. von. représente le quart du passif. Viennent ensuite. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. quant à elle. les dépôts s'élèvent à 137 647 r.2 %. 14 juin 1793. Juan Agustin Rubin de Cevallos. Schelle. soit en France (Busoni Goupy de Paris). les vales reales. 3 116 258 r. les espèces métalliques en caisse se montent à 457 262 r. von en effectif et 3 018 734 r. von. les profits se montent à 329 422 r. von. Juan Bacigalupi de Barcelone.29. Ainsi. Si. von. von destinés à payer les dépenses occasionnées par son élévation au siège episcopal93. comme en témoigne le bilan de Felipe Victorio Ravara & Cie. 26 mai 1802.. Beaucoup d'entre eux se tournent vers les prêts à la consommation destinés aux privilégiés. 180. répond aux sollicitations du nouvel évêque de Jaen. pour des raisons de clarté. 92.jstor. 7. faisant l'objet d'une spéculation active.2 %. chiffre élevé qui s'explique par la volonté de la banque de conserver. f° 350.47 % du total. von. il s'équilibre à 3 280 508 r. et des comptes courants créditeurs. Le capital. les comptes courants débiteurs avec environ 3 000 000 r.33.Un centre financier périphérique 289 L'activité essentielle d'un banquier. cit. p. 1 500 000 r. soit en Italie (Luis Degola de Gênes). demeure le change. von en vales reales : il est. en période de crise. ils participent à des spéculations agricoles liées à l'essor des défrichements que connaît l'Espagne de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. This content downloaded from 94. Etabli à la fin de Tannée 1801. Juan Bautista Benzi de Valence). Casamayor Solano & Cie prend-elle la tête d'un syndicat de banquiers et de commerçants afin de prêter trois millions de reales de vellón au duc de Frias92. 1 200 fanegas.29. comme celle de leurs homologues étrangers. F. seront mises en culture. 95. Il semble que cela ait été le cas de Antonio Raimundo Ibanez. AHPM. à l'exception de quelques grands monastères comme ceux du Paular ou de l'Escoriai. les grands propriétaires de troupeaux de moutons avaient fait appel aux banquiers. au prix de 123 r. mais la concurrence étrangère y est vive. En effet. p. 12 mars 1798. les trois partenaires se partageront les profits. De même. L'opération est renouvelée deux ans plus tard. la laine de ses troupeaux ou pile. B. s'il n'est pas exceptionnel (le banquier Ramon Talavera y Dalmases a fait Tachât de terres près du futur canal de Tortosa afin de les mettre en culture). Casariego. le comte de Campo Alange vend-il. 460 000 r. op. en 1796. et reçoit du banquier Benito Frutos de Alvaro une avance de trois millions de reales de vellón97. von Tarroba. AHPM. pour une période déterminée. This content downloaded from 94.org/terms . Les deux maisons de Madrid et de Seville avanceront les fonds destinés aux travaux de défrichement. 1974. la banque M. F. Aussi se tournent-ils surtout vers les principaux articles d'exportation de l'éco- nomie espagnole : les laines et les espèces. El Marques de Sargadelos. ils se trouvaient. Oviedo. ils entraient en contact avec les banquiers de la capitale et. f° 1. 179. Depuis fort longtemps. 18975. Exemple qui. le produit de la tonte. le comte de Campo Alange s'engage à vendre sa pile de laine. moyennant une avance de deux millions de reaies de vellón.33. de Ulloa. en Galice95. De même se tiennent-elles à l'écart des placements dans les manufactures et les fabriques.290 Michel Zylberberg camp des armées9*. moyennant une forte avance. l*r janvier 1781. Aux termes du contrat de société. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. ont d'abord commencé par pratiquer le commerce des laines avant de joindre la banque au négoce. après remboursement des avances. 7 août 1780. Beaucoup. J. bien avant la tonte. E. donc à des taux élevés. 94. ils leur cédaient. f° 263. L'orientation fondamentale des banquiers de Madrid.jstor. les risques élevés. demeure le financement du commerce extérieur. aux payements des salariés et à Tachât du bétail qui y pâturera. cit. II. von 93. de Aguirre. Les banquiers de la capitale font passer des fonds à Cadix qui sont confiés à des hommes de paille qui les placent à la grosse96.. AHPM. à l'exemple de M. 21092. situées en bordure de Guadalquivir. 97. ne paraît pas représentatif d'une pratique répandue. à court d'argent. t. Pendant cinq ans.5 on Thu. à Sargadelos. f° 198. Ainsi. Comme beaucoup d'entre eux vivaient à la Cour. en échange de leur pile de laine. Au mieux peuvent-elles accorder aux entrepreneurs des crédits à court terme par le moyen de circulations ou de « navettes ». le fondateur d'un centre d'industrie métallurgique moderne. Au bout de neuf années. 96. Les banques ne s'orientent pas vers l'investissement agricole. 19807. de Aguirre avance-t-elle. les piastres destinées à l'étranger prennent d'abord le chemin des provinces basques. Dans la dernière moitié du XVIIIe siècle. Les banquiers de Madrid sont des manieurs d'argent. les valeurs exportées par an ne sont jamais inférieures à dix millions et peuvent atteindre en 1765 un maximum de 59 627 940 r. à dos de mulet et pas toujours sans risque. Mais les banquiers ont-ils le choix quand leurs sources de profits sont limitées et alors qu'ils souffrent d'être trop nombreux à travail98. f° 743. ou frappé à la Monnaie de Madrid100 ou ce qui sert aux besoins de la place. 102. F.. Cette disette de numéraire a. Memorias sobre el recogimiento. f. 21092. On saisit clairement la contradiction qui existe entre les intérêts de ceux dont les profits passent par la croissance des exportations de piastres ou de laines et le développement équilibré du pays où la laine serait transformée sur place et où la restriction des exportations de piastres ferait monter le change et abaisserait le coût des importations.33. de Aguirre. Daudinot & O et M. Albaladejo. AHPM. 100. celle de rendre extrêmement difficile l'escompte du papier des banquiers à tel point qu'en 1777 une seule maison de banque sera capable de la pratiquer102. Madrid. L'activité de la Monnaie de Madrid reste très mal connue. La maison aragonaise est chargée d'acheter 1 200 sacs de laine et de les faire passer à leur destinataire Botereau & Cie d'Amsterdam. p.org/terms .. en échange d'une avance de deux millions de reales de vellón. in Memorias de la Sociedad Economica Madrileña. à Bayonne et de là vers le reste de l'Europe. von101. 235. 29 mai 1806.Un centre financier périphérique 291 aux époux Bernabé et Leonor de Águila y Bolanos de Villarubia98. parfois munies d'autorisation en bonne et due forme. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. La Crisis del Antiguo Regimen en Guipúzcoa. Ces exportations de piastres ne sont pas incompatibles avec les disettes de numéraire qui touchent périodiquement la capitale espagnole alors que l'Espagne est le premier producteur mondial de métaux précieux. 1783. les exportations de métaux précieux et de piastres. F. 101. 87. Des montages compliqués sont parfois réalisés comme celui qui associe les banquiers madrilènes P. 1766-1833. parfois en contrebande pour ne pas payer les droits.29. Josef de Guevara Vasconcelos. entre autres conséquences. De la capitale. Daudinot & Cie et M. La capitale redistribue soit vers les provinces soit vers l'étranger ce qui n'est pas transformé en vaisselle. 13.5 on Thu.. F. à Madrid. AHPM. M. t. Une fraction des métaux précieux qui parvient à Cadix est envoyée. Les correspondants des banquiers madrilènes résidant à Tolosa ou à San Sebastian se chargent de les faire passer. 23568. Madrid.jstor. 1975 p. recevront de Lloret une commission de 2 % sur le montant des ventes de laines". 8 août 1798. III. Autre importante source de profits. de Aguirre à Lloret & Cie de Saragosse. This content downloaded from 94. 99. Paris et Londres : sociétés et conflits de classe. 106. Isabel IL. 20.org/terms . Heros Fernandez. la Banque de Saint-Charles n'en escompte que pour l'équivalent de 36 millions de livres. Español de San Fernando. A. qui témoigne de beaucoup de répugnance. Joyes e Hijos de 1804.29. aucun consulat de commerce qui aurait pu recueillir des bilans de faillite n'a vu le jour avant 1827. This content downloaded from 94. Laffon-Ladebat. l'article 8 du contrat de société de P. Ainsi en est-il des découverts que les banquiers accordent à leurs clients et qui commencent à se généraliser en Europe. Memoria Histórica sobre los Bancos Nacional de San Carlos. Banking in the early stages of industrialisation. Santillan. p. Malgré le désir maintes fois exprimé par la monarchie. soit 10. Alors que la Caisse escompte cette année-là pour 341 millions de livres tournois d'effets. 105. 1807. Joyes e hijos. dans son contrat de société. 21102. A défaut. L'étroitesse du champ d'opérations bancaires est confirmée par la comparaison entre l'escompte réalisée en 1785 par la Caisse d'Escompte de Paris et par la Banque de Saint-Charles de Madrid.5 o/o104. mais une des premières banques de la place. cit. 1967. 23 mai 1804. P. Le nombre des banques parisiennes est donné par l'Almanach royal paraissant chaque année.. AHPM. cf. t. R. et G. 1865. il y a dans la capitale espagnole une banque pour 6 000 habitants alors qu'il n'y en a qu'une pour 7 500 à Paris et une pour 25 000 à Londres103. Le volume de leur chiffre d'affaires étant limité.. ///. XXVII.Conjoncture et croissance d'une place bancaire Parvenir à déterminer l'évolution de la place de Madrid paraît relever de la gageure tant les sources sont fragmentaires. s'interdisant de le pratiquer envers toute personne privée.-D. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Ce n'est pas seulement une banque de second rang comme Avancino hermanos qui se refuse.5 on Thu. vers 1750. 177. ne le consentant qu'à des sociétés de commerce tout en précisant qu'il faudra l'éviter autant que possible et cela à l'aube du XIXe siècle105. beaucoup de banques madrilènes sont fragiles.292 Michel Zylberberg 1er sur la place ? En effet.. à toute négociation « al descubierto ». Cela ne les empêche pas d'être plus que d'autres soumises aux aléas de la conjoncture . R. op. 9.. p. Pour la Banque de Saint-Charles. Cf. New York. cf. f° 281. une simple rumeur peut alors précipiter leur chute106. 104.33. . Compte rendu des opérations de la Caisse d'Escompte depuis ses origines. 46. J.. Rude. Pour la Caisse d'Escompte de Paris. p. Cameron.jstor. vivent sur leur crédit et l'on comprend qu'elles se refusent aux opérations qui pourraient s'avérer dangereuses. Madrid. p. Paris. Annales historiques de la Révolution française. octobre-décembre 1973. les négociants contraints de suspendre leurs 103. cf. Pour Londres.. A. où l'on voit que le volume des affaires du centre financier rhodanien dépasse celui qu'atteindra Madrid deux siècles plus tard. le bénéficiaire. Dinero y Cre- dito. pour le milieu du XVIIIe siècle. plaza bancaria europea en el siglo XVI. peuvent s'y employer. D'autres notaires dressent quelquefois des protêts. E. lieutenant du Corregidor de la ville de Madrid. comme Francisco Calbo de Velasco. I. Calle Mayor.. Josef Matienzo. 1783. Il indique tout d'abord qu'il s'est rendu dans les artères commerçantes. Capital del capitai. Dans la capitale espagnole. il existe un petit nombre d'études spé- cialisées (elles sont trois en 1783. M. lequel ne s'embarrassait pas longtemps d'une masse de documents pour lui sans intérêt. dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. en s'enquérant du tiré à qui il va enjoindre d'accepter ou de payer la lettre de change.5 on Thu. bien qu'en 1795 les autorités rappellent qu'aucun notaire ne peut prétendre au monopole de l'établissement des protêts. p. On peut aussi utiliser les protêts des lettres de change. p. Gascon. Il passe de 25 vers 1750 à 46 en 1783 pour retomber à 31 en 1798 et à 15 en 1815 après la Guerre d'Indépendance107. Histoire économique et sociale de la France dirigée par F. comme cela a déjà été fait pour Lyon et Seville au XVIe siècle108 pour parvenir à serrer de plus près la réalité de la conjoncture. le domicile du banquier qui accepte de payer la lettre est indiqué. Pour Seville. la date. successeur de Mateo Rodrigo. Il ne nous a pas été possible de retrouver la comptabilité et la correspondance d'une banque madri- lène de l'époque qui aurait permis par le biais d'une étude microéconomique de saisir un reflet de la conjoncture bancaire.. tous les notaires. Madrid.. Néanmoins. quand le tiré est non-madrilène. Otazu.33. et il y a près de 250 études à la fin du siècle. Les protêts. R. et Domingo Antonio Gomez109. une approximation grossière peut être obtenue en considérant le nombre des banques privées madrilènes pendant la période considérée. Madrid. ce sont les notaires (alors qu'à Paris ce sont les huissiers) qui sont chargés de dresser les protêts des lettres de change. Les raisons de la 107. 1978.org/terms . nous fournissent un très grand nombre de données car le notaire y décrit de façon détaillée sa pratique. tels qu'ils sont conservés dans les minutes notariales. cf. le tiré et l'identité de tous les endosseurs. des sondages montrent que l'étude de Ignacio de Salaya les concentre presque tous. Parfois. I.jstor. El primer catastro. in A. Otte. 89-114. 109. Ignacio de Salaya. Braudel et E. 1975. et. Madrid. la somme à payer. édit. Martin Bazo Ibanez de Tejada. le Guia de Litigantes y Pretendientes. VAlmanak Mercantil de 1798 et Paseo por Madrid o Guia del Forastero de 1815 cité par J.. Labrousse. Matilla Tascon. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. 286.Un centre financier périphérique 293 payements devaient remettre leurs documents comptables et leurs bilans à un Alcalde de Casa y Corte. Madrid. This content downloaded from 94. 391. Le texte intégral de l'effet de commerce est ensuite recopié avec le lieu d'émission. 108. Théoriquement. Sanz Garcia. Sevilla. Puerta del Sol ou Plaza del Angel. p. cf. Pour Lyon. En fait. D'après A.29. org/terms . 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Õ I '¿I r L _i oooo oooo oor^coio oooo oî^ oooo ^t-co cm*- This content downloaded from 94.29.33.jstor.o 1 ■3 1 s 2t «i < - I i I I g o. I V.5 on Thu. une augmentation du nombre des protêts n'indiquera pas forcément une croissance des affaires. La courbe des protêts mesure la crise. Madrid. En Espagne. l'étude Matéo-Rodrigo-Ignacio de Salaya. soit que des difficultés assaillent les correspondants étrangers des banquiers locaux. 111. et c'est la règle en ce qui concerne les protêts dressés par l'étude Mateo RodrigoIgnacio de Salava.9 %.org/terms . accepte de payer pour l'honneur de la signature du tireur ou de l'un des endosseurs. 112.4 %.Un centre financier périphérique 295 non-acceptation ou du non-payement sont ensuite enregistrées : le tiré est inconnu à Madrid. A l'heure actuelle on peut calculer un indice d'intensivité en divisant la valeur des effets protestés par celle des effets escomptés par la banque centrale. veille de la Guerre d'Indépendance. un banquier. t. La courbe des protêts telle qu'on peut l'établir (cf. Ministerio de Economia. une hausse brutale sera le signe d'une crise.5 on Thu. La procédure est décrite par Miguel Jerónimo Suarez y Nuñez. le tiré déclare avoir fait connaître au tireur les motifs de son refus de payer (razones escritas). Dans certains cas. Dans une certaine mesure apparaît un parallélisme entre la conno. Sur ce total. suivie de loin par celle de Domingo Antonio Gomez avec 10. ces deux études cessant d'établir des protêts après 1789111. s'élève à 21 557 pour une période qui va de 1764 (où ils commencent à apparaître en grand nombre) à 1807. active sans interruption. Madrid. 2) présente des difficultés d'interprétation dans la mesure où elle ne reflète pas le montant des règlements que doit faire la place de Madrid.3 % et Josef Matienzo avec 7. quitte à se faire rembourser par la suite110. il est absent et n'a laissé aucune instruc- tion. Pedro Lopez y Blanco s'est efforcé d'obtenir la clientèle de la Compagnie des Cinco Gremios. Par contre. Ce peut être l'indication de sa bonne santé économique. Le notaire dresse alors le protêt.jstor. pas la croissance112. Tratado legal theoricc y practico de letras de cambio. à l'exception des quelques semaines qui suivent la mort de Mateo Rodrigo en 1770. 201. Un petit nombre de protêts pour une année définie ne signifie pas que l'activité de la place diminue de volume. fig. auxquels s'ajoute la cinquantaine établie par le notaire Pedro Lopez y Bianco de 1791 à 1797. 1788-1789. Le nombre des protêts relevés dans les minutes notariales précitées. soit que ces derniers se trouvent dans une situation délicate. Dans certains cas. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Enfin. qui peut d'ailleurs être le bénéficiaire de la lettre de change.33. l'indice d'intensivité augmente fortement depuis 1973.29. Cf. This content downloaded from 94. Anuario Estadio tico de España 1978. I. p. le tiré peut indiquer qu'il ne paye pas pour les raisons exposées devant le lieutenant du Corregidor : cela signifie qu'il a dû suspendre ses paiements. De même. en réalise 81. Il arrive quelquefois que le tireur n'ait pas prévenu (falta de avisos) ou qu'il n'ait pas provisionné son compte (falta de fon- dos). . 113. la place de Madrid est secouée par la faillite de la société formée par deux munitionnaires. III. c'est qu'à la guerre avec la France s'ajoute l'expulsion des banquiers français. 1793 et 1805 que Ton retrouverait à Londres. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. et les Etats-Unis d'Amérique ne sont mentionnés qu'à cause des difficultés du représentant des Insurgents à Madrid. Civilisation matérielle. La poussée de 1787-1788 est liée à la crise du commerce gaditan qui fait suite au boom qui a suivi la Guerre d'Indépendance américaine..5 % en 1729 est tombé à 32 % en 1789. Braudel. 1979.org/terms . Economie et Capitalisme. les Allemands avec 5. en 1767.9 °/o des lettres protestées. les Italiens avec 8. Au niveau des principales places. L'évolution est différente à Marseille : le pourcentage des tireurs de nationalité fran- çaise qui était de 99. des facteurs internes jouent également leur rôle. les Suisses et les habitants des Pays-Bas autrichiens se partagent le reste avec moins de 1 % par nationalité.Gênes 43 Amsterdam 7. ce sont les Français qui occupent la première place avec 33. 227. John Jay115.Hambourg 2. M.7 . L'Amérique latine est absente. Cf.33. Par exemple.9 % Paris 8.2 - On peut donc observer que Londres et surtout Amsterdam concentrent l'essentiel des relations entre Madrid et l'Angleterre et les Provinces-Unies alors que la capitale française domine moins nettement les centres urbains de la province. Conjoncture bancaire et conjoncture agricole semblent s'ignorer. on obtient des résultats quelque peu différents : Londres 10 % Lyon 6. à l'exception de l'ultime crise de 1805. 114.296 Michel Zylberberg juncture madrilène et la conjoncture européenne comme en témoigne la crise de 1774 qui suit celles d'Amsterdam et de Londres de 17721773. les Hollandais avec 7. Des étrangers. Plusieurs dizaines de traites protestées en 1782. Les Portugais.5 on Thu.9 °/o. F.9 %. Si nous nous efforçons de déterminer l'origine géographique des tireurs. les effets de l'entrée en guerre de l'Espagne après quelques années de difficile neutralité et ceux de la récolte catastrophique de céréales des années 1803-1804. Carrière édit.2 %.. Toutefois.6 . Cristobal de Partearroyo et Pedro Larralde. La circulation de la lettre de change au XVIIIe siècle.6 %. Se conjuguent alors. Courdurié. XVe-XVIIIe siècle. on constate que 24. pour ne pas parler de celle de Marseille de 1774. La guerre est l'élément qui pèse le plus comme le prouvent les pointes de 1780. Banque et capitalisme commercial. p.jstor. p.2 % d'entre eux sont Espagnols et que plus des trois-quarts sont étrangers114. 56. This content downloaded from 94.. Amsterdam et Paris113. Viennent ensuite les Britanniques avec 17. in Ch. Paris. ce qui bouleverse la place de fond en comble. Si la crise de 1793 a un tel caractère de gravité. pour l'ensemble de la période 1764-1807. t. 115.29. toujours inférieur à 20 %.5 .16 5. en 1764.73 23.56 17. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Les tirés sont fort nombreux sans qu'on puisse discerner d'évoluRH . des évolutions. ce qui explique la faiblesse relative de ce que doit leur payer la capitale.8 2. quatre places concentrent le plus grand nombre des protêts : Barcelone 4. comme on l'a vu.Un centre financier périphérique 297 Quant aux tireurs espagnols. plus de 81 % des protêts conservés. s'il y a lieu.2 . la progression des tireurs italiens et surtout allemands est le signe du renforcement de leurs liaisons économiques avec l'Espagne et de l'élargissement des horizons des hommes d'affaires de la capitale.109 34.Cadix 3 - II faut tenter de pousser plus loin l'analyse en tentant de découvrir.8 .5 .8 - Espagne 40 18. 1764 1784 1803 Nombre de protêts 219 313 578 Origine des tireurs : France 96 43.3 - Ce tableau appelle plusieurs remarques qui précisent ou complètent celles déjà recueillies.3 .2 . Plusieurs raisons ont déterminé ce choix.6 % 189 34.II This content downloaded from 94.2 % Bilbao 3. Par contre.4 .5 .1 Hollande 14 6. on a retenu les protêts établis par l'étude Mateo Rodrigo-Ignacio de Salaya.29. Plus significative est la stabilité de ce dernier pourcentage. elle est la seule où toutes les lettres protestées sont payées pour l'honneur de la signature du tireur ou de l'un des endosseurs.57 9.jstor. Il est normal que sur une longue période marquée par des conflits prolongés avec la Grande-Bretagne le pourcentage des lettres de change dont les tireurs sont originaires d'outre-Manche soit inférieur à celui des années de paix alors que pour les tireurs espagnols il est supérieur puisque les échanges entre Madrid et la province ne sont jamais entravés. Les trois années retenues sont séparées par une vingtaines d'années et suivent immédiatement la fin d'un conflit.8 . Pour cela.org/terms .8 .30 5.8 % Angleterre 58 26.114 19.6 °/o Valence 3.110 19. Cette étude a dressé. 1784 et 1803.8 % 49 15.6 Allemagne 1 0 .33. elle n'a pas cessé ses activités entre 1764 et 1807 . Les places de province ne sont pas parvenues à fournir des produits manufacturés à la capitale.47 8.5 on Thu.7 Italie 5 2. 116. Quand ces chiffres sont dépassés. de payer au domicile d'un banquier madrilène les lettres de change qui ont été tirées sur lui. peut renforcer ses liens avec le domicilié. Fondo Comercial. 117 en 1784 et 131 en 1803. Madrid a désormais des liens financiers avec l'ensemble de l'Espagne. mais le Pays valencien et le royaume de Murcie sont bien représentés et l'Andalousie fait son apparition. La domiciliation est avantageuse au tiré dont le service de caisse est facilité. Chaque tiré laisse protester deux ou trois lettres de change par an. mais aussi au banquier qui. Le pourcentage des lettres domiciliées ne varie que très peu durant la période étudiée. Pays basque et Galice viennent toujours au premier rang.. nous prendrons la liberté de prendre le vôtre pour les acceptations que nous serons dans le cas de fournir.. ce qu'il vous plaira nous participer et nous dire vos conditions. 117. Madrid est un centre bancaire qui joue un rôle décisif dans les paiements que doivent effectuer non seulement les négociants de la capitale mais aussi ceux d'une grande partie de l'Espagne. la plupart situées en Galice et au Pays basque . pour des raisons de commodité. voire qu'il a cessé ses paiements. 24. Rolland & Cie à Barthélémy frères dz Madrid. Archivo de la Ciudad de Barcelona (ACB). Seconde caractéristique du tiré.298 Michel Zylberberg tion significative puisqu'ils sont 140 en 1764. de sorte que la demande de domiciliation n'est pas à sens unique.jstor.. Dès le début de la seconde moitié du XVIIIe siècle. fig. ils résident dans 36 villes différentes. le taux de vos provisions et du change respectif du compte courant »ne. Ibid. un négociant de province qui a choisi. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. ils exercent leur négoce dans 21 villes espagnoles.org/terms . This content downloaded from 94. en majorité. A.33. Il passe de 68 % soit 150 lettres sur 219 en 1764 à 74 % soit 222 lettres sur 313 en 1784 et à 67 % soit 338 lettres sur 578 en 1803. Rolland & CIe à François Rigai de Madrid. En 1803. en Castille presque autant qu'en Galice. au début de la période. même lorsqu'il s'abstient de percevoir une rémunération pour ses services. en 1784. un banquier pouvant proposer son domicile à un correspondant117.29. En 1764. le Pays basque conservant une légère prééminence sur les autres régions. cela tient au fait qu'il traverse une mauvaise passe. c'est. Ce rôle ne va cesser de s'accroître tant l'origine géographique de ceux qui font domicilier leurs payements va s'élargir (cf. 3). Orientée.5 on Thu. les tirés sont originaires de 39 villes espagnoles situées aussi bien en Andalousie que dans le Pays valencien. 11 novembre 1789. Comme l'écrit Rolland & Cie de Barcelone à Barthélémy frères de Madrid : « Nos affaires demandent un domicile dans votre ville. 8 août 1789. surtout vers le Nord atlantique de l'Espagne. Le processus d'unification de l'espace bancaire madrilène est sur le point de s'achever. jstor.org/terms .-v^-' [-f ^^ ^^ ^S 51-100 Cadix V^^^^ï^""^ Fig.^J. ^^Si^z-^'W y. 3.Lettres tirées sur la province et domiciliées à Madrid This content downloaded from 94. .Is Corogne <ff>>^.''/'*£ ' S^~-J¿ -y ) y Í r*t v^' .5 on Thu.33.V/^ y^~#Carthagène Cadix •v^y~>Rfla|aga ' >^->X y^> / Zara gosse '/¿Cs/siJ* l^li^ r tha8Änt CadiX V^^Rflalaga 1803 M 41 .50 <."oarcelane 6.. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. _ Bitban « 17fid (/*.29. Casamayor & Cie). Maracci). op. J. dans l'ensemble.. Camps & Cie) s'ajoutent une banque italienne (C. leg 455. Pascaly et Reynaud. Cette hiérarchie bancaire. Joyes e hijos). A quatre banques françaises (E. En 1764. M. par un document contemporain résultant d'une enquête menée sur la gestion de la direction de la Banque de Saint-Charles118. parmi les huit maisons qui paient 78. Drouilhet. t. Drouilhet. deux banques espagnoles (Lumbreras y Merino. Cabarrus et Lalanne qui est devenue la première banque française en supplantant E.33. BSC). soit plus de 40 %.org/terms . Drouilhet. Dans le premier groupe figurent deux maisons italiennes (C. Romero hermanos). Cf. Maracci comme représentante de la banque italienne.5 % des lettres et huit autres (parfois les mêmes) paient pour l'honneur 78. le sommet de la hiérarchie bancaire madrilène. une banque irlandaise (P. M. F. Romero hermanos. p. Dutari hermanos) comptent parmi les principaux bénéficiaires aux côtés de P. L'étude de ce document conduit à nuancer l'affirmation de F. Le second groupe n'offre pas un tableau différent. Banco de San Carlos (ABE. Gnecco). Toujours en 1764. atado 1. on note une percée de la banque espagnole qui a bénéficié de la croissance de l'économie espagnole. Si la banque étrangère est encore bien représentée. P.29. M. de Aguirre étant remplacées par une maison française (Augustin Queneau) et une maison espagnole (Zapater y Aguiar). J. Huit banques sont bénéficiaires de 76. Quatre banques autochtones (Gorvea y Sobrinos. de Aguirre & Cie. Ils occupent.3 % du total. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. établie grâce aux minutes notariales. Casamayor & Cie.jstor. avec quelques modifications. Braudel selon laquelle il y aurait au XVIIIe siècle rupture de la domination étrangère en Espagne. 138. Gonzalo del Rio). Romero hermanos et M. La concentration est encore plus forte quand on considère les lettres payées par les banquiers de Madrid pour l'honneur de la signature des tireurs ou des endosseurs. Braudel. et Rossi Gosse & Cie qui remplace C. M. est confirmée.300 Michel Zylberberg Les bénéficiaires des lettres de change sont moins nombreux et surtout un petit nombre de banquiers en concentrent la plus grande partie. 8 maisons de banque sont bénéficiaires de 88 des 219 lettres protestées.5 % des effets protestés. grâce à leurs liaisons internationa- les. la prépondérance étrangère est manifeste. Il nous fournit le montant des lettres négociées ou 118. This content downloaded from 94.5 % des lettres pour l'honneur de la signature de leurs correspondants. cit. Vingt ans plus tard. II. Que ce soit parmi les banques qui figurent dans la catégorie des bénéficiaires ou dans celle des payeurs. Archivo del Banco de España. une banque irlandaise (P. la concentration s'est encore renforcée. 8 banquiers paient 172 des 219 lettres protestées soit 75. trois banques françaises (E. F. Marie-Louise Dutillot & Cie et P. Maracci. Joyes e hijos. B. Joyes e hijos) et loin derrière deux banques espagnoles (Arriquibar & Gorbea.5 on Thu. F. On retrouve ces mêmes raisons. Bouhebent & Daudinot 13 919 526 - Dutari hermanos 16 318 412 .29.7 % des lettres protestées. von dont 145 195 004 r. von par les directeurs et 292 422 169 r. Joyes e hijos 41 263 780 A. soit 120 lettres sur 578.Camps & Cie 10 091011 Gorbea sobrinos 10 571273 .A. il confirme le fait qu'un petit nombre de banques dominent la place notamment pour l'escompte : dix banques. Tel nous apparaît le rapport des forces bancaires dans la capitale au lendemain de la Guerre d'Indépendance des colonies américaines.org/terms . la situation est modifiée. Joyes e hijos 9 400 141 . Soret 17 877 227 - Ce tableau appelle quelques remarques. et les huit banques qui payent le plus de traites This content downloaded from 94. une irlandaise et quatre espagnoles sont à l'origine de plus de 60 % du papier escompté par la Banque de Saint-Charles. Queneau 65 538 623 Romero hermanos 16 285 344 .33.Drouilhet & Cic 22 385 777 Iranda 9 463 718 .Dutari hermanos 16 689133 Drouilhet & Cic 9 999 893 . D'abord. les huit premières banques ne sont bénéficiaires que de 43. Un an après la paix d'Amiens qui mit fin à neuf ans de guerre ter- restre et maritime quasiment ininterrompue. Comme ils sont d'origine étrangère quoique naturalisés à l'instar de Cabarrus (nous ne prenons en compte que les directeurs qui sont aussi des hommes d'affaires) il surestime la part des Espagnols. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. de Aguirre 25 922 568 r. von présentés par les premiers et 399 656 829 r. von Bouhebent & Daudinot 12 696 909 . Queneau 12 605 842 . il nous montre la place de premier plan occupé sur la place par la compagnie de commerce des Cinco Gremios Mayores. von de lettres de change dont 223 145 211 r. cinq françaises.Un centre financier périphérique 301 escomptées auprès de la Banque par les directeurs et les banquiers privés entre 1783 et mai 1788. Ont été négociées auprès de la Banque 437 617 173 r. En second lieu. Soret 9138 605 . En effet. La concentration est en recul.Gorbea sobrinos 17 675 641 - P.J. von M.jstor.P. Enfin. von par des banquiers privés et elle a escompté pour 622 802 040 r.5 on Thu.F. On retrouve les conclusions déjà entrevues : concentration entre quelques mains et vitalité d'un capitalisme espagnol. von présentés par les seconds. nous ignorons le montant des effets présentés à la banque pour négociation ou escompte par les directeurs de la banque en 1788. comme en témoigne le tableau suivant : Lettres négociées Lettres escomptées Cinco Gremios 24 102 472 r.Romero hermanos 9 675 632 J. il est vrai. se crée en 1748 une compagnie particulière des marchands-drapiers dont le principal objet est d'éliminer les intermédiaires entre les fabricants et les boutiques madrilènes mais qui décide également de créer un magasin à Cadix. Romero hermanos) figurent parmi les principales bénéficiaires et aucune parmi celles qui payent pour l'honneur de la signature de leurs correspondants.jstor. Après des décennies d'essor qui ont vu la renaissance et l'affirmation d'un vigoureux capitalisme espagnol. Madrid.. La compagnie des Droguistes. 19989. En ont été les principales victimes les banques espagnoles puisque seulement deux d'entre elles (Gorbea sobrinos.. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. constitution d'un capitalisme national et croissance madrilène allant de pair.5 on Thu. réunissant une dizaine de gros marchands. 120. même aux temps heureux de la prospérité du règne de Charles III. draperie et toilerie) se sont unies. la diversification de ses activités financières. d'une part. est autorisée par ses fondateurs à emprunter les capitaux qui lui seront nécessaires ainsi qu'à tirer et à négocier des lettres de change120. les guerres avec la France et l'Angleterre ont porté de rudes coups au système bancaire espagnol. 115. 22 membres du Gremio sont présents et élisent à la direction de la Compagnie Francisco Gil et Valentin de Retes.. Capella et A. Vers 1750. les horizons européens se sont élargis et il y avait une place pour de nouveaux venus décidés à sortir des sentiers battus. Pourtant. de capitale politique qu'elle était. était fort loin d'avoir disparu. De plus grande envergure est la compagnie de commerce des Cinco Gremios Mayores.org/terms . allait devenir également capitale économique de l'ensemble espagnol. les formes corporatives de la vie économique l'emportent largement dans la capitale. qui s'associera par la suite avec 119. se dote d'un magasin central. preuve de son désir de prendre pied sur le marché américain.302 Michel Zylberberg pour l'honneur de la signature de leurs correspondants se partagent seulement 301 lettres sur 578. A son exemple des compagnies particulières issues d'autres corporations vont voir le jour.29. Lors de l'assemblée générale de 1803. Deux causes expliquent proba- blement ce recul . Ainsi. 31 décembre 1803. Matilla.33. M. les guerres et la crise de l'Ancien Régime qu'elles accompagnent entraînent le retour en force de la banque étrangère qui. Ce n'est qu'en 1726 que les cinq plus grosses corporations (soierie. Cf. Los cinco gremios mayores. fondée en 1752. Elles ont obtenu la ferme de la perception des impôts dans la capitale en échange des facilités financières qu'elles consentent à la monarchie119. This content downloaded from 94. D'autre part et surtout. AHPM. p. à l'exception des vingt-cinq banques privées. fo 426. joaillerie. soit 52 %. Quelques signes de changement apparaissent. à partir du milieu du siècle. l'apparition de nouvelles institutions bancaires et commerciales ont pu faire penser que. mercerie. de La Enseñada ? On ne sait. Turin. p. mécontent des énormes commissions que le gouvernement espagnol avait dû verser aux banques qui avaient fait passer en Italie les fonds destinés à financer les opérations militaires121. Ed. Chargé du paiement des traitements des ambassadeurs espagnols à l'étranger. 1057. le Real Giro reçoit du papier court sur l'Espagne. adversaire acharné du Real Giro. comme il en fleurissait en Europe au siècle précédent. Plus controversée apparaît la création. p. 123. t. Ses opérations portent sur de fortes sommes si l'on en juge d'après les comptes de Raimon Bimborro. Les banquiers perdent du fait du Real Giro des profits que Montesquieu. L'Intégrale. en 1754. A. Les 121. Amsterdam. Naples et des correspondants à Lisbonne. 122. Paris. Toujours est-il que bien avant la fondation de la Banque de SaintCharles il se bornait à assurer les traitements du personnel diplomatique et avait perdu le monopole de l'extraction du métal blanc.33.. in Œuvres complètes. Ch. En échange des piastres exportées. Œuvre du ministre des Finances.5 on Thu. de Secondât.Un centre financier périphérique 303 Ustariz hermanos de Cadix. Heros Fernandez. sans plus de précisions128. le marquis de La Enseñada. Paris. This content downloaded from 94. AHN. son but est de pratiquer le commerce avec l'Amérique coloniale. baron de Montesquieu. d'une Banque royale ou Giro real. il a également pour fonction de contrôler et de soutenir les changes en faisant passer des piastres à des commissaires nommés par l'Etat ou à des correspondants.29. XXVII. Gênes. La force du Real Giro repose sur le monopole de l'extraction des piastres que lui a accordé La Enseñada. On comprend que les banquiers privés madrilènes n'aient pas ménagé leur hostilité envers le ministre et que celle-ci ne dut pas être étrangère à sa chute. cit. Signe non équivoque du retard espagnol ! Mais aussi de l'intérêt que portent désormais les hommes d'affaires madrilènes aux relations avec l'Empire et qui sera renforcé par le transfert dans la capitale du siège social de deux compagnies de commerce colonial. le Giro real doit devenir une machine de guerre dirigée contre la banque madrilène. de juin 1749 à décembre 1750. 1964. Ce n'est rien d'autre qu'une Compagnie des Indes occidentales. Londres. réalise un chiffre d'affaires de 8 202 647 livres-tour- nois122. Des commissaires ont été nommés dans les principales places financières de l'Europe. 123. hacienda 4694. Le Real Giro continua-t-il de fonctionner sur ses bases initiales longtemps après la disgrâce. J. qui est chose faite entre 1750 et 1760.jstor. la Compagnie Guipuzcoana de Caracas et la Compagnie de La Havane. Dotée d'un capital de 15 millions de reaies de vellón. commissaire de l'Espagne à Lyon qui en dix-huit mois. Lyon. évalue à 5 °/o. op. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Bayonne et Marseille.org/terms . en 1749. Pensées. leurs opé- rations d'antan. 126. von chacune128. La fin de la Guerre de Sept Ans fut suivie d'une nouvelle vague de créations de compagnies. Série B. L'imprimerie. IX. p. malgré l'obligation qui leur en était faite125. La plus puissante de ces compagnies. est bien représentée à Madrid. Capella et A.jstor.304 Michel Zylberberg banques privées purent reprendre. en 1768. doivent lui permettre de contrôler les prix. 9 présents lors de rassemblée générale du 20 décembre 1805 ou sont rappelées les circonstances de la fondation de la Compagnie et où sont élus directeurs Miguel Antonio Sancho et Antonio Yarritu. se recrutaient dans la province du Guipúzcoa. Fond Rey-Magneval. La plus connue est la Compagnie de Commerce des Cinco Gremios Mayores qui vit le jour en 1764. Les hommes d'affaires madrilènes se sentaient désormais suffisamment expérimentés pour rompre leur association avec Ustariz hermanos et enten- daient voler de leurs propres ailes. non seulement en Amérique mais aussi en Europe12*. la Compania del Arte de la Imprenta y Comercio de Libros. Quant aux compagnies de commerce colonial comme la Compagnie de Caracas dont les actionnaires.org/terms . 20 décembre 1805. En dehors des Gremios Mayores. Elle devait pourtant connaître longtemps une très grande prospé- rité1^. Cf. cit. à Madrid puis à Santander. Archives départementales du Rhône. Marchant sur les brisées de la Compagnie de La Havane.. beaucoup de membres des Gremios n'ayant qu'une confiance limitée dans l'avenir de la Compagnie de Commerce et répugnant à y entrer. 15 mars 1765. Matilla.5 on Thu. industrie de luxe. sans contrôle étatique. les libraires et les imprimeurs décident également de fonder une compagnie par actions. 128. toutes les transactions portant sur les actions doivent s'effectuer devant notaire. AHPM. négocie les lettres de change. 18534. est incapable de répon124. f° 80. celle des Cinco Gremios. Sur les résistances de quelques gros commerçants de la Calle Mayor. Comme les autres compagnies de Madrid. op. 120. 24 janvier 1764. Antoine Berger de Madrid à Rey-Magneval de Lyon. elle obtient. AHPM. son capital ne fut réuni qu'en 1768. elle emprunte à intérêt.29. Des stocks entreposés dans des magasins. La guerre avec la France en 1793 marque le début d'une longue crise. Toutes ces nouvelles compagnies sont issues des corporations et contrôlées par elles. 125. La quinzaine de gros merciers qui en sont à l'origine entendent lutter contre la spéculation sur les denrées coloniales. This content downloaded from 94.33. cf. 127. un asiento qui lui permet d'approvisionner en farines l'île de Cuba127. Leurs actions sont nominales et sont liées à l'appartenance aux Gremios. M. f° 607. à l'origine. La Compagnie des Longistas naît au même moment. 19991. Fixé à 15 millions de reales de vellón. Il ne faudrait pas cependant surestimer la modernisation des structures financières de Madrid avant les années 1780. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. qui deux ans après sa création a réussi à placer 199 actions à 1 500 r. 196.org/terms .33.5 on Thu. non sans mal.jstor. chargée de mettre au point un projet définitif. Le gouvernement. si elle n'abandonne pas totalement le continent américain. les horizons madrilènes sont devenus mondiaux. A l'origine en 1785. Ce fut chose faite.29. AHPM. un des rares Grands d'Espagne à faire partie de la « noblesse commerçante ». 26 mars 1790. Banque et capitalisme commercial. On ne reviendra pas ici sur l'histoire agitée de la banque. une étape supplémentaire est franchie : sur la proposition du banquier bayonnais. De pro- vinciaux. En 1785.. sans doute. qui dans un premier temps avait approuvé les plans des promoteurs de la compagnie. Sevilla. C'est l'acte d'établissement définitif de la Compagnie. 130. 20817.Un centre financier périphérique 305 dre. les actionnaires de la Compagnie des Caracas acceptent sa dissolution et sa renaissance immédiate sous le nom de Compagnie des Philippines180. Limités. la Compagnie d'assurances pour les risques terrestres et maritimes devait débuter avec un capital de 600 000 pesos divisé en 1 200 actions de 1 500 pesos131. reflétant. La Real Compaña de Filipinas. Diaz-Trechuela. L. à 5 % en 1785). joindre les assurances. le projet reçu l'appui du duc d'Osuna. à tout moment. p. en 1789. Si elle ne prend pas le nom de Compagnie des Indes. à la banque. il est vrai. 1965. ce qu'elle est en fait. c'est pour ménager les susceptibilités de l'Angleterre et de la Hollande qui avaient obtenu la disparition de la Compagnie d'Ostende. ces progrès seront cependant la base des changements qualitatifs qui vont permettre à la place de Madrid de disposer des institutions commerciales et financières analogues à celles existant déjà dans les autres places européennes. Fondée en 1782.est-ce un hasard ? . 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. Carrière et coll. Pour devenir un centre financier au sens plein du terme. f° 470 et suiv. Aussi. porte surtout ses regards vers l'Asie. mais il faut y voir davantage qu'un instrument entre les mains de François Cabarrus et de ses amis129. Jovellanos. à l'exemple de la Nouvelle Compagnie des Indes orientales née de la volonté de Calonne .la même année. présidée par Jovellanos. la Banque de Saint-Charles permet aux 46 banques privées madrilènes de faire escompter plus aisément leur papier au taux modéré de 4 % (porté. le point 129. aux besoins d'escompte des négociants et d'avancer aux gouvernements les sommes dont il a besoin comme la preuve en sera administrée au moment de la Guerre d'Indépendance américaine. Ch. Issu de l'imagination du Madrilène Francisco Xavier de San Esteban et du Basque Felipe de Orbegozo. This content downloaded from 94. alors alcalde de Casa y Corte. s'inquiéta des difficultés que ceux-ci rencontraient pour trouver des souscripteurs et des conséquences sur la confiance publique qui pouvaient en découler. il fallait. un ordre royal du 14 septembre 1787 décidait de convoquer une Junte. 131. M. La nouvelle compagnie. les banquiers Gregorio Joyes et Juan Felipe Camps ainsi que plusieurs avocats était chargé de recueillir les souscriptions188. les compagnies d'assurances parisiennes dont l'objet était analogue ne pouvaient que renforcer ses appréhensions. était rien moins que favorable à la Compagnie d'assurances. Manuel de Navajas Hermoso. Réunis dans le palais du duc d'Osuna et en l'absence de Jovellanos. La procédure est décrite dans l'acte d'établissement de 1790. Pedro Verges de Valence.33. Juan Felipe Camps. Après que le gouvernement eut par cédule royale du 23 décembre 1789 officialisé la création de la Real Compaña de Seguros Marítimos y Terrestres. in Obras.29. la compagnie 132. Cela lui paraissait une trop grande nouveauté pour l'Espagne.. Prévue pour une durée de dix ans. 1859. Ramon Dufraisse d'Alicante et Esteban Bailleres de Cadix. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. au même moment. à la dernière étape de ce long enfantement. des négociants et banquiers madrilènes Pedro Bellocq. 20 septembre 1789. L. Cayetano Font y Ciosas de Barcelone. décision entérinée par ime ordonnance royale du 23 janvier 1788. 68 actionnaires présents ou représentés adoptaient les statuts définitifs de la Compagnie qui pouvait débuter ses opérations. Celles-ci s'appuyaient enfin sur le fait que les premiers souscripteurs. Madrid. La première réunion de la Junte eut lieu le 22 octobre 1787 et les participants décidaient de porter le capital prévu de neuf à quarantecinq millions de reales de vellón. Informe sobre una Compaña de Seguros. on arrivait. compromis par la chute de Cabarrus. Francisco Ambrosio de la Quintana. Comme prévu. Francisco Rigai. la moitié des actions représenterait des hypothèques sur des propriétés..org/terms . G. le duc d'Osuna. un second quart devait être acquitté en titres de créances . étaient peu connus sur la place de Madrid et. Juan Merino. le 26 mars 1790. On peut penser que les luttes qui opposaient entre elles. 75.306 Michel Zylberberg de vue de son ami Cabarrus. outre les deux promoteurs. de Jovellanos. originaires pour la plupart de Galice. S'il y avait parmi eux des Galiciens. et des négociants de province comme Diego Gardoqui de Bilbao. il lui semblait fort dangereux de garantir les risques d'incendie des bâtiments publics et des maisons d'habitations182. on notait également la présence du duc d'Osuna. jouissaient d'un crédit très limité. Il fallut plusieurs sessions de la Junte en juin 1789 pour adopter les règlements définitifs de la Compagnie tandis qu'une commission où l'on retrouvait. Il y avait trois catégories d'actions : un quart devait être réglé en effectif moyennant un intérêt de 3 % versé aux actionnaires .5 on Thu. 133. Madrid. p. Biblioteca de Autores españoles (BAE). s'il fallait l'en croire. enfin.jstor. M. t. S'il est vrai qu'il ne s'opposait pas aux activités d'une compagnie assurant les risques maritimes comme il en existait depuis longtemps à Cadix et à Madrid. This content downloaded from 94. von était porté à 45 millions de reaies de vellón. le capital divisé en 6 000 actions de 7 500 r. jstor. Marien y Arrospide avait longtemps exercé le commerce à Amsterdam sous la raison Marien Hochleiter & Cie. la Real Compaña Marítima. AHN. D'autres compagnies par actions virent le jour dans la capitale au cours des dernières années du règne de Charles III. comme la Banque de Saint-Charles. Bayonne.Un centre financier périphérique 307 assurait contre les risques maritimes et contre l'incendie tant à Madrid qu'en province. 137.org/terms . Marie-Rose Crossoird. il joignait un goût très vif pour la théorie puisqu'il rédigea plusieurs ouvrages de commerce dont une édition révisée du Traité général du commerce de Samuel Ricard137. la Compagnie avait réussi à placer 2 983 actions à 1 000 r. deux négociants madrilènes. Il possède une riche bibliothèque d'ouvrages économiques. Gênes et Palerme et même quelques années plus tard Buenos Ayres eurent leurs correspondants mais aucune ville de l'intérieur134. nommèrent pendant toute l'année 1790 de nombreux correspondants en Espagne et à l'étranger. La Real Compaña de Rivadeo qui se fixait pour but de construire des forges et des martinets dans une ria de Galice et qui comptait parmi ses principaux actionnaires les marquis d'Astorga et de la Ensenada ainsi que le banquier Policarpo Saez de Tejada Hermoso réussit à obtenir de pourvoir en clous et en ferrures les arsenaux de la Marine185. Lisbonne. f° 232. Ce choix devait. 10 juillet 1796. 21996. Si son principal actionnaire en était le roi. de quatre conseillers sans solde et de deux directeurs qui devaient jouer le rôle principal prenait en mains les destinées de la Compagnie. 26 mai 1788. A son retour en Espagne. Son correspondant de Paris est. Autre compagnie où l'on trouve des hommes d'affaires originaires du Nord atlantique de l'Espagne. AHPM. à partir du déclenchement des hostilités avec l'Angleterre. Un conseil d'administration. A la pratique. En 1793. Preuve que la Compagnie préférait se tourner vers le domaine bien connu des assurances maritimes. von chacune 134. son infatigable promoteur en était le Bilbaen Tomas Antonio de Arrospide. Francisco Ambrosio de Quintana et Francisco de Tejada Hermoso. Londres comme Marseille. à partir de 1796. f° 639. Il a vécu à Paris où il épouse une Française. Bordeaux. Puerto Deseado138. Estado 3222. 138. La compagnie était autorisée à convertir son numéraire en vales reales ce qui ne pouvait que lui attirer la bienveillance de la monarchie et elle pouvait aussi. 136. Tous les ports de l'Espagne.33. Né à Bilbao de parents basques186. Les deux directeurs. pratiquer l'escompte. Jose Martinez de Hervas qui repré- sente également la Banque de Saint-Charles. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about. 135. This content downloaded from 94. com- posé d'un vice-protecteur. AHPM. la conduire à d'inextricables diffi- cultés. il mit sur pied le projet de la Compagnie qui devait développer la pêche sur les côtes de la Patagonie en y fondant un établissement.5 on Thu.29. tels M. de Aguirre et Rossi Gosse & Cie. à la frontière française où l'on en avait besoin pour payer la troupe. l'argent y est d'une rareté extrême. Comme l'écrivait une banque française de Madrid à Cabarrus.. la place de Madrid n'est plus depuis bien longtemps ce qu'elle était de votre temps.. Dès 1789. Dès 1795.. 238. Une ère de difficultés. De 1793 à 1795. Les treize premières maisons de la place. la Banque de Saint-Charles était contrainte de limiter le volume de l'escompte qu'elle entendait accorder. F. s'ouvrait pour la place. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about.org/terms . où on retrouvait. Mais la rupture de 1793 fit l'effet d'un véritable tremblement de terre. Réduite à l'inaction. la Banque de SaintCharles se voyait réduite à un rôle secondaire alors que la principale institution financière de la capitale. l'arrivée des métaux précieux d'Amérique fut stoppée par le blocus naval britannique.5 on Thu. Les banquiers français furent expulsés et les banquiers espagnols qui avaient. G. les espèces affluaient vers la zone des combats. Au moment où elle se nationalisait. plus la crise s'approfondissait : en 1797 et 1798. Gorbea y sobrinos et Romero hermanos ne pouvaient dépasser un plafond supérieur à 1 500 000 r. A.308 Michel Zylberberg qui s'ajoutaient à celles possédées par le roi . leg 708. 140.29. p. 1967. allait lier son sort aux spéculations de Julien Ouvrard. BSC.. Joyes e hijos. Plus la guerre se poursuivait. éloigné depuis longtemps de la capitale. Revista del Instituto « Jose Cornide » de Estudios Coruñenses. des relations privilégiées avec la France furent contraints de suspendre leurs paiements140. la Real Caja de Consolidación. ABE. en l'invitant à se le mettre « bien dans la tête » : « . p. n° 3. aux côtés de la Compagnie des Droguistes et des membres des Gremios comme Iruegas y Sobrevilla. en plus des installations de Puerto Deseado. Antonetti. la place de Madrid souffrit de la hausse du change avec la France qui interdisait aux maisons espagnoles de rapatrier les fonds. résultats de leurs transactions.. von par an141. des grandes banques rescapées comme Drouilhet & Cie. 145. qu'elles possédaient en France. Meijide Pardo. marquée surtout par une disette chronique de numéraire. This content downloaded from 94. dont le but officiel était de soutenir les vales reales quand elle fut créée en 1798. elle avait repris à son compte les pêcheries établies en Galice par l'homme d'affaires Jerónimo Hinoso189. la place de Madrid trouvait un ballon d'oxygène dans des opérations spéculatives sur les vales reales dont le cours variait en fonction des espérances de paix. 141. Tout cet élan fut brisé net par les guerres de la Révolution et de l'Empire.jstor. elle possédait huit navires et. il était impossible de faire escompter son papier à quelque taux que ce fût.33. op. Hombres de negocios en la Corana dieciochesca : Jerónimo Hinosa. Après 1796. Dutari hermanos. cit. celui qui circule est presque tout 139. 142. Diversos. Lettres inédites à Napoléon (1802-1814).Un centre financier périphérique 309 appliqué à l'agiotage des vales qui est pour ainsi dire l'unique commerce de cette place. J. 414. Giron & Cie qui n'est autre que la raison utilisée par le duc d'Osuna. à nouveau. de Cambacérès. Quand elle se termina. Entraînées dans des spéculations sur les blés dans lesquelles Ouvrard et la Caja de Consolidación mènent le jeu. P. Disparaissent alors.. Son infrastructure bancaire disloquée. Madrid. M. pendant un bref moment et partiellement. p.5 on Thu. tant désiré. Au début de l'été plusieurs d'entre elles font faillites à l'exemple de Romero hermanos. les banques madrilènes qui avaient misé sur la hausse des céréales sont surprises par la chute brutale des cours après la bonne récolte de 18051*3. Plus de cent courtiers intrus et autres s'agitent continuellement en tout sens sur la hausse ou la baisse de ce papier. 1973. Drouilhet & Cie et P. d.-R. les mauvaises récoltes de 1803-1804 conjuguent leurs effets. 12 May 2016 15:46:00 UTC All use subject to http://about.-J. Paris. elle avait semblé devoir échapper. Anes.jstor. 279.org/terms . Les faillites ont immédiatement leurs répercussions à Paris1** et à son tour la crise française de l'automne 1805 a son contrecoup à Madrid pendant l'hiver 1805-1806. Lettre à Napoléon du 22 août 1805. 144. Le souvenir du rayonnement bancaire madri- lène devait se perdre au point qu'un familier du négoce madrilène comme Mesoneros Romanos ira jusqu'à nier l'existence de toute banque dans la capitale avant l'invasion française. 1970.. au cours du XIXe siècle.29. AHN. Las crisis agrarias en la España moderna. This content downloaded from 94. Daudinot et Bouhebent à François Cabarrus l«r avril 1802. Fondo Cabarrus. la domination économique étrangère à laquelle. Michel Zylberberg. t. l'émergence d'un capitalisme national interrompu. Vous seriez étonné de voir la gêne où se trouvent toutes les affaires. 143. de la paix allait provoquer un début d'assainissement mais le répit fut trop bref pour modifier fondamentalement la situation. il ne restait plus à Madrid que 15 maisons de banque.33. N. »142. G. Daudinot & Cie. incapables désormais de jouer le moindre rôle. I. l'Espagne devait connaître. Le retour. La Guerre d'Indépendance achèvera ce que les guerres contre la France et l'Angleterre avaient commencé. La reprise de la guerre maritime en 1804.
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