Procédés D_amélioration Des Sols

March 21, 2018 | Author: iftstpbdiro | Category: Foundation (Engineering), Nature, Civil Engineering, Engineering, Science


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ASEP-GI 2004 -Vol. 2 Magnan (ed.), Presses de l’ENPC/LCPC, Paris PROCÉDÉS D’AMÉLIORATION DES SOLS : HISTORIQUE, MÉTHODES DE RECONNAISSANCE, APPLICATIONS ET DONNÉES ÉCONOMIQUES SOIL IMPROVEMENT TECHNIQUES: HISTORY, GEOTECHNICAL INVESTIGATIONS, APPLICATIONS AND ECONOMICAL DATA Ammar DHOUIB1, Jean-Pierre MAGNAN2, Alain GUILLOUX3 1 GTM Construction (Groupe Vinci), Paris 2 Laboratoire Central des Ponts et des Chaussées, Paris 3 Terrasol, Paris RÉSUMÉ - Cette communication rappelle l’origine et le développement des techniques d’amélioration des sols et décrit les méthodes de reconnaissance en place et en laboratoire adaptées à la nature des sols à traiter et à leur granulométrie. Elle donne des exemples d’amélioration de sols en précisant leurs caractéristiques avant et après traitement et l’efficacité du procédé employé, et se termine par quelques données économiques. ABSTRACT – This paper recalls the origin and development of the soil improvement techniques and describes the in-situ and laboratory soil investigations most adequate to the nature and particle size of soils. Examples of soil improvement works are presented, together with the soil characteristics measured before and after treatment and an evaluation of the efficiency of the improvement process. Some economical data are finally given. 1. Introduction Depuis les années 1950, qui marquent la fin de la seconde guerre mondiale et le début d’une période de développement économique et industriel, les implantations de projets divers (bâtiments industriels, ouvrages en terre, autoroutiers et ferroviaires, ouvrages hydrauliques) se multiplient dans des zones stratégiques mais parfois sur des «mauvais» sols considérés autrefois comme inconstructibles. Lorsque les sols sont mous et compressibles (dépôts alluvionnaires récents), très lâches (sables lâches) ou d’origine anthropique (remblais inertes ou de décharge, remblais hydrauliques et sous l’eau), on adopte généralement des fondations profondes pour reprendre les charges appliquées par l’ouvrage. Mais ces solutions se heurtent parfois à des contraintes techniques (substratum très profond, sols liquéfiables en zones sismiques,…) qui les rendent financièrement onéreuses et donc difficiles à mettre en oeuvre. Pour éviter ces difficultés, il est possible aujourd’hui de recourir à des techniques « nouvelles » et « innovantes » permettant d’améliorer les caractéristiques mécaniques des sols. Ces techniques sont, de nos jours, diverses et directement liées à la nature du sol et à sa granulométrie. Elles consistent à améliorer le sol, soit en agissant sur sa propre structure, soit en y incorporant des inclusions, ce qui permet de dégager deux classes de techniques : - les procédés d’amélioration du sol en masse (densification des sols grenus, compactage dynamique, explosifs, vibroflottation, compactage statique en profondeur, consolidation et pré-chargement des sols fins et des sols organiques, drains verticaux, pré-chargement par le vide, électro-consolidation), injection des sols grenus et des sols fins et congélation des sols aquifères (sans écoulement) ; - les procédés d’amélioration des sols par inclusions verticales (colonnes ballastées et procédés connexes, inclusions rigides, colonnes de mortier sol-ciment réalisées par jet (technique souvent appelée « Jet Grouting »), colonnes de sol traité à la chaux et/ou au ciment). 577 Après le rappel du contexte historique et géographique du développement de ces techniques, nous nous intéressons au domaine d’application de chaque technique d’amélioration des sols, aux reconnaissances géotechniques en place et en laboratoire les plus appropriées à chaque procédé, nous donnons quelques exemples d’application des techniques principales et nous commentons, enfin, quelques données économiques collectées en France et dans d’autres pays. 2. Contexte historique et géographique du développement des techniques d’amélioration des sols Comme nous l’avons noté dans la préface du premier volume des actes de ce symposium, il serait injuste vis-à-vis de nos ancêtres de dire que la construction d’ouvrages sur des « mauvais » sols fait appel à des techniques relativement récentes pour améliorer les caractéristiques mécaniques de ces sols ; la « Livraison n°40 » du Magazine pittoresque de 1839 précise dans son « Magasin pittoresque – Fondations en sable » que « le colonel Burbach eut l’heureuse idée de remplacer par des pilots incorruptibles en sable les pieux de bois dont l’altération est si profonde en quelques années » afin de fonder les pilastres du bâtiment de l’arsenal de Bayonne. Le procédé consistait à enfoncer dans le sol un pilot de 0,15 m de diamètre et de 2 m de profondeur puis à l’arracher et remplir de sable le trou ainsi réalisé. En effet, les techniques d’amélioration des sols en profondeur ne sont pas récentes. C’est en 1860 que Johann Keller a fondé à Renchen, dans le Land de Bade en Allemagne, son atelier de mécanique pour le creusement des puits de mine, pour le céder en 1900 à l’ingénieur Johann Degen. Après le décès de ce dernier en 1903, la direction de la société est reprise par Mme Antoine Degen qui va réaliser à Strasbourg, en 1908, le premier rabattement de nappe souterraine. Leurs deux fils Johann et Wilhem Degen prennent en charge la société et, dès 1930, développent (à la même époque que le développement de la mécanique des sols) leur activité en Suisse, en France, en Hollande et dans d’autres pays européens, dans divers domaines : le rabattement des nappes souterraines, les puits d’alimentation en eau, l’injection par ciment et produits chimiques des roches et maçonneries pour arrêter les circulations d’eau ou consolider leur structure, la mise en place de noyaux imperméables de moellons et d’argile dans le corps des barrages en terre, la réalisation de piliers enterrés pour créer des fondations profondes, l’ancrage des radiers dans le sol pour s’opposer aux pressions d’eau,… C’est lors des opérations de forage que les ingénieurs remarquent que les vibrations verticales induites par les vibreurs produisent des phénomènes de liquéfaction des sables et d’importantes variations de volume visibles en surface. Cette observation conduit la Société Johann Keller à développer, en association avec Sergey Steuerman, une première machine de densification des sols par vibrations en 1933. L’intérêt pour les techniques de vibration profonde grandit alors en Allemagne et conduit Loos (1936) à présenter un rapport sur les différentes techniques de vibration lors de la première Conférence Internationale de Mécanique de Sols tenue en 1936 aux Etats-Unis, à Cambridge (Massasuchetts). Les applications réelles des vibrations, notamment pour la densification des sols, démarrent dans les années 1930 et se développent, dès les années 1950, en Allemagne et ailleurs : - compactage des sables sur une profondeur de 16 m pour fonder un bâtiment important à Nuremberg (Allemagne) en 1936 ; - compactage de remblais sableux en 5160 points correspondant à une surface traitée de 16000 m2 pour construire, en 1944-45, le bâtiment des halles sur la rive droite de la Weser à proximité de Brême-Farge (Allemagne) ; - vibroflottation de sables moyens pour fonder la cité de la rue Vahrer à Brême et la centrale électrique d’Ellgau au Lech, - fondation, à Rolingheten, sur la côte norvégienne, de lourdes installations industrielles sur des plots de sables et de graviers permettant de s’affranchir de sables fins et vases, 578 . où Steuerman lègue l’usage du procédé à Taylor Woodrow . D’autres procédés voient le jour et se développent dès les années 1960 et 1970 : .les colonnes chaux-ciment développées en Scandinavie et en particulier en Suède depuis les années 1970.compactages de sables par Sergey Steuerman. .les injections de comblement.. alors que l’idée germait depuis les années 1950 . connues sous le nom LCC (Lime Cement Column) et qui connaissent un essor considérable en Suède et en Finlande. des voûtes parapluie pour tunnels et galeries souterraines et des radiers « bouchons » pour mettre hors d’eau les excavations . . . Domaine et limites d’application des différentes techniques La démarche d’application d’une technique d’amélioration des sols comporte quatre étapes (Dhouib.plusieurs autres compactages de sols de fondations sont effectués derrière des rideaux de palplanches (Écluse de Klein-Machnov). L’application des techniques d’amélioration des sols est directement liée à la granulométrie des sols à traiter.les pieux de sable compacté.les plots ballastés mis en place par substitution dynamique..Définition des critères du projet : emprise. . de type vibreur à torpille Keller ou dérivé (vibreur hydraulique).la création de murs et de colonnes de mortier sol-ciment réalisés par jet (jet grouting) pour constituer des écrans de soutènement et d’étanchéité pour des fouilles urbaines et des reprises en sous-œuvre.les inclusions rigides. 1979) .construction en 1953-54 du bassin de Radoub des chantiers navals de la Mer du Nord dans la commune de Emden (Nordseewerke) sur un radier anti-lestage maintenu par 500 ancrages scellés dans des sables compactés sur 11 à 14 m de profondeur . de clavage et de traitement ainsi que de compensation des mouvements des sols sous les radiers et les fondations d’ouvrages divers et des galeries souterraines comblées par des poches de dissolutions naturelles ou par remplissage humain .vibro-compactage par la Société SOFREPIK (Société Française d’ Exploitation des Procédés Johann Keller).les pieux de sable compacté du procédé japonais « Compozer» (Aboshi et al. . des sables littoraux de la Mer du Nord sous les fondations du complexe sidérurgique d’Usinor à Dunkerque jusqu’à 21 m de profondeur. L’expérience dans ce domaine permet de tirer les conclusions suivantes : 579 . 1986) . Liausu et Juillié.la congélation d’horizons aquifères pour rendre l’environnement proche « solide » et stable avant de procéder à des excavations en site souvent de géologie et d’accès complexes. . mais aussi au Japon . 2003) : .Choix de la solution d’amélioration des sols .Solcompact (Fournol et Juillié. puis en Grande Bretagne. 1984 .Optimisation de la solution d’amélioration des sols la mieux adaptée. . .les picots de sable de Ménard. dont le procédé a été mis au point et développé par Keller en 1936 . dont la naissance remonte aux années 1990 pour des applications ferroviaires à la suite de la réunification des deux Allemagnes .les colonnes ballastées réalisées par des vibreurs électriques à sas.le pré-chargement par le vide de sols mous et compressibles dès les années 1970. . dans un terre-plein (Écluse de Telingen) ou pour fonder des pieux en béton traversant une couche à caractéristiques mécaniques très médiocres (cas du Moulin Roland à Brême et du dépôt de Waspik en Hollande) . . dans les années 1950. qui constituent une variante de l’utilisation du matériel développé par Ménard pour le compactage dynamique (Gambin.Identification des sols : nature. granulométrie. 1991) . . . 3. 1990) . tassements tolérés . mis en œuvre comme des pieux classiques avec tubage récupérable : procédé type « Franki » (Bustamante et al. . sollicitations. présence d’eau . pour plusieurs projets de barrages pour le compte de l’« US Bureau of Reclamation » et en Floride.. . . lorsque les sols à compacter présentent un fuseau granulométrique qui tend vers celui des sols fins à très fins.4-2. qui n’a pas cohésion.dans les sols organiques caractérisés par des teneurs en eau naturelles élevées.5MPa 0.1-1 MPa 0.6-12MPa Colonnes et plots ballastés 0. au pénétromètre à carottier (SPT) pour les sables lâches. cette technique peut être employée par voie humide (« mélange par malaxage en profondeur »). d’inclusions rigides et de colonnes chaux-ciment .4-2.006 0. qui combine les classes granulométriques et l’état du sol.8-5 MPa 1.il est possible de procéder à des compactages dynamique. L’amélioration des sols a en effet un domaine d’action optimale pour chaque technique.8-5 MPa 1.lorsque les sols à traiter sont mous et compressibles. 5. ou de réaliser des colonnes de mortier sol-ciment par jet (jet grouting) dans des matériaux sablo-graveleux plus ou moins fins.6-5 MPa Inclusions rigides 0. mais se pose toujours le problème du temps nécessaire à la consolidation.la réalisation des colonnes ballastées impose que le sol avoisinant offre une étreinte latérale suffisante pour éviter l’expansion latérale du ballast.002 0. à moins de mettre en place des drains verticaux pour accélérer cette consolidation .02 0.5MPa 1. qui dépend de la nature des sols mais aussi de leur état de compacité et de surconsolidation. en particulier. La classification d’après les essais au pénétromètre statique peut être remplacée par une classification au scissomètre de chantier pour les sols fins.2 0.6-5 MPa Compactage statique et dynamique 0.001 0. 6.06 0.1.6-5 MPa Colonnes chaux-ciment 0.6-5MPa Colonnes de mortier sol-ciment réalisées par jet Difficultés* 1.4-2. l’incorporation d’inclusions rigides est dans ce cas nécessaire . lorsque la teneur en eau naturelle est faible. et pour les sols grenus.6-10 MPa 1. L’amélioration des sols par colonnes ballastées ne peut être pérenne à cause du comportement évolutif des matériaux organiques et de leurs déformations par fluage . purement organiques ou contiennent une forte proportion de matériaux organiques.le pré-chargement par remblais ou par le vide est techniquement possible. Des gammes de résistance différentes sont spécifiées pour les sols fins. d’autre part. 3. une solution de colonnes chaux-ciment incorporées par voie sèche est techniquement adaptée . Limites et domaine de validité des techniques d’amélioration des sols 580 . statique (Compactage horizontal statique/statique horizontal) ou par vibration radiale. représenté par sa résistance de cône qc au pénétromètre statique. et au pressiomètre.3-0.5 MPa 1. la limite des procédés de compactage correspond au début de l’application des techniques de colonnes ballastées. d’une part. le terrain ne peut offrir de résistance au refoulement. La figure 1 présente une description des domaines d’utilisation des différentes méthodes d’amélioration des sols par création d’inclusions. en général.6 MPa 0. 4. Sols grenus lâches Sols fins mous et compressibles Tourbe Argile Limon Sable Graviers Cailloux Vibrocompactage / Vibroflottation 0. 2.6 2 6 20 60 Dimensions des particules (mm) * Utilisation de grande énergie ou de double jet Figure1. l’identification du sol à traiter à partir de sa granulométrie. fs et NSPT cu. fs et NSPT cu. EM. fs. pénétromètre. tourbe. SPT + laboratoire pl. selon les pays. Tableau I. Cα. EM. w. fs. CPT. qc. VBs. Ip. vase) Méthodes de reconnaissance Paramètres mesurés MPT. Ip. graviers). Le tableau I donne. sr w. VBs. NSPT Granulométrie. EM. d’après le schéma général de la figure 1. pour pouvoir choisir la meilleure méthode d’amélioration. EM. C80. pénétromètre-CPT. C80. Ip. y compris la mesure de la teneur en matières organiques. par jet (jet grouting) voire argile) Sables lâches et Inclusions rigides sols fins (limons. IP MPT. Cc. cr. Cα. CPT. C80. EM. IP MPT. C80. σ’p pl. Cs. λcu w. e0. NSPT Granulométrie. sr w. SPT + laboratoire pl. cr. cv. NSPT Granulométrie. fs. e0. et sa résistance mécanique pour optimiser la solution adoptée. Cc. sur les essais en place (pressiomètre-MPT. cv. SPT) avec des essais de laboratoire pour obtenir la granulométrie. Méthodes de reconnaissance en place et en laboratoire Les méthodes de reconnaissance géotechnique en place et en laboratoire doivent fournir. VBs. NSPT Granulométrie. plus tous les essais d’identification spécifiques aux sols fins. cv. qc. / Injection solide limons. cr. VBs. IP MPT. SPT + laboratoire MPT. σ’p CMO pl. NSPT Granulométrie. Cα.4. Cs. e0. cr. Le choix des méthodes de reconnaissance dépend principalement de la nature des terrains à traiter : pour les sols grenus (sables. qc. MPT + laboratoire Sables lâches Colonnes ballastées Sols mous et compressibles Scissomètre + laboratoire Plots ballastés Sables lâches et sols fins Colonnes chauxciment Sols très mous et très compressibles 581 CPT. sr w. w. Pour les sols fins. SPT + Scissomètre + laboratoire Scissomètre + laboratoire . IP MPT. la reconnaissance est centrée. qc. MPT. Cα. Cc. CPT. sr . Ip. scissomètre) et des essais de laboratoire à l’œdomètre et à l’appareil triaxial. C80. VBs. w. e0. SPT + laboratoire Scissomètre + Laboratoire MPT. Cs. fs. Cc. Compactage limons. Cs. EM. w. la teneur en fines C80 et les caractéristiques de ces particules fines : valeur de bleu VBs ou indice de plasticité IP. SPT + laboratoire pl. sr w. silts Préchargement Sols fins mous et Drains verticaux compressibles Sols meubles Injection (pérenne) (pas de sable) Sols aquifères Congélation (sans écoulement) Sols grenus et sols Injection solide fins (limon et silt) Colonnes de mortier Sols grenus sol-ciment réalisées et sols fins (limons. silts (sans dynamique eau) Compactage statique Sables lâches. Cs. CPT. C80. fs. SPT + laboratoire pl. qc. Amélioration des sols et méthodes de reconnaissance Amélioration par inclusions Amélioration en masse Classe Techniques d’amélioration Nature sols Vibro-compactage/ Vibroflottation Sables lâches (C80 < 10) Sables lâches. NSPT Identification Perméabilité k w.VBs essais cycliques cu. cv. SPT + Scissomètre + laboratoire pl. e0. Ip. pour les différentes techniques d’amélioration et les natures de sols correspondantes. σ’p qc. fs. σ’p cu. CPT. la teneur en eau. IP pl. argile. σ’p Laboratoire SPT. CPT. les méthodes de reconnaissance géotechnique appropriées et les paramètres qui doivent être mesurés. Cc. w. cr. CPT. qc. cv. qc. C80. Cα. CPT. fs. on utilise principalement des essais en place (pressiomètre. qc. IP cu. VBs. EM.NSPT Granulométrie. EM. qc Résistance de pointe mesurée au pénétromètre statique (Norme NF P 94-113.cR Cohésion non drainée (résistance au cisaillement) du sol remanié mesurée au scissomètre de chantier (Norme NF P 94-112.EM Module pressiométrique mesuré au pressiomètre Ménard (Norme NF P 94-110) . .Essai d’analyse granulométrique (Norme NF P 94-056 et 94-057. 1993) . 1991) .Essais de valeurs de bleu des sables : VBS (Norme NF P 94-040. 1996) et essais de cisaillement au piézocône (Norme NF P 94 –119. . 1992) ou par pompage (Norme NF P 94-130. 1991) . 1995) . 1995). . 199x) ou à la boîte de cisaillement direct (Norme NF P 94 xxx. .Essai de mesure des limites d’Atterberg (Norme NF P 94-051 et 94-052-1. 1995). . 1997) . . .SPT Essais de pénétration au carottier : SPT (Norme NF P 94-116. 2000) .NSPT Nombre de coups déterminé au pénétromètre à carottier (Norme NF P 94-116. 1997 et NF P 94-091.Essais de compressibilité et de fluage à l’oedomètre (Norme NF P 94-090-1.CPT Essais de pénétration statique (Norme NF P 94-113.Cc Indice de compression déterminé à l’œdomètre (Norme NF P 94-090-1. 1995) .fs Frottement latéral mesuré au pénétromètre statique (Norme NF P 94-113. Essais de laboratoire c’. . . 199x) . 1991). . Lefranc (Norme NF P 94132. 199x) . 582 . 1994). 1994) et à l’appareil triaxial (Norme NF P 94-070.Cs Indice de gonflement déterminé à l’œdomètre (Norme NF P 94-090-1. 1994 et NF P 94-074. . 1997) . cu Cohésion non drainée déterminée à l’appareil triaxial (Norme NF P 94 xxx. 1991) . 1996) ou au piézocône (Norme NF P 94 –119. 1996) ou au piézocône (Norme NF P 94 –119.e0 Indice des vides déterminé à l’œdomètre (Norme NF P 94-090-1.cu Cohésion non drainée (résistance au cisaillement) du sol « intact » mesurée au scissomètre de chantier (Norme NF P 94-112. 1993) . 1996 et 1992) .Cα Indice de compression secondaire déterminé à l’œdomètre (Norme NF P 94-091. .k Coefficient de perméabilité déterminé en laboratoire (Norme NF P 94. 1995) . .090-1. .MPT Essais au pressiomètre Ménard (Norme NF P 94-110-1 et 2. .Légende des essais Essais en place .pl Pression limite mesurée au pressiomètre Ménard (Norme NF P 94-110) . 1997) . 1993 et 1995) .σ’p Pression de préconsolidation déterminée à l’œdomètre (Norme NF P 94-090-1. . ϕ’ Cohésion effective et angle de frottement interne déterminés à l’appareil triaxial (Norme NF P 94 xxx.Scissomètre Essais scissométriques en place (Norme NF P 94-112.sr coefficient de sensibilité (cu/cr) . .Essais de cisaillement à la boîte de Casagrande (Norme NF P 94-0711 et 2. 1994). . . 1991) . Légende des paramètres Essais en place . 1997) .Essais de mesures du pourcentage des matériaux organiques (Norme NF P 94-055. 199x). 1992).cv Coefficient de consolidation déterminé à l’œdomètre (Norme NF P 94-090-1. . 1997) . λcu Taux de variation de la cohésion non drainée en fonction de la contrainte de consolidation λcu = ∆cu / ∆σ’3 (Norme NF P 94 xxx. . Essais d’identification et de cisaillement en laboratoire : . 19 97) ou en place par les essais Lugeon (Norme NF P 94-131. 5. La réalité des études et des travaux est souvent plus complexe et dépend naturellement beaucoup de la complexité des conditions géologiques et géotechniques du site des travaux.1. Quelques exemples d’amélioration des sols en place Les exemples présentés ci-après sont extraits pour l’essentiel de documents diffusés par les entreprises spécialisées dans les travaux d’amélioration des sols. et à procéder à un apport de matériaux pour atteindre le niveau final de la plate-forme (figure 2). Étapes du vibrocompactage des sables et graviers (Document Keller) La densification du sol crée autour du vibreur un cône d’affaissement (figure 3). Principe de la technique La technique de vibrocompactage (appelée aussi « vibroflottation ») consiste à foncer dans le sol un vibreur relativement puissant. 583 . Caractérisation par analyse granulométrique de sables du Rhin Avant d’être vibrocompactés. qui l’on remplit de matériau granulaire de granularité comparable. de l’exécution des travaux ou de l’effet des procédés d’amélioration des sols sur leurs propriétés mécaniques.1. 5. 1 1 : Fonçage du vibreur 2 2 : Compactage des sols 3 3 : Apport des matériaux et finition Figure 2. donc des paramètres mesurés par les divers procédés appliqués en place et/ou en laboratoire.1. Vibrocompactage 5. qui densifie l’empilement des particules du sol.L’application des techniques d’amélioration des sols dépend de la granulométrie mais aussi de la résistance des sols à traiter. des échantillons de sables du Rhin ont fait l’objet d’une analyse granulométrique qui montre que leur courbe granulométrique s’inscrit dans le fuseau des matériaux granulaires qui peuvent être améliorés par cette technique (figure 4).2.1. Ils illustrent différents aspects des études. L’application du procédé de vibrocompactage nécessite généralement deux caractérisations principales : une analyse granulométrique et des mesures mécaniques. 5. 2003) : . .dans les sables et graviers qui étaient plus compacts avant les travaux. elle produit une compacité plus forte et plus homogène. ce qui est l’effet recherché pour diminuer le potentiel de liquéfaction. le vibrocompactage produit une densification moyenne de 1. Cône d’affaissement dû au vibrocompactage de sables lâches (Vibroflotation Group) Courbe granulométrique sable du Rhin analysé Courbe granulométrique du du sable du Rhin Fuseau des sables vibrocompactables Passants (%) 100 80 60 40 20 0 1 2 3 4 5 6 7 Dimensions des particules (mm) Figure 4.5 à 3 pour les modules et de 1. 584 .1. La comparaison des profils pressiométriques moyens obtenus avant et après le traitement a montré que (Dhouib. Par rapport aux colonnes ballastées.dans les sables et graviers initialement lâches.4. Courbe granulométrique du sable lâche du Rhin 5.3. les caractéristiques pressiométriques ont été augmentées d’un facteur variant de 3 à 10 pour les modules et de 3 à 6 pour les pressions limites . 5. Caractérisation au pénétromètre statique (CPT) pour l’étude de la liquéfaction Le vibrocompactage est souvent utilisé pour traiter les sables lâches et éliminer le risque de liquéfaction de ces matériaux.1.5 à 3 pour les pressions limites. qui ont été vibrocompactés sur une épaisseur de 11 m. ont aussi été caractérisés par des mesures au pressiomètre Ménard. Caractérisation au pressiomètre Ménard (MPT) de l’effet du vibrocompactage Les mêmes sables du Rhin.Figure 3. 9. 585 .2.0 5 10 15 20 25 30 3 qc (MPa) 2 1 Cote (m) 0 après (maille 2.2 Exemple de résultats La figure 7 présente les résultats de contrôle de l’effet du compactage dynamique par des essais pressiométriques sur un site comportant en surface des sables limoneux partiellement saturés et légèrement affaissables (Liausu et al.0).2.les sables lâches vibrocompactés sont nettement densifiés entre les cotes 0 à -4. potentiellement liquéfiables . La figure 6a montre un atelier de compactage dynamique en action et la figure 6b des impacts de compactage dynamique à la surface du terrain. Compactage dynamique 5.5m.8 et la maille de 2.1m produit dans ce cas un indice de densité voisin de 0..1 Principe de la technique Le compactage dynamique consiste à lâcher une masse de 80 à 150 kN en général d’une hauteur de chute variable (10 à 15 m) permettant de faire tasser le sol et de réduire l’indice des vides. d’essais en place au pénétromètre statique (CPT) et/ou de pénétration au carottier (SPT). avant vibroflottation.1m) -3 -4 -5 -6 Figure 5. L’examen de ce graphique montre que : . avant qu’ils soient rebouchés.8m) -1 avant -2 après (maille 3. 5. avec une amélioration des résistances de pointe (qc) d’un facteur 3 à 5 selon la maille de vibrocompactage et la valeur de l’indice de densité ID des sables. 5. La croûte plus résistante a par contre perdu son excédent de résistance pendant le traitement : . après traitement. La maille de 3.8m un indice de densité voisin de 0.les sables sont. La figure 5 montre les profils de pénétration statique avant et après le vibrocompactage de sables lâches sous l’eau (nappe à la cote 0. les coefficients de sécurité (rapport de la résistance au cisaillement cyclique à la contrainte de cisaillement cyclique générée par le séisme) sont tous supérieur à 1 et les sables compactés ne sont plus potentiellement liquéfiables.2. 1995). Effet de la vibroflottation sur la résistance de cône au pénétromètre (CPT) (Document Vibroflotation Group) L’étude du risque de liquéfaction des sables lâches et de l’effet du vibrocompactage est conduite au moyen d’analyses granulométriques et d’essais cycliques en laboratoire. Atelier de compactage dynamique et impacts de la masse 586 . Impacts de la masse à la surface du sol (Document Keller) Figure 6.a. Atelier de compactage dynamique (Document Ménard Soltraitement) b. 5. Caractérisation des sables limoneux au pressiomètre avant et après compactage dynamique (Liausu et al.3. eau. 10 MPa dans les sables et 25 MPa dans les graviers. 5.1.3. Colonnes de mortier sol-ciment réalisées par jet (Jet grouting) 5. Pressions limites pl Figure 7.2.3.injection du coulis jusqu’à la finition de la colonne (l’injection de coulis pouvant être faire en même temps que le découpage). Modules pressiométriques EM -6 b. Efficacité du procédé Plus le sol est grossier. Exemples Les deux exemples présentés ci-après correspondent à des applications et des types de traitement très différents. Principe Cette technique d’amélioration des sols consiste à découper la masse de sol par un ou plusieurs jets de fluide (air.forage en petit diamètre (de 100 à 200 mm) . 587 . coulis) à haute énergie et à créer un mélange entre le sol découpé et le coulis injecté. 1995) 5.3. on peut obtenir des résistances à la compression simple Rc atteignant 5 MPa dans les limons. La création d’une colonne de mortier sol-ciment par cette technique passe par les étapes suivantes (figure 8) : . .3.Valeurs de pl (MPa) Valeurs de EM (MPa) 10 20 30 40 0 -1 -1 Profondeur z (m) Profondeur z (m) 0 0 -2 -3 -4 -5 Avant 0 1 2 3 -2 -3 -4 Après Avant Après -5 -6 a.. plus le mélange est facile à obtenir et meilleure est la résistance du sol traité : ainsi.découpage du sol par un jet de fluide à haute pression en remontant les tiges . . 65 était composé de 655 l d'eau pour 800 à 1000 kg/m3 de ciment. 1996). La figure 9 montre quelques-uns des résultats obtenus en faisant varier les principaux paramètres : jet simple ou double. Le second cas concerne le RER C à Paris en rive gauche de la Seine. Le traitement par la méthode des colonnes de mortier sol-ciment réalisées par jet a été utilisé pour consolider les terrains alluvionnaires. où les piédroits et le radier de la tranchée avaient subi des désordres suite à des tassements et entraînements de fines lors des crues de la Seine.Forage Air Découpage Eau Mélange Ciment Bentonite Pompe de mélange Evacuation des débris et finition de la colonne Recyclage Figure 8. Le projet consistait à reprendre en sous-œuvre l'assise des piédroits et du radier par des colonnes subverticales de mortier sol-ciment réalisées par jet. piédroits et radier (colonnes subverticales). du fait de l'impossibilité d'accéder à la zone. Un plot d'essai a été mis en œuvre afin de caler les paramètres du traitement en fonction des performances attendues. mais il s'est déroulé sans difficultés majeures : les vitesses de "remontée" ont varié entre 2. avec un débit de 80 à 120 l/min. Le chantier n'a pas pu faire l'objet de plot d'essai préalable..5 et 4 min/m et la pression de coulis entre 40 et 45 MPa. Lors du creusement. avec une moyenne de 30 MPa environ . armées de tubes pétroliers. Les terrains à traiter sont des alluvions récentes de la Seine. de densité 1. évalués notamment par des essais de résistance en compression simple. Étapes de la réalisation de colonnes de mortier sol-ciment par jet (Document Keller) 1. énergie mise en œuvre (débits. Le premier cas concerne le tunnel des Hurtières sur l'autoroute A43. puisque Rc variait de 10 à 77 MPa. de telles résistances dans un matériau essentiellement sablo-graveleux montrent que l'on peut atteindre avec le procédé des résistances voisines de celles d'un béton. qui avait nécessité un traitement intensif pour le franchissement d'un sillon fluvio-glaciaire profond de 70 à 80 m et recoupant le projet. Le coulis. 2. ont révélé d'excellents résultats. en colonnes de 60 cm de diamètre. les résultats du traitement. constitués de sables et graviers avec des passages limoneux : le traitement a été effectuée en voûte (colonnes subhorizontales). on a pu vérifier que les diamètres réels des colonnes correspondaient globalement à la valeur théorique de 60 cm et que les zones de contact alluvions-rocher étaient bien traitées. Par ailleurs. teneur en ciment : 588 . La technique de jet utilisée est le jet simple. pressions). situé par ailleurs entièrement dans le rocher (Bienfait et al. essentiellement limonoargileuse et de faible consistance. b sont les valeurs corrigées par le facteur µ(IP). de la pression limite pl et de la résistance de cône qc sont compatibles entre elles et.c et 10. Colonnes ballastées La technique des colonnes ballastées consiste à incorporer du ballast dans le sol. que les valeurs de la cohésion non drainée cu. mais en général compris entre 60 cm et plus de 2 m selon la "dureté" des terrains et le type de jet. 5. Les valeurs de la cohésion non drainée corrigées (Bjerrum) de la figure 10. Avant le traitement. Dans le premier cas. soit par voie humide. 10. elle augmente bien sûr avec la quantité de ciment mise en œuvre et varie dans ce type de terrain entre 4 et 9 MPa environ.4. • la résistance en compression des colonnes est moins influencée par le type de jet . 200 10 8 160 Rc (MPa) Diamètre (cm) 180 140 120 100 6 4 2 80 0 100 200 300 0 400 400 Energie (MJ/m ) Jet SIMPLE 450 500 550 600 650 700 3 Ciment (kg/m ) Jet DOUBLE Jet SIMPLE Jet DOUBLE Figure 9. dans le second cas. parmi de multiples autres. les sols mous sont caractérisés par des mesures au scissomètre de chantier et/ou des sondages au pénétromètre statique ou au pressiomètre et par des identifications et essais de laboratoire. La figure 10 présente les résultats des essais d’identification en laboratoire (figure 10. L’étreinte latérale estimée à partir des trois méthodes de 589 . d’une part. selon la granulométrie des terrains et la teneur en ciment incorporé. soit par voie sèche. Ces résultats mettent en évidence. d’autre part. Ce résultat montre bien l'intérêt du double jet lorsqu'on veut obtenir des colonnes de grand diamètre . en jet simple il faut monter à de très fortes énergies (plus de 400 MJ/m3) pour atteindre un diamètre de 200 cm.d ) destinés à justifier la solution d’amélioration par colonnes ballastées de sols mous alluvionnaires du bassin parisien pour la fondation d’un viaduc sur la Seine.b. le ballast est incorporé directement dans le sol par fonçage du vibreur et refoulement latéral. le ballast est refoulé dans un forage préalable . et avec des résistances très significatives. tandis qu'en jet double un tel diamètre de 200 cm est atteint dès 80 MJ/m3. voire au pressiomètre (MPT) et des analyses granulométriques pour l’évaluation de l’indice de densité du sol et de son potentiel de liquéfaction. que les sols se prêtent au traitement par colonnes ballastées.a) et des essais en place (figures 10. de quelques mégapascals à plusieurs dizaines de mégapascals. Cette technique est employée généralement dans des sols mous mais également dans des sables lâches. Quelques résultats du plot d'essai du RER C Ces deux exemples. alors que les sables lâches sont caractérisés par des sondages au pénétromètre statique (CPT) ou au pénétromètre à carottier (SPT).• le diamètre des colonnes est de l'ordre de 80 cm pour de faibles énergies (10 à 25 MJ/m3) . illustrent les capacités du cette technique d’amélioration des sols à obtenir des colonnes de diamètre variable selon les paramètres de mise en œuvre. 2 0.6 -1 qc moyen -4 0 -4 -5 -6 -7 -8 -9 -9 -10 -10 c. Teneur en eau ou indice de plasticité 0 10 30 50 70 90 Résistance au cisaillement (kPa) 0 -6 IP -8 Profondeur z (m) Profondeur z (m) -2 w 20 30 40 50 60 70 Cisaillement direct (laboratoire) -2 -4 10 0 -4 -6 -8 -10 Valeur résiduelle -10 Valeur corrigée (Bjerrum) Valeur de pic -12 -12 a. Pression limite moyenne mesurée au pressiomètre (MPT) Figure 10. Module pressiométrique et profil de pénétration statique (CPT) d. Identification en laboratoire (teneur en eau et indice de plasticité) 0 b. Identification en laboratoire et essais en place pour la justification des colonnes ballastées dans des sols mous du bassin parisien pour la fondation d’un viaduc sur la Seine. 590 .5 0. pressiomètre et pénétromètre statique) est suffisante pour confiner le ballast et assurer la stabilité des colonnes ballastées vis-à-vis de l’expansion latérale. Résistance au cisaillement au scissomètre de chantier et en laboratoire Module pressiométrique ou résistance de cône (MPa) 2 4 6 8 Valeur moyenne de pl (MPa) 0 0 -1 -2 -3 -3 -5 -6 -7 -8 Profondeur z (m) Profondeur z (m) -2 EM moyen 0.1 0.reconnaissance (scissomètre.3 0.4 0. On obtient ainsi des colonnes appelées aussi « colonnes chaux-ciment ». Le tableau II indique les rapports chaux/ciment 591 .La figure 11 rassemble les résultats d’essais de contrôle des colonnes ballastées. lorsque les colonnes sont bien réalisées (compactage et continuité).5.5 1 1.5. réalisés sur des colonnes proches par les trois techniques usuellement utilisées (DTU-13.5 2 2. 5. b.2. le nombre important de colonnes a en effet permis de tester les trois techniques de contrôle autorisées par la norme française DTU 13. Principe du procédé Cette méthode d’amélioration des sols mous et très compressibles par mélange avec un liant (chaux. ciment ou mélange chaux-ciment) consiste à enfoncer dans le sol un train de tiges muni en pointe d’un malaxeur et de malaxer le sol en l’imprégnant du liant. rd ou qc (MPa) 6 10 14 18 22 Valeur moyenne de pl (MPa) 0 0 -2 -1 -3 -2 -5 0. Deux techniques existent : . Module pressiométrique et profils de pénétration statique et dynamique. Valeur de EM.1.5.2. Pression limite mesurée au pressiomètre Figure 11.la malaxage par voie humide avec injection d’eau. Les contrôles effectués ont montré clairement que. Colonnes de mortier sol-chaux-ciment réalisées par malaxage 5. Contrôle des colonnes ballastées 5. Sur ce projet de viaduc.5 -3 -4 Profondeur z (m) Profondeur z (m) 0 -1 qc rd EM -6 -7 -4 -5 -6 -7 -8 -8 -9 -9 -10 -10 a. le pressiomètre Louis Ménard et le pénétromètre dynamique (type B).2) : le pénétromètre statique. L’expérience suédoise La technique de malaxage par voie sèche a été très développée en Suède où les sols traités sont très compressibles et fortement humides. . les trois techniques de contrôle donnent des résultats concordants et sont bien adaptées lorsqu’il n’y a pas de déviation des tiges des pénétromètres et lorsque la pointe perdue du pénétromètre dynamique n’est pas entraînée par les mouvements du ballast.le malaxage par voie sèche sans apport d’eau. avec une part importante destinée aux dallages et aussi aux fondations superficielles de bâtiments logistiques. Sols traités par colonnes chaux-ciment en Suède (Données LCM-PAB) Sol Teneur en eau w (%) Rapports chaux/ciment (%) Limon 20 –30 0 / 100 Limon argileux 20 . 592 .b les courbes de cisaillement direct d’un sol argileux avant et après traitement. Résistance au cisaillement mesurée dans une colonne chaux-ciment (Kivelö. Ce marché s’élève à un total cumulé sur 3 ans d’un peu moins de 2 millions de mètres de colonnes ballastées.110 25 / 75 ou 0 / 100 Gyttja argileuse 90 .3.140 25 / 75 ou 0 / 100 Tourbe. Traitement des sols par colonne chaux-ciment (Documents Keller-LCM/PAB) 6. 1996) Figure 12. Colonnes ballastées en France La figure 13 montre l’évolution du marché français des colonnes ballastées entre de 2000 et 2002 (Dhouib et Blondeau. Gyttja > 90 0 / 100 5. Tableau II.50 0 / 100 . Colonne Résistance au cisaillement (kPa) 250 Après traitement 200 Avant traitement 150 100 50 0 0 2 4 6 8 Déplacement (mm) a. Quelques données économiques 6. Caractérisation en laboratoire de la performance de la technique La figure 12.généralement utilisés pour le traitement des différents types de sols compressibles en fonction de leur teneur en eau.5. Colonne chaux-ciment dégarnie b. 2004).1.90 50 / 50 – 25 / 75 – 100 / 0 Argile organique 80 . comme le montre la figure 14.25 / 75 – 50 / 50 Argile 50 .40 0 / 100 ou 25 / 75 Argile limoneuse 30 . La résistance au cisaillement est multipliée par environ 15 avant le pic et 5 sur le palier résiduel.a montre une colonne chaux-ciment dégarnie et la figure 12. de radiers de silos horizontaux et de stations d’épuration. Briançon (2002) précise qu’environ 130. entre 2000 et 2002 (Dhouib et Blondeau.000 m2 de surface (dallages de bâtiments industriels et logistiques et de centres commerciaux. Colonnes ballastées : évolution du marché français entre 2000 et 2002 (Dhouib et Blondeau. ce qui représente un cumul annuel de 67. 593 .500 m. Inclusions rigides en France La technique des inclusions rigides commence à être développée en France à la fin du 20ème siècle.2. Colonnes ballastées : cumul annuel par domaine d’application. Dans le rapport sur l’enquête conduite pour la préparation du projet national sur les inclusions rigides. 2004) 6. 2004) Marché 2000 Marché 2001 Marché 2002 300000 Cumul annuel (m) 250000 200000 150000 100000 50000 0 Remblais Dallages Radiers Semelles Figure 14. avec la répartition entre entreprises spécialisées indiquée sur la figure 15.Cumul du marché (mètres de colonnes) 800000 637210 700000 601480 600000 500000 472140 400000 300000 200000 100000 0 2000 2001 2002 Figure 13.…) sont annuellement traités par des inclusions rigides en France. 2002) 6. Colonnes chaux-ciment en Suède La figure 16 montre l’évolution. Evolution du marché suédois depuis 1983 (Document LCM-PAB) 594 . alors que les bâtiments occupent 11% et les ouvrages divers 10%. du marché suédois des colonnes chaux-ciment.Surface moyenne traitée en m2/an linéaire moyen traité en m/an Cumul m2 et m/an 250000 200000 150000 100000 50000 0 Franki Keller GTS Entreprises Ménard-ST Solétanche Bachy Figure 15. 12 10 Cumulé : millions de mètres 8 6 4 2 0 1983 1 1987 2 1991 3 1995 4 1999 5 Années Figure 16. Ce marché est réparti (Figure 17) à égalité entre les routes et les plate-formes ferroviaires (40 et 37 %). qui a été multiplié par 20 à 30 entre 1983 et 1999. Répartition annuelle du marché français des inclusions rigides (Briançon.3. depuis 1993. a method to improve characteristics of soft clays by inclusion of large diameter sand columns.. Erol O. Si les techniques d’amélioration et de renforcement des sols peuvent couvrir pratiquement toutes les granulométries de matériaux. (2001). Harada K. Proceedings. Paris. paroi. Vol 1. 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Conclusion Cette communication montre que les techniques d’amélioration des sols connaissent un essor considérable et constituent un atout important pour la conception des fondations des ouvrages. 211-216. La connaissance précise des caractéristiques des sols permet de valider la technique retenue en vérifiant la compatibilité de la capacité portante des sols améliorés avec les charges apportées par l’ouvrage et la compatibilité des tassements estimés avec les tassements admissibles pour une partie ou la totalité de la structure de l’ouvrage. 1669-1673.. Akdogan M. ENPC. Vol. Colloque international sur le renforcement des sols : Terre Armée et autres méthodes". barrettes. la difficulté de leur application réside dans les franges de transition où les sols fins se mêlent aux sols grenus. mais aussi après traitement. (1979). Enoki M. 131-146.. (1991). Load tests and stone columns. London. TPtech 2003. (1996). Bell A.. Paris. ENPC.G. développement et applications. London. 4.. 11. 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