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March 24, 2018 | Author: nadia-1 | Category: Verb, Algeria, Unrest, Politics (General), Armed Conflict


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Description

Je résume un récit historique portant sur laGuerre de Libération nationale Je rédige l’histoire d’un patrimoine Projet Je réalise un recueil de récits et une exposition de photos portant sur l’Histoire de notre pays à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance et du mois du patrimoine. Séquence 1 3 Séquence 2 Séquence 1 142 SEQUENCE 1 Objectifs d’apprentissage - Ecouter et comprendre un récit historique - Produire à l’oral un récit historique cohérent relatant un événement de l’Histoire nationale à partir d’une date, d’une photo - Lire et comprendre un récit historique relatant un événement de l’Histoire - Savoir utiliser les outils de la langue pour dire, lire et résumer un récit historique - étudier la famille de mots relatifs à l’Histoire - étudier l’expression du temps et les connecteurs chronologiques pour le déroulement des événements - étudier les temps du récit : l’imparfait/passé simple - orthographier correctement les homophones lexicaux - résumer un récit historique - Station-projet 1 : se documenter - Evaluation-bilan - Lire pour le plaisir 143 144 146 148 150 153 155 157 162 160 163 A l ’i ssue de cette séquence, tu résumeras un réci t hi stori que 143 SEQUENCE 1 C o m p r é h e n s i o n o r a l e J’écoute et je comprends 1 re écoute - Où et à quel moment de la Révolution algérienne se situe l’histoire racontée ? - Comment se déroulent les combats entre l’ennemi et les résistants algériens ? - Qu’est-il arrivé à l’un des combattants algériens ? 2 re écoute - Qui vient au secours du combattant algérien ? Quel est son nom ? - Comment l’a-t-on aidé à marcher ? - Que lui dit-on pour le rassurer ? - L’une des personnes jouait un autre rôle. Lequel ? - Pendant le trajet du petit groupe, un danger apparaît. Lequel ? 3 re écoute - Où va se cacher le groupe ? Que fait-on de l’arme et de la cartouchière ? - Les soldats qui passaient par là surprennent-ils le groupe dans sa cachette ? - Où est conduit le blessé dans un premier temps, puis le lendemain ? R ÉCAPITULONS Grâce à qui, le combattant Salah a-t-il été sauvé des mains de l’ennemi ? Comment qualifierais-tu l’acte de ses « sauveteurs » durant la Révolution algérienne ? 144 SEQUENCE 1 Je m’exprime Arrêt sur une date : Le 5 Juillet 1962 1 2 3 Parlons-en 1 - Attribue chacune des dates suivantes à son image : le 1 er Novembre 1954 le 19 Mars 1962 le 5 Juillet 1962 2 - Que représente la première date pour l’Algérie ? 3 - Que représentent les deux autres dates ? 4 - Combien d’années y a-t-il entre la première et la dernière date ? 5 - Quel était le sentiment des Algériens le jour de l’Indépendance ? 6 - Comment et où les Algériens ont-ils célébré leur fête de l’Indépendance ? Comment étaient les quartiers ce jour-là ? 7 - Le 5 Juillet de chaque année est célébré en Algérie. Comment ? Construisons à l’oral un récit relatant cette date historique A l’aide de la banque de mots suivante produis, phrase par phrase, un récit pour racon- - ter les manifestations de joie qui ont eu lieu le jour de l’Indépendance : P r o d u c t i o n d e l ’ o r a l 145 SEQUENCE 1 Banque de mots Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? - Le peuple algérien - Les Algé-- riens - La foule - Femmes hommes et enfants - Jeunes et vieux - Les mani-- festants - Les mou-- djahidine/ maqui- - sards - des cortè-- ges, des défilés, des marches - sortir - manifester - marcher - défiler, chan- - ter, danser - pousser des youyous - brandir les drapeaux - tirer des coups de barouds - crier « Vive l’Algérie ! » - dans les rues - sur les places publiques - sur les camions - sur les balcons - sur les ter-- rasses - partout dans toute l’Al- - gérie - aux qua-- tre coins du pays - le 5 Juillet 1962 - le jour de l’Indépen- - dance - ce jour-là - pendant plusieurs jours - joyeuse- - ment - dans la joie et le bonheur - foule dense en délire - drapeaux flottant au vent - femmes en haïk blanc tombant sur les épaules - célébrer un évé-- nement historique - recouvrer la liberté - exprimer la fin du colonia- - lisme - exprimer la fin de sept années de massacre - fêter la libération du pays R ÉCAPITULONS En binômes, produisez un énoncé oral dans lequel l’un de vous raconte comment fut célébrée cette date mémorable, le premier jour de l’Indépendance ? P r o d u c t i o n d e l ’ o r a l 146 SEQUENCE 1 C o m p r é h e n s i o n d e l ’ é c r i t Je lis pour comprendre Tighilt, la chaussure de la mariée Ce soir-là, le village recevait une nouvelle mariée. C’était la fête. Le délicieux fumet qui s’échappait des marmites ajoutait à la bonne humeur qui régnait depuis la mi-journée. A la nuit tombée, un groupe de moudjahidine descendit de la montagne qui surplombait le village. Ils accompagnaient le commissaire politique de l’Armée de Libération Nationale qui venait présider la cérémonie de mariage. La rencontre des habitants du village avec leurs héros se fit sous les you-yous des femmes et au son des tambourins. Heureux et rassasiés, les villageois et leurs invités continuèrent à fêter tard dans la nuit le mariage. Ils ne se doutaient pas que, parmi eux, se trouvait un traître… Au petit matin, l’alerte fut donnée par les guetteurs. Venant de Medjana, des soldats de l’armée ennemie avançaient à pas feutrés. Aussitôt, les combattants de l’ALN s’éparpillèrent à travers le maquis. Quand le premier accrochage eut lieu, des blindés apparurent sur la route qui serpentait au flanc de la montagne et un bruit d’avions emplit le ciel. Puis ce fut l’horreur ! Un déluge de fer et de feu s’abattit sur le petit village lové au creux du vallon. Les avions lâchaient leurs bombes avec précision. Personne n’était épargné : ni les hommes, ni les bêtes, ni les plantes. Dans leur acharnement à détruire tout ce qui était vivant, les avions volaient bas. C’est ainsi que l’un d’eux fut abattu par le fusil mitrailleur d’un combattant de l’ALN. Les autres continuèrent le carnage. Ce jour-là, le 8 juin 1958, 174 habitants de Tighilt de la commune de Theniet Ennasr, périrent sous les bombes des colonialistes. C’étaient, pour la plupart, des enfants et des femmes. Au fond de la ravine, là où passe un cours d’eau, on retrouva une chaussure de la mariée. Elle demeurera l’éternel témoin de l’horreur. D’après Omar Mokhtar Chaalal, La wilaya de Bordj Bou Arreridj, Editions Al Bayazin, 2009. J’observe et j’anticipe 1 - Quel est le titre de ce texte ? Quel est le titre du livre de O.M. Chaalal ? 2 - D’après la source du texte, où se trouve Tighilt ? 3 - Lis les débuts de paragraphes, à quelle époque s’est déroulée cette histoire ? 4 - De quoi s’agit-il dans ce texte ? Je lis pour comprendre 1 - S’agit-il de la célébration d’une fête de mariage dans ce récit ? 2 - Quels sont les personnages principaux de ce récit ? Quels sont les personnages secondaires ? 147 SEQUENCE 1 3 - Retrouve dans le texte où et quand précisément s’est déroulé l’événement. Que s’est-il passé à cette date précise ? Je relis pour mieux comprendre 1 - Que fête-t-on au village ? Qui assiste à la fête ? 2 - Comment les moudjahidine sont-ils accueillis par les villageois ? Qui les accompagne ? 3 - Par quel événement la fête est-elle interrompue ? Qui en est la cause ? 4 - Comment réagissent les moudjahidine ? Où vont-ils ? 5 - Comment les soldats ennemis ont-ils envahi le village ? 6 - Retrouve dans le texte le passage qui raconte le combat entre les moudjahidine et l’ennemi ? 7 - Le massacre a causé plusieurs victimes. Combien et qui étaient-elles ? 8 - Où a-t-on retrouvé la chaussure de la mariée ? Pourquoi est-elle le titre de ce récit ? 9 - A quels temps est raconté ce récit ? Dans quelle situation emploie-t-on chacun d’eux ? 10 - Relève les mots et expressions qui renvoient à la guerre. 11 - Donne deux mots de la même famille que « libération » R ÉCAPITULONS Retrouve la structure de ce récit en faisant correspondre chaque étape de l’histoire à son titre : - Massacres des villageois de Tighilt par les soldats français - La chaussure de la mariée, témoin du massacre. - Célébration d’un mariage dans un village de Bordj Bou-Arréridj Les différents moments du récit Titres Situation initiale (avant les événements) Déroulement des actions (pendant les événements) Situation finale (après les événements) Le récit historique : c’est un texte qui relate une succession d’événements réels en rapport avec l’Histoire. Il est marqué par l’engagement d’un personnage ou d’un groupe de personnages. Je retiens l’essentiel C o m p r é h e n s i o n d e l ’ é c r i t 148 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Les mots de la même famille Enoncé 1 La cloche annonce la fin de la récréation... Le maître fit quelques pas entre les tables. Il marcha jusqu’à son bureau et proclama : « La patrie ! Qui d’entre vous sait ce que veut dire patrie ? » On ne comprit pas, alors le maître expliqua : « Ceux qui aiment leur patrie et agissent pour son bien s’appellent des patriotes... » D’après Mohammed Dib, « La Grande Maison ». Enoncé 2 Le 1 er Novembre 1954, pour la première fois de son Histoire, le peuple algérien s’est uni, de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud pour se dresser contre l’ennemi. Nous devons nous souve- - nir de cette date mémorable. D’après Boualem Nedjadi, Viva Zabana. Je lis et je repère 1 - Qui parle dans le premier énoncé ? De quoi parle-t-il ? 2 - De quelle date s’agit-il dans le deuxième énoncé ? Que représente cette date pour toi ? 3 - Relève, dans l’énoncé n°1, deux mots qui ont le même radical. J’ ANALYSE 1 - Quel est le radical commun aux deux mots « patrie » et « patriote » ? Quel autre lien les unit ? 2 - Trouve des mots de la même famille que les mots soulignés dans l’énoncé n°2. 3 - Retrouve le radical de chaque famille de mots. 4 - A l’aide de ton dictionnaire, trouve d’autres mots à partir du même radical. Faisons le point Les mots qui appartiennent à la même famille sont formés à partir du même radical. Exemples : patrie - patriote - patriotique - patrimoine - patriotisme mémoire - mémoriser - mémorable - mémorial V O C A B U L A I R E 149 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Je m’exerce 1 - Barre l’intrus - libération - liberté - libre - librairie - librement - pas - passer - passion - passage - dépasser - passerelle - battre - combattre - combattant - combatif - batterie - dépendance - dépense - indépendance - dépendre 2 - Donne un verbe de la même famille pour chacun des mots suivants : sacrifice - refuge - manifestant - défense - déclenchement 3 - Donne des noms de la même famille que les verbes suivants : résister - permettre - tenter - reprendre - négocier - nationaliser 4 - Complète l’énoncé suivant avec des mots de la famille de courage : Le 1 er Novembre 54, des Moudjahidine prennent ……………………………… les armes pour défendre leur patrie. Ces hommes ……………………. bravent la mort pour libérer la terre de leurs ancêtres. Le ………………… de ces héros force l’admiration et le respect dans le monde entier. Tout le peuple algérien les ……………………… dans leur combat. Malgré la puissance de l’ennemi, ils ne …………………… pas et continuent la lutte jusqu’à la proclamation de l’indépendance de leur pays. 5 - Trois familles de mots sont mélangés. Retrouve-les. colonisateur - héros - bataille - combattant - colonisé - héroïsme - bataillon - héroïque - battre - décoloniser - batailler - héroïne - colons - colonisation J’écris Ecris deux ou trois phrases où tu emploieras des mots de la famille de libérer et de patrie. V O C A B U L A I R E 150 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE L’expression du temps Les connecteurs chronologiques Ce soir-là, le village recevait une nouvelle mariée. A la nuit tombée, un groupe de mou- - djahidine descendit de la montagne. Les villageois et leurs invités continuèrent à fêter le mariage tard dans la nuit. Au petit matin, dès que l’alerte fut donnée par les guetteurs, les combattants de l’ALN s’éparpillèrent à travers le maquis. Quand le premier accrochage eut lieu entre l’ennemi et les moudjahidine, des avions lâchèrent leurs bombes avant que les invités aient eu le temps de fuir. Ce jour-là, le 08 juin 1958, 174 habitants de Tighilt périrent. C’étaient pour la plupart des enfants et des femmes. Je lis et je repère 1 - Relève du texte les compléments circonstanciels de temps. 2 - Quelles indications donnent-ils (une durée ? une date ? une fréquence ? un moment ? …) 3 - Relève du texte les phrases complexes qui expriment un rapport de temps. 4 - Sépare la proposition principale de la proposition subordonnée. 5 - Encadre les connecteurs chronogiques ou subordonnants qui introduisent la subordonnée de temps. J’ ANALYSE 1 - Pour chacune des trois phrases complexes relevées, réfléchis à l’ordre des actions : laquelle se passe avant l’autre ? laquelle se passe après l’autre ? lesquelles se passent en même temps ? 2 - Essaie de remplacer les subordonnants par d’autres de sens équivalent. 3 - A quel mode sont conjugués les verbes des subordonnées de temps ? Faisons le point Les compléments de temps marquent le déroulement d’un récit. Ils servent à situer les actions dans le temps. Ils répondent aux questions : quand ? depuis quand ? jusqu’à quand ?... . G R A M M A I R E 151 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Ils peuvent exprimer la durée, la date et le moment, la fréquence, la succession… - la date et le moment : hier, la veille, au mois d’août, bientôt, tôt, tard… - la succession (la chronologie) : d’abord, puis, ensuite, alors, après , enfin, finalement… - la fréquence : jamais, toujours, parfois, souvent, à chaque fois, de temps en temps, quelquefois, … - la durée : longtemps, depuis, durant, pendant ce temps, toute l’année… Dans une phrase complexe, ils peuvent exprimer : - l’antériorité : lorsque l’action de la principale se déroule avant celle de la subordonnée ; - la postériorité : lorsque l’action de la principale se passe après l’action de la subordonnée ; - la simultanéité : lorsque les deux actions se déroulent en même temps. Quelques subordonnants : La simultanéité L’antériorité La postériorité quand - lorsque - pendant que - au moment où - tandis que - alors que … + mode indicatif avant que - en attendant que - jusqu’à ce que … + mode subjonctif après que - dès que - aussitôt que … + mode indicatif Je m’exerce 1 - Relève les compléments circonstanciels de temps et précise s’ils expriment un moment daté, une durée ou une répétition. - L’indépendance de l’Algérie fut proclamée le 5 Juillet 1962. - La Guerre de libération nationale dura 7 ans et demi. - Chaque année, nous célébrons l’anniversaire du déclenchement de la Lutte armée. - Au petit matin, les moudjahidine se rendirent sur les lieux du combat. 2 - Souligne les connecteurs chronologiques dans l’énoncé suivant : Un soir de mai 1954, à l’heure où les Algérois prenaient le frais aux terrasses des cafés, la nouvelle de la défaite de Dien Bien Phu fit l’effet d’une bombe dans les esprits. Un mois plus tard, et à la même terrasse de café, la discussion sur l’Indochine revint : - Ca y est ! C’est la dégringolade. Après l’Indochine, c’est maintenant le tour de la Tunisie. Demain, ce sera le Maroc, et puis après ? « La main mutilée », Rabia Ziani, p 201-202 G R A M M A I R E 152 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE 3 - Souligne d’un trait les compléments circonstanciels de temps et précise si dans la phrase, ils aident à exprimer la simultanéité (S), l’antériorité (A) ou la postériorité (P). Mustapha Ben Boulaïd, celui que l’on a appelé « le père des Aurès » était un combattant courageux et téméraire. Pendant son incarcération à la prison de Constantine, il réussit une évasion spectaculaire après trois mois d’efforts titanesques en creusant un tunnel qui le conduira à la liberté. Le 23 mars 1956, au moment où il manipulait un poste de radio piégé, il fut victime de l’explosion de l’engin et mourut en héros au cœur même des Aurès. D’après Eclats de Novembre, Des hommes dans la révolution, EnAP Editions 4 - Dis si l’action de la proposition principale exprime l’antériorité, la postériorité ou la simultanéité puis réécris les deux premières phrases en transformant les propositions subordonnées de temps en GPCCT : - Les combattants rejoignent le maquis avant que le soleil ne se lève. - La population sortit dans la rue dès que la proclamation de l’indépendance fut an-- noncée. - Pendant que les uns chantaient l’hymne national, les autres brandissaient les cou-- leurs nationales. J’écris Réécris les événements historiques ci-dessous sous forme d’un texte en y introduisant les connecteurs chronologiques suivants donnés dans le désordre : - Deux années après…. - Une année plus tard… - alors…. - En 1954… - La même année…. 1954 - Les moudjahidine déclenchent la révolution armée. - Le gouvernement français envoie des renforts en Algérie. 1955 - La Guerre d’Algérie est inscrite à l’ordre du jour d’une réunion aux Nations Unies (ONU). - Les élections en Algérie sont reportées. 1956 - Les chefs du FLN (Front de libération nationale) se réunissent pour la première fois : c’est le congrès de la Soummam d’où sortira la plate-forme du FLN. G R A M M A I R E 153 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Les temps du récit : imparfait - Passé simple « Nous nous trouvâmes devant un grand oued, bordé de jardins où poussaient des fi-- guiers. L’ennemi s’aperçut de notre présence et se rendit à l’endroit par où nous étions pas- - sés. Il se mit à nous bombarder. Le lendemain, les chars ennemis nous poursuivirent. Nous réussîmes à nous abriter dans une région à accès difficile, celle des monts Beni Salah ». Récits de Feu, Présentations de Mahfoud Kaddache Je lis et je repère 1 - Que raconte l’auteur dans cet énoncé ? 2 - Est-il un personnage de cette histoire ? Comment le sais-tu ? 3 - À quels temps sont conjugués les verbes en gras ? J’ ANALYSE 1 - Quel est le temps dominant dans ce récit ? Pourquoi ? 2 - Classe les verbes de cet énoncé selon leur infinitif dans le tableau : Verbe du 1 er g Verbe du 2 e g Verbe du 3 e g 3 - Les verbes conjugués au passé simple ont-ils la même terminaison ? Faisons le point Pour écrire un récit au passé, je conjugue les verbes à l’imparfait et au passé simple de l’indicatif. J’utilise l’imparfait pour rapporter les actions qui se prolongent dans le temps et pour décrire. Ex. : ... des figuiers poussaient dans le jardin... J’utilise le passé simple pour les actions brèves et les actions qui se suivent. Ex. : ... l’ennemi nous aperçut, se mit à nous bombarder... C O N J U G A I S O N 154 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Ce tableau t’aidera à conjuguer un verbe au passé simple. Infinitif je tu il, elle nous vous ils, elles Les verbes en er (1 er g) + verbe aller ai as a âmes âtes èrent * les verbes en ir du 2 e et 3 e g Exceptions : tenir, venir, courir, mourir. * la plupart des verbes en re is is it îmes îtes irent * courir, mourir. * les verbes en oir Exceptions : asseoir, voir * 15 verbes en re : boire, conclure, connaître, croire, croître, être, exclure, lire, moudre, paraître, résoudre, taire, vivre. us us ut ûmes ûtes urent Venir - tenir et leurs dérivés ins ins int înmes întes inrent Je m’exerce 1 - Souligne d’un trait les verbes à l’imparfait et de deux traits les verbes au passé simple. La deuxième guerre mondiale venait d’être déclarée. C’etait un après-midi de septembre ; Omar passait par la place de la mairie. Par habitude, il ne manquait jamais d’escalader les marches de l’entrée pour les sauter toutes à la fois. Omar était sur la marche supérieure de l’escalier quand soudain, la sirène lâcha son mugissement sauvage. Cela débuta par une note grave qui se haussa au plus aigu pour de longues secondes. Puis elle s’abaissa brusquement. 2 - Réecris l’énoncé « Récits de feu » en remplaçant l’ennemi par les soldats ennemis. 3 - Mets les verbes entre parenthèses au passé simple. L’Emir Abd El Kader (se mettre) une certaine nuit en campagne avec une centaine de cavaliers, et (tendre) une embuscade dans un bois que l’ennemi avait l’habitude d’emprunter. A l’heure prévue, un escadron (faire) son apparition. Abd El Kader les (surprendre) et les (chasser). Dans la mêlée une balle (abattre) son cousin. J’écris Réécris l’extrait de récit suivant en mettant les verbes conjugués au passé simple ou à l’imparfait : S’engouffrant à toute allure dans Dar Sbitar, Omar s’allonge contre terre. Il pleure tout agité de tremblements. Aïni, sa mère, le prend dans ses bras et l’attire vers elle. Son agitation tombe d’un coup. Mohamed Dib, La Grande Maison C O N J U G A I S O N 155 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Les homophones lexicaux Enoncé 1 « Si Aïssa rejoint ses hommes sur le champ de bataille, quelques mètres plus bas. Le chant des maquisards retentit dans les montagnes. » Enoncé 2 « El Arbi continue toujours d’écrire son livre pendant que l’Armée française le cherche partout. Ce livre d’histoire livre bien des secrets sur les dessous de la guerre, il contient aussi cent poèmes pour la paix à lire sans hésiter pour que le sang ne coule plus, pour que les conflits s’arrêtent et que chacun s’en souvienne. » Je lis et je repère 1 - De quel types de récit s’agit-il dans ces énoncés ? 2 - Relève dans les énoncés les mots qui se prononcent de la même façon mais qui s’écrivent différemment. 3 - Comment les appelle-t-on ? J’ ANALYSE 1 - Que remarques-tu ? Ces mots ont-ils le même sens ? 2 - Comment peux-tu savoir si tu dois écrire champ/chant, cent/sang, guerre/guère ? On appelle homophones deux ou plusieurs mots qui se prononcent de la même façon mais qui s’écrivent différemment. Exemples : faim et fin - champ et chant Je retiens l’essentiel Je m’exerce 1 - Utilise le dictionnaire pour t’aider à retrouver les bonnes réponses Complète par le mot qui convient : plaine - pleine - Le combat a eu lieu dans la ….......... le jour de la …........ lune. O R T H O G R A P H E 156 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE O R T H O G R A P H E repaire - repère - Il …........... les traces des soldats ennemis qui se sont retranchés dans leur ….............. heure - heurt - Le …............... violent qu’il subit le laissa sans connaissance pendant une ….................. guère - guerre - Il ne faut ….............. penser que la …................ est un moyen de régler les conflits. coût - coup - cou - Il ressentit une vive douleur au …........ ; ce fut un …...... terrible pour lui quand on lui an-- nonça le …............. de l’opération. foie - fois - Foix - foi Il était une ….........., un marchand de …..... qui vendait du …....., dans la ville de …........ Il se dit : « Ma …..., c’est la dernière …....... que je vends du …...... dans la ville de ....... » Ver - vair - verre - vers - vert Il y a le …… du cerfeuil Et il y a le …… de terre Il y a l’endroit et l’envers L’amoureux qui écrit en …….. Le ……… d’eau plein de lumière, La fine pantoufle de ……… Et il y a moi, tête en l’air, Qui dit toujours tout de travers. (Maurice Carême) 2 - Retrouve les mots correspondant aux définitions suivantes : - L’outil qui sert à enlever miettes et poussière sur le sol est un ........... - Un …................. est une danse effectuée par plusieurs danseurs, mais c’est aussi le terme qui désigne un groupe particulier de danseurs. - Le contraire de « haut » est ….................... - Le ….......... est la charge portée par certains animaux, dont les ânes. - Le liquide vital et rouge qui circule dans le corps des mammifères se nomme du ….................. - …............. est le nombre 100. - ................. est le contraire d’ « avec ». - Une ….............. désigne la réunion de deux choses, le plus souvent identiques qui sont utilisées ensemble. - Le …............... est le parent masculin. - Le petit …..................... est un légume vert et rond - Le …........................ s’exprime en kilos. J’écris Ecris deux phrases dans lesquelles tu emploieras les homophones « faim » et « fin » en racontant de quoi souffraient les moudjahidine dans les maquis. 157 Atelier d’écriture Je me prépare à l’écrit Act i vi t é 1 Lis le texte et réponds aux questions. Un événement bouleversa totalement ma vie au printemps 1942. Un ami, fils de l’instituteur de Taourga et qui était étudiant à Tizi Ouzou, revint en vacances au village. Il était porteur d’un document important : un tract qui s’adressait aux jeunes pour adhérer à ce parti clandestin. A la lecture du document, je fus surpris d’apprendre que des gens s’organisaient en vue de rejeter le colonialisme français. Le tract appelait à l’indépendance de l’Algérie pour reve- - nir à notre passé de pays libre. Je partageais leur opinion car l’humiliation que je ressentais à chaque pas, au marché, dans la rue face à l’arrogance des colons me révoltait. Aussi, ce tract, qui répondait en quelque sorte à mes attentes, eut sur moi un impact très fort. Je demandai aussitôt à mon ami comment il fallait faire pour adhérer à ce parti. D’après Omar Boudaoud, Du PPA au FLN, Mémoires d’un combattant, Ed. Casbah 2007 1 - Qui est désigné par « je » dans ce texte ? justifie ta réponse 2 - Quels sont les deux temps dominants dans le récit ? 3 - Parmi les énoncés suivants lequel résume correctement le texte : - Au printemps 1942, j’appris par mon ami que des gens s’organisaient dans un parti qui appartenait au colonialisme. Révolté, j’adhérai à ce parti malgré moi. - Au printemps 1942, j’appris que des gens s’organisaient dans un parti pour récla- - mer l’indépendance de notre pays. Alors, comme j’étais révolté par le colonialisme, j’adhérai à ce parti. Act i vi t é 2 « … Parvenue aux abords du fort, l’infanterie de l’Emir Abd El Kader faiblit. Sans perdre un instant, Abd El Kader sauta de son cheval et marcha en tête et tenta l’assaut. Repoussé par deux fois pour pénétrer dans le fort, il se remit en selle, rallia ses hommes et sa cavalerie …» « Là, les Français se montrèrent incapables de résister à l’assaut qui leur était donné par Abd El Kader. Leurs lignes furent balayées. L’engagement se prolongea tard dans la nuit jus-- qu’au moment où Desmichel sonna l’ordre de se retirer. Cette retraite fut suivie d’une trêve qui dura quelques jours ». Extraits de récit « La vie de Abd El Kader », C. Henri Churchill Parmi les phrases suivantes lesquelles résument correctement les deux extraits du récit ci-dessus. - L’Emir Abd El Kader descendit de son cheval et essaya de donner l’assaut à l’ennemi, enfin il réussit à rentrer dans le fort. - L’Emir Abd El Kader descendit de son cheval et voulut pénétrer dans le fort mais il en fut empêché. - La bataille dura tard dans la nuit et l’ennemi français ne put résister à Abd El Kader alors il décida de se retirer. - La bataille dura presque toute la nuit et l’ennemi français arriva à résister à Abd El Kader et décida ainsi de se retirer après la victoire. 158 Atelier d’écriture Act i vi t é 3 Voici un extrait de récit de la bataille de 1541. « La défaite est complète. Au cours de cette bataille qui a duré deux jours (24 et 25 octobre 1541), l’Empereur a perdu 150 navires, environ 10 000 hommes et toute sa cavalerie. Des dé-- combres de son armée, les Algérois vont tirer un armement important. Ils récupèreront 5 navi- - res qui ont été jetés sur la côte par la tempête et 60 pièces d’artillerie dont 20 gros canons ». In El-Djazaïr El Mahroussa Résume cet extrait de récit en une seule phrase en retenant l’événement essentiel. Ce qu’il faut savoir pour résumer : a) être fidèle au texte et conserver l’ordre des idées. b) garder le même système d’énonciation que le texte (je/nous ou il/ils) et les mêmes temps verbaux. c) reformuler ou dire d’une autre manière, dans son propre langage, les idées essentielles du texte et sans donner son opinion. d) éviter les formules du type : « L’auteur pense que… montre que….. Le texte parle de … Il s’agit de … » e) ne pas recopier des phrases intégrales du texte. f) repérer des mots de liaison ou les articulateurs qui organisent le texte g) respecter le nombre de mots exigés : au quart (1/4) de la longueur du texte Je résume Le lundi 24 octobre 1541, l’immense armée s’avance vers Alger. Elle est conduite par l’Empereur Charles Quint, roi d’Espagne. La Cité est bordée de ravins qui remontent vers le haut de la colline. C’est là que les positions ennemies vont s’établir. Pendant ce temps, des navires chargés d’armes viennent s’aligner devant la partie méridionale de la ville. Tout est prêt pour livrer l’assaut le lendemain. Mais pendant la nuit du 24 au 25 octobre, une violente tempête éclate et la mer se soulève de manière incroyable. Dans la baie, les câbles des navires se rompent et l’ouragan pousse la flotte contre le rivage. Des bateaux s’entrouvrent et coulent entraînant avec eux l’équipage et le matériel. Au petit matin, profitant du déluge, les assiégés font une sortie surprise et vont assaillir leurs ennemis. Leur armement d’arcs et de flèches est plus efficace sous cette tempête que la poudre et les balles. Leur connaissance des lieux et leur façon de combattre, légère et rapide, leur donnent l’avantage. Les cavaliers excitent l’ennemi et l’entraînent là où ils veulent l’amener. Hassan Agha, à cheval et l’épée à la main, leur prête main forte. Pendant ce temps, la pluie continue à faire rage et le vent souffle avec violence. Soudain, épuisées et affolées par le naufrage de leur flotte, les troupes impériales voient les bateaux restés intacts prendre le large. Leur moral tombe alors complètement. La journée s’achève sous une pluie battante et tandis que chaque camp compte ses pertes, un grand espoir naît dans le cœur des assiégés. Le lendemain, mercredi 26 octobre, le message suivant est apporté à l’Empereur : « J’irai t’attendre à Tamenfoust. Hâte-toi de te mettre en marche avec les soldats qui sont avec toi pour t’embarquer sur le reste de la flotte et rentrer sain et sauf dans ton royaume. Signé : Andrea Doria. » . Charles Quint comprend alors l’échec de son entreprise et donne l’ordre de lever le camp. Corinne Chevallier, Les 30 premières années de l’Etat d’Alger (1510-1541) 159 Atelier d’écriture Voici dans un ordre chronologique les événements du récit historique ci-dessus. 1. Le lundi 24 octobre 1541 …. Préparation de l’assaut des bateaux de l’ennemi royal sur Alger 2. Mais pendant la nuit du 24 au 25 octobre ….. Au petit matin ….. Soudain …. Une tempête détruit matériels et équipages Profitant de l’occasion, les cavaliers d’Alger attaquent leurs ennemis Les autres bateaux prennent le large abandonnant les troupes ennemies 3. Le lendemain , mercredi 26 octobre….. Echec et retour forcé de l’empereur et des soldats dans leur royaume Consigne: En 1541, l’empereur et roi d’Espagne tenta d’envahir par bateaux Alger. Cette tentative se termina par un échec. Résume au quart de sa longueur le texte en relatant les événements suivant les trois principaux moments du récit : 1. Situation initiale 2. Déroulement des événements 3. Situation finale Critères de réussite - Tu emploies les indicateurs de temps pour l’ordre des événements - Tu utilises les temps du récit - Tu respectes la structure du récit. Je vérifie et fais vérifier mon résumé Critères moi mon camarade mon professeur 1. J’ai commencé par la situation initiale. 2. J’ai utilisé les pronoms il/ ils. 3. J’ai utilisé un indicateur de temps pour chaque événement. 4. J’ai respecté l’ordre et la chronologie des événements. 5. J’ai résumé événement par événement. 6. Je n’ai pas donné mon opinion. 7. J’ai respecté les mêmes temps que ceux du texte. 8. Je n’ai pas commencé par il s’agit de ….. Le texte parle de …. 9. J’ai terminé par la situation finale. J’améliore mon résumé 160 EVALUATI ON - BI L AN Le 1 er Novembre 1954 C’était un soir. Au milieu de la nuit, les Aurès éclatèrent de feu. Une balle tirée d’un fusil rouillé fut bientôt suivie d’autres : elle déchira l’air et secoua le silence des mechtas endormies. Quelques hommes étaient là, des armes à la main, quelque part dans les rudes djebels aurésiens. Un groupe d’hommes décidés, convaincus, de ces hommes qui forcent le destin, avaient ouvert le feu, un feu qui ne devait plus s’éteindre pour longtemps. Un feu annonciateur d’une guerre révolutionnaire qui devait durer sept ans et demi. Et ce feu allait au cours des mois qui suivirent embraser toute l’Algérie. C’était le premier jour d’un mois : Novembre 1954. C’était la première balle d’une guerre de Libération. C’était le premier cri de la Révolution... Plus d’un siècle de colonialisme en fut à jamais ébranlé. Et ce premier coup de feu, premier symbole d’une libération à conquérir, au prix de quelle moisson, devait atteindre l’hydre coloniale en plein cœur. Les « humbles » avaient pris le maquis. Les djebels, les mechtas et les forêts devenaient, à partir de cette nuit-là, leur terrain de combat. Ils avaient décidé d’être libres à jamais, de libérer cette terre, dussent-ils y laisser la vie. Ces hommes de novembre 54 n’étaient pas nombreux mais ils savaient au fond d’eux- mêmes qu’ils étaient les pionniers d’un peuple qui, du plus petit au plus grand, allait dans une admirable unanimité les soutenir et les suivre. Leur première balle, ce premier cri à la guerre de libération nationale a été entendu et a retenti à travers le pays. De Maghnia à El-Kala, des hommes ont rejoint ces hommes et ils furent des milliers sur mille crêtes pour libérer la terre des ancêtres, cette terre où leur sang allait se répandre. C’était l’armée de libération nationale, l’armée des « Moudjahidine », notre armée. Ils bravaient la mort sachant l’ennemi impitoyable, supérieurement armé, un ennemi qui comptait parmi les premières forces de l’OTAN. Ils pressentaient aussi les sacrifices que le peuple algérien allait consentir. Ils étaient les premiers. Une foi inébranlable les animait. Ils quittaient père, mère, enfants et épouse pour « épouser » la lutte armée.Qui pouvait les arrêter ? « De l’ALN À l’ANP », ouvrage édité par le Ministère de l’information et de la culture 161 EVALUATI ON - BI L AN Compréhension de l’écrit 1 - Quel événement a marqué le 1 er Novembre 1954 ? 2 - Où et quand a eu lieu le premier coup de feu ? 3 - Relève les mots et expressions qui renvoient à « guerre ». 4 - Combien de fois les mots « feu » et « premier » sont répétés dans le texte ? 5 - Où se trouvaient les moudjahidine cette nuit-là ? 6 - La guerre contre l’ennemi s’est déclenchée en premier dans les Aurès. Comment est présenté cet événement dans le texte ? 7 - Combien de temps va durer la Révolution ? 8 - « De Maghnia à El-Kala, des hommes ont rejoint ces hommes ». Que veut dire cette phrase pour la Révolution algérienne ? 9 - Relève quatre mots désignant les lieux où se sont déroulés les combats. 10 - Les moudjahidine avaient-ils les moyens de l’ennemi ? Relève une phrase du texte. 11 - Quel était le but commun à tous ceux qui ont rejoint le combat ? 12 - Au prix de quel sacrifice les moudjahidine ont-ils rejoint la lutte armée ? 13 - A quels temps sont les verbes de ce récit ? Pourquoi ? 14 - Relève des mots de la même famille que « libres ». 15 - A qui renvoie « les » dans la dernière phrase du texte ? Réécris-la. Production écrite Résume le texte au quart de sa longueur. Pour t’aider : - repère les différents paragraphes du texte pour dégager les trois moments du récit (situation initiale - déroulement des événements - situation finale) ; - donne un titre à chacun des moments (3) ; - trouve comment les faits se suivent, s’enchaînent en repérant les indicateurs de temps ou mots de liaison. 162 TATI ON - ROJ ET Station 1 : documentation Constituer un groupe de travail avec la nomination d’un chef de groupe. Discuter des deux sous-projets à réaliser : Sous-projet 1 : écrire à partir d’une date précise, le récit d’un événement historique se situant entre 1954 et 1962. Sous-projet 2 : réaliser une exposition de photos et légendes relatant l’histoire d’un patrimoine à l’occasion du Mois du Patrimoine. Choisir l’événement historique qui fera l’objet du récit à rédiger. Choisir le patrimoine (culturel, archéologique, artisanal….) qui fera l’objet de l’exposition. Etablir la liste des documents nécessaires pour rassembler les informations : ouvrages, articles de journaux, revues … relatant l’événement historique choisi. Etablir la liste des documents nécessaires pour raconter l’histoire du patrimoine choisi et déterminer le type d’illustrations qui pourront l’accompagner. Planifier le travail du groupe : • Faire un plan de travail ; • Etablir le calendrier des rencontres ; • Répartir les tâches entre les membres du groupe pour le recueil de la documentation nécessaire (Sous-projets 1 et 2) et le choix des illustrations, photos, images… (Sous-projet 2). Station 2 : rédaction et fnalisation Exploiter la documentation réunie pour établir le plan du récit historique (Sous-projet n°1). Rédiger au brouillon le récit de l’événement historique (Sous-projet 1). Exploiter la documentation réunie pour rédiger au brouillon les légendes qui accompagneront les illustrations retenues (Sous-projet 2). Recopier au propre le récit de l’événement historique. Coller sur une affiche les photos illustrant l’histoire du patrimoine choisi. Recopier, à l’endroit qui convient, les légendes qui accompagnent ces photos. M o n p r o j e t Je participe à la réalisation d’un recueil de récits et d’une exposition de photos portant sur l’Histoire de notre pays à l’occasion de la célébration de la fête de l’Indépendance et du Mois du Patrimoine. 163 Mémoires d’un survivant (1940-1962) Dès l’ouverture des portes de nos cellules pour sortir dans la cour, des gardiens nous pla-- çaient les menottes aux poignets et ne les enlevaient qu’au retour. Pendant qu’on fermait ou ouvrait nos menottes, nous profitions de cet instant pour aller saluer les autres détenus d’en face ou nous passer quelques objets. Dans la cour, après une première réunion d’information sur les nouvelles du front au plan politique et militaire, nous nous séparions par petits groupes pour étudier. Chaque élève dé-- tenu possédait un cartable en toile de couverture cousu main dont il sortait livres et cahiers et le cours commençait. Bien entendu, il donnait lui aussi des cours. Il s’appelait Si Hamida (diminutif d’Ahmed). Tout de suite j’ai sympathisé avec lui. Il était militant-type du Parti. Je retrouvais en lui toutes les qualités de ces éléments dévoués, aguerris, actifs et efficaces qui nous servaient de modèle de conduite à suivre. Il ne parlait pas beaucoup. Courageux, lucide, incorruptible, il était constamment occupé à régler les problèmes de ses camarades. Il était le principal représentant de notre organisation auprès de l’administration. Les cours étaient pratiqués selon le principe de « celui qui sait apprend à celui qui ne sait pas ». Le plus fort d’entre nous dans une matière l’enseignait aux autres. Il arrivait souvent que des enseignants dans une matière soient élèves dans une autre. Nous apprenions tout ce que nous ne savions pas et dans tous les domaines. Par exemple « le lieutenant irakien » me donnait des cours d’arabe et moi, je lui apprenais le français… Dans la cour cet après- midi là, nous avons vu le temps passer sans que personne vienne appeler quelqu’un au greffe. On ne vint pas lui notifier la grâce du président René Coty. Zahana donna son cours comme d’habitude. Je m’approchai de son groupe qui écrivait sous sa dictée : « Etudiez !.... Le savoir c’est la vie la plus noble et l’ignorance la plus grande mort ! ». Le temps passa vite, nous aurions aimé le vivre à reculons, la promenade était terminée. C’était la dernière fois que Zahana voyait le bleu du ciel. Nous rentrâmes. Devant nos cellules, pendant que le gardien nous enlevait les menottes, les détenus se saluaient comme d’habitude avant de rentrer. Mais voilà qu’un gardien vient me dire que Hamraoui Arab allait être hébergé dans ma cellule. Il habitait avec Zahana et Imerzoukène Mohamed dans la cellule qui faisait face à la nôtre. Le motif évoqué par les gardiens était la réparation des locaux à l’étage au-dessus, donc ils évacuaient les deux compagnons de Zahana. Ils isolaient Zahana pour l’exécuter le lendemain, à l’aube. Comme c’était la première exécution, ils craignaient sans doute une réaction imprévisible des trois condamnés. Ils firent la même chose pour Ferradj Abdelkader qui habitait de l’autre côté du couloir. On rentra. Avant de nous séparer, Zahana nous dit au revoir à tous. Il alla serrer la main à tous ceux qui n’étaient pas de sortie l’après-midi. Mais cela paraissait tout à fait normal. C’est ce que nous faisions tous. Quand il m’a dit au revoir, nous savions que cela voulait dire adieu… 164 Et la plus courte nuit a commencé. Cette nuit-là, il a rédigé une lettre à sa mère et il a prié. C’était la nuit du 18 au 19 juin 1956. A l’aube, Zahana, courageux digne et héroïque, a été exécuté en prononçant ces paroles : « Je meurs, mais l’Algérie vivra ! Je meurs, mais l’Algé- - rie vivra ! ». Sa voix puissante s’élevait vers les salles et les cellules des étages de la prison de Serkadji, vite recouverte par les milliers de voix qui lui répondaient : « Vive l’Algérie ! Gloire aux martyrs ! ». Zahana n’est plus depuis quelques minutes. Il allait falloir parler de lui au passé. Dans notre cellule, Hamraoui tentait de tenir sur un pied tandis qu’il essayait de se laver l’autre sous le robinet. Il faisait ses ablutions pour la prière du matin, au lever du soleil. Celle de l’aube, El fedjr était déjà passée. La prière de l’aube ne se rattrape jamais. Comme l’exé- - cution de Zahana. - Va te coucher, tu feras ta prière plus tard, lui dis-je. Docilement, il obéit : il s’allonge sur sa paillasse et je le recouvre d’une couverture. Tous les détenus de Serkadji ont fait grève ce 19 juin 1956. Puis la vie a repris son cours : sortie à la cour, études, courrier et tout le menu quotidien habituel : douche une fois par semaine, coiffeur, parloir, jeux de dames, lecture, soupe... Ali Zamoum, Le pays des hommes libres, Mémoires d’un survivant, 1940-1962 - Ed. Casbah Prison civile d’Alger - 19 juin 1956 Très chers parents, chère mère, Je vous écris cette lettre, je ne sais si c’est la dernière, Dieu seul le sait. Toutefois, s’il m’arrive quoi que ce soit, il ne faut pas croire que c’est fni, parce que mourir pour la cause de Dieu, c’est la vie éternelle. Et mourir pour sa patrie, ce n’est qu’un devoir. Et votre devoir à vous, c’est celui d’avoir sacrifé l’être qui vous est le plus cher. Il ne faut pas me pleurer, mais, au contraire, il faut être fers de moi. Enfn recevez, peut-être le dernier bonjour du fls et frère qui vous a toujours chéris et que vous avez toujours chéri. Le bonjour à toi chère mère, à papa, à Noura Lahouari, Halima Habib, Fatima Kheira, à Si Salah, à Denia, à mon frère Lahouari, à toi cher frère Abdelkader ainsi qu’à tous ceux qui partageront votre peine. Dieu est grand et seul juste. Votre fls et frère qui vous embrasse bien fort. Ahmed ZABANA Document authentique : cahier d’un condamné à mort, compagnon de cellule de ZABANA 165 P’TIT OMAR Omar Yacef, alias le Petit Omar, le héros et martyr de la Révolution algérienne, était agent de liaison durant la guerre de Libération. Il transportait documents et messages top- secret dans son cartable et a fait preuve d’un militantisme et d’un courage exemplaires. Né le 7 janvier 1944 à la Casbah d’Alger, P’tit Omar portait haut l’Algérie dans son cœur. Il connaissait l’ancienne médina comme sa poche et parvenait ainsi à éviter les contrôles de l’armée française. Le petit révolutionnaire saute agilement d’une terrasse à une autre, slalome (1) entre les venelles (2) et brouille les pistes en plein cœur de la bataille d’Alger. Dès l’âge de 9 ans, Omar Yacef accompagne son père aux réunions clandestines. Sa conscience patriotique et sa maturité précoce forcent l’admiration de ses aînés. Arrive ce jour fatidique du 8 octobre 1957 où tout va basculer. Les parachutistes bouclent la Casbah. Une souricière est tendue. Les artificiers déposent des bombes au n°5 de la rue des Abderrames, la maison de «la glace» qui sert de cache à Hassiba Ben-Bouali, Ali La Pointe, P’tit Omar et Mahmoud Bouhamidi. En quelques secondes, la maison est soufflée. Le 5, rue des Abderrames s’écroule, emportant avec lui les quatre fidayine de la Casbah ainsi que dix-sept autres personnes, dont deux petites filles de quatre et cinq ans, qui se trouvaient dans les maisons voisines... D’après Souhila Amirat, P’tit Omar, la révolution dans le cartable 1. Slalomer : zigzaguer 2. Venelles : petites rues étroites, ruelles Témoignage : Omar Lardjane se souvient… L’homme est discret, bienveillant et loyal. Il est autant scrupuleux que généreux quand il parle. A soixante-huit ans, cet universitaire et philosophe de formation, a toujours la mémoire vive et le souvenir précis. Cet enfant du quartier du Ruisseau, à Alger, n’avait que dix ans quand la guerre de libération a éclaté. Il habitait la cité HBM, qui jouxte la rue de La Corderie (rue Harizi actuellement). Cette rue est à quelques encablures de la rue des Fusillés, une rue qui a connu la folie meurtrière de l’armée coloniale, un 17 mai 1957. Un pan de l’histoire à ne jamais oublier. Omar, qui l’a vécu de près ne l’oublie pas. « Un soir de mai de l’année 57, on a entendu des rafales prolongées. Du balcon où nous nous étions mis avec des membres de ma famille, on voyait le tracé des balles dans le ciel. Un accrochage ? Une fusillade ? On n’en savait rien, mais on était très inquiets… » En 1962, Omar Lardjane, qui venait d’avoir dix-huit ans, a voté pour l’indépendance. Puis ce furent des jours et des nuits de joie… Qu’a-t-il à dire aux jeunes d’aujourd’hui ? « Essayez de vous remémorer et de vous inspirer du groupe de jeunes qui a été derrière Novembre 1954. Essayez de vous souvenir de Belouizdad d’abord, et aussi de Ben M’Hidi, Didouche, Boudiaf… et bien d’autres… souvenez-vous que leur action, dans une période où tout semblait être bloqué, a changé le devenir d’un pays. » H. Y. La Tribune, mai 2012 166 SEQUENCE 2 Objectifs d’apprentissage 167 168 170 172 173 176 178 179 181 183 162 186 A l ’i ssue de cette séquence, tu rédi geras un réci t pour fai re découvri r un patri moi ne. 188 - Ecouter et comprendre le récit d’une tradition : « Le Tafsit chez les Touaregs » - Produire à l’oral un récit relatant une tradition culinaire - Lire et comprendre un récit relatant l’histoire d’un instrument de musique : l’Imzad - Savoir utiliser les outils de la langue pour dire, lire et écrire un récit relatant l’histoire d’un patrimoine - Repérer et utiliser le champ lexical du patrimoine - Employer les localisateurs pour situer dans l’espace - Employer la subordonnée complétive conjonctive - Employer le présentatif pour mettre en relief des éléments de la phrase - Employer le subjonctif présent - Orthographier correctement l’adverbe en ment - Produire à l’écrit un récit pour faire découvrir un patrimoine architectural et inciter à sa préservation - Station-projet 2 : rédiger et finaliser - Evaluation-bilan - Lire pour le plaisir 167 SEQUENCE 2 J’écoute et j e comprends 1 re écoute - De quoi parle ce document ? - Où se déroule cet événement ? - A quelle période de l’année le fête-t-on ? 2 re écoute - Qui participe à cette fête ? - Comment sont appelés les habitants de cette région ? - Combien de temps dure cette cérémonie ? 3 re écoute - Quelles sont les activités programmées ? - Quelle est l’activité qui caractérise le plus cette fête ? - Que symbolise cette fête pour les habitants de cette région : - Un rassemblement religieux ? - Une fête de l’amitié et de la découverte ? - Un festival ? - Comment l’appellent les gens de cette région ? R ÉCAPITULONS Raconte brièvement comment se déroule la fête du printemps à Tamanrasset. C o m p r é h e n s i o n o r a l e 168 SEQUENCE 2 Je m’exprime Arrêt sur image : Parlons-en ! Farid Benyaa, Casbah d’Alger - F’til, Site internet, galeries d’art. 1 - Que représente ce document : - une photo ? - une caricature ? - un tableau ? 2 - Qui en est l’auteur ? 3 - Quels sont les personnages en présence ? 4 - Où sont-ils ? 5 - Observe le décor et la légende accompagnant l’image: dans quel quartier d’Alger se passe la scène ? 6 - Où est assise la femme ? Que fait-elle ? 7 - Cite les objets qui l’entourent. 8 - Que représente ce plat dans la culture algérienne ? 9 - A ton avis, pourquoi la petite fille est-elle à côté de sa mère ? Construisons à l’oral un récit relatant une tradition culinaire. A l’aide de la boîte à outils suivante, produis, étape par étape, un récit pour raconter le déroulement de la préparation du couscous. P r o d u c t i o n d e l ’ o r a l 169 SEQUENCE 2 Boîte à outils Qui ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? - la mère assise par terre - sur une peau de mouton - la fille regarde faire - préparer le couscous : un plat traditionnel national : - la semoule - l’eau - le sel - la gas’aâ : grand plat en bois - le tamis - le couscoussier (marmite en terre) - le brasero (nafakh) - bol ou assiette creuse en terre pour l’eau - odeurs particulières - couscous unique, le meilleur - en chantant - ambiance de fête - rouler - arroser - tamiser - faire cuire à la vapeur - imbiber d’eau - ajouter le sel, enduire d’huile - répéter la cuisson à la vapeur - beurrer ou huiler avec de l’huile d’olive - sauce blanche ou rouge, selon les régions - mélanger à des légumes cuits à la vapeur/ raisins secs - servir avec du petit lait ou lait caillé, piments - pour le dîner - dans les fêtes - pour les invités - pour apprendre et perpétuer la tradition R ÉCAPITULONS A la place de la petite fille, raconte comment se déroule la préparation du couscous : l’ambiance - les odeurs... Tu peux commencer ainsi : Le couscous de ma mère est unique. Je la revois assise … P r o d u c t i o n d e l ’ o r a l 170 SEQUENCE 2 C o m p r é h e n s i o n d e l ’ é c r i t Je lis et je comprends Il y a longtemps, très longtemps vivait une grande poétesse. Cette princesse de la poésie s’appelait Dassine. Quand elle jouait de l’imzad, sa muse lui disait : « Préfère à toute autre voix, préfère avec moi la paix de l’imzad, le violon qui sait chanter. Et ne sois pas étonnée qu’il n’ait qu’une corde. As-tu toi-même plus d’un cœur pour aimer ? ». Cet instrument faisait perdre la tête à tous les habitants de la région. En fait, il était leur âme, leur espace. L’imzad, qui rappelle le violon, est composé d’une demi-sphère de calebasse recouverte d’une peau de chameau percée de deux trous. Au-dessus de cette peau est tendue une corde unique faite de crin de cheval. L’archet est quant à lui, constitué d’une autre corde de crin fixée sur une baguette en bois recourbée. Aujourd’hui, dans l’Ahaggar, le Tassili des Ajjer, l’Aïr ou l’Adrar des Ifoghas, au milieu des massifs majestueux, résonne parfois le son envoûtant de l’imzad qui accompagne des poèmes chantés. Mais seules quelques vieilles femmes savent en- - core en jouer et le maintiennent en vie. Si nous ne les aidons pas, une partie de notre patrimoine culturel disparaitra. C’est pour empêcher cela qu’une association vient d’être créée. Dénommée « Sauver l’imzad », son siège se trouve à Tamanrasset. Elle a pour ob-- jectifs de faire connaitre la culture de l’imzad, de la sauvegarder et de la développer. Ainsi cet ins- - trument, ami de la poésie, sera préservé pour les générations futures. Association « Sauver l’imzad », Site web : www.imzad.com Farid Benyaa, L’Imzad, Site internet, galeries d’art. Mots expliqués : Muse : être irréel qui désigne l’inspiration du poète Calebasse : grosse courge vidée et séchée J’observe et j’anticipe 1 - Qui a écrit ce texte ? 2 - En faisant le lien entre le nom de l’association et l’illustration, dis ce qu’est l’imzad. 171 SEQUENCE 2 Je lis pour comprendre 1 - A quoi te fait penser le premier paragraphe ? Quels mots et expression le justifient ? 2 - Quel rôle joue le 1er paragraphe par rapport au texte ? 3 - De quoi parle-t-on dans les trois paragraphes suivants ? Je relis pour mieux comprendre 1 - Dans quelles régions d’Algérie joue-t-on de l’Imzad et depuis quand existe-t-il ? 2 - Ces régions se trouvent dans quelle wilaya du pays ? 3 - A quel instrument de musique est comparé l’imzad ? Par qui est-il joué ? 4 - Quels sont les trois éléments qui composent l’imzad ? 5 - Qu’est ce qui accompagne la musique de l’imzad ? 6 - De quoi est menacé l’imzad ? Pourquoi une association a-t-elle été créée ? 7 - L’Association a trois principaux buts. Lesquels ? 8 - Pourquoi la défense de l’imzad est-elle nécessaire ? R ÉCAPITULONS 1 - Donne un titre à ce texte. 2 - Complète le tableau suivant avec les phrases ci-après : Seules quelques vieilles femmes savent encore jouer de cet instrument - L’imzad était l’âme des habitants de toute une région - La culture de l’imzad risque de disparaître totalement : Autrefois Aujourd’hui Demain Une calebasse Une touarègue jouant de L’imzad Le patrimoine est un héritage commun d’une collectivité, d’un groupe humain : c’est la mémoire d’un peuple et de l’humanité. Je retiens l’essentiel C o m p r é h e n s i o n d e l ’ é c r i t 172 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Le champ lexical du patrimoine Un art de vivre ancestral Certaines voilettes (‘Ajar), à la fois délicates et somptueuses, peu-- vent être perçues comme des œuvres d’art classées parmi les plus remarquables travaux d’aiguille. La créativité et le génie de la femme algéroise, par cet art séculaire, a su d’une part traduire l’expression personnelle d’une ville à influences et, d’autre part, refléter un art de vivre ancestral. Haïk et voilette ont longtemps été l’affirmation d’une identité et le symbole d’une résistance à l’occupation coloniale. Avant que ne disparaisse à jamais le port de la voilette, cet accessoire, jusqu’aux années soixante, signait l’élégance de l’Algérienne voilée... Il fut porté avec coquetterie, raffinement et originalité. D’après le semainier Algérie 2010, Offce National du Tourisme Je lis et je repère Lis attentivement le texte ci-dessus puis souligne tous les mots qui te font penser au patrimoine. J’ ANALYSE Classe ces exemples concrets de la richesse et de la diversité du patrimoine culturel algérien dans la case qui convient : mausolée royal de Maurétanie - poterie - Makrout - kalaa des Beni Hammad - tapis de Ghardaia - ruines de Djemila - Sidi Boumediène - bijoux des Aurès - la rechta - cornes de gazelle (tcharek) - le palmier- Ahallil (chants de Timimoun) - musique Chaabi - le fennec - l’olivier - le chardonneret - le méchoui - la Boccala - la grande mosquée d’Alger - le burnous - Sidi El Houari - la robe Fergani - le malouf - les cinq ksours de la vallée du M’Zab - gravures rupestres du Tassili. Patrimoine archéologique (sites et monuments…) Patrimoine artisanal Patrimoine culinaire Patrimoine immatériel Patrimoine naturel Faisons le point Le patrimoine algérien est riche et varié. Il est architectural, culturel, artisanal, ... V O C A B U L A I R E Farid Benyaa, Le Voile 173 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Je m’exerce 1 - Complète les phrases suivantes avec les mots : patrimoine, bijoux, musée, archéologi- - que, traditionnel, centenaires. Durant la fête, les femmes étaient parées de beaux ………….. en argent. Les ruines romaines de Tipasa, Timgad et Djemila sont des sites …………. très connus. Le palmier et l’olivier sont des arbres ……… . Le couscous est un plat …………… très apprécié dans le monde entier. Les fresques du Tassili N’Ajjer constituent le plus grand ……….. à ciel ouvert. La Casbah d’Alger, haut lieu de résistance pendant la guerre de libération nationale, est un ………. historique et culturel à sauvegarder. J’écris En une phrase ou deux, fais connaître une des richesses du patrimoine de ta région. La description d’un lieu : la localisation Promenade à Tipaza A proximité de la ville de Tipasa, face au Chenoua s’étend l’ancienne ville romaine. Pour la visiter, il faut entrer dans un immense parc où le touriste découvrira les ruines dispersées parmi les oliviers, les lentisques et les chênes verts. Tout d’abord, on rencontre à droite un premier monument : l’am- - phithéâtre. Tout autour, on voit encore les gradins sur lesquelles s’essayaient les spectateurs. La promenade continue sur une lar- - ge voie romaine. On peut admirer au passage un portique ouvrant sur une grande cour dallée… La ville descend ensuite jusqu’à la mer, bordée de chaque côté par des piliers. C’étaient les portes monumentales de splendides et vastes demeures. L’une des plus belles est la villa des Fresques. Plus haut, s’élève le forum. Et quelle vue magnifique, à travers les pins, sur la mer et sur le Chenoua, en sortant du forum ! C’est un plaisir de s’engager dans les sentiers étroits sentant bon la lavande, afin de poursuivre cette promenade qui nous donne la joie de la découverte, dans un site enchanteur. Albert CAMUS, Noces à Tipasa. Je lis et je repère 1 - Quel est le lieu décrit ? Où se trouve-t-il ? 2 - Quels éléments composent ce paysage ? V O C A B U L A I R E 174 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE J’ ANALYSE 1 - Encadre les indicateurs de lieu ou localisateurs qui situent dans l’espace les différents éléments décrits. 2 - Cette description est-elle statique ou en mouvement ? Justifie ta réponse d’après le texte. 3 - Parmi ces cinq sens (la vue, l’ouie, l’odorat, le toucher, le goût), lesquels sont sollicités dans cette description ? Relève des verbes de perception et enrichis la liste. 4 - Cette description est-elle objective ou subjective ? Justifie ta réponse en citant le texte. 5 - Quels sentiments la description de ce paysage suscite-t-elle chez le lecteur ? Faisons le point Dans un texte qui décrit, on peut trouver : - des mots pour situer le lieu ou se situer dans l’espace : ce sont des indicateurs de lieu ou localisateurs (à proximité de ….. à travers ..…) , - des verbes de localisation comme : s’étendre, se trouver, s’élever, se dresser… - des verbes de perception : admirer, sentir. Des verbes de mouvement : entrer, s’engager … Les verbes de localisation Les verbes de mouvement Les verbes de perception se trouver, se situer, dominer, se dresser… mener, traverser, se diriger, longer, accéder, monter a. Visuelle : voir, admirer, regarder, apercevoir… b. Auditive : entendre, écouter, percevoir… c. Olfactive : sentir, humer… d. Gustative : goûter, déguster, savourer… e. Tactile : toucher, palper… Je m’exerce 1 - Réorganise cette liste de verbes en fonction des cinq sens. apercevoir - contempler - déguster - observer - parfumer - regarder - savourer - entendre - goûter - humer - toucher - sentir - percevoir. 2 - Complète avec un indicateur de lieu. - L’Algérie se trouve ……………………… de l’Afrique. Elle est limitée ………....………. par la Tunisie, ……………… par le Maroc. - Annaba est située …………………….. la mer. - ……………….. les palmeraies de Tolga, on trouve les fameuses dattes Deglet Nour. 3 - Complète le texte ci-après extrait de « Visite d’Alger » avec les mots suivants : atterrissons - remontons - longeons - poursuivant - rendre - remonter - descente. V O C A B U L A I R E 175 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE En ……………..…. notre périple, nous …………….. au quartier de la voûte aux poissons ou Palais de Raïs pour découvrir la ville les pieds dans l’eau et avoir accès aux vestiges d’Icosium (Alger à l’époque romaine). Nous ………………. le front de mer pour ………………….. vers la ville moderne avec ses belles avenues et ses bâtisses d’une architecture de grande valeur. Puis nous ……………….. le versant Est pour nous …………………… au parc de Riad El Feth où un large espace boisé nous attend avec son quartier des artisans, ses musées et ses boutiques. J’écris Observe le paysage ci-dessus, écris ce que tu vois, ce que tu pourrais entendre et ce que tu pourrais sentir : - Au premier plan, ............................................................................................................ - Au second plan, ......................................................................................................... - A l’arrière-plan, .............................................................................................................. Mon premier c’est la deuxième partie de la négation. Mon deuxième est postal pour le courrier avant sa distribution. Mon troisième est un pronom personnel qui désigne « je ». Mon Quatrième est la première partie de la négation. Mon tout est une propriété transmise par les ancêtres. V O C A B U L A I R E 176 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE G R A M M A I R E La complétive Aujourd’hui, dans l’Ahaggar, au milieu des massifs majestueux, résonne parfois le son envoûtant de l’imzad. Mais seules quelques vieilles femmes savent encore jouer de cet instrument. Il faut que ce violon ancestral soit sauvegardé. N’oublions pas que l’imzad fait partie de notre patrimoine culturel. D’après l’Association « Sauver l’imzad », Je lis et je repère 1 - Qu’est-il nécessaire de faire pour l’imzad ? 2 - Que ne faut-il pas oublier ? 3 - Souligne les phrases employées avec « que ». J’ ANALYSE 1 - Les phrases employées avec « que » sont-elles simples ou complexes ? Pourquoi ? 2 - Combien comportent-elles de propositions ? 3 - Sépare-les dans le tableau suivant : Proposition principale Proposition subordonnée conjonctive - - 4 - Quelle est la nature grammaticale du mot de liaison « que » ? 5 - Quelle est la fonction de la proposition subordonnée ? 6 - Peux-tu supprimer ou déplacer les propositions subordonnées ? Pourquoi ? 7 - Chacune des propositions subordonnées complète un verbe ? Lequel ? 8 - A quels modes sont conjugués les verbes des propositions subordonnées ? 9 - Laquelle exprime un fait certain ? Laquelle exprime une action incertaine ? 177 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Faisons le point La proposition subordonnée introduite par que est COD du verbe qu’elle complète. La proposition subordonnée conjonctive est un élément essentiel de la phrase : on ne peut ni la supprimer ni la déplacer. Ex. : (N’oublions pas) (que l’imzad fait partie de notre patrimoine…). P. principale P. subordonnée conjonctive complétive La proposition subordonnée conjonctive est écrite : - à l’indicatif si le verbe dont elle est COD est un verbe de parole ou d’opinion : Je pense qu’il fait partie du patrimoine culturel. - au subjonctif si le verbe dont elle est COD exprime : un doute, un sentiment, une volonté, une nécessité… : Il faut que l’imzad soit sauvegardé. Remarque : Je ne pense pas qu’il fasse partie du patrimoine culturel. Je m’exerce 1 - Souligne les phrases qui contiennent une complétive. - Nous devons empêcher que le patrimoine national se dégrade. - La région de Jijel que j’ai visitée est un paradis sur terre. - Nous entrons dans un vallon très solitaire qu’on appelle le Val sauvage. - J’aimerais que tu viennes passer tes vacances en Algérie. 2 - Complète par une subordonnée conjonctive de ton choix en mettant le verbe de la complétive à l’indicatif ou au subjonctif. - Je pense que ……………………………………………...........................… - On souhaite que …………………………………………………………….. - Les habitants des vieux quartiers voudraient que …………........................ 3 - Transforme le GN (COD) en proposition subordonnée conjonctive. - Les habitants attendent la restauration des monuments historiques. - Les autorités locales souhaitent l’arrivée de nombreux touristes pour le Tafsit. - On regrette la destruction des gravures rupestres. J’écris Que penses-tu de l’état dans lequel se trouvent certains sites historiques de ton pays ? Que faut-il faire ? Réponds aux questions en deux phrases en employant des complétives. G R A M M A I R E 178 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Le présentatif C’est par une route de corniche vertigineuse que nous avons gagné la ville de Jijel. Il y a des paysages à couper le souffle : voici les grottes féeriques avec leurs étranges stalactites et stalagmites, voilà la côte de saphir ; c’est là que les estivants passent des vacances de rêve. Je lis et je repère Quels mots de l’énoncé ci-dessus servent à présenter ? J’ ANALYSE 1 - Réécris les phrases en supprimant les présentatifs. 2 - Que constates-tu ? Quel est le rôle du présentatif ? Faisons le point Les principaux présentatifs sont : c’est … qui - c’est … que - voici - voilà - il y a … Ils servent à mettre en relief certains mots de la phrase. Je m’exerce Transforme ces phrases en employant un présentatif. De nombreux touristes ont visité le Sud du pays. Le fabuleux destin de Béjaïa commence avec la dynastie des Hammadites. Maqam-E-Chahid domine la ville d’Alger. Le 5 Juillet 1962, l’Algérie a eu son indépendance. J’écris Tu te promènes dans un jardin public. Présente ce que tu vois. G R A M M A I R E 179 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Le subjonctif présent On craint que l’imzad disparaisse. Il faut qu’on le sauvegarde avant qu’il ne soit trop tard. N’oublions pas qu’il fait partie de notre patrimoine culturel. Je lis et je repère A quel temps et à quel mode sont conjugués les verbes soulignés ? J’ ANALYSE 1 - Qu’expriment les phrases de l’énoncé dont les verbes sont soulignés: un souhait ? Un doute ? Une obligation ? Une crainte ? 2 - Quelles sont les terminaisons d’un verbe au subjonctif présent ? Faisons le point Le subjonctif est le mode de l’incertitude. On l’emploie pour exprimer : - Un souhait : > Nous aimerions que les monuments historiques soient restaurés. - Un doute : > Je ne pense pas que tu ailles au musée. - Une crainte : > On craint que l’imzad ne disparaisse. - Un regret : > On regrette que les plages soient polluées. Au subjonctif présent, les verbes prennent : e - es - e - ions - iez - ent protéger agir faire que je protège que tu protèges qu’il protège que nous protégions que vous protégiez qu’ils protègent que j’agisse Que tu agisses Qu’il agisse Que nous agissions Que vous agissiez Qu’ils agissent Que je fasse Que tu fasses Qu’il fasse Que nous fassions Que vous fassiez Qu’ils fassent Etre Avoir que je sois que tu sois qu’il soit que nous soyons que vous soyez qu’ils soient que j’aie que tu aies qu’il ait que nous ayons que vous ayez qu’ils aient C O N J U G A I S O N 180 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Je m’exerce 1 - Souligne les verbes conjugués au subjonctif. La Kalaâ des Béni Hammad que le fils de Bologhine fonde au XIe siècle au nord-est de Msila est un site archéologique remarquable. On sait que ce site fait partie du patrimoine mondial. Il a été classé en 1980 par l’UNESCO. Il est important que ce site soit préservé afin qu’il puisse garder sa valeur. 2 - Complète Verbe Que je (j’) Que tu Qu’il/elle /on Que nous Que vous Qu’ils/elles aller aille allions savoir saches sachent dire dise venir partir parte partiez prendre prennes pouvoir puissions croire croyiez 3 - Ecris les phrases suivantes en utilisant l’expression « il faut que » : - On doit savoir parler des langues étrangères. - Les touristes doivent avoir une carte routière. - Vous devez prendre l’avion parce que c’est plus rapide. - Le citoyen doit faire son devoir envers son pays. - Je dois connaître le patrimoine de ma ville. J’écris Tu es un guide touristique. Tu donnes des recommandations aux touristes pour qu’ils ne dégradent pas les fresques du Tassili ou les ruines romaines de Timgad. Commence ainsi : Il faut que ............................................................................................................................... Il ne faut pas que .................................................................................................................. C O N J U G A I S O N 181 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Les adverbes de manière Les bijoux kabyles C’est le jour de son mariage que la mariée revêt tous ses bijoux : boucles d’oreilles, bracelets, chevillières, colliers, tabzimt. En Grande Kabylie, la technique de décoration des bracelets la plus couramment employée est la soudure de filigrane. Dans les épingles ou broches, les émaux sont disposés différemment. La tabzimt est une broche ronde formée d’une plaque en argent. Les décors s’ordonnent régulièrement autour de l’orifice. Ces bijoux sont absolument fabuleux. D’après Henriette Camps-Fabrer, Bijoux berbères d’Algérie Je lis et je repère 1 - Qu’indique le mot souligné dans le texte ci-dessus ? 2 - Relève trois autres mots formés de la même façon ? 3 - Sais-tu comment on appelle ces mots ? 4 - Quel suffixe est commun à ces mots ? J’ ANALYSE 1 - A partir de quels adjectifs ces adverbes sont-ils formés ? 2 - En règle générale, comment forme-t-on un adverbe de manière ? 3 - Ces adverbes sont-ils formés à partir d’adjectifs qualificatifs féminins ou masculins? 4 - Quel est l’adjectif qui correspond à l’adverbe de manière « absolument » ? 5 - L’adverbe « régulièrement » a-t-il suivi la même règle ? 6 - Cherche les adjectifs qui sont à la base des adverbes « couramment » et « différemment ». 7 - Quels changements ont été opérés pour former ces adverbes ? Faisons le point La plupart des adverbes de manière se forment à partir d’un adjectif qualificatif auquel on ajoute le suffixe « ment ». Adjectifs terminés par une voyelle : Adverbe = adjectif masculin + ment absolu absolument Adjectifs terminés par une consonne : Adverbe = adjectif féminin + ment régulier régulière régulièrement Adjectifs terminés par ant : adverbes en amment courant couramment Adjectifs terminés par ent Adverbe en emment, le « e » se prononce « a ». dfférent différemment Exceptions : gentil gentiment intense intensément O R T H O G R A P H E 182 DES OUTILS POUR DIRE, LIRE ET ÉCRIRE Je m’exerce 1 - Forme des adverbes avec les adjectifs suivants. Adjectifs au masculin adverbe Sérieux sérieusement brillant général net particulier actuel actif habile récent 2 - Remplace chaque expression soulignée par un adverbe. - Garder avec soin un bijou ancien. - Manipuler avec délicatesse une poterie. - Porter avec élégance un caraco. - Tisser avec patience un tapis en laine. - Parler avec fierté de la beauté de son pays. - Restaurer avec fidélité un monument historique. - Lutter avec courage pour la préservation du patrimoine. 3 - Complète le tableau à partir des adverbes suivants : admirablement - précisément - longuement - tardivement - spécialement - doucement - tardivement - franchement Adverbe Adjectif au masculin Adjectif au féminin admirablement admirable admirable J’écris A partir des adverbes suivants : adroitement - finement - magnifiquement, construis trois phrases pour dire comment l’artisan travaille le bijou. O R T H O G R A P H E 183 Atelier d’écriture Je me prépare à l’écrit Act i vi t é 1 Lis l’extrait de récit suivant. Il existe dans la médina de Fès une rue si étroite qu’on l’appelle « la rue pour un seul ». Elle est longue et sombre. Les murs des maisons ont l’air de se toucher vers le haut. On peut passer d’une terrasse à l’autre sans effort. Les fenêtres se regardent et s’ouvrent sur la lumière du jour. Je suis émerveillé face à cette rue si particulière … D’après T. Ben Jelloun, La rue pour un seul, 2003 A la manière de Tahar Ben Jelloun, décris un lieu que tu apprécies en commençant par : « Il existe…... ». Et en terminant par : « Je suis émerveillé(é)…… ». Act i vi t é 2 Lis cet énoncé tiré d’un article du journal El Moudjahid, 1984 : « Les sites et monuments sont le bien de tous et leur préservation est nécessaire. Il s’agit de sensibiliser les citoyens et surtout les jeunes à l’intérêt culturel des vestiges historiques. » Réécris cet énoncé en le commençant ainsi : Il est nécessaire de …………………. . Il faut que ……….....……… J’écris Voici le récit d’un auteur sur la maison de ses grands-parents qui se trouve dans un vieux quartier d’Alger, la Casbah : - insère un passage descriptif pour faire découvrir ce lieu à l’architecture particulière. - dis quels sentiments tu éprouves en décrivant ce lieu. - pose le problème de la nécessité de sauvegarder ce patrimoine cher au peuple algérien. La Casbah d’Alger Je n’ai jamais vécu dans une maison traditionnelle mais ce genre d’habitation ne m’est pas inconnu. Mes parents y sont nés et mes grands-parents y demeurent encore. Leur maison est située à Alger, dans un quartier très ancien qui se nomme La Casbah. Chaque fois que je leur rends visite, je suis émerveillé par l’architecture de cette grande demeure. Ce qui me plaît surtout c’est le patio ……………………………………………… ……………………………………………………………........................................................... ..............................…………………………………………..............................………………… ………………………..............................…………………………………………....................... .......………………………………………… 184 Atelier d’écriture Critères de réussite - Tu organises dans l’espace chaque élément de ta description. - Tu emploies des présentatifs et des qualifiants pour décrire les éléments compo- - sant ta description. - Tu utilises des verbes de localisation et de perception. Boîte à outils Noms Verbes Qualifiants Indicateurs de lieu Sentiments Présentatifs / Tournure Impersonnelle Le style mauresque ancestral ancien admiration émerveillement nostalgie La cour intérieure carrée vaste c’est il y a il existe voilà voici Un bassin Une fontaine trôner se trouver se situer petit décoré de faïence bleue au centre au milieu au coeur Un patio entouré de couloirs longs Des pièces larges peu spacieuses autour Les murs peints à la chaux Les plafonds bas Les portes massives en bois sculpté marron Le patrimoine sauvegarder ancestral Je vérifie et fais vérifier mon écrit 185 Atelier d’écriture Critères moi mon camarade mon professeur 1. J’ai décrit chaque élément de l’intérieur d’une maison de la Casbah. 2. J’ai employé des qualifiants et des indicateurs de lieu. 3. J’ai employé le présent pour décrire. 4. J’ai utilisé des présentatifs. 5. J’ai employé des verbes de localisation et de perception. 6. J’ai exprimé mes sentiments, mes émotions. 7. J’ai posé le problème de la défense de ce patrimoine national en utilisant la tournure impersonnelle et le subjonctif. J’améliore ma production 186 EVALUATI ON - BI L AN Un travail d’artiste Comme ma mère était très occupée, j’allais souvent chez mes tantes. Avec elles, je ne m’ennuyais jamais. Je pouvais rester des heures à les observer. Elles travaillent l’argile et la laine. La courette était toujours encombrée de poteries. Voici près du portail, un gros tas de bois qui servira à la cuisson. L’argile se travaille dès le printemps. Mes tantes vont d’abord la chercher dans des paniers à plusieurs kilomètres du village, puis elles la font sécher et l’écrasent pour obtenir une fine poussière avec laquelle elles font ensuite une pâte qu’elles pourront enfin modeler quand elle commencera à devenir solide. Khalti, le bas de sa gandoura tiré jusque sur les genoux, les bras nus, le foulard relevé en turban, dépose un gros paquet de pâte sur une planche. Elle façonne vivement le fond de la marmite, de la cruche ou du plat. C’est toujours une galette bien ronde. Khalti est attentive, elle travaille vite. Je sais qu’il ne faut pas lui parler. Ce n’est pas le moment. Nana, souriante et très à l’aise, saisit l’argile de ses petites mains pâles, triture, tâte, caresse et de ses deux doigts agiles, sort une espèce de bâton qui s’allonge, zigzague comme un serpent. Lorsqu’elle le trouve assez long, elle s’arrête, elle le coupe en morceau et, avec précaution, entoure la galette que khalti a préparée. Alors, munie d’une planchette bien lisse, elle tire l’argile, amincit encore le serpent qui monte et dessine bientôt le bas de la paroi. Elle passe au fond suivant, puis à un autre et ne tarde pas à rattraper sa sœur : elle prend de nouveau un cylindre de pâte et l’ajoute à l’ustensile commencé. Puis, à l’aide d’une raclette, elle aplatit, tire, polit, amincit l’argile, supprime les bavures. Les parois montent petit à petit, la marmite ou la cruche se dessine. Son travail semble aussi parfait qu’elle-même. D’après Mouloud Feraoun, Le fls du pauvre 187 EVALUATI ON - BI L AN Compréhension de l’écrit 1 - Qui sont Khalti et Nana ? Comment occupent-elles leur journée ? 2 - Qu’est-ce que la poterie ? Nana et Khalti utilisent-elles une machine ? 3 - A quelle période de l’année et où travaillent-elles la poterie ? 4 - Fais le portrait de Khalti telle qu’elle est décrite dans le texte. 5 - Dans le 2 e paragraphe retrouve quatre actions qui se suivent et qui préparent la fabri- - cation de la poterie. Par quels articulateurs chronologiques sont-elles annoncées ? 6 - Dans quel ordre est fabriquée la poterie par les deux femmes ? - Décoration des ustensiles - Travail et modelage de la pâte - Cuisson de l’objet fabriqué 7 - Selon le texte, quelle est la phase finale de la fabrication d’un ustensile ? 8 - Relève les mots et expressions qui montrent la manière avec laquelle travaillent les deux femmes. 9 - Comment est qualifié le travail des tantes ? A qui sont-elles comparées ? 10 - Réécris le passage du texte suivant au présent de narration : « Comme ma mère était très occupée, j’allais souvent chez mes tantes. Avec elles, je ne m’ennuyais jamais. Je pouvais rester des heures à les observer ». 11 - Choisis une seule réponse. La poterie fait partie du patrimoine : - archéologique ? - artisanal ? - culinaire ? Production écrite Tu as assisté à une fête traditionnelle où les gens ont encore conservé leurs coutumes anciennes. Raconte cette cérémonie dans un texte d’une dizaine de lignes dans lequel : - tu précises la région et la période où s’est déroulée la fête - tu racontes dans quelle ambiance particulière et comment s’est passée la fête - tu exprimes ton sentiment en invitant à préserver ces coutumes. 188 Raconte-moi, Oran Aujourd’hui, j’ai onze siècles. Mille cent ans, c’est un bel âge, n’est-ce pas ! Ma montagne est toujours là ; contre elle je me blottis et du haut de mes falaises, je ne me lasse pas de contempler la mer… Je suis Oran, la ville méditerranéenne par excellence. Je garde les souvenirs et l’empreinte des Berbères, des Phéniciens, des Grecs, des Romains, des Vandales, des Arabes, des Por-- tugais, des Espagnols, des Turcs et des Français. J’ai de la peine lorsque je vois les vieux et les beaux immeubles tomber lentement en ruine. C’est que j’ai toujours été coquette et je voudrais tant le rester. Je n’ai gardé pratiquement aucun souvenir du passage des Phéniciens, des Grecs et des Romains que quelques pièces de monnaie, sans plus. Et puis mon accès n’était pas très facile. Le port d’Oran n’était pas encore aménagé et seules quelques barques légères pouvaient y accoster. Les navires les plus lourds y ont jeté l’ancre à Mers El-Kébir et, de là, les voyageurs qui désiraient boire l’eau de mes sources, livrer quelques marchandises ou acheter celles des caravaniers venus du Sud ou de l’intérieur du pays, devaient emprunter, à flanc de montagne, des chemins étroits et caillouteux, extrêmement dangereux. Ainsi donc, pendant longtemps, j’ai vécu modeste et tranquille, au bord de mon oued. On l’appela très vite « oued El-Rhi » parce que de nombreux moulins étaient installés sur ses berges : des moulins à grains, des moulins à huile… J’ai parfois un peu la nostalgie de cette époque, c’était ma prime jeunesse. Et bien sûr mes richesses ont attiré beaucoup de gens. Ils venaient un jour, souvent au hasard d’une halte puis s’installaient. Ainsi, ma Casbah commençait à prendre forme. Je ne savais pas alors que j’étais destinée à devenir une grande ville. D’ailleurs, je ne m’appelais pas encore Oran. On disait « Ifri » en berbère. Oran ! On ne saura sans doute jamais qui m’a prénommée ainsi. Certains disent qu’Oran vient de Wahran qui voudrait dire les deux lions. C’est possible. Le fait est que les deux lions sont devenus mes symboles. Peut-être parce que je ne suis pas très éloignée de la monta-- gne des lions, djebel El-Kerr ! A l’époque, les fauves étaient nombreux dans toute l’Afrique du Nord. Brillant ou sombre, mon passé a fait de moi ce que je suis et je sais que tous ceux qui m’ont connue m’ont aimée. Les ALGERIES, « Il était une fois l’Ouest » n°002 Revue trimestrielle de l’offce national du tourisme 189 Quoique je puisse-formidable exploit !-écrire, Quoique je puisse-impossible effort !-inventer, Ni ma rime, docile, ne saurait décrire, Ni la langue, fidèle, ne saurait conter Ce que fut pendant des siècles El Djazaïr, Ce bastion de la résistance indompté Que Phéniciens et Romains qui « dja zaïr »* Et Ottomans et Français avaient dû quitter Et Vandales et Byzantins et tous les autres Ont subi devant mon peuple le même sort, Celui que nous réservons à ceux qui, entre autre, Viennent en conquérants et se trompent de port. Saint Augustin et Massinissa l’Aguellid* De leurs noms prestigieux ont marqué la région, Ainsi que Jugurtha et Juba, les Numides ; Sous Okba et Hassan naquit la religion. Les raïs Kheireddine, Abdelkader l’émir, Bouamama, El Mokrani, Fatma N’soumer Et tous ces braves, morts en héros, en martyrs Et que souvent contre l’oubli on énumère. Cette page arrachée de l’histoire algérienne, Ces héros qui brillent encore au firmament Font d’El Djazaïr, mon beau pays, cet Eden Que je ne saurais décrire fidèlement. Je suis loin de la rigueur de l’Historien, Je ne prétends pas au génie du Poète Je ne suis que l’un de ces millions d’Algériens Qui ont la Patrie dans le cœur et la tête. L’empire des mots, poésie, Rahmani Mohammed EL DJAZAÏR * « dja zair » : jeu de mots signifant « est venu en visiteur » * Aguellid : roi, en berbère. I NDI CATI F PASSE hier, avant, autrefois... INFINITIF PLUS-QUE-PARFAIT PASSE COMPOSE IMPARFAIT PASSE SIMPLE V e r b e s d u 1 e r g r o u p e I n f i n i t i f : c h a n t e r P a r t i c i p e p a s s é : c h a n t é J’avais chanté Tu avais chanté Il avait chanté Nous avions chanté Vous aviez chanté Ils avaient chanté J’ai chanté Tu as chanté Il a chanté Nous avons chanté Vous avez chanté Ils ont chanté Je chantais Tu chantais Il chantait Nous chantions Vous chantiez Ils chantaient Attention : nous criions, nous appuyions, ils lançaient Je chantai Tu chantas Il chanta Nous chantâmes Vous chantâtes Ils chantèrent V e r b e s d u 2 e g r o u p e i n f i n i t i f : f i n i r p a r t i c i p e p a s s é : f i n i J’avais fini Tu avais fini Il avait fini Nous avions fini Vous aviez fini Ils avaient fini J’ai fini Tu as fini Il a fini Nous avons fini Vous avez fini Ils ont fini Je finissais Tu finissais Il finissait Nous finissions Vous finissiez Ils finissaient Je finis Tu finis Il finit Nous finîmes Vous finîtes Ils finirent V e r b e s d u 3 e g r o u p e d u t y p e p r e n d r e J’avais pris Tu avais pris Il avait pris Nous avions pris Vous aviez pris Ils avaient pris J’ai pris Tu as pris Il a pris Nous avons pris Vous avez pris Ils ont pris Je prenais Tu prenais Il prenait Nous prenions Vous preniez Ils prenaient Je pris Tu pris Il prit Nous prîmes Vous prîtes Ils prirent A V O I R ( A u x i l i a i r e ) J’avais eu Tu avais eu Il avait eu Nous avions eu Vous aviez eu Ils avaient eu J’ai eu Tu as eu Il a eu Nous avons eu Vous avez eu Ils ont eu J’avais Tu avais Il avait Nous avions Vous aviez Ils avaient J’eus Tu eus Il eut Nous eûmes Vous eûtes Ils eurent Ê T R E ( A u x i l i a i r e ) J’avais été Tu avais été Il avait été Nous avions été Nous aviez été Ils avaient été J’ai été Tu as été Il a été Nous avons été Vous avez été Ils ont été J’étais Tu étais Il était Nous étions Vous étiez Ils étaient Je fus Tu fus Il fut Nous fûmes Vous fûtes Ils furent A L L E R 3 e g r o u p e J’étais allé Tu étais allé Il était allé Nous étions allés Vous étiez allés Ils étaient allés Je suis allé Tu es allé Il est allé Nous sommes allés Vous êtes allés Ils sont allés J’ allais Tu allais Il allait Nous allions Vous alliez Ils allaient J’allai Tu allas Il alla Nous allâmes Vous allâtes Ils allèrent D ’ a u t r e s v e r b e s d u 3 e g r o u p eJ’avais vu (voir) Tu avais fait (faire) Il avait pu (pouvoir) Elle était venue (venir) J’ai vu (voir) Tu as fait (faire) Il a pu (pouvoir) Elle est venue (venir) Je voyais (voir) Tu faisais (faire) Il pouvait (pouvoir) Elle venait (venir) Je vis (voir) Tu fis (faire) Il put (pouvoir) Elle vint (venir) Tableau de conjugaison Tableau de conjugaison I NDI CATI F SUBJONCTIF CONDITIONNEL IMPERATIF PRESENT maintenant FUTUR demain, après... PRESENT PRESENT PRESENT PRESENT FUTUR SIMPLE Je chante Tu chantes Il chante Nous chantons Vous chantez Ils chantent Attention : j’appuie, j’appelle, nous appelons, nous lançons, nous mangeons, Je chanterai Tu chanteras Il chantera Nous chanterons Vous chanterez Ils chanteront Attention : j’oublierai (oublier), nous appuierons (appuyer) Que Je chante Que tu chantes Qu’il chante Que nous chantions Que vous chantiez Qu’ils chantent Je chanterais Tu chanterais Il chanterait Nous chanterions Vous chanteriez Ils chanteraient Chante Chantons Chantez Attention : nettoie (nettoyer), mangeons (manger), appelle (appeler), plaçons (placer). Je finis Tu finis Il finit Nous finissons Vous finissez Ils finissent Je finirai Tu finiras Il finira Nous finirons Vous finirez Ils finiront Que je finisse Que tu finisses Qu’il finisse Que nous finissions Que vous finissiez Qu’ils finissent Je finirais Tu finirais Il finirait Nous finirions Vous finiriez Ils finiraient Finis Finissons Finissez Je prends Tu prends Il prend Nous prenons Vous prenez Ils prennent Je prendrai Tu prendras Il prendra Nous prendrons Vous prendrez Ils prendront Que je prennes Que tu prennes Qu’il prenne Que nous prenions Que vous preniez Qu’ils prennent Je prendrais Tu prendrais Il prendrait Nous prendrions Vous prendriez Ils prendraient Prends Prenons Prenez J’ai Tu as Il a Nous avons Vous avez Ils ont J’aurais Tu auras Il aura Nous aurons Vous aurez Ils auront Que j’aie Que tu aies Qu’il ait Que nous ayons Que vous ayez Qu’ils aient J’aurais Tu aurais Il aurait Nous aurions Vous auriez Ils auraient Aie Ayons Ayez Je suis Tu es Il est Nous sommes Vous êtes Ils sont Je serai Tu seras Il sera Nous serons Vous serez Ils seront Que je sois Que tu sois Qu’il soit Que nous soyons Que vous soyez Qu’ils soient Je serais Tu serais Il serait Nous serions Vous seriez Ils seraient Sois Soyons Soyez Je vais Tu vas Il va Nous allons Vous allez Ils vont J’irai Tu iras Il ira Nous irons Vous irez Ils iront Que j’aille Que tu ailles Qu’il aille Que nous allions Que vous alliez Qu’ils aillent J’irais Tu irais Il irait Nous irions Vous iriez Ils iraient Va Allons Allez Je vois (voir) Tu fais (faire) Il peut (pouvoir) Elle vient (venir) Je verrai (voir) Tu feras (faire) Il pourra (pouvoir) Elle viendra (venir) Que je voie (voir) Que tu fasses Qu’il puisse Qu’elle vienne Je verrais Je ferais Je pourrais Elle viendra Vois, voyons, voyez fais, faisons, faites Viens venons, venez 2012 - 2013 MS : 909/12 ISBN : 978.9947.20.567.9 Dépot légal 3291 - 2012 ىلولا ةعبطلا
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