Une inscription pr´angkorienne r´cemment e e d´couverte : MNPP. 3112 = K.1214∗ e G´rard Diffloth et Arlo Griffiths e (avec contributions de J.C. Eade et Gerdi Gerschheimer) 5 novembre 2004 L’inscription que nous proposons d’´diter et traduire ici a ´t´ d´couverte le 25 e ee e mai 2003, ` @@, lors du percement d’un canal. Elle a ´t´ apport´e le 10 juin 2003 a ee e au Mus´e National de Phnom Penh, o` elle porte le num´ro 3112. Dans le cadre e u e du projet Corpus des inscriptions khm`res, cette inscription a re¸u le num´ro e c e d’inventaire K. 1214. 1 Description Il s’agit d’une dalle de gr`s gris bleu ` grain tr`s fin, de 126 × 35 × 8 cm. Le e a e cˆt´ droit est bien dress´. o e e L’inscription qui figure sur le cˆt´ @@ commence par quatre lignes en sanskrit, o e formant une strophe de m`tre ´ard¯lavikr¯dita (un p¯da par ligne), termin´e par e s¯ u ı. a e un fleuron. Les 31 lignes suivantes sont en vieux khmer. Un fleuron de mˆme type e que le premier, mais entour´ de deux cercles et encadr´ par des crochets, clˆt le e e o texte. Un trait s´pare l’inscription du bas de la st`le, o` figurent quelques signes, e e u ´crits de bas en haut et ´ l’envers. e a 2 Donn´es historiques et linguistiques e La strophe en sanskrit relate l’installation par un patron (yajvan) d’un Acyuta (Visnu), le 28e jour du mois de pausa de l’an ´aka 648, ` un moment pr´cis´ s a e e .. . par la position des sept « plan`tes » et de l’ascendant. Cette date correspond au e mercredi 25 d´cembre 726 de notre `re1 . e e Le rapport de cette strophe avec la suite de l’inscription pose deux probl`mes. e La partie khm`re traite en effet d’une œuvre pie (punya) consistant en une inse . ` tallation d’un Tribhuvane´vara. A premi`re vue, ce nom indiquerait plutˆt un s e o ∗ Nous remercions Mlle. Uthaya Veluppillai et M. Michael Vickery qui ont bien voulu relire cet article. 1 Voir l’appendice I par J.C. Eade. 1 ´ Siva ; on verra pourtant qu’il peut ´galement s’appliquer a un Visnu. D’autre e ` .. part, l’installation dont il est question dans la partie khm`re a ´t´ effectu´e par e ee e trois personnes apparent´es, alors que celle de la partie sanskrite est attribu´e ` e e a un patron (yajvan¯ au singulier). Nous ne savons trop comment r´concilier ces a e deux informations. Le texte khmer consiste essentiellement en un document de donation. Sont mentionn´s d’abord, dans une sorte de prologue, les trois fondateurs parent´s e e avec leurs transactions concernant des terrains et de la main d’œuvre, sans doute pour le culte du dieu install´ (l. 5–8). Sont introduits ensuite trois autres pere sonnages, tous parent´s aux trois premiers, qui semblent jouer, avec le dieu, et e dans sa pr´sence, le rˆle de donataires (9–12). Suivent alors des d´tails sur divers e o e transferts de terrains (12–14, 14–17, 17–19, 19–21, 21–23), les c´dants, les cessione naires, les prix de cession, et les t´moins de chaque transaction. Le tout est r´sum´ e e e dans les lignes 23–24. Il semble ´vident que ces transactions concernent les tere rains mentionn´s dans le prologue et que ceux-ci font l’objet de la donations par e les trois fondateurs. Si l’´pigraphe ne parle explicitement d’une donation que dans e le cas d’un Mrat¯n Devasv¯mi (l. 20), c’est probablement parce que ce dernier ne a˜ a fait pr´cis´ment pas partie de ce groupe. Le texte tourne maintenant vers l’autre e e aspect de la fondation : l’´num´ration de serviteurs acquis et leur prix (24–31). e e Cette ´num´ration commence avec les serviteurs f´minins (ku), plus exactement e e e avec celles accompagn´es de prog´niture. Une de ces femmes avait ´t´ achet´e, e e ee e et le texte n’oublie pas de donner les d´tails de cet achat (c´dant, prix, t´moins). e e e La liste de serviteurs f´minins et compl´t´e, semble-t-il — mais on a justement e ee ici le seul passage ou l’inscription est endommag´e sans qu’une restauration ne e se sugg`re — par une ku sans enfant. Suivent les serviteurs masculins (v¯ ) et, e a pour conclure le document, un r´sum´ de tous les serviteurs acquis. e e Cette insciption a en commun avec l’inscription K. 154 de Phum Komrien (province de Kandal) un certain nombre de d´tails qui rendent leur proximit´ e e extrˆmement probable2 . Les dates tr`s proches des deux ´pigraphes renforcent e e e cette conviction. En effet, K. 154 porte la datation y¯te sadbh¯tasacchata ´akaa . u . s parigraha navam¯ roc jes. ha candradivasav¯ra uttarabhadr [Cœd`s : uttarabhaı a ¸ e .t dra] naksatra nu, que Cœd`s (IC II, 124) traduisait : « En caka r´volu six e ¸ e . cent six, neuvi`me jour de la lune croissante de Jyestha, lundi, naksatra Ute .. . tarabhadra(pada) »3 . Dans sa n. 7, il d´fendait son interpr´tation de l’expression e e num´rique . adbh¯tasacchata comme 606 : « Et non pas 656 comme le porte mon e s u . Inventaire des inscriptions du Cambodge. Bh¯ta n’a pas ici le sens d’« ´l´ments » ; u ee c’est le verbal bh¯ta, « r´uni ` ». » L’examen des donn´es astronomiques par u e a e Billard (` paraˆ a ıtre), confirm´ par J.C. Eade (voir l’appendice I, p. 20), montre e 2 Elles pr´sentent toutes deux un Mrat¯n Devasv¯m¯ et un Po˜ Sankragana, la ville de e a˜ a ı n ´ ˙ . Hansapura, et le mot q(a)val : ces ´l´ments ne se sont pas encore rencontr´s dans d’autres ˙ ee e inscriptions. Voir les notes 50, 51, 59, 67. La carte donn´e comme appendice II montre l’origine e g´ographique de K. 154 et des autres ´pigraphes d’origine g´ographique identifiable qui semblent e e e proches de la nˆtre. o 3 Donc avec y¯te ´l´ment participial d’une construction sanskrite (le locatif absolu), dans a ee une datation qui du reste peut ˆtre interpr´t´e selon les r`gles de la syntaxe khm`re. e e e e e 2 ` qu’il faut revenir ` l’interpr´tation originale de Cœdes4 . a e L’´tat du khmer est conforme ` la datation de l’inscription, comme le montrent e a quelques traits typiques du khmer pr´angkorien tels que l’absence d’aspiration e des occlusives initiales pr´c´dant une continuante (kl-, k˜-, jl- etc.), et l’ore e n e thographe des voyelles en syllabes ferm´es discut´e par Cœd`s dans sa Note e e linguistique (IC II, 2–5)5 . Cette ´pigraphe permet quelques progr`s lexicographiques modestes. Elle cone e tient certains mots qui n’´taient pas encore ou tr`s rarement attest´s pour le e e e pr´angkorien (sahodara, klai, tor, ´ada), et elle donne l’occasion de revoir l’ine s terpr´tation de quelques mots probl´matiques (purusak¯ra, q(a)val, q(a)dah). e e . a . 3 Conventions L’´cart important entre l’´tat des connaissances du sanskrit, d’une part, du vieux e e khmer de l’autre, nous a paru justifier une pr´sentation plus ´labor´e pour ce dere e e nier. Outre que nous notons dans l’´dition du khmer les vir¯ma («¸ »), et adope a tons la convention introduite par Jacques (1999) pour l’utilisation de « = », il nous a paru important de donner aussi une glose mot ` mot6 : nous esp´rons a e que la transparence de notre traduction mˆme en profitera. Cette traduction e se trouve dans le §5.2 de cette ´tude, avec nos commentaires en notes. Nos ree marques sur l’onomastique sont rassembl´s dans l’appendice III. Dans l’´dition, e e les signes danda (|) sont maintenus tels quels, qu’ils marquent une ponctuation .. ou un chiffre ; leur interpr´tation est donn´e dans la glose mot ` mot et bien sˆ r e e a u dans la traduction. On note que les signes utilis´s dans le syst`me d’´criture indien pour les « voyelles e e e ind´pendantes » sont utilis´s en khmer comme premier ou deuxi`me ´l´ment e e e ee d’une ligature — apparemment c’est toujours le signe a- (c.-`-d. la premi`re a e lettre de l’ordre alphab´tique) qui fonctionne comme premier ´l´ment de ligae ee ture, en deuxi`me position on peut ´galement avoir d’autres signes de « voyelles e e ind´pendantes ». De plus, on trouve de telles « voyelles » apr`s des syllabes e e ferm´es par le signe d’anusv¯ra ( m ), o` le syst`me indien ne permettrait que e a u e . mV . Ces ph´nom`nes et les ´tudes de phonologie historique montrent que les e e e signes des « voyelles ind´pendantes » du syst`me indien repr´sentent en fait en e e e khmer une consonne, ` savoir l’occlusive glottale, suivie de la voyelle correspona dante (voir Jacob 1960, @@). Il n’y a pas ` l’heure actuelle d’unanimit´ sur la translitt´ration de cette a e e consonne7 . Nous ne connaissons aucun traitement syst´matique de cette mati`re e e 4 La restitution de la datation plus r´cente de K. 154 n´cessite la revision de quelques supe e positions historiques dans l’´tude de Vickery 1998 (par example, pp. 106, 210 n. 113). e 5 Voir aussi les observations sur les diff´rences entre le vieux khmer pr´angkorien et angkorien e e dans Vickery 1998, 85 et suiv. 6 Celle donn´e ici a ´t´ pr´par´e par G´rard Diffloth. e e e e e e 7 Cf. entres autres Jenner (1981, 1982) qui utilise l’apostrophe et le « q », Ferlus (1992, 61) 3 dans l’´pigraphie khm`re, mais rappelons les mots de Shorto (1971, xii) consacr´s e e e au probl`me de la translitt´ration dans l’´pigraphie mˆne : e e e o The vowel support, which is not restricted to syllable-initial position as in Indian languages—in Mon it generally represents a glottal stop—has in most earlier works been transcribed in varying ways according to context, some of them ambiguous. It is here rendered by ’ in all positions and not only when final. (Initial vowel symbols, which are allographs of the corresponding sequences of support+vowel, are transcribed in the same way: a regrettable necessity imposed by the inaccessibility of some original texts.) Thus what in Epigraphia Birmanica are transcribed as ar, aba, p-¯r, gum¯r, pa’ appear ¯ a ˙ı here as ’¯r, ’ba, p’¯r, gum’¯r, pa’. a a ˙ ı Nous repr´sentons l’occlusive glottale syst´matiquement par « q » (e.g. qnak, e e l. 8), ce qui a pour effet de modifier la physionomie habituelle de nombreux mots (e.g. qa˜ et qanvaya, l. 5 et 9). Afin de rendre compte des possibilit´s d’allon e graphie d´crites par Shorto, nous notons en exposant l’occlusive glottale, que e nous appellerons implicite, repr´sent´e par la « voyelle ind´pendante » (Shorto : e e e « initial vowel symbol ») diff´rente de a- (Shorto : « vowel support », notre e qa). Par exemple : q oy, q¯´anapavitra, l. 9 et 138 . ıs¯ Nous employons les symboles ` valeur technique suivants : a (. . .) Entourent les aksara ` indentification visuellement incertaine. (a/o) a . Repr´sente ce qui pourrait ˆtre lu aussi bien a que o. e e [. . .] Entourent les ´l´ments graphiques endommag´s ou disparus, restaur´s ee e e par conjecture. {n} Entourent un nombre d’´l´ments graphiques disparus d’environ n aksara. ee . . . . Entourent les ´l´ments graphiques restaur´s par conjecture, n’ayant ee e jamais ´t´ ´crits. eee . . . Entourent des ´l´ments graphiques annul´s (biff´s) par le lapicide. ee e e +. . .+ Entourent les aksara suppl´mentaires situ´s au-dessus ou au-dessous e e . de la ligne. = R´unit des consonnes ´crites en ligature mais appartenant ` deux mots e e a diff´rents. e ¸ vir¯ma a q Occlusive glottale implicite (voir passage ci-dessus). ⊙ Fleuron qui marque la fin d’une partie de l’inscription. qui utilise partout le signe phon´tique È, et Cœd`s (@@). Tous ces syst`mes ont en commun e e e le fait de ne pas respecter la r`gle de base de la translitt´ration : maintenir une correspondance e e biunivoque entre les graphies originelles et leurs translitt´rations. e 8 Notons que nous n’avons pas trouv´, jusqu’` pr´sent, d’exemples de l’orthographe dite e a e « support+vowel ». Si de tels cas se pr´sentaient ils seraient translitt´r´s, par exemple, qoy, e e e q¯s¯napavitra. ı´a 4 4 4.1 ´ Edition Sanskrit (ll. 1–4) Voici le sch´ma du m`tre ´ard¯lavikr¯dita : - - - ˘ ˘ - ˘ - ˘ ˘ ˘ - / - - ˘ - - ˘ -. e e s¯ u ı. 9 (1) ´r¯ an chr¯ s ım¯˜ ınidhir acyutas sugataye k¯. odayo yam yad¯ ıt a . (2) c¯p¯dau ´a´abhrcchatakratugur¯ m¯rge rkasaumy¯rkaj¯h a a s s u a a a. . (3) mese bh¯ misuto ghate bhrgusuto st¯vin´apause tad¯ u a ˙s a . . . .. . (4) ´ake m¯ rttisamudrako´aganite samsth¯pito yajvan¯ ⊙ s¯ u s a a . . 4.2 Vieux khmer (ll. 5–31) ´ ı sacr´ seigneur mon Sr¯ T. fondation·pieuse Mrat¯n V. e a˜ (5) vrah kamrat¯n qa˜¸ ´r¯ tribhuvane´vara punya mrat¯n vin¯ a ˙¸ n s ı s a˜¸ ıta. . (6) -vin dan t¯n sthiradevi ta pqon sahodara mrat¯n vin¯ ¸ ˙¸ a˜¸ ¸ a˜¸ ıtavinna10 daet T¯n S. qui cadet ut´rin Mrat¯n V. et a˜ e a˜ (7) -n mrat¯n vin¯ ˙¸ a˜¸ ıtagana ta klai sahodara mrat¯nna11 sanme ni ge a˜ ˜ . Mrat¯n V. qui beau-fr`re ut´rin Mrat¯n ensemble+ni ils a˜ e e a˜ (8) p¯ qnak=ta sth¯pan¯ vrah j¯hv sre du˜¸ k˜ um tve damrin jlan kaq ol purusak¯ra ı a a n n . ¸ . a ¸ . ˙¸ ˙¸ . a trois gens qui ´tablir sacr´ acqu´rir rizi`re acheter serviteur faire plantation jlan kaqol e e e e ˙ actes de l’homme (9) ge dan qanvaya tel q oy ta mrat¯n c¯ruvidya dan mrat¯n sucari˙¸ ¸ ¸ a˜¸ a ˙¸ a˜¸ ils et descendants qui donner a Mrat¯n C. et Mrat¯n S. ` a˜ a˜ (10) -t¯nanda dan mrat¯n vidit¯nanda ta kon mrat¯n vin¯ a ˙¸ a˜¸ a ¸ a˜¸ ı+ta+gana12 kanmoy ¸ . saet Mrat¯n V. qui enfant Mrat¯n V. neveu a˜ a˜ (11) -h[o]dara mrat¯n vin¯ a˜¸ ıtavin kammoy 13 sahodara t¯n sthiradevi gi n¯/d¯/t¯ ¸ . ¸ a˜¸ a a a ut´rin Mrat¯n V. neveu ut´rin T¯n S. e a˜ e a˜ (12) gi n¯14 ge q oy purusak¯ra ge dan qanvaya dan vrahha || sre jen traa ¸ ˙¸ ˙¸ ˙¸ . a ˆtre ici ils donner actes de l’homme ils et descendants et sacr´. rizi`re pied e e e 9 La forme du dhi ressemble beaucoup a celle du vi dans la l. 3, a moins que le petit trait a ` ` ` l’int´rieur du signe ici ne fasse pas partie du dh. e 10 vin¯ ıtavinna : variante orthographique de vin¯ ıtavin (ll. 5–6). Sur ce type de variation (C = ¸ ¸ CCa), voir Jenner 1981, 2 et suiv. ajouter (?) Jacques 1969, 63 n. 4, et 1971. Voir aussi les mots ´crits mrat¯nna = mrat¯n (l. 7) et vrahha = vrah (l. 12). e a˜ ˜ a˜ ¸ . 11 mrat¯nna : variante orthographique de mrat¯n (passim). a˜ ˜ a˜ ¸ 12 vin¯ ı+ta+gana : l’aksara ta est un ajout interlin´aire au-dessus de la ligne, plac´ correctee e . . ment entre les aksara n¯ et ga. ı . 13 kammoy : variante orthographique de kanmoy (l. 10). . 14 gi n¯ : il est vraisemblable que la le¸on a la fin de la l. 11 est bien gi n¯, et que le lapicide, a c ` a s’´tant rendu compte de sa dittographie, l’a biff´e. e e 5 (13) -van vrah man j¯hv ta po˜¸ q¯sanapavitra m¯s | s¯ks¯ mrat¯˙¸ ¸ a ¸ n ı´¯ a ¸ a .ı a . bassin sacr´ que acqu´rir de Po˜ Q. or 1 t´moin Mrat¯n e e n e a˜ (14) -˜¸ gap 15 mrat¯[˜ ] rm[m]en sabh¯ qaval man sin | sre sevabh¯ra16 mana17 n ¸ a n¸ ¸ a ¸ ¸ ¸ a G. Mrat¯n R. assembl´e complet que/qui autre. rizi`re S. que/qui a˜ e e (15) po˜¸ ´ankrak¯ n s ˙ ırtti (da)n (po˜ ) ´ankragana pa˜ j¯hv m¯s || klo˜¸ ˙¸ n¸ s ˙ n a ¸ a¸ n . Po˜ S. et Po˜ S. faire.acqu´rir or 2 klo˜ n´ n´ e n (16) kandam kula ge pa[˜ j¯]hv sre q ukka je ||| s¯ks(¯ 18 mrat¯n kula´armma na ¸ a . ı) a˜¸ s . K. famille ils faire.acqu´rir rizi`re encore panier 3 t´moin Mrat¯n K. e e e a˜ (17) mrat¯na rmmena19 sa[bh¯] qaval man sin || sre man po˜¸ vinayava[rdha]-20 a˜ a ¸ ¸ ¸ ¸ n Mrat¯n R. assembl´e complet que/qui autre. rizi`re que/qui Po˜ V. a˜ e e n (18) -na pa˜ j¯hv p¯da | je ||| s¯ks¯ po˜¸ kulabh¯ sa po[˜¸] bh¯ na ¸ a a .ı n u. n ımagana . faire.acqu´rir pied 1 panier 3 t´moin Po˜ K. Po˜ B. e e n n (19) mrat¯n vivrta | sre man po˜¸ vinayavardhana tor po˜¸ kant¯n a˜¸ ¸ n ¸ n a ˙¸ . Mrat¯n V. . rizi`re que/qui Po˜ V. ´changer Po˜ K. a˜ e n e n (20) ta mrat¯n devasv¯mi gi tel mrat¯n prad¯na ta vrah s¯ks¯ mrat¯a˜¸ a ¸ a˜¸ a a . a .ı a/pour Mrat¯n D. ˆtre que/qui Mrat¯n don(ner) a/pour sacr´ t´moin Mrat¯n ` a˜ e a˜ ` e e a˜ (21) -˜¸ hari´armma pamjuh po˜¸ bh¯ n s n ımagana | klo˜¸ t¯n po˜¸ ´arapracanda pon a˜¸ n s . . . H. officiant(?) Po˜ B. Klo˜ T¯n Po˜ S. Po˜ n n a˜ n´ n (22) -˜¸ nandagup ge sanme ni pa˜ j¯hv cpar ta t¯n sthiradevi s¯ks¯ mran ¸ na ¸ ¸ a˜¸ a .ı N. ils ensemble+ni faire.acqu´rir jardin a/pour T¯n S. t´moin Mrat¯n e ` a˜ e a˜ (23) -t¯n vivrta po˜¸ bh¯ a˜¸ n ımagana po˜¸ bhadragana po˜¸ nandasena || san n . . . V. Po˜ B. Po˜ B. Po˜ N. n n n (24) -rvapinda21 gi sre tlon 1022 ||||| ton 40 sl[¯] ´ada23 || k˜ um ku sammrddha ˙¸ ˙¸ a s n . . . . kon ku || ku ¸ : l’aksara pourrait aussi bien ˆtre lu bhap. Notre lecture est justifi´e ci-dessous, p. 22. e e . : la s´quence vabh¯ pourrait aussi bien ˆtre lu bhag¯. Notre lecture est justifi´e e a e a e ci-dessous, p. 23. 17 mana : le vir¯ma a ´t´ oubli´, lire man. a e e e 18 s¯ks(¯ : il semble que l’usure de la pierre est responsable de l’effacement suppos´ des traits a . ı) e distinguant le i du ¯ ı. 19 mrat¯na rmmena : il n’est pas impossible que le vir¯ma attendue dans ce qu’on lit mrat¯na a˜ a a˜ ait disparu par usure de la pierre et que le point situ´ sur le na de rmmena ne soit pas accidentel, e mais doive ˆtre lu comme anusv¯ra, faute pour le vir¯ma attendu. La le¸on choisie suppose e a a c simplement que le lapicide a oubli´ ici les vir¯ma qu’il avait mis sur les mˆme mots dans la e a e l. 14 (` moins que notre restitution dans cette ligne-l` ne soit pas correcte). a a 20 vinayava[rdha]na : la pr´sence d’un aksara ici lu rdha semble certaine ; voir plus loin, l. 19. e . 21 sarvapinda : cf. Bhattacharya 1991, 11 n. 58 sur les groupes de consonnes r´troflexes e . en sanskrit o` les deuxi`mes ´l´ments sont repr´sent´s par des signes de l’ordre dental dans u e ee e e l’´pigraphie khm`re. Sur le probl`me, voir aussi Barth 1885, 4 et suiv. e e e 22 Le chiffre pourrait a la limite ˆtre lu gi. ` e 23´ada : ce mot pourrait aussi bien ˆtre lu gada. s e 16 sevabh¯ra a 15 gap 6 tout total ˆtre rizi`re corbeille 10 5 cocotier 40 ar´quier cent 2 serviteur Ku S. enfant Ku e e e 2 Ku (25) priy kon ku ||| ku kandak kon ku || ku qavai rnnap kon ku || ku qamp¯n ¸ ¸ ¸ ¸ ˙˙ ¸ ¸ . a ˙¸ P. enfant Ku 3 Ku K. enfant Ku 2 Ku Q.R. enfant Ku 2 Ku Q. (26) kon ku man du˜¸ ta po˜¸24 vidy¯´¯¸25 tlai ku qargha prak lin 10 ||||| s¯¸ ¸ n n asıl ¸ ˙¸ a enfant Ku qui acheter a Po˜ V. valeur Ku prix argent mesure(lin) 10 5 ` n ˙ (27) -ks¯ dev¯ditya hansapura das q a˜¸ vravuk mrat¯n rmmen samar¯grasia ˙ ¸ n ¸ a˜¸ ¸ a .ı t´moin D. H. das mon V. Mrat¯n R. S. e a˜ (28) -n qa(da)h | ku nisphala kon ku || ku tamve26 ko n ˙¸ ¸ ¸ . . . . qadah | Ku N. enfant Ku 2 Ku K. enfant Ku 4 Ku K. . . ku |||| ku kan ¸ ¸sec (29) kon ku | ku samqap kon ku ||| ku t¯ ko n ¸ ¸ ¸ ı ¸ . ku || cau |||||| ku pa- enfant Ku 1 Ku S. enfant Ku 3 Ku T. enfant Ku 2 petit-enfant 6 Ku (30) -{1}n 27 | v¯ mukham¯tra | v¯ slac | v¯ camho | v¯ nisthura | v¯ nandaa a a ¸ a a . .. a .¸ . P. 1 V¯ M. 1 V¯ S. 1 V¯ C. 1 V¯ N. 1 V¯ N. a a a a . a (31) -[bha]kti | sarvapinda gi k˜ um phon 40 ||||| ⊙ n . ˙¸ . tout total ˆtre serviteur pluriel 40 5. e Signes en bas de la st`le : yasya(hata) (tout en bas) ; (h)ha (` droit) ; nati e a . na (au centre) ; ka (` gauche) ; les diff´rentes tentavives les plus hautes ne sont a e . pas lisibles (celle tout ` gauche pourrait ˆtre ha, celle ` cot´ de la derni`re na). a e a e e . : noter la forme abr´g´e du n. e e ˜ : c’est sans doute l’usure de la pierre qui fait h´siter entre un vir¯ma et un e a anusv¯ra au-dessus du l. a 26 tamve : ce nom pourrait aussi ˆtre lu kamve. Notre lecture est justifi´e ci-dessous, p. 22. e e . . 27 pa{1}n : cette le¸on (o` le vir¯ma pourrait a peine ˆtre un anusv¯ra) n´cessite un c u a ` e a e .¸ d´veloppement sur la mise en page de l’´pigraphe en relation avec l’aspect physique de la e e pierre. La largeur de la surface ´crite visible diminue a partir de la l. 27 sur le cˆt´ droit, et a e ` o e ` partir de la l. 28 a gauche. La pierre y pr´sente deux irr´gularit´s dont on peut montrer qu’elles ` e e e sont ant´rieures a la gravure. La s´quence samar¯grasin ne laisse aucun doute (voir ci-dessous, e ` e a ˙ p. 23) sur l’absence d’aksara a droite de si (fin de l. 27), et a gauche de n (d´but de l. 28, ` ` ˙¸ e . o` l’absence de signe est de toutes fa¸ons patente). De mˆme, la s´quence ku kan ¸ kon ku, u c e e ¸sec compl`te telle quelle et visiblement sans aksara disparus a gauche de kon, ne donne aucune e ` . raison de supposer une lacune a droite de kan ¸. Il s’ensuit que le lapicide a suivi l’aspect ` ¸sec de la pierre et que postuler la perte d’un ou deux aksara a droite de pa est sans fondement. ` . Cependant, une d´gradation secondaire de la pierre a gauche est responsable de la disparition e ` d’un aksara au d´but de la l. 30 ainsi que de la l. 31. Ces constatations ne laissent h´las aucune e e . chance de profiter d’une lacune suffisante pour r´soudre le probl`me d’interpr´tation discut´ e e e e dans notre n. 71 ci-dessous. 25 vi(dy¯)´ıl a s¯¸ 24 po˜ n ¸ 7 5 5.1 Traduction annot´e e Sanskrit (ll. 1–4) Alors que se l`ve le Scorpion (k¯. a-udaya), que la Lune (´a´abhrt ) et Jupiter e ıt s s . (´atakratu-guru, le guru dIndra) sont au d´but du Sagittaire (c¯pa), le Soleil s e a (arka), Mercure (saumya) et Saturne (arka-ja, fils du Soleil) dans le Capricorne (m¯rga), Mars (bh¯mi-suta, fils de la Terre) dans le B´lier (mesa), V´nus (bhrgua u e e . . suta, Fils de Bhrgu) dans le Verseau (ghata), en pausa vingt-huiti`me, en (l’an) e . . . ´aka compt´ par les (8) m¯rti, les (4) oc´ans et les (6) enveloppes28 , le patron (yajs e u e van)29 a install´, en vue d’une condition heureuse, ce fortun´ Acyuta30 , r´ceptacle e e e de la Fortune31 . 28 Sur la date en question et les donn´es astronomiques, voir l’appendice I. Le mill´sime (648) e e est exprim´, comme d’habitude, a l’aide d’un chronogramme. Y figure le terme ko´a dans le e ` s sens « six », sur lequel nous renvoyons a Bhattacharya 1991, 45 [117] et au codicille de ` Gerschheimer et Goodall. Les mots signifiant « oc´an » ont en g´n´rale la valeur « 4 » (la e e e valeur « 7 », ´galement possible a priori, est ici exclue par la configuration plan´taire). Sur e e m¯rti « 8 », voir Barth @@. u 29 Il paraˆ hors de doute que la stance sanskrite parle de la mˆme installation (cf. samsth¯pita, ıt e a . l. 4) que celle qui est ´voqu´e au d´but de la partie khm`re (cf. sth¯pan¯, l. 8). Ceci ´tant, le e e e e a a e singulier de yajvan¯, « par le patron », fait difficult´, dans la mesure o` le khmer semble insister a e u sur le fait que l’installation de la divinit´ a ´t´ effectu´e par trois personnes « a parts ´gales » e e e e ` e (sanme ni ge p¯ Le m`tre aurait permis d’´crire yajvabhih, « par les patrons ». Pour l’instant, ı). e e . nous n’excluons pas que le versificateur n’ait pas respect´ les informations a sa disposition, ou e ` que celles-ci ´taient d´ficientes. e e 30 Appel´ Acyuta dans cette stance, la divinit´ dont la st`le c´l`bre l’installation est tr`s e e e ee e certainement un Visnu. Outre que c’est l` le r´f´rent le plus courant du th´onyme acyuta en a ee e .. sanskrit, l’association r´p´t´e avec le terme ´r¯ au d´but du premier p¯da semble bien faire e e e s ı e a ´ ı allusion a la par`dre Sr¯ de Visnu. Du reste, le terme acyuta apparaˆ encore dans au moins ` e ıt .. deux autres inscriptions pr´angkoriennes comme d´signation d’un Visnu : dans la st`le K. 22 e e e .. (1re moiti´ du VIIe s.), il renvoie a la partie vishnouite d’un Harihara (st. I : har¯cyutau . . . e ` a p¯rvat¯sr¯ a ı´ ıpatitvena ; st. IV : ´ankar¯cyuta) ; l’inscription K. 447 (657 de n. `.), d’ob´dience s ˙ a e e clairement vishnouite (p¯ncar¯tra), relate l’installation de bhagavant acyuta (st. X). Il est a˜ a probable que c’est ´galement le Visnu appel´ Campe´vara que d´signe acyute de la l. 5 de e e s e .. l’inscription K. 428, de 761 de n. `. Dans le corpus angkorien, on rencontre acyuta en r´f´rence e ee a Visnu dans les inscriptions K. 675 du Xe s., st. XI (avec jeu de mots) ; K. 172, du XIe s., st. V ` .. (avec sans doute un double sens) ; K. 260 N, du XIe s. ´aka, st. I. Voir aussi la n. 33. s 31 Un point susceptible d’une autre interpr´tation que celle adopt´e ici est la s´quence sue e e gataye k¯. odayo yam. La proposition k¯. odayah, « lever du Scorpion », indique le moment de ıt ıt . . l’´v´nement par la donn´e du signe du zodiaque apparaissant a l’horizon oriental, c’est-`-dire e e e ` a de l’ascendant (lagna ; voir n. @@). Il est assez inhabituel de voir cette donn´e accompagn´e e e par un d´ictique (ayam), qu’on construit plus volontiers avec la divinit´, destin´e, elle, a rese e e ` ter en compagnie de l’inscription ; mais l’enchˆssement de ce d´ictique dans la relative (yad¯ a e a . . .) n’est pas des plus heureux et l’on pourrait ´galement le rapporter au lever du Scorpion. e Quant a sugataye (« en vue d’une condition heureuse »), sa pr´sence avant la c´sure incite a le ` e e ` construire avec le samsth¯pita de la principale, mais il n’est pas exclu qu’il faille le construire a . avec « le lever du Scorpion », soulign´ ainsi comme moment favorable (lagna !). e 8 5.2 Vieux khmer (ll. 5–31) ´ ı (5–8) Monseigneur le dieu32 Sr¯ Tribhuvane´vara33 est l’œuvre pie du Mrat¯n s a˜ Vin¯ ıtavin avec la T¯n Sthiradevi, qui est la cadette ut´rine34 du [pr´cit´] Mrat¯n a˜ e e e a˜ 32 Sur les difficult´s de traduction que pose le titre « V. K. A. », voir Jacques 1986, 317 et e suiv. ; sur le titre mˆme, qui peut aussi d´noter des rois, mais qui doit ici d´noter la divinit´, e e e e voir Vickery 1998, 143 et 177 et suiv. 33 Alors que Acyuta, dans la stance sanskrite, d´signe la divinit´ install´e de fa¸on g´n´rale, en e e e c e e permettant de savoir qu’il s’agit d’un Visnu, Tribhuvane´vara du khmer est tr`s probablement s e .. son « nom propre ». Il est vrai que ce terme, « le Seigneur des trois mondes », n’a pas encore ´t´ relev´ dans le corpus des inscriptions du pays khmer comme un nom de Visnu. Le seul e e e .. Tribhuvane´vara/Tribhuvane´a d’´poque pr´angkorienne relev´ dans les index disponibles est s s e e e celui de K. 359 (VIe si`cle, sanskrit) ; Barth [ISC 18–31] n’en pr´cise pas la nature, mais une e e nouvelle traduction des stances II–III de cette inscription (` paraˆ a ıtre ult´rieurement) sugg`re e e ´ fortement qu’il s’agit d’un Siva. Des Tribhuvane´vara mentionn´s a l’´poque angkorienne, aus e ` e cun, semble-t-il, ne peut ˆtre qualifi´ de vishnouite : sont assur´ment ou tr`s probablement e e e e civa¨ ¸ ıtes les Tribhuvane´vara de K. 184 (921 de n. `.) [BEFEO 31, @@ = Cœd`s 19@@, s e e @@] et de K. 235 (1053 de n. `.) st. LV [BEFEO 43 (1943/46), 56 et suiv. = Cœd`s 19@@, e e ´ ı @@], comme aussi le Sr¯ Tribhuvane´varadeva de K. 449 (1069 de n. `.) ; rien ne peut ˆtre s e e affirm´ avec certitude des kamraten jagat ´r¯ tribhuvane´vara de K. 418.1 (1166/67 de n. `.) ou e ˙ s ı s e de K. 293.22 (XIIe s. ´aka). Quant au fameux Tribhuvanamahe´vara de Banteay Srei, install´ s s e en 967 de n. `. (voir st. XLIV de la st`le K. 842, et l. 19 et 20 ; voir aussi K. 570 st. XI, l. 24–25, e e 28, 33–34, 40–41 et 43–44 ; K. 619–620, st. XXVIII) et dont le culte semble encore connu sous son nom d’origine en 1306 (cf. K. 569 [partie khm`re de l’inscription K. 568], l. 11–12), c’est la e composante mahe´vara qui en marque le caract`re civa¨ ind´niable. s e ¸ ıte, e ´ La seule terminaison en ◦¯svara, en effet, pour ˆtre plus souvent accol´e a un nom de Siva, ı´ e e ` ne lui est pas r´serv´e, pas plus au Cambodge qu’ailleurs (de mˆme, l’´pith`te bhagavant n’est e e e e e pas confin´e a la sph`re vishnouite : cf., ubi alia, les inscriptions de Citrasena du type K. 122, e ` e qui mentionnent sa d´votion pour bhagavata´ ´ambhoh). Nous avons vu ci-dessus (n. 30) qu’on e ss . connaˆ au moins un Visnu pr´angkorien avec un nom ainsi form´ : Campe´vara. D’autres cas ıt e e s .. sont possibles (cf. Vickery 1998, 142–143, h´las pas toujours convaincant). Quant a la maˆ e ` ıtrise des « trois mondes » (tribhuvana, trailokya), elle appartient, selon l’ob´dience du d´vot, a l’une e e ` ou l’autre de ces divinit´s : un Visnu destructeur de Madhu fut install´ en 921 dans la tour e e .. centrale de Pr. Kravan, sous le nom de Trailokyan¯tha (cf. K. 270 S, l. 5 [IC IV, 69]), et rien ne a ´ ı s’oppose a ce que le V. K. A. Sr¯ Tribhuvanasv¯mi install´ le mˆme jour dans une autre tour de ` a e e ce complexe (K. 269, l. 1–4 [IC IV, 74]) soit lui aussi un Visnu ; de mˆme, la divinit´ dont l’inse e .. ´ ı cription K. 291 relate l’installation, en 910 de n. `., sous le nom de Sr¯ Trailokyan¯tha, est bien e a un Visnu (cf. st. X, bhagav¯n . . . m¯dhavah ) ; enfin, on notera, parmi les nombreux th´onymes a a e .. . dont le premier membre signifie « les trois mondes », un K. J. Tribhuvanasaugate´vara et un s K. J. Tribhuvanavaisnave´vara (K. 284 No 8 et 10). La maˆ s ıtrise des trois mondes peut a juste ` .. titre ˆtre rapport´e a Visnu, qui les a conquis par ses trois enjamb´es : cf. K. 35 (Xe s.), st. II, e e ` e .. ´ ılokan¯tha de Hari est justifi´ par le fait que sa gloire est r´pandue dans les o` le th´onyme Sr¯ u e a e e trois mondes (tribhuvanapravik¯ . nak¯ . ) et mis en rapport avec ses trois pas, comme d´j` ırn . ırttih ea dans la st. I. Enfin et surtout, le terme Tribhuvane´vara, en Inde mˆme, s’il d´signe sans doute le plus s e e ´ souvent Siva, peut ´galement r´f´rer a Visnu, comme l’attestent les passages suivants de la e ee ` .. litt´rature ´pique ou puranique, que M. Peter Bisschop nous a obligeamment communiqu´s : e e e Mah¯bh¯rata, passage *1401 ins´r´ dans 3 mss. apr`s 7.170.40, l. 9 ; Lingapur¯na 1.74.19d, a a e e e ˙ a. 2.6.82b ; V¯yupur¯na 23.95b. En r´sum´, rien ne s’oppose au caract`re vishnouite de la divinit´ a a. e e e e dont K. 1214 relate l’installation, et dont le nom serait Tribhuvane´vara. s 34 Cf. K. 91B, l. 29 [IC II, 130] phaqvan sahodara (Cœd`s, p. 133 : « fr`re cadet ut´rin »), e e e et voir Vickery 1998, 262 et suiv. sur l’importance de la filiation matrilin´aire dans l’ancien e Cambodge. L’emprunt au sanskrit qu’est sahodara n’indique pas seulement le fait d’ˆtre n´ e e 9 Vin¯ ıtavin, [et] avec Mrat¯n Vin¯ a˜ ıtagana, qui est le oncle maternel / beau. fr`re35 ut´rin36 du Mrat¯n [pr´cit´]. Ce sont eux trois37 qui, ` parts ´gales, ont e e a˜ e e a e install´ le dieu, ont achet´ des rizi`res, ont acquis des serviteurs38 , ont cr´´ des e e e ee « de la mˆme m`re » (Pou 1992, 490), mais pr´cis´ment cette consanguinit´ matrilin´aire, et e e e e e e semble correspondre au vieux khmer kamton (voir n. 42). Ce mot n’´tait pas attest´ dans le e e . pr´angkorien jusqu’ici, bien que le sahutra de K. 78, l. 8 [IC VI, 12], que Jenner 1981, 317 ne e savait pas expliquer (rien chez Pou 1992 et Long Seam), en semble ˆtre une khm´rification. e e On rencontre sahodara (en contexte khmer) dans l’inscription angkorienne K. 235, 25 [BEFEO 43, 89 = Cœd`s 1992, 200]. Le mot pqon pouvait d´noter, apparemment, des relations e e « collat´rales » autres que des « cadet(te)s » selon nos conceptions. Cf. Parkin 1997, 34 : « Sibe lingship is very often seen as the relationship between individuals who are children of the same (set of) parents. This is not the only possible conception, however, and in many societies some or all of one’s cousins of the same generation — especially if they are the children of one’s [parent’s] same-sex siblings (that is, FBC and MZC but not MBC or FZC) — are terminologically equated with siblings ». Nous comprenons, donc, le pqon sahodara comme « MZC [Mother’s Sister’s Child] plus jeune qu’ego ». 35 Le mot klai ne semble pas avoir ´t´ relev´ auparavant dans les inscriptions pr´angkoriennes. e e e e Il n’est pas donn´ par Long Seam ; Pou 1992, 129 ne le connaˆ que sous sa forme angkorienne e ıt e khlai. Voir la note de Cœd`s (1918, 8), qui propose que khmer moyen khlai/khlaiy « est une forme ancienne ou simplement ´quivalente de thlai, qui signifie actuellement ‘beau-fr`re’ ou e e ‘belle-sœur’ » (cf. Headly et al., p. 360 /tlay/ « in-law » ; attestations en khmer moyen : IMA 37, l. 17 et 39, l. 52 [Lewitz 1974, 309 et 320] ; Pou 1992, 129 sp´cifie « spouse’s brother e or sister »). Nous acceptons l’id´e de Cœd`s, mais ne sommes pas sˆrs qu’il s’agisse d’une e e u « confusion entre occlusive gutturale et occlusive dentale devant semi-voyelle » (voir sa n. 2 et cf. Vickery 1998, 249 pour les exemples t˜am = k˜um et tmer = kmer ) ou d’une dissimilation n . n . comme le propose par Lewitz (1974, 313 n. 7). Selon une id´e de G´rard Diffloth, ce serait e e plutˆt un cas de contamination du mot pour « beau-fr`re/sœur » avec celui pour « cher, de haute o e valeur », r´sultant dans l’homonymie du mot /tlay/ dans la langue moderne. La linguistique e compar´e montre que klai ´tait effectivement la forme h´rit´e d’un terme de parent´, cf. les e e e e e mots pour « beau-fr`re » en bahnarique (/klai/ : stieng [Haupers & Haupers 1971, 35 e clay ], biat [Hoeffel 1936, 91 kl˘i « gendre » !], probablement des emprunts assez anciens a au khmer) et katuique ( carlay /karlai/ : pacoh [Watson, Watson & Cubuat 1979, 410], tr`s e probablement h´rit´). [revoir note de Cœd`s.] Les attestations du khmer angkorien sont e e e K. 956, 18 [IC VII, 130] (khlai) et K. 521S, 10 [IC IV, 168] (khlaiy) : ni de contexte de l’une, ni celui de l’autre ne soutient carr´ment les traductions « belle-sœur » et « beau-fr`re » que e e donne Cœd`s. Le premier, o` le traducteur ajoute « son », bien que « les auteurs de l’inscription e u parlent a la permi`re personne » (Cœd`s, IC VII, p. 129), semble mˆme demander la traduction ` e e e « [notre] oncle maternel » (si le tableau g´n´aloqique qu’offre Cœd`s est correcte). e e e 36 Nous n’arrivons a expliquer la relation d´not´e par klai sahodara qu’en imaginant la situa` e e tion suivante : une femme X a un fils A avec un homme Y, et deux enfants, un fils B et une fille C, avec un autre homme Z. Si A se marie avec C, il devient le « beau-fr`re ut´rin » de B. Pour e e des exemples de filiations entre les personnages de l’´pigraphie pr´angkorienne, voir Vickery e e 1998, 258 et suiv. (peut-ˆtre aussi la source chinoise cit´e Cœd`s 1964, 98), qui cependant ne e e e donne pas un exemple qui confirme exactement notre hypoth`se. [` ´liminer si nous prenons e ae klai sahodara comme oncle maternel.] 37 La le¸on p¯ est certainement une variante de pi, bien que les lexiques (Long Seam, 401, c ı renvoyant a pi ; Pou 1992, 312 ; Jenner 1981, 1982) n’en permettent pas ou en ignorent l’exis` tence. Nous la retrouvons K. 158A, l. 1 et K. 158D, l. 9 (cette inscription [IC II, 99 et suiv.] montre aussi pi en mˆme contexte, e.g. face B, l. 14) ; K. 175s, l. 3 ; K. 198b, l. 8 ; K. 393n, l. 7. e En fait, l’orthographe des mots avec i/¯ semble ˆtre assez fluide, pour cette voyelle, comme l’a ı e remarqu´ a plusieurs endroits Jacques [BEFEO LIV, 611 ; LVI, 60 et suiv. ; 1970, 63 et e` 84 n. 12] etc., traitant aussi bien des inscriptions sanskrites que khm`res. e 38 Le mot k˜ um (avec le sanskrit d¯sa) a suscit´ une abondante litt´rature ; voir, r´cemment, n . a e e e Vickery 1998, 225 et suiv., et Sanderson 2003–04, @@. 10 plantations, des jlan 39 , des kaqol 40 , [ont fait] des efforts humains41 . ˙ (9–12) [Ce sont] eux avec [leurs] descendants qui donnent au Mrat¯n C¯ruvidya, a˜ a avec le Mrat¯n Sucarit¯nanda, [et] avec le Mrat¯n Vidit¯nanda, qui sont [respeca˜ a a˜ a tivement] l’enfant du Mrat¯n Vin¯ a˜ ıtagana, le neveu ut´rin42 du Mrat¯n Vin¯ e a˜ ıtavin, . 39 Le sens de jlan n’est pas certain. Le mot se rencontre juxtapos´ a kq ol (= kaq ol ) ´galement ˙ e` e e dans K. 79, l. 9 et 12–13 o` Cœd`s [IC II, 70 et suiv.] prend les deux mots ensemble comme u toponyme. jlan apparaˆ comme nom propre dans K. 149, l. 5 [IC IV, 28]. Pou 1992, 185 et ˙ ıt suiv. pr´sente sous la mˆme entr´e jalan (K. 155II, l. 13 [IC V, 66]) et la forme angkorienne e e e ˙ jralon (K. 292C, l. 14 [IC III, 211]), tous trois avec la mˆme glose « voie, cours, torrent de ˙ e montagne ». Jenner 1981, 103 glose jlan par « bed (of mountain stream), gorge ; narrow ˙ ˙ valley » (le comparant au khmer moderne jralana /crÇlÇÇÆ/) et comprend jlan ka’ol comme ˙ « valley of the granary » ; il consid`re jalan comme toponyme (1982, 177) et jlan comme « male e ˙ ˙ slavename » (op. cit., p. 192) en renvoyant a sa glose 1981, 103. Une nouvelle attestation de ` jlan figure dans Ka. 79 [NIC II–III, 198 et suiv.] : gi ksetra ta n¯ jlan ¯´rama que Pou traduit ˙ a ˙¸ as . « les champs a Jlan A´rama ». Nous ne voyons pas encore une solution du probl`me que pose ` ˙ ¯s e ce mot, d’autant plus que le sense de kaqol n’est pas certain non plus. Il n’est pas exclu qu’il ne faille comprendre les mots jlan et kaqol ensemble. ˙ 40 La forme du mot assez r´pandu kaqol est fluctuante dans les inscriptions (on trouve par e exemple kaq ol, kq ol, koq ol ), bien que les ´ditions n’indiquent pas ce fait. En ce qui concerne la e signification du mot, la glose « grenier » de Long Seam (p. 61) est propos´e sans justification, e mais elle est probablement inspir´e par celle de Jenner 1982, 39 (« granary »), qui rattache le e mot a une racine hypoth´tique -ol /-’ol qu’il explique (1981, 383) « /-qool/ [Mod. ’wla /q`ul/]. ` e u 1. (intr.) to rise, mount. 2. (tr.) to pile up, amass, stockpile. Attested in ka’ol. » Cf. Vickery 1998, 277 n. 53 : « This is not impossible, at least it does not violate the context [de K. 562], although I think his etymological argument is inadequate ». Apr`s diverses autres tentatives e (e.g. Pou 1984, 107), Pou semble en 2001 (p. 193 : « friche », avec point d’interrogation) ˆtre e revenue a l’interpr´tation de Cœd`s, qui ne s’est exprim´ qu’une seule fois sur le sens possible de ` e e e ` ce mot : « [kaol ] semble s’appliquer a une certaine esp`ce de terrain » (IC V, 84, n. 1). A notre ` e avis, cette derni`re hypoth`se reste toujours la plus vraisemblable, mais le terme n´cessiterait e e e une ´tude approfondie qui prenne en compte l’ensemble des occurrences. e 41 Le mot sanskrit purusak¯ra, assez r´pandu en Inde dans les textes ´piques et les codes e e . a de dharma, signifie « actes, efforts de l’homme » par opposition au daiva, c.-`-d. le destin. Le a mot fonctionne comme nom propre d’un v¯ dans K. 78, l. 18 [IC VI, 13] ; K. 582, ll. 4–5 [IC II, a 200] ; K. 784, l. 8 ; K. 786, l. 8 [IC VII, 107]. Par ailleurs, il apparaˆ encore dans le compos´ ıt e bh¯mipurusak¯ra de K. 249, l. 8–9 [IC III, 98 et suiv.] que Cœd`s traduit par « produits de la u e . a terre », et K. 254B, l. 10 [IC III, 185] pr´sente le d´riv´ ¯tmapurusak¯rya traduit « le produit e e ea . a (du travail) de mes gens » par Cœd`s. Le contexte de ce dernier passage oppose des biens e obtenu par l’¯tmapurusak¯rya a ceux obtenus par vrah karun¯ pras¯da. Or, ce passage est a ` a . a . .a parall`le a la stance XIIab du sanskrit dans cette mˆme inscription : yo r¯jakarun¯lavdhair e ` e a .a vvasubhir v¯nyath¯rjitaih « au moyen des tr´sors re¸us de la faveur du roi ou obtenus d’autre a a e c . fa¸on » (Cœd`s). Nous proposons que cette « autre fa¸on » ´tait bien l’effort (purusak¯rya) c e c e . a personnel (¯tma). Ce passage marquerait donc une opposition entre la faveur royale et les efforts a personnels, du mˆme type que celle entre le destin et l’activit´ humaine. Dans le context de e e la K. 249 purusak¯ra d´signe sans doute aussi les produits en tant qu’ils r´sultent du travail e e . a humain. 42 L’expression (hapax) kanmoy sahodara semble ˆtre l’´quivalent de l’expression kanmoy e e kamton « neveu ut´rin » sur laquelle voir Vickery 1998, 262 ; 264 n. 17 ; 286 « sister’s son ». e . 11 le neveu ut´rin de la T¯n Sthiradevi — c’est ici43 qu’ils44 donnent [leurs] efforts e a˜ [`] eux45 , ` [leur] descendants, et au dieu. a a (12–14) La rizi`re au bord46 du bassin47 du dieu qu’[ils] ont acquise du Po˜ e n Q¯sanapavitra48 [avec] une mesure d’or49 ; t´moins le Mrat¯n Gap, le Mrat¯n ı´¯ e a˜ a˜ Rmmen, ainsi que l’assembl´e au complet50 . e (14–17) La rizi`re de Sevabh¯ra que le Po˜ Sankrak¯ e a n´ ˙ ırtti et le Po˜ Sankragana51 n´ ˙ . 43 Voir Jenner 1981, 56 et 1982, 112 sur les difficult´s que pose le mot gi : « The semantic e range and syntactic function of gi have not been established with any certainty ». La s´quence e gi n¯ ge se trouve dans une impr´cation a la fin de K. 728 [IC V, 84] apr`s divers noms d’enfers : a e ` e gi n¯ ge tel kamvon don ge pit¯m¯t¯ . . ., a traduire, selon Cœd`s « c’est l` qu’ils resteront avec a ˙ ˙ a aa ` e a . leurs p`res et m`res » (ainsi Jenner 1982, 113 ; l’interpr´tation sous-entendue de Pou 1992, 91 e e e est radicalement diff´rente). e 44 Vin¯ ıtagana, Vin¯ ıtavin, Sthiradevi et leurs descendants. Il semble que certains des donateurs . (les qanvaya) pourraient ˆtre inclus parmi les destinataires, ce qui serait surprenant. Du reste, e la traduction de tout ce paragraphe est donn´e sous toutes r´serves. e e 45 Les trois Mrat¯n C¯ruvidya, Sucarit¯nanda, et Vidit¯nanda. a˜ a a a 46 L’utilisation du mot jen pour indiquer les bords d’eau est commun (K. 811, l. 2 [IC VI, ˙ 63] jen travan « pr`s de l’´tang » ; K. 18, l. 5 [IC II, 146] sre jen cdin « rizi`re au bord de la ˙ ˙ e e ˙ ˙ e rivi`re ») ; K. 1034D, l. 8 [Jacques 1970, 81] jen chdin khlen pau anle 1 « une parcelle sur le e ˙ ˙ ˙ bord de la rivi`re Klen Pau » (voir la n. du traducteur). e ˙ 47 Sur le mot travan dans des descriptions de territoires, voir Vickery 1998, 297 et suiv. ; sur ˙ l’association sp´ciale avec les titulaires du rang po˜ 199 et 306 ; voir aussi Vickery 1998, 319 e n n. 64. 48 Ce nom se retrouve, selon l’Index des IC VIII, seulement dans K. 79, l. 7 [IC II, 70], inscription qui contient aussi la seule autre attestation de la s´quence jlan kaqol (voire la n. 39). e ˙ Malgr´ la r´vision de la datation de K. 79 de ´aka 561 (Cœd`s) en 565 (voir Vickery 1998, e e s e 430), la centaine d’ann´es qui s´pare toujours les deux inscriptions ne permet pas d’identifier e e I´¯ les deux q¯sanapavitra. 49 Par « une mesure d’or » nous rendons le mot m¯s, sur lequel voir Vickery 1998, 443. a 50 Le mot qaval doit ˆtre compar´ avec qval que l’on trouve dans la s´quence qvai si sabh¯ qval e e e a sin nau K. 154B, l. 12 [IC II, 124]. Malheureusement, cette phrase, repr´sent´e avec « A vai Si e e e ıt Sabh¯, A val Sin » par Cœd`s, nous aide peu. Pou 1992, 3 connaˆ un mot qval de l’angkorien, a qu’elle d´crit comme une marque emphatique du pluriel en citant K. 214B, l. 10 [IC II, 214] ; e K. 344, l. 42 [IC VI, 162] ; K. 829, l. 10 [IC IV, 43] ; K. 235, l. 17 [BEFEO 43, 17 = Cœd`s e 19@@, @@]. Chakravarti (1982, 8) citant la derni`re attestation, et en plus K. 175N, 5 [IC e VI, 176], explique : « in old Khm`r it signified the idea of totality, fullness ». Ce mot a ´t´ e e e discut´ par Cœd`s/Dupont ? BEFEO 15/2, p. 102 et 43, @@ = Cœd`s 1992, 257 n. 5, et a e e e partout ´t´ traduit par « tout » dans les Inscriptions du Cambodge. C’est sans doute pour cela e e que Long Seam, 7 a propos´ la glose hypoth´tique « les membres de l’assembl´e au complet » e e e pour la s´quence de K. 154. La glose de Jenner 1981, 393 « The council [shall] adjourn for the e time being » ne convainc pas, et nous suivons la proposition de Long Seam. Vues le d´saccord parmi les lexicographes en ce qui concerne le mot sin, d’autres traductions e pour la s´quence man sin peuvent ˆtre propos´es, par exemple : « qui est ailleurs », « qui a e e e d´j` ´t´ mentionn´e ». On ne sait pas qui ´taient les membres de l’assembl´e en question, et ea e e e e e notre traduction reste donc tentative. 51 Ces deux noms avec ´ankra◦ se retrouvent l’un dans K. 582, l. 8 [IC II, 200], l’autre dans s ˙ K. 154A, l. 12 [IC II, 124]. L’inscription K. 582, qui relate la fondation d’un linga appel´ ˙ e Ked¯re´vara, avait ´t´ dat´e par Cœd`s de ´aka 615 = 693 de n. `. ; en r´alit´ elle date de a s e e e e s e e e 667 de n. `. (Billard, a paraˆ e ` ıtre). Cette nouvelle datation l’´loigne un peu plus de notre inse cription, ainsi que de K. 154 (de 734 de n. `., voir §2), o` le dieu Ked¯re´vara figure comme e u a s b´n´ficiaire du service du Mrat¯n Devasv¯mi. R´sumant, le linga pourrait ˆtre le mˆme dans e e a˜ a e ˙ e e K. 582 et K. 154 (voir Vickery 1998, 117), mais la distance chronologique entre K. 582 et notre ´ ˙ inscription ne permet pas d’indentifier les deux Sank(a)rak¯ ırtti. En revanche, le Mrat¯n Dea˜ 12 ont c´d´e52 pour 2 mesures d’or — Le Klo˜53 Kandam, de leur famille54 , a e e n . ´galement55 c´d´ une rizi`re de trois je 56 ; t´moins le Mrat¯n Kula´armma, le e e e e e a˜ s Mrat¯n Rmmen, ainsi que l’assembl´e au complet. a˜ e (17–19) La rizi`re d’un p¯da 57 et trois je que le Po˜ Vinayavardhana a c´d´e ; e a n e e t´moins le Po˜ Kulabh¯ sa, le Po˜ Bh¯ e n u. n ımagana [et] le Mrat¯n Vivrta. a˜ . . (19–21) La rizi`re que le Po˜ Vinayavardhana a ´chang´e contre58 le Po˜ e n e e n Kant¯n du Mrat¯n Devasv¯mi59 — voil` ce que le Mrat¯n a offert au dieu ; a˙ a˜ a a a˜ t´moins le Mrat¯n Hari´armma, officiant60 , le Po˜ Bh¯ e a˜ s n ımagana61 . . vasv¯mi de notre inscription et celui de K. 154 peuvent ˆtre la mˆme personne. Enfin, notre a e e Po˜ Sankragana, et peut-ˆtre identique au Po˜ Sankaragana de K. 154. n´ ˙ e n´ ˙ . . 52 Le causatif pa˜ j¯hv a ´t´ interpr´t´ de fa¸on diverse. Voir l’aper¸u de Vickery (1998, 290 na e e e e c c n. 98), dont nous suivons l’interpr´tation convaincante faite a propos de la K. 726 [IC V, 75–80] e ` (inscription qui a ´t´ d´pec´e en num´ros Ka 40 et Ka 42 dans les NIC II–III, 204 et suiv., 209 e e e e e et suiv.). 53 Sur le rang des Klo˜ , voir Vickery 1998, 196 avec n. 74. n 54 Les mots kula ge se retrouvent dans K. 127, l. 12 et suiv. [IC II, 90] ampall kula ge phon ˙ . y¯vat s¯ryyacandrasya t¯vat narakaduh khit¯h « tous les parents de ces gens l` souffriront dans a u a a. a . les enfers aussi longtemps que dureront le soleil et la lune » et (avec une l´g`re variante orthoe e graphique) dans K. 561, l. 21 [IC II, 41] daun ge kull ge ta dan ket sinn « et tous leurs parents ˙ ˙ e encore a naˆ » (traductions de Cœd`s). On peut supposer que la famille en question est celle ` ıtre ´ ˙ des Po˜ Sankrak¯ n´ ˙ ırtti et Sankragana. . 55 Sur qukka, voir Jacob 1991, 197 (o` il faut cependant supprimer le mot sanskrit ukra, u inexistant, comme source du mot vieux khmer) et 223. 56 Nous avons provisoirement glos´ le terme technique je, qui indique une certaine mesure de e production en riz (Jenner 1981, 97 et suiv. ; 1982, 184) avec « panier » dans la glose mot a ` mot ci-dessus (voir Pou 1992, 190 ; Long Seam, 241). 57 Sur l’utilisation du mot p¯da voir Jenner 1981, 188 ; 1982, 330 ; Pou 1992, 310 ; Long a Seam, 395. 58 Le mot tor n’´tait pas encore attest´ en khmer pr´angkorien, semble-t-il, avant la publicae e e tion de Ka. 79 par Pou dans NIC II–III (2001). Ni Sakamoto ni Long Seam ne l’ont enregistr´ ; e Pou 1992, 221 a l’entr´e tor, tvar, tur, mais sans exemple pour la premi`re forme. Un clich´ que e e e nous a aimablement communiqu´ Bertrand Porte permet d’am´liorer la lecture de l’inscription e e mentionn´e. Nous citons le mot tor en contexte (l. 3–5) : ku nis. hura tnor k˜um q ¯´rama e ¸ n . as .t man mrat¯n s¯manta tor kon ku phon q is ge q ai ta q ¯´rama. Malheureusement, mˆme cette ¸ a˜ a ¸ ¸ ¸ ˙¸ ¸ as e nouvelle lecture ne nous aide pas a comprendre la syntaxe de tor. Il semble que le correspon` dant angkorien tvar, en dehors des contextes o` il est suivi de la particule nu, puisse ˆtre suivi u e directement du nom de ce contre quoi quelque chose est ´chang´e — voir K. 221N, l. 24 [IC e e III, 58] et sp´cialement le cas de K. 222, l. 7–8 [IC III, 61 et 63] tai thq yak ti ten tvan kant¯l e ˙ a tvar k˜um ta kamsten ti jvan ta vrah « Tai Tha yak que Ten Tvan Kant¯l ´change contre un n . ˙ ˙ a e . . esclave du Kamsten pour l’offir a la divinit´ » (Cœd`s). Ceci ´tant, nous proposons d’adopter ˙ ` e e e . la mˆme construction pour notre contexte, quelque soit l’´tonnement qu’il y a a voir ´chang´e e e ` e e une rizi`re contre un Po˜. e n 59 Voici encore un nom qui se retrouve dans K. 154, d´j` signal´ dans n. 51. ea e 60 Pour ce mot, voir K. 127, l. 10 [IC II, 89] ; K. 145, l. 4 [IC VI, 72] ; K. 18, l. 25 [IC, 147] ; K. 814B, l. 60 et suiv. [BEFEO XXXVII, 407 = Cœd`s 1992, 109], et surtout K. 154A, l. 12 [IC e II, 124]. La glose de Long Seam (p. 388) nous semble vraisemblable — et le contexte de K. 814 (lo˜ yudhis. hira purohita lo˜ nan pamjuh lo˜ valadeva pamjuh) montre une connection avec le n n .t . . n . sanskrit purohita, qui a le mˆme sens —, bien que la forme et son ´tymologie restent obscures. e e 61 Il y a au moins deux autres traductions possibles : « t´moin Hari´armma, [qui est] l’officiant e s du Po˜ Bh¯ n ımagana » ; « t´moin Hari´armma, officiant le Po˜ Bh¯ e s n ımagana » (cette derni`re e . . interpr´tation susciterait l’id´e qu’au contraire des transactions d´not´es par pa˜j¯hv, celle e e e e na qu’indique tor n´cessiterait la pr´sence d’un pamjuh). e e . . 13 (21–23) La/le Klo˜ T¯n62 , le Po˜ Sarapracanda, le Po˜ Nandagup, eux ` n a˜ n ´ n a parts ´gales ont c´d´ un jardin ` la T¯n Sthiradevi ; t´moins le Mrat¯n Vivrta, e e e a a˜ e a˜ . le Po˜ Bh¯ n ımagana, le Po˜ Bhadragana, le Po˜ Nandasena. n n . . (23–24) Voici le total : rizi`res [produisant] 15 tlon 63 , 40 cocotiers, 2 cents e ˙ ar´quiers64. e (24–31) Serviteurs : Ku Sammrddha et ses 2 enfants, Ku Priy et ses 3 enfants, . . Ku Kandak et ses 2 enfants, Ku Qavai Rnnap et ses 2 enfants, Ku Qamp¯n et ˙˙ . a˙ son enfant qui ont ´t´ acquis du Po˜ Vidy¯´¯ — prix de la Ku : une valeur de ee n asıl 15 lin d’argent65 ; t´moins Dev¯ditya66 de Hansapura67 , Das68 Qa˜ Vravuk69 , ˙ e a ˙ n Vickery 1998, 215 (et 253) sur klo˜ t¯n. n a˜ cette « [m]esure de capacit´ de paddy, de riz, et mˆme de riz cuit, ´quivalent a 59 kg e e e ` environ » voir la discussion de Pou 1984, 145 et suiv. (citant B.P. Groslier). Voir aussi Vickery 1998, 305 et suiv., et 443. 64 Le mot ´ada pourrait ˆtre une forme prakritique du sanskrit ´ata. Ce type de d´veloppement s e s e de consonne sourde en sonore n’a pas ´t´ not´ explicitement par Bhattacharya 1964, 8 et suiv. e e e pour l’´pigraphie khm`re, mais on trouve des exemples comme pr¯ (pour pr¯ e e ıdi ıti), padigraha ¨ (pour pratigraha) pp. 7–8, 10. Voir aussi von Hinuber 2001, §§172–177, 180. Ou devrait-on l’attribuer a la prononciation sud-indienne ? Quoi qu’il en soit, dans l’inscription pr´angkorienne ` e K. 811 [IC VI, 63] figure la s´quence - - - ´ada 1 ton 20-1 (l. 4). Il est plus que probable qu’apr`s e s ˙ e l’´num´ration des rizi`res, il s’agisse bien de « 100 [ar´quiers], 21 (ou 20 ?) cocotiers ». La forme e e e e ´ata se trouve aussi dans des formules comparables, e.g. K. 582 [IC II, 200] sre sanre kanlahha s . ton tnem 10 sl¯ tne(m) ´ata | « 1/2 sanre de rizi`re, 10 cocotiers, 100 ar´quiers » (Cœd`s). ˙ a e e e . . s 65 Sur la « mesure de poids » lin, voir Pou 1992, 419, qui le consid`re comme un emprunt ˙ e au chinois (attestations pr´angkoriennes chez Jenner 1981, 264 et 1982, 457). Il semble bien e que la transaction ne concerne que la Ku derni`rment nomm´e. Est-ce que 15 lin serait un prix e e ˙ attendu pour une Ku (avec enfant) ? Pourquoi trouve-t-on ici deux mots (tlai et qargha), l’un khmer et l’autre emprunt´ au sanskrit, qui d´notent tous les deux le prix ? e e 66 Ce nom se rencontre aussi dans K. 162N, l. 19 [IC VI, 102]. Cette inscription (dont les trois noms en ◦ ¯ditya ont fait le sujet d’une discussion par Vickery 1998, 183) porte une datation a en ´aka 71x et ce Dev¯ditya pourrait donc tr`s difficilement ˆtre identifi´ au nˆtre (´aka 648). s a e e e o s 67 Encore une fois, on rencontre un nom ne se trouvant ailleurs que dans l’inscription K. 154, o` u Hansapura (face A, l. 10) est la r´sidence d’un Vrah, peut-ˆtre le dieu Ked¯re´vara. Hansapura ˙ e e a s ˙ . pourrait donc ˆtre cherch´ dans les environs de Phum Komrien (province de Kandal), o` a ´t´ e e u e e d´couverte K. 154, et de Trai Trak (province de Kompong Speu), o` a ´t´ d´couverte K. 582 e u e e e (voir n. 51 sur la connection entre les deux). Cf. la carte, appendice II. 68 Ce nom (?) inconnu en vieux khmer apparaˆ a deux reprises dans K. 771, ll. 7 et 8 [BEFEO ıt ` XXV, 143 ; NIC I, 110], inscription beaucoup plus r´cente en khmer moyen. Pou l’y interpr`te e e comme « objections ou obstacles », d’o` d´riverait le khmer moderne d¯s’. Faut-il penser ici u e a au sanskrit d¯sa « esclave » ? Dans ce cas on serait d’´mender en *d¯s, et de traduire : « d´vot a e a e de Qa˜ Vravuk » (voir n. suivante). n 69 Il est possible que le nom Vravuk (hapax) soit une variante de Vravok, attest´ a deux reprises e` dans l’inscription non dat´e K. 728 (Vickery 1998, 101 et suiv., a la suite de Cœd`s, la date e ` e du VIIIe s.), l. 2–3 : dron vrahh don gi ¯¸rama ai pa˜car¯ gi mi´rabhoga ta vrah kamrat¯n a˜ ˙ ˙ ac n a s a˙ n . vravok kamlun kudya ukk gi ¯yakta ta pamnos ta pjuh vrah kamrat¯n vravok « Le domaine du a a˙ . ˙ . . . . dieu, ainsi que les acrama a Pa˜car¯, ont leurs biens r´unis a ceux de V.K.A. Vravok. L’int´rieur ¯¸ ` n a e ` e de l’enceinte rel`ve de l’autorit´ des religieux ta pjuh de V.K. Vravok » (´d. et trad. de Cœd`s, e e e e . IC V, 83 et suiv.). Jacob 1976, 31 (voir aussi tableau p. 35), se fondant sur les mots samruk . « repouss´ », sruk « inhabited area » et samlok « cooking » qui correspondent respectivement e . e ` au khmer moderne /sÇmrok/, /srok/, /sÇmlÇ -sÇmlok/, tous avec /-ok/, est ammen´e a penser que les graphies u/o devant -k final en pr´angkorien pouvaient repr´senter le mˆme phon`me. e e e e La variation Vravuk/Vravok en serait un bon exemple au niveau synchronique (cf. aussi le cas sahutra/sahodara relev´ ci-dessus n. 34). Sur le dieu Vravok, voir Vickery 1998, 143. e 63 Sur 62 Voir 14 le Mrat¯n Rmmen, Samar¯grasin qadah70 —, Ku Nisphala et ses 2 enfants ; Ku a˜ a ˙ . . . Tamve et ses 4 enfants ; Ku Kansec et son 1 enfant ; Ku Samqap et ses 3 enfants ; . . Ku T¯ et ses 2 enfants ; 6 petits enfants ; Ku Pa*n ; V¯ Mukham¯tra ; V¯ Slac ; V¯ ı a a a a . Camho ; V¯ Nisthura ; V¯ Nandabhakti. Voici le total : 45 serviteurs en tout71 . a . .. a . Appendix I: The Date of the Inscription (by J.C. Eade) The planetary information to be extracted from the inscription may be tabulated as follows, where the planets named are assigned their conventional number and listed against the signs of the zodiac assigned to them (indicated by clock position, for reading in the diagram):72 Lagna (L) Scorpio (5 o’clock position) Moon (2) Sagittarius (4 o’clock) Jupiter (5) Sagittarius (do.) sun (1) Capricorn (3 o’clock) Mercury (4) Capricorn (do.) Saturn (7) Capricorn (do.) Mars (3) Aries (12 o’clock) Venus (6) Aquarius (2 o’clock) These positions can be tested by computer program.73 The choice of year is here determined by how the chronogram is read and in the event the resulting match 70 Le mot qadah reste myst´rieux. Jenner 1981, 359 et 390 oppose les formes ’dah/’ae . . dah/’adah /’ad¯s (gloses : « constituent of slave name », « male slavename », « female slaa . vename » ; a propos de la derni`re, il ajouter « not necessarily Skt. d¯sa ») a un ’dah « uniden` e a ` . tified » que l’on trouve dans K. 154A, l. 14. Pou 1992, 10 groupe toutes ces formes (sauf qad¯s, a K. 600E, l. 6 [IC II, 22]) ensemble sous la glose « heurter, frapper, boucher » (avec r´f´rence au ee khmer moderne dah /teah/) ; Long Seam, p. 2 donne (sans argument) la glose « t´moin » pour e . . l’attestation dans K. 154A, l. 14, mais cette glose rendrait notre passage pl´onastique. Quele qu’envie qu’on ait de faire appel encore une fois a K. 154, le mot qdah qui y figure est lui-mˆme ` e . tr`s probl´matique (cf. Cœd`s, IC II p. 125 n. 3) ; selon Cœd`s et Long Seam, il y introduirait e e e e une liste de titulaires. S’il est n´anmoins li´ a notre qadah, les deux formes pr´sentent la mˆme e e` e e . variation que celle relev´e ci-dessus n. 50 (qaval/qval ). e 71 Nous avons vu ci-dessus (n. 27) qu’il ne semblait pas possible de restituer deux noms dans la s´quence ku pa{1}n |. Dans ces conditions, il nous semble impossible de faire concorder le e .¸ total ici not´ avec celui qu’on obtient en additionnant les serviteurs et leur prog´niture : 44 (11 e e Ku, 5 V¯, 22 enfants, 6 petits enfants). a 72 For more information about the analysis and system of representation, cf. Eade 1995, 78–82. 73 The program employed (“HIC”: <
[email protected]>) uses the ‘old’ S¯ryasiddh¯nta (not the ‘modern’ one edited by Burgess). For its parameters, see Billard 1971, u a 75 (and scattered entries in his Index). The program is Macintosh specific; the “Pancanga” program for PC made available by Michio Yano at <www.kyoto-su.ac.jp/~yanom/pancanga> generates similar results. 15 demonstrates that the intended year is ´aka 648.74 s The diagram places the planets in the signs (r¯´i) they occupied on Wednesday as 25 December 726, the date that answers to 28 Pausa in ´aka 648.75 The diagram s . and the text are in entire agreement. 74 The word ko´a has in other contexts been considered ambiguous, but it here stands in the s hundreds position, not the tens or units, and 548 is not in the reckoning. Only the sun, Mercury and the moon would then be in the positions assigned to them. See Appendix II. 75 The text is unusual in counting the day of the month past 15: the usual form would be krsna .. . 13. [Gerdi Gerschheimer y ajoute: Autres cas de ce type: K. 50 (de 667 AD), K. 60 (626), K. 604 (627) (voir aussi K. 55 st. XV (post´rieure a 628); voir encore K. 260 S.1 (921), K. 254 (1129) e ` st. XIII; revoir K. 256 st. X). Ces quatre occurrences pr´angkoriennes v´rifiables confirment que e e le mois commen¸ait avec la quinzaine claire (sch´ma dit ´ukl¯di ou am¯nta), ce qui semble du c e s a a reste la norme avec l’`re ´aka (cf. Kielhorn dans The Indian Antiquary 25 (Oct. 1896), p. 271– e s 272).] It must be stressed to those unfamiliar with the procedures that the computer diagram is generated solely by giving the program the year-month-day of the text: the attendant planetary positions are found entirely independently of the original. 16 The positions tabulated — e.g. Sun 9 [signs] 5 [degrees] 19 [arcminutes] — are valid for midnight at Ujjain, the standard reference point.76 And they do not in general (except for the moon) require to be adjusted for ‘Angkor’. When times and positions do require adjustment the times are increased by 5 ghatik¯ . a (2 hours), as providing a realistic value that does not itself introduce a false precision. The Cambodians did not know for another 1000 years or so that Angkor was 101°40’ East of Paris (Barth 1885, 589). One notes that Saturn’s tabulated position — 9s 29d 40m — is only 20 arcmins away from being in Aquarius not Capricorn, so it would have been no surprise to find the planet located by the inscription one r¯´i in advance of the one as actually given.77 Strictly speaking, it could be argued, since positions are given only to the nearest r¯´i, that the original reckoning could have placed Saturn way as off line and (say) only at the very beginning of Capricorn. But an examination of the planetary positions given by the twenty horoscopes in the corpus points away from this sceptical view. The positions assigned to the outer planets (Mars, Jupiter, and Saturn) in the surviving horoscopes prove, with a tolerance of a couple of degrees, without exception either to be verified by computer or else to be explicable by means that do not involve the original calculation. The placement of Scorpio as lagna allows a further refinement. The importance in the choice of lagna (the degree of the ecliptic on the eastern horizon, the ascendant) lay in its auspiciousness rather than the time it defined; though in this latter capacity it can be very useful for verification purposes. The interval between sunrise and the time chosen took account of the varying periods occupied by each r¯´i, on a scheme whose symmetry is plain when the times are expressed as in ghatik¯ s:78 . a 76 The ancient South East Asian equivalent of Greenwich was Ujjain (in India), which served the same purpose of providing the zero in longitude for astronomical calculation. The zero in latitude was supplied by a fictional island, Lanka, situated on the equator in the same longitude as Ujjain. Other locations were accommodated by establishing fixed adjustments to the Ujjain values. The problem is what adjustment to make for Cambodia. The lack of fine detail in the canon makes it necessary to use some appropriate form of rounding, and the value adopted here for ‘Angkor’ is 5 ghatik¯ s (= 2 hours, 30° East of Ujjain). Previous analyses have . a used the actual modern co-ordinates of Angkor proper, which introduces a false precision and a serious anachronism into the reckoning. Similarly some conversions of lagna to time have used a calculation scheme that takes account of the latitude of Angkor proper, again probably with a false precision and certainly with no means to verify its validity. It is more prudent, and generates no inadequacies in meeting the data, to use rounded values for both forms of reckoning. Those employed here for the lagna are still in use, and in Thailand astrological volvelles can be bought from which the relevant values can be read off directly once the volvelle has been set. 77 Yano’s value for Saturn (n. 73 above) is 10s 0d 49m. 78 The relation of ghatik¯ s to hours, minutes, seconds is the simple one of 60 to 24. And since . a their day runs from 0gh to 60gh (6 a.m. to 6 a.m.), ghatik¯ s are no more tedious to use than is . a hms. Their Wednesday 45gh30 would be our Thursday 00:12hrs, where using modern notation changes the name of the weekday. (ghatik¯ × 0.4) + 6 = hms . a and (hms − 6)/0.4 = ghatik¯ . a 17 The only detail needed to convert lagna to auspicious time is the position of the sun in its r¯´i. This then determines what proportion of the r¯´i remained below as as the horizon at sunrise (fixed at 6 a.m.). In the present case the sun is 5 degrees into Capricorn, so 25 degrees have still to rise. As is always the case with sums of this kind, the Rule of Three applies: 30° : 5gh :: 25° : n = 2.5gh The total interval is 41gh30 (10:36 p.m.). This value answering to the lagna’s stated position can now be plotted against the times representing the moon’s naksatra and the tithi. The text places the . moon (and Jupiter by association) in the first third of Sagittarius, where other similar expressions make it probable that the one-third of a r¯´i was merely as an equivalent, on the sun’s circle (the ecliptic), for the moon’s location on its circle (the naksatras). The start of Sagittarius and the start of naksatra 19: m¯la u . . 0gh 15 30 45 6 a.m. noon 6 p.m. midnight 18 coincide at 240°. Here the moon’s rapid motion means that its Ujjain value must be adjusted by 5gh to bring it to ‘Angkor’: The moon is found to have entered m¯la at 25gh18, at which time the lagna was u still only in Cancer (9 o’clock): 19 For reasons that the inscription of course passes over, the r¯´i Cancer to Libra as were not selected.79 It is usual for the one-third r¯´i position to be assigned only to the moon, as and its being applied here to Jupiter, which was in fact in the middle of the r¯´i as (8s 17), not in the first third, is more likely to have been a poetic convenience than an error in calculating its position.80 It may be emphasised here that a replication of the original is possible only when the same procedures and something close to the same parameters are used by the computer program. Also that even with evidence that locates the planets no more precisely than to a given r¯´i, if the evidence is complete, as here, there as is no possibility of mistaking one date for another. Had Saturn, for instance, here been located in Aquarius not Capricorn, it would not have led to a different date, because of the constraints supplied by the other planets. *** Regarding K. 154, Cœd`s (IC 2, 124 n. 70) revised his view that the inscription e dated to ´aka 656 in favour of 606. The astronomical data, however, do not s support the change. The constraints in addition to the year-month-day are the common ones of a weekday (Monday) and a naksatra (uttarabhadra). The year . ´aka 606 had two Jyesthas, yielding Monday but the wrong naksatra in nija s .. . Jyestha; and uttarabhadra but the wrong weekday in adhika Jyestha: .. .. 79 There were far more, and far more complex, considerations in the selection of an auspicious time than appear in the texts, as is also the case in Burma, Thailand, and Laos. Even such elementary factors as the particular propitiousness of a given naksatra or lagna are not . mentioned. They were good by their very choosing. There is, however, a preference noticeable for Taurus among the lagnas and for hasta and pusya among the naksatras. . . 80 The unit of a one-third r¯´i has a significance astrologically as a ‘decan’ (drk¯na), itself as . a only one of the 16 divisions of a r¯´i put to use by the astrologers (Brhatpar¯´ara, ch. 6, transl. as as . Santhanam 1984–88). But these decans belong to the sun’s circle, not the moon’s, and the term was available to the Cambodian astrologers if they wanted to apply this technical sense. It seems therefore more likely that as applied to the moon the one-third r¯´i is doing duty for as the answering naksatra, despite the fact that the two units are not directly commensurable, . firstly because a naksatra covers 13°20’ not 10° and secondly because many naksatras cross r¯´i as . . boundaries. This latter ambiguity, however, would be cancelled by the time of day supplied by the lagna. 20 By contrast ´aka 656 satisfies both constraints when Ujjain time is accelerated s by 5gh to bring it to ‘Angkor’: Appendice II (par Bruno Bruguier) : Carte Appendice III : Index onomastique Nous rassemblons ici les noms propres (anthroponymes, th´onymes, toponymes) e figurant dans l’inscription, avec ´ventuellement quelques commentaires. On a e 21 ` essay´ de suivre dans leurs grandes lignes les exemples des Index de Cœdes (IC e VIII) et Jacques 1971. Le signe ⋄ indique que nous n’avons pas trouv´ le nom e en question dans ces deux Index ou dans celui de Sakamoto. Mais les deux premiers ne rel`vent pas les noms de serviteurs, et le dernier ne concerne que les e textes khm`res publi´es dans les IC : il se peut donc que certaines attestations e e nous aient ´chapp´es. Les noms sont donn´s dans l’ordre de l’alphabet Indien, ce e e e qui entraˆ que l’occlusive glottale se trouve sous la « voyelle » qui est utilis´e ıne e pour l’´crire. e Acyuta (´pith.), 1 e Qamp¯n (Ku), 25 ⋄ a˙ . Qavai (voir Qavai Rnnap) ˙˙ Qavai Rnnap (Ku), 25 ⋄ ˙˙ q¯ I´anapavitra81 (P.), 13 s¯ Kant¯n (P.), 19 a˙ Kandam82 (Klo˜ ), 16 n . Kandak (Ku), 25 ⋄ Kansec (Ku), 28 ⋄ Kulabh¯ sa (P.), 18 ⋄ u. Kula´armma (M.), 16 ⋄ s Gap83 (M.), 14 C¯ruvidya (M.), 9 ⋄ a Camho (V¯), 30 a . Nisthura84 (V¯), 30 a . . Nisphala85 (Ku), 28 . . Tamve86 (Ku), 28 . 81 Le 82 Ce T¯n87 (?), 21 a˜ T¯ (Ku), 29 ı Tribhuvane´vara (d.), 5 s Das (?), 27 Devasv¯mi (M.), 20 a Dev¯ditya (s.t.), 27 a Nandagup88 (P.), 21 ⋄ Nandabhakti (V¯), 30 ⋄ a 89 Nandasena (P.), 23 ⋄ Pa*n (Ku), 29 ⋄ . Priy (Ku), 25 Bhadragana90 (P.), 23 ⋄ . Bh¯ ımagana (P.), 18, 23 ⋄ . Mukham¯tra (V¯), 30 a a Rnnap (voir Qavai Rnnap) ⋄ ˙˙ ˙˙ nom se retrouve dans K. 79, l. 7 [IC II, 70], et apparemment seulement l`. a nom apparaˆ aussi dans K. 137, l. 18 [IC II, 116] ; K. 562, l. 12 [IC II, 197] et K. 689B, ıt l. 11 [IC IV, 48], o` il appartient respectivement a un va et des ku. u ` 83 Ce nom ´tant bien attest´ par exemple dans les Index, nous pr´f´rons ici cette le¸on sur e e ee c celle de Bhap qui ne se rencontre qu’une fois (K. 134, l. 18 [IC II, 93]). 84 Le seul autre exemple de ce nom que nous connaissons, se trouve dans Ka. 79, cit´ ci-dessus e dans le n. 58. Il n’apparaˆ pas dans les Index que nous avons utilis´s. ıt e 85 Sur ce type de « c´r´bralisation intempestive », qu’on rencontre aussi dans le nom Nisthura, e e . . voir les remarques sur « la confusion des dentales et des c´r´brales » en tant que « trait de la e e prononciation moyen-indienne » de Bhattacharya 1991, 9 avec le note 47, et particuli`rement e la longue liste d’exemples dans la n. 58 (p. 11 et suiv.). 86 Ce nom existe e.g. K. 18, l. 9 [IC II, 146] (ku tamve) ; K. 600E, l. 8 [IC II, 22] (ku tamve ru . . « Quasi active » ?). Nulle part nous n’avons trouv´ kamve, mais si on insiste sur la le¸on ka-, e c . un mot kamve pourrait ˆtre une erreur pour kamven (K. 165N, 32 ; K. 292E, 12). e . . ˙ 87 Il n’est pas exclu que cet ´l´ment dans la s´quence klo˜ t¯n soit un n.p. ee e n a˜ 88 L’´l´ment ◦ gup (de skt. gupta) est bien connu dans l´pigraphie khm`re. Vickery 1998, 200 ee e e n. 87 insiste sur un lien entre l’´l´ment ◦ gup[ta] et le rang des Po˜, mais il n’a pas raison : voir ee n @@EXEMPLES DE GERDI. 89 Les noms en ◦ sena sont tr`s r´pandus@@. e e 90 Sur les noms en ◦ gana comme noms d’initiation civa¨ ¸ ıtes, voir Sanderson 2003–04, @@. Il . y a deux autres exemples dans notre inscription, a savoir les noms Bh¯ ` ımagana et Vin¯ ıtagana. . . 22 Rmmen91 (M.), 14, 17 Vidit¯nanda (M.), 10 ⋄ a Vidy¯´¯ (P.), 25 ⋄ asıl Vinayavardhana (P.), 17 ⋄ Vin¯ ıtagana (M.), 10 ⋄ . Vin¯ ıtavin92 ⋄ Vivrta93 (M.), 23 . Vravuk94 (d.), 27 ´ ˙ Sankrak¯ 95 (P.), 15 ırtti ´ nkragana96 (P.), 15 Sa ˙ . ´ Sarapracanda97 (P.), 21 ⋄ Samq ap (Ku), 29 . Sammrddha98 (Ku), 24 . . Samar¯grasin99 (s.t.), 27 ⋄ a ˙ Sucarit¯nanda (M.), 9 ⋄ a Sevabh¯ra100 (riz./n.p. ?@@), 14 a Sthiradevi101 (T¯n), 6, 11, 22 ⋄ a˜ Slac (V¯), 30 ⋄ a Hansapura (top.), 27 ˙ Hari´armma102 (M.), 21 s Bibliographie Barth, Auguste 1885@@ Inscriptions sanskrites du Cambodge. @@ Mrat¯n Rmmen revient dans K. 424A, l. 9 [IC II, 73]. Cf. aussi K. 155 II, l. 9 [IC V, 66]. a˜ deux derniers noms avec vin¯ ◦ pourraient ˆtre compar´s avec le nom vin¯ ıta e e ıta, manquant dans les Index (car nom de k˜um), mais attest´ dans K. 1, l. 12 [IC VI, 29] ; K. 76, l. 2 n . e [IC V, 8] ; et comme nom d’un Po˜ dans K. 561, l. 18 [IC II, 42 (avec erreur soit dans le texte n vinita, soit dans la traduction, p. 43 « Vin¯ », forme sous laquelle le mot a ´t´ enregistr´ dans e e e . ıta l’Index )]. CHECK INDIAN SOURCES. CHECK K. 1002B, 36. 93 Cf. le nom d’une Ku Suvivrt¯ (Pou 1992, 502). . a 94 Voir la n. @@ci-dessus. 95 Ce nom se retrouve dans K. 582, 8 [IC II, 200]. 96 Ce nom se retrouve dans K. 154A, l. 12 [IC II, 124]. 97 Sur l’orthographe avec dentales au lieu des r´troflexes attendues, cf. Bhattacharya 1991, e 9 n. 47, o` est cit´, entre autres, un cas canda pour canda. Le nom (« Formidable avec ses u e .. flˆches ») ne semble pas se retrouver dans l’´pigraphie vieux-khm`re. Nous ne le connaissons e e e pas non plus dans la litt´rature indienne, mais on peut le comparer avec pracanda´arak¯rmuka e a .. s « ayant des flˆches et un arc formidables », ´pith`te du dieu de l’amour dans le Mah¯bh¯rata e e e a a (passage 1730*, l. 5 du Critical Edition, ins´r´ dans quelques mss. apr`s 1.161.12). e e e 98 Ce nom peut ˆtre compar´ avec le nom (de tai) Sa(m)mrddhi qui est assez r´pandu (selon e e e . . Sakamoto : K. 157D, l. 21 ; K. 343N, l. 20 ; K. 706N, l. 17 ; K. 809N, l. 45). La mˆme variation e dans les toponymes samrddhapura (K. 467, l. 25 [IC III, 219]), samrddhipura (K. 292C, l. 49 [IC . . III, 213]), sammrddhigr¯ma (K. 420, l. 14 [IC IV, 162]) CHECK K. 754B, l. 28 [BEFEO a . . 33 et 36]. 99 Ce nom, du sanskrit samar¯grasim ha « lion dans le front du combat » n’est pas, lui mˆme, a e . attest´ dans le corpus des inscriptions vieux-khm`res, mais on peut le comparer a Samarasin e e ` ˙ (K. 292D, l. 26 [IC III, 214]). 100 Le nom sebhag¯ra a formation ´trange ne se trouve ni dans l’Index ni dans le suppl´ment a ` e e de Jacques (1971). Il faut donc bien choisir la le¸on sevabh¯ra et la comparer avec le nom c a propre d’un « Pu Nen » sevabh¯ra K. 137, l. 1 [IC II, 115] ? La note 2 de Cœd`s [IC II, 117] ˙ a e « Sevabh¯ra est sans doute une simple ´pith`te, signifiant « serviteur » » est a reconsid´rer a e e ` e dans le mesure o` le nom pourrait maintenant ˆtre interpr´t´ comme toponyme. u e e e 101 Ce nom n’est pas attest´ ailleurs ; il ressemble au nom Sthiralaksm¯ (voir l’Index ). CHECK e . ı INDIAN SOURCES. CHECK K. 1002B, 36. 102 Ce nom est relativement commun : l’Index dans IC VIII cite K. 289A, l. 6 ; K. 444D, l. 6 ; K. 628 (PK, N, 4), l. 4, tous les trois tir´es du corpus angkorien ; avec l’aide de Sakamoto, e nous ajoutons K. 175S, l. 6 ; rien dans le suppl´ment de Jacques (1971). e 92 Ces 91 Le 23 1885@@ Note Additionelle. In : Notices extraits des manuscrits de la Biblioth`que nationale, Tome xxvii.i (Paris : Imprimerie nationale), e 589–604)@@CHECK@@. Bhattacharya, Kamaleswar 1961 Les religions brahmaniques dans l’ancien Cambodge d’apr`s e l’´pigraphie et l’iconographie. 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