Université d’Automne 2003 !Enseignants de Sciences Economiques et Sociales - Entreprises ! Jeudi 23 et vendredi 24 octobre 2003 ! Lycée Louis Le Grand ! Paris « Les entreprises dans la mondialisation » Siemens France: le transfert de production de faisceaux de câblage automobile en Lituanie Siemens France SA Le Transfert de production de faisceaux de câblage automobile en Lituanie Etude de cas réalisée par Notions du programme de Terminale ES ⇒ Innovation ⇒ Compétitivité ⇒ Coût du travail Problématiques ⇒ Pour quelles raisons Siemens a-t-il été contraint de délocaliser sa production de câblages et quelles ont été les raisons du choix de la Lituanie ? ⇒ Les effets et retombées de cette délocalisation dans le pays d’accueil ne conduisent-ils pas alors à une remise en question de sa pertinence quant à sa justification initiale ? ⇒ En conséquence, quelles perspectives en terme de stratégie envisager pour le groupe et quelle place occupe la technologie dans celle-ci ? ⇒ 1. QCM ⇒ 2. Savoir-faire ⇒ 3. Savoir utiliser Plan de l'étude Présentation du groupe, du contexte Problématique d’ensemble et questionnement Le choix du site La délocalisation et son bilan Les perspectives 2 Energie. à la fin des années 90. comment répercuter en amont cette baisse du prix de vente ? Plus exactement. comment Siemens pouvait-il baisser de manière optimale son coût de production sur ce type de produit ? 3 . Médical.2 milliards de son chiffre d’affaires en Allemagne en 1996. « Satisfy our clients » est d’ailleurs l’exigence d’excellence prioritairement citée dans les orientations et valeurs-clés du groupe. L’importance du client La relation client-fournisseur se situe au cœur du dispositif de Siemens tant en termes d’innovation de produits qu’en ce qui concerne sa stratégie de développement. Sa valeur a presque doublé depuis 1996 où il s’établissait à 48. Siemens développe des activités très diversifiées qui se regroupent autour des pôles suivants : Information et communication. spécialisé dans l’équipement électrique. Transports. Siemens est notamment équipementier des constructeurs automobiles. Automatisme et contrôle. Problématique autour de la délocalisation Comment Siemens devait-il répondre à cette requête ? En d’autres termes. l’offre de SYSTECH doit rester compétitive et répondre aussi aux attentes du client en termes de délai et de qualité.com) aujourd’hui implanté dans 190 pays et donc très international. si Siemens réalisait encore 19. Siemens est leader mondial dans le secteur de la construction électrique et électronique. Dans le domaine des câblages électriques. Le secteur de l’automobile Dans le domaine des transports. Formation. Cette branche d’activité est à l’origine de nombreuses innovations puisque 70% des produits commercialisés ont moins de trois ans. Si satisfaire le client constitue l’enjeu majeur. Placée dans un marché concurrentiel. Finance. c’est aujourd’hui 79 % de ses ventes qui s’effectuent hors d’Allemagne. répondre à ses exigences devient alors la règle à suivre en terme de stratégie. Entre autres. les constructeurs automobile ont demandé à leurs fournisseurs une baisse annuelle des prix de 5%. Eclairage. Siemens a réalisé un chiffre d’affaires de 84 milliards d’euros grâce à la participation de 426000 collaborateurs répartis dans le monde entier. fruit d’une Joint-Venture entre Siemens VDO et Yazaki. Composants. Signe de l’internationalisation du groupe. En 2002. Electroménager.Le transfert de faisceaux de câblage automobile en Lituanie Présentation du groupe D’origine allemande. Siemens est un groupe (www.siemens. un groupe japonais. le développement et la fabrication de faisceaux électriques automobiles ont été confiés à SYSTECH.2 milliards d’euros. Mais Siemens pouvait-il baisser le coût salarial de la main d’œuvre au Portugal. et qui pour un véhicule complet nécessite en moyenne plus de 6 heures de main d’œuvre (2). si les Pays d’Europe Centrale et Orientale représentent un avantage compétitif du fait de leur main d’œuvre à bas coût. cf. Si ces deux types de compétitivité sont complémentaires. de plus en plus nombreux avec l’intégration massive de l’électronique dans l’automobile.combien l’innovation et les nouvelles technologies sont devenues le moteur et le déterminant de la stratégie des firmes. le choix devait-il s’orienter ? Quels en ont été les critères déterminants ? Peut-on aujourd’hui considérer cette délocalisation comme un succès ? En outre. (1) (2) Architecture des faisceaux de câblages automobile. cf. L’assemblage fils+composants est donc une tâche qui ne peut pas être automatisée. mais aussi de transmettre les informations aux calculateurs. éclairage…). annexe 1 Photos du process de production. est-elle garantie sur le long terme ? En effet.que la mondialisation est un processus auquel les firmes transnationales participent tout en étant contraintes par les règles de la compétition économique mondiale.Le faisceau électrique d’un véhicule a pour fonctions principales d’alimenter en énergie ses équipements de confort (lève-vitres. Ce produit est constitué de fils électriques et d’éléments de connectique. politique et éventuellement environnemental. où s’est concrétisée cette délocalisation. Siemens ne peut pas non plus éluder le problème de la compétitivité horsprix. la baisse du coût de la main d’œuvre s’avérait la solution la plus facile pour un produit dont la valeur ajoutée est pour 40% composée par la main d’œuvre. comme nous l’avions soulevé. nous verrons comment s’est opérée cette délocalisation du groupe tant dans son processus que dans ses résultats. ne produit-elle pas des effets sur la croissance et le développement ? L’avantage compétitif du pays d’accueil demeure-t-il alors ? Au-delà d’une compétitivité-prix incontournable. . Après avoir analysé les raisons du choix de la Lituanie comme pays de délocalisation de la production des câblages électriques pour l’automobile. annexe 2 4 . Cette étude de cas met en exergue : . Il s’agit donc d’un élément parmi les plus coûteux dans une voiture. Nous aborderons alors son impact sur la Lituanie au plan économique tout autant que socioculturel. où se réalisait la production ? La décision de délocaliser la production vers un pays à bas coût de main d’œuvre s’est donc imposée.…) et certains équipements de sécurité (Airbag. Ceci nous mènera à l’étude de l’avenir de cette délocalisation qui n’est qu’une réponse provisoire à l’exigence client. Au regard des procédés de production. Se sont alors posées les questions suivantes : Vers quel pays. l’implantation d’un grand groupe dans un pays comme la Lituanie. comme réponse à la recherche du maintien des avantages compétitifs. Le parcours du câblage (1) dans le véhicule définit son architecture qui peut être ainsi complexe et surtout variée. leurs contraintes respectives ne s’avèrent-elles pas parfois contradictoires ? Peut-on éventuellement les concilier ? C’est l’ensemble de ces questions que Siemens doit se poser lorsque son internationalisation repose sur une délocalisation dont les ressorts initiaux sont la baisse du coût de production. si la réussite actuelle est avérée. à laquelle doivent faire face les équipementiers. Nous nous interrogerons donc sur les différentes alternatives possibles qui s’offrent. notamment lors de l’accompagnement du client. l’évolution et l’homogénéisation des coûts horaires de main-d’œuvre très qualifiée et compétente constituent une tendance forte. cela signifie qu’il faut être capable de faire face à l'éclatement géographique des fournisseurs. Il ne doit donc pas y avoir de rupture d’approvisionnement pour le client. la production des faisceaux électriques est organisée en flux tendus. qui interviennent de manière quasi-continuelle. très « labor intensive ». Ainsi pour Siemens.Une délocalisation vers la Lituanie : quelles contraintes ont été à l’origine de ce choix ? Au-delà de la motivation première. les exigences politiques de contenu et de valeur ajoutée locaux. sachant que chaque délocalisation répond à un problème spécifique en termes de contraintes et d’exigences. le Portugal. propres aux pays. E. En effet. afin de permettre la livraison directe au client et sans entrepôt intermédiaire. Concrètement. aux variations de plans de production et de reconfiguration fréquentes de fabrication suite à des modifications techniques ou de charges. Les contraintes sectorielles : des livraisons en juste à temps. En outre. Le faisceau électrique d’une voiture doit suivre effectivement l’architecture du véhicule et répondre à son niveau d’équipement qui évolue sans cesse. le choix du pays vers lequel on délocalise répond à différents paramètres qui se combinent et prennent en compte aussi bien des aspects externes à l’entreprise. du fait d’améliorations et de changements marketing déployés par les constructeurs tout au long de la vie de l’automobile. 5 . Cette délocalisation s’inscrit alors dans une chaîne logistique contraignante et nécessite la mise en œuvre de solutions logistiques complexes. En ce qui concerne les délais. Les contraintes liées au pays d’origine. qui ne favorise pas les sites des pays de l’Union Européenne. Face à la tendance de délocalisation des concurrents. SYSTECH est tenu d’anticiper le désavantage compétitif que peut constituer le maintien d’une activité dans l’U. l’offre de sous-traitance. que des aspects internes au groupe. il ne faut pas oublier que l’industrie automobile présente également des exigences en termes de qualité et délais déterminantes dans le choix du site de production. On constate une augmentation rampante des coûts de main d’œuvre en production dans le pays de fabrication d’origine.1. d’autres facteurs déterminants peuvent dans ce type de décision intervenir comme : • • • l’accès au marché. si l’objectif recherché était effectivement de réduire les coûts de la main d’œuvre. . Pour des raisons externes à Siemens : Les caractéristiques du pays d’accueil. Cf. ainsi que l‘engagement des livraisons juste à temps chez le client. En quoi la Lituanie optimisait-elle ces contraintes ? A.des investissements qui peuvent donc être concentrés sur l’accroissement des capacités de production. Ainsi. (1) (2) Les coûts du travail en France. Pour des raisons internes : La présence de Siemens en Lituanie Siemens disposait déjà d’un site de production de câblages électriques automobile. Ces technologies jouent d’ailleurs aujourd’hui un rôle majeur dans la structuration de la mondialisation. les infrastructures satisfaisantes en matière de transports et l’ouverture du pays sur la mer Baltique. Cf. Il ne s’agissait donc pas d’un projet de greenfield (construction d’un site ex-nihilo).En conséquence. des délais de livraison de 3 à 4 jours à un centre de support logistique avancé.une connaissance de la main d’œuvre dans ses caractéristiques socio-culturelles. . annexe 3 Les négociations avec les autorités publiques lituaniennes. une incertitude et un risque qui deviennent fortement réduits. Dans ce cadre. l’échéancier du transfert de production prenait toute son importance. des tarifs douaniers faibles. sinon supprimées. On devait être vigilant au temps pris à chaque étape. annexe 4 6 . Portugal. On peut. s’interroger sur les avantages et inconvénients d’une adhésion prochaine de la Lituanie à l’UE. une main d’œuvre dont le coût (1) est deux fois inférieur à celui du Portugal. la situation politique stable. il faut maîtriser 1500 références de composants pour 500 références de faisceaux. (indépendante de la CEI depuis 12 ans) le haut niveau de qualification de la main-d’œuvre . A noter : Une étude de délocalisation (recherche du pays d’accueil) représente un coût non négligeable. B. surtout depuis l’indexation de la Litas sur l’Euro. à ce sujet. la Lituanie fut en effet le pôle de l’électronique de l’ex-URSS. le développement et l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de communication constituent dans ce type de décision une réelle opportunité pour optimiser les flux logistiques. voire inexistants une parité monétaire stable. Les gains en terme d’économie de coûts : . .des négociations (2) avec les autorités du pays d’accueil sur les conditions d’implantation nettement diminuées.une main d’œuvre (ou population) déjà formée (savoir-faire) et/ou habituée aux conditions de production des câblages. En conséquence. Lituanie. Le résultat pour l’entreprise fut un gain brut de 12%. ce qui pour une population totale de 4 millions d’habitants constitue un enjeu économique (1) de taille pour le pays.E. obsolescence informatique Production 97 % -12 % +1 % +1 % 0% 85 % -2 % Portugal Lituanie 3. l'un pour les produits fournisseurs amont (flux de l’U.). L’usine est implantée à Klaïpeda. une informatique modernisée ont contribué par ailleurs pour 2% à l’amélioration des coûts. avec des accroissements de coûts logistiques de 2%. ici l’utilisation d’une application réseau (Xpps de Brain). de fabrication…) étant régies par l’informatique. et quel bilan peut-on tirer ? : SYSTECH a ainsi opéré un transfert de production progressif dans un pays offrant des coûts plus intéressants et ayant une expertise du process de fabrication de ce type de produit. la construction d’un nouveau bâtiment représentant un investissement de l’ordre de 4 millions d’Euros a été réalisé. Marketing et Ventes Cycle de vie Stock rebus. les retombées pour le pays d’accueil ? Il s’agit de mesurer ici les effets pour le pays d’accueil de la délocalisation sur la croissance et le développement.2-Comment la délocalisation s’est-elle opérée. En outre pour absorber cet accroissement de production. Impact de la délocalisation sur les coûts de la chaîne de valeur Logistique amont Logistique aval BE. deuxième ville et premier port marchand de la Lituanie. les informations (ordres d’approvisionnement. Cf. Une meilleure gestion des rebus. Le schéma suivant montre l’impact du changement de circuit logistique et l’impact en termes de coût de fabrication sur le résultat de la délocalisation. vers la Lituanie). l'autre en aval pour les livraisons client via un site avancé situé très près (moins de 500 m) des chaînes de fabrication de Renault à Douai et à Palencia (flux de la Lituanie vers l’U. Le gain brut sur les coûts de production est de 12 %.Quels ont été les effets.E. annexe 5 7 . (1) Carte d’identité de la Lituanie. L’inconvénient logistique fut réduit par la mise en place de deux flux logistiques. Le transfert de production et la sortie de la Mégane II ont eu pour conséquence de voir l’effectif de l’usine atteindre 3000 personnes. et d’une augmentation des recettes fiscales pour l’Etat. à l’innovation. Face à la disparition de l’avantage compétitif. Au plan environnemental. L’effet recherché de la délocalisation pour SYSTECH s’en trouve atténué. Cet impact est appréciable et permet à l’activité de rester profitable. Siemens participe à l’augmentation du niveau de vie et par conséquent à l’érosion de l’avantage compétitif. en 2004. L’IDE a encore. la délocalisation permet un gain net de 12 % sur l’ensemble de la chaîne de production. il est intéressant de noter l’impact temporel : les résultats escomptés de la délocalisation étaient non seulement supérieurs. Nous illustrerons ce dernier point un peu plus loin. Si globalement. quelles solutions peut alors envisager Siemens ? B. des retombées bénéfiques comme le transfert de technologie. Ces avantages prennent la forme d’une hausse des salaires réels pour la main d’œuvre locale .E. il est néanmoins insuffisant. contribue également à la modernisation de l’appareil de production lituanien hérité du système de planification de l’ère soviétique. au contraire. une augmentation de 5% par an est d’ailleurs enregistrée. ou tenir compte du niveau de qualification du pays pour accomplir localement d’autres tâches plus conceptuelles de la chaîne de valeur du produit. mais surtout plus soutenus . Ils s’y trouvent comme « dans une seringue ». et montre. Ils peuvent aussi prendre la forme d’une baisse des prix et/ou d’une amélioration de la qualité des produits pour le consommateur.Les limites : la disparition de l’avantage compétitif En stimulant la croissance économique.Les alternatives possibles SYSTECH se devait donc de trouver d’autres solutions : redélocaliser dans un autre pays.Une enquête de l’OMC montre justement que l’investissement direct étranger (IDE) provoque dans le pays d’accueil un élan donné à la concurrence.Quelles perspectives se profilent ? A. 8 . qu’ils ne maîtrisent pas seuls ce processus de mondialisation. le faisceau électrique doit répondre aux exigences des normes de qualité de l’industrie automobile réputée pour instituer et pratiquer des standards draconiens. nécessaire pour répondre en juste à temps à la demande client. et à la formation de capital. à la productivité. Cet exemple nuance l’idée que les groupes multinationaux seraient tout-puissants. Le gain net annuel ne tourne qu’entre 2 et 4%. et ce malgré les aides de l’Etat Lituanien pour faciliter l’implantation d’activités complémentaires sur son territoire. Il risque d’être érodé par les évolutions de coûts de main d’œuvre prévisibles en Lituanie après entrée dans l’UE. Ceci a des répercussions sur l’organisation même de l’usine qui possède un système qualité permettant de contrôler le produit à ses différents stades de fabrication. 4. En effet. Le pays d’accueil est gagnant aussi longtemps que l’IDE augmente la production nationale et que cette augmentation n’est pas totalement récupérée par l’investisseur. la délocalisation ne s’est pas traduite par des externalités négatives (pollution). via des externalités. L’organisation en flux tendus. les effets obtenus de la délocalisation se montrent en effet insuffisants pour répondre à l’attente commerciale de 5 % de réduction annuelle des coûts. Ce phénomène est d’autant plus marqué du fait de l’intégration prévue de la Lituanie dans l’U. Le prix n’est donc pas la seule variable. On assiste ainsi pour le pays à un transfert de connaissances.C’est cette orientation qui fut retenue en délocalisant une partie des tâches d’industrialisation du faisceau (élaboration des plans industriels et chiffrage). cette opération a constitué une étape d’optimisation des coûts industriels et logistiques à effet rapide. activité également réductrice de coûts. Cf. Des salariés du site lituanien sont ainsi venus apprendre ce savoir-faire. au siège social de SYSTECH situé à Paris. sur une période de plusieurs mois. Se pose alors la question du choix du site optimal de production de ces nouvelles solutions. Ainsi. annexe 6 (2) Implantation des sites de production de Yasaki. la transmission des informations par internet (email) a permis aussi d’assurer un accompagnement à distance en temps réel. SYSTECH est organisé en « business units » spécifiques. C’est dans cette stratégie que s’inscrit SYSTECH qui place ainsi au cœur de son organisation les préoccupations de ses clients. Dans ce contexte de progrès technique continu. La mise en réseau de ce software permet de délocaliser l’engineering vers les sites de production tout en gardant les relations avec la recherche. Cependant. Ce point illustre combien la place de la technologie (1) est primordiale dans la stratégie des firmes. ses limites devant une demande continue de gains de productivité dans la fonction « faisceau » amènent rapidement à une prochaine étape : câbles plats. et en complétant une valeur ajoutée en conception. c’est peut-être le produit lui-même (le câblage filaire) qui devient non-compétitif. le développement produits et le marketing qui demeurent à la maison-mère. Si la relation client entraîne initialement la nécessaire délocalisation de la production. les prestations de service assurent au groupe une plus-value recherchée par les constructeurs automobiles. d’une demande d’image de marque. facilitée par l’utilisation du logiciel de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) Capital H de Mentor Graphics. n’en constitue-t-elle pas paradoxalement aussi par la suite une limite du fait d’une exigence de qualité. SY Wiring et Renault. Cette organisation décentralisée offre la flexibilité requise pour s’adapter aux attentes particulières des clients. chacune dédiée à un constructeur. A l’extrême. ainsi que d’enrichissement de la valeur ajoutée générée par le nouveau site dans l’ingénierie des faisceaux. Dans cette phase d’apprentissage. (1) Extraits de rapport sur la technologie et les délocalisations. de plus en plus d’équipementiers automobiles développent des partenariats (2) avec les constructeurs afin de les accompagner au plus près dans le développement de leurs projets. Cf. puisque l’entreprise a formé le personnel à l’utilisation de cet outil pour réaliser ces tâches. en favorisant le dialogue et la réactivité. et rend ainsi plus autonome chaque site de développement. Il faut alors penser et proposer d’autres solutions qui font appel à de nouvelles technologies moins coûteuses et plus rentables : Innovation de nouveaux produits (câblage plat) fabriqués par de nouveaux procédés (automatisation avancée). pouvant abaisser les coûts d’industrialisation en restant en Lituanie. C’est en outre dans ce type de structure que prend tout son sens le terme de « partenariat » puisque les techniciens de SYSTECH sont amenés à travailler en binômes avec les techniciens des constructeurs. annexe 7 9 . d’une nécessaire proximité ? En effet. Cette proximité géographique permet d’apporter les solutions techniques qui répondent au mieux aux cahiers des charges. SY Wiring et Renault 10 .Annexes Annexe 1 : Architecture des faisceaux de câblages automobile Annexe 2 : Photos du process de production Annexe 3 : Le coût de la main d’œuvre Annexe 4 : Les négociations avec les autorités publiques Annexe 5 : Carte d’identité de la Lithuanie Annexe 6 : Extraits de rapport sur la technologie et les délocalisations Annexe 7 : Implantation des sites de production de Yasaki. Annexe 1 : Architecture des faisceaux de câblages automobile 11 . Annexe 2 : Photos du process de production PHOTO 1 : Table d’assemblage PHOTO 2 : Opération de contrôle PHOTO 3 : Opération d’assemblage 12 . Annexe 3 : Le coût de la main d’œuvre - Prix moyen du faisceau électrique (pour le véhicule complet) : 267 Euros Part de la Valeur de Transformation (VT) dans le prix : 37 Part de la main d’œuvre dans la VT : 40 % Coût de main d’œuvre (MO) d’un opérateur en Lituanie : 474 Euros /mois Ratio Coût MO France / Coût MO Lituanie : 4. 13 .5 Ration Coût MO Portugal / Coût MO Lituanie : 2 Valeurs pour 2001. Le choix de Siemens en effet était d’enregistrer et de partager légalement le bénéfice entre le site originel du Portugal et le siège social en France. soit 15 %. une concession de 99 ans pour la location du terrain fût également accordée accompagnée d’une exonération de loyer pendant les dix premières années.5 % du chiffre d’affaires. application d’un taux réduit de 50 %.Puis application d’un taux réduit à 50 %. .Annexe 4 : Les négociations avec les autorités publiques Dès le printemps 1993. des discussions ont eu lieu entre le groupe et le gouvernement lituanien. Suppression de la « tax-road » (droits de circulation) qui est correspond à 0. Depuis Juin 2002. le groupe bénéficiait des avantages fiscaux suivants. Suppression de l’impôt sur les dividendes payée par les investisseurs étrangers. En Outre. Pour les 10 années suivantes.Suppression de l’impôt sur les bénéfices (taux de 29 %) pendant 5 ans. offerts aux plus gros investisseurs étrangers : . des négociations sont entamées avec les responsables du gouvernement qui finalement accordent à Siemens des subventions pour le rachat du bâtiment (jusqu’alors loué) ainsi que pour la construction de l’extension (nécessaire pour rendre capacitaire l’usine eu égard au volume de production de la W84-New Mégane). 14 . l’usine ne pouvait en bénéficier car le profit n’était pas réalisé en Lituanie. Suppression de la taxe foncière qui est égale à 1 % / An de la valeur du bien immobilier. Ce dernier n’accorda finalement aucune subvention particulière à Siemens Automotive. Seules deux sociétés en Lituanie fonctionnent selon ces règles qui se traduisent par les incitations fiscales suivantes : Suppression de l’impôt sur les bénéfices pendant 5 ans. Toutefois. En 1999. l’usine de Klaipeda s’inscrit dans la zone économique de libre-échange (Free Economic Zone). Cependant. (2001) : 3800 euros Taux de croissance (2001) : 4. la commission européenne de Bruxelles a poussé les autorités lituaniennes à renforcer leur lutte contre la corruption.3 % sur l’année 2003. 15 . et non plus au dollar. celle du secteur énergétique est en cours. Si depuis 4 ans. Le pays prépare son entrée dans l’Union Européenne prévue pour 2004.Annexe 5 : Carte d’identité de la Lithuanie Quelques données-clés : Capitale : Vilnius Superficie : 65 301 KM² Monnaie : Litas Régime politique : République. celui-ci touche encore de manière persistante l’administration.. est ancrée à l’euro. la Lituanie s’est ensuite ouverte sur l’Occident. L’inflation est très peu élevée. Près de 17 % des Lituaniens se trouvent en dessous du seuil de pauvreté. Appartenant encore à la République Soviétique en 1990.la Lettonie-. La privatisation du secteur financier est achevée. 695 millions d’habitants PIB : 14 milliards d’euros environ PIB / hab. Officiellement.6 % fin 2002. Pourtant Après avoir atteint 6. de réelles réformes structurelles ont été engagées. le taux de chômage réel dépasse les 15 %. on attend cette année un niveau de l’ordre de 6. En revanche. Elle a réussi sa transition et a désormais acquis une certaine stabilité économique et financière. le taux de chômage a amorcé une baisse depuis deux ans. En réalité. Quelques informations sur la situation économique du pays : Depuis Février 2003. la Litas. Le gouvernement espère en une croissance économique forte pour juguler ces deux difficultés. le déficit public a été baissé depuis 2001 à un niveau inférieur à 2% du PIB. la croissance ne devrait pas dépasser les 5. la devise lituanienne. La politique économique menée a d’ailleurs valu aux autorités l’approbation du FMI.8 % Taux de chômage(2001) : 15 % Population de Klaïpeda : 206000 habitants.3%. Population : 3. Depuis 1999. Même si le phénomène est en régression et demeure moins développé que dans le pays balte voisin . démocratie parlementaire. le déficit extérieur était tombé un peu en-dessous de 5% du PIB. La Chine se situe entre 3% et 16% selon les estimations..et à quelles conditions – le libre-échange contribue à cette prospérité et à agir en conséquence. Avec l'effondrement du socialisme. Il ne sert à rien de reprocher aux entreprises de délocaliser des emplois Il faut distinguer.Annexe 6 : Extraits de rapport sur la technologie et les délocalisations 1. Hongrie) de ceux de l'Allemagne. 2) Les "exposés". Dès l'instant où certaines s'engagent dans ce type de mouvement et y trouvent un avantage compétitif. les autres sont obligées de suivre. 1995) . Pierre Noël Giraud (Editions La Découverte. Concluons donc sur ces mécanismes : "Si. l'Inde autour de 5%. de l'ouvrier à l'informaticien. deux logiques distinctes : celle des firmes et celle des États. tels Taiwan. Ils sont directement en compétition avec les salariés. des PBSCT. En effet leur logique. dans l'économie mondiale contemporaine. il est dans la logique des firmes de localiser leurs différentes activités au sein des territoires où il est le plus rentable pour elles de le faire. Un théorème économique . face à la destruction inévitable d'emplois exposés provoquée par l'accroissement des échanges. emploi et inégalités ». divisons la population active des pays industrialisés en trois catégories : 1) Les "compétitifs". dans le domaine économique. 3) Les "protégés". Singapour ou la Corée. Ils produisent ceux des biens et services qui. Ils possèdent les savoirs et les savoir-faire qui permettent aux pays industrialisés d'être toujours capables de produire des biens et services que les PBSCT ne peuvent imiter. varient de 2% ou 3% (Vietnam.. il existe désormais aux portes de l'Union Européenne des réservoirs de travail qualifié dont les coûts n'atteignent que 5% (Roumanie) à 20% (Pologne. les plus anciens des "nouveaux pays industrialisés" (NPI). laquelle bien sûr évolue. mais aussi des services. Les délocalisations ne sont donc qu'une manifestation du libre-échange avec les pays à bas salaires.. sauf à disparaître. Remarquons que cette typologie n'est pas fondée sur la nature des emplois. Cette question relève des États. est de créer les conditions de la prospérité matérielle au sein des territoires où s'exerce leur souveraineté. par nature. Par contre. Madagascar) à 40% de ceux des pays riches d'Europe. le rythme de création endogène d'emplois compétitifs dans les pays riches n'est pas assez 16 . Extraits du rapport « Délocalisations. La vraie question est dès lors celle de la compétition opposant pays industrialisés et pays à bas salaires. entre pays riches et PBSCT. ne peuvent pas voyager. même équilibrés. ont désormais pratiquement rattrapé les coûts du Portugal ou de la Grèce. Il leur revient donc d'apprécier si . Si les capitaux et les biens et services circulent de plus en plus librement et à coût décroissant. mais sur leur situation de compétitivité à l'égard des pays à bas salaires et à capacité technologique. Alors que les coûts salariaux restent très différents Les coûts salariaux totaux (charges comprises) dans l'industrie des différents pays en développement qui produisent et exportent de manière croissante des biens manufacturés.. ou à peine. ont été mis au contact des quelques dizaines de millions d'habitants des premiers NPI. l'égalisation du coût des facteurs par l'échange. Pour ces derniers. avec 3 à 4 milliards d'hommes.. 2.rapide. car tout dépend des rythmes relatifs de destruction d'emplois exposés et de création d'emplois compétitifs.. leurs propres caractéristiques et d'abord des écarts de revenus bien plus importants que ceux qui existent aujourd'hui dans le "nord" ? L'inégalité entre territoires va ainsi se réduire. mais certainement au prix d'un accroissement des inégalités internes aux territoires. alors le chômage ne peut y être évité que par l'accroissement des inégalités de revenus". Extraits de « Les délocalisations. . une chance pour renforcer la compétitivité de l’union européenne ». Ce qui explique en partie le faible taux de l’investissement domestique dans les pays d’origine .. L’effet en retour sur les marchés d’origine sera d’autant plus fort que ces derniers sont déjà saturés ou près de l’être. Cet effet va être d’autant plus fort que les opérations de délocalisation sont rarement des délocalisations stricto sensu. Le groupe WV développe les capacités de production de son usine de montage de Poznan qui devrait atteindre dans les deux ou trois ans 150 000 voitures Skoda Fabia. De plus ces derniers. Charles-Albert Michalet de l’Université de Paris-Dauphine (Rencontres Economique d’Aix en Provence 2003) . où à l’inertie des firmes conduira au niveau de l’Europe élargie à une addition de capacités productives dont une partie risque de rester oisive. Cet effet de décalage lié à la résistance des salariés. quand les pays riches. Ce modèle 17 . les délocalisations vont favoriser un renforcement de l’économie et. la délocalisation entraîne une multiplication des unités de production dans certains secteurs.. ne peut-on soutenir la thèse qu’à terme. Peuvent-ils raisonnablement espérer que ces masses humaines ne vont pas leur transmettre... c'est leur système qui a conféré ses caractéristiques à ces derniers. au moins en partie. Ils les ont "tiré" vers eux rapidement sans même s'en apercevoir. à l’attitude hostile des gouvernements. Une conjecture . En conséquence. sont loin de recouvrir la distinction : non qualifié qualifié.. qui rassemblent 700 millions d'habitants.et son orientation prépondérante vers l’étranger.singulièrement en France . donc l'accroissement des écarts de prix entre le facteur abondant dans les pays riches (le travail qualifié) et le facteur abondant dans les pays pauvres (le travail non qualifié) est inévitable. la délocalisation peut générer la création ou l’aggravation d’une situation de surcapacité de production dans le secteur industriel et des services. En dynamique. Les pays riches vont désormais être en communication.. apparemment du moins. par-là relancer le marché de l’emploi. . Paradoxalement. par un commerce croissant. . c'est-àdire avec fermeture simultanée des unités de production dans les pays d’origine des firmes qui ont investi. qui raisonnent dans un cadre statique. Ce théorème diffère du théorème néoclassique de Hekscher Ohlin Samuelson.. Le rapport 2002 du cabinet Ernst et Young sur les grands projets de localisation des investissements indique que 77% des projets industriels sont de nouvelles implantations et non des extensions de capacités de firmes existantes1.. Ce résultat sera obtenu à travers le renforcement de la compétitivité du territoire formé par l’Union européenne élargie. comme on l'a vu. ce n'est plus nécessairement vrai. La nouvelle spécialisation intra européenne ne sera plus inter/nationale et inter/sectorielle sur la base des avantages comparatifs des Etats-nation. les entreprises peuvent trouver de meilleures conditions du travail ou 18 ... il se produit un phénomène de délocalisation de la production. les grands équipementiers automobiles ont suivi et sont présents à proximité de leurs clients... C’est cette délocalisation qui peut mettre en danger le secteur dans certains pays. que le marché automobile des PECOs est évalué à 800 000 voitures et qu’il existe à l’échelle mondiale des capacités excédentaires significatives dans le secteur… .7 millions de véhicules dans le pays en 99. même si la concentration régionale des secteurs a des avantages (proximité des fournisseurs et autres).5 millions de plus à l’étranger. japonaises (y compris Bridgestone). avec un objectif de 240 000 unités produites en 2004.. FIAT a démarré sur son site de Tychy la production de son nouveau modèle..est similaires aux Seat Ibiza dont la production va être transférée d’Espagne sur le site de VW à Bratislava dont la production prévue pour fin 2003 sera de 250 000 véhicules/an (y compris des Touareg et des Cayenne). Extraits de l’étude « Localisation et délocalisation de la production dans le secteur automobile : possibles effets dans le cas espagnol ». La nouvelle spécialisation sera à la fois intra/industrielle et intra/firme. la Mini. après s’être implanté en République Tchèque en collaboration avec Toyota. a décidé d’installer une nouvelle usine de montage de C3 et de 107 à 70 kms de Bratislava d’une capacité de 300 000 véhicules. car. PSA. les capacités de l’industrie automobile dépassent sensiblement le million de véhicules. et italiennes on note l’arrivée en République Tchèque.. Université d’Evry 2001) . Nous pouvons suivre la délocalisation en voyant dans quels pays différents au leur les entreprises automobiles fabriquent ou assemblent. comme par exemple en Espagne. Cette dernière tendance est déjà à l’oeuvre comme le montrent les résultats de l’étude du Commissariat Général du Plan « Scénario pour une nouvelle géographie économique pour l’Europe »5 qui font apparaître que les spécialisations se profilent au niveau des régions et non pas à celui des Etats-membres. Au total. Enrique de Miguel Fernandez (9ème Rencontre Internationale du GERPISA. Conclusion . par exemple.. 3. et ainsi. A coté des firmes allemandes. Suzuki a annoncé qu’il souhaitait porter sa production en Hongrie de 50 000 voitures actuellement à 200 000 par an. . De son coté. l’Allemagne a fabriqué 5. tandis que AUDI le fait avec le modèle TT en Hongrie. Par exemple. Bien entendu. Les territoires définis par les Etats-nation ne seront plus pertinents. d’un équipementier mexicain (Nemak) et espagnol (Viza Automocion). La répartition géographique des activités dans l’Europe élargie sera fondée sur les avantages absolus de localisation offerts par les différents territoires – sites. Il en est de même pour les groupes français PSA et Renault qui fabriquent une partie de leurs modèles dans d’autres pays européens. il est fabriqué aussi 2 millions de moteurs en aluminium et des vans. mais elle a aussi produit 3. Rappelons pour terminer. A Poznan. VW va accroître sa production de 20% en Slovaquie et négocie avec le gouvernement roumain pour produire des pièces détachées. clusters – qui se développeront par effet d’agglomération autour des métropoles régionales. le fabricant allemand Volkswagen fabrique des unités du modèle Passat en Slovaquie. districts industriels. Par ailleurs. la Suède.. À continuation nous remarquerons la gamme de produits que ces groupes fabriquent dans notre pays. la France. Cependant il n’y a pas de relation bien déterminée entre la localisation de la production de voitures et la productivité des pays sur lesquels se concentre cette production .. les usines qui se maintiendront sur chaque pays seront les plus compétitives. de manière positive ou négative. Le premier serait en relation avec la perte de compétitivité de l’Espagne par rapport à d’autres pays. nous pouvons déduire que: Les voitures du bas et moyen de gamme sont principalement fabriquées en Espagne. Nous estimons que la plus grande compétitivité actuelle et future est très en rapport avec les niveaux de formation des effectifs des usines et avec la recherche que réalisent les entreprises automobiles et en toute évidence. Conclusions Parmi les facteurs qui influent sur la localisation de la production d’automobiles dans l’Union Européenne nous avons la situation géographique. Pour cela nous allons déterminer quelles sont les autres usines européennes productrices de voitures qui sont en concurrence directe avec les espagnoles et qui. moyen . toute restructuration de la production touchant ces modèles pourrait avoir des conséquences directes sur l’emploi. bas de gamme et autres (annexe 1). la localisation répond plutôt à des raisons d’ordre historique et géographique. Pour Volkswagen et General Motors-Opel l’Espagne est leur principal producteur de bas de gamme en Europe (plus de 80% de leur fabrication sur le continent). le Royaume-Uni.. . tandis que le deuxième facteur serait la réorganisation de la production que les groupes automobiles sont en train de réaliser en Europe. qui fabriquent la même gamme et les mêmes modèles que l’Espagne. la Belgique et les Pays-Bas) et 41. sur l’industrie automobile espagnole et tous les deux pourraient avoir des conséquences sur l’emploi du secteur.. pourrait à tout moment remporter une partie ou la totalité de la production de quelques uns des modèles qui se fabriquent actuellement dans notre pays.E. En tenant compte du fait que certains de ces modèles ne sont fabriqués qu’en Espagne. tant des usines productrices comme des entreprises fournisseuses. 19 . de manière que 58. de manière que les localisations commencent à se situer en fonction des <plate-formes>. Dans un futur proche deux facteurs pourraient influer. les localisations en concurrence directe avec les usines espagnoles seraient celles de l’U. bien qu’au long des années certaines usines ont évolué beaucoup mieux que d’autres. En supposant qu’une restructuration de la production tend à mener sur chaque localisation les gammes et les modèles que celle-ci produit déjà.davantage d’appui de la part des gouvernements locaux dans les autres pays où le secteur a aussi ses localisations géographiques concrètes.62% de la production de voitures se trouve dans la zone centre (la Commission inclut sous cette dénomination l’Allemagne. l’Espagne. la Finlande et l’Autriche). en faisant la distinction entre le haut. Nous prétendons dans notre travail examiner brièvement l’influence que pourrait avoir une possible délocalisation de quelque entreprise espagnole sur les principaux fabricants de composantes du secteur et sur les emplois. . et en voyant quelle partie de ces mêmes gammes est produite dans les autres pays européens (tableau 6). par conséquent. À la lecture des données qui apparaissent dans le tableau.58% sur la périphérie (où se trouvent l’Italie. le Portugal. Yazaki Saltano Portugal (Ovar) 3. SY Wiring Technologies Türkiye Sanayi ve Ticaret Ltd. Renault Palencia 3 C.o. Yazaki Otomotiv Turkey (Kuzuluk) 6. SY Wiring Technologies Czech s. UAB SY Wiring Technologies Lietuva (Klaipeda) 11. (Michalovce) 10. (Tanger) 7. Yazaki Otomotiv Turkey (Tuzla) 5. Sti. SY Wiring Technologies Slovakia s. Yazaki Ukraine LLC (Uzhgorod) 8. SY Wiring et Renault Yazaki / SY European Operations 9. July 2003 20 .r. (Pilsen) 12. Renault Turquie 8 1 2 B 12 5 C 6 4 Mtg. Yazaki Saltano Portugal (Gaia) 2. Yazaki Slovakia s.o. Yazaki Morocco S.Annexe 7 : Implantation des sites de production de Yasaki.r. (Mudanya) 1.r.o. Renault Douai B. (Prievidza) 4. Yazaki Romania SRL (Ploiesti) 10 A 11 9 7 A.A.