Robespierre



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Maximilien de Robespierre1 Maximilien de Robespierre « Robespierre » redirige ici. Pour les autres significations, voir Robespierre (homonymie). Maximilien de Robespierre École française du XVIIIe siècle, Portrait de Maximilien Robespierre, musée Carnavalet. Fonctions Membre du Comité de salut public 27 juillet 1793 – 28 juillet 1794 Groupe politique Montagne Président de la Convention nationale 4 juin 1794 – 19 juin 1794 22 août 1793 – 5 septembre 1793 Groupe politique Montagne Député de la Seine 5 septembre 1792 – 28 juillet 1794 Législature Groupe politique Convention nationale Montagne Député de l'Artois 26 avril 1789 – 30 septembre 1791 Législature États généraux Assemblée nationale constituante Patriote Biographie Nom de naissance Surnom Date de naissance Lieu de naissance Date de décès Lieu de décès Nationalité Profession Religion Maximilien François Marie Isidore Joseph de Robespierre « L'Incorruptible » 6 mai 1758 Arras 28 juillet 1794 (à 36 ans) Paris Français Avocat Déiste Groupe politique Maximilien de Robespierre 2 modifier [1]   Maximilien Marie Isidore de Robespierre[2], ou Maximilien Robespierre[3], est un avocat et un homme politique français, né le 6 mai 1758 à Arras et mort guillotiné le 28 juillet 1794 à Paris, place de la Révolution. Aîné d'une fratrie de cinq enfants, il perd sa mère à l'âge de six ans. Puis son père abandonne ses enfants, et il est pris en charge par son grand-père maternel. Après d'excellentes études au collège d'Arras et au collège Louis-le-Grand de Paris, licencié en droit, il devient avocat et s'inscrit en 1781 au Conseil provincial d'Artois, occupant même un temps la charge de juge au tribunal épiscopal. Élu député du Tiers état aux États généraux de 1789, il devient bientôt l'une des principales figures des « démocrates » à l'Assemblée constituante, défendant l'abolition de l'esclavage et de la peine de mort, le droit de vote des gens de couleur, des juifs ou des comédiens, ainsi que le suffrage universel et l'égalité des droits, contre le marc d'argent. Il décide aussi de réglementer sévèrement la Bourse. Son intransigeance lui vaut bientôt d'être surnommé « l'Incorruptible ». Membre du club des Jacobins dès ses origines, il en est le plus illustre membre et l'une des figures de proue. Après la scission des Feuillants, il contribue à sa réorganisation et lui permet grandement de conserver le soutien de la plupart des sociétés affiliées de province. Opposé à la guerre contre l'Autriche en 1792, il s'oppose à La Fayette et soutient la chute de la royauté. Membre de la commune insurrectionnelle de Paris, il est élu à la Convention nationale, où il siège sur les bancs de la Montagne et s'oppose à la Gironde. Après les journées du 31 mai et du 2 juin 1793, il entre le 27 juillet 1793 au Comité de salut public, où il participe à l'instauration d'un gouvernement révolutionnaire et de la Terreur, dans un contexte de guerre extérieure contre les monarchies coalisées et de guerre civile (insurrections fédéralistes, guerre de Vendée…). À la suite de la victoire des comités contre les factions au printemps 1794, il contribue à faire cesser la politique de déchristianisation et fait voter, en qualité de rapporteur, le décret du 18 floréal an II, par lequel « le peuple français reconnaît l’existence de l’être suprême, et l’immortalité de l’âme », et la loi de Prairial, dite de « Grande Terreur ». Attaqué et isolé au sein de la Convention par d'anciens dantonistes et des envoyés en mission rappelés, mais aussi au sein du gouvernement révolutionnaire par le Comité de sûreté générale et des collègues du Comité de salut public, il prend la Convention à témoin de ces dissensions le 8 thermidor an II, mais ne parvient pas à imposer ses vues. Le lendemain, empêché de parler par ses ennemis, alliés pour la circonstance aux modérés de la Plaine, il est arrêté avec son frère Augustin et ses amis Couthon, Saint-Just et Le Bas. La Commune entre alors en insurrection et le fait libérer, mais il perd du temps, et la Convention le met hors-la-loi. Dans la nuit, une colonne armée s'empare de l'hôtel de ville, où il se trouve avec ses partisans, et il est blessé à la mâchoire dans des circonstances incertaines. Après vérification de son identité devant le Tribunal révolutionnaire, il est guillotiné dans l'après-midi du 10 thermidor avec 21 de ses partisans. Sa mort entraîne, dans les mois qui suivent, une « réaction thermidorienne », qui voit le démantèlement du gouvernement révolutionnaire et de la Terreur. L'une des principales figures de la Révolution française, il demeure aussi l'un des personnages les plus controversés de cette période. Maximilien de Robespierre 3 Biographie Enfance Maximilien de Robespierre était le fils ainé de Maximilien-Barthélémy-François de Robespierre (né en 1732), avocat au Conseil supérieur d'Artois, et de Jacqueline-Marguerite Carraut (née en 1735), fille d'un brasseur d'Arras. Après leur rencontre en 1757, les deux jeunes gens s'étaient mariés le 2 janvier 1758. Né à Arras le 6 mai suivant, Robespierre fut donc conçu hors mariage[4]. Par son père, il descendait d'une famille de gens de robe artésiens[5] : son grand-père Maximilien (1694-1762) était également avocat au Conseil supérieur d'Artois, son bisaïeul Martin (1664-1720) procureur à Carvin, son trisaïeul Robert (1627-1707) notaire à Carvin et bailli d'Oignies. Le couple eut encore quatre autres enfants : Charlotte en 1760, Henriette-Eulalie-Françoise en 1761 et Augustin en 1763 ; le puîné vit le jour le 4 juillet 1764. Mais la mère mourut huit jours plus tard, à vingt-neuf ans, suivie de près par le nouveau-né. Robespierre avait six ans. À en croire les Mémoires de Charlotte, François de Robespierre Portrait de Maximilien de Robespierre, peint par aurait abandonné ses enfants peu après la mort de son épouse. En Adélaïde Labille-Guiard en 1791. revanche, selon Gérard Walter, on trouve des traces de lui à Arras jusqu'en mars 1766, puis de nouveau en octobre 1768. Ensuite, deux lettres de François de Robespierre, envoyées de Mannheim, confirment qu'il vivait en Allemagne en juin 1770 et en octobre 1771. L'année suivante, d'après le registre d'audiences du Conseil d'Artois, il était de retour à Arras, où il plaida quinze affaires du 13 février au 22 mai. Enfin, en mars 1778, à la mort de son beau-père, un jugement de l'Échevinage d'Arras indique qu'étant absent, il s'était fait représenter. Par la suite, si l'on prête foi à ce document, on perd sa trace[6]. L'abbé Proyart (qui semble avoir connu personnellement le père de l'Incorruptible) prétend qu'après avoir habité quelque temps à Cologne, il aurait annoncé « le dessein de se rendre à Londres, et de là aux Îles, où il serait possible qu'il vécût encore » en 1795, mais cette hypothèse, discutée par Albert Mathiez[7], est rejetée par Auguste Paris et Gérard Walter[8],[9]. Un acte d'inhumation le fait mourir à Munich le 6 novembre 1777[10], version reprise par Henri Guillemin[11] ou Catherine Fouquet[12]. Après la mort de leur mère, les deux filles furent recueillies par leurs tantes paternelles, les garçons par leur grand-père maternel, Jacques Carraut (1701-1778). Maximilien entra, en 1765, au collège d'Arras (ancienne institution jésuite qui n'appartenait pas encore aux Oratoriens, étant gérée par un comité local nommé par l'évêque). Charlotte, dans ses Mémoires, affirme que l'attitude de Maximilien avait connu un grand changement, à l'époque et que, conscient d'être en quelque sorte le chef de la famille, il avait pris un tour plus grave et sérieux. En 1769, grâce à l'intervention du chanoine Aymé auprès de l’évêque d’Arras, Louis-François-Marc-Hilaire de Conzié, il obtint une bourse de 450 livres annuelles de l'abbaye de Saint-Vaast et entra au collège Louis-le-Grand, à Paris[13],[14]. Malgré son extrême dénuement, il fit de brillantes études au collège Louis-le-Grand (1769-1781), où il eut pour condisciples Camille Desmoulins et Louis-Marie Stanislas Fréron. Son nom fut plusieurs fois proclamé aux distributions de prix du Concours général : deuxième prix de thème latin et sixième accessit de version latine en 1772, quatrième accessit de vers latins et de version latine en 1774, deux seconds prix en latin et le quatrième accessit de version grecque en 1775, le premier prix de rhétorique en 1776, etc.[15]. D'après l'abbé Proyart[16], préfet du collège, c'était un élève studieux, se consacrant uniquement au travail, solitaire et rêveur, peu expansif. Très bien vu par ses maîtres, il fut choisi, en 1775, pour prononcer le compliment en vers du nouveau roi Louis XVI[17]. Il rencontra Jean-Jacques Rousseau à la fin de sa vie, entre 1775 et 1778 - ou l'aperçut, selon Gérard Walter[18]. Selon les Mémoires posthumes de Brissot, témoignage rejeté par Gérard Walter comme invraisemblable pour des raisons Maximilien de Robespierre chronologiques, il aurait été un temps clerc chez le procureur Nolleau fils, où le futur girondin l'aurait croisé[19]. Reçu bachelier en droit de la faculté de Paris le 31 juillet 1780, il obtint son diplôme de licence le 15 mai 1781 et s'inscrivit sur le registre des avocats du Parlement de Paris deux semaines après. Le 19 juillet, sur rapport du principal du collège, une récompense de 600 livres lui fut octroyée. Par ailleurs, sa bourse à Louis-le-Grand passa à son frère cadet, Augustin[20]. 4 Jeune avocat à Arras De retour à Arras, la situation de sa famille avait changé : sa grand-mère était morte en 1775, son grand-père maternel en 1778, sa sœur Henriette en 1780. Quant à ses deux tantes paternelles, elles s'étaient mariées l'une et l'autre à 41 ans, Eulalie le 2 janvier 1776 avec un ancien notaire devenu négociant, Henriette le 6 février 1777 avec le médecin Gabriel-François Du Rut. Jacques Carraut laissait 4 000 livres à ses petits-enfants. Installé dans une petite maison de la rue Saumon avec sa sœur Charlotte, Maximilien s'inscrivit le 8 novembre 1781 au Conseil provincial d'Artois, comme son père et son grand-père paternel, et commença à plaider le 16 janvier 1782[21]. Le 9 mars 1782, il fut nommé par l'évêque, Monseigneur de Conzié, juge au Tribunal épiscopal[22]. Après un passage chez les Du Rut, fin 1782, il s'installa avec sa sœur rue des Jésuites, fin 1783 ; c'est là qu'il vécut jusqu'à son départ pour Paris. Dans ses fonctions, il se distingua, notamment lors de l'affaire du paratonnerre de M. de Vissery, où il fit un plaidoyer devenu célèbre, en mai 1783, et de l'affaire Deteuf, qui l'opposa aux bénédictins d'Anchin[23]. Le 15 novembre 1783, Robespierre fut accueilli dans l'Académie royale des Belles-Lettres d'Arras, patronné par son collègue Maître Antoine-Joseph Buissart, avec lequel il avait collaboré dans l'affaire du paratonnerre, et M. Dubois de Fosseux, qui fut son ami, ainsi que celui de Babeuf. Il participa à plusieurs concours académiques. En 1784, un de ses mémoires, envoyé à l'Académie de Metz, lui valut une médaille, ainsi qu'un prix de 400 livres. Publié, ce mémoire fit l'objet d'un article de Lacretelle dans le Mercure de France. De même, il rédigea un Éloge de Gresset pour le concours de l'Académie d'Amiens de 1785, qui ne fut pas primé, mais qu'il publia lui aussi. Le 4 février 1786, l'Académie royale des Belles-Lettres d'Arras l'élut à l'unanimité comme directeur. Dans ses fonctions, affirmant partager le point de vue des cartésiens sur l'égalité des sexes et soucieux de favoriser la mixité au sein des sociétés savantes, il favorisa l'entrée de deux femmes de lettres, Marie Le Masson Le Golft et Louise de Kéralio en février 1787[24]. De même, en décembre 1786, il fut nommé parmi les trois commissaires chargés de l'examen des mémoires envoyés au concours. En 1787, les Rosati d'Arras, petit cénacle poétique fondé le 12 juin 1778 par un groupe d'officiers et d'avocats, l'accueillirent dans leurs rangs ; Louis-Joseph Le Gay, son collègue au barreau et à l'Académie, prononça le discours de réception. En tant que titulaire de cette société, il chanta des couplets et composa des vers « anacréontiques », notamment un Éloge de la Rose écrit en réponse au discours de réception d'un nouveau membre[25]. Maximilien de Robespierre resta célibataire. Toutefois, à Arras, il cultiva les relations féminines : il eut une ébauche d'idylle avec Mlle Dehay, amie de sa sœur, une jeune Anglaise inconnue et une certaine Mlle Henriette, correspondit avec une « dame très haut placée », peut-être Mme Necker, selon Gérard Walter, fut reçu chez Mme Marchand, future directrice du Journal du Pas-de-Calais, etc. D'après sa sœur Charlotte, une Mlle Anaïs Deshorties, belle-fille de sa tante Eulalie, aima Robespierre et fut aimée de lui ; en 1789, il la courtisait depuis deux ou trois ans. Elle se maria avec un autre, l'avocat Leducq, tandis qu'il était à Paris[26]. Selon Pierre Villiers, Robespierre aurait eu en 1790 une liaison avec une jeune femme de condition modeste « d'environ vingt-six ans[27],[28] ». Enfin, il a été dit qu'il était fiancé avec la fille de son logeur, Éléonore Duplay[29]. Maximilien de Robespierre 5 L'Assemblée constituante Imprégné des idées idéalistes des philosophes du XVIIIe siècle, notamment de Rousseau, il participa à la vie politique dans sa province à la veille de la Révolution, faisant paraître en janvier 1789 un mémoire intitulé À la Nation artésienne, sur la nécessité de réformer les États d'Artois, réédité dans une version augmentée en mars-avril. Puis, appuyé par sa famille et ses amis, il se porta candidat à la représentation du Tiers état aux États généraux ; la corporation des savetiers mineurs, la plus pauvre mais la plus nombreuse, lui confia la rédaction de leur cahier de doléances le 25 mars 1789[30]. Successivement choisi pour représenter l'assemblée des habitants non corporés de la ville d'Arras (23-25 mars) puis celle des électeurs du Tiers état de la ville (26-29 mars), il fut élu, le 26 avril 1789, par l'assemblée électorale d'Artois, parmi les huit députés du Tiers. Après la réunion des députés des trois ordres de la province le 1er mai, il se rendit à Versailles[31], où il s'installa avec trois collègues, cultivateurs, à l'hôtellerie du Renard, rue Sainte-Élisabeth. Parmi ses premiers contacts, on compte Necker, qui le reçut à dîner chez lui en mai. Toutefois, le ministre, auquel il avait adressé de nombreuses louanges dans son mémoire, le déçut. Au contraire, il noua des relations avec Mirabeau, dont il fut proche quelque temps. Il se rapprocha également de Barère, qui publiait un journal très lu dans les milieux politiques. Par ailleurs, des liens amicaux le liaient au comte Charles de Lameth[32]. À l'Assemblée constituante, Robespierre avança avec assurance et sérénité, poursuivant, selon Gérard Walter, « la réalisation d'un plan mûrement réfléchi et soigneusement étudié ». Sa première intervention à la tribune parlementaire date du 18 mai 1789 ; il prit la parole environ soixante fois de mai à décembre 1789, une centaine de fois en 1790 et autant de janvier à la fin de septembre 1791. Son discours contre la loi martiale du 21 octobre 1789 en fit l'un des principaux animateurs de la Révolution et la cible d'attaques de plus en plus acharnées de ses adversaires, particulièrement de son ancien professeur, l'abbé Royou, et l'équipe de journalistes des Actes des Apôtres. Il fut l’un des rares défenseurs du suffrage universel et de l'égalité des droits, s'opposant au marc d'argent, le 25 janvier 1790[33] et défendant le droit de vote des comédiens et des juifs. Au second semestre, ses interventions à la tribune devinrent de plus en plus fréquentes : en une année, il avait vaincu l'indifférence et le scepticisme de ses collègues[34]. Il fut élu troisième secrétaire suppléant de l'Assemblée, par 111 voix, le 4 mars 1790, puis l'un des secrétaires, lors de la présidence de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, du 21 juin au 4 juillet[35],[36]. De novembre 1790 à septembre 1791, il joua un rôle de premier plan dans les débats sur l'organisation des gardes nationales[37]. Il participa à l’élaboration de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ainsi qu’à la première constitution française en 1791. Particulièrement, le 16 mai 1791, il fit voter le principe de la non-rééligibilité des députés de l'Assemblée constituante dans l'Assemblée suivante, qui visait principalement le triumvirat du parti patriote, Duport, Barnave et Lameth[38]. Toujours contre le triumvirat et contre Moreau de Saint-Méry (ancien acteur de la prise de la Bastille, devenu en 1790 député de la Martinique), il défendit l'abolition de l'esclavage et le droit de vote des gens de couleur, refusant, même seul, les concessions proposées le 13 mai par Barère sur la reconnaissance constitutionnelle de l'esclavage et le 15 par Reubell sur le refus du droit de vote aux affranchis ; d'où sa célèbre exclamation, déformée avec le temps, prononcée le 13 : « Périssent les colonies s'il doit vous en coûter votre bonheur, votre gloire, votre liberté »[38],[39]. Robespierre défendit aussi les Sociétés populaires. Le 30 mai 1791, suite à un projet visant à condamner à mort tout « chef de parti déclaré rebelle par un décret du corps législatif », il prononça un discours pour l’abolition de la peine de mort, resté célèbre. Choisi le 3 juin suivant par les députés du club des Jacobins comme leur candidat pour la Le Serment du jeu de paume, par Jacques Louis David (1791). Robespierre est parmi le groupe de députés à la gauche de Bailly, les mains contre la poitrine. Derrière lui, Dubois-Crancé, debout sur une chaise, le bras droit tendu. le 22 avril suivant[47]. Roederer. Robespierre avait été l'un des premiers. depuis le 5 octobre 1790 et devait leur expliquer ses raisons. Élu président des Jacobins le 31 mars 1790. soutenu par la majorité modérée. C'est Robespierre lui-même qui rédigea l'adresse expédiée le 24 juillet 1791 aux sociétés affiliées pour expliquer la crise des Feuillants[53]. il accueillit les délégués de la municipalité de Bastia. Lors de la fuite du roi à Varennes. qui recueillit 6 000 signatures et fut déposée sur l'autel de la patrie. lui servit durant sept mois de secrétaire[42]. qui se réunissait au café Amaury. au troisième étage. plus connue sous le nom de club des Jacobins. il se vit opposer un député obscur. la quasi-totalité des députés – hormis Robespierre. La loi martiale proclamée. il ne réclama pas le jugement de Louis XVI. Robespierre laissa. qu'il occupait. emmenés par Pascal Paoli. Jean Sylvain Bailly. Lui-même était installé dans un meublé. à Versailles. Apprenant la nouvelle le lendemain. Dauchy. fit mitrailler la foule. le club des Cordeliers lança l'idée d'une pétition réclamant la République. prononcé devant l'Assemblée. officier de dragons et auteur dramatique. Quelques semaines après.Maximilien de Robespierre présidence de l'Assemblée nationale[40] pour la période du 6 au 21 juin. théoriquement. Pétion. Pétion. en octobre 1789. du no 9 de la rue de Saintonge. . mais se prononça en faveur de sa déchéance[50]. le 6 décembre 1790[43]. sur le Champ-de-Mars. il croit tout ce qu’il dit ». Robespierre était chez les Amis de la Constitution de Versailles. la parole au mulâtre Julien Raymond en même temps qu'il la refusa à son adversaire. le 14 juillet. un certain Pierre Villiers. S'il obtint un nombre égal de voix au premier tour. De plus en plus éloigné de Mirabeau. il prononça un discours au club des Jacobins dans lequel il accusait l'Assemblée de trahir les intérêts de la nation. rue Saint-Honoré. les frères Alexandre et Charles de Lameth. l'abbé Grégoire. à l'occasion des débats sur l'égalité des blancs et métis dans les colonies. il rejoignit la Société des Amis de la Constitution. Maire de Paris. il venait de démissionner de sa charge de juge au tribunal de Versailles. Tandis que la répression s'abattait sur les Sociétés populaires. haut lieu de la Fête de la Fédération de 1790. Buzot. Le lendemain. dans le couvent des Jacobins. La veille de la journée. peint à Arras par Louis Léopold [41] Boilly en 1783 (Palais des beaux-arts de Lille). il fut légèrement distancé au scrutin de ballottage[38]. dans son discours sur la fuite du roi. en 1790. Le 13 mai 1791 au soir. une campagne accusa Robespierre d'avoir été l'instigateur de la manifestation. le 20 juin 1791. président du club. Élu par l'assemblée électorale accusateur public de Paris le 10 juin précédent par 220 voix sur 372 votants[49]. située près des Tuileries. 6 Le Club des Jacobins Dans les premiers mois de l'Assemblée constituante. la grande majorité des sociétés affiliées de province restèrent fidèles au club de la rue Saint-Honoré[51]. à adhérer au Club breton.[52]. dans un quartier éloigné des Tuileries . Robespierre. nouant de précieuses relations avec les groupements patriotes de province[45]. qui avait dit de lui en 1789 : « Il ira loin. Anthoine et Coroller – et les trois quarts des sociétaires parisiens (1 800 sur 2 400) avaient quitté les Jacobins pour fonder le club des Feuillants .[46]. Charles de Lameth[48]. Il devint bientôt le principal animateur des Jacobins[44]. avec Mirabeau. Lors de l'installation de l'Assemblée à Paris. il rompit avec lui lors d'une séance particulièrement vive aux Jacobins. et le premier conseil que donnent la nature et la prudence. où il fut accueilli avec enthousiasme par le peuple[55]. où l'assemblée du club lui offrit la présidence ce même jour[56]. il accepta l'offre de Duplay. il dut s'imposer au sein des Jacobins. Article détaillé : Guerre franco-autrichienne (1792). il fit un voyage vers l'Artois. après Billaud-Varenne (5 décembre détaillé à cet article). d'après lui. Il jugeait imprudente une telle décision qui. puis. En 1793. le 11 janvier et le 25 janvier. Il prononça un ultime discours anti-belliciste avant la déclaration de guerre. responsable de la répression des suisses de Châteauvieux par Bouillé en 1790 et de la fusillade du Champ-de-Mars du 17 juillet 1791[59]. de nombreux députés de la nouvelle Assemblée s'étaient inscrits au Club. pour lui rendre hommage. un entrepreneur de menuiserie. qui pouvait en cas de victoire. faisait le jeu de Louis XVI. Robespierre rentra dans la vie civile le 1er octobre 1791. Il vécut dans cette maison jusqu'à sa mort[54]. dont les nouveaux députés de la future Gironde[57]. . puis le 18 premier. Il souligna enfin le caractère contre-productif de la voie militaire pour l'expansion parmi les peuples d'Europe des principes de la Révolution française : « Personne n'aime les missionnaires armés . De plus. Durant ce mois. le plus ardent partisan de la guerre était Brissot. Après la séance inaugurale de l'Assemblée législative. Avec la clôture de la session parlementaire. Dans un premier temps. 1791). il valait mieux favoriser les droits du peuple[58]. Gravure tirée de G. l'armée française n'était pas prête pour mener une guerre. Lenotre. À ses yeux. mais en France même. la maison n'a qu'un étage. Robespierre se Cour de la maison de Maurice Duplay (voir plan prononça pour la guerre. rue Saint-Honoré. il dénonça le caractère belliciste de la France contre l'Autriche à Paris révolutionnaire (1895). décembre. renforcer un roi et des ministres hostiles à la Révolution . la guerre étant ruineuse pour les finances de la France. Rentré à Paris le 28 novembre. représentée par La Fayette. il estimait que la véritable menace n'était pas parmi les émigrés de Coblentz. de nombreuses adresses affluèrent rue Saint-Honoré. Robespierre mit enfin en avant la menace d'une dictature militaire. Pendant son absence. au-dessus de la fontaine. qui lui proposait de loger chez lui. la question des émigrés incitait les dirigeants révolutionnaires à prôner la guerre aux princes allemands qui les accueillaient . le 26 mars 1792. c'est de les repousser comme des ennemis ». l'un des nouveaux députés de Paris. le 2 janvier 1792. À cette période.Maximilien de Robespierre 7 Menacé après la fusillade du Champ-de-Mars. La chambre de Robespierre est au la tribune des Jacobins : d'abord le 11 décembre 1791. se dessinant alors sous les traits de La Fayette. Puis. ils commencèrent de dénoncer les traîtres de l'intérieur. le 18 juin. le 28 juin. fut lue une lettre menaçante de La Fayette à l'encontre des Jacobins. une manœuvre pour réduire l'agitation démocrate de la capitale. il préféra démissionner du poste d'Accusateur public. et les journaux de droite le considéraient comme le chef des « républicains ». dans un premier temps. à tort de l'avis de Michel Vovelle (même s'il considère que les Girondins se sont eux-mêmes trompés « sur ce qu'allaient être ces "fédérés" »)[66]. tentèrent de pactiser avec La Fayette. avec la suspension de l'offensive lancée sur la Belgique. dénonçaient la trahison. Sur ce sujet. Sur ce dernier point. ne réagit pas. les brissotins Jean-Marie Girey-Dupré et Aubin-Louis Millin de Grandmaison. même si les formes avaient changé. la démission de Rochambeau et les pourparlers de La Fayette qui. autour de la reine. après l'invasion des Tuileries par des émeutiers lors de la journée du 20 juin[67]. L'Assemblée. d'autant que. mais aussi Sylvain Maréchal –. parvenus au ministère. décida en mai de créer son propre journal Le [61] Défenseur de la Constitution . devant l'échec de cette ouverture à droite. attaquant tous ceux qui. Robespierre vit dans cette dernière mesure. jugée responsable. de l'échec de l'attaque initiale[64]. soit 20 000 hommes. et tentèrent d'améliorer la discipline militaire. la question du régime à instaurer commençait à se poser. Presque en même temps. il refusa de se prononcer en affirmant : « J'aime mieux voir une assemblée représentative populaire et des citoyens libres et respectés avec un roi. non content de se rapprocher de ses adversaires lamethistes. négociait une suspension d'arme avec l'ambassadeur autrichien Mercy-Argentau. . Robespierre en vint à douter de la capacité de l’Assemblée législative à préserver le pays d’une invasion étrangère aussi bien que d'une dictature militaire. qu'un peuple esclave et avili sous la verge d'un sénat aristocratique et d'un dictateur. son pire ennemi . tels Marat ou Robespierre. Confronté à une attaque combinée de journalistes et de pamphlétaires – en particulier. ne voulant pas être compromis par les erreurs qu’il pressentait devoir se produire[60]. Paris). en premier lieu le « comité autrichien » dominant à la Cour. accusés d'usurper « tous les pouvoirs ». » Comme les revers se succédaient. de son côté. le licenciement des 6 000 hommes de la garde constitutionnelle du roi[65]. puis. afin d’y défendre ses idées[62]. à Paris. malgré les efforts des Girondins[68]. rendait sa position plus délicate face à ses adversaires politiques. fin mai et courant juin. par les généraux. se déclarant prêt à employer les fédérés pour résister aux menées séditieuses d'un « général intrigant et perfide ». le 8 juin. les Girondins. le fayettiste Dubu de Longchamp. l’esprit de l’ancienne justice persistait. il changea du tout au tout d'avis quand. qui répondit à ses accusations du 13 avril contre le « héros des deux mondes » dans la Feuille du jour et par des chansons satiriques distribuées dans les casernes. le 29. Le 27 mai fut ordonnée la déportation de tout prêtre réfractaire sur simple demande de vingt citoyens actifs. Je n'aime pas plus Cromwell que Charles Ier[63]. il Caricature montrant le débat sur la guerre au club des Jacobins en janvier 1792 (Bibliothèque nationale de France.Maximilien de Robespierre 8 Robespierre dut se rendre à l’évidence que. Elle se borna à déclarer la patrie en danger le 11 juillet[69]. afin de prêter un serment civique. le passage à l'ennemi du régiment de Royal-Allemand. Le choix entre une république ou une monarchie. le 28 mai 1792. le ministre de la guerre girondin Servan demanda devant l'Assemblée que « la nation se lève tout entière » pour défendre le pays. Le Girondin Brissot et ses amis le disaient vendu à la Cour. Le 14  avril 1792. et firent voter une série de décrets révolutionnaires. La popularité du général était telle que l’Assemblée n’osa prendre aucune mesure contre lui. dénoncer les Jacobins devant le Corps législatif. pas plus que quand le général abandonna son armée pour venir lui-même. avant d'appeler. chaque canton à envoyer cinq fédérés vêtus et équipés. Enfin. et elle ne s'est point vengée.. si elle ne peut l’être par ses représentants (sic).] Un autre monstre privilégié est venu.Maximilien de Robespierre 9 L'insurrection du 10 août 1792 Devant la menace que faisait peser La Fayette et l'incapacité de l'Assemblée à y faire face. dans les cas où la nation est trahie par le pouvoir exécutif[75]. elle affirmait : « Représentans (sic).. qui remet entre les mains du roi des trésors immenses et un énorme pouvoir . insulter à la nation. déclara. cette phrase prêtait aisément à équivoque et n'appelait pas expressément à la déchéance du roi. c’est l’appeler à votre secours . non pas de celles qui ne savent que protéger les grands scélérats et assassiner le peuple dans les formes . […] Enfin.] Vous n’êtes point venus pour donner un vain spectacle à la capitale et à la France… Votre mission est de sauver l’État.. qu'il appelait à se méfier des « émissaires et complices de la Cour » et à défendre légalement la constitution[72]. il demanda la rédaction de pétitions . qui demandait principalement la mise en accusation de La Fayette et de ses complices. égalent ceux que le despotisme avait enfantés en tyrannie et en mépris pour les hommes. de celle qui garantit la souveraineté et les droits de la nation. nous dire que la nation est en danger. le licenciement de l'état-major de l'armée. Il précise d'ailleurs qu'un membre de la députation. un projet d'Adresse aux Fédérés des 83 départements saluant fraternellement les fédérés et incitant les Parisiens à les accueillir avec amitié. de son propre chef ou de manière concertée. Une multitude de fonctionnaires que la révolution a créés. le 11 juillet. au sein de l'assemblée nationale. publiée dans le numéro 10 du Défenseur de la . demandant aux patriotes parisiens de partager avec eux leur logement et leur table[71]. Assurons enfin le maintien de la Constitution : non pas de cette Constitution qui prodigue à la cour la substance du peuple . menacer le patriotisme. Plutôt que de prendre clairement position en faveur de l'insurrection. Concernant la déchéance du roi. ne sont occupés que de l'avilir et de l'égorger. et contre la tyrannie[70]. Il s'adressait aux fédérés en ces termes : « Au dehors. » Au lendemain des célébrations du 14 juillet. Robespierre intervint aux Jacobins pour défendre le séjour des fédérés dans la capitale jusqu'à ce que la patrie eût cessé d'être en danger. Quant aux fédérés. Robespierre proposa aux Jacobins. faites du pouvoir exécutif ce que le salut de l’État et la constitution même exigent. en lieu et place de la version de Robespierre. lui-même rédigea celle du 17 juillet. qu'on nomme les mandataires du peuple. d'autres tyrans nous trahissent. les tyrans rassemblent contre nous des armées nouvelles : au dedans. » Selon Gérard Walter. la destitution et la punition des directoires de départements contre-révolutionnaires coalisés avec la cour contre la liberté[73] – une trentaine sur 83 selon Jean Massin[74]. fouler aux pieds la liberté. il les engageait à écrire à leurs concitoyens afin de leur décrire les dangers qui menaçaient la patrie et les inviter à se joindre à eux[71]. c’est nous dire qu’il faut qu’elle soit sauvée. [. et il demeure impuni ! L'assemblée nationale existe-t-elle encore ? Elle a été outragée. Demandons la fidèle exécution des lois . mais principalement et avant tout. Des hommes.. Les ennemis qui nous guident respectent le domaine du despote autrichien autant qu'ils prodiguent le plus pur sang des Français. par Claude André Deseine. il faut qu’elle le soit par elle-même. et les surpassent en perfidie. au nom de l'armée qu'il divise et qu'il s'efforce de corrompre . et les Buste de Robespierre. avilie. Les tyrans ont feint de déclarer la guerre à leurs complices et à leurs alliés. mais de celles qui protègent la liberté et le patriotisme contre le machiavélisme. consacré par la tolérance ou par l'approbation de ceux qui nous gouvernent : réclamer la sévérité des lois est presque un crime pour les bons citoyens. [. pour la faire de concert au peuple français . traîtres demeurent impunis ! Trahir et conspirer semble un droit 1791 (Musée de la Révolution française). vous soutenez. » En réponse aux pétitions. elle est aussi incapable que lui de sauver l’État. qui prévoyait au chapitre II. des tribunaux et des fonctionnaires publics. l'élection d'une 1791. et vous préparez une véritable Convention nationale . qui explique que. l'épuration des états-majors et la constitution d'un nouveau gouvernement[82] : « Le chef du pouvoir exécutif a-t-il été fidèle à la nation ? Il faut le conserver. celui-ci répliqua. il est évident. en seulement la suspension.Maximilien de Robespierre Constitution : « Pères de la patrie ! Suspendez provisoirement le pouvoir exécutif dans la personne du roi . dans un discours aux Jacobins. à travers ce texte. que tous les citoyens soient éligibles à tous les emplois sans autre privilège. L’a-t-il trahie ? Il faut le destituer. l'orateur de la députation des fédérés [jugea] préférable de remplacer cette phrase bien pesée par une autre plus claire et plus brutale[74] ». au-delà. et le pouvoir exécutif et la législature. convention nationale. non Portrait de La Fayette. ainsi que la rédaction d'une adresse au peuple le prévenant contre « les mesures inconstitutionnelles et impolitiques ». notamment l'article 6. conformément à la constitution. pour déterminer le domicile. Hostile à l'Assemblée. « le texte rédigé par Robespierre disait le maximum possible dans les limites de la prudence et de la légalité. Deux jours plus tard. Pour Jean Massin. le texte de la pétition ne s'expliquait pas « bien nettement à son égard[77] ». Ernest Hamel. » À la suite de son adresse aux fédérés du 11 juillet. Dans ce cas. qui s'exécuterait en son nom. qui signale également l'incident. Quoi qu'il en soit. « quant à la personne du roi ». tel que celui d’un an. mesure révélée aux Jacobins lors de la séance du 16 juillet[71] mais demeurée sans effet[80]. À travers ces discours. le ministre de la justice avait dénoncé Robespierre à l'accusateur public.. section première. et si on le suppose coupable. que celle du 17 juillet réclamait la déchéance. et. il sera censé avoir abdiqué la royauté[79]. mais la déchéance. juge que. Brissot menaçait les républicains du glaive de la loi : « Si ce parti de régicides existe.] Que tous les Français domiciliés dans l’arrondissement de chaque assemblée primaire. plusieurs circonstances aboutissant à « l'abdication expresse ou légale du roi ». L’Assemblée nationale ne veut point prononcer la déchéance . Mais à la barre de l'Assemblée. vous ranimez le patriotisme et l’énergie du peuple . » 10 . Robespierre témoignait. le salut de l'État l'exige et vous commande cette mesure[76] ». les Girondins menaçaient ouvertement Robespierre[81]. « si le roi se met à la tête d'une armée et en dirige les forces contre la nation. selon lequel Robespierre rédigea les pétitions de plus en plus menaçantes que les fédérés présentèrent coup sur coup à l'Assemblée[78]. l'Assemblée vota le 23 juillet. le glaive de la loi doit frapper sur eux comme sur les amis actifs des deux Chambres et sur les contre-révolutionnaires de Coblentz[73]. s’il existe des hommes qui tendent à établir à présent la République sur les débris de la Constitution. Par cette seule disposition. le 25. par Joseph-Désiré Court. que celui des vertus et des talens (sic). [. vous anéantissez l’influence de l’aristocratie et de l’intrigue . depuis un tems assez considérable. de son souci de trouver une solution légale à la crise constitutionnelle. en laissant aux députés le soin de se prononcer. la création d'une commission chargée d'examiner quels étaient les actes pouvant entraîner une déchéance. à ses yeux. le 29 juillet. la seule complète. En ce qui concerne Albert Mathiez. l’Assemblée nationale est elle-même complice de ses attentats. sur proposition de Brissot. la seule légitime. lieutenant-général. ainsi que le renouvellement des directoires de département. De son côté. en demandant. à leur tour. soit admis à y voter . dont il était persuadé de la trahison.. que la France aurait jamais vue[83]. vous multipliez à l’infini les ressources de la patrie . ou s'il ne s'oppose pas par un acte formel à une telle entreprise. il faut donc régénérer à la fois. ce que Robespierre aurait d'abord agréé. en avril 1793. et tout semble présager la plus grande commotion à Paris. le rôle de Robespierre dans cette journée était indéniable. De leur côté. Toutefois. Le 7 août. toile de Henri-Paul Motte (salon de 1892). « sous son impulsion. il en veut pour preuve que. selon Gérard Walter. dans son souci de sauver l'État coûte que coûte. qu'il s'était terré dans sa cave[91]. il chercha. qui réclamaient la déchéance du roi et l'élection d'une Convention nationale. dans un discours. Méprisant ces tentatives. . il affirmait : « Il n'y a d'inconstitutionnel que ce qui tend à sa ruine[95] ». Le 1er août. pour Ernest Hamel. il écrivit : « La fermentation est au comble. c'est qu'il n'avait « aucun des dons requis pour diriger sur Prise du palais des Tuileries le 10 août 1792. dans une lettre à Couthon. emmenés par Barbaroux. La Révolution va reprendre un cours plus rapide. main. affirma qu'il était le principal inspirateur de la journée[93]. il y renonça. Isnard et Brissot s'engagèrent l'un et l'autre à demander à l'Assemblée un décret d'accusation à l'encontre de Robespierre et de son ami Anthoine.Maximilien de Robespierre 11 Le même jour. le lendemain. les Girondins venaient de fonder le club de la Réunion. ses adversaires prétendirent qu'il s'était tenu caché chez son hôte. Outre les discours prononcés avant l'insurrection et les pétitions de sa La Prise des Tuileries (10 août 1792). si Robespierre n'avait pas participé à l'insurrection. avec son discours du 29 juillet. Pétion vint visiter Robespierre pour lui demander d'user de son influence auprès du directoire insurrectionnel[88] pour différer l'insurrection. qui avait défendu les mêmes doctrines. afin qu'ils soient traduits devant la cour d'Orléans[85]. « il fit mieux. supposait-il. pour élaborer un plan d'action[84]. l'absolution de La Fayette. la révélation de ces faits provoqua une vive émotion parmi les Jacobins. la convocation d'« une convention nationale. dont les membres seront élus directement par les assemblées primaires. jugeant que cette décision correspondait à un défi. un partisan déclaré de l'insurrection puisque. les Fédérés » avaient nommé « un directoire secret où figurait son ami Anthoine » et que « ce directoire se réunit parfois dans la maison du menuisier Duplay où il logeait. et ne pourront être choisis parmi ceux de l’assemblée constituante ni de la première législature[86] ». l'Incorruptible affirma lui-même avoir « été presque aussi étranger que [lui] aux glorieux événemens (sic) » de cette journée[90]. Aux yeux de Jean Massin. comme Anthoine[94]. à empêcher la Révolution d'aboutir à la dictature ou à l'anarchie ». avant tout. de même. Robespierre revint sur son intervention du 29 juillet pour demander. gardien jaloux des principes décrétés en 1789. avec lesquels il aurait pris contact. peinture à l'huile de Jean Duplessis-Bertaux en 1793 (Musée national du Château de Versailles et des Trianons). Lors de la séance du 30 juillet. il mena les idées au combat. il fut également. Vergniaud allant jusqu'à affirmer. La question du rôle de Robespierre lors de l'insurrection du 10 août a donné lieu à des discussions. ce qui l'excluait des personnes éligibles[87]. À cette époque. lorsqu'il apprit. Partisan d'un changement constitutionnel. dès son discours du 29 juillet. il écrivit un article enthousiaste pour accueillir l'arrivée des 500 hommes du bataillon des Marseillais. les volets clos. Si « Robespierre ne figura pas au cabaret du Soleil-d'Or avec les principaux moteurs d'insurrection qui bientôt allaient entraîner les masses populaires à l'assaut des Tuileries ». et. si elle ne s'abîme dans le despotisme militaire et dictatorial[89] ». Dans un texte adressé à Pétion. Nous sommes arrivés au dénouement du drame constitutionnel. selon lui. afin de laisser le loisir à l'Assemblée d'étudier la question de la déchéance du roi. non seulement dans la préparation des esprits. cette fois. pas plus que Marat ou Danton. mais également. alors en cure. Albert Mathiez. après avoir pris connaissance du discours de Robespierre.[92]. Le 9 août. au contraire. » De même. durant la nuit qui précéda l'insurrection. très rétifs devant un « tribunal inquisitorial » (selon Choudieu) et attentatoire aux libertés (selon Thuriot). auquel il proposa d'adjoindre un jury supplémentaire composé de représentants des sections parisiennes et de supprimer le recours en cassation « pour accélérer la procédure ». ce n'avait jamais été pour le précipiter[98]. vint protester contre cette décision. Ainsi. que les bases constitutionnelles étaient pures et que seules les machinations des factions compromettaient le rétablissement « de la paix et de l'union ». » Par ailleurs. dont Robespierre était absent. Gérard Walter considère que Robespierre était plutôt partisan d'une solution légale et considérait l'insurrection avec scepticisme[72]. ce qui aurait dû entamer son crédit politique puisqu'il s'opposait ainsi « à tout supplément de révolution ». dans leur ensemble. jusqu'à penser qu'en homme de 1789. de lui enlever son caractère chaotique et. la Commune devait envoyer des commissaires dans tous les départements pour leur expliquer la situation. même s'il désapprouvait le suffrage censitaire. Mais « c'est lui qui avait vu le mieux et le plus tôt la nécessité de donner la parole au peuple. Robespierre aurait jugé que la révolution était faite. mais Brissot. de créer une cour martiale pour juger les Suisses capturés lors de l'assaut du château des Tuileries. l'un de Danton. mais exiger la convocation d'une Convention nationale. il rédigea. devant la décision de l'Assemblée. son représentant à la Commune insurrectionnelle. menacée le matin même par le vote d'un décret ordonnant la formation d'un nouveau directoire de département sur les mêmes bases que l'ancien. où il esquissa. Le nom de Robespierre venant en tête de la . fit échouer le projet. Le principe était une cour populaire chargée de juger les « traîtres et conspirateurs du 10 août ». la victoire populaire du Dix-Août était sa victoire : si sa main ne l'avait pas dirigée. recommandant le maintien du tribunal criminel ordinaire. il se rendit à l'assemblée de sa section. À l'en croire. les sections devaient abolir la distinction entre « citoyens actifs » et « citoyens passifs » et créer des sociétés populaires. le 11 août. Après l'intervention des membres du jury nommés conformément au décret du 15 août. puis aux Jacobins. Aulard et Mathiez se sont trompés en reprenant la thèse royaliste d'un complot jacobin à l'origine du 10 août. « mais avec plus d'intelligence ». en premier lieu La Fayette. La Fayette devait être déclaré traître à la patrie. si les Jacobins avaient participé au mouvement. pour mettre en valeur le rôle supposé. qu'il vint présenter le 15 août. chargé du rapport. l'autre de Robespierre . afin de faire connaître la volonté du peuple à ses représentants. fédérés et sectionnaires pour transformer une émeute parisienne en une révolution nationale. de même que l'ensemble des tribuns révolutionnaires et. l'Assemblée décréta finalement la création d'un tribunal criminel extraordinaire. d'obtenir que le sacrifice fourni porte des fruits. le 17 août. les biographes de Robespierre. en fin d'après-midi. l'Incorruptible était pour lui « dans la nuit du 9 au 10 en retrait ». devant les députés. au moyen d'une tactique ferme et intelligente. Robespierre était trop légaliste pour prendre le parti de participer à une insurrection[97]. Par ailleurs. Robespierre parut à la barre de l'Assemblée. dans l'après-midi. dans un même mouvement. 12 La Commune de Paris face à la Législative Le 10 août. C'est lui surtout qui avait clairement défini les buts que devait s'assigner le mouvement pour ne pas être inutile. plus connu sous le nom de « tribunal du 17 août ». dans un discours. ce qui lui permit d'être « l'un des principaux bénéficiaires de l'insurrection du 10 août 1792[99] ». Patrice Gueniffey va même. De l'avis de Jean-Paul Bertaud. « Robespierre avait embrassé le projet de Barnave » en défendant la paix et la constitution contre leurs menées. moins encore une insurrection » et qu'il en était conscient. à la tête d'une délégation. ont plutôt eu tendance à minorer son rôle dans l'insurrection. tandis qu'aux yeux de Max Gallo. « son souci primordial a été de discipliner le mouvement déclenché. Auteur hostile à Robespierre. les mesures urgentes à prendre : le peuple ne devait pas se démobiliser. C'est lui qui avait vu le plus fortement la nécessité d'unir. Pour Gérard Walter. dont on nomma les juges dans la nuit. où il obtint la reconnaissance de la Commune insurrectionnelle. le lendemain. son cerveau l'avait rendue possible[96] ». au nom de la Commune. Le 12 août. également. Une seconde délégation du Conseil général de la Commune. la section de la place Vendôme. Depuis. une adresse demandant le jugement de tous les « traîtres » et « conspirateurs ». qui le nomma.Maximilien de Robespierre place une manifestation populaire. quant à lui. il note qu'aucune de ses recommandations ne fut négligée par la Commune[100]. En tous ces sens. la rédaction d'une adresse aux 48 sections de la capitale. Robespierre aurait dû en prendre la présidence. à son frère cadet. L'assemblée électorale se tint à l'Évêché du 2 au 19 septembre et l'élut dès le 5 septembre. Enfin. moins un ». entre le 23 et le 29 août.[110]. il avait également été élu premier député du Pas-de-Calais. . Pour lui. « Je ne pouvais être le juge de ceux dont j'ai été l'adversaire » devait-il expliquer par la suite[101]. 13 La Convention girondine Article détaillé : Convention girondine. proposition finalement rejetée. dès le premier tour de scrutin. élut « à l'unanimité des suffrages » Robespierre pour son président. selon Gérard Walter. Puis. s'étant vu confier l'avant-veille. de l'avis de Louvet comme de Michelet et de Gérard Walter. sous la double emprise de la peur et d'une volonté de vengeance inassouvie après les morts du 10 août. et en premier lieu Robespierre. les amis de Robespierre leur aurait offert. par 338 voix sur 525[109]. les Marseillais Rebecqui et Barbaroux lancèrent le 25 septembre une première offensive. Si. mais encore acquittait des prévenus faute de preuves[104]. il participa surtout aux séances pré-électorales de sa section. lors de leur arrivée à Paris. son absence contribua à saboter l'action du tribunal. il fut élu « à l'unanimité des suffrages. l'Assemblée électorale résolut de discuter les candidats. accusés d'aspirer à la dictature. au cours de laquelle le second signala que. 30 août. le 1er et le 2 septembre. Après Lasource et Osselin. À partir de la huitième séance. à l'origine des massacres de Septembre. grâce à son influence. pour Albert Mathiez[102] et Gérard Walter[103]. après Robespierre. Danton. Toutefois. premier électeur par sa section[108]. lors de la séance du 1er septembre. D'emblée. les Girondins attaquèrent les députés de Paris.[113]. présenté par les Girondins – ce dont il se défendit lui-même et qu'Hamel réfute[112]. un rôle directeur au Conseil général de la Commune. Augustin. selon Ernest Hamel. contre le savant Priestley. « sans nul doute » selon Ernest Hamel[115]. dont la mauvaise volonté à juger les causes fut. d'être élu député de Paris le 16 septembre. constituée en assemblée primaire. Robespierre avait pris « de l'ascendant dans le Conseil » et « entraînait sa majorité ». le 9 septembre. peinture d'Alfred Loudet (1882). selon Gérard Walter. charge qu'il occupa le temps des opérations électorales du 28 au 31 août[107]. mais il opta pour la capitale[111]. le 28. lors de la prise de contact qu'ils auraient eu avec le bataillon des Marseillais. il joua. au premier tour de scrutin. qui non seulement ne condamnait à mort qu'à compte-gouttes. mais il la refusa. il prononça un discours dans lequel il s'opposait au décret de la Législative sommant la Commune de se démettre au profit des membres de l'ancien corps municipal et dénonçait les manœuvres des Girondins contre la municipalité issue du 10 août[105]. le maintien des anciens administrateurs devait être laissé à l'appréciation des sections. Toutefois. l'assemblée générale de la section de la place Vendôme. il favorisa l'élection de Panis et Robert. De même. avec son chien danois Brount (qu'il avait ramené de son voyage en Artois en 1791). sans jamais citer aucun nom. alors maire de Paris. la considération des électeurs à son égard valut. Le 27 août. De son côté. Robespierre était l'une des principales figures de la Montagne avec Danton et Marat. il contribua. en s'appuyant sur les écrits de Marat. sur l'intervention de Manuel[106]. Robespierre participa à la discussion. À l’origine de la Convention nationale. il proposa également à la Commune de remettre au peuple « le pouvoir que le conseil général a reçu de lui ». constituée la veille en assemblée primaire. contre Tallien[114]. c'est-à-dire d'organiser de nouvelles élections. mais. par 412 voix sur 721 votants. Selon Pétion. Roger Dupuy considère que l'opinion. à l'élection de Marat. dans le cadre d'un scrutin épuratoire qui déterminerait lesquels devaient être conservés dans leurs fonctions. le 30 août. élue au suffrage universel. s'exaspérait de l'impuissance du tribunal.Maximilien de Robespierre liste. premier député de Paris. et Marat. selon Walter. Le 2 septembre. En effet. Dans ce discours. lui. les mêmes calculs. le 3 décembre. demanda à lire les pièces justificatives de son mémoire.[122]. peut-être malade. pour témoigner de son pessimisme : « Ôtez le mot de République. À travers ce discours. vouliez-vous une révolution sans révolution ? ». La Convention rejeta cet avis. Robespierre répliqua. il reprochait à Robespierre d'avoir longtemps calomnié « les plus purs patriotes ». Le lendemain. il intervint lors de la séance du 30 novembre. Monté à la tribune pour se défendre. devant les Jacobins. je ne vois rien de changé. dans lequel Robespierre répondit à Louvet : « Citoyens. de s'être offert « comme un objet d'idolâtrie ». Je vois partout les mêmes vices. parmi lesquels se trouvait une lettre qui laissait entendre que Robespierre aurait préparé une liste de proscription[119]. comme le laissent penser les Mémoires de sa sœur. Article détaillé : Procès de Louis XVI. d'investir l'Incorruptible d'un pouvoir dictatorial. ce qui semblait s'accorder avec les appels de Marat à l'installation d'un dictateur. afin de ramener en avant la question du procès. suivi les trois jours suivants par cinq autres orateurs. après avoir présenté un tableau de la situation de Paris. selon Gérard Walter. Robespierre se tint éloigné de la tribune. s'il revendiqua sa proposition. et n'intervint que le 28 octobre. l'Incorruptible fut interrompu par Louvet. d'avoir « évidemment marché au suprême pouvoir[120] ». enfin. les mêmes moyens. Robespierre. finissaient « par les revendiquer ». tandis que les débats sur le procès diminuaient. Roland. accusés par Brissotins et Rolandins « de soutenir les sans-culottes et de cautionner » les massacres de Septembre.[118]. les Montagnards. par un discours qui réduisit au silence ses adversaires en démontrant l'inconsistance des accusations de Louvet et en justifiant les mesures du conseil général de la Commune à partir du 10 août[121]. qui profita de l'occasion pour prononcer le réquisitoire qu'il préparait depuis des semaines. et surtout la même calomnie. dans lequel il expliqua qu'il n'y avait « pas de procès à faire ». d'avoir « méconnu. Valazé présenta son rapport sur « l'affaire Louis Capet ». demeura silencieux. peut-être malade. Durant le mois de novembre.[117]. le 5 novembre. y compris pendant les massacres de Septembre. d'avoir imposé sa volonté sur l'assemblée électorale du département de Paris « par tous les moyens d'intrigue et d'effroi ». il prononça un nouveau discours. selon Jean-Clément Martin[123]. de même que celui de Saint-Just. que la journée du 10 août avait déjà réglé la question et que Louis XVI devait être immédiatement déclaré traître à la nation française. Puis. Durant le mois d'octobre. qui demandait la mise hors-la loi du roi. comme l'Assemblée menaçait de traîner en longueur sur des questions légales.Maximilien de Robespierre l'accomplissement de l'insurrection. mais l'acquittement devenait invraisemblable[124]. Toutefois. avili. » Le lendemain. l'abbé Grégoire et Robert. Marat affirma que Danton et Robespierre l'avaient l'un et l'autre rejetée[116]. et des troubles éclatèrent dans de nombreux départements.[125]. le peuple était confronté à une pénurie des subsistances. Ayant obtenu un délai de huit jours. persécuté les représentants de la nation et fait méconnaître et avilir leur autorité ». dont Saint-Just. où il passait en revue toute l'activité de Robespierre depuis le début des discussions sur la guerre. 14 . Considérant que les Girondins cherchaient à sauver Louis XVI pour le rétablir sur le trône. l'intérêt de sa gloire même ».M. après l'assassinat de son ami Lepeletier de Saint-Fargeau. transmit au comité. avait présenté sa défense. le girondin Salle proposa le 27 décembre de renvoyer le procès devant les assemblées primaires. alors que la Convention devait « effacer [du] code pénal la peine de mort[127] ». le général fit arrêter les quatre commissaires envoyés par l'Assemblée. Le 15 janvier 1793. Le 23 février afin de reconstituer l’armée. réuni en séance commune avec le Conseil exécutif. il jugea. Cependant. puis. se constituait une coalition antifrançaise. le jugeant indigne de la confiance de la nation et dangereux pour la liberté. pour sa part. la peine de mort dans les vingt-quatre heures pour toute personne convaincue d'émigration. ceux-ci d'entrer en contact avec les armées et les autorités locales et de resserrer leurs liens avec les sociétés populaires[128]. d'entraîner son armée sur la capitale. une plus stricte définition. et 82 représentants furent envoyés dans les M.[130]. quand. sur un rapport de Cambacérès.J. Bibliothèque la nomination de Montagnards. le 18 mars. fut créé. les Girondins favorisèrent dans de nombreux cas par Jean Urbain Guérin et gravée par Franz-Gabriel Fiesinger (coll. réunissant des députés de toutes les tendances. dont . selon Gérard Walter[132]. Beurnonville. par 361 voix contre 360[126]. le 18 mars. avec Marie-Antoinette comme régente et lui-même comme « protecteur du royaume » en se servant de ses succès militaires. l'attachait au succès des armées françaises. ce qui amena la Convention à décréter. le ministre de la Guerre.Maximilien de Robespierre 15 En réaction. jugeant la motion « contraire à tous les principes ». Toutefois. lors des séances du 9 au 11 mars. qui l'ayant rencontré le 15 mars (trois jours après la lecture d'une lettre à la Convention dans laquelle il rendait l'agitation des Jacobins et des sans-culottes responsable des défaites). une commission de salut public de 25 membres. permettant ainsi à nationale. quand. estampe dessinée de leurs adversaires. et exigea sa destitution immédiate. il s'y opposa. un tribunal révolutionnaire chargé de punir les « conspirateurs » et les « contre-révolutionnaires » (dont Robespierre demanda. la Convention décrète une levée de 300 000 hommes. au cours duquel furent lus quelques lettres rassurantes de Dumouriez et le rapport de Lacroix et Danton. la peine capitale fut votée par 366 voix contre 355. Robespierre s'opposa à Danton. le 11. le 27. Mandé à la barre de la Convention le 30 après une seconde lettre hostile aux « anarchistes » et une tentative. sur proposition de Duhem et de Charlier. En revanche. Basire demanda la peine de mort contre quiconque recèlerait le meurtrier. que « son intérêt personnel. fut instituée le 25 mars en lieu et place du comité de défense générale . Roberspierre (sic) : député de l'Artois à départements pour hâter l'opération . Le lendemain. alors qu'une offensive était lancée sur l'Escaut pour déborder les Provinces-Unies. le général avait alors conçu le projet d'établir Louis XVII sur le trône. proposée par Isnard)[129]. moins restrictive. Dans le débat qui eut lieu le 10 mars devant la Convention. la mise hors-la-loi de tout individu « prévenu d'avoir pris part à quelque émeute contre-révolutionnaire et arboré la cocarde blanche ou tout autre signe de rébellion[131] ». Dans les semaines qui suivirent. De même. mais il ne fut pas suivi. À la nouvelle de cette défaite. le 26 mars. Cabinet des estampes). le 21 janvier. sur la demande de Cambacérès et de Danton et suivant le projet de Lindet. ce qui fut adopté suivant la rédaction. après des réclamations. l'« appel au peuple » fut rejeté par la Convention par 424 voix contre 283. et ce jusqu'en juin. pour se débarrasser d'une partie l'Assemblée nationale en 1789. qui rendaient compte de leur mission auprès des armées (où ils avaient été commis afin d'évaluer le rôle des officiers dans les échecs) en louant le patriotisme du général. L'attitude de Robespierre à l'égard du général fut d'abord circonspecte. puis. dégarnie après le départ des volontaires de 1792. C'est dans ce contexte que se situe l'affaire Dumouriez. Toutefois. une lettre dans laquelle le général proposait de retirer ses troupes de Belgique et d'adopter à l'avenir une stratégie uniquement défensive. afin que les révolutionnaires ne pussent être compris dans les poursuites. Mais ces projets furent anéantis par la bataille de Neerwinden. des troubles éclataient dans plusieurs départements de l'Est et en Vendée. le 19. Robespierre accepta d'en faire partie[133]. dans un contexte d'effondrement de l'assignat. le déclenchement de la guerre de Vendée et le soulèvement de Lyon. et les radicaux. Robespierre réitéra son accusation à l'encontre des Girondins dans un long réquisitoire qui situait la trahison du général dans le cadre d'une plus vaste conspiration et auquel Vergniaud répondit aussitôt[139]. Le 5 et le 6 avril. la destitution des officiers nobles et l'épuration de l'administration[138]. Robespierre dénonça l'incapacité du comité de défense générale. tandis que Jacques Roux provoquait la formation d'une assemblée générale des comités de surveillance de Paris. des secours publics aux pauvres et aux familles de volontaires.[141]. pourtant conçu. Depuis janvier. à la présentation. profitant de l'absence de nombreux Montagnards. c'est-à-dire. établissaient leur complicité avec Dumouriez[136]. qui. la Gironde obtint le 18 mai de la Convention la création d'une commission extraordinaire des Douze destinée à briser la Commune. Cette démarche aboutit. produisaient « des effets terribles dans les départements ». le 9 avril. la vive réaction des Girondins l'amena à présenter les différents éléments qui. Danton avait subi les attaques de la Gironde. auxquelles il avait répondu le 1er avril en leur retournant l'accusation[135]. qui obtint le soutien de la Commune et de son procureur. dominé par Danton. Quand. réclamaient la taxation. qui. retourna l'accusation de conspiration en faveur d'Orléans contre Robespierre. destinée à tous les départements pour demander leur accord. d'envoyer des représentants en mission aux armées[137]. parfois proches des Girondins. les modérés. et tenta vainement de convaincre ses troupes de se retourner contre la République[128]. et demanda le renvoi devant le tribunal révolutionnaire de son président et de son secrétaire. sensibles aux revendications des Enragés. envoyés en mission en province. Robespierre se rendit aux Jacobins. la commission de salut public fut remplacée par le comité de salut public. puis il fut décidé.[144]. dans le même esprit que celle de la section de Bon-Conseil. Article détaillé : Décret de la création du Comité de salut public 6 avril 1793. selon Hamel. accusé d'avoir initié et signé une adresse des Jacobins aux départements accusant la Convention de renfermer la contre-révolution dans son sein – le décret d'accusation fut voté le lendemain sur un rapport du comité de législation[140]. les honneurs de la séance. 16 . sur la demande de Marat.Maximilien de Robespierre le ministre de la Guerre. ce qui lui valut d'être déclaré traître à la patrie le 3 avril 1793[134]. d'inflation. Or. dont les excès de langage. sur la demande des Montagnards. la réquisition des denrées. après l'acquittement de Marat devant le tribunal révolutionnaire[142]. de récession et de travail rare. mais entra en concurrence avec le comité[128]. Danton et la Montagne et demanda la mise en accusation de Marat. favorisa le développement d'une atmosphère de crise dans la capitale. à l'annonce de la trahison de Dumouriez. à ses yeux. il demanda que des assemblées extraordinaires fussent convoquées dans toutes les sections « pour délibérer sur les moyens de dénoncer à la France entière la trame criminelle des traîtres ». Au terme de la séance du 10. le cours forcé de l'assignat et l'instauration d'une Terreur légale contre les accapareurs et les suspects. au lendemain de la dénonciation de Robespierre. Pétion ouvrit les débats de la séance du matin en dénonçant. Varlet avait fondé à l'Évêché un comité central révolutionnaire. le 15 avril. les Danton. la veille. Compromis dans les manigances de Dumouriez. ce qui. le projet d'adresse de la section de la Halle-aux-Blés. les Marat ». dit le comité de l'Évêché. Le 11. d'une adresse au ton modéré mais qui comportait une liste de 22 « mandataires coupables du crime de félonie envers le peuple souverain ». À sa suite. lors de la séance du soir. Barère et Cambon. à ses yeux. Cette pétition. Guadet détourna l'accusation de complicité avec Dumouriez. contre « les acolytes d'Égalité. en termes très vifs. Dès le 1er avril. dans sa pensée. Le 8 avril. selon Hamel. la section de la Halle-aux-Blés rédigea un projet d'adresse à la Convention demandant un décret d'accusation contre « les députés coupables ». une députation de la section de Bon-Conseil vint demander un décret d'accusation contre les chefs girondins et obtint. le soir du 3 avril. Vergniaud fut suivi dans cette voie par Pétion et Guadet. une lutte opposait. par 35 des 48 sections révolutionnaires de Paris. où il résuma son réquisitoire et critiqua le projet d'adresse de la section de la Halle-aux-Blés. de vie chère. au sein des sections parisiennes et provinciales. ainsi qu'une loi contre les accapareurs. En réponse. Devant cette situation. afin de contraindre les députés visés à se retirer de l'Assemblée. qui soutenait le mouvement[143]. Brissot avait inséré dans son journal un éloge de Dumouriez. En lieu et place. fut rejetée par la Convention. Le 10 avril. qui donnait à cette épuration la forme d'une consultation nationale. Le 4 avril. Chaumette. il intervint à la tribune pour s'opposer à la constitution d'une force armée chargée de protéger la Convention et demander « le décret d'accusation contre tous les complices de Dumouriez et contre tous ceux qui ont été désignés par les pétitionnaires ». le 24 avril. Après avoir tenté en vain d'obtenir la parole devant la Convention le lendemain. Robespierre s'opposa aux députés qui. un projet de déclaration des droits (précédé par un discours sur la propriété). ni à l'existence. le 8 juin.[149]. devant les Jacobins le 26. Jugeant les mesures proposées insuffisantes. il demeura silencieux jusqu'à ce que fût proposée la mise aux voix du rapport que Barère avait présenté au nom du comité de salut public. et obtint son retrait . ou encore de la droite qui conservait de solides positions à la Convention (où dominait jusque parmi les Montagnards une volonté de conciliation). Engagé le 11 juin. sous la menace des canons d'Hanriot[146]. comme Billaud-Varenne. le 6 juin. interrompu par Barbaroux et trop faible pour faire face. de « prescrire au peuple les moyens de se sauver[145] ». Or. Robespierre revendiqua le rôle des Jacobins qui avaient contribué à l'organisation et au succès de l'insurrection face aux Enragés et Exagérés avec l'appui. face au projet de constitution girondine. peut-être malade. se déclarant lui-même incapable. l'établissement d'une fiscalité redistributive et progressive ainsi que d'une fraternité et citoyenneté universelles[157]. selon Patrice Gueniffey. et de celle du 10 juin sur le partage. il intervint une dernière fois aux Jacobins le 29 pour exhorter la Commune à prendre la direction du mouvement insurrectionnel. le 28. et les comités révolutionnaires purent poursuivre leur action[148]. Le 2 juin. Épuisé par ses efforts. prolongé le 10 mai par un discours sur la constitution future[153]. le débat aboutit le 23 juin à l'adoption du projet[158]. malgré sa faiblesse physique. l'expulsion de tous les étrangers suspects. pour inviter « le peuple à se mettre dans la Convention nationale en insurrection contre les députés corrompus ». elle finit par céder. afin que la France entière connût lesquels de ses . des biens communaux. l'élection d'un nouveau commandant général de la garde nationale et l'envoi dans les départements dont les députés avaient été décrétés d'arrestation un nombre égal de députés comme otages – Danton appuya cette dernière proposition.[150]. des militants des sections qui « n'entendaient nullement déposer les armes sans avoir recueilli tout le bénéfice de leur victoire[147] ». par « l'obligation de respecter les droits d'autrui » et de ne « préjudicier ni à la la sûreté. dans lequel il se bornait à demander la suppression de la commission des Douze. ni à la propriété de nos semblables ». réclamaient l'appel nominal. Robespierre se prononça contre ce rapport. il quitta la tribune en invitant « les républicains » à replonger les brissotins « dans l'abîme de la honte ». Hanriot fut confirmé dans ses fonctions. pour dénoncer les Girondins. Article détaillé : Journées du 31 mai et du 2 juin 1793. Barère présenta au nom du comité de salut public un rapport demandant la dissolution de l'ensemble des comités révolutionnaires créés à l'occasion de la crise de mai. mais. la Convention se prononça en faveur du projet de Barère. Son discours sur la propriété et sa déclaration entendaient limiter le droit de propriété.[156]. pour favoriser les paysans pauvres. Toutefois.[151]. facultatif. une partie des députés de droite étant restés assis sur leurs bancs lors du vote de la déclaration des droits. Le 31 mai. Après l'adoption de la loi du 3 juin 1793 sur le mode de vente des biens des émigrés. et avant la loi du 17 juillet sur l'abolition complète et sans indemnité (au contraire de la nuit du 4 août 1789) des droits féodaux. Le dernier jour. dont l'influence sur le projet final a fait l'objet de discussions[155]. à part égale. Maximilien de Robespierre déclara dans ce contexte : « Il faut que nous nous emparions des comités et que nous passions des nuits à faire de bonnes lois ». Hérault de Séchelles présenta un projet de constitution auquel avaient contribué Couthon et Saint-Just et qui fixait un projet de démocratie politique[152]. par tête d'habitant (et non par propriétaire) et au tirage au sort. Couthon et Saint-Just s'offrant eux-mêmes comme otages. 17 La Convention montagnarde Dès le 3 juin. qu'il voulait plus sévère.[154]. ni à la liberté. Robespierre avait lui-même présenté.Maximilien de Robespierre Absent du 14 au 23 mai. avec un délai de paiement de dix ans. Quand la discussion s'engagea. Robespierre intervint. il prononça un discours. « consumé par une fièvre lente ». qui stipulait que les lots seraient divisés en petite parcelle. avec l'espoir d'emporter la lutte sur le terrain parlementaire. hormis sur la question d'une loi sur les étrangers. lui qui jusque-là avait prêché le calme et la modération contre les Enragés et les exagérés. Le rôle joué par Robespierre au sein du Comité de salut public et son influence réelle sur le gouvernement révolutionnaire font débat. insurrections fédéralistes. Inquiet. Toutefois. 6. Devant la détresse de la situation. « bouc émissaire abattu ». de demander à la Convention de déclarer que le comité avait bien mérité de la patrie[166]. le 26 juillet. à la séance du 11. Billaud-Varenne. alors en mission dans le Nord. de la révolution ou de la France[167]. Ainsi Carnot et Prieur de la Côte-d'Or. Danton n'était pas réélu. qui ont pu selon lui être infidèlement rapportées. Robespierre déclara le soir même aux Jacobins : « Appelé contre mon inclination au Comité de Salut public.Maximilien de Robespierre représentants « s'étaient opposés à son bonheur ». Puis. Dans le même temps. et de l'autre. etc. le considérant comme le « maître » du comité de salut public. ne l'empêchèrent pas. et les paroles prononcées aux Jacobins le soir du 11 août[165]. Le 10 juillet. Collot de 1770. 18 La Terreur Article détaillé : Terreur (Révolution française). avec Léonard Bourdon. Robespierre prit part à la séance du Comité de ce jour. Barère proposa l'entrée de techniciens capables de dresser un plan d'opérations. voire leur état de victime et rendre alors justifiable et peut-être logique leur volte-face[171] ». qui aurait cessé de lui inspirer confiance depuis l'affaire Dumouriez. Gasparin démissionna . s'ils ne se sont pas levés avec nous. d'Herbois.) – comme l’âme de la « dictature jacobine ». Le même jour Robespierre entra. qui furent appelés le 14 août. Vadier et Amar) ou des anciens représentants en mission qu'il avait voulu dénoncer (Fouché. le plan d'éducation nationale rédigé par son ami Lepeletier en qualité de rapporteur. on n'a jamais prouvé la . c'est plutôt parce qu'ils sont paralytiques que mauvais citoyens[159] ». à celles des 4. Saint-Just et Jeanbon Saint-André. à une époque où les défaites se succédaient. sur proposition de Jeanbon Saint-André[160]. selon Jules Michelet et Gérard Walter. Tallien. peut-être même leur innocence. le second. à la Commission d'instruction publique. le 25 septembre.[168]. notamment dans son discours aux Jacobins du 8 juillet. Si maints historiens estiment qu'il disposait d'un ascendant réel. À ce titre. il œuvra pour favoriser la position de Couthon. imposant un régime de terreur. plusieurs autres contestent l'idée qu'il y ait exercé une quelconque prépondérance et jugent qu'au contraire. il fit l'objet de vives contestations parmi ses collègues[169]. Barère et Hérault de Séchelles. Robespierre participa d'abord principalement aux délibérations sur la question militaire. datée du 3 brumaire an II. j'y ai vu des choses que je n'aurais osé soupçonner. avant d'être élu à sa place le lendemain. Si les mesures d’exception étaient jugées indispensables pour sauver la République gravement menacée à l’intérieur par plusieurs soulèvements (insurrection en Vendée. le premier. et pour éliminer Danton. assistèrent. En décrivant la Terreur comme la dictature d'un seul.[163]. les Conventionnels espéraient prouver devant l'opinion « leur non-responsabilité. il fut présenté par les thermidoriens – « Dédicace » de Robespierre dans un dictionnaire qu'il s'agisse des membres des anciens comités (Barère. trois jours plus tard. avec lequel il avait été lié d'amitié à Arras. qui avaient été adjoints au comité de salut public le 31 mai et que l'historien qualifie de « robespierristes ». des traîtres qui tramaient au sein même du Comité contre les intérêts du peuple[164] ». 5. 7 et 12 août[161]. Il était courant que les députés pressentis pour faire partie du comité assistent à ses séances. Tandis que les trois adjoints faisaient leur entrée comme membres. et Prieur de la Côte-d'Or furent appelés à siéger le 14 août[162]. de cette arrivée qui pouvait préfigurer la constitution d'une coalition avec Thuriot. la Convention procéda au renouvellement du comité. notamment soulèvement de Lyon) et à l’extérieur par la menace militaire (guerre contre les monarchies européennes coalisées).[170]. Au contraire. Louchet. Carnot. Il affirma à cette occasion : « J'aime à me persuader que. selon Gérard Walter. J'y ai vu d'un côté des membres patriotes qui cherchaient en vain le bien de leur pays. de la Terreur. Rovère. en remplacement de Jeanbon Saint-André et de Saint-Just. il présenta à la Convention. pour Ernest Hamel. il n'y avait alors encore aucune divergence d'opinion entre Robespierre et Carnot. etc. qu'après avoir renversé les factions effrénées qu'il avait eues à combattre. De même. et 19 . a été culbuté parce qu'il voulait devenir modérateur et arrêter la Révolution. Billaud et d'autres terroristes. envoyé en mission par le comité de salut public dans les départements maritimes. Château de Versailles). qui doit être une autorité sur cette époque. il est vrai. participa à l'instauration d'un gouvernement révolutionnaire fondé à la fois sur les principes de vertu et de terreur. il le pensait « le vrai bouc émissaire de la révolution. Robespierre lui « demanda compte du sang qu'il avait fait couler et lui reprocha sa conduite avec une telle énergie d'expression que Fouché était pâle et tremblant. certains historiens. qu'il Jean-Jacques-Régis de Cambacérès. Il balbutia quelques excuses et rejeta les mesures prises sur la gravité des circonstances.. avant de périr. voyant qu'il faiblissait et qu'il ferait infailliblement tomber leurs têtes. » Ajoutant que Robespierre avait plus de suite et de conception qu'on ne pensait .]. de même qu'il réclama celui de Barras et de Fréron. par ces paroles remarquables : « Sire. observait l'Empereur. responsable des mitraillades à Lyon. l'alerta sur le comportement de Carrier à Nantes[173] et de Tallien à Bordeaux. dénoncé pour ses exactions en Artois. Selon le témoignage de sa sœur Charlotte. Cambacérès m'a raconté que. la répression ne devait frapper que les vrais coupables. que Lyon. c'est d'avoir été trop doux[176]. comme Albert Mathiez ou Jean-Clément Martin jugeant même qu'à ses yeux. avait été en insurrection contre la Convention nationale. en mission dans le Midi. sous le Directoire. immolé dès qu'il avait voulu entreprendre de l'arrêter dans sa course [. mais que ce n'était pas une raison pour faire mitrailler en masse des ennemis désarmés »[174]. dans le Midi. de Rovère et Poultier. selon ses propres termes. Cambacérès. de Le Bon. disait-il. Ils (les terroristes) ont tout jeté sur Robespierre . Reubell a confié à Carnot : « Je n'ai jamais eu qu'un reproche à faire à Robespierre. la veille de sa mort. il demanda leur rappel. se liguèrent contre lui et excitèrent les honnêtes gens soi-disant. De même. cela a été un procès jugé. Robespierre lui répondit que rien ne pouvait justifier les cruautés dont il s'était rendu coupable. mais celui-ci leur répondait. à renverser le « tyran ». et de Fouché. il l'huile de Henri-Frédéric Schopin (collection n'avait pas paru aux comités. dans le Nord et à Paris. et se réduire au strict nécessaire[172]. mais en réalité pour prendre sa place et faire régner la terreur de plus belle[177] ». blâmant les horreurs des commissaires conventionnels qui perdaient. lorsque ce dernier vint le voir à son retour de Lyon. ont critiqué la thèse thermidorienne selon laquelle Robespierre était l'inspirateur de la Terreur puisque le phénomène avait cessé avec sa mort : « Robespierre. » Par la suite. Robespierre est entré dans la légende noire car cette thèse commode et infondée historiquement a trouvé une utilité auprès de quelques grands dictateurs des temps modernes qui se sont réclamés. à Lyon. d'autres acteurs ou témoins. la révolution par leur tyrannie et leurs atrocités. Napoléon confessait qu'à l'armée de Nice. Il n'empêche.Maximilien de Robespierre responsabilité de Robespierre dans les dérives et les atrocités de la répression en Vendée. comme Napoléon Bonaparte. etc. que. quand Jullien de Paris. et non les comparses. portrait à était étranger aux dernières exécutions . depuis six semaines. son intention avait été le retour à l'ordre et à la modération[178] ». Ainsi.. selon Mathiez. selon Las Cases. il avait vu de longues lettres de lui à son frère. considéré par de nombreux historiens comme le principal théoricien de la Terreur[175]. avait répondu à l'interpellation qu'il lui adressait un jour sur la condamnation de Robespierre. qui organisaient dans la Vaucluse les bandes noires pour s'emparer des biens nationaux. disait Napoléon en présence de Gourgaud et de Mme de Montholon. mais non plaidé. Certains députés comme Laurent Lecointre ont relativisé dès l'an III la responsabilité de Maximilien Robespierre dans la Terreur.. Il est néanmoins vrai de dire que Robespierre. il avait prononcé un magnifique discours qui n'avait jamais été imprimé. englobé dans la proscription des députés emprisonnés comme complices des Girondins. Aux Jacobins. C'est ce scélérat de Collot d'Herbois qui me l'a arrachée. à faire prévaloir. entre autres par Nicolas Osselin (…) Ce fut Robespierre qui repoussa les sanguinaires aboiements d'Hébert dans sa feuille du père Duchêne. que l'on avait compromis dans la soi-disant conspiration des prisons. empêcha que les soixante-treize (députés girondins) mis en arrestation fussent aussi accusés.Maximilien de Robespierre de Robespierre et de la terreur comme une nécessité (les « sévérités nécessaires » pour assurer le « salut public »)[179]. Ruault. no 3. seul. que. affirma. il tenta en vain de sauver Madame Élisabeth. pour des raisons diverses. qui allait dans le sens du « comité de clémence » réclamé par Camille Desmoulins dans le quatrième numéro du Vieux Cordelier (20 décembre). pour rechercher Le Vieux cordelier de Camille Desmoulins. Le même député rappela aussi que « Robespierre condamna l'absurde brutalité que déployait Hébert dans la procédure contre Marie-Antoinette. député des Côtes-du-Nord. s'opposant ainsi à Hébert le 1er frimaire (21 novembre 1793) qui demandait notamment aux Jacobins « qu'on poursuive l'extinction de la race de Capet[190] ». Il était hostile à l'autonomie grandissante. comme Faure. de Dufourny à la tribune des Jacobins. selon des témoignages rarement mis en avant. mon cher Maret. Collot d'Herbois et Billaud-Varenne. fut rejetée le 6 nivôse (26 décembre). expliqua comment il survécut grâce à Robespierre : « Ce fut lui. devant l'opposition du Comité de sûreté générale. loin d'être l'auteur de la mort de Madame Élisabeth. Quéinnec. par le passé. dans la violence de ses gestes. enfermé à la prison de la Force. jaloux de ses prérogatives. Blad et Vincent le 29 nivôse (18 janvier 1794)[184]. et les hurlements. s'était déjà discrédité[180]. De la même façon. le 26 prairial 1794[186]. député de Seine-Inférieure. qu'il a blâmé la conduite de Collot d'Herbois dans cette ville[187]. malgré la demande. Il s'exaspéra tellement à ce sujet que. 20 . du Comité de sûreté générale qui. Le conventionnel Rouzet. Saint-Prix. Robespierre n'avait ni les moyens ni le tempérament d'un dictateur et. Or. plusieurs ont écrit à Robespierre pour le remercier de les avoir sauvés. plus que toute autre autorité. Le 30 frimaire an II (3 décembre 1793). et élargir les patriotes injustement détenus. et de Billaud-Varenne[188]. cette proposition 15 décembre 1793. ou pour lui demander de proposer une amnistie générale. de Collot d'Herbois et de Billaud-Varenne. et. un ancien constituant qui a assisté aux mitraillades de Lyon et a été victime de la répression. d'ailleurs. il s'est opposé à un grand nombre de mesures de terreur – ou « terroristes » selon la terminologie du temps – que Barère. » Il tenta de la même façon de sauver l'ancien constituant Thouret. refusa de signer le mandat d'arrestation[192]. Delamarre. par un ami sûr de retour de Paris. j'ai voulu la sauver. d'après le témoignage du libraire Maret. le 20 messidor (8 juillet 1794). tous également impatients de faire de ces (73) prévenus une hécatombe[182] ». notamment ses juges et son accusateur public. pour lui exprimer la joie qu'il éprouva en apprenant. il s'opposa à la discussion sur les signataires des pétitions royalistes dites des 8 000 et des 20 000[189]. Parmi les « soixante-treize ». entre autres. fut le principal instrument de la Terreur puisque. veille de la fête de l'Être suprême[185] et Girault. rapporté par le royaliste Beaulieu[191]. En fait. en l'an II. Toutefois. il brisa son assiette[183] ». après un débat confus. cherchaient. le 19 prairial (7 juin 1794). il a lancé la très grande majorité des mandats d'arrêt[181]. Robespierre proposa devant la Convention l'institution d'un comité de justice. lors de la séance du 29 ventôse (19 mars 1794). en liaison étroite avec le Tribunal révolutionnaire. comme les députés Hecquet. écrit-il. De même. et. membres comme lui du Comité de salut public. après son exécution en mai 1794 : « Je vous garantis. écrivit à Robespierre. qui le 3 octobre 1793. le Comité de sûreté générale. entièrement sous l'influence de Barère. que je voulais perdre les meilleurs patriotes[196] ». jugée inutile et dangereuse. Ronsin et Vincent. qui obtint un grand succès. Il semble que Danton ait espéré détacher Robespierre de la gauche du Comité (Billaud-Varennes. Les amis de Danton attaquèrent les leaders hébertistes avec l’approbation tacite de Robespierre et firent décréter d’arrestation par la Convention. fils naturel de Louis XV. le 17 décembre. la situation économique catastrophique (attroupements devant les boutiques. Enfin. En même temps. Or. Billaud-Varenne reprocha à Robespierre son indulgence. Stratégie politique efficace qui lui donna une position de juge moral et d’arbitre et lui permettra de renforcer son contrôle du pouvoir et d’éliminer ses opposants. Ceux qui entendirent la radicaliser et l’étendre aux pays voisins. Robespierre se leva comme un furieux. avec l’appui de Commune. Robespierre mit fin aux espoirs d’alliance de Danton le 25 décembre. autour de Danton et de Desmoulins. Collot et Barère) et partager avec lui les responsabilités gouvernementales. Hébert. « il reste pour constant que les plus grandes violences depuis le commencement de l'année 1794. le modérantisme qui est à la modération ce que l’impuissance est à la chasteté . et parmi eux « l'abbé Le Duc[194]. À la fin de l’hiver. pillages. le journal des sans-culottes. nous y voyions que tout ce qu'on disait était désolant. rédacteur du Père Duchesne. Le Vieux Cordelier. Les Hébertistes Mandat d'arrêt de Danton et de ses amis par le Comité de Salut public. qui furent presque tous délivrés. Ève-Demaillot[193]. Uniquement occupés. il se forma comme un axe Robespierre-Danton pour combattre la montée des Hébertistes et la déchristianisation qui se déchaîna en novembre. prêt à aller à l'échafaud. » À égale distance des factions. les Indulgents passèrent à l’offensive : le 15 décembre. et l’excès qui ressemble à l’énergie comme l’hydropisie à la santé[198]. le 9-Thermidor. pour le publicite royaliste Beaulieu. Vincent. 21 La lutte contre les factions Fin 1793. dans un contexte de crise économique aggravée par la loi sur le maximum général. sans même en référer aux Comités. à rechercher dans les discours qu'on prononçait. expliquant : « La première fois que je dénonçai Danton au Comité. De la fin de novembre au milieu de janvier. accouru pour défendre les Hébertistes.Maximilien de Robespierre Dans une brochure publiée au début de la Restauration. soit aux Jacobins soit à la Convention. Ronsin. reçurent celui d’Enragés ou de Cordeliers (les historiens leur donneront après coup celui d’Hébertistes). après le retour de Collot de Lyon. et impliqua les deux factions adverses dans un même complot : « Le Gouvernement révolutionnaire doit voguer entre deux écueils. Les deux factions se combattirent en vain pendant deux mois. Ceux qui voulurent arrêter la Terreur. le 30 mars 1794 (Archives Nationales. mais que Robespierre paraissait encore le moins outré[197] ». Paris). la faiblesse et la témérité. le Vieux Cordelier s’en prit à la loi contre les suspects. nommé en mai 1794 commissaire dans le Loiret. [qui] dut la vie à Robespierre[195] ». violences) précipita le dénouement. la majorité des Conventionnels continua à soutenir le Comité de salut public qui obtint ses premières victoires militaires. autour des dirigeants du club des Cordeliers. mais les luttes pour le pouvoir entre révolutionnaires s’exacerbèrent. . Cette offensive fut appuyée par le nouveau journal de Camille Desmoulins. ont été provoquées par ceux-là mêmes qui ont écrasé Robespierre. reçurent le surnom d’Indulgents. le modérantisme et l’excès . dans nos prisons. secrétaire général du ministère de la Guerre. en disant qu'il voyait mes intentions. un agent du Comité de salut public. affirma y avoir été envoyé par Robespierre afin d'élargir les suspects arrêtés sur l'ordre de Léonard Bourdon. il condamna ceux qui voudraient voir la révolution rebondir ou rétrograder. chef de l’armée révolutionnaire parisienne. quels étaient les hommes qui nous laissaient quelque espoir. puisée à une brochure de Brissot publiée deux ans plus tôt. en utilisant et en corrigeant pour les Dantonistes les notes de Robespierre. étrangers de surcroît.] dans toutes les assemblées paroissiales et coloniales futures ». que Georges Hardy affirmait inexistantes dans les papiers de la commission Courtois[202]. on y a récemment découvert des traces. mal préparée. Robespierre leur en rendit grâce « au nom de l'Humanité » dans le no 3 du Défenseur de la constitution. Proli. le 31 mai[199]. Ce numéro. Robespierre associa. Alors que la régression feuillante de l'été 1791 parvenait à son aboutissement. qu'il était devenu hostile à l'abolition de l'esclavage en raison d'une phrase. en février 1791. le Comité ordonna l’arrestation de Danton. son ami et allié dans le combat contre le bellicisme girondin. le scandale politico-financier de la liquidation de la Compagnie des Indes. Le numéro 7 du Vieux Cordelier.Maximilien de Robespierre tentèrent une insurrection qui. Mais Robespierre disposait contre les chefs des Indulgents d’une arme efficace. pour faire passer par pétition l'abolition de l'esclavage réclamée par Anaxagoras Chaumette et le créole antiesclavagiste Claude Milscent[201]. Le 30 mars. à la partie relative à un projet de limitation de la propriété privée. elle-même dérivée de l'expression de Mirabeau insérée dans un discours. emmenés par le triumvirat et Moreau de Saint-Méry. dans lequel furent impliqués des amis de Danton. soulignée par des thermidoriens de gauche. une source découverte récemment (une affiche du mulâtre martiniquais Julien Labuissonnière) indique que Robespierre et Jeanbon Saint-André ont aux côtés de « l'abbé Grégoire » (point précis que l'on connaissait) « tonné du sommet de la Montagne ». contrairement aux précédents. et au refus du droit de vote aux affranchis. supposée diviser le mouvement patriote.. Il y désigna les navires négriers sous l'expression « longues bières ». prononcée contre les . lorsqu'il rédigea son projet de déclaration des droits de l'homme. présenté par Reubell le 15 mai suivant[38]. Pereira. pour rattacher les accusés à la « conspiration de l’étranger ». la suppression de la traite et de l'esclavage des Noirs. ouvert le 2 avril. fut un procès politique. attaquait frontalement Robespierre. aussi scandaleux à ses yeux que la royauté et l'aristocratie terrienne.. La technique de l’amalgame permit de mêler à Hébert. 22 La question coloniale Après s'être opposé à la reconnaissance constitutionnelle de l'esclavage. Desmoulins et Philippeaux. à la Convention. à qui il reprochait son discours prononcé aux jacobins contre les Anglais. Camille Desmoulins avait reproché à Brissot sa politique coloniale. échoua. Aussi. Pour les Hébertistes comme pour les Dantonistes. Tous furent exécutés le 24 mars sans que les sans-culottes ne bougent. Le lendemain de l’arrestation des Hébertistes. puis le 24. On avait pourtant l'impression. Ronsin. Robespierre dénonça d'abord à l'assemblée constituante le 5 septembre 1791 le refus par les assemblées coloniales d'appliquer le décret. qui n'admettait pourtant que « les gens de couleur nés de père et de mère libres [. Vincent et Momoro des réfugiés étrangers Cloots. En avril 1793. Le Comité fit arrêter les dirigeants cordeliers dans la nuit du 13 au 14 mars. Delacroix. Il désavouait ainsi le pamphlet Jacques-Pierre Brissot démasqué (février 1792) de Camille Desmoulins. municipaliser l'Angleterre. ainsi que dans d'autres pièces d'archives. qui ne parut pas. En ce qui concerne les positions de Robespierre sur la question coloniale en l'an II. proposée par Barère le 13 mai 1791. Le procès. jugé d’avance. le 28 mars et le 4 avril 1792. afin de les présenter comme des complices du « complot de l’étranger ». d'inspiration colonialiste. Danton et ses amis furent guillotinés le 5 avril. Danton et ses amis reprirent l’offensive. prononcé au club des jacobins les 1er et 2 mars 1790 : « bières flottantes »[200]. Le 4 juin 1793. ce fut Saint-Just qui se charga du rapport d’accusation devant la Convention. sa révocation ainsi que les concessions faites aux tenants du statu quo colonial. le 11 pluviôse an II (30 janvier 1794) : vouloir. les triumvirs réussirent à faire révoquer le décret du 15 mai 1791 relatif à l'état politique des gens de couleur dans les colonies. à condition qu'ils aient « les qualités requises ». comme autrefois Brissot avec l'Europe continentale. quand les Girondins firent voter à l'Assemblée législative un décret accordant – cette fois-ci définitivement – l'égalité des droits politiques entre les hommes de couleur et noirs libres et les colons blancs. on amalgama aux accusés politiques des prévaricateurs et des affairistes. non suivie par la Commune. réclamait le renouvellement du Comité et une paix aussi rapide que possible. Comme pour les Hébertistes. esclavagiste camouflé. par ses motifs. l'ordre d'arrestation des deux colons sur requête de la députation de Saint-Domingue. il n'existe aucune trace publique de ses positions sur le décret du 16 pluviôse an II (4 février 1794) proclamant l'abolition de l'esclavage des Noirs dans toutes les colonies et qui aurait dû logiquement l'enthousiasmer. Benoît-Louis Gouly. Par ailleurs. mais elle fut de toute façon supprimée par Saint-Just quand il mit au propre les notes de son ami contre les Dantonistes pour son réquisitoire du 11 germinal an II (31 mars 1794). livrer les colonies. le 17 ventôse an II (7 mars 1794)[212]. Mais. le 6 thermidor an II (24 juillet 1794). au contraire. Robespierre cosigna un arrêté exécutant la première injonction[209]. sans que leurs relations n'en fussent troublées. dans le passé. Page et Brulley. En privé. En avril 1794. Or. élus dans la colonie après l'abolition de l'esclavage par Sonthonax en août 1793 . il eut une assez violente altercation publique au club des jacobins avec le député créole des Mascareignes. sans en donner d'explication. comme Amar au Comité de sûreté générale très proche de Page et de Brulley) qui qualifièrent les Blancs de Saint-Domingue de « princes colons » et assimilèrent les noirs de Saint-Domingue aux sans-culottes des colonies[208]. Cette fois-ci. Louis-Pierre Dufay. Jean-Baptiste Mills. Robespierre qui attaquait l'antiesclavagisme des girondins. Saint-Just. Mills et Belley écrivirent au Comité de salut public une lettre précisant leurs requêtes quant aux modalités d'arrestation de Sonthonax et de Polverel et à l'exécution de l'abolition de l'esclavage (en tant que proches de la Gironde) : évincer de la commission le créole Simondes. la réaction de Robespierre[210].Maximilien de Robespierre Girondins le 27 brumaire an II (17 novembre 1793) : « C'est ainsi que la même faction qui en France voulait réduire tous les pauvres à la condition d'Hilotes et soumettre le peuple à l'aristocratie des riches. on s'en souvient) et esclavagiste. lui avait. Jean-Baptiste Belley instrumentalisa en l'an III. Or en novembre 1793. alors en mission avec Prieur de la Marne. qui connaissait d'ailleurs Page et Brulley pour s'être souvent entretenu avec eux[211]. Quant à la deuxième phrase écrite en privé pendant la crise des factions. par l'intermédiaire de son bureau de police et de l'agent Claude Guérin. le 3 octobre 1793 qui accusait Brissot d'avoir voulu. annoncé l'arrivée prochaine à Paris de trois députés de Saint-Domingue – un blanc. mai 1792 et avril 1793. montagnard assez proche des colons. à la Montagne et au club des Jacobins. En octobre 1793 Amar attaquait toute la politique coloniale égalitaire de Brissot tant celle en faveur des esclaves que celle beaucoup plus énergique des hommes de couleur libres et n'avait pas la caution de Robespierre contrairement à ce qu'affirma Brissot[206]. que Robespierre avait louée. à contre-courant de la mode thermidorienne. les membres du Comité de salut public présents à Paris (Robert Lindet excepté. « que la position de Robespierre sur la libération des Noirs depuis sa polémique avec Barnave semble avoir évolué »[204]. » Jean Poperen en déduisait. Les mêmes papiers signalent que dans sa correspondance avec Robespierre. au nom du Comité de salut public. Jean-Baptiste Belley. aux Anglais. son agent Jullien de Paris. Dufay et Mills furent libérés par le Comité de salut public après intervention de Belley et intégrés à la Convention. Il n'y était pas question de l'oppression des Noirs mais de grossières flagorneries que ce député suspect aurait formulées à l'égard de Robespierre à propos d'une conspiration que ce dernier dénonçait. et un noir. 23 . « sous le masque de la philanthropie ». quelques semaines avant sa mort. en janvier 1794. n'altère en rien les opinions coloniales égalitaires qu'il avait exprimées en mai-septembre 1791. dans ses réponses aux insultes écrites négrophobes de Gouly. voulait en un instant affranchir et armer tous les nègres pour détruire nos colonies[203]. proche de Page et de Brulley. Après leur entretien avec Belley. n'en signa pas moins avec Collot d'Herbois. en prison depuis le 17 ventôse an II (7 mars 1794)[207]. Par ailleurs. Mais le recoupement des papiers saisis par la commission Courtois avec les polémiques thermidoriennes laisse à penser que la première phrase. surveillait ce député et ses accointances avec deux intrigants de Saint-Domingue. après l'arrestation de deux d'entre eux (Dufay et Mills) sur dénonciation des commissaires esclavagistes Page et de Brulley auprès du Comité de sûreté générale (notamment Amar qui recevait souvent depuis septembre 1793 les deux intrigants). Dufay. il existe une allusion négative à ce décret dans les notes de Robespierre contre les Dantonistes : il y reproche à Danton et Delacroix d'avoir « fait passer un décret dont le résultat le plus vraisemblable sera la perte des colonies »[205]. était influencé par Janvier Littée. elle peut aussi lui avoir été influencée par Janvier Littée. un mulâtre. les papiers de la Commission Courtois montrent qu'en messidor an II (juillet 1794). il semblait s'inspirer du rapport Amar. Robespierre. présenté à la Convention. un député de la Martinique mulâtre (donc bénéficiaire de la loi égalitaire du 4 avril 1792. au contraire. un sentiment qui m’est nécessaire . » Rien d'étonnant qu'il se soit jeté en travers de la vague déchristianisatrice à l'automne 1793. moi. à Rouen. Carnot et Billaud-Varenne) avait écrit à André Dumont. le décret suivant : « Article 1. » Tout est dans cette lettre. en Haute-Vienne. Il faut bien se garder de fournir aux contre-révolutionnaires hypocrites. à toutes les viles intrigues. Les dossiers de la police générale « indiquent qu'à la fin mars 1794. à l'encontre des colons esclavagistes. ce sentiment divin m’a bien dédommagé de tous les avantages offerts à ceux qui voulaient trahir le peuple[214]. dans le Gers. Tulle. aux Jacobins. à Meymac (en Corrèze. Troyes. si je n’avais point élevé mon âme. représentant dans la Somme et l'Oise : « Il nous a paru que dans vos dernières opérations vous avez frappé trop violemment sur les objets du culte catholique. Metz. peu avant leur élimination. la Nièvre. symboles vivants de l'aristocratie de la peau »[207]. La déchristianisation violente allait non seulement à l'encontre du principe de liberté des cultes mais risquait d'allumer partout de nouvelles Vendée. Oui. livré dans l’assemblée constituante à toutes les passions. mais ce n’est point induire les citoyens dans la superstition que Fête de l’Être suprême au Champ de Mars. qui cherchent à allumer la guerre civile. et surtout du Midi. Ce n’est point un vain langage dans ma bouche. d'arrestations massives des membres d'assemblées coloniales. Dès le 26 mars 1792. il dénonça la déchristianisation comme une manœuvre contre-révolutionnaire[215]. est un des appuis du despotisme. les Ardennes. Versailles. qui me paraît à moi veiller d’une manière toute particulière sur la révolution française. dans plus de 50 communes aux alentours de Coulommiers. en Seine-et-Oise. Sans trop approfondir cette idée encourageante. en se couvrant du pouvoir secret de l’éternel qui a créé la nature et l’humanité.Maximilien de Robespierre La Convention nationale vota le 19 ventôse an II (9 mars 1794). dans le Gard. La Charité. aux Jacobins. le 20 de prononcer le nom de la divinité. Déjà. le Comité (Collot-d'Herbois. à Poitiers. mais je suis bien loin de la confondre avec ces imbéciles dont le despotisme s’est armé. aucun prétexte qui semble justifier leurs calomnies[216]. pour favoriser l’ambition. comment aurais-je pu soutenir des travaux qui sont au-dessus de la force humaine. la Lozère. Seul avec mon âme. comment ne me serait-il pas nécessaire à moi qui. seront mis en état d'arrestation »[212]. Les 21 et 28 novembre. le fanatisme et toutes les passions. pas plus que dans celle de tous les hommes illustres qui n’en avaient pas moins de morale pour croire à l’existence de dieu. et les membres des clubs de Massiac et des colonies. à Dole et dans tout le Jura. l’Aveyron. 24 L'Être suprême Robespierre n'a jamais caché sa foi. la nouvelle Commune robespierriste relaya la politique entamée par Chaumette et les Hébertistes. Les représentants en mission signalèrent des incidents à Mantes. et environné de tant d’ennemis nombreux. Robespierre. commune à l'époque. Guadet lui avait fait un crime d'invoquer la Providence – les Girondins ne lui pardonnaient pas d'être le principal opposant à leur projet guerrier. Sézanne (dans la Marne). n’est point une idée trop hasardée. Montpellier. Loin de se dérober. Château-du-Loir (dans la Sarthe). Paris). ces éternels principes sur lesquels s’étaie la faiblesse humaine pour s’élancer à la vertu. Dourdan (près de Versailles). en un Être suprême. me suis soutenu. invoquer le nom de la providence et émettre une idée de l’être éternel qui influe essentiellement sur les destins des nations. dans l’Eure-et-Loir. Une partie de la France. j’abhorre autant que personne prairial an II. Corbeil. est encore fanatisée. où 3 à 4 000 hommes s’insurgèrent le 10 décembre). Tous les colons qui ont été membres de l'assemblée de Saint-Marc et de celle connue depuis sous le nom d'Assemblée coloniale. les agents de ces assemblées actuellement en France. il est vrai. etc. toile de Pierre-Antoine Demachy en toutes ces sectes impies qui se sont répandues dans l’univers 1794 (Musée Carnavalet. le Mont-Blanc. il assuma[213] : « La superstition. à Argent et dans le Cher. Le risque d'embrasement était réel. mais un sentiment de mon cœur. Je soutiens. . Périgueux.[217]. en Ariège. le 27 octobre. Dès le 10 janvier (21 nivôse). » Le comité d'instruction publique s'était déjà saisi du dossier. de Cassel. Le 30 novembre. la déchristianisation n'était pas un mouvement athée. Le culte de la Raison. C’est à la marche sagement révolutionnaire du gouvernement que l’on doit ces succès. n’est qu’un tissu d’erreur[222]. qu’il faudrait peut-être de la fête célébrée en l’honneur de l’Être suprême (Musée Carnavalet. qui.[213]. Le 16 décembre. mais parce qu'elle pouvait être perçue comme tel (Robespierre lui-même semble l'avoir perçue ainsi). représentants à l'armée du Nord. qu’« il y aura des fêtes révolutionnaires qui perpétueront les événements les plus remarquables de la Révolution ». pendant dix-huit cents années. les uns pressés par la peur de la guillotine. de concert avec Pitt et Cobourg. etc. ardents déchristianisateurs. Il résultera pourtant un bien de tout cela . les fêtes. et donc le remplacement du dimanche par le décadi. mais surtout attachons-nous à lui montrer que ce n’est que des faux patriotes qui. d’apprécier ces observations. écrivirent au Comité : « Pressez le Comité d’instruction publique d’organiser promptement l’éducation nationale. Un seul exemple suffira. qui venaient d’eux-mêmes abdiquer. Si l’on accordait une somme suffisante pour la célébration des fêtes décadaires. que j’ai cru devoir vous soumettre[223]. et il nous bénit . puisque nous les réparons. Nous apportons de la consolation au peuple. on insulta l’être suprême. Sa position était essentiellement politique. dont celle de Michel Ribet. faute de quelques fonds pour payer des instruments. Musset et Delacroix. professeur de philosophie. cela forme l’objet d’une jalousie de commune à Vue du jardin national et des décorations. Le jour du décadi n’a pas d’attrait dans les campagnes. ont dirigé l’incartade sur les prêtres[220]. sur un rapport du député Mathieu (de l'Oise). Nombre de représentants signalèrent la nécessité de meubler le décadi et d'organiser les fêtes décadaires. le jour commune . nous verrions bientôt le peuple oublier le dimanche et se façonner aux usages républicains. l'orateur déclara : « Ils sont renversés ces autels. Paris). si vous savez le remplacer. sans du reste « improuver ce qui a été fait jusqu'à ce jour en vertu des arrêtés des représentants du peuple »[218]. excepté l’amour d’un Être suprême et celui du prochain. alors que la lettre de Dartigoeyte n'était pas encore arrivée.Maximilien de Robespierre Le 6 décembre. Le 13 janvier. car. celui de Cavaignac et Dartigoeyte. Le 22 25 . mais par la lâcheté de plusieurs prêtres. ce qui. Mais la déchristianisation. » Cette lettre était la première d'une longue série. avaient envoyé à la Convention les déclarations de plusieurs prêtres. écrivirent au Comité : « Robespierre a sauvé ce pays-ci . à Versailles. dans l'église Saint-Roch. le 9 novembre (donc bien avant la prise de position de Robespierre). lors d'une fête de la Raison. C’est à vous.[219]. Dartigoeyte écrivit au Comité : « Le peuple avance chaque jour vers la raison et la morale publique. c’est que le fanatisme est anéanti. où. d'Auch. ses inquiétudes étaient fondées. c’est même un moyen de fanatisme. surtout dans les campagnes. n'était rien moins que le culte de l'Être suprême[213]. Le 12 janvier. L’édifice judaïque que la raison ébranle achèvera bientôt de s’écrouler. citoyens collègues. Robespierre entraîna la Convention à défendre « toutes violences ou menaces contraires à la liberté des cultes ». extirper en décrétant que chaque citoyen payerait son ministre. la raison et l’humanité[221]. dans une Europe croyante. les autres parce qu’ils étaient les scélérats moteurs du mouvement contre-révolutionnaire qu’on avait médité. non par les actes de violence commis. à Paris. » Ce n'est donc pas parce que la déchristianisation (ou le culte de la Raison) était un mouvement athée que Robespierre s'opposa à elle. » Ceci étant. de Auch. qui l'accompagnait. ayant entraîné le 5 octobre l'adoption du calendrier républicain posait un autre problème. Mais il ne faut pas perdre de temps . il avait adopté. Hentz et Florent-Guiot. » Nombre de lettres de représentants en mission attestent le même sentiment. l’intervalle peut devenir terrible[224]. disposition déjà adoptée en principe le 2 janvier (13 nivôse)[225]. l’instruction publique. reconnaissant « que tout ce que les prêtres enseignent. qui renonçait à ses fonctions. Une bigarrure existe cependant encore entre les prêtres déprêtrisés et les non-déprêtrisés . celui du remplacement des semaines de 7 jours par 3 décades de 10 jours. permettait de traiter les révolutionnaires de « Sans-Dieu » et de dresser contre eux tous les croyants. d'après un contemporain. Et le 7 mai (18 floréal). » Le 31 mars (11 germinal). mais que Robespierre semble avoir entendu. Ce chiffre paraît improbable . aux jours des décadis. noyées dans la foule. En fait. Il sera célébré le 20 prairial prochain (8 juin) une fête nationale en l’honneur de l’Être suprême[228]. de leur faire chérir la nature et toutes les vertus sociales[227]. qui comptait alors 600 000 âmes. lequel. contre Robespierre qui marchait devant eux en tant que Président de la Convention. Mais le terme « Être suprême » ne prêtait plus à confusion. Aulard reprit à son compte le procédé. celle-ci l'élut à l'unanimité à sa présidence. les articles 6. et l’immortalité de l’âme ». Rares furent cependant les félicitations adressées directement à Robespierre qui. La Convention croula sous les félicitations. pour finir. et que ni cette croyance ni ces fêtes ne disparurent avec lui[213]. du 31 mai 1793. le comité d'instruction publique autorisa Matthieu à se concerter avec le comité de salut public au sujet de ce plan. 7 et 15 : « La République française célèbrera tous les ans les fêtes du 14 juillet 1789. ce qui explique sa popularité dans tous les milieux. ne trouvant pas de meilleur moyen pour le discréditer. comme si le décret du 18 floréal instituait une nouvelle religion. fut accueilli dans toute la France avec un enthousiasme inimaginable. écrivit : « on crut véritablement que Robespierre allait fermer l’abîme de la Révolution[232] ». viscéralement hostile à Robespierre. le dantoniste Lecointre en tête. du moins témoigne-t-il du succès indiscutable de cette fête. pour tous. inauguré par les Girondins[233]. L'article premier portait : « Le peuple français reconnaît l’existence de l’être suprême. le comité d'instruction publique distribua aux députés de la Convention un projet de fêtes décadaires préparé par Mathieu (de l'Oise). Néanmoins. était lui-même l'organe de la Convention. Cette fête. 1793 et 1795 sont toutes trois placées sous les auspices de l'Être suprême. reprenait dans les grandes lignes. Ils le traitèrent notamment de « Pontife ». que la fête de l'Être suprême ne fut pas son invention. organisée à Paris par David. diffusé par le comité de salut public à des centaines de milliers d'exemplaires[229]. 26 . ce qui l'amena à présider la fête. auront pour objet de réunir tous les citoyens. Un simple fait le prouve : les déclarations des droits de 1789. du 21 janvier 1793. en le simplifiant. traversèrent l'histoire et arrivèrent jusqu'aux oreilles de Michelet qui. contrairement à « Raison ». ni dans les discours ni dans les décors ni dans le déroulement[230]. À Paris. rapporteur pour les Cours étrangères. la fête réunit. la fête annuelle de l'Être suprême ne se différenciait guère des fêtes de la Raison. plus de 400 000 personnes[231]. Le 27 février (9 ventôse). prévue le 20 prairial (8 juin). les fêtes dont l’énumération suit : À l’Être suprême et à la Nature – Au Genre humain – Au Peuple français – Aux Bienfaiteurs de l’humanité – Aux Martyrs de la liberté – À la Liberté et à l’Égalité – À la République – À la Liberté du Monde – À l’amour de la Patrie – À la haine des Tyrans et des Traîtres – À la Vérité – À la Justice – À la Pudeur – À la Gloire et à l’Immortalité – À l’Amitié – À la Frugalité – Au Courage – À la Bonne foi – À l’Héroïsme – Au Désintéressement – Au Stoïcisme – À l’Amour – À la Foi conjugale – À l’Amour paternel – À la Tendresse maternelle – À la Piété filiale – À l’Enfance – À la Jeunesse – À l’Âge viril – À la Vieillesse – Au Malheur – À l’Agriculture – À l’Industrie – À nos Ayeux – À la Postérité – Au Bonheur.Maximilien de Robespierre janvier (3 pluviôse).[213]. Couthon annonça à la Convention que le Comité de salut public lui présenterait sous peu de jours « un projet de fêtes décadaires dédiées à l’Éternel. C'est oublier un peu vite que la croyance en un Être suprême n'était pas une exclusivité de Robespierre. fut en effet la plus somptueuse. le projet de Matthieu (de l'Oise) sur les fêtes décadaires. ne vit plus en lui que le Pontife de l'Être suprême. à cette occasion. du 10 août 1792. dont les Hébertistes n’ont pas ôté au peuple l’idée consolante ». dont l'article 5 portait : « Ces fêtes. Elle célèbrera. Le seul point noir de cette fête furent les invectives de quelques députés. la plus grandiose de la Révolution. L'impression fut si forte que Mallet du Pan. de leur retracer les droits et les devoirs de l’homme en société. On parle souvent de « culte de l'Être suprême ». Ces paroles insignifiantes. instituées sous les auspices de l’Être-suprême. » Ce rapport. Le 6 avril (17 germinal). voire un culte de la personnalité. avait été l'organe du comité de salut public. quatre jours avant la fête de l'Être suprême. Mathieu fit un rapport au comité d’instruction publique sur les fêtes décadaires[226]. comme en attestent les tableaux d'époque. Robespierre fit son fameux rapport sur les idées religieuses et morales qui. fut celui prêté à Cécile Renault. jeune fille ordinaire et nullement politisée dans laquelle on a voulu voir une seconde Charlotte Corday. Vadier présenta à la convention un rapport sur une prétendue « nouvelle conspiration » – l'affaire Catherine Théot –. et qui semble avoir été « instrumentée » à son corps défendant[235]. montée de toutes pièces par le Comité de sûreté générale. le dossier de l'affaire par Dumas et Fouquier-Tinville. Après s'être fait remettre. Il fut arrêté. suivi de Saint-Just[238]. Selon le député René Levasseur. Tableau Jean-François Fayard[236] ou Gérard Walter. demeurant rue des Deux-Ponts. Le 23 mai 1794. selon Claude François Beaulieu. la jeune fille avait quitté son domicile de l'île de la Cité avec des garnitures destinées à la robe que sa couturière. réunissant Barère. en même temps que sa famille. et obtint le renvoi de la prophétesse et de dom Gerle devant le Tribunal révolutionnaire. Selon des procès-verbaux d'interrogatoire signés d'une croix. cette demande fut refusée. C'est rue des Deux-Ponts. des critiques lui furent adressées.Maximilien de Robespierre 27 La chute Article détaillé : Chute de Robespierre. le 29 prairial (17 juin). de Ville. Robespierre et Saint-Just (arrivé à Paris dans la soirée). il réclama la révocation de Fouquier-Tinville. où elle fut interrogée. et il fut traité de « dictateur ». Le 27 prairial (15 juin). il serait alors sorti en s'écriant : « Sauvez la patrie sans moi ». que Cécile Renault disparut assez mystérieusement pour réapparaître quatre heures plus tard dans les locaux de la police politique. Emmenée au Comité de sûreté générale. comme gendarme Merda tire sur Robespierre. Collot-d'Herbois. Carnot. ne réussissant pas à le rencontrer avait déchargé en vain. aurait suivi Maximilien de Robespierre et. mais aussi du Comité de sûreté générale. Toujours est-il que la conversation dégénéra. par suite de hasards. Billaud-Varenne. Deux faux-attentats furent perpétrés. Gérard Walter suppose également que Robespierre put donner lecture de son projet de rapport. peut-être sur son rapport. Robespierre fut la cible de collègues de la Convention. Cécile Renault Scène de l'arrestation des robespierristes à l'Hôtel aurait avoué s'être rendue chez Robespierre. Le 9 messidor (27 juin). l’aurait empêchée d’entrer et aurait appelé la garde. anciens dantonistes comme Bourdon de l'Oise ou envoyés en mission rappelés à Paris comme Fouché et Barras. qui avait été arrêtée et placée au secret immédiatement après son arrestation. controversé car susceptible d'avoir été l'œuvre du Comité de sûreté générale[234]. mais que l’on accusa d’avoir comploté avec lui. qui a cherché à prouver qu'elle désirait assassiner Robespierre. sous la dénomination de fanatiques[239] ». un ou deux coups de pistolets – les versions divergent – sur Jean-Marie Collot d'Herbois. L'autre. . le Contrairement à ce qu'indiquent de nombreux auteurs. il visait Robespierre et le « culte de l'Être suprême »[238] – mais aussi. le 10 thermidor. contre Robespierre. lors de la séance du Comité. dans l'île Saint-Louis (loin de chez Robespierre). selon laquelle Éléonore Duplay. Lindet. mis au secret et exécuté sans jamais pouvoir s'expliquer publiquement en compagnie d’un groupe de personnes qu’il ne connaissait pas. Cécile Renault ne s'expliqua ni sur ses motivations ni sur l'acte lui-même qui reposait uniquement sur la déclaration d'agents du Comité de sûreté générale et du Tribunal révolutionnaire[237]. trop lié à ses yeux au Comité de sûreté générale. « l'extermination générale des prêtres. animés par la crainte ou un esprit de revanche. rue Saint-Honoré. des conflits opposèrent les membres du Comité de salut public. lui confectionnait. qui lui reprochait la création du Bureau de police générale – habilité à prononcer des relaxes et destiné à diminuer l'influence de ce Comité – et la fête de l'Être suprême. À travers cette « conspiration imaginaire ». Robespierre obtint de ses collègues du Comité de salut public. la jugeant suspecte. Au printemps. Elle fut néanmoins condamnée à mort sans avoir pu s'expliquer publiquement. qu'un nouveau rapport serait présenté à la Convention et qu'il en serait chargé. le 22 mai 1794. il n'existe aucune source anonyme (musée Carnavalet). Le lendemain. le soir même. Enfin. Au centre de l'image. Le premier est dû au royaliste Henri Admirat qui. dont Saint-Just et Couthon ainsi que son frère. les députés votèrent la mise hors-la-loi de celui-ci. travaillée par les adversaires de Robespierre. une tentative de conciliation fut orchestrée par Saint-Just et Barère le 5 thermidor (23 juillet). 83 partisans de Robespierre furent également guillotinés. Augustin Robespierre et Le Bas se joignirent volontairement à eux et le groupe fut emmené par les gendarmes. La nuit avançant et l'ordre d'insurrection ne venant pas. Billaud-Varenne. ne t'apitoie pas sur mon sort Si j'étais vivant. Après un long silence. ce qui équivalait à une mort sans procès. Robespierre cessa d'assister aux réunions du Comité. qui se retrouvèrent libres à l'Hôtel de Ville de Paris. ne bénéficiaient pas de défense. peu soucieux. sans découvrir aucun corps. Une épitaphe posthume est imaginée par un anonyme à son sujet[240] : Passant. fut gravement blessé à la mâchoire sans que l'on sache précisément si c'était le gendarme Merda qui lui avait tiré dessus ou s'il s'agissait d'une tentative de suicide. Ainsi Robespierre fut condamné sans procès et guillotiné l'après-midi même du 10 thermidor. lui. Paris). qui avait précédemment traité Robespierre de « Pisistrate ». En revanche. le 26 juin 1794. sous les acclamations de la foule. mis hors-la-loi. Le lendemain après-midi. les rangs de la Commune finirent par se clairsemer et. après la victoire de Fleurus. nous avons toujours marché ensemble ». ce discours suscita finalement l'inquiétude parmi la Convention. . demanda le décret d’accusation contre lui. lui dit : « Nous sommes tes amis. aucune prison n'accepta d'enfermer les prisonniers. et de subordonner le second au premier. La Commune de Paris avait fait sonner le tocsin et s'apprêtait à l'insurrection. il continua de prendre part aux séances de la Convention et surtout des jacobins. et les troncs rassemblés sur une charrette. jusqu'au 5 thermidor (23 juillet)[238]. des partisans de Robespierre fouillèrent le sol du cimetière des Errancis. En 1840. 28 L'exécution Article détaillé : Exécution de Maximilien de Robespierre. estampe de Prieur (Bibliothèque nationale de France. le 8 thermidor (26 juillet). On jeta le tout dans une fosse commune du cimetière des Errancis et l’on répandit de la chaux. de maintenir le gouvernement révolutionnaire et le dirigisme économique. qui finirent par obtenir le soutien du Marais. tu serais mort. où il mit au jour les attaques dont il était victime et proposa de modifier la composition des comités de salut public et de sûreté générale. Maximilien. vers deux heures du matin. une troupe dirigée par Barras fit irruption dans l'Hôtel de Ville sans rencontrer beaucoup de résistance. Lors de cette arrestation mouvementée. en compagnie de vingt et un de ses amis politiques. et il fut décidé que Saint-Just présenterait un rapport sur la situation de la République. Le Bas se suicida et Augustin de Robespierre sauta par la fenêtre et se brisa la jambe. les prisonniers furent conduits au Tribunal révolutionnaire où Fouquier-Tinville fit constater l’identité des accusés qui. Le 9-Thermidor an II (27 juillet 1794). qui était proche de Fouché. alors fermé depuis une trentaine d’années. La proposition fut votée à main levée et Robespierre arrêté en compagnie de Saint-Just et de Couthon. Durant cette réunion. Affolés. D'abord applaudi. où il avait de vrais amis et de solides soutiens.Maximilien de Robespierre À partir de ce jour. Les vingt-deux têtes furent placées dans un coffre en bois. Le lendemain et le surlendemain. Exécution de Robespierre et de ses partisans. Robespierre se rendit finalement devant la Convention. mais Robespierre tergiversa à donner l'ordre du soulèvement. Robespierre fut empêché de s’exprimer à la Convention et invectivé de toutes parts quand un des représentants « à mauvaise conscience » Louchet. Augustin Robespierre. afin que le corps du « tyran » Robespierre ne laisse aucune trace. Toutefois. peut-être le premier. du renouvellement par quart tous les mois des comités (les membres étant inéligibles pendant un mois) . suppression de la loi de Prairial . tous les Duplay furent emprisonnés . pour l'autre (le comité de législation récupérant l'administration intérieure et la justice) . Le Journal des Lois. retrouvée pendue dans son cachot le 11 thermidor. et particulièrement de l'appareil répressif n'aboutit pas. sans savoir les faire naître ». d'après une estampe de Jean-Urbain Guérin (Bibliothèque nationale de France). Éléonore Duplay ne se maria jamais et vécut le reste de sa vie dans le regret de son grand homme. la science d'en profiter. ces derniers chargeant Robespierre de tous leurs méfaits et n'hésitant pas à falsifier les documents historiques. faisant de Cécile Renault une maîtresse délaissée dont il aurait voulu se débarrasser. Au lendemain du 9-Thermidor. 29 Historiographie Article détaillé : Historiographie de la Révolution française. à la mise en accusation de tous ceux qui avaient organisé la Terreur et en avaient largement profité en mettant la main sur les biens des nobles et des banquiers exécutés. les Thermidoriens favorisèrent le développement d'une campagne de presse et de pamphlets à l'origine de la légende noire de Robespierre. fanatique lui-même. limitation de leurs prérogatives et modification des conditions d'accès dans un sens défavorable aux sans-culottes[241]. ou galerie des tableaux exposés à la vue du public depuis le 5 mai 1789 jusqu'au 1er octobre 1791. la femme de Maurice Duplay. nomination de dantonistes et de modérés au sein des comités de salut public et de sûreté générale . Le Journal de Perlet expliqua que Robespierre envisageait une nouvelle épuration qui l'aurait conduit vers le trône. Elle conduisit également à la remise en cause de la politique dirigiste. protecteur des prêtres.Maximilien de Robespierre Sa chute contribua. de chacune des douze commissions exécutives remplaçant depuis le 1er floréal (20 avril) le Conseil exécutif aux douze principaux comités. démocratique et sociale pratiquée par ce gouvernement afin de satisfaire le mouvement populaire des sans-culottes[242]. et cantonnement des compétences de ce dernier et du comité de sûreté générale aux domaines de la guerre et de la diplomatie. Juste après l'exécution des robespierristes. insistant comme Dussault sur ses « talents médiocres » et « une grande flexibilité aux circonstances. âgée de 59 ans. Dubois-Crancé donna un portrait assez élogieux de Robespierre dans Le Véritable portrait de nos législateurs. Le Perlet évoqua de Pierre Louis Roederer : député de Metz à l'Assemblée nationale en 1789. diverses manifestations d'hostilité à l'encontre de chanteurs antirobespierristes –. gravure de Franz-Gabriel Fiesinger. . tenta de la faire passer pour un Tartuffe et un Sardanapale. avant leur rupture. emporté par la réaction thermidorienne : adoption. Dès sa chute. À la fin de 1791. réduction du nombre de comités de surveillance révolutionnaire à un par district en province et douze à Paris (au lieu de quarante-huit). cependant. fut. devant des manifestations de sympathie à l'égard des vaincus – plusieurs suicides ou tentatives de suicide. et non plus au seul comité de salut public. dans les jours et semaines qui suivirent. Jean Joseph Dussault fit paraître dans plusieurs journaux un portrait dans lequel il tenta d'expliquer son ascendant par une capacité à profiter avec adresse de circonstances qu'il aurait été incapable de créer. un article anonyme d'inspiration girondine le décrivit comme un mauvais patriote. quant à elle. de la police. Le lendemain. qui intervint après la reddition de Lyon[243]. despote en devenir. le 1er fructidor (24 août). pour l'un. rattachement. apparition de chansons pleurant la mort de Robespierre. Ce démantèlement du système de l'an II. à un démantèlement progressif du gouvernement révolutionnaire. dès le 11 thermidor. Dans le même temps. Une commission dirigée par Edme-Bonaventure Courtois fut chargée de donner rapport des papiers saisies chez les robespierristes. le Journal des Lois accusa encore Robespierre d'être un affameur du peuple. Le Blond de Neuvéglise. il condamnait les inventions des thermidoriens et des émigrés. il fit de Robespierre « l'inventeur de l'exécrable et fameuse journée du 2 septembre ». pour justifier sa brusque élévation. déclenchant aussitôt une vive polémique. Autre affirmation de cette presse : Robespierre aurait machiné. l'apparentant avec Damiens à la suite des Actes des Apôtres[247]. sans doute rédigée par un ecclésiastique réfractaire réfugié en Italie. En nivôse an III. depuis sa naissance jusqu'à sa mort. qui avaient échoué à percer le mystère de Robespierre. La Vie et les crimes de Robespierre surnommé le Tyran.Maximilien de Robespierre prétendues orgies dans une maison d'Issy et un projet de mariage avec Marie-Thérèse de France. Autre ministre de Louis XVI. colonel d'infanterie légère ». Dans son numéro du 7 fructidor (24 août). Dans son histoire de la Révolution. Jacques Necker évoqua lui aussi Robespierre. Le premier. qui furent saisis à son domicile sous la Restauration[245]. l’Essai historique et critique de la Révolution de Pierre . À la même époque parut à Hambourg une brochure. l'ancien constituant Pierre-Louis Roederer fit paraître une mince plaquette. Par ailleurs. 30 Jacques Necker. Le récit sur son enfance y était particulièrement fantaisiste. rédigée à la hâte et signée Merlin de Thionville . En 1815 parurent trois ouvrages rédigés sous l'Empire mais saisis par la police : l’Histoire de la Révolution de l'abbé Papon. celui d'un tempérament « mélancolique » devenu « atrabilaire ». que sa haine à l'égard d'un Ancien Régime qui ne laissait « aucune chance favorable à [son] ambition » et sa lâcheté. afin de donner corps aux accusations de conspiration qui avaient justifié leur mise en accusation. destiné à le faire reconnaître comme roi. il ne trouva d'autre explication. Galart de Montjoie publia une Histoire de la conjuration de Maximilien Robespierre. qui l'incitait à commettre « les assassinats sans nombre dont il se rendit coupable »[249]. biographie mêlant des « révélations » issues de la presse thermidorienne. Courtois avait conservé des papiers. Parallèlement. des racontars issu des Actes des Apôtres et des résumés des comptes rendus parlementaires[246]. Des députés s'étaient entendus avec Courtois pour faire disparaître des documents estimés compromettants. qui présenta la fille de Louis XVI comme la maîtresse de l'Incorruptible. il considérait que le « cas Robespierre » tenait de la pathologie. qu'il avait connu au début de sa carrière politique et dont il n'envisageait pas sans amertume le degré d'élévation auquel il était parvenu. le premier. Jugeant son rôle « aussi étonnant qu'exécrable ». Cette dernière affirmation fut reprise par Barras à la barre de la Convention. En 1795 parut une brochure anonyme intitulée Vita del despota sanguinario della Francia Massimiliano Roberspierre et traduite « du français en italien ». en accord avec le « tyrans étrangers ». le Portrait de Robespierre. portrait de Joseph Siffrein Duplessis (Château de Versailles). Si son information n'était pas toujours de première main et si « son authenticité [laissait] souvent à désirer ». parue entre l'an IX et l'an XI. l'auteur réfutait plusieurs fables imprimées en France et à l'étranger[248]. de nombreuses pièces ayant disparu. Antoine François Bertrand de Molleville s'attacha également à « l'énigme Robespierre » dans son Histoire de la Révolution de France. supérieur à celui de l'ancien ministre de Louis XVI. la Terreur pour dégoûter les autres peuples des principes révolutionnaires[244]. œuvre de l'abbé Proyart signée « M. Celui-ci fut distribué aux députés le 28 pluviôse an III (16 février 1795). auquel il reprochait d'avoir promu un « déisme légal ». Cet écrit témoignait de l'opinion de la génération de 1830 sur Robespierre. sa figure émergeant seule de cette période. qu'il contribua largement à diffuser[254]. inspiré de Jean-Jacques Rousseau et associé au régime concordataire de Napoléon Ier. l'opinion selon laquelle Robespierre avait pu être un agent de l'étranger était tout à fait discréditée . enfin. il témoigna de son admiration pour la conception du gouvernement révolutionnaire instauré par la Convention. subjectifs. mais peut-être commencés par Joseph François Laignelot. l’Histoire de la Révolution française (1847-1853) de Jules Michelet et celle de Louis Blanc (1847-1855). comme Hippolyte Taine dans Les Origines de la France contemporaine (1875-1893). quant à elle. Dans ses écrits consacrés à la Révolution (Mes réflexions en 1816.Maximilien de Robespierre Paganel et les Considérations de Germaine de Staël. Ernest Hamel publia une Histoire de Robespierre (1865-1868) considérée comme hagiographique. qui firent toutes de Robespierre « le centre de leurs investigations ». en 1828. Au contraire de leurs prédécesseurs. Paul-Mathieu Laurent. entre 1818 et 1821. l'abbé Papon jugeait qu'il se distinguait par « l'austérité et le désintéressement » dont il faisait montre[250]. d'une compilation de l'ensemble des discours et rapports des assemblées parlementaires de la Révolution éditée par Alexis Eymery . le tome XIV. dans les derniers mois de sa vie. dont il faisait le portrait en préalable aux événements du 9-Thermidor. ces auteurs jugeaient que Robespierre marquerait durablement l'histoire. son intention. Cet apport documentaire favorisa un renouvellement historiographique. ardent panégyrique de Robespierre[252]. qui vinrent contrebalancer les mémoires et témoignages. Puis. les auteurs se détournèrent de Robespierre. ainsi que dans le cadre des célébrations du centenaire de la Révolution[251]. dit Laurent de l'Ardèche. le positiviste Pierre Laffitte reprit fidèlement cette analyse dans les conférences qu'il donna à la Bibliothèque populaire de Montrouge. ou faisant de Robespierre un « Philippe Buchez. Sous la Troisième République. Insistant également sur ses tendances égalitaires. et l'opposa au mouvement encyclopédique de Denis Diderot et à Danton. résumées dans La Révolution française de Jean François Eugène Robinet. La génération de 1848 bénéficia. lithographie de Charles Bour. Sous le Second Empire. donnait une large place à Robespierre. Cette entreprise de réhabilitation connut une avancée décisive avec Albert Laponneraye. et de l'achèvement de la réimpression de l’ancien Moniteur (1840-1845) par Léonard Gallois. le Système de politique positive en 1851-1854) Auguste Comte décrivit Robespierre comme un personnage au « caractère essentiellement négatif ». assimilant la Terreur à la Commune de Paris (1871). À la veille de la révolution de 1830 parurent de faux Mémoires de Robespierre. consacré à l'an II. publia sous le pseudonyme de « Uranelt de Leuze » une Réfutation de l'histoire de France de l'abbé de Montgaillard (parue l'année précédente). Après sa mort. des contemporains. généralement attribués à Auguste Barbier et Charles Reybaud. 31 . son incorruptibilité ne faisait aucun doute . même si seul Louis blanc lui était plus nettement d'emblée favorable[256]. qui avait été un intime de Charlotte de Robespierre. La première tentative de réhabilitation de Robespierre fut l'œuvre de Guillaume Lallement. était de mettre fin à la Terreur et de purger la Convention de ses membres les plus criminels[253]. auteur anonyme. avant d'éditer les Mémoires de Charlotte Robespierre sur ses deux frères en 1835 puis les Œuvres de Maximilien Robespierre en quatre volumes en 1840. de la publication de l’Histoire parlementaire (1834-1838) de Philippe Buchez et de Pierre-Célestin Roux-Lavergne. le Cours de philosophie positive en 1830-1842. Dans le même temps. qui entreprit en 1832 la publication des discours de Robespierre en fascicules. avec l’Histoire des Girondins (1847) d'Alphonse de Lamartine[255]. mais très bien documentée[257]. Selon l'auteur. si le rôle de Robespierre dans la Révolution ne fut pas remis en cause. Le droite veille sur cet ostracisme en brandissant les mauvais souvenirs. on trouvait La Révolution française Georges Lefebvre ou le Robespierre de Gérard Walter. devenues en 1924 les Annales historiques de la Révolution française. fondée en 1988 par Marianne Becker – et publications depuis 1989. Robespierre demeure une figure majeure de l'histoire française. un fragment du discours du 8 . un hommage solennel. Ainsi. qui s'étaient affirmés les héritiers de la Révolution. 32 Albert Mathiez (1918). Denis Richet et Mona Ozouf. comme Alphonse Aulard. en parallèle à une contestation du modèle communiste et soviétique. des projets d’articles de journaux. En 1986. dans une lutte demeurée fameuse[260]. l’historiographie communiste l’a entraîné dans un redoublement de désaffection. en son honneur. entre « des avocats et des procureurs »[263]. sous l'influence d'Albert Soboul[259]. En 1956. les expositions et les œuvres dramatiques »[262]. de la libre-pensée et de la laïcité. l'école révisionniste ou libérale. emmenée par François Furet. « n'a pas été dépassé par l'abondance de sa documentation »[261].Maximilien de Robespierre pontife ». Dans les années 1960. avec l'exploration du mouvement sans-culotte. contribua à remettre en cause cette image de Robespierre. L'un de ses premiers et principaux membres. des Hébertistes et des Enragés. En l’embrassant trop étroitement. Robespierre n’a pas vraiment été réintégré dans la démocratie française. selon Joël Schmidt. la mise en vente chez Sotheby's le 18 mai 2011 d'un lot de manuscrits. Ce dernier ouvrage. En 1907. qui fit de Robespierre la figure centrale de la Révolution. « en particulier à organiser. Ainsi. adversaire de l'athéisme. ainsi que les Œuvres complètes de Robespierre en dix puis onze volumes.[259]. la recherche historique ouvrit de nouveaux champs. s'opposant à Aulard. Hoche. qui pointaient les limites de Robespierre sur les questions sociales et financières. l'Association Maximilien Robespierre pour l'idéal démocratique (AMRID). tout en ouvrant vers les Hébertistes et les Enragés. Par la suite. des brouillons de rapports devant être lus à la Convention. qui publia à partir de 1908 les Annales révolutionnaires. À sa suite. en prévision de l'aboutissement commémoratif de cette réaction antirobespierriste. l'érudit Charles Vellay créa la Société des études robespierristes. Lors du centenaire de la Révolution de 1889. Marceau. son ancien maître. à favoriser par de larges subventions les travaux historiques. et un personnage controversé. Desaix et surtout Danton[258]. Mais l’Incorruptible a plus à craindre de ses amis que de ses ennemis. dans l'historiographie progressiste non marxiste. comme en témoigne la floraison des associations – les Amis de Robespierre pour le Bicentenaire de la Révolution (ARBR). comprenant des discours. au lendemain des élections législatives. Jean Jaurès contribua à ramener Robespierre au devant de la scène avec son Histoire socialiste de la Révolution française (1902-1905). l'Assemblée nationale vota une résolution invitant le gouvernement à « à organiser avec le maximum d'ampleur la célébration du deuxième centenaire de la naissance de Robespierre » en 1958. l'épopée militaire fut privilégiée. Max Gallo fit paraître sa Lettre ouverte à Maximilien Robespierre sur les nouveaux muscadins. » Les travaux de Patrice Gueniffey et de Laurent Dingli se situent dans leur droite ligne. avec les figures de Carnot. créés à Arras en 1987. François Furet écrivait le 7 juillet 1989 dans L'Express : « Dans cette sagesse fin de siècle. partagé entre les tenants de l'école jacobine et ceux des écoles néo-libérale et contre-révolutionnaire. Albert Mathiez fut le principal acteur de ce mouvement. une journée dans les écoles et les universités. Oublié des célébrations nationales du Bicentenaire de la Révolution. il lui reconnaît un supériorité d'ordre esthétique dans national du Château de Versailles). mais aussi les mouvements socialiste et communiste (avec la monumentale Histoire de la Révolution française de Jean Jaurès ou les travaux de l'historien Albert Mathiez). l’État a fait valoir son droit de préemption pour acquérir le lot à 979 400 euros au nom des Archives nationales[267]. éditeur des Dessin d'un meeting du mouvement chartiste..) presque tout ce qu'il y avait de spiritualisme et de sentiments humains dans l'éloquence conventionnelle ». l'éloquence et affirme « qu'il faut chercher peut-être dans [ses] discours (.Maximilien de Robespierre thermidor et une lettre sur la vertu et le bonheur.[265]. dans ses Souvenirs. figurent notamment le mouvement chartiste anglais. les forces génératrices de chaos ». 1840. Pierre Serna a publié un article intitulé : « Il faut sauver Robespierre ! » dans Le Monde. Plus généralement. il fait montre d'admiration pour le discours du 7 prairial. Même s'il présente Robespierre comme un personnage médiocre « exhaussé par l'opinion et les événements » et brosse un portrait de l'orateur conforme aux stéréotypes du temps pour ne pas trop heurter son public devant l'audace de son analyse. entrepris de canaliser. Littérature Charles Nodier a consacré à Robespierre un article. un certain nombre de républicains et de socialistes français des années 1830-40 – on a parlé de néo-robespierrisme[269] – (comme Albert Laponneraye. Ces manuscrits sont désormais en ligne sur le site des Archives nationales [268] 33 Postérité Héritage politique Le robespierrisme est un terme pour désigner une réalité mouvante ou pour qualifier des hommes qui partageaient ses idées. Robespierre ». en Œuvres de Robespierre et des Mémoires de Charlotte de Robespierre. dans la Revue de Paris en septembre 1829. tandis que le PCF. Charles Nodier par Paulin Guérin (Musée De même. Éloquence de la tribune. sous le titre « La Montagne ». Deuxième fragment. à travers notamment l'instauration du culte de l'Être suprême. dans Recherches sur l'éloquence révolutionnaire dans le tome 7 des Œuvres de Charles Nodier (1833). Nodier lui sait gré d'avoir. Parmi ceux qui se sont réclamés de Robespierre. Il a été repris. et la Société des études robespierristes lancé un appel à souscription. « dans le sens d'un ordre politique relativement viable. conservés par la famille Le Bas après la mort de Robespierre a suscité une mobilisation parmi les historiens et dans le monde politique . auteur d'une Histoire populaire de la Révolution française de 1789 à 1830 ou Louis Blanc. Philippe Buchez. qui a écrit une Histoire de la Révolution française) instruits par Philippe Buonarroti.[266]. épisodes et portraits pour servir à l'histoire de la Révolution et de l'Empire (1831) puis.. qui a publié une Histoire parlementaire de la Révolution. sous le titre « Robespierre l'aîné ». il désigne toutes les personnes qui se réclament de la personne ou de la pensée de Maximilien de Robespierre. Lors de la vente. . Étienne Cabet. intitulé « De la littérature pendant la Révolution. En particulier. le PS et le PRG alertaient le ministère de la Culture[264]. avec son frère Augustin. Le Docteur mystérieux et particulièrement La Fille du marquis. explique-t-elle. sans lui reconnaître la même grandeur. Portrait d'Alexandre Dumas par Étienne Carjat. . Le Drame de 93). la figure de Robespierre dans l'œuvre de Balzac est « uniformément antipathique. il témoigne d'une réelle admiration devant la grandeur de sa destinée. avant de passer dans le rang de ceux dont le rôle a été uniquement destructeur. Dans ce texte. rongé par la jalousie et l'ambition ». Le Chevalier de Maison-Rouge et surtout dans La Comtesse de Charny) et les deux parties de Création et rédemption (1863).Maximilien de Robespierre où Robespierre affirme faire peu de cas de sa propre vie. Fréquent dans la littérature royaliste de l'époque. le rapprochement entre ce massacre et ceux de la Révolution contribue à expliquer ces derniers en voulant réhabiliter la politique de la reine. qui n'a pas été motivé. En dehors de ce texte. où il retrouve le dessein de pacification et de restauration de l'ordre public qu'il lui attribue[270]. C'est également le cas dans la nouvelle La Rose rouge. même si. Honoré de Balzac traite Robespierre comme un personnage à part entière dans Les Deux Rêves. mais de l'avoir exercée au nom d'un principe démocratique. dans son exemplaire personnel[270]. S'appuyant particulièrement sur les ouvrages historiques de Jules Michelet et Alphonse de Lamartine. l'archétype du tyran sans cœur et sans scrupule ». ainsi que dans plusieurs de ses romans fleuves : le cycle des Mémoires d'un médecin (on trouve quelques allusions dans Le collier de la reine. jusqu'à la Révolution de 1848. Dumas s'inspire surtout du premier pour le présenter comme « un personnage qui ne sait pas vivre. Robespierre apparaît dans des ouvrages historiques d'Alexandre Dumas (Louis XVI et la Révolution. mais pour le salut de l'État. 34 Balzac en 1842 sur un daguerréotype de Louis-Auguste Bisson. paru dans La Mode en mai 1830 puis intégré dans Sur Catherine de Médicis. Il ne lui reproche pas la Terreur. et celui du 8 thermidor. son principal reproche étant « l'incapacité de Robespierre pour la jouissance et le bonheur »[271]. par une animosité personnelle ou le fanatisme religieux. après les tentatives d'assassinat d'Henri Admirat et de Cécile Renault. Catherine de Médicis apparaît en songe à Robespierre et justifie le massacre de la Saint-Barthélemy. Il figure ainsi parmi les génies qui ont changé la face du monde dans l'édition de 1846 de la lettre d'adieu de Lucien de Rubempré à Vautrin. Dans son dernier roman. hiératique. le maréchal de Saxe.. un corps raide. victime à ses yeux « des calomnies de la réaction ». Pierre le Grand. Pourtant. quel grand capitaine. Anatole France met en scène Évariste Gamelin. le chef des étudiants révolutionnaires. porteur du déisme du XVIIIe siècle. En 1912. peu avant le 9-Thermidor. fidèle de Marat et de Robespierre. quel grand prince. Charlemagne.? Quel grand ministre. Danton et Robespierre. dans son roman Les dieux ont soif. il dénonce la tyrannie du patrimoine culturel classique enseigné dans les collèges et le système éducatif du XIXe siècle. Robespierre apparaît comme un visage pâle. sous l'influence de Pierre-Joseph Proudhon. Henri IV. S'appuyant sur les écrits de Lamartine. et de l'échange avec le petit Savoyard est déjà présent dans l’Histoire de la Révolution française de Louis Blanc[276] et l’Histoire de Robespierre d'Ernest Hamel[277]. et par conséquent des crimes ». elle s'interroge : « Mais dans quelle carrière politique orageuse l'histoire nous montrera-t-elle un seul homme pur de quelque péché mortel contre l'humanité? Sera-ce Richelieu. lieu à la mode à l'époque. L'épisode de la promenade dans les Jardins Marbeuf. Quatrevingt-treize (1874). Paris). exprime son admiration à l'égard de Jean-Jacques Rousseau et Robespierre. elle le juge « le plus humain. se reprochant d'avoir imité des imitateurs de l'Antiquité. concomitante à l'empreinte qu'il exerce sur lui. le plus ennemi par nature et par conviction des apparentes nécessités de la terreur et du fatal système de la peine de mort ». paternel.[274]? » Portrait de George Sand par Auguste Charpentier (1833) (Musée de la vie romantique. jugeant la génération 1848 et se jugeant lui-même à la lumière de Robespierre. Vallès pouvait partager sa critique du « philosophisme ». Dans Les Misérables (1862). Cette critique devient une autocritique dans les années 1865-1866. celui de la violence froide et de la mort. Mahomet. son chien danois. Avant 1871. etc. Si elle lui reconnaît « des fautes.[273]. . des erreurs. qui l'ont tiré des mémoires manuscrits d'Élisabeth Le Bas. son déisme « voulait sans doute être à usage populaire ». mais aussi « le plus grand homme de la révolution et un des plus grands hommes de l'histoire ». Victor Hugo met en scène la rencontre (imaginaire) entre trois grandes figures de la révolution française: Marat. un jeune peintre jacobin. L'Incorruptible apparaît lui-même dans le chapitre XXVI. ecclésiastique. signale Roger Bellet. quel grand législateur n'a commis des actes qui font frémir la nature et qui révoltent la conscience? Pourquoi donc Robespierre serait-il le bouc-émissaire de tous les forfaits qu'engendre ou subit notre malheureuse race dans ses heures de lutte suprême[272]. un héritier de Plutarque et de Jean-Jacques Rousseau. Frédéric le Grand. George Sand prend la défense de Robespierre. Après l'expérience de la Commune. Paris). sa critique d'un « monde de scolastique philosophique et émeutier » est plus proche de Robespierre que d'Hébert[275]. César. etc. Jules Vallès offre de Robespierre une image foncièrement négative. Enjolras. à travers Rousseau et Robespierre.Maximilien de Robespierre 35 Dans Histoire de ma vie. celui d'une religion non Portrait de Jules Vallès par Gustave Courbet (Musée Carnavalet. avec Brount. la hargne de Vallès à l'égard de « Rousseau n'est pas automatiquement réversible sur Robespierre » . qui ne prend pas parti pour ou contre lui dans La Mort de Danton (1835). l'autre partie est « réhabilitatrice. Pausanias (représenté en mars 1795. Édité sous le seul nom de Coleridge en octobre 1794 par Benjamin Flower. présenté par les thermidoriens comme un cadavre monstrueux. Entre Thermidor et l'Empire se développe la légende noire de Robespierre. « en un corps de héros ». Stanisława Przybyszewska (1901-1935) lui consacre deux pièces : L'Affaire Danton. demeurée inachevée[282]. ainsi Georg Büchner. chronique de la période révolutionnaire (1927) de Victor-Antoine Rumsard et le Robespierre (1939) de Romain Rolland sont robespierristes. ainsi Manlius Torquatus ou La discipline romaine (pièce d'inspiration jacobine. il est tiré à 500 exemplaires et distribué à Bath. Le Dernier songe de Robespierre (1909) d'Hector Fleischmann. ou la Journée des 9 et 10 thermidor. En décembre 1830. Coleridge rédige le premier acte. Le Neuf Thermidor (1871) de l'avocat nîmois Gaston Crémieux. le Robespierre ou les drames de la Révolution (1879) de Louis Combet. le Maximilien Robespierre (1850) de Robert Griepenkerl. Georg Büchner. selon Antoine de Baecque. Samuel Taylor Coleridge. 1795) ou d'Antoine Sérieys (La Mort de Robespierre. voire célébratrice »[278].[280]. édité en 1810) de Claude-Joseph Trouvé. Deux images de Robespierre s'en détachent : une majorité lui est hostile. 37 entre 1815 et 1989. une figure christique[281]. Lovell le troisième . ainsi que Thermidor. Quintus Fabius ou La discipline romaine (interprété au théâtre de la République. souffrant. redécouverte par le metteur en scène Jerzy Krakowski en 1967 et adaptée au cinéma par Andrzej Wajda sous le titre Danton. Cambridge et Londres[279]. le Danton und Robespierre (1871) de Robert Hamerling. le Robespierre d'Anicet Bourgeois présente encore la même caricature de tyran sanguinaire. Les auteurs s'appuient pour l'essentiel sur les comptes-rendus des événements parus dans la presse. défiguré » de Robespierre le 10 thermidor. photographie de presse de l'Agence Meurisse (1914). les auteurs tendent de plus en plus à problématiser le personnage théâtral. Robert Southey et Robert Lovell écrivent un drame en vers intitulé The Fall of Robespierre en août 1794 . D'autres pièces font clairement allusion à Robespierre. mais Southey. mais s'interroge sur la possibilité de la . à travers les faibles drames de Godineau (La Mort de Robespierre. fin juillet 1795) de Gabriel Legouvé ou Théramène ou Athènes sauvée (1796) d'Antoine Vieillard de Boismartin[278]. jugeant cette dernière partie non conforme. Fascinée par Robespierre. laconique et peureux. blessé. L'Incorruptible.Maximilien de Robespierre 36 Théâtre Dès après sa mort. Leur premier enjeu. sans nuance. jouée en février 1794) de Joseph Lavallée. auquel elle attribue ses opinions communistes. Si le Thermidor (1891) de Victorien Sardou est d'inspiration girondine. Romain Rolland. le Robespierre (1845) de Rudolf Gottschall. En Angleterre. Avec le temps. la réécrit. Robespierre a été le héros ou l'un des personnages principaux de nombreux drames ou tragédies : 49 pièces ont été recensées entre 1791 et 1815. est de transformer le « corps. Le Monologue de Robespierre allant à l'échafaud (1882) d'Hippolyte Buffenoir. Southey le deuxième. 1801). Estagel. décision approuvée par un arrêté préfectoral du 8 juin 1946[284]. Saint-Étienne-du-Rouvray ou Saint-Pol-sur-Mer. . Cusset. Beaurains. Beuveille. Toutefois. Argenteuil. comptant vingt-sept communistes. avec un pic à l'approche du bicentenaire de la Révolution[291]. Aigues-Vives. et ce. décide. Alès. Neufchâtel et le Pont Huet. Bourg-lès-Valence. Amiens. Arles. Banyuls-sur-Mer. Jacques Herreyre. Cuinchy. Collobrières. Camon. À la Libération. adjoint au maire. Châlette-sur-Loing. Goussainville. Bois-d'Arcy. « l'inspirateur permanent d'une révolution mondiale des maltraités ». Divion. ce nom avait obtenu successivement le soutien de son conseil intérieur puis de son conseil d'administration (9 février 1968). qui a obtenu le 12 décembre 1921 du conseil municipal qu'il soit Un accès de la station de métro Robespierre. bâtiments ou centre à son nom. des rues de la ceinture rouge portent son nom.Pont de Sèvres). joué au festival d'Avignon de 1988 puis au palais Saint-Vaast d'Arras en 1989 et sur le carreau de la mine désaffectée de Loos-en-Gohelle en octobre 1990. Arnouville-lès-Gonesse. se trouve séparée de sa première fraction par la place Luton »[289]. Champigny-sur-Marne. douze socialistes et quatre radicaux sur quatre-vingt-huit élus. Brest. Chaumont. Bobigny. Décines-Charpieu. Sans prétendre à l'exhaustivité. Brive-la-Gaillarde. Allonnes. Brienne-le-Château. Andrest. Colombes. dans la commune de Montreuil. Béthune. Escaudain. le Conseil municipal issu des élections du 29 avril 1945. Besançon. le lycée de garçons d'Arras a adopté par arrêté préfectoral le nom de Robespierre. L'union de la gauche. Voies publiques Il est l'un des rares révolutionnaires à n'avoir aucune rue à Paris. Bègles. Berre-l'Étang. un arrêté du 6 novembre 1950 lui rend son nom primitif[286]. et voit en lui un modèle. le 13 avril 1946.Maximilien de Robespierre révolution. Bourges. Port-Saint-Louis-du-Rhône. entre Danton (1900) et Robespierre (1938). Proposé en novembre 1967 par un professeur de l'établissement. a permis un accroissement du nombre de rues. qui passe. en réalité. Faches-Thumesnil. après la victoire du RPF lors du scrutin du 19 octobre 1947[285].[290]. C'est aussi le cas d'une station du métro de Paris sur la ligne 9 (Mairie de Montreuil . à partir des élections municipales de 1965. Quant au boulevard Robespierre de Reims. des élèves du lycée réunis dans un comité d'action du lycée Robespierre et du Conseil académique de Lille (mars 1969)[283]. Bagnolet. de rebaptiser « place Robespierre » la place du Marché-Saint-Honoré. Arras. Argelès-sur-Mer. Calais. 37 Espace public Établissements scolaires Le 15 novembre 1969. On trouve également des écoles Robespierre à Guyancourt ou Nanterre et des collèges à Épinay-sur-Seine. partie qui. En revanche. par exemple à Montreuil. Le même questionnement apparaît chez Romain Rolland. Le Bourgeois sans culotte de Kateb Yacine. Blainville-sur-Orne. de l'association des anciens élèves. ont été baptisés de son nom : • une rue à Agen. Commentry.[287]. Carmaux. depuis le Front populaire[288]. Bezons. du conseil municipal (22 avril 1968). victime de ceux à qui il portait ombrage[278]. Fleury-les-Aubrais. « un martyr vivant de la république ». Chambry. Drancy. il doit son origine à Gustave Laurent. Conques-sur-Orbiel. à créé sur « la partie de la rue Danton comprise entre la rue de Montreuil. Aulnay-sous-Bois. de la justification et de l'exaltation du personnage à l'expression des souffrances morales d'un Robespierre déchiré devant le problème du sang versé. présente Robespierre comme « le seul des révolutionnaires français à avoir su imposer la suppression de l'esclavage ». Dechy. Venarey-les-Laumes. Vigneux-sur-Seine. Limay. Montpellier. Talence. La Rochelle. Veynes. Saclas. 38 Plaque commémorative apposée au no 398 de la rue Saint-Honoré. Montauban. en présence d'Albert Soboul et d'Alain Decaux[297]. Le Teil. Méru. Nangis. Libercourt. Gennevilliers. Palaiseau. Saint-Quentin. Vienne. Montreuil. Méricourt. Narbonne. Villejuif. Houplines. un stade est à son nom à Rueil-Malmaison et un cinéma à Vitry-sur-Seine. Garchizy. • un quartier à Vitry-sur-Seine . • une allée à Creil. Nîmes. Meurchin. Châtenay-Malabry. président des Rosati[293]. Lillebonne. • une impasse à Le Teil. . Rieux-Minervois. Montigny-en-Gohelle. Estrée-Cauchy. Vendin-le-Vieil. Cabestany. Migennes. Goussainville. Vidauban. Unieux. Drancy. Repentigny (Québec). Saint-André-de-Sangonis. Bâtie en 1730. Tournefeuille. Saintes. Lure. Quimper. Mauguio. Marsillargues. sur la façade de la maison où il a vécu avec son frère Augustin et sa sœur Charlotte de 1787 à 1789. Saint-Médard-en-Jalles. dans le premier arrondissement de Paris. Saint-Brieuc. Pont-Sainte-Maxence. Saint-Étienne. Le Blanc-Mesnil. Tarascon. Villiers-sur-Marne et Wattrelos . Montceau-les-Mines. Laroque-d'Olmes. Oignies. La Seyne-sur-Mer. Liévin. Sainte-Tulle et Vitry-sur-Seine . Fourmies. Fleury-Mérogis. Bobigny. à l'occasion du bicentenaire de sa naissance. Huelgoat. Mitry-Mory. Lorient. Port-de-Bouc. Reims. un quai à Saint-Dizier et Saint-Pétersbourg (le quai Robespierre) . à Saint-Pétersbourg. Le quai Robespierre. Les Mées. Massy. Sète. Vénissieux. • une place à Brossard (Québec). • un parc à Bagneux et dans le quartier du Château Blanc à Saint-Étienne-du-Rouvray. Issy-les-Moulineaux. Niort. Paulhan. Guénange. Fort-de-France. Gisors. Toulouse. • un chemin à Grenoble et Saint-Benoît (La Réunion) . Montluçon. Saint-Vallier. Givors. Vaulx-en-Velin. La Ricamarie. Plaques. Plancher-Bas. Pont-de-Claix. Roquemaure. Lille.[295]. Port-Saint-Louis-du-Rhône. Leforest. La Rivière (La Réunion). Malakoff. Par ailleurs. Villesèquelande et Wingles . Grenay. • un passage à Saint-Ouen . • en 1958. Romilly-sur-Seine. en présence de Gustave Lemelle. Poitiers. Villars. Saint-Saulve. Pontault-Combault. Villenave d'Ornon.[294]. Tomblaine. Saint-Cannat. Gricourt. • un boulevard à Ouveillan. Jarny. La Possession (La Réunion). Maury. Lanester. Vierzon. Ivry-sur-Seine. Roussillon. Saint-Brice-Courcelles. Saint-Étienne-au-Mont. grands-parents de Maximilien de Robespierre. et Toulon[287] . La Garde. La Courneuve.Maximilien de Robespierre Follainville-Dennemont. • une avenue à Achères. Houilles. Mantes-la-Ville. • un square à Béziers[292] . Mireval. Les Clayes-sous-Bois. Le Havre. Les Pavillons-sous-Bois. Trith-Saint-Léger et Villeneuve-lès-Béziers . Torcy. Varennes-Vauzelles. Sérignan. Poissy. cette demeure est située au 9 rue Maximilien de Robespierre et abrite le musée du compagnonnage depuis sa restauration[296]. Limay. Quimper. • une cité à Aubervilliers. bustes et statues Plusieurs plaques commémoratives ont été apposées à Arras : • le 14 octobre 1923. Saint-Paul-lès-Dax. Saint-Médard-en-Jalles. d'Albert Mathiez et de Jacob. Tergnier. Châtenay-Malabry. Saint-Herblain. Ivry-sur-Seine (cité Marat-Robespierre) et Lézignan-Corbières . où il a passé son enfance avec son frère Augustin[295]. maire de la ville. Fontenay-sous-Bois. Le Relecq-Kerhuon. • en 1994. Sprimont (Belgique). Marseille et Sin-le-Noble . La Sentinelle. Saint-Pierre-des-Corps. Saint-Priest. sur la façade de la brasserie des Carraut. un comité présidé par René Viviani et Georges Clemenceau prévoyait d'installer une statue dans le jardin des Tuileries.[301]. recueillies et publiées par Émile Lesueur. œuvre du sculpteur Léon Cladel. Édition du Centenaire de la Société des études robespierristes. 1939. Séraphin. à Washington. 334 p. Paris. 10 volumes et 1 volume de Compléments. dessiné et gravé par Charles Mazelin. Corps francs et maquis Durant la Seconde Guerre mondiale. 1950. 1912. 2000. ont inauguré un buste de Robespierre. Lazare Carnot. • Tome 4 : Les journaux : « Le Défenseur de la Constitution » (1792). avec une introduction. mais le projet a été abandonné. 1926. projet qui n'a jamais vu le jour[299]. • Tome 3 : Correspondance de Maximilien et Augustin Robespierre. à l'hôtel de ville . Ana Richardson. l'une sur l'emplacement de la maison Duplay. La promotion 1968-1970 de l'École nationale d'administration a également choisi le nom de Robespierre[288]. Le 25 décembre 1913 a été inaugurée à Saint-Ouen une statue en plâtre. édition critique préparée par Gustave Laurent. avec l'inscription : « Maximilien Robespierre l'Incorruptible 1758-1794 »[288]. mais aussi à un maquis formé par Marcel Claeys dans l'Ain[305]. commandée par le lieutenant Aurin. Georges Lefebvre et le maire d'Arras. le « bataillon Robespierre » dans le Rhône. XXXII-740 p. édition préparée sous la direction de Marc Bouloiseau. promotions Un timbre-poste à son effigie. recueillie et publiée par Georges Michon. Réimpression Société des études robespierristes. Georges Lefebvre et Albert Soboul. une artiste franco-argentine. • Tome 6 : Discours. Désiré Delansorne. œuvre de François-Léon Sicard. des commentaires et des notes par Gustave Laurent. XXXIII-454 p. on a donné son nom à plusieurs groupes francs : la « compagnie Robespierre » à Pau. Éditions du Miraval. par Georges Michon. square Robespierre.Maximilien de Robespierre De même. membre de la convention nationale. Celle-ci a été exposé au siège du Fonds monétaire international. qui devait d'abord être disposée au jardin des Tuileries et se trouve aujourd'hui au Panthéon. dans la Résistance. en face du théâtre. Le 15 octobre 1933. 1912-1967. a été émis du 10 juillet au 16 décembre 1950 dans la série « Les personnages de la révolution de 1789 » (comprenant également André Chénier. Jacques-Louis David. Saint-Denis dispose. Paris. dans le cadre du bicentenaire de la Révolution française[302]. devant l'hostilité de la presse et le faible succès de la souscription publique[288]. • Tome 2 : Robespierre à Arras : les œuvres judiciaires (plaidoyers et mémoires). Paris. Paris. Philatélie. • Tome 1 : Robespierre à Arras : les œuvres littéraires en prose et en vers. l'autre à la Conciergerie. œuvre d'A. Société des études robespierristes. . Toutes les autres tentatives pour établir une statue dans la capitale ont échoué . 1914. 288 p. en 1909. 39 Œuvres • Œuvres complètes de Maximilien Robespierre. Enghien-les-Bains. 10 volumes.(Supplément à la correspondance. alias Maréchal[303]. il dispose de deux plaques à Paris. a réalisé dans un matériau transparent une statue de Robespierre dessinée par ordinateur et découpée au laser. 384 p. Georges Jacques Danton et Lazare Hoche) . première partie (1789-1790). Paris. recueillies et publiées par Eugène Desprez et Émile Lesueur. la salle qui l'abrite a pris son nom[300]. Depuis 1949. 416 p. sous les ordres du capitaine Laplace[304]. Un onzième volume. Phénix Éditions. qu'on se proposait « de couler un jour en bronze ». Paris. 1941). La statue de Robespierre figure dans le monument consacré à la Convention nationale. érigée par la Société des études robespierristes[298]. d'un buste en pierre à son effigie. il a été tiré à 1 200 000 exemplaires. 1961. • Tome 5 : Les journaux : « Lettres de Maximilien Robespierre. 2007. paru en 2007. édition complète et critique. à ses commettans » (1792-1793). En 1989. Réédition avec une nouvelle introduction de Claude Mazauric. 10 volumes. regroupe les textes omis lors de l'édition initiale. actuellement au 398 rue Saint-Honoré. Paris. choix et présentation de textes par Yannick Bosc. • Tome 10 : Discours. Flammarion. derniers temps. textes choisis. • Yves Bénot. • tome premier (avril 1791-juillet 1792). (ISBN 9782251603612) [ lire en ligne [307]]. 771 p. troisième partie (octobre 1791 .Maximilien de Robespierre • Tome 7 : Discours. coll. la République et l'esclavage. 646 pages ( lire en ligne [306]). 194 p. Besançon. (ISBN 2870272758). Éditions de l'aube. • Albert Croquez. Discours. Thermidor. Robespierre. (ISBN 978-2-200-27771-0) • Marc Bouloiseau. Robespierre: the force of circumstance. PUF. R. • Françoise Brunel. Éditions La Fabrique.septembre 1792). Pour le bonheur et pour la liberté. Éditions Complexe.septembre 1791). Messidor/Éditions Sociales. Paris. 303 p. • Robespierre. histoire de Robespierre. 1957. • Aimé Césaire. Robespierre ou l’impossible filiation. • Robespierre. commentaires et notes explicatives de Jean Poperen. La Table ronde. portraits croisés. Toussaint-Louverture. 1967. • Patrick Berthier (éd. 370 p.. « Que sais-je ? ». Paris. deuxième partie (janvier . « Essais ». Noroit. Pocket. 155 p. Fayard. Laurent Maffeis. 1961  . • Michel Biard (dir. Paris. Georges Lefebvre et Albert Soboul. Bruno Leprince. Robespierre saisi par le théâtre. Paris. Éditions Présence africaine. (ISBN 2020066815).). l'émancipation des juifs en France. 2004 (ISBN 2-08-068199-0)  . Robespierre. quatrième partie (septembre 1792-27 juillet 1793). • Tome 11 : Compléments (1784-1794). Éditions Stock. Robespierre. préface. 2003.) et Philippe Bourdin (dir. édition préparée sous la direction de Marc Bouloiseau. 1789-1791. Paris. Jean Dautry et Albert Soboul. 472 p. Échanges internationaux idéologiques et culturels dans la mouvance de la Révolution française. l'incorruptible. La Découverte. Georges Lefebvre et Albert Soboul. 128 p. reviens !. 198 p. 2011. • Robert Badinter. 1973. • Pierre Bessand-Massenet. Les classiques du peuple. 2002. cinquième partie (27 juillet 1793-27 juillet 1794). Maximilien.). entre vertu et terreur (introduction de Slavoj Žižek). • Alexis Corbière. 1987 (rééd. . • Alexandre Cousin. 1958. la révolution française et le problème colonial. 1952. La Révolution française et la fin des colonies. coll. Georges Lefebvre. avec une postface de l'auteur). • tome troisième (novembre 1793-juillet 1794). réédition suivie de La fête de l'être suprême et son interprétation. XII-486 p. Robespierre. 1954. 2012. Paris. 1947. 2004. édition préparée sous la direction de Marc Bouloiseau et Albert Soboul. 23 p. 2002. Philippe Lebas et Augustin Robespierre. L'homme et l'idée. • Michel Baridon (dir. Bérénice. 2012. 240 p. Constable. Julliard. • (en) John Laurence Carr. • Tome 9 : Discours. 40 Bibliographie : ouvrage ou article utilisé comme source pour la rédaction de cet article • Jean Artarit. 3 vol. 1989. 198 p. 2006. 1989. • Robespierre. édition préparée sous la direction de Marc Bouloiseau. Arras. Robespierre. coll. écrits présentés par Claude Mazauric. Paris. • tome deuxième (août 1792-juillet 1793). 1990 et 1999  . 2010. 1991. édition préparée sous la direction de Marc Bouloiseau. • Robespierre. 1987. Gallimard. 1957. édition présentée et annotée par Florence Gauthier. 2000. 224 p. • Jean-Philippe Domecq. 660 p. 1989. • Discours sur la religion. • Marianne Becker. 231 p. Éditions sociales. 2008.). Un regard personnel sur Robespierre. Robespierre. 283 p. • Laurent Dingli. nombreuses rééditions. Libres et égaux. deux météores dans la Révolution française. Politique à gauche. Édition de Fallois. Paris. La chute de Robespierre. Paris. 3 tomes. le Temps des cerises. et édition revue et augmentée de La littérature comme acupuncture. Florence Gauthier et Sophie Wahnich. Armand Colin. Robespierre. Paris. Le Seuil. 1989. Réimpression en 1973-1974. 2007. 1984. Presses universitaires de Franche-Comté. • Tome 8 : Discours. (ISBN 2877064182). Paris. Georges Loublié. 1992. University of Chicago Press. 172 p. Thermidor. 420 p. 457 p. 3 vol. Paris. Paris. Longman. 2012. 441-469. Kaplan.). Marcel Jullian. 2004. 1917-1918. [ lire en ligne [309]]. PUF. Delphine Roux). 1865-1867  . ARBR. Paris. PUF. . (ISBN 2859562451). Plon.). contributions de Gérard Barthélémy. (en) Steven L.) et Florence Devillez (dir. Jouvet & Cie. 1968. Robespierre. 1921. • Max Gallo.). 1990. Vivarium. Florence Gauthier. Jouda Guetata. (ISBN 904200133X)  . 192 pages (ISBN 1104428369). deux visages de la France. Rodopi. histoire d’une solitude. Paris. et Kessinger Publishing. Club français du livre. 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Robert Southey et Robert Lovell. d'Henri Bonnias. drame historique (1831). drame en cinq actes traduit de l'allemand par Auguste Dietrich en 1893. comédie dramatique écrite et mise en scène par Thierry Debroux. créé au festival d'Avignon de 1988 puis au palais Saint-Vaast d'Arras en mars 1989 et sur le carreau d'une mine désaffectée de Loos-en-Gohelle en octobre 1990. pièce mise en scène par Nikolaï Petrov et Vladimir Soloviev. drame en trois actes. drame en trois actes et vingt-quatre tableaux. • Thermidor (1891). • Danton und Robespierre (1871). • L'Incorruptible. mis en scène par Jean Jourdheuil au théâtre des Amandiers[328]. drame en trois actes et neuf tableaux (1831). de Samuel Taylor Coleridge. Paul Camus interprète le rôle de Robespierre. de Victorien Sardou. • La Liberté ou la mort (1988). • Le Bourgeois sans culotte ou le Spectre du parc Monceau. avec Jean Négroni dans le rôle de Maximilien Robespierre et Bernard Fresson dans celui de Danton. • Robespierre (1845). • Robespierre ou les drames de la Révolution (1879). d'Antoine Sérieys. • Robespierre. de Godineau. de Romain Rolland. chronique de la période révolutionnaire. au Palais des congrès de Paris. de Victor-Antoine Rumsard. créé au théâtre de l'Ambigu-Comique le 16 décembre 1830. ou le 9 thermidor. drame en cinq actes et en prose créé à Brême en 1851. • Robespierre (1939). de Kateb Yacine. traduit de l'allemand par Auguste Dietrich en 1892. créée au théâtre royal du Parc. • Le Dernier songe de robespierre (1909). de Fiodor Raskolnikov. An Historic Drama (1794). ou la Journée des 9 et 10 thermidor (1795). mis en scène par Robert Hossein. sous la forme d'un drame en 3 actes et en vers (1927). • Le Monologue de Robespierre allant à l'échafaud (1882). drame en cinq actes • Maximilien Robespierre (1850). avec le concours de Nikolaï Akimov pour les décors et Illarion Pevtsov dans le rôle principal. de Louis Combet. ou La mort de Robespierre. de Stanisława Przybyszewska. d'Hippolyte Buffenoir. • Notre Terreur (2010). • L'Affaire Danton. . d'après Danton et Robespierre (La caméra explore le temps). • Robespierre (2008). de Robert Griepenkerl. d'Hector Fleischmann. • Le 9 thermidor. • La Mort de Robespierre (1801). pièce du collectif D'ores et déjà mise en scène par Sylvain Creuzevault au théâtre de la Colline. d'Anicet Bourgeois et Francis Cornu. pièce en quatre actes créée à la Comédie-Française le 24 janvier 1891. de Robert Hamerling.Maximilien de Robespierre 45 Robespierre au théâtre • The Fall of Robespierre. . En tout cas. Télévision • Stellio Lorenzi : • La caméra explore le temps. Pathé (2001) avec François-Marie Banier. 1969. . celle-ci ne signifiant en aucun cas la noblesse) . depuis la fin du (Armorial général d'Hozier. Edmond Van Daële incarne Robespierre. ORTF (1975) avec Pierre Vaneck. chargée d'un demi-vol d'argent . [11] . Cet épisode fait 75 % d'audience. Il signale que les Robespierre (puisque bourgeois inscrits depuis plus d'un siècle. La Fin de Robespierre. [8] . • Hervé Pernot. que son grand-père et son père signaient « Derobespierre » (manière commune à tous les noms « à particule » de l'époque. Eagle-Lion Films (1949) avec Richard Basehart. l'une des meilleures de la série. professeur au lycée de Munich.Maximilien de Robespierre 46 Filmographie Cinéma • • • • • • • • André Calmettes. il y aurait fondé « une petite école de français ». La Sept-Arte. d'abord à Carvin puis à Arras) appartenaient au Ordre . Polydor. wikipedia. Danton. Robert Enrico. Références discographiques • Serge Reggiani. Robespierre 1789-1989. 1978. rien n'atteste toutefois l'usage de telles armes par la branche dont relevait le jeune Maximilien. dans les actes de famille. Robespierre. a découvert l'acte d'inhumation de François de Robespierre. Independent Moving Pictures Co. of America (1913) avec William Shay. Charette (Robespierre à l'échafaud) (1911) Albert Capellani. Richard T. 1973 : le rôle de Robespierre est interprété par Alain Bashung. Gaumont et la Metro-Goldwyn-Mayer (1927). film en deux parties (« Les années lumières » et « Les années terribles ») avec Andrzej Seweryn (une version longue a été montée pour la télévision). Napoléon. nous ne connaissons aucun exemplaire d'époque où le nom figure écrit sans la particule (Robespierre signe ses premiers ouvrages (plaidoiries) sous son nom complet. L'Anglaise et le Duc. Pathé (1912) avec Georges Saillard. Selon lui. Griffith Productions (1921) avec Sidney Herbert[329]. • Éric Rohmer. Heffron. Reign of Terror. Jean Négroni incarne Robespierre[297]. tantôt en un seul. [6] . • Jean Ferrat. Michel Bouquet incarne Robespierre. parce que seule « la seconde partie de son [s'était gravée] dans la tête et dans le cœur du peuple ». Barclay. ORTF (1964). docu-fiction avec Christophe Allwright[331]. Les Deux orphelines. [9] . est écrit tantôt en deux mots. qui cite . org/ w/ index. Compagnie Éric Rohmer. Maximilien Robespierre Discours. [4] Sur les conditions de la naissance de Robespierre. David Wark Griffith. Saint-Just ou La force des choses. [5] Inscrits bourgeois. notamment). Selon lui. Abel Gance. ORTF (1958). La Révolution française (1989). et contribue à valoriser l'image de Robespierre. Andrzej Wajda. [10] . dans lequel il est qualifié de Sprachmeister (« maître de langues »). • Pierre Cardinal. La mort de Marie-Antoinette. • La Révolution française (opéra rock). Anthony Mann. D. que ce nom. voir . ayant inspiré de la sympathie à 63 % des sondés[330]. 1696). Vogue. Cette orthographe réduite est vraisemblablement posthume. Herbert Brenon. FR3. • La caméra explore le temps. Ma France. Gaumont (1983) avec Wojciech Pszoniak. Références [1] http:/ / fr. La Cita Films-GIE.W. d'or à la bande de sable. avec la participation du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et de la RTBF (1989). il aurait fait supprimer sa particule. [7] . La Terreur et la Vertu. des Robespierre portaient. php?title=Maximilien_de_Robespierre& action=edit& section=0 [2] : [3] . et . et Charles Vellay. [37] . 47 . [39] . et Michel Vovelle. [38] . ). [55] . [46] . [45] . de Beaumetz. Souvenirs d'un déporté. Mémoires. [13] . [53] . Société des études robespierristes. Patrice Gueniffey. . 26 paroisses de la région. La Révolution à travers un département. [27] Pierre Villiers. . [16] et . d'après Villiers. La sœur de Maximilien affirme que l'épouse de Maurice Duplay désirait marier sa fille à l'Incorruptible. 1908. [32] . un châlit. . [51] . . [24] Voir la présentation de la « Réponse de Maximilien de Robespierre. Yonne. Paris. [25] . il n'y faisait plus que des apparitions épisodiques. [30] . « Robespierre aux Rosati ». une table et une chaise. . cité par . Le seuil. tandis que. . ce dernier n'était que le secrétaire de Robespierre et n'habitait pas avec lui. Depuis 1992 ces différents points du débat de mai 1791 ont fait l'objet d'un débat historiographique ( . [31] . Le temps de Saint-Domingue. 1989 [49] . La bourse de Robespierre lui apportait 450 livres et lui donnait droit à une chambre. Voir . au discours de Kéralio » par Florence Gauthier. assurait la haute. 31-32.Maximilien de Robespierre [12] Pour . [15] Voir les Annales historiques de la Révolution française. [22] . le bourg de Vitry. et . « Clubs et sociétés populaires » dans Léo Hamon (dir. Société des études robespierristes. Il signale que. [14] . [35] . Brissot y ayant été employé de 1774 et 1776. et . 1787-1792. qui cite l'. [43] . Éditions MSH. . Jean-Claude Lattès. Toutefois. Même s'il conserva son logement de la rue de Saintonge jusqu'au milieu d'août. [21] . tome XI: « Compléments (1784-1794) ». la Salle épiscopale d'Arras. La date de son entrée aux Rosati est indiquée sur le site Internet de la Société des Rosati d'Arras. ce qui réduisait le nombre d'électeurs.). [29] Voir Charlotte Robespierre. eut 220 voix. 1834. Charlotte Robespierre. qui était son ennemi. qui se trouvait alors à Arras. La Chute de la monarchie. moyenne et basse justice dans la ville d'Arras. [36] . [40] . [47] . Gérard Walter considère que ce passage des Mémoires est apocryphe. à celle de Barnave. [44] . [19] . Ran Halévi. . 2007. sinon supérieure. [54] . Composée d'un bailli et de cinq avocats. reprend le témoignage des Mémoires posthumes de Brissot pour affirmer que les deux hommes s'y seraient croisés. [34] . le député de la noblesse. l'influence de Robespierre est égale. en partie. avocat au Parlement et directeur de l'Académie. [18] . fondée en 1903. Firmin-Didot & Cie. Annales révolutionnaires. 1802. [28] . 5. [33] . Comme il avait fondé sa proposition sur le fait qu'en Artois. vol. [50] . Jugeant Villiers un témoin peu crédible. [41] . 1959. dans les Œuvres de Maximilien Robespierre. [23] . [48] Jacques Thibau. dès mars 1790. 391 pages. 1990. . mais que cette espérance ne fut jamais concrétisée. les deux hommes partageaient le même appartement. l'essentiel des contributions étaient indirectes. L'esclavage et la Révolution française. [42] Selon les Mémoires de Charlotte Robespierre. ou Prévôté de l'évêché. tome 1 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine. [56] . 1999. Mémoires. collection Points. pour . chapitre III. un tiers du traitement de député de Robespierre « passait entre les mains d'une personne chère "qui l'idolâtrait" ». [20] . [52] . lança à son encontre une campagne de calomnie. il signale que. qui confronte son témoignage avec celui de Pierre Villiers. rééditées en 2006 par le Nouveau Monde Éditions. le village de Marcœuil et. . [26] Voir . [17] . prétendant que Robespierre avait demandé une hausse de l'imposition de la province. Duport et Lameth. à la Société des Amis de la Constitution. un second tiers étant envoyé à sa sœur Charlotte à Arras. tandis que Robespierre n'aurait pas pu y entrer avant 1779. tome 1 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine. Points histoire. tome IV. . Paris. . Paris. [97] . cité par . [67] . 152 pages. fr/ ark:/ 12148/ cb32754883k/ date) dans Gallica. [94] . et . [71] . . . tome IV. Paris. [105] . tome VIII. Le Seuil. Points histoire. [58] . La Chute de la monarchie (1787-1792). tome 1 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine. 2005. [96] . [106] . . org/ nea1789-1794/ archives/ journal_debats/ clubs/ jacobins/ 1792/ jacobins_1792_07_29. 48 . [101] . [84] . 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Ces propos sont parus dans Le Moniteur le 28 août 1792. coll. tome II de la Nouvelle histoire de la France contemporaine. [69] Michel Vovelle. [90] Réponse à Pétion dans le septième numéro de la Lettre de de Robespierre à ses commettans. Paris. [74] . Tempus. 1989 (rééd. [77] . 1999. tome 2 de Révolution française. [66] Michel Vovelle. royet. Éditions de La Passion. Perrin. [61] Numéros du Défenseur de la Révolution (http:/ / gallica. Robespierre avait déjà collaboré brièvement aux Révolutions de Paris de Prudhomme. [91] Pierre Victurnien Vergniaud. tome 1 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine. octobre-décembre 2004. [65] Michel Vovelle. . [81] . [92] . 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[111] Léon Muel. org/ nea1789-1794/ ihm/ index_archives_pvp_1793_01_21. le 28. lui permettant « de surclasser ses rivaux comme Robespierre » et entraînant « le cours de la Révolution dans une surenchère nouvelle de purification du pays ». [137] . royet. l'assemblée électorale tint également séance dans la nuit du 29 au 30. le 6 avril. Le clergé du diocèse d'Arras. cette commission se réunissait deux fois par jour. Guilaumin. [116] Voir le compte-rendu de la séance du 25 septembre 1792 (http:/ / www. le 26. [144] . et . htm). [132] Avis partagé par . [127] Voir . Mellottée. royet. souffrant. et en général de toutes les personnes suspectes. Voir . Imprimerie de la Société du Pas-de-Calais. org/ nea1789-1794/ ihm/ index_archives_pvp_1792_09_25. [134] . [141] . [131] La Convention décréta également. [142] Pour . un journaliste du nom de Roch Marcandier. sur proposition de Génissieu. [108] . htm). [110] . [112] . Louis Jacob. et la Réponse à Jean-Baptiste Louvet à la Convention le 5 novembre 1792 (http:/ / membres. [133] Jusqu'à son remplacement. et le compte-rendu de la séance du 21 janvier 1793 (http:/ / www. que lors de la première séance du 30 mars et celle du 2 avril. Les deux clergés. [119] . [130] Pour . [126] . L'auteur. Voir . Boulogne et Saint-Omer pendant la Révolution (1789-1802) : Le schisme. [140] . le 21 mars. [143] . lycos. 27 à Collot d'Herbois. org/ nea1789-1794/ ihm/ index_archives_pvp_1793_05_31. 1934. des finances. Pons de Verdun.Maximilien de Robespierre [107] Les séances avaient lieu de 16 heures à 23 heures. un comité de surveillance révolutionnaire dans chaque commune et section de commune. sur le rapport des comités de législation. org/ nea1789-1794/ ihm/ index_archives_pvp_1792_11_05. [129] . « En raison des circonstances extraordinaires ». Augustin Victor Deramecourt. ce qui l'amena à faire voter « un article dénonçant plus largement toute entreprise contre-révolutionnaire ». htm). [146] Voir le compte-rendu des séances du 31 mai (http:/ / www. Isnard voyait dans la proposition de Robespierre « le risque de la guerre civile au bénéfice des montagnards ». htm). [136] . . [139] . [124] . Joseph Le Bon. Voir . le désarmement de tous les nobles et prêtres. [122] Voir . à midi et à 19 heures. royet. [113] Voir le quatrième numéro de ses Lettres de de Robespierre à ses commettans. Carra. htm). [115] . Robespierre ne fut absent. le bannissement perpétuel de tous les émigrés. se fit remplacer. 13 à Danton et 4 à Brissot. [135] . royet. auxquels s'ajoutaient la mort civile et la confiscation des biens au profit de la République en cas d'infraction. Précis historique des Assemblées parlementaires et des hautes cours de justice en France de 1789 à 1895: d'après les documents officiels. royet. 1765-1795: la terreur à la frontière (Nord et Pas-de-Calais). [109] Contre 136 voix à Pétion. ainsi que de leurs agents et domestiques. qui aboutit à son acquittement donne à celui-ci « une aura qu'il n'avait pas encore ». [118] . . de guerre et diplomatique. [128] . 49 . royet. [117] . [145] . org/ nea1789-1794/ ihm/ index_archives_pvp_1792_10_29. sous peine de mort. la procédure contre Marat. écrit au vice-président du tribunal criminel pour lui rapporter une conversation avec Fournier l'Américain. . La première persécution. [138] . [114] . 1886. . enfin. pour qui « le projet de contre-révolution de Dumouriez existait depuis longtemps dans son esprit ». Réal. [120] Voir le compte-rendu de la séance du 29 octobre 1792 (http:/ / www. tome 1. [121] Voir le compte-rendu de la séance du 5 novembre 1792 (http:/ / www. par le comité de salut public. émiettant « ainsi la répression légitimée » et favorisant « la prolifération de la violence ». d'après les registres. 227 pages. Billaud Varennes. Hérault de Séchelles et Bouland ayant chacun une voix. [125] . Voir . sur le rapport de Debry. mais Robespierre. org/ nea1789-1794/ ihm/ index_archives_pvp_1793_06_02. htm) et . [123] . fr/ discours/ reponse. puis. htm) et du 2 juin 1793 (http:/ / www. org/ nea1789-1794/ archives/ journal_debats/ clubs/ jacobins/ 1793/ jacobins_1793_08_11. . Paris. [156] Pour Louis Blanc (Histoire de la Révolution française. et 70. « Robespierre terroriste ». Paris. « Robespierre: itinéraire d'un fanatique ». et Jean-Clément Martin. . dans Études sur Robespierre. . « Robespierre terroriste ». . [166] . [173] Voir les lettres de Jullien (http:/ / www. Essai sur la naissance d'un mythe national. dans Études sur Robespierre. [171] . fr/ ark:/ 12148/ bpt6k16979c. ELLUG. ce qu'a dit et fait Napoléon durant dix-huit mois. [157] . [175] Jacques Solé. la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 s'inspirait généralement des idées de Robespierre. 1822-1823. et 276-293 (http:/ / books. en refusant sa signature. [153] Œuvres de Robespierre (édition d'Auguste-Jean-Marie Vermorel). Maurice Agulhon (dir. par exemple. ce fut lui qui. dans Études sur Robespierre. 236 pages. Achille Faure. . tome LXXII. Paris. alors que son prestige était émoussé. [149] . fit cette proposition pour rétablir sa position. Histoire de la Révolution française. parfois « s'opposa. Robespierre : figure-réputation. [168] Anatole de Gallier. [164] . org/ nea1789-1794/ archives/ documents_divers/ jullien_lettres_sur_carrier. et . tome IX. htm) à Robespierre et à son propre père datées des 2. royet. 2006. voire. [174] Voir Albert Mathiez. un socialiste en république: Actes du colloque qui s'est tenu les 24 et 25 février 2000 à l'université Paris X-Nanterre. jour par jour. Louis Blanc. et Albert Mathiez. fr/ books?id=bnbN2Eqjc3YC& pg=PA51& dq=robespierre+ théoricien+ terreur& hl=fr& ei=_hybTKiSGo6SswbUusCrBA& sa=X& oi=book_result& ct=result& resnum=10& ved=0CFIQ6AEwCQ#v=onepage& q=robespierre théoricien terreur& f=false) . les auteurs commis à la rédaction de la constitution de l'an I avaient sous les yeux le plan de Condorcet. 1988. Elle est reprise par Paul Barras dans ses Mémoires. et Albert Mathiez. . fr/ books?id=-kxEAAAAIAAJ& pg=PA268& dq=robespierre+ déclaration+ des+ droits+ 24+ avril). tome IX. Revue des questions historiques. [178] Las Cases. Terreur et représentation. son système politique » ().Maximilien de Robespierre [147] Patrice Gueniffey. 352 pages. Tel. 2006. (http:/ / books. qui. on ne peut croire que « les hommes qui composaient avec lui le Comité de Salut public se soient laissé subjuguer par lui ». image.). . 224 pages. 1996. . 2003. [152] Albert Soboul. 1996. apologiste de la Terreur (août 1792-juillet 1794) ». 1896. Violence et Révolution. ou Bronisław Baczko. ses principes. 60. bnf. [170] Pour . tome 1. [151] . royet. 1823-1824. . htm). in Pierre Glaudes. qui connut d'importantes modifications. . 2003. Furne et Cie. . . Histoire de la Révolution française. [161] Alphonse Aulard. Sur la vision de Louis Blanc. Paris. « Robespierre terroriste ». « Robespierre et la Terreur » (). coll. 5 ou 7. fr/ books?id=P-7uJ5VqvjsC& pg=PA163& dq=robespierre+ maître+ terreur& hl=fr& ei=MTqbTNuAIs3Oswa_6LSXBA& sa=X& oi=book_result& ct=result& resnum=4& ved=0CDgQ6AEwAw#v=onepage& q=robespierre maître terreur& f=false) . « Robespierre » (). 1867. « Louis Blanc et la construction de l'histoire ». « Robespierre. 50 . r=revue+ des+ questions+ historiques. « Robespierre.). note 44 . dans Francis Démier. google. [176] Cette phrase est attribuée à Reubell dans . Pierre Bayard (dir. coll. grâce à l'influence de Couthon et de Saint-Just. [163] Pour . [177] Général Gourgaud. Barère. (http:/ / gallica. . (http:/ / books. Langlois et Leclerq. Plon. [165] Voir le compte-rendu de la séance du 11 août 1793 (http:/ / www. eut la faiblesse de céder ». même si des propositions du projet de Robespierre passèrent dans le projet final. Mémorial de Sainte-Hélène. . Rodopi. 1988. Tel. dans Études sur Robespierre. .M1)). tome IX. Gallimard. [167] Voir Patrice Gueniffey. royet. les Mémoires sur Carnot par son fils. qui exerçait une influence considérable dans les travaux de l'ancien comité. google. malheureusement. Journal où se trouve consigné. La Révolution française. 4 et 5 février 1794. La Révolution française. cite une lettre de Joseph Fernex à Robespierre datée du messidor an II dans laquelle le juge se défend des accusations de cruauté soulevées par l'Incorruptible à son encontre. . Creaphis éditions. 1857. vol. [155] Pour . google. google. Paris. « comme dans l'affaire de Danton. [162] Archives parlementaires. fr/ books?id=4KkFAAAAQAAJ& pg=RA2-PA505& dq=constitution+ de+ 1793+ idées+ de+ robespierre& lr=#PPA3. [148] Voir le compte-rendu de la séance du 8 juin 1793 (http:/ / www. Histoire de la Révolution française. il s'associa à certaines mesures. [159] Voir Louis Blanc. voir Jean-François Jacouty. . org/ nea1789-1794/ archives/ journal_debats/ an/ 1793/ convention_1793_06_08. Gallimard. t. htm). ou. [172] Voir Albert Mathiez. (http:/ / books. chapitres 1. [160] . in Annie Jourdan (dir. Recueil des Actes du Comité de salut public. à l'appui de ce témoignage. Mémoires pour servir à l'histoire de France sous Napoléon.). f135. livre 11. « Robespierre terroriste ». langFR). [150] Albert Soboul. II. [158] Voir Louis Blanc. [169] Louis Blanc. dans le cadre du centre Louis et Charles Blanc. quoique présent ». [154] . . Messidor/Éditions sociales. M1). t. . [208] . . dans Études sur Robespierre. Essais historiques sur les causes et les effets de la Révolution de France. « Robespierre terroriste ». passe à Amsterdam où. tome X. . . avec des notes sur quelques évènements et quelques institutions. La Société des Jacobins : recueil de documents pour l'histoire du club des Jacobins de Paris. « Robespierre terroriste ». 1889-1897. txt). . VII. fils naturel de Louis XV et de Louise-Jeanne Tiercelin de La Colleterie (1746-1779). 1988. . . (http:/ / books. [199] . né le 7 février 1764. Dictionnaire des comédiens français. ceux d'hier (http:/ / gallica. t. ». (http:/ / books. étudiant en droit à Besançon. [188] Albert Mathiez. Antoine-François Ève.M1). Essais historiques sur les causes et les effets de la Révolution de France. [197] Albert Mathiez. [203] . tome II. . dans Études sur Robespierre. VI.M1) : « Ô toi. [186] Albert Mathiez. mort en 1837. [200] . . [194] Benoît-Louis Le Duc. . est le fils d'un avocat . introduction et notes explicatives par Jean Poperen. Précepteur de Saint-Just. dans Études sur Robespierre. qui as si bien su distinguer entre les effets de l'erreur et du crime. [192] Albert Mathiez. Histoire du duc d'Orléans. [202] . fr/ books?id=MmQIAAAAQAAJ& pg=PA10& dq=Beaulieu+ libraire+ Maret#PPA10.Maximilien de Robespierre [179] Dans L'Express du 7 juillet 1989. Histoire de la révolution française. d'annoncer une amnistie générale en faveur de tous ceux qui ont résidé en France depuis le temps voulu par la loi. Cette brochure a été éditée dans les Annales révolutionnaire. dit Maillot ou Demaillot. t. Voir également Louis Blanc. La mort aura flétri notre cœur avant que cet acte de bienfaisance en soit effacé. . il meurt le 18 juillet 1814 à l'hôpital Dubois. il fonde avec Leuliette L'Orateur plébéien. il exerce le métier de comédien. dit l'abbé Le Duc. . (http:/ / books. . t. « Robespierre terroriste ». org/ stream/ rpertoiregn11tuetuoft/ rpertoiregn11tuetuoft_djvu. Robespierre (si la politique le permettoit) dans le moment d'un hommage aussi solennel. dans Études sur Robespierre. dans Études sur Robespierre. dans Études sur Robespierre. (http:/ / books. [204] . 51 . [205] . dans Études sur Robespierre. org/ stream/ rpertoiregn10tuetuoft/ rpertoiregn10tuetuoft_djvu. . t. VI. 1912 . I. qui reprend les Annales révolutionnaires. Œuvres. V. [182] Jacques-Marie Rouzet dit Folmont. vol. . . archive. X (http:/ / www. . tome 2. à l'âge de 67 ans. 1803. google. archive. avec des notes sur quelques évènements et quelques institutions. tome VII. google. « Robespierre terroriste ». txt). Essais historiques sur les causes et les effets de la Révolution de France. t. 1803. et Alphonse Aulard. .Maximilien de Robespierre. google. Arrêté en juin 1808 pour avoir conspiré aux côtés du général Malet. fr/ ark:/ 12148/ bpt6k213786n/ f505). [206] Mémoires de Brissot. il demeure six ans enfermé dans les prisons parisiennes. Sorti de prison. . Voir Henry Lyonnet. . V. et dont seroient seulement exceptés les homicides et les fauteurs d'homicide ». Cette anecdote apparaît également chez Claude François Beaulieu. fr/ books?id=82MIAAAAQAAJ& pg=PA288& dq=Beaulieu+ Thouret#PRA1-PA470. [184] : « Citoyen notre collègue. avec des notes sur quelques évènements et quelques institutions. il s'engage comme soldat puis sergent au régiment de Guyenne avant de déserter. 1803. 1889-1897. . fr/ books?id=MmQIAAAAQAAJ& pg=PA3& dq=Beaulieu+ Robespierre+ le+ moins+ outré#PPA4. IV. . bnf. fr/ books?id=lJQVAAAAYAAJ& pg=PA278& dq=beaulieu+ royaliste+ 1794) et Claude François Beaulieu. org/ stream/ rpertoiregn09tuetuoft/ rpertoiregn09tuetuoft_djvu. . qui trois fois nous as garantis de la fureur des hommes cruels qui demandaient nos têtes . [191] Voir les Annales révolutionnaires. . « Robespierre terroriste ». google. dans Études sur Robespierre. [198] Rapport du 5 nivôse an II sur les principes du Gouvernement révolutionnaire. il devient journaliste et adhère au club des Jacobins. . [189] Voir Albert Mathiez. « Robespierre terroriste ». pendant huit ans. . qui cite Ernest Hamel. txt) et XI (http:/ / www. « Robespierre terroriste ». toi. [193] Né à Dole le 21 mai 1747. google. note 1 (http:/ / books. t. [201] . . dite . III. François Furet écrivait : [180] L'épuration du Comité de sûreté générale. [183] Rouzet. . c'est à toi qu'il appartient aujourd'hui d'achever ton ouvrage et d'accélérer la décision de notre part que mille et mille incidents peuvent encore reculer d'une manière indéfinie. . . et Claude François Beaulieu. . nous avons emporté du sein de la Convention et dans notre captivité un sentiment profond de reconnaissance excité par l'opposition généreuse que tu formas le 3 octobre à l'accusation portée contre nous. . . ». [196] Albert Mathiez. VI. [190] Alphonse Aulard. Le frimaire an IV. au mois de septembre 1793. t. auteur de comédies et d'opéras-comiques. . Répertoire des sources manuscrites de l'Histoire de Paris pendant la Révolution. dans Études sur Robespierre. fr/ books?id=OrAEAAAAYAAJ& printsec=frontcover& dq=Ernest+ Hamel#PPA157. 2 volumes. archive. puis rentre en France. qui reprend la lettre citée par : « Qu'il seroit beau. volumes IX (http:/ / www. [195] Albert Mathiez. tenait à l'existence d'un véritable trafic d'influence au sein de la police politique : la révélation du scandale de la liquidation de la Compagnie des Indes a donné une consistance juridique et politique à ces pratiques de corruption. [187] Albert Mathiez. La Société des Jacobins : recueil de documents pour l'histoire du club des Jacobins de Paris. annoté par Claude Perroud [207] . « Robespierre terroriste ». [185] Albert Mathiez. « Robespierre terroriste ». [181] Alexandre Tuetey.M1). . d’Arles. . [229] Voir Alphonse Aulard. [217] Alphonse Aulard. qui les lut à la Convention et selon lesquelles « dans un bal masqué à Londres. Points Histoire. de Périgueux. . voir . . « Le rapport Saint-Just sur les colonies ». [214] Œuvres de Maximilien Robespierre. [242] Roger Dupuy. . 1988. 2004. 7). Danton. deuxième partie. coll. . . Barère. le 10 frimaire. Roux-Fazillac avait écrit à la Convention : Le décembre 1793. [216] Alphonse Aulard. tome VIII. .-Roch. Recueil des Actes du Comité de Salut public. représentant dans la Somme. . [221] Discours fait et prononcé par le citoyen Monvel. une et indivisible. Œuvres de Maximilien Robespierre. . [228] Œuvres de Maximilien Robespierre. « Robespierre. tome III. [238] . . [211] Yves Bénot. Mirabeau. Carnot. coll. [234] . Les agents nationaux près les communes de la République sont chargés de l’exécution du présent arrêté : ils en rendront compte sans délai au Comité. [236] . ces mots de l’article du décret de la Convention nationale du 18 floréal : Le Peuple français reconnaît l’Être suprême et l’Immortalité de l’âme. [212] Bibliothèque Persée : [213] Albert Mathiez. [233] Cf. tome III. écrivit à la Convention : Voir Alphonse Aulard. [227] Procès-verbaux du Comité d’Instruction publique de la Convention nationale. Points Histoire. Dumont. . et . Robespierre. avait écrit à la Convention : Le 3 décembre. Les Grands orateurs de la Révolution. [219] . chargé de la levée des chevaux. ). [246] . Études sur Robespierre. Le Comité arrête pareillement que le rapport et le décret du 18 floréal seront lus publiquement les jours de décade pendant un mois dans les édifices. 2005. [245] . tome X. [243] . La Révolution Française. [218] Journal des Débats & Décrets. Alphonse Aulard. Ce discours est . le Comité (B. considère. bal moitié politique. les Actes du Comité de salut public. . dont il fournira mémoire » (tome XIII. dans . Billaud-Varenne et Collot-d’Herbois) chargea Rühl de diffuser la traduction en allemand de ce rapport dans les départements du Haut et du Bas-Rhin et dans quelques districts de la Moselle et de la Meurthe (tome XV. Goupilleau (de Montaigu).Maximilien de Robespierre [209] . tome III. le jour de la fête de la Raison. 1794-1799. [223] Alphonse Aulard. 52 . 1). que Robespierre s'était efforcé de maintenir l'alliance de la Convention avec le mouvement populaire des sans-culottes. [237] Sur l'épisode Cécile Renault. dans la section de la Montagne. . [215] Œuvres de Maximilien Robespierre. La République bourgeoise de Thermidor à Brumaire. guerre et gouvernement révolutionnaire (1792-1794). tome X. Vergniaud. . Recueil des Actes du Comité de salut public avec la correspondance des représentants en mission. le Comité (Couthon. et quinze mille format in-8. le Comité (B. . sous-partie « Ombres de prairial ». [239] . . Collot-d’Herbois et B. [235] Cette affaire est à mettre en rapport avec des lettres particulières exhumées par Barère. Barère. 144. Le 11 mai. Messidor/Éditions sociales. juge que la thèse d'un complot du comité de sûreté générale. . [225] Procès-verbaux du Comité d’Instruction publique de la Convention nationale. émission L'Ombre d'un doute sur France 3. . Le 12 mai. [240] Clémentine Portier-Kaltenbach. on avait remarqué une Charlotte Corday sortie du tombeau et poursuivant Robespierre un poignard à la main ». bourreau de la Vendée ». Le Seuil. – Écrit par Couthon (tome XIII. . tous deux nécessaires pour faire face à la menace extérieure et intérieure. et suivantes. Tome X. en tentant de la concilier avec la constitution d'une armée efficace et le renforcement du pouvoir central. Nicolas Célestin Guittard : [232] Albert Soboul. Collot-d’Herbois arrêta « que le citoyen Nicolas fera imprimer quinze mille exemplaires du discours de Robespierre du 18 floréal. Robespierre. Le Seuil. Recueil des actes du Comité de salut public avec la correspondance officielle des représentants en mission. Collot-d’Herbois (tome XIII. an de la République. 1 h 8 min 55 s [241] Denis Woronoff. tome VIII. Barère) autorisa le citoyen Smits. in-12. Journal d’un bourgeois de Paris sous la Révolution. 2). [210] . souffre . « Robespierre et le culte de l'Être suprême ». tome X. séance du 24 prairial an II. Billaud-Varenne. . [220] . [231] Raymond Aubert. [244] . Le 24 juillet (6 thermidor). Recueil des actes du Comité de Salut Public…. 23 janvier 2013. Signé : B. chapitre VI. [226] Procès-verbaux du Comité d’Instruction publique de la Convention nationale. 4). tome IX. [222] . . Le 9 mai. à imprimer 1 500 exemplaires du rapport de Robespierre (tome XIV. dont les effectifs devaient permettre d'assurer le triomphe de la Révolution. . [230] Exemples parmi tant d’autres : le 13 novembre 1793. La République jacobine: Terreur. tome 3 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine. [224] . Barère) « arrête qu’au frontispice des édifices ci-devant consacrés au culte on substituera à l’inscription : Temple de la Raison. avancée par . Le 24 juin. célébrée dans la ci-devant église de St. [268] http:/ / www. [289] . [256] . [294] . [251] . [277] . [280] . [302] .Maximilien de Robespierre [247] . [262] . [272] . [300] . [270] . [299] . [301] . [254] . [265] . fr/ public/ mistral/ caran_fr?ACTION=CHERCHER& FIELD_9=NOMDOS& VALUE_9=%27ROBESPIERRE%2c%20PAPIERS%20CONSERVES%20AUX%20ARCHIVES%20NATIONALES%27 [269] . [285] . [258] . [295] . [274] . 750 000 euros pour les brouillons de discours. gouv. [288] . [287] . [267] 65 000 euros pour un lot de lettres d'Augustin Robespierre à son frère et des missives adressées à Philippe Le Bas. [281] . [279] . [250] . [275] . [283] . [296] . [303] . [290] . [276] . [291] . [266] . [284] . [271] . culture. [248] . [273] . 53 . [286] . [264] . [292] . [255] . [278] . [257] . [263] . [252] . [293] . [249] . [259] . Voir . [298] . d'articles et de rapports de Robespierre. [261] . [297] . [260] . [253] . [282] . sommes auxquelles s'ajoute la commission d'achat. rondelot. org/ document1017. com/ spip.Maximilien de Robespierre [304] . org/ wiki/ Recherche:%C3%89tude_des_conf%C3%A9rences_d%27Henri_Guillemin [319] http:/ / ahrf. org/ document809. org/ document2162. com/ books?id=eMEGA2NtZwoC& printsec=frontcover& hl=fr& source=gbs_ge_summary_r& cad=0#v=onepage& q& f=false [313] http:/ / ahrf.D) (http://www. google. html [318] http:/ / fr.R. google. Textes de Robespierre et à son sujet sur Gallica (http://gallica.+maximilien&ope3=SHOULD&catsel3=f_subject& cat3=robespierre. . 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Le film fait l'objet d'une première diffusion en France sur la Sept le 14 juillet 1989. 54 Notes et références Articles connexes • • • Georges Couthon • Saint-Just • Augustin Robespierre • Charlotte de Robespierre • Exécution de Maximilien de Robespierre • Chute de Robespierre • Élie Guadet Révolution française Robespierrisme Liens externes • • • • Société des études robespierristes (http://ahrf. gutenberg.I. revues. amrid. Voir . php?article60 http:/ / www. fr/ books?id=MAIF_HKAOkMC& printsec=frontcover& hl=fr& source=gbs_ge_summary_r& cad=0#v=onepage& q& f=false [308] http:/ / www. fr/ web/ revues/ home/ prescript/ article/ ahrf_0003-4436_1993_num_293_1_1579 [315] http:/ / www. 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Précédé par Marie-Jean Hérault de Séchelles Président de la Convention 22 août-5 septembre 1793 Claude-Antoine Prieur-Duvernois Président de la Convention 4-19 juin 1794 Élie Lacoste Maximilien de Robespierre Suivi par Jacques Nicolas Billaud-Varenne 55 • • • • • • • • Portail de la Révolution française Portail du Nord-Pas-de-Calais Portail de la politique française La version du 14 mai 2011 de cet article a été reconnue comme « bon article ». . Ministres et présidents d'assemblées français de 1700 à 1870 (http://www.fr/international/afrique-sud-reception-cr-jo. la citation des sources et l'illustration. c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style. citant Robespierre (http://www.royet. discours et histoire (http://membres. président de l'Afrique du Sud devant l'Assemblée nationale française le 18 novembre 2003.html). assemblee-nationale. sur le site de l'Assemblée nationale (http://www.org).org (http://www.asp). Discours de Thabo Mbeki.Maximilien de Robespierre firstIndexationDateDebut=&firstIndexationDateFin=&tri=&submit2=Lancer+la+recherche).fr/discours/). Robespierre.lycos. org/w/index. Gronico. 7 modifications anonymes Fichier:RobespierreSignature. Benjism89. Ecummenic. Ecummenic. Darkoneko. Fafnir. Dbenbenn. SebastienB. 4 modifications anonymes Fichier:Pierre-Louis-Roederer. Xiglofre. BrokenSphere. Dfeldmann. Morphypnos.wikipedia. Kirtap.. 9 modifications anonymes Fichier:Louis Boilly Robespierre. Mu. Kelson.PNG  Source: https://fr. Murthag06. El Tonio.PNG  Licence: Public Domain  Contributeurs: Alarob. Shakko Fichier:Le Vieux Cordelier n° 3. Mike Coppolano. DavidP. Marcellus55. David Kernow. Olivier2. Salsero35. Zzyzx11. Fagairolles 34.jpg  Source: https://fr. Pbv. Jospe. Archimatth. Paris). Alphabeta. L'AdoDu76. ACB75.. NeverDoING. PKM.wikipedia. MORBIHAN. Olivier2. Iznogood. Fabrice Ferrer. Renee louise. Ltrlg. Siren-Com. Riga777. Trycatch. 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Ec.php?title=Fichier:Rév-fran0.org/w/index. Croquant 57 Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3. 2 modifications anonymes Fichier:Alexandre Dumas. Jimmy44. Kilom691.jpg  Source: https://fr.php?title=Fichier:Jules_Vallès. FSII. Urhixidur.2. 398 rue Saint-Honoré.jpg  Source: https://fr.org/w/index.php?title=Fichier:Romain_Rolland-1914. Rlbberlin.png  Licence: GNU Lesser General Public License  Contributeurs: David Vignoni Fichier:Rév-fran0. Deadstar.0 Unported  Contributeurs: Adelbrecht.wikipedia. Skim. Kilom691.org/w/index. Infrogmation Fichier:Charles Nodier par Guerin.5.1.jpg  Source: https://fr. Micheletb.png  Licence: Public Domain  Contributeurs: FSII.png  Source: https://fr.jpg  Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 3. Palamède.wikipedia. Siebrand. Nicola.jpg  Licence: Public Domain  Contributeurs: Bukk.org/w/index.Domnowall. Bohème.0  Contributeurs: Main PageWikimedia Commons / Mu Image:Nuvola apps ksig horizonta. Notwist. Président Fichier:Balzac. 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AndreasPraefcke.php?title=Fichier:Nuvola_apps_ksig_horizonta.org/w/index.jpg  Source: https://fr.0 Unported //creativecommons.php?title=Fichier:Blason_Nord-Pas-De-Calais.jpg  Source: https://fr.jpg  Source: https://fr.png  Source: https://fr.wikipedia.0 Generic  Contributeurs: George Shuklin (talk) Fichier:Plaque Robespierre. Pmx Fichier:Montreuil station Robespierre.jpg  Licence: inconnu  Contributeurs: Dahn.jpg  Licence: Public Domain  Contributeurs: Bibi Saint-Pol.wikipedia.php?title=Fichier:Charles_Nodier_par_Guerin.jpg  Licence: Public Domain  Contributeurs: ALE!.org/w/index.jpg  Source: https://fr.0  Contributeurs: Mcleclat Fichier:Chartists-UK-1840.jpg  Source: https://fr. Ji-Elle. licences et contributeurs Fichier:Albert Mathiez.org/w/index.php?title=Fichier:Balzac.0  Contributeurs: Alexander Doria. Paris 1. Shakko.org/w/index.0.php?title=Fichier:Montreuil_station_Robespierre.wikipedia. Hsarrazin. O.jpg  Source: https://fr.wikipedia.
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