NG - Sauvegarde du Haut Fourneau - 26.06.15

March 17, 2018 | Author: VeroniqueSALVI | Category: Science, Technology (General), Nature, Engineering


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4SUDPRESSE VENDREDI 26 JUIN 2015 CHARLEROI TH. PORTIER La reconversion de Carsid est en marche À la tête de la commission patrimoine de la Ville de Charleroi, Véronique Salvi (CDH) a rencontré la direction de Duferco, propriétaire du site de Carsid. Pendant ce temps, la démolition du site suit son cours et des activités potentielles sont prêtes à venir s’y installer une fois le site reconverti. À ce rythme, la porte ouest de Charleroi pourrait donc bien trouver son second souffle. Le dossier de la conservation du haut-fourneau 4 de Carsid passionne vraiment les Carolos. Depuis quelques mois, un courant de plus en plus important plaide pour sa conservation comme patrimoine historique de notre région industrielle. D’autres régions d’Europe l’ont fait et ont reconverti ces sites en musée ou en quartier dans lequel la vie a repris ses droits autour de ces vestiges. Jusqu’il y a quelques mois, la destruction de ce monument quasi historique était la seule option. Pourtant, il existe donc une seconde voie défendue par la commission patrimoine de la Ville ainsi que par des anciens ouvriers de Carsid. Véronique Salvi (CDH) est la présidente de cette commission et à ce titre a rédigé un rapport présentant les différentes options de conservation du site. « Nous avons présenté ce rapport au Collège communal fin mars, ensuite au comité citoyen et à la CCATM », explique la députée régionale carolo. Dans son rapport, la commission présentait différents scénarios de reconversion du site du plus minimaliste (conserver quelques parties) à l’approche maximaliste (conserver l’entièreté du haut-fourneau). « Le collège nous avait demandé d’affiner le travail sur la sauvegarde du patrimoine et des vieilles machines ». Ceci fait, il ne manquait plus que l’avis du principal intéressé dans ce dossier à savoir le propriétaire du site : Duferco. « Nous avons rencontré la direction en ce début de semaine. C’est la première fois qu’on leur présentait. Ils en avaient entendu parler évidemment mais formellement, ils ont enfin pu prendre position. En ce qui concerne les passerelles et les cheminées, il semblerait que l’on puisse trouver un accord. Pour le haut-fourneau, Duferco avait imaginé de le démanteler pour le revendre ». Il faudra donc combiner avec ces intérêts économiques de la société privée. « Oui mais nous sommes tombés d’accord sur l’élaboration d’un listing des éléments indispensables à conserver. On se reverra avec Duferco pour en estimer les coûts et affiner l’analyse. Ce qui est très positif c’est que la porte est ouverte et que l’on peut travailler en bonne intelligence », conclut Véronique Salvi. Affaire à suivre donc. l M. KA. l Duferco ne ferme pas la porte à une conservation du haut-fourneau MARCOURT « Divers projets » D’autres politiques carolos s’intéressent au dossier de la reconversion de Carsid. C’est ainsi le cas de la députée régionale Latifa Gahouchi (PS). Elle a demandé au ministre Marcourt de faire le point sur le dossier reconversion du site de Carsid. Le ministre a rappelé que la volonté de reconversion est présente depuis 2008 et qu’un fonds d’investissement visant à soutenir les nouvelles activités a été fondé en 2014. « Le plan de réhabilitation a été retardé », a expliqué le ministre avant d’ajouter : « En ce qui concerne le Fonds d’investissement, il poursuit l’examen de divers projets essentiellement dans le domaine de l’économie circulaire : un premier projet consiste en un centre de traitement de terres offrant toutes les filières techniques de traitement. Il devait s’implanter entre la N90 et la Sambre, ce qui ne paraît plus possible actuellement, compte tenu du nouveau schéma directeur. Deux autres projets sont à l’examen. Le premier dans le domaine de la chimie verte, avec le recyclage de plastiques en produits pétroliers à haute valeur ajoutée. Le second porte sur la fabrication de briques crues. Les engagements du public et du privé ont donc non seulement été tenus, mais sont, de plus, déjà partiellement concrétisés. Il convient à présent d’arrêter définitivement le schéma directeur d’aménagement du territoire afin de pouvoir mettre en œuvre le plan de réhabilitation ». l Que serait le paysage carolo sans ces vestiges industriels ? l T.PORTIER ON VALORISE POUR DÉCONSTRUIRE a réduites à néant… » Les tuyauteries se seront bientôt effacées du décor L’entreprise de démolition a repris depuis quelques semaines sur le site de feu Carsid. Une poignée d’hommes de l’entreprise Wanty orchestrent le ballet. Par tronçon de 50 mètres, les racks de tuyauterie qui longent la route de Mons s’effacent du paysage. Hier, ces tuyauteries transportaient du gaz, de l’azote, de l’air comprimé… Aujourd’hui, elles sont désolidarisées, coupées par segment, levées avec des câbles puis déposées au sol avec une précision millimétrée. Un spectacle étonnant que de voir ces deux grues gigantesques, cernées par la chaussée, un mur d’enceinte et un bâtiment, se jouer d’un fagot de tuyaux qui affiche près de 90 tonnes sur la balance. Le tout est ensuite découpé pour être vendu, comme mitrailles. Le scénario aurait dû être bouclé depuis longtemps déjà. Sollicité dès 2013, le permis s’est fait attendre. Il n’a été octroyé qu’en février 2015, sur recours. Les choses, depuis, n’ont pas traîné puisque la fin du chantier est annoncée pour la mi-juillet. « Cette valorisation nous permet de démolir à l’équilibre financier », déclare Olivier Waleffe, administrateur délégué de Duferco Wallonie. Sur ce site de 104 hectares, on procède bien sûr par étapes. Deux grues se saisissent du rack de tuyauterie, pour le déposer à terre où il sera découpé CHEF D’ÉDITION : Michael KAÏBECK Après un break d’un an, pour raison de procédure, les grandes manœuvres ont repris. Après le rack des tuyauteries, on reviendra sans doute vers la cokerie, que la végétation a aujourd’hui entrepris de coloniser. La déconstruction, ici aussi, sera phasée. Il faudra notamment désamianter les lieux. La cokerie toisera donc encore le paysage une paire d’années. Puisqu’on en est à parler décor, l’ancien site industriel qui a fait les beaux plans de « Largo Winch », de « Hors-la-loi » ou encore de « La Femme de Gilles », est encore régulièrement sollicité par les réalisateurs et autres chasseurs d’images. Pas une semaine ne se passe sans sollicitation. La dernière en date émane d’une enseigne de mode internationale qui souhaite y faire un shooting photos. l En janvier 2014, la machine d’enfournement, à la périphérie de la cokerie, avait été la première à avoir été dépouillée de ses éléments instables et/ou rongés par la corrosion. Éric Carly, l’ingénieur en charge de la gestion opérationnelle, regarde cette grande mutation en marche avec une certaine émotion. « En 1987, j’ai commencé ma carrière, ici. Une page se tourne… Cet épilogue n’était pourtant pas à l’ordre du jour. En 2007, le haut-fourneau no4 avait été réfectionné. De quoi prolonger sa vie d’une quinzaine d’années. Un revamping de la cokerie était aussi à l’étude. Des perspectives que la crise Long d’une cinquantaine de mètres, le « fagot » pèse de tout son poids ; il affiche près de 90 tonnes LA NOUVELLE GAZETTE CHARLEROI Quai de Flandre, 2 - 6000 Charleroi [email protected] www.lanouvellegazette.be C’EST PAS DU CINÉMA DIRECTEUR GÉNÉRAL : Pierre LEERSCHOOL RÉDACTEUR EN CHEF : Michel MARTEAU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION : Philippe MIEST RÉDACTEURS EN CHEF ADJOINTS : Thierry REMACLE - Demetrio SCAGLIOLA l TH.P. Et l’outil devient mitrailles... L’entreprise Wanty travaille sur le site avec une dizaine d’hommes. Ici, lors de l’opération de découpage des tuyaux. La cokerie s’était prêtée la première à l’opération déconstruction. Elle a été dépouillée de ses éléments instables CHEF DES SERVICES SPORTIFS : Jean-Marc GHÉRAILLE DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT : André THIEL SUDPRESSE S.A., RUE DE COQUELET, 134 - 5000 NAMUR EDITEUR RESPONSABLE : Patrick HURBAIN UN NUMÉRO UNIQUE 070/21.10.10 M-G.D. Fractionnés, triés en fonction de leur granulométrie, même les déchets sont valorisés • AVIS NÉCROLOGIQUES • PETITES ANNONCES • ANNONCES COMMERCIALES • RÉDACTION GÉNÉRALE • SERVICE CLIENTÈLE (TAPEZ 1) DU LUNDI AU VENDREDI DE 8 À 18 H - LE SAMEDI DE 8 À 12 H 4 E-MAIL : [email protected] TOUTES NOS OFFRES D’ABONNEMENT SUR www.jemabonne.be TARIF : 1 MOIS (DOM.) 26,50 € - 12 MOIS 320 €
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