REVUE NATIONALE POUR IDENTIFIER LES INITIATIVES DE VALORISATION NON ALIMENTAIRE DE LA MANGUE EN COTE D’IVOIRE DECEMBRE 2012N°12/Coleacp Paepard-01/ BNA-12 SEPTEMBRE - DECEMBRE 2012 Expert: OLGA ASSOVIE KOUASSI 1 SOMMAIRE I/ INTRODUCTION ...................................................................................... 3 II/ METHODOLOGIE .................................................................................... 3 III/ RESULTATS DE L’ETUDE ........................................................................ 5 1. PERCEPTION DES ACTEURS ET DES INITIATIVES DE VALORISATION DES DERIVES NON ALIMENTAIRES DES MANGUES ............................................. 5 1.1. 1.2. 2.1. Opinion de différentes catégories d’acteurs ...................................... 5 Implication dans des activités de revalorisation ................................ 6 Production ................................................................................... 7 2. PRESENTATION DE LA CHAINE DE VALEUR DE LA MANGUE .................... 7 2.2 Transformation ............................................................................. 10 Commercialisation .............................................................................. 11 3. RELATION INTERPROFESSIONNELE ET PARTENARIATS DANS LES FILIERES DES MANGUES ET DES DERIVES NON ALIMENTAIRE DES MANGUES ............ 14 3.1. 3.2. 3.3. 3.4. 3.5. Les Organisations professionnelles ................................................ 14 Les institutions de recherche et les universités ............................... 15 Les plateformes et réseaux .......................................................... 15 Les programmes d’appui au développement .................................. 15 Les partenariats publics - privés ................................................... 16 4. PERSPECTIVES DE LA FILIERE DES DERIVES NON ALIMENTAIRES DES MANGUES ............................................................................................. 16 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. 4.5. Principaux défis de la filière ......................................................... 16 Services et produits de recherche disponibles ................................ 18 Besoins en innovations ................................................................ 19 Principales questions de recherche ............................................... 20 Perspectives de partenariats ........................................................ 21 IV/ CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS .................................................. 21 ANNEXES 2 I/ INTRODUCTION Le COLEACP, Comité de Liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacifique est une association interprofessionnelle à but non lucratif, représentant et défendant les intérêts collectifs des producteurs, exportateurs et importateurs de fruits, légumes, fleurs et plantes. Dans le cadre de ses activités et de sa mission d’assistance aux pr oducteurs, elle a initié une étude afin d’aider ces acteurs à trouver des solutions durables aux problèmes qu’ils rencontrent. Représentant le secteur privé dans le programme PAEPARD (Plate forme pour des partenariats innovants Afrique-Europe en Recherche Agricole pour le Développement de l’Afrique sub-saharienne), cette association, après avoir consulté les producteurs, exportateurs, et importateurs de la filière horticole, a retenu le thème de la « Valorisation des mangues pour des usages non alimentaires ». Ceci, afin de contribuer à resserrer les liens des chaines de valeurs des petits producteurs de la filière mangue d’Afrique de l’Ouest. L’enjeu de ce thème, est de répondre à une attente des producteurs de mangues d’Afrique de l’Ouest qui très souvent sont confrontés au problème de la mouche des fruits. En effet, la valorisation de mangues écartées pourrait garantit une valeur ajoutée, à ces producteurs qui travaillent toute l’année, pour n’en tirer profit que sur une courte période. Aussi elle apparait comme une aide aux producteurs afin de lutter contre la mouche de fruits, par le biais du nettoyage systématique des mangues tombées au sol. Le but visé par cette étude est : d’identifier les initiatives de valorisation des mangues pour l’usage non ali mentaire déjà existantes et celles qui sont envisagées dans les différents domaines tels que le Compostage, la Bio énergie, la Pharmacopée, la Cosmétique, l’alimentation de bétail. De relever leurs défis et difficultés afin d’aider à les surmonter. D’identifier les potentielles questions de recherche ayant un intérêt pour les différents acteurs. L’étude s’est déroulée de Septembre à Décembre 2012, à Abidjan, Korhogo, Sinématiali et Ferkessédougou. Le présent document est le rapport final de l’étude. II/ METHODOLOGIE La démarche utilisée pour réaliser cette étude repose essentiellement sur la synthèse d’informations existantes sur la filière mangue. L’approche méthodologique de l’étude s’articule autour d’une revue documentaire, d’une recherche sur Internet, d’entretiens avec des chercheurs, des producteurs, exportateurs et transformateurs et autres acteurs clés de la filière. Une première phase exploratoire a permis d’élaborer et d’adresser un questionnaire en vue d’identifier ces différents acteurs, déterminer ceux qui avaient déjà entendu parler ou entrepris des activités de valorisation non alimentaire de mangues écartés et ceux qui les avaient en projet. 3 Plusieurs acteurs ont été ciblés dans cette première phase à savoir: les producteurs et exportateurs, au nombre de 18 les fabricants de jus de fruits ou autres dérivés alimentaires, au nombre de 1 les fabricants de cosmétiques, au nombre de 4 les centres de recherche et chercheurs, au nombre de 6 les coopératives travaillant dans le domaine de la mangue, au nombre de 2 les associations d’exportateurs et producteurs, au nombre de 2 les organes de gestion de la filière, au nombre de 2 les femmes travaillant dans la filière karité au nombre de 2 Les acteurs contactés n’ont pas tous réagi favorablement à notre questionnaire. Ce sont surtout les fabricants de cosmétiques, de jus de fruits. Certains ont justifié leurs refus par la pression liée à la fin de l’année. Quant pour d’autres, nos appels ont été sans suite. Par contre, la quasi-totalité des producteurs et exportateurs interrogé ont réagit favorablement à l’enquête. Pour ceux qui avaient répondu favorablement à une collaboration avec le COLEACP/PAEPARD, une deuxième phase ou phase approfondie, à travers un guide d’entretien nous a permis de recueillir leurs difficultés, leurs attentes et leurs appréhensions par rapport à la filière et aux activités de valorisation non alimentaire. Les entretiens ont porté sur la production, le pré-stockage, le transport, la commercialisation, la transformation, les relations interprofessionnelles et partenariats, et les perspectives dans les filières de dérivés de mangue. Toutes les structures abordées à ce deuxième niveau de l’étude ont toutes collaboré. Le canevas d’entretien de la phase approfondie est joint en annexe du rapport. Les difficultés rencontrées ont porté sur le fait que certains interlocuteurs ne trouvaient pas de temps ou de motivation à remplir le questionnaire de la phase 1. Il a donc fallu combiner les deux phases en une seule, en remplissant directement le questionnaire exploratoire en même temps que la phase approfondie. La deuxième difficulté a été le manque d’intérêt de la plupart des acteurs du milieu du cosmétique, à l’exception d’un seul, toutes les autres structures identifiées n’ont pas trouvé d’intérêt à collaborer au projet. 4 III/ RESULTATS DE L’ETUDE 1. PERCEPTION DES ACTEURS ET DES INITIATIVES DE VALORISATION DES DERIVES NON ALIMENTAIRES DES MANGUES 1.1. Opinion de différentes catégories d’acteurs Le thème retenu par le COLAECP, dans le cadre de son programme d’appui aux producteurs de la zone ouest africaine a suscité la satisfaction des acteurs du milieu agricole. En effet, le problème de la gestion des mangues infestées ou non conformes, est un souci majeur pour les producteurs quelque soit leur taille. Eu égard aux quantités de mangues qui restent inexploitables et inexploitées dans les vergers et sur les marchés. La volonté du COLEACP d’initier la réflexion sur les possibilités de valorisation est apparue comme une bouffée d’oxygène. Mais, malgré le fait qu’ils aient accueilli favorablement le thème de la valorisation, très peu d’acteurs que nous avons rencontrés, avaient eux même initié des activités de valorisation non alimentaire. Une partie de ces producteurs pense que, cette valorisation devrait d’abord répondre aux exigences du problème de débouchés pour ces produits dérivés. Aussi, se lancer dans des activités de valorisation pourrait nécessiter des investissements importants. Le FIRCA (Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole) a manifesté un intérêt pour la collaboration à cette étude, parce qu’il a lui-même entrepris des travaux dans la filière Mangue. Il a réalisé un ensemble de travaux sur la valorisation alimentaire de la mangue, consignés dans le répertoire de transformation de l’ananas et la mangue. Ce document a été élaboré par un chercheur du CNRA (Centre National de Recherche Agronomique). Le LANADA est un réseau de laboratoires nationaux spécialisés dans les analyses chimiques, physiques et biologiques. Le responsable rencontré, a montré son intérêt à collaborer au projet. Toujours, au niveau des chercheurs, le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) qui a collaboré à cette enquête a exprimé un réel intérêt même s’il n’y a pas d’études spécifiques réalisées sur le thème de la valorisation non alimentaire de la mangue. Le chercheur rencontré (qui a d’ailleurs réalisé l’étude pour le FIRCA) a affirmé sa volonté de collaborer avec le COLEACP PEAPARD sur la valorisation non alimentaire de la mangue. 5 L’engouement a été le même avec la structure de recherche industrielle I2T (Ivoirienne de Technologie Tropicale) que nous avons rencontré. Cette structure a déjà effectué des travaux sur le sujet, elle s’est montrée intéressée à collaborer au projet. Toujours parmi les chercheurs, une Dame a été rencontrée, Il s’agit de Docteur Diallo Atta Hortense professeur en Phytopathologie à l’université Nanguy Abrogoua d’Abidjan. Elle s’est montrée intéressée à collaborer au projet et son implication pourrait s’inscrire dans l’approche genre recherchée dans les groupes multi acteurs. 1.2. Implication dans des activités de revalorisation Quelques structures rencontrées, ont déjà commencé à expérimenter la transformation d’une partie de leur stock de mangues infestées, dans deux domaines distincts, l’alimentation de bétail et le compost de mangues. Dans l’alimentation de bétail, l’on retrouve les structures SPEM, VERGERS DU NORD, BAMBARA SARL, NEMBEL INVEST, COMAKO, VIDALKAHA, MAJOTA, YELA, SOFA. Elles fournissent les déchets de mangues de leurs vergers à des éleveurs locaux ou les destine à leur propre élevage. Dans la fabrication de compost on les retrouve pratiquement tous à l’exception de COMAKO, SPEM, VERGERS DU NORD. Le compostage est le produit de la fermentation à l’air libre de la matière organique par l’action de micro-organismes. Les résidus ainsi obtenus se transforment par ce procédé biologique en humus. Celui-ci améliore et fertilise les sols. Il est utilisé comme engrais dans l’agriculture. Concernant les chercheurs, des pistes de réflexions, ainsi que des travaux de valorisation de la mangue ont été entamé. Le compostage est plus évident pour les coopératives. Une étude initiée par le FIRCA est actuellement en cours en vue de déterminer la faisabilité des projets de transformation de la mangue dans les coopératives de producteurs de mangue au niveau des régions du poro, thologo, de la bagoué, du kabadougou et du folon. A l’issue de l’étude, il sera identifié avec chaque structure ce qui pourra être fait pour l’année 2013. Pour le compost, les résultats sont déjà connus. Les structures coopératives existantes n’ont pas encore la capacité d’initier des actions de transformation car elles sont jeunes, avec pratiquement moins de trois ans d’existence. I2T (Ivoirienne de Technologie Tropicale) a été choisi comme centre d’excellence par le programme qualité UEMOA (programme Union Européenne dont la mise en œuvre est confiée à l’ONUDI) pour l’analyse physico-chimique des fruits et légumes au niveau de la zone UEMOA. I2T a expérimenté la valorisation des déchets de manioc par la transformation en bio gaz (voir 4.2). 6 Ces actions témoignent de la nécessité d’explorer d’avantage la recherche dans ce secteur. 2. PRESENTATION DE LA CHAINE DE VALEUR DE LA MANGUE 2.1. - Production Description de la mangue et caractéristiques des vergers S’il fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel de certaines régions d’Afrique de l’Ouest, force est de reconnaître qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Arbre importé d’Indo – Malaisie et introduit au début du XXème siècle en Afrique de l’Ouest, le manguier (Mangifera Indica L.) s’est très vite intégré à l’environnement et à la culture africaine. Les fruits constituent une source de revenus, les feuilles et l’écorce fournissent des remèdes assez souvent utilisés: les feuilles sont diurétiques, l’écorce a des propriétés astringentes, et est un remède classique contre la diarrhée. La mangue, elle-même est une drupe plus ou moins aplatie latéralement suivant les variétés. Elle est riche en hydrates de carbone et autres substances bioactives telles que la beta- carotène, nécessaire à une bonne croissance et à une bonne santé des yeux et participe également au renforcement du système immunitaire. La mangue est également riche En vitamines C, qui assure la solidité des tissus, aide l’organisme à assimiler le fer et facilite ainsi son métabolisme, en vitamine B1, B2 et en sels minéraux. Jusqu’aux années 80, l’exploitation des manguiers était limitée à la cueillette, mais depuis l’effondrement des cours mondiaux des principaux produits agricoles d’exportation, une plus grande importance a été accordé à la culture du manguier. Ce choix a été conforté au vu de l’intérêt suscité en Europe, qui lui reconnait son statut de fruit exotique, autant qu’à la banane et à l’ananas, plus anciens sur le marché. Toutes choses qui ont motivé les producteurs de mangues d’Afrique de l’Ouest à s’investir davantage dans la production. Et la Côte d’Ivoire a suivi le mouvement. De 71 tonnes exportées en 1981, la Côte d’Ivoire est passé de 6 000 tonnes en 1996, pour finalement atteindre dans les années 2000 un taux d’exportation annuel allant de 10 000 à 14 000 tonnes. Devenant ainsi le premier pays africain et le troisième pays au niveau mondial, fournisseur du marché européen après le Brésil et le Pérou. Les exportations de mangues génèrent plus de 7 milliards de FCFA de recettes (vente locale et exportation) et procurent aux producteurs environ 1 milliard de FCFA. De l’étude menée, auprès des producteurs, on distingue plusieurs sortes de vergers, les vergers traditionnels, avec des superficies allant de 10 à 100 pieds, des vergers traditionnels améliorés, qui peuvent aller jusqu’à une dizaine d’hectare pour près de 1000 pieds ; des 7 vergers modernes, avec des superficies allant jusqu’à plus de 50 Ha, appartenant à des coopératives ou à de grandes structures d’exportation . Les vergers. De l’avis de la majorité des producteurs et exportateurs, toutes les variétés sont vulnérables au même degré. Que ce soit l’Amelie, la Kent, la Keitt, la Zill…, la seule différence étant que la Zill murit plus vite. La kent, variété préférée des exportateurs représente entre 60 et 90 % des exportations, elle donne un gros fruit de coloration externe rouge pourpre avec une chair orangée fondante, juteuse, et sans fibre. Sa qualité gustative est excellente. Elle résiste le mieux au transport maritime. Quant à la Keitt, son arrivée coïncide avec celle de la saison des pluies, ce qui en fait plus souvent une proie à l’anthracnose. Dans les vergers, les principales causes d’infestation rencontrées par les producteurs sont la mouche de fruits ou « bactrocera invadens », la bactériose, l’anthracnose, les nuisibles que sont : les cochenilles, les fourmis rouges, les coléoptères, les termites... Les termites s’attaquent au manguier à partir du système r acinaire, il en résulte le dépérissement et la mort de l’arbre. Les fourmis quant à elles causent des dégâts qui affectent surtout la qualité commerciale. Leur présence en outre rend difficile la récolte. Un autre ravageur qui a causé d’énormes dégâts sur les arbres fruitiers et les manguiers en particulier est la cochenille. Enfin les mouches qui sont très dangereuses à cause des dégâts qu’elles provoquent, par leur facilité de multiplication, en s’attaquant à plusieurs types de plantes. Les fruits attaqués par la mouche des fruits ne présentent pas toujours des signes extérieurs susceptibles de les faire écarter au moment du tri et du conditionnement, ou même de la distribution locale. En effet, elle pond sous l’épiderme des mangues des centaines œufs, qui évoluent en asticots et larves, après quelques jours d’incubation et causent la pourriture du fruit. Ces larves ensuite évoluent à travers les différents stades pour recommencer un autre cycle. Sur les marchés d’importation, la seule identification d’un fruit atteint dans un lot, est suffisante pour écarter tout le lot en vue de sa destruction. La mouche des fruits, est l’une des sources d’infestations des vergers, causant à chaque production, d’énormes pertes financières. A titre d’exemple, en 2012, la mouche des fruits a fait perdre 2,8 millions d’Euros, soit 1,83 milliard de Francs CFA aux exportateurs de la CEDEAO. Pour arriver à réduire ces pertes et à donner une plus-value à la mangue, exploiter des systèmes de valorisation alimentaire comme non alimentaire s’avère la panacée. L’utilisation de produits phytosanitaires homologués, insecticides, pesticides et fongicides est un facteur de lutte contre ces infestations. Seules certaines molécules sont autorisées, car il est important que les résidus dans le fruit ne dépassent par la limite maximale de résidus autorisée par la réglementation européenne. Très peu, sont les produits de lutte autorisés. Les planteurs ont nécessairement besoin d’une assistance conseil pour les aider. 8 Ils sont donc tenus de respecter un usage sécurisé des pesticides, pour la santé de l’applicateur, des consommateurs et de l’environnement. Pour lutter contre ces nuisibles et maladies, il convient de pratiquer une politique rigoureuse de suivi de ces vergers. En plus des contrôles de routine, des traitements par prévention, une hygiène de qualité peut arriver à limiter la recrudescence de la mouche de fruits. En ce qui concerne les agents physiques tels que la pluie, les vents... il n’y a pas d’autres options que d’installer des haies d’eucalyptus pour les jeunes plants et des pare feux. Après la récolte, les mangues sont conduites sur les sites de conditionnement, pour être mise en condition pour l’exportation. Malheureusement la Côte d’Ivoire ne bénéficie pas encore pleinement de sa production estimée à plus de 100 000 tonnes. Le dixième de la production est vendu sur les marchés européens. Plus de moitié de la production qui, en général ne correspond pas aux normes de qualité ou de calibrage requises par ces marchés sont acheminés vers les grands centres urbains que sont Abidjan et San Pédro, ainsi que dans la sous région pour y être commercialisé. Chaque année, ce sont des dizaines de tonnes de mangues qui pourrissent dans les vergers, quand à peu près le tiers de la production est convoyé sur la capitale pour certains transformateurs, et pour les consommateurs abidjanais. Cette situation a pour conséquence d’entraîner d’énormes pertes de gains au niveau des producteurs. Les exigences sans cesse croissantes des importateurs de fruits en matière de qualité des produits ont poussé les producteurs du Nord de la Côte d’Ivoire à satisfaire à certaines dispositions nécessaires pour conserver des produits de qualité. La plupart ont déjà obtenu pour leurs plantations, les certifications GLOBALGAP, BIO, et/ou TESCO. - Types de relation avec les clients Les contrats avec les importateurs de la zone euro sont des contrats fixes, généralement sur une longue durée. C’est également le même principe pour les producteurs qui collaborent avec les paysans. Ils ont avec ces derniers des contrats d’exclusivité, qui leur donne obligation d’assurer le contrôle tout au long de l’année, et de faire l’entretien de ces vergers. Par contre, pour la vente locale, ce sont des contrats informels avec des clients à vue. Pour la vente locale, le prix varie en fonction du lieu où l’on s’approvisionne. En effet, dans les vergers, le cageot de mangues est revendu entre 200 et 250, quand il est cédé entre 600 et 800 F à l’usine. Une autre option de vente est la vente par kilo, les pisteurs ou les producteurs cèdent la mange entre 20 et 25 F/ le kilo sur place. Il faut retenir que quelque 9 soit l’option, la mangue vendue pour le marché local, vaut 5 fois moins que la mangue vendue à la station de conditionnement. Structures d’appui Au nombre des structures d’appui aux producteurs de la zone du Nord de la Côte d’Ivoire, l’on peut citer le FIRCA, qui les accompagne avec les travaux des différentes études menées et les formations auxquelles, il les initie. L’ANADER, avec ses différents représentations à l’intérieur du pays, fait partie des partenaires de choix. Au niveau international, l’on peut également citer les programmes d’appui du COLEACP que sont EDES et le PIP. 2.2 Transformation Type de transformation La mangue est principalement consommée ou exportée en l’état frais. Les diverses manipulations que subissent les mangues durant la distribution, et le manque de structures de conservation (chambres froides) sur le marché local, font qu’une partie assez importante de la production est perdue avant d’arriver chez l’utilisateur ou le consommateur final. La mangue est un fruit qui à maturité, ne se conserve pas très longtemps. La gestion actuelle de la filière, le manque d’organisation et d’infrastructure au niveau du marché local f ont que plus de 30% des fruits récoltés sont perdus le long de la chaîne sans qu’on puisse les valoriser. En période de production, autour de Février, Mars et Avril, l’abondance de l’offr e, fait stagner le prix de la mangue sur le marché local à un niveau très bas. L’activité s’exerce généralement pendant les pics de production, quand la majeure partie des variétés rentre en production. La valorisation des fruits est très faible au regard du niveau d’équipement. Cela limite à priori le développement de cette activité à une opération d’opportunité. Malheureusement, l’activité de transformation de la mangue est insuffisamment exploitée et reste encore marginale. Types d’unités de transformation La transformation en dérivés alimentaires se limite à quelques petites initiatives de mangues séchées, de jus de mangue, de nectar de mangues, en liqueur de mangues. Le compost et l’aliment de bétail à partir des mangues écartées et infestées est celle qui est le plus pratiquée pour la valorisation non alimentaire. Un bon nombre de producteurs la pratique mais ce sont des unités artisanales pour la grande majorité. 10 2.3 Commercialisation Conditions et moyens de transport Lorsque le point de coupe est atteint, les mangues sont cueillies et transportées depuis les plantations jusqu’au site de conditionnement, où elles seront triées et conditionnées en fonction de leur aspect : taille, couleur… La cueillette des fruits dans les vergers se fait selon un cahier de charge donné par l’importateur. Ce cahier des charges définit des critères pour les aspects suivants : • Le stade de maturité • L’absence des maladies et des ravageurs (tâches, piqûres…) • L’absence de défauts physiques • Le calibre et la coloration des fruits • Les précautions à prendre par rapport aux chocs et à la coulure de sève Afin de limiter les effets de la manipulation, et les chocs, les mangues récoltées sur les vergers sont acheminées vers les stations de conditionnement avec beaucoup de précautions. Rangées dans des cageots, à raison de 45 cageots par bâchée, et 135 cageots dans les KIA, ou des camions en fonction de la production journalière du verger. Elles sont recouvertes de feuilles de manguiers. S’il ya quelques années, les paysans transportaient leur stock sur des vélos, ce qui occasionnait beaucoup de dégâts. Aujourd’hui après des efforts de sensibilisation à leur endroit, cette pratique a été abandonnée. Pour convoyer leurs productions, ces producteurs utilisent des véhicules loués, seuls quelques uns ont leurs propres véhicules. Pour l’ensemble des producteurs, le transport des mangues n’entraîne pas d’altération particulière, étant donné que celles-ci sont protégées. Le Diagramme standard de traitement de la mangue est le suivant : Réception des mangues récoltées - Pesée - Lavage - Triage - Lustrage - Calibrage - Mise en cartons - Agréage marquage - Palettisation Stockage au froid avant expédition (facultatif). Malheureusement, seuls les grands exportateurs disposent de chaines froides de stockage. Les autres exportateurs qui n’en disposent pas font de la sous-traitance ou, s’assurent de la présence des containers frigorifiés pour le transport de leurs fruits après le conditionnement. Circuit de commercialisation Les mangues non conformes à l’exportation, c'est-à-dire celles qui ne correspondent pas au cahier de charges de l’importateur, sont automatiquement rendues aux paysans chez plus de la moitié des exportateurs visités. Ceux-ci essaient de les écouler sur le marché local, ou de 11 les céder à des grossistes. Certains producteurs, les revendent eux même soit à des commerçants ou à des transformateurs, essentiellement des marques de fabrication de jus de fruits. Par contre, très peu, les transforment en dérivés non alimentaires, et les seuls qui le font, sont ceux qui les utilisent soit pour le compostage, soit pour l’alimentation de bétail. Dans ce dernier cas ; les mangues infestées sont plutôt données gratuitement par le producteur aux éleveurs. Il n’en tire hélas aucun profit. La production minimale exportée réalisée par OUATTARA TRAIDING a été évaluée à 116 tonnes, quand la maximale, a atteint les 400 tonnes, départ avion et bateau confondu. Ces chiffres ne correspondent en général qu’au 1/3, au ¼ de la production annuelle de ces vergers, et dans certains cas exceptionnellement à la moitié de cette production. En effet, au niveau des champs, un premier tri est effectué pour écarter les fruits présentant des défauts, attaques de parasites ou piqûres de mouches. Les écarts de triage au niveau de la station sont le résultat de mauvaises manipulations entre le champ et la table de conditionnement, de défauts de calibrage ou d’indice de couleur, et d’une apparition d’anthracnose. Les mangues mises à l’écart à l’usine estimées à 5% en général, sont associés à celles recalées depuis les plantations et recyclées à travers la vente directe, la distribution au marché de gros d’Adjamé, à San Pédro ou l’envoi dans des pays de la sous région à savoir au Niger et Ghana. Déballage des mangues au marché de gros d’Adjamé (Abidjan) 12 Arrivée des mangues dans le circuit local au marché d'Adjamé Etal de commercialisation des mangues au marché de gros d’Adjamé - Type de relations entre opérateurs impliqués Les contrats de vente liant les exportateurs aux importateurs de mangue sont des contrats fermes. Ces derniers s’occupent de fournir les emballages, concluent des contrats fermes avec les structures qui les fabriquent sur la place d’Abidjan. Ce sont également eux qui pour 13 la plupart, paie les frais de transport des containers de mangues à leur arrivée sur le sol Européen. Quant aux mangues écartées, elles sont cédées aux plus offrants, sans accord préalable. Contraintes et opportunités de commercialisation Vendues à vil prix, ces mangues écartées, font perdre énormément d’argent aux producteurs. Les mangues écartées à l’usine et même au verger sont reversées dans le circuit local, à travers la cession à des commerçants grossistes ou détaillants. Ces grossistes les dirigent vers les marchés Abidjanais, ou même vers certaines villes, telles que San Pedro. La vente de mangues écartées se fait le plus souvent à partir de liens à vue, les paysans ou les producteurs cèdent leurs mangues de façon forfaitaire. La contrainte majeure liée à la commercialisation des mangues écartées, c’est qu’elles sont cédées à des prix dérisoires, dû à l’importance de l’offre dans cette période. En effet, l’activité d’exploitation de la mangue se pratique dans toute la région du Nord : KOROGHO, FERKESSEDOUGOU, SINEMATIALI, BOUNDIALI, ODIENNE. A ce niveau la commercialisation des dérivées non alimentaires présente un intérêt. En effet, elle permettra d’une part de fournir un débouché pour les mangues non conformes et d’autre part, elle permettra aux paysans d’avoir des vergers mieux nettoyés et débarrassés des déchets. Toute chose devant limiter à terme, l’apparition de la mouche de fruits. 3. RELATION INTERPROFESSIONNELLE ET PARTENARIATS DANS LES FILIERES DES MANGUES ET DES DERIVES NON ALIMENTAIRE DES MANGUES 3.1. Les Organisations professionnelles Jusqu’à une date récente, les producteurs et exportateurs de mangues évoluaient sous la tutelle de l’OCAB, l’Organisation Centrale des producteurs-exportateurs d’Ananas et de Bananes rassemblant plus de 90% de la production de fruits de la Côte d’Ivoire. C’était le premier fournisseur africain de la banane à l’Union Européenne, le premier fournisseur du marché européen en ananas et deuxième fournisseur mondial de mangues du marché européen. Depuis quelques années l’OCAB rencontre des difficultés de gestion et a connu une scission avec la création de L’OBAM CI, Organisation des producteurs exportateurs de Bananes, d’Ananas, de Mangues et autres fruits d’exportation de Côte Depuis 2011, une association dénommée AREXMA a vu le jour c’est l’Association des Exportateurs de Mangues, basée à KORHOGO. Même si elle ne rassemble pas la totalité des exportateurs de mangue, elle regroupe pour l’instant plus de la moitié de ces derniers. Elle a la particularité de concerner uniquement les opérateurs exportateurs de la mangue. 14 En marge de cette association, il existe des coopératives de producteurs de mangues, dont l’association des producteurs de mangues, basée à SINEMATIALI. 3.2. Les plateformes et réseaux Le COLEACP (Comité de Liaison Europe Afrique Caraîbes Pacifiques) réunit les petits producteurs à travers des rencontres, comme l’atelier régional de lutte contre la mouche d e fruits organisé, en Février dernier au Burkina Faso. Au titre des résolutions de cette rencontre, il s’est agit de trouver des solutions aux difficultés d’hygiène des vergers liées à l’infestation des mangues. Au niveau des réseaux, on peut citer, l’ANOPACI Association Nationale des Organisations Professionnelles Agricoles de Côte d’Ivoire qui représente 11 Organisations Professionnelles Agricoles, des filières de productions agricoles ivoiriennes les plus représentatives. 3.3. Les programmes d’appui au développement I2T (Ivoirienne de Technologie Tropicale), qui a effectué des travaux sur la mangue, et qui est une structure d’appui à la recherche sur la transformation. Le FIRCA a suscité depuis 2009, le regroupement des producteurs en coopératives, afin de mieux organiser la filière. Cette structure investit dans la filière agricole en finançant et en organisant les coopératives, notamment celles intervenant dans le vivrier. Elle finance également les travaux de recherche. et apporte une assistance technique par la distribution de matériels. Le PIP (Programme Initiative Pesticides) est un programme financé par le Fonds Européen de Développement. Il a été mis en place par l’Union Européenne à la demande du Groupe des Etats ACP afin de prévenir les effets négatifs des changements réglementaires en cours sur la filière d’exportation et renforcer durablement ce secteur d’activité. Dans la filière mangue, Le PIP a apporté un appui pour la mise en place des systèmes de certification (GLOABALGAP, TESCO, BIO ….). Il dispose d’un plan de financement à travers la prise en charge des frais d’audit et de formation du personnel. 15 Le programme EDES initié par l’Union Européenne et financé par le Fonds Européen de Développement à hauteur de 29, 5 M Euros ; a été mis en œuvre à la demande du Groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Dans le cadre de la convention signée avec l’Etat de Côte d’Ivoire, L a filière mangue a été retenue comme une des filières prioritaires pour le financement des activités d’EDES en CI. 3.4. Les partenariats publics – privés Afin de trouver ensemble des voies pour juguler les difficultés de la filière, des partenariats se sont crées entre le secteur privé et le secteur public. Entre autre, l’on peut citer le partenariat CNRA/ FIRCA /AREXMA qui a abouti à des amorces de travaux et de recherche. Le CNRA (centre national de recherche) qui a mis en place des parcelles pour les essais d’homologation des pesticides. Cette initiative de recherche permet de disposer de produits phytosanitaires homologués sur la mangue en vue d’apporte une solution à la lutte contre les nuisibles, d’une part et d’autre part de résoudre les problèmes d es limites maximales de résidus dans les fruits. Toutefois, le CNRA a en projet, un programme de recherche, sur la conservation et la transformation des produits agricoles. Ce dernier vise: -l’amélioration de la conservation des produits agricoles - le développement des procédés de transformation des produits agricoles - le renforcement des capacités des opérateurs. Ce projet concerne la café torréfié, la banane plantain, la noix d’anacarde, la pulpe de mangue, l’attiéké frais (semoule de manioc). Aussi, sur la période 2012-2015, il a initié un projet de recherche sur les cultures d’exportation entre autre la mangue, dans le but de contribuer à l’accroissement de la production et de la qualité de ces cultures. Ce programme vise l’amélioration de la qualité des mangues par la mise sur pied de méthodes de lutte contre les mouches de fruits et la cochenille farineuse. 16 4. PERSPECTIVES DE LA FILIERE DES DERIVES NON ALIMENTAIRES DES MANGUES 4.1. - Principaux défis de la filière Atouts et opportunités de la valorisation L’atout majeur du processus de transformation des mangues écartées, reste le nettoyage constant des vergers. En effet, le nettoyage régulier des plantations, est un moyen de recrudescence dans la lutte contre la mouche de fruits. En outre, la vente de ces mangues écartées, ainsi que celle des dérivés pourra constituer une plus value pour les producteurs, pouvant les aider à réduire les pertes engendrées par les infestations. Ainsi que favoriser la création d’emplois pour les jeunes et les femmes. Le secteur de la bioénergie, a lui seul représente un espoir certain pour les populations rurales, qui en cas de réussite et de développement de cette énergie, bénéficieront de gaz à moindre coût. Dans un deuxième temps, cette technologie se veut une réponse aux questions de développement durable, car permet de lutter contre la déforestation, causé par la fabrication de charbon de bois. La structure I2T a expérimenté la production de méthane avec des déchets de manioc et a des résultats concluants. Cela s’est fait dans une usine pilote pré industrielle, et ces résultats peuvent servir pour la production de gaz extrait des déchets de mangues. Les initiatives dans ce sens sont nombreuses, c’est également le cas pour un étudiant chimiste que nous avons rencontré, qui lui a déjà expérimenté la production de gaz à partir de la transformation de déchets ménagers. Le secteur de la cosmétique peut également être un marché important pour les transformateurs, étant donné que du noyau de la mangue, l’on peut réaliser du beurre de mangue, utilisé dans l’industrie cosmétique en Europe. Cette matière première locale constitue une plus value, car elle va réduire les coûts dus à l’importation. La pharmacopée, prisée par un bon nombre d’africains, est apparu ces dernières années comme une option avec laquelle beaucoup comptent. Aussi les nombreuses vertus de la plante et du fruit sont autant d’arguments pour investir dans la recherche dans ce créneau. L’alimentation de bétail demeure un débouché certain pour les agriculteurs de la région du nord. Les mangues infestées peuvent réussir à couvrir les besoins des éleveurs de bovins, de porcs, d’ovins… 17 Le compostage réalisé à grande échelle, est un espoir pour l’agriculture de demain. Le compost obtenu avec les mangues infestées, a un intérêt certain parce qu’il constitue une source importante d’engrais. Contraintes liées aux différentes formes de valorisation Un facteur, non des moindres, qui peut constituer un frein dans la transformation est la courte saison de production des fruits, qui mûrissent presque tous en même temps. Le producteur n’a pas la possibilité de la prolonger. Une autre contrainte de ce secteur c’est le problème de débouchés, les coopératives de femmes travaillant dans le karité à titre d’exemple, réalisent chaque jour des quantités énormes de beurre qu’il faut arriver à écouler. Le marché local est assez saturé, et la filière a besoin de partenariats pour arriver à exporter son produit. La route, élément important de ce projet de transformation est par certains endroits impraticables. La valorisation non alimentaire des mangues apparait comme une réponse à des préoccupations de plusieurs ordres. Mais certains défis importants restent encore à relever :. les résultats de travaux de recherche dans ce domaine sont peu nombreux, il est donc nécessaire de s’y investir et former les opérateurs aux méthodes de fabrication de ces dérivés. la participation de partenaires au développement, capables d’assister les entreprises à l’acquisition de matériel indispensable aux unités de production le devoir de communication qui s’impose pour l’adhésion des populations à cette filière. et c’est le plus important, il faut trouver des débouchés pour ces produits, étant donné que ceux ci peuvent constituer des opportunités aussi bien sur le plan local qu’à l’exportation. 4.2. Services et produits de recherche disponibles a) Extrait de pulpe I2T, a réalisé un extrait de pulpe pour le convertir en sirop par des traitements enzymatiques. Le jus concentré pourrait être utilisé en confiserie. Les restes pourraient être incorporés dans l’aliment de bétail. Difficultés rencontrées : trouver un partenaire pour la mise en application des acquis du projet. L’équipement nécessaire avait une capacité très importante (500 litres à l’heure). 18 Cette structure a conçu un matériel permettant de séparer la mangue en trois parties : le noyau : la peau et la pulpe. b) Méthanisation La méthanisation de tous les déchets de manioc est réalisée par I2T dans le centre de la Côte d’Ivoire. Dans l’usine pilote pré industrielle de transformati on du manioc en farine panifiable, en attiéke et amidon. L’usine a une capacité de 1,8 Tonnes à l’heure. Et fonctionne à partir du gaz obtenu par la méthanisation des déchets de manioc. (Voir photo ci contre) c) Compost Les données de recherches sont déjà disponibles pour le compost. Vu le jeune âge des coopératives suscitées par le FIRCA (2009- 2010) et les déboires antécédents enregistrés avec les coopératives de coton, Les structures coopérative existantes n’ont pas encore la capacité d’initier elles mêmes des actions de transformation. Le FIRCA est prêt à initier la valorisation non alimentaire avec deux pistes compost et beurre. Le compostage étant plus plausible à réaliser par les coopératives. 4.3. Besoins en innovations PICOS- industrie cosmétique fabrique des pommades, lait de corps, crème, eau de cologne, shampoing, gel de cheveux, huile pour cheveux, lotion de visage, défrisant et savon. Les différentes matières premières utilisées sont les suivantes : la vaseline, qu’elle importe à raison de 120 tonnes 19 - le beurre de karité, fourni localement à hauteur de 2 tonnes la lanette qui est un corps gras, dont la quantité importée peut atteindre 17 tonnes l’huile blanche pouvant être remplacée par le beurre de mangue, dont elle importe également 100 tonnes. La seule entreprise de cosmétique avec laquelle, nous avons pu collaborer à savoir PICOS CI, a manifesté un intérêt pour la fabrication de ses produits. Ils sont intéressés à collaborer avec le projet de recherche, bien que n’utilisant pas directement les déchets de mangues mais des senteurs à base de mangue. Les essences utilisées dans leurs industries étant à base de mangue, fraise et fleur de pêche. Aussi, l’essence de mangue qu’ils utilisent actuellement a des limites car elle ne correspond pas exactement à l’odeur de mangue mûre telle que recherchée, étant elle même un produit importé. PICOS - CI vend 10% de ces produits sur le marché local et pour 90% à l’exportation vers divers pays Africains. Leur opinion est que la recherche soit orientée : vers la fabrication d’acides gras ou matières grasses ce qui leur permettrait d’éviter d’importer de la vaseline ou autres matières grasses qui leur reviennent très chers et qui constituent une part importante des matières premières utilisées dans leur fabrications. sur la fabrication d’émulsifiants à base de mangues. Sur la possibilité d’utiliser la peau ou le noyau séché comme conservateur Egalement, il faut effectuer des essais, par exemple par l’installation de stations pilotes de valorisation pour faire une projection des couts et de la faisabilité des différents projets. Dans un souci, d’aide aux acteurs de la filière, les pouvoirs publics peuvent veiller à créer un cadre juridique pour réglementer et organiser les activités, afin d’alléger leurs charges. Enfin, il convient de faire un retour d’expériences afin de recueillir les travaux et les propositions des uns et des autres. De réfléchir ensemble à l’utilisation efficiente de ces travaux et expériences. 4.4 Principales questions de recherche Le projet de valorisation des déchets de mangue, nécessite une étude de faisabilité par rapport au type de valorisation à privilégier, car il faut s’assurer du taux de réussite de chaque projet. 20 Selon les chercheurs, la méthanisation est restrictive du fait de la saisonnalité de la production toutefois, l’utilsation des déchets de mangues peut être couplée avec d’autres déchets comme le manioc par exemple. La production de beurre peut être intéressante du fait de sa facilité de stockage. Cela soulève la question de la conservation et du stockage de la matière première. 4.5 Perspectives de partenariats La plupart des structures se sont dit prêtes à collaborer entièrement à l’avancée du projet. Tous les producteurs et exportateurs rencontrés ont manifesté le désir de collaborer à cette étude et même de participer à des formations et rencontres. Il en est de même pour les centres de recherches que sont le CNRA, le FIRCA, I2T, l’Université Nanguy Abrogoua qui sont favorables à collaborer à des projets de recherche. Pour la structure PICOS-CI que nous avons rencontré, elle s’engage à collaborer également au projet. IV/ CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS L’étude que nous avons menée auprès des producteurs et exportateurs de la mangue a permis de mettre en exergue quelques difficultés rencontrées par une grande partie de ceux ci. Premièrement, l’on peut citer les effets de la mouche des fruits et des autres nuisibles qui constituent de véritables facteurs d’infestations des vergers. Malheureusement ces derniers ne disposent pas de moyens pour s’en protéger à 100%. Deuxièmement, l’anthracnose, cette maladie sournoise, causée par l’action des pluies sur la mangue, est cause de plusieurs cas de non-conformité auxquels les exportateurs doivent faire face. Troisièmement la durée relativement courte de la campagne mangue, raccourcie à deux mois à cause de l’arrivée de la saison des pluies un souci majeur pour les producteurs, qui n’arrivent pas toujours à faire le maximum de profit, eu égard aux différents pertes. Et enfin la multiplication des vergers qui posent aux producteurs, un problème d’écoulement de la marchandise. Au vu de ces données, il apparait évident que des stratégies soient mises en place afin de réussir à conserver et à transformer cette matière première. Et la question qu’il convient de 21 se poser est comment arriver à tirer profit de ce manque à gagner ? D’où le problème suscité pourra être reformulé ainsi : STRATEGIES ET MOYENS DE LUTTE CONTRE LES PERTES DANS LA FILIERE MANGUE Il ressort de cette étude une réelle volonté des producteurs, et des acteurs de la filière à chercher des voies et moyens pour réduire les pertes dans la production de la mangue. D’initier des activités de valorisation alimentaire comme non alimentaire pour la mangue, eu égard au rapport investissements – retombées. Les initiatives existantes sont encore au stade artisanal et concernent le compostage et l’alimentation de bétail. Le cosmétique, la bio énergie et la pharmacopée, secteurs porteurs n’ont pas encore été explorés véritablement en Côte d’Ivoire. La pharmacopée a elle seule, eu égard aux nombreuses propriétés du manguier, mérite d’être explorée. Il en est de même pour la cosmétique et la bio énergie. Il y a une nécessité d’investissements en infrastructures, en matériaux, et en formation dans ces différents domaines non alimentaire. 22 ANNEXE 1 23 QUESTIONNAIRE SUR LES PERSPECTIVES DE LA VALORISATION NON ALIMENTAIRE DE LA MANGUE EN COTE D’IVOIRE L’objectif de ce questionnaire vise à recueillir des informations afin d’identifier les initiatives de valorisation non alimentaire de la mangue, les défis à surmonter et les opportunités à saisir. Nom de votre structure : ………………………………………………………………………. Nom de la personne de contact : ………………………………………………………………….. Contact : Téléphone …………………………………. Email ……………………………. Activités :(préciser vos activités spécifiques en relation avec la filière mangue) ……………………………………………………… A l’attention des producteurs ou exportateurs de mangues Générez-vous des rejets de mangues dans votre activité ? ……………………………………………………………. Si oui quels sont les voies d’élimination ou de distribution …………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………. Seriez vous intéressés à collaborer pour une valorisation non alimentaire de vos rejets de mangues ?……………………………………………………………………………………………………………… ………………………. A l’attention des organismes de recherche, d’appui conseil, industrie cosmétique ou autres …. Avez-vous déjà entamé des réflexions ou réalisés des actions en rapport avec la valorisation non alimentaire des écarts de mangue ? ……………………………………… …………………………………………….. Si oui pouvez décrire succinctement l’objet des ses actions et les obstacles rencontrés ? ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………… Seriez vous intéressé à collaborer au projet de valorisation non alimentaire de la mangue avec le COLEACP/PAEPARD ? ……………………………………………………………………………………………………… ……. 24 ANNEXE 2 25 REVUES NATIONALES « MANGUES » QUESTIONNAIRE POUR LA PHASE APPROFONDIE IDENTIFICATION Nom de la structure : Nom de la personne de contact Contact : Téléphone : Localité : Pays : Activités : Email : - Production Quelle est la production annuelle de votre verger ? Quelle est la proportion de mangues infestées au verger ? Quelles sont selon vous, les variétés vulnérables à la mouche des fruits ? Quelles sont les principales causes d’infestation des manguiers ? De quelles techniques de contrôle préventives et curatives, disposez-vous pour contrôler les infestations ? Quelles sont selon vous, l’importance et la régularité des chutes de mangues, dues à des agents physiques (vent, orage, incendie) ? De quels moyens de protection contre les agents physiques, disposez-vous? Quelle est l’efficacité et quelles sont les contraintes liées à chaque technique ? Bénéficiez-vous de facilité au niveau de l’accès, aux produits phytopharmaceutiques, aux services d’encadrement et de recherche, également à certaines dispositions institutionnelles telles que les subventions, exonérations… ? Quel type de relation avez-vous avec vos clients (transformateurs, commerçants, exportateurs) ? Pré stockage Disposez-vous d’un magasin de stockage, et d’emballages appropriés ? 26 Quelles sont les différentes étapes du conditionnement des mangues avant la mise sur le marché ? Transport Quel moyen de transport utilisez-vous pour atteindre vos différents marchés (local, régional, international)? Avec quels opérateurs travaillez vous, les compagnies spécialisées, les transporteurs locaux, ou vos propres chauffeurs ? A combien s’élèvent les frais de transports ? Quelle est en moyenne la durée du transport de la marchandise ? Quelle est la proportion d’écarts selon les moyens de transport ? De quelles dispositions particulières disposez-vous pour limiter les écarts de mangues lors du transport ? Quel type de valorisation des mangues écartées, faites-vous? En destination de quel marché? Quels sont les atouts mais aussi les contraintes liées à chaque type ? Commercialisation Quel est votre circuit de commercialisation, marché local, régional, international ? Obéissez-vous à des normes de qualité et de calibrage ? Quelle est la proportion de mangues écartées sur les différents marchés ? Quels sont les débouchées en terme de marchés pour les mangues écartées ? Et pour les dérivés non alimentaires des mangues ? Quel type de relations entretenez-vous avec les opérateurs impliqués dans ce circuit de commercialisation ? Quelles sont les contraintes et les opportunités de commercialisation des mangues écartées et des dérivés non alimentaires ? Transformation Quelle utilisation faites vous des mangues infestées, écartées ? L’unité de transformation est ‘elle artisanale, semi industrielles ou industrielles ? Quels sont les atouts et les contraintes selon les différentes formes de valorisation des mangues infestées ou écartées ? Relation interprofessionnelle et partenariat 27 Êtes-vous en relation avec les acteurs publics ? Et avec ceux du privé ? Participez-vous à des tests de recherche, innovation ? Entretenez vous des relations avec des structures paysannes locales, régionales, internationales ? Perspectives dans les filières des dérivés de mangue Quels sont vos besoins au niveau technique, organisationnel ou institutionnel ? Seriez-vous prêt pour une collaboration ? Quels sont les services et produits de recherche disponibles dans les différents secteurs de la valorisation non alimentaire ? Aves vous connaissance de projets/ programmes/ activités de recherche en cours sur la mangue et ses dérivés ? Quelles sont les perspectives de recherche sur la mangue et ses dérivés ? 28 ANNEXE 3 29 TABLEAU RECAPUTILATIF DES STRUCTURES CONTACTEES POUR LA PHASE EXPLORATOIRE CONTACT STRUCTURES TEL/MAIL 1 2 3 4 5 6 7 8 9 LYDIE NIOBLE YA ANATOLE EBI ANTOINE NEMBELESSINI SLUE PASCAL M. Fofana FODE M. Sacha ZAROUKIAN BAMBARA ERIC OUSSOU LUC OUSSOU LUC CNRA PICOS CI PICOS CI NEMBEL INVEST FRUITIERE DES LAGUNES IVOIRE AGRO BAMBARA SARL OUATTARA TRAIDING IVOIRE AGREAGE 23 47 24 29
[email protected] 20 38 79 71 / 23 50 56 03 / 23 46 85 28 20 38 79 71 / 23 50 56 03 / 23 46 85 28 20 33 78 02/ 07 08 22 00
[email protected] 20 31 16 75 / 31 16 80 /
[email protected] 21 35 80 89 /
[email protected] 36 85 16 20/ 08 20 71 04
[email protected] 21 24 47 60/ 07 80 61 55
[email protected] 21 24 47 60/ 07 80 61 55
[email protected] REPONSE AU QUESTIONNAIRE REPOND AUCUN U E REACTI ON × × × × × × × × × 30 10 11 12 M. Olivier CHASSANG PEGNENE GOA PAUL GBALE DEGRE MOISE S.C.B. IVOIRE ORGANICS MAMO IMPORT EXPORT RANCH DU KOBA AREXMA 13 14 FRANCK JOUVE MME VALLIER ERIC BAMBARA MATHIAS N’GOAN 15 OBAM CI 16 17 18 19 20 21 22 23 VOSSO ELLOH MME VALLIER CHARLES VALLIER ----------------TOURE VAKAMOUE OCAB SPEM VDN COBCI GANDOUR SICOBEL SIPARCO-CI COFRUINO 20 20 93 00 /
[email protected] /
[email protected] 09 43 20 63/ 01 25 24 10
[email protected] 05 30 71 72/ 07 04 18 51 gbale.mamoimpexport@yaho o.fr 07 01 47 75/ 07 01 47 72
[email protected] 21 35 29 97 et 06 22 18 65
[email protected] /
[email protected] 2033 19 81
[email protected]/ngoanma
[email protected] 20.25.18.72 /
[email protected] 21 35 29 97/ 06 22 18 65
[email protected] 08 71 13 19/ 36 86 97 97
[email protected] 21 24 97 31 23 51 52 20
[email protected] 21 27 57 47
[email protected] 21 25 59 70 21 24 78 15/ 05 97 74 79
[email protected] × × × × × × × × × × × × × × 31 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 Dr TANOH DR MALAN MICHEL ERIC BAMBARA DONH JACQUET OUYA ADOLPHE SORO OUSMANE SILUE NIGNININ SILUE YAYA COULIBALY PAULIN COULIBALY PAULIN COULIBALY PAULIN GNACADJA CASIMIR BAMBA VAZOUMANA VIRGINIE PUGNET COULIBALY BEMA DR DIALLO LANADA I2T Ivoirienne de Technologie Tropicale RIZA Etudiant FIRCA COMAKO COMAKO UCONAKO VIDAL KAHA SOFA YELA MAJOTA RANCH DU KOBA SOLEIL D’AFRIQUE BAMBARA SARL UNIVERSITE NANGUI ABROGOUA 20 22 58 38/ 07 41 81 01 21 27 90 50 08 20 71 04
[email protected] 07 60 26 22
[email protected] 22 52 81 74 ouya@firca 05 31 73 73 08 26 50 92
[email protected] 36 86 37 31
[email protected] 04429395
[email protected] 04429395
[email protected] 04429395
[email protected] 02 35 20 32
[email protected] 07 01 47 75
[email protected] 41 31 71 19
[email protected] 67 20 93 05 36 85 16 20 20 37 74 48 × × × × × × × × × × × × × × × × 32 ANNEXE 4 INTERVIEW ENQUETE APPROFONDIE COLEACP/PEAPARD Entreprise ayant Répondu à la phase approfondie 33 DATE PERSONNES RENCONTREES STRUCTURES TEL/MAIL FONCTION 20/11/12 Louis BAN KOFFI CNRA 23 47 24 29 21/11/12 21/11/12 28/ 11/ 2012 28/11/2012 28/11/2012 28/11/2012 30/11/12 01/12/12 01/12/12 03/12/12 YA ANATOLE EBI ANTOINE NEMBELESSINI SLUE PASCAL BAMBARA ERIC OUSSOU LUC OUSSOU LUC PEGNENE GOA PAUL GBALE DEGRE MOISE FRANCK JOUVE MME VALLIER PICOS CI PICOS CI NEMBEL INVEST BAMBARA SARL OUATTARA TRAIDING IVOIRE AGREAGE IVOIRE ORGANICS MAMO IMPORT EXPORT RANCH DU KOBA SPEM 20 38 79 71 / 23 50 56 03 / 23 46 85 28 20 38 79 71 / 23 50 56 03 / 23 46 85 28 20 33 78 02/ 07 08 22 00
[email protected] 23 50 03 61/ 08 20 71 04
[email protected] 21 24 47 60/ 07 80 61 55
[email protected] 21 24 47 60/ 07 80 61 55
[email protected] 09 43 20 63/ 01 25 24 10
[email protected] 05 30 71 72/ 07 04 18 51
[email protected] 07 01 47 75/ 07 01 47 72
[email protected] 21 35 29 97/ 06 22 18 65 Maître de recherche en sciences et technologie des aliments. Chercheur Responsable administratif Chimiste chef de production Responsable Responsable Qualité Responsable Qualité Responsable Qualité Directeur Directeur Directeur Directeur REPONSE AU QUESTIONNAIRE REPONDU AUCUNE REACTIO N oui Oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui 34 03/12/12 MME VALLIER AREXMA 05/12/12 05/12/12 05/12/12 TOURE VAKAMOUE Dr TANOH DR MALAN MICHEL COFRUINO LANADA I2T Ivoirienne de Technologie Tropicale RIZA CHERCHEUR FIRCA COMAKO COMAKO UCONAKO VIDAL KAHA SOFA YELA MAJOTA
[email protected] 21 35 29 97 et 06 22 18 65
[email protected] /
[email protected] 21 24 78 15/ 05 97 74 79
[email protected] 20 22 58 38/ 07 41 81 01 21 27 90 50 Présidente oui PCA S/D Technique Responsable du service Essai et Procédé Directeur Chimiste/ Assistant management Qualité Chargé de programme Mangue Directeur RAQT Directeur Responsable agronomique Responsable agronomique Responsable agronomique Directeur oui oui oui 05/12/12 07/12/12 07/12/12 12/12/12 12/12/12 12/12/12 12/12/12 12/12/12 12/12/12 12/12/12 ERIC BAMBARA DONH JACQUET OUYA ADOLPHE SORO OUSMANE SILUE NIGNININ SILUE YAYA COULIBALY PAULIN COULIBALY PAULIN COULIBALY PAULIN GNACADJA CASIMIR 08 20 71 04
[email protected] 07 60 26 22
[email protected] 22 52 81 74 ouya@firca 05 31 73 73 08 26 50 92
[email protected] 36 86 37 31
[email protected] 04429395
[email protected] 04429395
[email protected] 04429395
[email protected] 02 35 20 32 oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui 35 12/12/12 13/12/12 13/12/12 19/12/12 BAMBA VAZOUMANA VIRGINIE PUGNET COULIBALY BEMA DR DIALLO RANCH DU KOBA SOLEIL D’AFRIQUE BAMBARA SARL UNIVERSITE NANGUI ABROGOUA
[email protected] 07 01 47 75
[email protected] 41 31 71 19
[email protected] 67 20 93 05 36 85 16 20 20 37 74 48 RAQT Directeur Chef de station de conditionnement Enseignant Chercheur oui oui oui oui 36 ANNEXE 5 PROGRAMME DE RECHERCHE DU CNRA 37 Programmes de Recherche | Acquis Majeurs des Programmes Programmes de Recherche Période 2012 - 2015 Résumé | Contexte & Défis | Processus d'Elaboration Cultures d'Exportation Programmes Anacarde, Mangue, Papaye Cacao Café, Cola Canne à sucre Cocotier Coton Hévéa Palmier à huile Localisation KORHOGO DIVO DIVO FERKE PORT BOUET BOUAKE BIMBRESSO LA ME Cadre Logique Consulter << Consulter << Consulter << Consulter << Consulter << Consulter << Consulter << Consulter << Cultures Vivrières Programmes Cultures maraîchères et protéagineuses Maîs, Mil, Sorgho Plantain, Bananes, Ananas Plantes à racines et Tubercules Riz Localisation BOUAKE FERKE BIMBRESSO BOUAKE MAN Cadre Logique Consulter << Consulter << Consulter << Consulter << Consulter << Productions Animales Programmes Pêche et Aquaculture Continentales Productions d'élevage Localisation BOUAKE BOUAKE Cadre Logique Consulter << Consulter << Systèmes Agraires et Gestion des ressources naturelles Programmes Localisation Forêt et Environnement ABIDJAN Gestion durable des sols et maîtrise de l\'eau ABIDJAN Systèmes agraires et développement durable ABIDJAN Biotechnologies et Technologies post-récoltes Programmes Localisation Biotechnologies ABIDJAN Conservation et Transformation des produits agricoles Cadre Logique Consulter << Consulter << Consulter << Cadre Logique Consulter << Consulter << ABIDJAN 38 Programme Anacarde, Mangue, Papaye Presentation du programme Cadre Logique du Programme Anacarde, Mangue, Papaye But : Contribuer à l’accroissement de la production et de la qualité de l’anacarde, de la mangue et de la papaye Objectifs : Description Indicateurs objectivement vérifiables Moyens de vérification - Améliorer la productivité de - Un parc à bois est crée Rapport d’activités l’anacardier - Des méthodes de lutte efficace contre Publications - Améliorer la qualité des les maladies et ravageurs de la mangue Fiches techniques mangues sont proposées Rapport de formation - Relancer la culture du - Du matériel végétal tolérant à la papayer virose est proposé - Renforcer les capacités des producteurs de mangue, d’anacarde et de papaye Résultats attendus : Description 1. Du matériel végétal d’anacardier est sélectionné Indicateurs objectivement vérifiables Moyens de vérification - Les producteurs sont formés aux techniques de production Au moins 2 individus d’anacardier Rapport d’activités ayant un potentiel de production d’au moins 1 tonne de noix / ha sont Publications multipliés Fiche technique 2. Des itinéraires techniques 2.1 La conduite de la pépinière est Rapport d’activités adaptés au nouveau matériel maîtrisée d’anacardier sont mis au point 2.2 Les essais densité sont mis en Publications place Fiche technique 2.3. Au moins un itinéraire technique d’association est mis au point 3. Des méthodes intégrées de 3.1. La méthode de lutte contre les lutte contre les ravageurs et mouches de fruits est actualisée les maladies du manguier sont 3.2. L’efficacité d’au moins une Rapport d’activités Fiche technique Publications 39 mises au point nouvelle molécule chimique est éprouvée contre la cochenille farineuse Rapports de formation Au moins une variété de papayer tolérante à la virose est sélectionnée Rapport d’activités Fiche technique Publications Rapports de formation 4. Des variétés de papayer tolérantes à la virose sont identifiées 5. Le transfert des technologies éprouvées est assuré Au moins une session de formation est Rapport d’activités organisée chaque année Fiche technique Publications Rapports de formation Source : Site internet du CNRA. 40 ANNEXE 6 STATISTIQUE DU TAUX DE STRUCTURES CONTACTEES PAR SECTEUR 41 TABLEAU STATISTIQUE DU TAUX DE STRUCTURES CONTACTEES PAR SECTEUR SECTEUR PRODUCTION EXPORTATION COSMETIQUE RECHERCHE COOPERATIVE ORGANISATION FABRICANT DE JUS ASSOCIATION NOMBRE DE STRUCTURES CONTACTEES 18 4 6 2 2 1 2 POURCENTAGE 51% 11% 17% 6% 6% 3% 6% CAMEMBERT PRODUCTION EXPORTATION RECHERCHE ORGANISATION ASSOCIATION 8% 0% 0% 8% COSMETIQUE COOPERATIVE FABRICANT DE JUS 21% 59% 4% 42 TABLEAU STATISTIQUE DU TAUX DE STRUCTURES AYANT REPONDU PAR SECTEUR SECTEUR PRODUCTION EXPORTATION COSMETIQUE RECHERCHE COOPERATIVE ORGANISATION FABRICANT DE JUS ASSOCIATION TOTAL NOMBRE DE REPONSE 14 1 5 2 0 0 2 24 POURCENTAGE 58% 4% 21% 8% 0% 0% 8% 100% REPARTITION PAR NOMBRE DE REPONSES 00 2 5 2 14 1 PRODUCTION EXPORTATION RECHERCHE ORGANISATION ASSOCIATION COSMETIQUE COOPERATIVE FABRICANT DE JUS 43