GhomarasLes Ghomaras (en tamazight ⵖⵓⵎⴰⵔⴰ) sont une ethnie du nord du Maroc d'origine berbère masmouda 1 . Leur territoire se situe entre les fleuves Oued-Laou et Ouringa 1, . Langues[modifier | modifier le code] Largement arabis!s entre le "# e et le "$# e siècle % , seule une minorit! des &homaras 'arle, de nos (ours, un dialecte berbère masmoudien 1,),* . Parler berbère des Ghomaras[modifier | modifier le code] Le berbère est 'arl! 'ar environ 1+ +++ locuteurs , . -'est un 'arler masmoudien 'roche de ceu. de l'/tlas et des 0anha(as de 0ra1r, et demeure difficilement com'r!hensible 'our les locuteurs du rifain voisin. La ma(orit! des &homaras a ado't! la langue arabe entre le "# e et le "$# e siècle sous l'influence des 2balas, ado'tant ainsi leur 'arler 'r!-hilalien, mar3u! 'ar un im'ortant substrat berbère. Composition tribale[modifier | modifier le code] La conf!d!ration des &homara est constitu!e de 4 tribus 1 5 • 6eni 6ouzra (ma(oritairement berb!ro'hone) • 6eni &rir (arabo'hone) • 6eni 7haled (arabo'hone) • 6eni Mansour ('artiellement berb!ro'hone) • 6eni 8ezin (arabo'hone) • 6eni 0elman (arabo'hone) • 6eni 0mih (arabo'hone) • 6eni 9iat (arabo'hone) • 6eni 9(il (arabo'hone) Références[modifier | modifier le code] 1. : a, b, c et d &. -am's et 2. $ignet-9unz, ; &hom<ra =archive> ?, @nc1clo'!die berbère, vol.+, 144A, ''. %11+-%114 1 . : /. 9ouggari B 2. $ignet-9unz, C2bala5 Distoire et soci!t!C, Sciences Humaines, 1441, '.),% %. : 0. L!v1, ; Erobl!mati3ue histori3ue du 'rocessus d'arabisation au Maroc5 'our une histoire linguisti3ue du Maroc ?, Eeu'lement et arabisation au Maghreb occidental5 dialectologie et histoire, 144A, ''. 11- , ). : (es) E. 6ehnstedt, ; La frontera entre el bereber 1 el Frabe en el 8if ?,@studios de dialectologGa norteafricana 1 andalusG vol. ,, ++, ''. 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Vignet-Zunz p. 3110-3119 Index | Plan | Texte | Bibliographie | Illustrations | Citation | Auteurs Entrées d’index Mots clés : Maroc, Tribu Haut de page Plan Le nom Le pays ghomâra La langue rigines !es Ghomâra L"islamisation M#urs anciennes !es Ghomâra $spects !e la culture matérielle Liste !es neu% tri&us Ghomâra Haut de page Texte intégral PDF Signaler ce document Le nom 1Ensemble de neuf tribus du Rif occidental qui, malgré sa petite taille, a conservé le nom des Ghomâra rappelant le rôle important que ceux- ci jouèrent pendant tout le Haut Moyen Age. Selon Ibn Khaldoun, les Ghomâra (écrit aussi Ghmara) seraient d´ascendance masmoudienne et compteraient parmi les plus anciens peuples du Maroc. Leur ancêtre éponyme, Ghomer, était fils de Masmouda. Mais, à d´autres moments, le même Ibn Khaldoun leur attribue une origine arabe : Ghomâra, signifierait "masse d´eau ou de gens qui submergent¨, le pays ayant été "submergé¨ par les Chorfas. D´autres versions, berbères celles-ci, ont été présentées : M. Mezzine voit en Ghmâra la métathèse de Amghar* (chef, personne détenant l´autorité). D´autre part, selon H. Ferhat, les pluriels "ighmaren¨ et "masmuden¨ auraient valeur d´adjectifs et renverraient à des genres de vie ; ainsi les Ghomâra seraient des chasseurs et des bûcherons qui vivent de la forêt. 2Chez les Espagnols et les Portugais, l´appellation "Gomera¨ est la seule en usage depuis le XV e siècle ; elle s´est maintenue pour désigner 3 l´un des derniers presidios de la côte rifaine : le Peñon de Velez de la Gomera (Bades). 3Certains auteurs, en particulier G. Marcy, ont cru pouvoir rattacher au groupe Ghomâra, supposé d´origine méridionale, le nom de l´île canarienne de Gomera. Aujourd´hui ce rattachement de l´île de Gomera au monde masmouda n´est plus accepté. Il s´agirait d´une simple ressemblance toponymique, l´île devant son nom à la présence du lentisque (Pistacia lentiscus) qui donne une gomme appréciée. Cette résine du lentisque entre dans la fabrication du mastic et d´une pâte à mâcher très estimée des femmes de la Gomera. 'erritoire !es Ghomâra et zones &er&érophones !es (eni (ou Zra et !es (eni Mansor. Agrandir Original (png, 263k) )or! !u pays ghomâra : Je&ha *photo J. Vignet-Zunz+. 4 Agrandir Original (png, 1,5M) Le pays ghomâra 4Actuellement, les Ghomâra n´occupent plus qu´une partie très réduite de leur ancien territoire. Les limites sont fixées, au nord-ouest, par la vallée de l´oued Laou et, à l´est, par celle de l´oued Ouringa qui prend sa source chez les Sanhadja du Sraïr. Le pays ghomâra actuel correspond à la région occidentale du Rif central. Celui-ci est constitué de deux crêtes parallèles, celle de grès du Djebel Tizighen et, chez les Sanhâdja, celle de quartzite du Djebel Tidighin, point culminant de la chaîne à 2450 m. Cette haute montagne constitue un château d´eau qui alimente les courtes rivières du versant méditerranéen et, au sud, les affluents de l´oued Ouergha, lui même tributaire du Sebou*. La forte pluviosité, partout supérieure à 1 000 mm et atteignant 2 000 mm dans le Tidighin, favorise l´extension des pâturages et des forêts, tandis que les arbres fruitiers, surtout les figuiers, occupent les basses vallées et le littoral où de nombreux petits villages vivent d´une économie mixte fondée sur les activités agro-pastorales et la pêche artisanale. 5Au Moyen Age, le pays des Ghomâra (ici dans son extension maximale) est décrit comme un séjour paradisiaque : "La montagne des Ghomâra, l´une des plus fertiles du Maghreb... Elle est habitée par de nombreuses tribus de Ghomâra qui se subdivisent à l´infini. Il s´y 5 trouve de très nombreuses plaines propres à être labourées, ainsi que des villes anciennes... Elle s´étend sur une longueur de six jours de marche et une largeur de trois environ. Elle est actuellement très bien cultivée... Elle produit beaucoup de raisins, de fruits, de miel et de bestiaux¨ (Kitab el Istibçar, trad. Fagnan p. 142). 6Aujourd´hui, bien qu´ils soient moins tentés que leurs voisins Sanhâdja et Beni Ouriagel (Aïth Waryaghar) par l´émigration, les Ghomâra s´expatrient fréquemment vers les villes du pays djebâla : Chefchaouen (Chaouen), Tétouan, Ceuta, ou plus loin vers les grandes villes du nord du Maroc, Tanger, Kénitra, Rabat. La langue 7Le groupe Ghomâra actuel compte neuf tribus dont deux seulement sont restées partiellement berbérophones : les Beni Bou Zra et les Beni Mansor. Peu avant 1930, S. Colin signalait encore la présence de vieillards parlant berbère dans quelques villages situés entre le groupe berbérophone des Beni Mansor et les Sanhadja du Sraïr. Comment expliquer le maintien de cet îlot berbérophone dans cette région du Rif ? S. Colin posait la question de la manière suivante : "S´agit-il d´une antenne poussée vers l´ouest par les parlers des Sanhâdja et qui par la suite se serait trouvée séparée du bloc principal, ou ne sommes- nous pas plutôt en présence d´un témoin de l´époque ancienne où tout le Maroc, du Sahara à la Méditerranée, était berbérophone ?¨. La seconde hypothèse est seule retenue de nos jours : les Ghomâra appartenaient au groupe masmouda, aujourd´hui cantonné dans le Haut Atlas occidental. Cette hypothèse trouve certaines confirmations dans la toponymie : on sait que Ksar es-Sghir a porté le nom de Qasr Masmouda et Ksar el-Kebir celui de Qasr Kutama (les Kutama constituaient une branche des Masmouda) ; bien mieux, une petite tribu située à la limite méridionale du pays djebâla se nomme Masmouda. Origines des Ghomâra 8Les Ghomâra du Rif croient que leur pays avait été peuplé, dans les temps anciens, par "les Ahl Sous¨, les gens du Sous, et cette opinion est partagée par l´ensemble des populations du nord-ouest du Maroc. Cette tradition peut s´expliquer par des considérations toponymiques : il y eut, semble-t-il, une époque où l´ensemble du Maroc atlantique, de Tanger à Agadir portait le nom de Sous. Le dictionnaire géographique de Yaqut, datant du XIII e siècle, cite expressément un Sous citérieur dont Tanger serait la capitale et un Sous ultérieur qui se situe à deux mois de marche vers le sud. Un autre classique du X e siècle, Al-Muqad- 6 dasî distingue lui aussi un Sûs al-Adnâ, le Sous "proche¨, ayant Fès pour capitale et englobant un "Balad Ghumar¨ (Al-Muqaddasî, 1950, p. 6). 9Il n´est donc pas étonnant que le pays Ghomâra ait été occupé par des "Gens du Sous¨ (Ahl Sûs) ; il ne se serait pas agi d´envahisseurs méridionaux mais simplement de voisins attirés par les ressources et les refuges qu´offrait la région. Ces populations appartenaient au groupe Masmouda qui, alors, semblait bien s´être étendu à tout le Maroc atlantique. 10La tradition rapporte que les "Gens du Sous¨ furent chassés de leur habitat par une pluie ininterrompue de sept années, à moins que ce ne fut un brouillard épais ou autre calamité ; avant de partir, ils enterrèrent leur richesses sur place en prenant la précaution de noter la situation exacte sur un parchemin ; or, dans le pays arrivent encore aujourd´hui des Soussis munis d´indications censées leur permettre de recouvrer les trésors de leurs ancêtres, agissant comme les "Cane-sin¨ décrits à Fès par Jean-Léon l´Africain au XVI e siècle. L’islamisation 11La conversion des Ghomâra à l´Islam est mieux connue que leur origine. L´actuel pays des Ghomâra est très réduit par rapport à leur territoire primitif. Ils occupaient, en effet, des terres étendues de part et d´autre de leur domaine actuel ; ainsi Yulian (le comte Julien) qui tenait Sabta (Ceuta) au nom des Wisigoths, était, aux yeux d´Ibn Khaldoun, un prince masmoudien. La conversion à l´Islam ne se fit pas sans peine. Le développement du kharedjisme chez les Berbères et les guerres qui s´en suivirent, puis la décadence de la dynastie idrisside facilitèrent l´infiltration des Zénètes qui deviennent maîtres des villes périphériques : Sabta, Tanger, Fès. Les conflits entre Masmouda et Sanhâdja facilitent la conquête almoravide. En 1067, Yousouf ben Tachfin occupe le pays ghomâra et, deux ans plus tard, il s´empare de Fès ; au cours de l´assaut, 3 000 Zénètes sont massacrés. 12Plus à l´est, dès le VIII e siècle, le pays de Nokour, qui s´étendait aux domaines ghomaro-sanhadjiens, avait été conquis, selon la tradition, par Saïd ben Idris ben Saleh. Vaincus, les Berbères rifains embrassent l´Islam qui leur est prêché par Saleh ibn Mansour, arabe d´origine himyarite. Comme tant d´autres Maghrébins, Ghomâra et Sanhâdja abjurent bientôt la nouvelle religion ; ils chassent Saleh et prennent pour chef un aventurier nefza, Dawoud er-Rondi. El-Bekri nous apprend que, peu après, ils se reconvertissent, mettent à mort Dawoud et rappellent Saleh dont le neveu et successeur, Saïd ibn Idris, 7 fonda Nokour. Cette ville se développa rapidement grâce à ses relations avec la péninsule Ibérique, mais son renom attira les barbares Madjous (Normands) qui la pillèrent en 859. Le long règne de Saïd fut encore troublé par la révolte de Berbères Branis commandés par un certain Seggen (voir Sugan*) qui porte le nom d´une divinité africaine de l´Antiquité. Les enfants de Saïd connurent de nombreuses vicissitudes, révoltes, défaites, exils ; la dynastie ne survécut que grâce à la protection des Oméïades d´Espagne. 13Au début du X e siècle, le pays ghomâra et les régions limitrophes connurent une effervescence religieuse née dans le canton de Medjekaça où un faux prophète surnommé Ha-mîm se proposait de réformer le Coran et les pratiques de l´Islam. C´est ainsi qu´il réduisit la durée du jeûne pendant le mois de Ramadan ; en revanche ses partisans devaient jeûner tous les jeudis et les mercredis jusqu´à midi ; de même les prières quotidiennes furent ramenées à deux, l´une au lever du soleil, l´autre à son coucher. Il abolit le pèlerinage et permit la consommation de la viande de porc, alors que les æufs de toute espèce d´oiseaux étaient pro hibés. Ha-mîm rédigea dans la langue des Berbères rifains un recueil de pratiques et un formulaire de lecture du Coran. Dans la profession de foi et les prières qu´il proposait était citée sa tante paternelle, une devineresse et magicienne connue sous différents noms : Tanguit, Tayfik, Tanant. On notera que ce dernier nom était aussi celui d´une divinité de l´Aurès à l´époque romaine. L´agitation qui accompagnait la prédication de Ha-mîm tourna rapidement à la lutte ouverte contre les pouvoirs établis. Le faux prophète fut vaincu et mis à mort chez les Masmouda voisins de Tanger, en 928. ,erme ghomâra appartenant - un culti.ateur aisé. Agrandir Original (png, 185k) 1. chambre du propriétaire et de ses invités ; 2. autres chambres ; 3. toilettes ; 4. cuisine ; 5. étable des bovins ; 6. greniers ; 7. écuries des mules et abris pour les chèvres (d´après J. Caro Baroja). 8 14Alliés peu fidèles des Almoravides, qui tentent de les contrôler à partir de leur possession de Sabta, les Ghomâra épousèrent la cause almohade et participèrent aux campagnes d´Abd el-Moumen dans le nord du Maroc. En 1146, Sabta est prise. Mais les Ghomâra sont aussi peu constants et fidèles dans leur alliance avec les Almohades qu´ils ne l´avaient été précédemment avec les Almoravides, les Idrissides ou les Omeïades. Leur grande révolte de 1168 affaiblit considérablement le pouvoir almohade dans cette région du Maghreb. Les Ghomâra connaissent une indépendance de fait sous la dynastie mérinide. Contemporain de cette domination, Ibn Khaldoun vante la puissance des Ghomâra et insiste sur leur rôle politique ; ils offrent régulièrement asile aux princes mérinides rebelles. Leurs montagnes découpées par de profonds ravins assurent une efficace protection. Cour !e %erme ghomâra / - gauche0 le grenier sur pilotis *!"apr1s J. Caro (aro2a+. Agrandir Original (png, 648k) ,our - pain ghomâra *photo J. Vignet-Zunz+. 9 Agrandir Original (png, 1,1M) Mœurs anciennes des Ghomâra 15C´est, sans doute, l´isolement créé par cette rude topographie qui explique le maintien chez les Ghomâra de certains traits de mæurs archaïques jusqu´en pleine époque historique. El-Bekri signale en premier lieu la pratique du mowareba qui est l´image d´un rapt qui flatte l´amour-propre des femmes qui le subissent. Au moment de leurs épousailles, les mariées étaient enlevées par les jeunes gens du village qui les retenaient pendant quelque temps, un mois ou quelques jours. Selon les dires d´El-Bekri, il n´était pas rare que la même femme fût enlevée plusieurs fois de suite ; elle en tirait gloire car ce rapt était considéré comme un hommage rendu à sa beauté. 10 16Une autre coutume concernait un trait particulier de l´hospitalité. Le voyageur qui était reçu dans la famille se voyait offrir par son hôte une compagne pour la nuit (El-Bekri, p. 201). D´après le même auteur, les Ghomâra se distinguaient à la fois par leur bravoure et par leur beauté. Les hommes laissaient croître leur cheveux qu´ils tressaient et parfumaient ; coutume que les auteurs anciens signalaient déjà chez les ancêtres des Berbères. Aspects de la culture matérielle 17Par leur genre de vie, ces populations forestières et pastorales du pays ghomâra ne se distinguent pas fondamentalement de leurs voisines. Il y a, en réalité, des continuités et des ruptures. En effet, la culture locale, sous son aspect matériel ou autre, n´est pas uniforme sur l´ensemble de la chaîne rifaine, non plus qu´au sein de chacun des quatre principaux groupes qui se partagent ce territoire, Ghomâra, Djebâla, Sanhâdja et Rifains proprement dits. 18Il en est ainsi de quelques faits techniques qui ont la particularité de ne se retrouver, au Maroc, que dans cette région : la couverture en chaume de la maison, que seuls les Ghomâra de la Dorsale calcaire partagent avec les Djebâla -ceux des basses pentes des contreforts méditerranéens, moins arrosées, retrouvent l´usage du toit plat de terre battue plus conforme au modèle dominant dans le reste du Maroc rural ; le joug de cornes (be-rwasi), que les Ghomâra ont en commun avec plusieurs tribus de Djebâla de la péninsule Tingitane ; ou la meule de paille "en obus¨, sans protection de pisé (ce qui est une exception notable en Afrique du Nord) mais maintenue par des cordelettes lestées de pierres (temmun, atemum), qui leur est commune avec une grande partie des Djebâla et avec l´ensemble des Rifains. 19En revanche, un grenier individuel sur pilotis (heri), tout à fait insolite sous ces latitudes, n´existe que chez les Ghomâra. Pas tout à fait cependant, puisqu´il subsistait, à la période du protectorat, dans deux tribus voisines séparées par le cañon de l´Oued Laou, dont l´une est Djebâla (Beni Hassan), l´autre Ghomâra (Beni Esjjil) : il s´agit de deux regroupements de ces greniers sur pilotis en aires collectives (aqrar, arar), situés sur des escarpements d´accès difficile et gardés par un homme armé et lettré (signe de probité et de maîtrise du règlement, qui était couché par écrit) ; l´un était encore en usage à la fin des années 1960. Ce sont les uniques témoignages, hors du domaine atlasique, de magasins collectifs. 11 ,our - &ri3ues0 - l"estuaire !e l"oue! (ou $hme! *photo J. Vignet-Zunz+. Agrandir Original (png, 1,3M) Cale&asse ser.ant !e &aratte0 (eni 4s22il *photo J. Vignet- Zunz+. 12 Agrandir Original (png, 2,0M) 20Enfin, le moulin à bras à bielle-manivelle pour la farine, si caractéristique d´une partie importante du pays Djebâla, mais rare chez les Ghomâra. Par ailleurs, ceux-ci n´utilisent pas la baratte à piston avec jarre en terre cuite qui a cours, là encore, dans de nombreuses tribus des Djebâla, mais une calebasse suspendue selon le principe de l´outre en peau de chèvre, générale à tout le monde rural arabo-berbère. 21Quant au vêtement, il se rapproche de celui des Djebâla, particulièrement pour les femmes. Avec quelques corrections : le chapeau en fibres de palmier-nain a moins d´envergure et il n´est pas décoré de pompons (sauf dans la région de l´Oued Laou) ; et la grande ceinture de laine (ḥ!am) a ses couleurs propres, plus souvent blanche, ou noire rayée de blanc. 13 22Enfin, autre distinction de leur savoir, mais sur le plan de l´écrit cette fois : les Ghomâra ont, dans tout le Maroc, la même réputation que les Djebâla quant à la qualité de leurs lettrés ("oqha)# Ils excellent notamment dans la calligraphie coranique. Leurs ḥu$am%&, grands maîtres en savoir religieux, seraient les derniers au Maroc – avec ceux du Sous – à posséder la science qui maîtrise les génies. 5n marché au &or! !e l"oue! Laou / le secteur !es .anneries *photo J. Vignet-Zunz+. Agrandir Original (png, 1,8M) Liste des neuf tribus Ghomâra B. !"i# $B. s""i#% B. &a'sor( B. )iat B. G*erir B. Bo*+hera $B. Bo*!ra o* B. Bo* )ra%( B. ,mih B. ,e#ma'e B. r!i'e B. -ha#ed 14 L´astérisque signale les deux tribus berbérophones. Haut de page Bibliographie AHMADAN A., '&()olution r(cente d&un espace rural p(riph(rique marocain * le pa+s ,homara, Th. Doct. "Nouveau régime¨, Univ. François Rabelais, Tours, France, 1991, 2 vol. , 588 p., 28 tabl., 85 fig. & 62 phot. AL-MUQADDASÎ, -escription de l&.ccident musulman au I/ e - 0 e si1cle, trad. Ch. Pellat, Alger, 1950. EL-BEKRI, -escription de l&A"rique septentrionale# Trad, de Slane, Paris, Adrien-Maison-neuve, 1965. 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VignetZunz!. /01 http://e'+2+#opedie3er3ere.re4*es.org/do+a''e5e/image/1923/img6 5.p'g 7i+hier image/p'g8 181& .itre "our # bri.ues* # %+estuaire de %+oued Bou /hmed (photo J. VignetZunz!. 17 /01 http://e'+2+#opedie3er3ere.re4*es.org/do+a''e5e/image/1923/img6 6.p'g 7i+hier image/p'g8 183& .itre 'a%ebasse ser&ant de baratte* Beni 0s--i% (photo J. VignetZunz!. /01 http://e'+2+#opedie3er3ere.re4*es.org/do+a''e5e/image/1923/img6 7.p'g 7i+hier image/p'g8 280& .itre 1n mar$hé au bord de %+oued 2aou ) %e se$teur des &anneries (photo J. VignetZunz!. /01 http://e'+2+#opedie3er3ere.re4*es.org/do+a''e5e/image/1923/img6 8.p'g 7i+hier image/p'g8 188& Haut de page Pour citer cet article 6é%érence papier G. Camps et J. Vignet-Zunz, « Ghomâra », 3nc+clop(die berb1re, => ? ,auda @ ,irrei, Aix-en-Provence, Edisud, 1998, p. 3110-3119 6é%érence électroni3ue G. Camps et J. Vignet-Zunz, « Ghomâra », in 3nc+clop(die berb1re, => ? ,auda @ ,irrei [En ligne], mis en ligne le 01 juin 2011, consulté le 18 juin 2014. URL : http://encyclopedieberbere.revues.org/1923 18 http://e'+2+#opedie3er3ere.re4*es.org/1923 es Ghomara après l’arrivée des Arabes 1J l'Distorien "bn #haldoun et les Ghomara 5 1.1 - Les &homara et la seigneurie 'ar #bn 7haldoun 5 0elon "bn #haldoun, 3uand les Ghomara furent convertis K l$"slam, ils travaillèrent K fonder des !mpires au 'rofit de chefs a''artenant K d'autres races ou d'autres tribus. -'est K dire, ils ont travaill!, 'our d'autres Rois, en 'osition de%eigneurs... -om'te tenu 3ue dans la culture musulmane, la notion de C%eigneurC n'e.iste 'as, on va dire 3u'ils ont !t! en 'osition nL, a'rès le Roi 'our l'aider K fonder son Ro&aume... /insi, en reconnaissance de leur aide, le Roi va les r!com'enser, leur donner des terres,... et les nommer des %eigneurs. 1. - L'influence du com'ortement alimentaire sur le cor's et l'es'rit selon "bn #haldoun 5 L'historien "bn #haldoun 'arle en son tem's, dans son Civre des !'emplesC, du com'ortement alimentaire et de son influence sur le cor's et l'es'rit, chez l'homme et chez l'animal... / un moment, il 'r!sente le bon comportement alimentaire, comme !tant dM K une faible 'roduction alimentaire dans les territoires des tribus concern!es et K un autre, il le 'r!sente comme !tant le r!sultat d'un repas é(uilibré (sans beurre, assaisonnement mod!r! voire 'as du tout,...)... Eour l'homme, il 'r!cise 3ue cette relation de cause K effet est bien connue chez tous les 'eu'les et 3ue les hommes 3ui vivent avec ce 3u'il 1 a de n!cessaire, comme alimentation, sont 'lus sains de corps et de caractère. #l 'r!cise 3u'ils ont le teint plus pur, leurs corps sont plus sains, leurs formes plus parfaites et plus belle, leurs caractères plus éloignés de l$e'cès, leur esprit est plus pénétrant, aussi bien dans le domaine des connaissances3ue dans celui des perceptions... 19 / ce titre, dans son volume Ce ivre des !'empleC 'ages %+ K %, il donne l'e.em'le de 3uel3ues tribus Arabes et )erbères 5 CC'est le cas, par exemple, des gens du Hijaz et du Yémen ou des Senhadja, porteurs de voile, ui vivent dans le d!sert du "aghrebC, il continue 'our d'autres tribus )erbères 5 C... auxMasmouda, aux gens du Sous et aux Ghomara...C, il continue enfin sur les gens d'Al*Andalus 5 C... poss!dent pourtant une intelligence, une agilit! physiue et une disposition # s'instruire u'on ne trouve nul part ailleursC. 1.% - In fau. Mahdi +atimide chez les Ghomara 5 L'historien "bn #haldoun, nous cite dans son volume Ce livre des !'emplesC, l'histoire des gens obs!d!s 'ar le d!mon 3ui se 'osèrent en r!formateurs des moeurs, K l'e.em'le des (uristes ou des gens du commun, et 3ui se sont r!volt!s contre les 'rinces. #ls n'ont 'as tard! K trouver la mort en raison des troubles 3u'ils ont cr!e et leur su'ercherie finie mal 'our eu.. / la fin du 1%ème siècle, un homme du nom d'Al*$Abbas 'arut chez les Ghomaraet 'r!tendit Ntre le Mahdi +atimide attendu dans le 'a1s. Al*$Abbas ne savait rien du Mahdi et ignorait mNme 3ui !tait ce Mahdi +atimide... #l fut suivi dans sa lanc!e 'ar la foule et 'ar les ignorants. #l marcha sur une ville desGhomara a''el!e )adis et la 'rit d'assaut avant d'incendier le march!. #l fut tu! 3uarante (ours a'rès le d!but de son mouvement... J ,ean*éon l$Africain et les Ghomara 5 Les &homara, les Douara et la seigneurie 'ar 2ean-L!on de M!dicis 5 ,ean*éon l$Africain ou ,ean*éon de Médicis, nous informe sur la tribu desGhomara (Gomara, Gumara) 5 ; / la v!rit!, les 'eu'les de Gumara et de -ouaranOont (amais fourni de souverains en titre. #ls ont ce'endant e'ercé des seigneuries dans certaines r!gions 'articulières, comme on le lit dans les chroni3ues des /fricains. LO!'o3ue K la3uelle ils e.ercèrent ce 'ouvoir ce 'lace a'rès lOentr!e des Musulmans en /fri3ue ?. /'rès l'arriv!e de l'#slam, entre le ."""ème siècle et le /.ème siècle, 20 les Gumara(Gomara,$$$) ont e.erc! des seigneuries dans le Rif du Maroc et dans l$Al*Andalus, comme le 'r!cise !l*)e0ri1 Mais aussi, dans les /.ème et /."ème siècles en !spagne dans la '!riode de 8enaissance, 'our ceu. 3ui sont rest!s sur 'lace et ont embrass! la Religion 2hrétienne 2atholi(ue (voir ci%dessus le &alais des Gomara dans la ville de Soria au 'ord%(st de "adrid)1 %J Moussa "bn 3oussa4r et les Ghomara 5 @n H+), 2euta (Septem) ville d'une haute anti3uit!, !tait la r!sidence du 2omte ,ulien, Gouverneur du Pa&s des Ghomara. -e chef a1ant a''ris 3ue Moussa "bn 3oussa4r marchait vers -euta, gagna sa bienveillance en lui offrant des cadeau. et en 'a1ant la ca'itation. Moussa "bn 3oussa4r le confirma dans le commandement de 2euta, a'rès avoir retenu comme otage, son fils et les fils de son 'eu'le, c'est K dire des Ghomara. #l !tablit aussi 5ari0 "bn 6i&ad Al*7ulha8i K 5anger et 1 'laPa en garnison un cor's de trou'es 3ue les &homara s'!taient oblig!s K lui fournir. 5ari0 "bn 6i&ad 'assa ensuite en !spagne et fra''a les Ghomara de nouvelles r!3uisitions en hommes, (us3u'K ce 3u'il eu effectu! la con3uNte... /'rès la mort du 2omte ,ulien, les /rabes s'installèrent K 2euta, a'rès avoir obtenu un accord K l'amiable de la 'art des Ghomara. )J es #hari9ites et lOinsurrection des Ghomara 5 0elon l'Distorien 2harles*André ,ulien, le 2alife 7me&&ade -icham voulait renforcer le s1stème de ta.ation. Les gouverneurs de 5anger et du %ous, lui !taient si d!vou!s 3uOils 'rovo3uèrent le soulèvement des habitants de ces r!gions et surtout une très grande r!volte K 5anger, au 'rintem's de l'an H)+. -e furent les #hari9ites 3ui menèrent la danse. / la tNte des rebelles, 'armi les3uels on trouvait les Ghomara, les )ergh:ata et les Mi0nasa, !tait un 'orteur dOeau nomm! Ma4ssara !l*Madughari, 'lus connu sous le nom d'!l*-a0ir. #l !tait un 'artisan des #hari9ites. Q!fenseur des o''rim!s, brave et en 'leine force 'h1si3ue, Ma4ssara !tait un homme de tNte. /id! 'ar le mouvement de l'inssurection et sous l'im'ulsion des#hari9ites, il 'orta son atta3ue sur le gouverneur de 5anger. 21 Ear une habile offensive, il r!ussi K s'em'arer de 5anger et K tuer le gouverneur, l'@mir 7mar "bn 7be4d*Allah. Malgr! lOintervention du gouverneur d’Al*Andalus, ils devinrent les maRtres de 5anger1 /1ant rePu des renforts de 'artout, Ma4ssara envahit le 'a1s du %ous oS il fit tuer le gouverneur, l'@mir "smail "bn 7be4d*Allah, le fils du gouverneur de #airouen. Ma4ssara fMt reconnu comme chef et nomm! 2alife. -eci nOa 'as em'Nch! ces tribus de le d!'oser et de lOe.!cuter, le (our oS il fMt sus'ect de ti!deur. Leur nouveau chef #halid "bn -amid, a vaincu lO/rm!e /rabe sur le 2hélif K la)ataille des 3obles oS le commandant des /rm!e /rabes, #halid "bn -abib Al*+ihri et tous les h!ros 3ui lOentouraient '!rirent. L'!chec subi K la )ataille des 3obles, 'longe l$!mpreur -icham dans la consternation 5 -omment sauver le Maghreb )*airouen+ du '!ril #hari9ites T Le 2alife 7me&&ade -icham (ugea alors n!cessaire de r!agir et envo1a sous le commandement lO!mir #olthoum "bn !4d, les meilleures trou'es de %&rie (,- ... hommes) 3ui connurent le mNme sort K )a0doura, sur le %ebou, en l'an H). La situation du 2alife 7me&&ade !tait devenue très d!licate K ;amas 5 saréputation et son autorité !taient s!rieusement menac!es. Qe nouvelles mesures 'lus fortes et 'lus efficaces s'im'osaient de toute urgence... @nfin, la mNme ann!e le nouveau gouverneur dO@g1'te, -andhala "bn %af:an,est intervenu (uste K tem's 'our mettre fin K cette situation, 3ui menaPait s!rieusement #airouan, 'ar la double victoire d’!l*#arn dans la banlieue de#airouen et d’!l*Asnam. Q'autres insurrections #hari9ites ont eu lieu K 7ufed9ouma en l'an H*H, K5lemcen et Ma<ouna en l'an H,*, ... 2us3u'K l'arriv! de la d1nastie desAghlabides au Maghreb. *J La d1nastie des %alihides chez les Ghomara 5 %aleh "bn Mansour est le fondateur de la d1nastie des %alihides, dès le d!but du $###ème siècle, au niveau du territoire de 3o0our, sur la cUte des Ghomara, dans le Rif 7riental au nord du Maroc. -eci s'est d!roul! bien sMr, avant l'arriv!e des 6erbères 6énata, vivant de nos (ours dans cette r!gion. Lors de la con3uNte Musulmane, les vain3ueurs se 'artagèrent 3uel3ues terres dans les cantons et les 'rovinces du Maghreb. Qans les '!riodes de crise, ils 22 obtinrent des renforts afin de faire face au. )erbères rebelles. Qans le 'remier cor's de ces renforts, nous raconte lOhistorien "bn #haldoun, se trouva %aleh "bn Mansour, un chef -im&erite, a''artenant au. /rabes du=émen> et ancien com'agnon de 7(ba "bn 3afi’, nous confirme l'historien évi*Proven8al. -e guerrier connu 'ar le surnom d’!l Abd !s*%aleh )le bon serviteur de /ieu+sOinstalla dans le territoire de 3o0our ? -e territoire est d!limit! K lO@st 'ar celui des 6ouagha et des ;9eraoua V K lOOuest 'ar celui des )éni*Merouan et des)éni*-amid, toutes les deu. des sous-branches des Ghomara V enfin au Word 'ar la M!diterran!e K une distance de cin3 milles, nous raconte "bn #haldoun. La ville de 3o0our va devenir 'lus tard, un 'ort maritime en relation commerciale avec Al*Andalus,X %aleh "bn Mansour, sOinstalla dans le 'a1s des Ghomara et commenPa 'ar rassembler autour de lui les tribus des Ghomara et celles des %enhad9a, toutes les deu. pa4ennes, 'our leur a''rendre l$"slam. Les devoirs et les obligations de cette nouvelle religion, leur !tant ensuite devenus K charge, ces tribus renoncèrent K lO#slam et forcèrent %aleh "bn Mansour K 3uitter le 'a1s des Ghomara, 'our aller sOinstaller ailleurs... -es tribus 'rirent un nouveau chef de la tribu )erbère des 3ef<a, surnomm! !r* Rondi, 'our leur a''rendre la religion Pa4enne de leurs /ncNtresX @t 'eu de tem's a'rès, ces mNmes tribus revinrent K la foi de la nouvelle religion et ra''elèrent %aleh "bn Mansour au commandement... #l sO1 !tablit et maintint son autorit! dans le 'a1s des Ghomara avec leur a''ui. #l eut une nombreuse 'ost!rit! et r!gna sur ces tribus (us3uOK sa mort en H)4-H*+. 0a succession fMt assur!e 'ar son fils !l*Motacem et ensuite 'ar "driss sont 'etit fils. -e dernier 'osa le fondement de la ville de 3o0our sur le bord de la rivière et mourut en H,+-H,1. Le 'rince %a4d, le fils de "driss h!rita de lOautorit! souveraine et atteignit une grande 'uissance 5 #l termina la construction de la ville de 3o0our et de son 'ort en H,1 et alla sO1 !tablir. La ville de 3o0our devint un 'ort très actif gr<ce K un !change maritime im'ortant avec l’Al*Andalus. @n lOan A*A, nous raconte lOhistorien évi*Proven8al, les .i0ings du Word arrivèrent avec une flotte et sOem'arèrent de la ville de 3o0our... Mais, huit (ours 'lus tard, les tribus )erbères de la branche des )ranès ont r!ussi K r!cu'!rer la ville. Yuel3ues tem's a'rès, les Ghomara d!'osèrent %a4d "bn "driss et mirent sur le trUne un homme de leur tribu, nomm! %ogguen V mais %a4d "bn "driss a 23 rem'ort! la guerre contre les Ghomara et leur chef %ogguen. %a4d "bn "driss mourut en lOan A+%-A+), a'rès un règne de %H ans. Yuel3ues tem's a'rès, soutenu 'ar les Ghomara, le nouveau chef "drissideatta3ua les )outou4a, les Mernissa, les )éni 7urtendi,X et fit venir vivre K3o0our son beau frère, Ahmed "bn "driss "bn Mohammed "bn %oliman, le 'rince des ;9eraoua. / 'artir de cette '!riode les conflits et les guerres avec les +atimides vont commencerX re'rendre et re'rendre (us3uOK la 'rise d’7ran (Alg!rie) 'ar la tribu des A<dad9a. Le chef des A<dad9a, =ala "bn +outouh, marcha sur la ville de 3o0our et sOen rendit maRtre, selon lOhistorien !l*)e0ri. La ville maritime de 3o0our fMt d!truite ainsi 3ue le 'ouvoir de la d1nastie des %alihides dans le 'a1s des Ghomara@ 3ui commenPa avec %aleh "bn Mansour et dura trois cent 3uatorze ans. ,J La d1nastie des !issamides chez les Ghomara 5 Mad9e0ès, nous informe "bn #haldoun, un des chefs les 'lus distingu!s desGhomara, alla s'!tablir dans 2euta. /'rès avoir re'eu'l! cette ville, il embrassal$"slam et continua, (us3u'K sa mort, K recevoir les enseignements des hommes instruits dans la loi de l'#slam. 0on fils !issam "bn Mad9e0ès lui succ!da et K la mort de ce dernier, l'autorit! 'assa entre les mains de son 'etit fils, Mod9ir "bn !isam "bn Mad9e0ès, et enfin c'est !r*Rida fils ou frère de ce dernier 3ui va re'rendre le commandement, K la mort de Mod9ir ? Z Mad9e0ès, Z !issam, Z Mod9ir, Z !r*Rida. @n Al*Andalus, le 2alife et Roi 7me&&ade Abderrahman """ (dit (n%'acer) avait l'intention de se rendre maRtre du Maghreb Al*A0sa, en rem'lacement des"drissides, com'te tenu 3ue ces derniers !taient affaiblis 'ar les Mi0nasa. Les "drissides ont !t! menac!s et finalement e.'uls!s de +ès, leur ca'ital, 'ar les Mi0nasa. /lors, le Roi Abderrahman """, d!cida les 'rinces "drissides K le reconnaRtre 'ubli3uement comme souverain et K lui donner l'autorisation d'enlever2euta au. fils d'!isam, ce 3ui a !t! fait. #l envo1a contre la ville de 2euta un cor's de trou'es et une flotte, sous les ordres du g!n!ral 3ed9ah "bn Ghofa4r, en l'an 4%1. 24 25 !r*Rida, s'em'ressa de faire sa soumission K Abderrahman """ et d'abdi3uer le trUne. /insi, fMt la fin de la d1nastie des !issamides. La ville de 2euta resta dans la 'ossession d'Abderrahman """, (us3u'K ce 3ue les)éni*-ammoud 1 fondèrent un nouveau ro1aume. HJ Les 6énata a'rès la chute des $Amirides en Al*Andalus et lesGhomara 5 L'imigration des 9!nata vers le 'a1s des &homara 5 0elon l'Distorien 2harles*André ,ulien, a'rès la chute des $Amirides en Al* Andalus, l'influence 'oliti3ue de 2ordoue, ca'itale d$Al*Andalus, avait com'lètement dis'aru du Maghreb e.trNme. / mesure 3ue les Arabes, tribus des )éni -ilal, arrivaient de l'@st, les tribus)erbères et en 'articulier les 6énata !taient 'ouss!es vers l'Ouest et vers le Word, vers le 'a1s des cultivateurs, sans 'ouvoir 'our autant entamer s!rieusement le territoire des agriculteurs Ghomara, )ergh:ata et Masmouda. Les 6énata au Maghreb, longtem's clients des 7me&&ades, avaient tout naturellement 'ris leur 'lace dans l'Ouest Maghr!bin, mais sans former un !tat coh!rent 5 #ls !taient divis!s, comme les Musulmans d$Al*Andalus, en 'lusieurs 'rinci'aut!s 'arfois rivales. Leur influence ne s'!tendait 'as K tout le Maroc, ils avaient !t! oblig!s de s'arrNter en face de la conf!d!ration 'uissante des Masmouda 3ui com'renait 5 lesMasmouda du -aut Atlas, les Ghomara du Rif et du ;9ebel ("ontagne) et les)ergh:ata du 5amesna. Eendant 3ue l'@st Maghr!bin gardait une certaine coh!rence sous les 6irides et les -ammadides... AJ La d1nastie des Almohades et les Ghomara 5 A.1 - Le 8oi /bdelmounène et la d!'ortation d'une 'artie des &homara vers l'/lg!rie 5 Z M. Paul le %ept, ancien administrateur de la commune de 3édroma (Alg!rie), nous annonce dans un article intitul!, C3édroma@ 2ité )erbèreC, 3u'en AABC le Roi Almohades Abdelmoumin de la tribu des #oumia, a mis fin K la d1nastie desAlmoravides et a'rès Ntre venu K bout de ses adversaires, en AADE, il crut devoir 'rendre des mesures contre certains de ses 'ro'res guerriers, dont la fid!lit! ne lui 'araissait 'as suffisante... ceu. dont il n'!tait 'as sMr furent ou e.!cut!s ou d!'ort!s... Earmi les d!'ort!s, certains le furent 26 K3édroma (/lg!rie) 3ui !tait une ville prison et 'armi les familles 3ui ont !t! d!'ort!es, on trouve 5 Les Ghomara du Rif, les %enhad9a de +ès, les Masmouda du -aut Atlas et les 6érahna de Me0nès. Z 0elon 2harles*André ,ulien, K 'artir de l'an 11*4, le 8oi AlmohadeAbdelmoumin, 'roc!da K un vaste ar'entage de la 2&réna4(ue K l$Atlanti(ue. -e cadastre mar3uait l'innovation d'un chef d'!tat soucieu. de s'assurer des ressources fiscales, tirait sa l!gitimit! des conce'tions religieuses du 2alife. 0elon le mNme historien, au. 1eu. du Roi Abdelmoumin 'articulièrement, seule la communaut! Almohade !tait 7rthodo'e ? [ous les Musulmans 3ui n'adhèrent 'as K la 'hiloso'hie et K la vision Almohade, et mNme les Almohades sus'ects de ti!deur, rentraient dans la cat!gorie des infidèles. La communaut! !tait en droit de se saisir de leurs biens 3ui devenaient des habous dont les occu'ants 'a1aient le 0hara1. Le Roi Abdelmoumin et ses successeurs recrutèrent les tribus /rabes des )éni -ilal, 3ui !taient bien entendu, dis'ens!es du *hara1, 'our 5 - /ssurer la 'olice dans son territoire, - 8!cu'!rer le *hara1, - @t !ventuellement, 'artici'er K ses arm!es d$Al*Andalus. Yuel3ue fMt son 'restige, le Roi Abdelmoumin, devait com'ter avec l'influence des 2hei0hs 'our assurer sa succession. A. - Le 0ultan /lmohades /bou \acoub \oussef et la r!bellion des &homara 5 L'Distorien ,amil M1 Abun*3asr dans son livre intitul! CA -istor& of the Maghrib in the "slamic PeriodC, nous confirme 3ue dès la mort du Roi Abdelmoumin, lesGhomara du Word du Maroc se r!voltèrent et entrainèrent dans leur r!bellion la tribu des %enhad9a. -e mouvement s'est !tendu de la cUte M!diterran!enne Kl$7uergha... Abou =acoub =oussef (11,%-11A)), fils et successeur du 8oi Abdelmoumin, a fini 'ar 'rendre la direction des o'!rations et arrNter la r!bellion en l'an 11,,- 11,H, a'rès trois cam'agnes5 -onform!ment au conseil de son 'ère, il fit a''el au. tribus /rabes. -onfirm! 'ar l'Distorien évi*Proven8al, Abou =acoub =oussef se serait trouv! en butte K l'o''osition 'lus ou moins ouverte d'Abou -afs 7mar et de 'lusieurs2hei0hs Almohades et n'aurait 'u 'rendre le titre de 2alife 3ue cin3 ans a'rès la mort de son 'ère, K la suite de sa victoire sur 27 les Ghomara r!volt!s. 4J La d1nastie des Mérinides et les Ghomara 5 4.1 - La retraite chez les Ghomara des rebelles au Roi Mérinide Abou =oussef =acoub 5 Z 0elon ,amil M1 Abun*3asr, le Roi Mérinide Abou =oussef =acoub (1*A- 1A*) !tait confront! au. divisions des descendants d'Abou Mohamed Abdelha0 Aer fondateur de la d1nastie des Mérinides. =acoub "bn Abdallah s'est o''os! K Abou =oussef =acoub. #l s'est d!clar! ind!'endant et a 'ris 'ossession de Rabat et de %alé en 1*4. /fin de renforcer sa 'osition d'ind!'endance vis-K-vis de son oncle Abou =oussef =acoub, il a demand! de l'aide militaire au. 2astillans, 3ui lui ont fourni une aide de %H bateau. et ont d!bar3u! devant %alé en se'tembre 1,+. Abou =oussef =acoub a 3uitt! l'affrontement contre le Roi 6ianide =aghmourasen (5lemcen) 'our mettre %alé en siège 'endant une dur!e de 1) (ours (selon 2bn 2dhari) avant de r!cu'!rer la ville. Le 'rince Mérinide rebelle=acoub "bn Abdallah est 'arti s'enfuir dans les montagnes des Ghomara, accom'agn! 'ar d'autres m!contents. Abou =oussef =acoub est 'arti en 'ersonne 'our rencontrer son neveu et mettre fin K cette r!bellion 5 l'o'!ration lui a r!ussi. Z 0elon 2harles*André ,ulien, le 'rince Abou $Amir, le fils du Roi Mérinide Abou =acoub =oussef (1A,-1%+H), s'est r!volt! contre son 'ère K deu. re'rises 5 La 'remière fois, en novembre 1AA, le Prince Mérinide Abou $Amir a 'ris les armes contre son 'ère K Marra0ech. La r!volte fMt 'rom'tement !touff!e et le 'rince rebelle et son 'rinci'al com'lice r!ussirent K s'enfuir et K se r!fugier K5lemcen. La deu.ième fois entre 14* et 14A, le 'rince rebelle Abou $Amir 3ui !t! rentr! en gr<ce, se r!volta de nouveau dans la r!gion des Ghomara et tint longtem's sa cam'agne 'endant 3ue son 'ère guerro1ait contre 5lemcen. 2harles*André ,ulien, nous annonce 3ue l'h!ritier d!sign! du Roi Mérinide Abou =acoub =oussef !tait le 'rince Abou 5habit. In de ses o''osants et concurrents, le Mérinide 7thman "bn "driss s'!tait fait 'roclam! sultan K 2euta en 1%+,, et tenait Ar<ila, arache et tout le Pa&s des Ghomara. 28 Le Roi Mérinide Abou 5habit marcha contre lui, fonda la ville de 5étouan 'our avoir une base d'o'!ration contre 2euta. #l !tait entrain de n!gocier 'our obtenir la reddition de cette dernière ville, lors3ue la maladie l'enleva, le A (uillet 1%+A. 0on frère le 'rince Mérinide Abou Rabi$ lui succ!da et r!ussit K 'rendre 'ossession de 2euta, le + (uillet 1%+4. Ear ailleurs, "bn #haldoun, informe 3ue chez les Ghomara 5 C... Qans tous les tem's, leurs montagnes ont offert au. rebelles une retraite assur!eC. 4. - Le 0ultan Abu %alim au trUne a'rès la mort du 8oi M!rinide Abu $"nan +aris5 L'historien "bn #haldoun, dans son volume intitul! Ce ivre des !'empleC, nous informe 3u'a'rès la mort du 8oi M!rinide Abu $"nan +aris, l'!tat connu une '!riode de troubles... Le clan des Mérinides 'rNta serment K un 'rince descendant de la branche du M!rinide =acoub "bn Abdelha0 5 #ls assi!gèrent la ville neuve oS se trouvaient le 'rince As*%a4d, fils du 8oi Abu $"nan +aris et le vizir!l*-acène "bn$Amr... Le 'rince Abu %alim !tait K Grenade en Al*Andalus, oS il avait !t! e.il! en mNme tem's 3ue ses cousins, de'uis la mort du 8oi M!rinide Abou Al*-acène, le 'ère du 8oi Abu $"nan +aris. Le 'rince Abu %alim voulut revenir au Maghreb Al*A0sa 'our 'rendre 'ossession du trUne, mais il en fMt em'Nch! 'ar Rédouane, 3ui avait la direction du Ro&aume de Grenade1 /lors, Abu %alim se rendit K Alca<ar de %évillechez Pierre Aer@ Roi de 2astille et de éon, 3ui a acce't! de lui fournir les navires et de le faire 'asser sur la rive Maghr!bine. /insi, il a mis 'ied K terre sur les hauteurs d'As*%afiha dans le 'a1s desGhomara. #l fMt 'roclam! 'ar les )éni*Muthni et les)éni Mounir et aid! 'ar "bn Mar<ou0. -e dernier 3ui se trouvait K +ès, demanda l'aide de l'historien "bn #haldoun 'our assurer le retour du sultan Abu %alim au trUne, car "bn #haldounentretenait des liens d'amiti! et de bonne entente avec les chefs des )éni*Mérin ? "bn #haldoun a incit! beaucou' d'entre eu. K se rallier K Abu 29 %alim, et ils r!'ondirent favorablement K sa demande. /insi le 'rince Abu %alim a r!ussi K s'em'arer du trUne et "bn #haldoun fMt nomm! secr!taire du 8oi M!rinide Abu %alim, en l'an 1%*4. 2e vous 'ro'ose un cli' vid!o 3ui 'r!sente l$Alca<ar de Pierre Aer K %évilleconstruit sur la base de l' Architecture Mudé9ar 5 2lic0 ici ? FAlca<ar de Pierre Aer G %évilleF Le Palais d$Alca<ar de Pierre Aer est le site le 'lus visit! de %éville avec laGiralda de la 2athédrale de %évile ? #ls sont l'un K cUt! de l'autre... Eage en construction, K suivre... 8!f!rences 5 Z -harles-/ndr! 2ulien, ; -istoire de l’Afri(ue du 3ord@ des origines G AHIE ?. Z 2ean-L!on L'/fricain, C;escription de l$Afri(ueC. Z #bn 7haldoun, C-istoire des )erbèresC. Z #bn 7haldoun, Ce ivre des !'emplesC, #ntroduction de /bdesselam -heddadi. Z /bu Obeid @l-6e]ri, C;escription de l$Afri(ue %eptentrionaleC. Z 2amil M. /bun-Wasr, CA -istor& of the Maghrib in the "slamic PeriodC. Z @. L!vi-ErovenPal, C-istoire de l$!spagne MusulmaneC. Z @. L!vi-ErovenPal, Cettre officielle nJ KBC. Z Eaul le 0e't, C3édroma@ 2ité )erbèreC. Z 8achid 6enblal, C -istoire des "drissides ? CHH * LBH C. es Ghomara dans la Généalogie )erbère 30 1/ ?'trod*+tio' : 1e 'om de #a tri3* est Ghomara et +e#*i de #@i'di4id* est Ghomari. 1a tri3* des Ghomara ha3ite #e Aord d* &aro+ da's #es mo'tag'es d* 0if dep*is #@B'tiC*it9 et *'e partie de +ette fami##e est a##9e 4i4re da's #es 3%es 'anaries8 a4e+ d@a*tres tri3*s Berb,res8 dep*is 500 a's a4a't =.>. da's *'e D#e C*i porte #e*r 'om8 E +e "o*r8 E sa4oir F%43%e de %a GoméraF. >ette tri3* est d@origi'e 'e%te8 +omme *' +ertai' 'om3re de tri3*sBerb,res. ' p#*s d* &aro+8 o' tro*4e +e 'om de fami##e ENédroma et E Bouira $Algérie%8 da's +ertai's pa2s a*to*r de #a Méditerranée $Espagne, Portugal8...%8 B*5 'ara5bes $République Dominicaine8...% et da's d@a*tres pa2s e' /méri.ue du sud $Pérou, Brésil, Vénézuela8...%8 ... F Ghomar F o* e'+ore F Gomér F est #@a'+Gtre de +ette tri3* : 6 1es des+e'da'ts de FGomérF so't #es FGoméraF8 #es FGomaraF o* e'+ore #es FGhomaraF $p#*rie#%. 6 1e des+e'da't de FGomérF est FGomériF8 FGoméryF o* FGuméryF o* e'+ore FGhomariF $si'g*#ier%. 2/ 1es Ghomara da's #a G9'9a#ogie Ber3;re : Ha's so' #i4re F246istoire des Berb,resF8 7bn 8ha%doun 'o*s pr9+ise C*e : FGhomarF est #e fi#s de FMasmoudF8 fi#s de FBern,sF8 fi#s de FMazighF #@a'+Gtre de to*s #es Ber3;res. FGhomarF est #e fi#s o* #e des+e'da't de FMasmoudF po*r faire simp#e8... mais po*r p#*s de pr9+isio's8 #@Iistorie' 7bn 8ha%doun 'o*s d9tai##e #a g9'9a#ogie : 31 Ghomar $Gomer%8 fi#s de Mesta(8 fi#s de "e%i%8 fi#s de Masmoud. FMazighF est #e p;re de to*s #es Ber3;res et +e 'om 4e*t dire Fhomme %ibreF : >@est #a raiso' po*r #aC*e##e8 #es Ber3;res so't appe#9s #es F/mazighF o* #es F7mazighenF8 mais +e '@est pas par+e C*@i#s so't #i3res8... &ais8 +e+i '@empG+he pas C*e #es Ber3;res o't 4raime't *' esprit d@i'd9pe'da'+e : #es *'s e'4ers #es a*tres8... 1es F/mazighF est #e dimi'*tif des F/5t MazighF8 +@est E dire #es e'fa'ts de FMazighF o* #es des+e'da'ts de FMazighF. CMa<ighC avait deu. enfants 3ui sont les ancNtres des 6erbères 5 1e premier a'+Gtre des Ber3;res est FBern,s* Bernous o* Brunus e' #ati'F. ,es des+e'da'ts so't appe#9s %es Bran,s. J' tro*4e a*"o*rd@h*i8 da's *' petit 4i##age a*to*r de Maghnia da's #a r9gio' deT%em$en e' /%gérie8 *'e pop*#atio' appe#9e Bran,s. Bern,s est #@a'+Gtre de 7 Gra'des .ri3*s8 se#o' #a p#*s part des g9'9a#ogistes Ber3;res et Bra3es8 E sa4oir : a/ 2es Masmouda $Imesmouden% do't #es Ghomara $Ighomaren%8 #esBergh9ata8 #es 6intata8 #es 6ergha8 #es Guedmioua8 #es :e;sioua8 #es <uri;a8 #es /i%ana8 #es 6aha8 #es /ssaden8 1es Mestioua8 #es =egraga8 #es >ou;a%a8 #es6estoura8 #es Nti(a%. B* temps des 0omai's8 #es Bergh9ata 9taie't appe#9s #es FBar.atesF8 se#o' #@historie' =a$hid Benb%a%. 1a H2'astie des /%mohades a 9t9 port9e par #es Masmouda. 3/ 2es :enhad-a8 do't #es 2amtouna8 #es Ziri8 #es Bo%oghine $le nom du Roi Bologhine est actuellement, le nom du grand stade de ootball ! Alger%8 2es 6ammadi8 #es Zaoui $"enant de Grenade d#Al$Andalous ! %édroma en Algérie%8... 1a H2'astie des /%mora&ides a 9t9 port9e par #es :enhad-a et +e##e des "atimides par #e 0oi Bo%oghine* Be' Ziri* Be' Menad /%:enhad-i8 par i't9rim a* ?ou&oir "atimide. 1e 'om Ber3;re Ziri 4ie't de F&iziriF8 C*i 4e*t dire Fclaire de luneF e' #a'g*e/mazigh. 32 F:enhad-aF est #a pro'o'+iatio' Bra3e de FZénaguaF et F:enhad-iF de FZénaguiF8 'o*s dit ?3' -ha#do*'. Le %énégal, 'a1s de l'Ouest /fricain, tire son nom d'une rivière a''el!e 7ued %énégal et 'lus 'r!cis!ment 7ued 6énaga, lieu oS s'est install!e un fragment de la tribu des 6énaga (Senhad1a). cJ es Auréba (il s'agit du nom de la tribu de "Koceïla Aurébi", le chef des Berb3res contre !ba "bn #afi$, 1uste avant la 4eine Berb3re la Kahina "%ihia %jéraoui" contre Moussa "bn #oucéïr) dont les 6eh0oud9a, les Me<&ata, lesReghioua, les ;i0oussa). dJ es Aurigha dont les -ourara (les Melila et les &eni Kemlan)@ les Maggher(Maou's, (emmour, Keba et Mesraï), les Meld et les 2alden. eJ es #etama dont les ;enhad9a, les )ouira, les Metoussa. fJ es A<dad9a, gJ es Ad9ica, L'Distorien et &!n!alogiste %abec "bn %oleiman, 1 a(oute 5 hJ es amta, iJ es -es0oura, (J es Gue<oula, Le deu.ième ancNtre des )erbères est CMadghis !l*Abter C (2madghassen). 0es descendants sont a''el!s l'!l*)otr, ils sont regrou'!s en ) &randes [ribus 5 aJ es oua (les enfants de )oua l'a5n! de la famille) dont 5 - les 3ef<aoua ( Les 7ualha8a nom de famille de 5ari0 "bn 6i&ad, lesGhassassa ou les #ghessassen, les 6ehila, les %oumata, les 7ursif, lesMernissa, les 6atima, les 7ur0oul, les 7urdeghrous et les 7urdin) 33 W.6. 5 (n langue &erb're Ancienne, le 6(6 de #efzaoua !tait prononc! 6*h6, c'est # dire#efchaoua et celui de (éna+a, prononc! *héna+a$ - et les ouata (les Agoura, les Atrou<a, les Me<ata, les Maghagha, les;9edana, les %edrata). bJ es Adassa (les fr3res des Houara par leur m3re) dont les %efara, lesAndara, les -en<ouna, les %anbera, les -eragha, les Autita et les 5erehna. cJ es ;arissa (ou Banu /aris) a1ant 'our descendants, les enfants de C5em<itCet ceu. de C=ah&aC. Z Les descendants de C5em<itC sont ceu. de son fils +aten selon l'Distorien &!n!alogiste C"bn %abe0C, K savoir les Matmata, les #oumia (appel!s aussi lesSa+foura), les ema4a, les Matghera, les %adina, les Maghila, les Mel<ou<a, les#echana (ou Kecha+a), les ;ouna, les Médiouna ? #ls forment la division)erbère des )éni +aten. Z @t les descendants de C=ah&aC sont les 6enata, les %emgan et les 7urstif 5 C6énata C dont les ;9éraoua (tribu de la Kahina), les Maghraoua, les )éni 7uassine, les )éni Rached, les )éni )adin, les )éni Abdelouad (4oyaume de 7l!mcen % 8aghmouracen), les )éni Mérin (4oyaume de 93s), les )éni "fren, les )éni "loumi, les )éni*%nouss (A:t%Snus), les )ouanani (descendants du roi "!rinide Abou "nane ,ar's Al-Mérini),... Al*"drissi nous informe sur la g!n!alogie du 8oi Goliath (/1alout), il 'r!cise 5;9alout #bn ;aris l'ancNtre des 6énata des Ea1s du Maghreb. #l nous annonce 3ue 3uand Qa^oud (Qavid) - Eai. sur son <me - eut tu! &oliath, les 6erbères !migrèrent vers les Ea1s du Maghreb et arrivèrent K son 'oint e.trNme... C%emgan C dont les 6ouagha (les Madjer, les ua+il et les Sem.in) et les6ouaoua en 7ab1lie (les Melli.eche, les &éni Koufi, les Mechedada,...) L'historien "bn -a<m, classe les 6ouaoua 'armi les #etama branche de)ernès,... 2e ne suis 'as très convaincu du fondement de cette h1'othèse, malgr! l'a''ui d$"bn #haldoun. C7urstif C dont les Mi0na8a (les 7urtifa, les 7urtedous, les 5eflit, les 2ansara, les Moualat, les -arat, les 7urflas), les Megna ou les Au/na (les 5oulalin, les5erin, les "sliten, les ;9erin et les +oughal) et les 7urtenad9 (les Me0en8a, les)etal8a, les #ernita, les %ederd9a, les -enata et les +oulal). Ear ailleurs, les Aboulafia et les )ouri sont des descendants de la tribu desMi0na8a. 34 dJ et les es 3efoussa ()éni 6émour, )éni Mes0our, Mettoussa) %J Les Ghomara dans le 8if Marocain 5 0elon "bn #haldoun, dans le Rif Marocain, les Ghomara se 'artagent en une 3uantit! innombrable de branches et de familles, 'armi les3uels on distingue surtout 5 Z Les )éni*-amid, Z Les Métiona, Z Les )éni*3al, Z Les Aghsaoua, Z Les 6éroual ou )éni*6éroual, Z @t les Med9e0éssa, -ette dernière tribu demeure K l'e.trNme limite (occidentale) du Pa&s des Ghomara, dans le Rif. Elus loin, "bn #haldoun, nous 'arle d'autres tribus a''artenant !galement, K la division 6erbère des Ghomara 5 Z Les )éni*Mérouan, Z Les )éni*iguem, Z Les )éni*-assan, #l 'r!cise 3ue la tribu des )éni*-assan branche des Ghomara, se trouve !tablie sur les cUtes de l'Oc!an /tlanti3ue de'uis A<ghar et Asila (us3u'K Anfa, oS leur territoire touche celui des )ergh:ata. Les )ergh:ata sont cousins des Ghomara, descendants des Masmouda. 0elon Mi0ipédia, la conf!d!ration des Ghomara se divise en A tribus 5 Z )éni*6iat, Z )éni*6e9el, Z )éni*%elman (parle la Ghomaria, langue Berb3re des Ghomara), Z )éni*)ou 6ra (parle la Ghomaria), Z )éni*Mansour (parle la Ghomaria), Z )éni*Grir, Z )éni*%mih, Z )éni*Re<in, 35 L'Distorien "bn #haldoun a(oute 5 C Les Ghomara habitent les montagnes du Rif, r!gion 3ui borde la Méditerranée. Leur 'a1s a une longueur de 'lus de cin3 (ourn!es, de'uis Ghassa8a au nord des 'laines du Maghreb (us3u'K 5ange r et il renferme ces villes ainsi 3ue 3o0our,)adis, 5i0isas, 5étouan (7itta;in), 2euta et !l*2asr. La largeur de ce territoire est aussi de cin3 (ourn!es, de'uis la mer (us3u'au. 'laines 3ui avoisinent 2asr*#etama et la rivière 7uerghaC. 36 #l continue 5 C@n suivant cette direction, on rencontre successivement plusieurs chaNnes de hautes montagnes...@ntre les crNtes de ces montagnes s'ouvrent 'lusieurs d!fil!s 3ui offrent un 'assage au. vo1ageurs et 3ui renferment des '<turages, des terres cultiv!es et des bocages semblables K des (ardinsC. #l continue, encore 5 C Les Ghomara sont rest!s dans leur territoire actuel au moins de'uis les 'remières invasions musulmanes, et nos connaissances au su(et de leur histoire ne remontent 'as au delK de cette !'o3ueC. On 'eut d!duire, im'licitement des 'ro'os ci-dessus, 3ue les -istoriens Arabesn'ont 'as l'e.clusivit! de la connaissance, au sens large, de l$-istoire des Ghomara, com'te tenu 3u'ils ne connaissent 'as la 'artie de leur histoire, d'avant l'arriv!e des /rabes 5 Ine 'artie de l'histoire des Ghomara, se trouve aussi chez les historiens d'autres 'eu'les du 'ass! (Romains, Grecs,...)... / titre d'e.em'le, l'historien Rachid )enblal, nous informe 3u'au tem's des Romains, sous Marc Aurel, les )ar(ates (les Bergh;ata), !taient les d!fenseurs de la Maurétanie 5ingitane et les rebelles contre la domination Romaine. /ctuellement, la 'o'ulation des Ghomara dans leRif est de 'lus de OE EEE habitants. On 'eut voir sur la 'hoto K gauche, une 'etite famille du Pa&s de ,ebala dans le Rif 7ccidental 5 la 'etite )ouchra avec son 'ère Ahmed )ena4ssa et sa mère -afida. 2e vous 'ro'ose le cli' vid!o ci-dessous 5 #l 'r!sente les 'a1sages du 'a1s des ,ebala dans le 8if Occidental. On 1 voit des enfants, des femmes et des hommes habill!s traditionnellement,... ainsi 3ue des maisons, des montagnes et du bord de mer... tout cela accom'agn! d'une belle musi3ue douce orientale... Fe Pa&s de ,ebala et GhemaraC 37 Le cli' vid!o suivant 'r!sente la 'oterie dans le 'a1s des &homara 5 F )elad ,ebala Ghemara Alfarera potr& C @nfin, vous 'ouvez aussi regarder la danse dans le 'a1s de ,ebala avec le grou'e Wa^al 5 F Groupe 3a:al ;anse ,ablia C 2e vous 'ro'ose une 'r!sentation du village de 2hefchaouen en 'lein 'a1s des Ghmara au Word du Maroc, sur dia'ositifs 5 Ce village de 2hefchaouen C )J Les &homara en /lg!rie 5 M. Paul le %ept, ancien administrateur de la commune de 3édroma K l'Ouest d'/lg!rie, nous annonce dans un article intitul!, C3édroma@ 2ité )erbèreC 5 6 $$$u'en 0012 le 3oi Abdelmoum'ne a mis fin # la /ynastie des Almora4ides, apr3s avoir conuis tout le "aghreb$ "ais, il eu # ma5triser les derni3res r!sistances des Almora4ides soutenus par l$Al-Andalus, et apr3s <tre venu # bout de ses adversaires, en l$an 0056, il crut devoir prendre des mesures contre certains de ses propres guerriers, dont la fid!lit! ne lui paraissait pas suffisante$$$ 2l fit ce ue l'on appela 6la journée du +ri6 : ceux dont il n'!tait pas s=r furent ou ex!cut!s ou d!port!s$ >. ... personnes dit%on, auraient ainsi !t! tu!s$ &armi les d!port!s, certains le furent # #édroma en Alg!rie$$$6$ La commune de 3édroma en Algérie !tait, alors une ville prison et 'armi les familles 3ui ont !t! d!'ort!es, on trouve au(ourd'hui les noms suivants 5 Z Ghomara (Ghomari) originaires du Rif. Z %enhad9a (Senhad1i) originaires des environs de +ès. Z Masmouda ("asmoudi, Samoudi ou Samoude) originaires du -aut Atlas. 38 P 6érahna (?erhouni) originaires de Me0nès. Z etc. Le nom de la tribu des Ghomara s'!crit au(ourd'hui, diff!remment selon les r!gions dans les 'a1s du Maghreb 5 au singulier 5 Ghomari, Ghmari, Ghomeri, Gomeri, Romari, ... au 'luriel 5 Ghomara, Ghmara, Ghomera,... Les noms de famille 3ui constituent les Ghomara, au(ourd'hui K 3édroma enAlgérie, selon notre Anthropologue et ami, Gilbert Grandguillaume dans son livre C3édroma@ l$!volution d$une MédinaC, sont 5 Z Ghomari, Z Attab, Z )e00ouche, Z )elfatmi, Z 2hebbati, Z #ebdani, 39 Z 3ia, [outes ses familles vivant K W!droma (Alg!rie) sont des Ghomara1 ' /%gérie8 *'e a*tre 3ra'+he des Ghomara se tro*4e E Bouira. ?# s@agit tr;s pro3a3#eme't8 se#o' #e*rs i'formatio's8 d* d9p#a+eme't d@*' de #e*rs a'+Gtres de Nédroma 4ers Bouira. 5/ 1es Ghomara hors des Ka2s d* &aghre3 : 1es Ghomara $Gomera% a2a't parti+ip9 a*5 mo*4eme'ts de #@histoire dep*is #e 7;me ,i;+#e8 o' #es tro*4e *' pe* parto*t a*to*r de #a &9diterra'9e et p#*s #oi'... ' 0urope et a*to*r de #a Méditerranée $7%es 'anaries8 0spagne8 ?ortuga%8...% B*5 'ara5bes $=épub%i.ue >omini$aine8...% et en /méri.ue du :ud (?érou8 Brési%*...%8 #e 'om de +ette tri3*8 C*i a parti+ip9 E #a d9+o*4erte d* 'o*4ea* mo'de a4e+ 'hristophe 'o%omb et E #a +o'C*Gte d* ?érou a4e+?izarro8 s@9+rit : B* si'g*#ier : Gomery8 Gomerée8 Gomrée8 Gumery8 Gummery8 Gomary8 Gomero8 Gomeiro8Gomo ri8 Gomory8 =omary8 =omery8... B* p#*rie# : Goméra8 Gomara8 Gomeira8 Gomeros8 Gomeiros8 Gomerez8... o* e'+ore=oméra8 =omara8 ... 6/ ,ai't B*g*sti'8 ,ai'te &o'iC*e et #a A*midie Ber3;re: 1e phi%osophe* é$ri&ain romain* théo%ogien $hrétien et pi%ier de %40g%ise romaine8 :aint /ugustin8 dit /ugustin d46ippone$Aurelius Augustinus% est Berb,re. ?# est #@*' des pri'+ipa*5 ?,res de %40g%ise 2atine. 6ippone e' Numidie est #@a+t*e##e 4i##e d@/nnaba e' /%gérie. Bpr;s :aint ?au%8 %4é&@.ue d46ippone est +o'sid9r9 +omme #e perso''age #e p#*s importa't da's #@9ta3#isseme't et #e d94e#oppeme't d* 'hristianisme. >@est #*i8 e'tre a*tres8 C*i a r9+o'+i#i9 #a phi%osophie et #es saintes é$ritures. ?# est #@a*te*r #e p#*s +it9 d* der'ier $até$hisme uni&erse%... 40 :aint /ugustin est '9 #e 13 'o4em3re 354 E Thagaste e' Numidie8 +@est E dire da's #@a+t*e##e 4i##e de :ou;/hras e' /%gérie. >@est *'e petite 4i##e sit*9e E 300 ki#om;tres de #a mer. ' mars 4298 #es Vanda%es parta't de #a ?éninsu%e 7béri.ue8 s@9taie't #a'+9s par6de#E #es 'o%onnes d46er$u%e $l#actuel Détroit de Gibraltar% E #a +o'C*Gte de #a Maurétanie =omaine et de #a Numidie. 24é&@.ue d46ippone me*rt #e 28 BoLt 4308 d*ra't #e si;ge de #a 4i##e d@/nnabapar #es Vanda%es et #e*r +hef Genséri$... J' 'e pe*t par#er de :aint /ugustin sa's par#er de :ainte Moni.ue8 sa m;re. Krofo'd9me't pie*se8 e##e te'ait a*5 pratiC*es traditio''e##es de %40g%ise /(ri$aine. 1e 'om de Moni.ue d9ri4e d* 'om d@*'e déesse berb,re #o+a#e C*i s@appe##e FMonF. 09f9re'+es : ( ?3' -ha#do*'8 F6istoire des Berb,resF. ( Ka*# #e ,ept8 FNédroma* 'ité Berb,reF. ( Gi#3ert Gra'dg*i##a*me8 FNédroma* %40&o%ution d4une MédinaF. ( Iad" ,adok8 F/%7drisiF. ( 0a+hid Be'3#a#8 F6istoire des 7drissides : ABBCDBF. ( =ea'6&ar+ Basti;re8 arti+#e : F:aint /ugustin assiégé par %es Vanda%esF. http://ghommo.fr.gd/36M61es6Ghomara6da's6#a6G6e26'6e26a#ogie6Ber3N8re.htm Ighmaren est une confédération de tribu Amazigh du Rif, les Ghomara sont rattachés à la confédération des Masmuda comme une partie des habitants du Souss. Une bonne partie des Ghomara a été "arabisé" mais il existe encore quelque tribu qui parlent encore Tamazight, par exemple dans le village de Chrafat on peut toujours entendre les habitants parler Tamazight, cette localité se trouve sur la route qui relie Targist à Chaouen, c'est un lieu très fréquenté car c'est en quelque sorte une aire de repos pour les voyageurs. 41 Concernant l'étymologie de cet ethnonyme, on peut faire l'hypothèse que celui ci est issu de la même racine que le mot "taghmart" qui signifie "angle, coin, coude", donc "Aghmar" (mzgh.) ou "Ghmara" (ar.) doit référer à la topographie du territoire ancestrale des Ghomara, la péninsule Tingitane ou Abrida (voir. el bekri), qui à une forme anguleuse. Voici une étude qui décrit un peu plus ces tribus Rifaines, l'auteur rapporte aussi des contes dans ce parler Amazigh du Rif : Voici un article qui présente dchar par dchar, les Ghmara qui parlent encore Tamazight, il y a aussi un 2nd article qui parle des stèles en alphabet Amazigh retrouvaient dans le Rif occidentale (Lukkos, Tamuda...) :http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jafr_0037- 9166_1952_num_22_1_1841 Il y a par contre une chose qui me chiffonne, selon cette auteur mais aussi d'autre, le parler Amazigh des Ghmara s'étendraient au maximum au Sud chez les Ait A3ros des Ait Mansour, mais comme je l'ai dis auparavant ce parler est attesté dans le village de cherafat et le fait que dans ce village on y parle Tamazight est connu des Rifains. Ce village se trouve beaucoup plus au Sud, sur la N2, que les localités des Ait A3ros. Cherafat semble faire parti du territoire de la tribu des Akhmas (ou peut être Ait Khaled) comme pour Chaouen, alors il y aurait une 2ème régions dans cette région ou on parlerait encore Tamazight, et probablement qu'il y en a d'autre, la situation dans cette région doit être identique à celle des Iznagen (senhaja srair) ou d'un dchar à l'autre les gens parlent ou pas Tamazight ! Donc il faudrait faire une étude minutieuse de cette région pour déterminer qui parle encore Tamazight et essayer de conserver ce parler, mais aussi conscientiser les populations avec des associations sur l'importance de leur héritage. D'autre part, ceux qu'on appellent actuellement les Ghmara sont les tribus suivantes : Ait Ziat, Ait Zejel, Ait Selman, Ait Beni Bu Zra, Ait Mansur, Ait Grir, Ait Smih, Ait Rezin (et Ait khaled ?). Cependant les Ghmara originel ne sont pas restreint à ce groupe de tribu, toute la zone occidentale du Rif jusqu'à Anjra sont des Ghmara. Ainsi les Akhmas sont aussi des Ghmara même si il ne porte plus cette appellation qui a été remplacé par jbala (montagnard), cette appellation péjoratif qui leur a été donné certainement par ceux qui 42 régnaient en maitre dans la région les chorfa idrissides et qui avaient imposé un système socio-economique de type féodal et dont les chorfas étaient les aristocrates, ces derniers dirigeaient ce territoire à partir de leur zaouia de Adrar 3alam pour la branche "amchich" et de ouazzen pour la branche "yamlah" et ils avaient aussi des succursales dans différente localité du Rif. Voici une carte de la région, ce que j'ai encadré en jaune c'est les tribus dont l'origine est Ghmara, les autres tribus à l'ouest (14, 20...) peuvent être Ghmara, mais je n'ai pas retrouvé de trace de leur ascendance ou alors ils sont métissés avec d'autre tribu, concernant les Soumata (13) d'après Ibn Khaldoun elle n'est pas une tribu Aghmar. Quant aux tribus à l'est du Rif, ils ont des origines tribaux diverses Idjanaten (zenetes), Iznagen (sanhaja)... Ce que j'ai hachuré en rouge ne correspond pas au territoire des Ghmara comme la dessiné l'auteur de la carte. A noter aussi que j'ai lu dans un livre d'un anthropologue (Nicolas Kossovitch) que les Ait Imesgilden (25) parlaient encore Tamazight (bilingue avec darija) dans les années 50, quand est il maintenant !? Un tout autre sujet mais cela concerne aussi les Ghmara, David Hart Montgommery avait affirmé que la fraction Ait A3ros des Ait Waryaghel était originaire des Ghmara, et je pense que son affirmation était justifié. Dans le document de Attilio Gaudio on constate, que la seule fraction des Ait Mansour qui parle encore Tamazight s'appelle A3ros (aros) et dans cette fraction, il y a des dchar qui porte le nom Itrohach (sing. Atrahuch, il y a peut être une erreur de l'auteur et cela doit se dire Atarhuch). Il se trouve que ce nom est porté comme patronyme par des Ait Waryaghel et dont leur ascendance est supposé être originaire des Ghmara. Donc, cela est la confirmation qu'une partie des Ait Waryaghel est originaire des Ghmara, et je pense qu'il est vraisemblable que toute la fraction des Ait H'adifa soit originaire des Ghmara. J'ai constaté que les femmes de Ait H'adifa s'habillaient à la manière des femmes des Ghmara, elles arborent une fota à rayure et se sont les seules chez les Ait Waryaghel à porter ce genre de vêtement, et selon moi cette coutume vestimentaire est un indice qui montrent qu'il sont originaire des Ghmara. De plus, le parler Amazigh des Ghmara (voir le 1er document) présente des similitudes sur certains point avec le parler des Ait Waryaghel, je reviendrait plus longuement la dessus une autre fois en 43 étudiant plus en profondeur les textes rapportés par G. S. Colin. On peut voir sur cette carte que les toponymes sont légèrement différent à ceux de Attilio Gaudio (tujkan/tujgan ; tajenza/tankenza...) : http://tama!ight.for*ma+tif.+om/t486tama!ghit6'6ghomara MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM 44