La Maladie Parodontale

March 27, 2018 | Author: mimisami | Category: Health Sciences, Wellness, Medical Specialties, Mouth, Dentistry Branches


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diagnosticDossier La Maladie Parodontale 1re partie - Diagnostic, prescriptions, traitements mécaniques et chirurgicaux, et perspectives d’avenir Sommaire p 17 • Avant-Propos p 19 • Maladies parodontales : savoir diagnostiquer pour bien traiter p 26 • Du contrôle de la plaque au contrôle de l’infection p 31 • Ultrasons et maladie parodontale Coordonné par Jean-Luc Ardouin Ancien assistant hospitalo-universitaire past-president de la Société française de parodontologie et d’implantologie orale p 36 • Traitements des lésions parodontales sévères p 42 • Résolution de l’inflammation : une nouvelle arme contre les maladies parodontales ? 2e partie, à paraître le 9 février Applications et implications • Rôle de la chirurgie muco-gingivale dans le secteur esthétique antérieur • Allongement coronaire • Intégration esthétique des restaurations implanto-portées dans le secteur antérieur L’INFORMATION DENTAIRE n° 3 - 19 janvier 2011 15 organisés par nos quinze sociétés régionales. même à l’heure des implants… En confiant ce dossier thématique au Dr Jean-Luc Ardouin. La faute au système de prise en charge ? À une image trop élitiste. Il s’est entouré. du 9 au 11 juin.diagnostic La Maladie Parodontale L Avant-propos L’Information Dentaire consacre un dossier thématique aux maladies parodontales et à leur prise en charge. montrent qu’encore trop de praticiens hésitent à entreprendre des soins parodontaux. avec d’autres. dont une est forcément proche de vous… Bien confraternellement. Aujourd’hui. les derniers résultats de l’enquête épidémiologique de La Semaine de la Santé Gingivale. mais la prise en charge des maladies parodontales reste imparfaite. de “jeunes espoirs” pour aborder tous les aspects des traitements des maladies parodontales dans une approche pluridisciplinaire. sachant conjuguer aussi bien l’excellence que l’accessibilité pour tous les praticiens intéressés par la parodontologie. Les parodontites ne sont pas une fatalité et les traitements sont efficaces si les thérapeutiques sont adaptées et impliquent de façon active nos patients afin d’obtenir un résultat durable dans le temps. mais les dents ont encore un bel avenir. dans ce numéro.19 janvier 2011 17 . ou lors de l’un des nombreux cours ou l’une des formations. en tout premier lieu les gingivites et les parodontites chroniques. Pourtant. ancien président de la Société Française de Parodontologie et d’Implantologie Orale (SFPIO). le traitement de la grande majorité des parodontites. réalisée en juin 2010. peut être réalisé par des omnipraticiens “parodonto-conscients” et “parodontoformés”. faire de la SFPIO l’une des sociétés scientifiques de référence. alors que la population vieillit et souhaite légitimement conserver ses dents le plus longtemps possible. trop complexe de la parodontologie ? Sûrement un peu des deux. Loin d’être réservé aux seuls “parodontistes”. Xavier Struillou Président de la SFPIO L’INFORMATION DENTAIRE n° 3 . l’Information Dentaire donne la parole à un praticien de grande qualité qui a su. Bonne lecture et à très bientôt pour notre congrès annuel à Aix-en-Provence. la prévalence des maladies carieuses recule. est un véritable problème de santé publique [4. Corinne Lallam1 2 3. La forte prévalence de ces pathologies (entre 50 à 90 % selon les études) prouve que la destruction des tissus de soutien de la dent. L’impact sur notre pratique quotidienne est considérable étant donné la demande fonctionnelle. Aurore Blanc1 3. qui peut en outre provoquer des complications systémiques sévères. esthétique et médicale qui ne cesse d’augmenter. 10]. 19 . Anne Crumbach3 1 Anciennes AHU Paris 5-Descartes 2 Attachée en parodontie (service d’odontologie Hôpital Charles Foix-Ivry) 3 Pratique privée (Boulogne-Billancourt) L’INFORMATION DENTAIRE n° 3 . bactériologiques et médicales récentes ont fait progresser nos approches diagnostiques et thérapeutiques des maladies parodontales. il est nécessaire de savoir établir un diagnostic précis afin de proposer une démarche thérapeutique argumentée et adaptée pour lutter contre ces maladies infectieuses multifactorielles [1]. Chloé Barbant2 3.19 janvier 2011 C ompte tenu de l’hétérogénéité clinique des maladies parodontales.La maladie parodontale diagnostic Les maladies parodontales Savoir diagnostiquer pour bien traiter ! Les connaissances biologiques. la mobilité ou le déplacement dentaire. texture. comme c’est le cas entre 31 et 32. Savoir qui est notre patient est un élément décisif ! En effet. qualifiées de « trous noirs entre les dents » par le patient. moyenne. Le niveau d’attache clinique mesuré par le sondage peut confirmer une perte d’attache généralisée ou localisée (fig. Sondage d’une poche qui saigne de 5 mm en mésial de 35. reste cependant notre référence quotidienne. L’INFORMATION DENTAIRE n° 3 . apparition de récessions. systémiques. L’examen radiographique est un outil diagnostique essentiel. diastèmes secondaires. Les mesures de profondeur de poche. mais révèle également des signes fonctionnels associés (douleurs. couleur) révèle le degré d’inflammation tissulaire visible qui n’est pas toujours en relation avec la quantité de plaque et la sévérité de l’atteinte (fig. 1 1. 20 3 3. ses antécédents médicaux. ou d’un diastème secondaire. 2). Il existe chez cette patiente un œdème important avec une couleur violacée et une texture lisse caractéristique d’une forte inflammation gingivale. son âge.19 janvier 2011 . Ainsi. La profondeur de poche. b). L’apparition d’embrasures élargies. 3). 1). sa localisation (localisée. les facteurs de risque environnementaux. interradiculaire) (fig. mais complémentaire. L’examen clinique qui suit prend alors tout son sens. etc. Qu’il s’agisse d’une radiographie panoramique (fig. mais la comparaison entre deux mesures à deux temps différents. l’hôte et ses facteurs de risque qui conduit à la pathologie et à sa sévérité. et le saignement éventuel associé. Notamment en regard de 22. Le motif de consultation nous renseigne souvent sur ses motivations. L’examen clinique permet l’appréciation de l’inflammation gingivale. si elle existe. mais également sa prédisposition familiale connue ou supposée apportent des informations pour la compréhension de ce que nous découvrirons au moment de l’examen clinique. voire la perte de dents participent aussi à mettre en évidence la présence et l’activité de la maladie parodontale [9]. cet examen confirme ou non la perte osseuse et. forme. sévère). moins objective que le niveau d’attache. 4a. Enfin. doit déjà attirer notre attention lors de l’anamnèse. verticale. son type (horizontale. Ce n’est pas la valeur intrinsèque de la mesure qui compte. sa sévérité (débutante. b) de première intention ou d’un status rétro-alvéolaire plus précis.) (fig. gingivorragies. quand elles sont possibles lors d’un examen initial. 2 2. 11] et le stress [7]. ses pathologies systémiques ou ses traitements médicamenteux éventuels. c’est l’interaction entre des bactéries. halitose. pour évaluer la diminution ou non de cette profondeur de poche et donc la réaction tissulaire après une séquence thérapeutique. comportementaux influent sur la fréquence et la sévérité de la maladie parodontale. L’aspect de la gencive (volume. notamment le tabac [8. 5a. et alors qu’il y a peu de biofilm bactérien visible sur les surfaces dentaires. généralisée).La maladie parodontale Quels examens pour une démarche diagnostique fiable ? L’interrogatoire minutieux et l’écoute du patient vont nous apporter de nombreuses informations essentielles à collecter pour commencer notre diagnostic. Des tests génétiques ont été proposés. la sensibilité et la spécificité variables des tests ne permettent pas d’avoir une vision précise de l’aspect microbiologique de la maladie parodontale diagnostiquée. recherche d’Aa ou de Pg) existent. Cependant. 5a b Certains examens complémentaires facultatifs sont proposés pour affiner la connaissance de la pathologie au cas par cas. Néanmoins. maladie aux séquelles réversibles. 4a 4b. mais le nombre de gènes concernés et la complexité des voies de l’inflammation rendent l’intérêt des tests actuels très limité dans un but thérapeutique. compte tenu des combinaisons possibles et donc des nombreux tableaux cliniques. la complexité de la flore bactérienne. L’examen de la panoramique confirme qu’il n’existe pas de perte osseuse. On l’envisage dans le cas d’une perte d’attache avancée chez des patients jeunes ou en présence de signes cliniques disproportionnés par rapport à la quantité de biofilm bactérien visible. une perte osseuse sévère intra-osseuse et inter-radiculaire de classe III chez ce jeune patient de 30 ans. Néanmoins. pour 47 et 46. ils supposent déjà l’établissement d’une hypothèse diagnostique qui nous conduit à rechercher dans des sites précis des bactéries particulièrement virulentes ou un complexe bactérien nécessitant une prise en charge spéciale (adjuvant antimicrobien). L’INFORMATION DENTAIRE n° 3 . Ainsi. d’obtenir une première phase de cicatrisation tissulaire (patient suivi à l’hôpital Charles Foix. Cette patiente présente une gingivite induite par la plaque. 4b 5a. L’inflammation gingivale intéresse principalement la gencive marginale. Néanmoins. Un bon contrôle de plaque et des détartrages supra et sous-gingivaux permettront de faire disparaître cette pathologie encore réversible. des tests bactériens pour connaître la particularité d’une flore pathogène (par exemple. 12 mois après. Ce cliché rétro-alvéolaire permet de mettre en évidence. ils pourraient cibler un facteur de risque potentiel. une classification prenant en compte toute cette analyse a été proposée pour nommer chaque pathologie et avoir un langage commun. Le diagnostic de gingivite ou de parodontite est encore difficile à apprécier sans examen complémentaire : sondage et radiographie. b).19 janvier 2011 b. Ivry). 6a.diagnostic 4a. Des traitements endodontiques et un assainissement parodontal ont permis. mais on note aussi des papilles violacées hyperplasiques. et une parodontite dont le signe pathognomonique est une perte d’attache avec une perte osseuse localisée ou généralisée et de sévérité variable (fig. 21 . Cette collecte d’informations permet d’établir avant tout un diagnostic différentiel parfois difficile entre une gingivite. elles ont souvent débuté bien en amont et sont soumises à des phases d’activité alternant avec des phases de quiescence difficiles à suivre (Hugoson et coll. Ce patient de 63 ans présente une parodontite chronique généralisée sévère. 80 % des parodontites sont des parodontites chroniques. Le degré de sévérité (débutante ou légère. Une radiographie rétro-alvéolaire met en évidence une perte osseuse. souvent corrélées à la présence de plaque et de tartre et à une inflammation gingivale visible. D’autre part. l’évolution rapide d’une maladie n’étant pas spécifique de patients jeunes. L’inflammation gingivale est sévère.Classification des maladies parodontales de 1999 (AAP) Classification des maladies et conditions parodontales Maladies gingivales Parodontite chronique Parodontite agressive induites par la plaque non induites par la plaque localisée généralisée localisée généralisée Type I II III Parodontite en tant que manifestation de maladie systémique IV Maladies parodontales nécrosantes V Abcès VI Lésions endo-parodontales VII Conditions ou déformations acquises ou induites VIII 22 La classification actuelle (tableau I) permet notamment de différencier deux entités principales : les parodontites chroniques et les parodontites agressives qui peuvent être soit localisées (moins de 30  % des sites atteints). associées à une flore mixte. Il a conscience que sa maladie a débuté il y a de nombreuses années.19 janvier 2011 . qui surviennent progressivement. mais commence seulement à se plaindre de différents signes fonctionnels dont une certaine mobilité des dents. 15 % des parodontites sont des parodontites agressives. sévère) dépend de l’importance de la perte d’attache. 7). l’ex parodontite de l’adulte ou l’ancienne parodontite juvénile) ou sur le rythme supposé de progression de cette parodontite (anciennement parodontite à progression rapide) [6]. soit généralisées. il n’était donc pas approprié de baser une classification sur l’âge (par exemple. Tableau I . 2008. Un status complet permettra de poser le diagnostic de parodontite agressive généralisée sévère. 8a.La maladie parodontale b 6a 6a. b. mais plus fréquentes chez les jeunes sujets. Quelle classification des parodontites pour un langage commun ? Si la fréquence et la sévérité des parodontites augmentent avec l’âge. Un examen complémentaire radiographique est nécessaire. Fenistein et Wallet 2008). avec un pic à soixante ans (fig. modérée. avec une prédisposition familiale pas toujours évidente (fig. mais le parodonte épais rend l’analyse difficile. possibles à tout âge. 7 7. b). avec des phases rapides L’INFORMATION DENTAIRE n° 3 . b. Aa). peu de dépôts de biofilm et de tartre. des dépôts de biofilm et de tartre. Elle est consciente de son problème parodontal depuis plusieurs années et se souvient d’épisodes de gingivite à répétition dans l’adolescence. b). 9a. b.diagnostic 8a. par site ou période. Elles sont corrélées à une flore mixte associée. ne fume pas et ne connaît pas de prédisposition familiale. inquiet de ses espaces interdentaires qui s’élargissent. âgée de 50 ans. A l’examen clinique. des sensibilités dentaires au froid et des mobilités modérées ressenties cependant depuis quelques mois. il présente une inflammation gingivale modérée. une inflammation gingivale d’intensité très variable. 23 . Un patient de 32 ans vient consulter. présente une inflammation généralisée. radiographiques et un test bactérien mettant en évidence une flore pathogène spécifique (Aa). Il est en bonne santé générale. 8a b 9a b d’évolution.19 janvier 2011 9a. Après collecte des données de l’interrogatoire. cliniques. Le bilan rétro-alvéloaire de ce patient révèle une perte osseuse généralisée sévère. des vestibuloversions et des diastèmes secondaires des incisives. L’INFORMATION DENTAIRE n° 3 . Le diagnostic de parodontite chronique généralisée modérée à sévère peut être posé. On observe souvent peu de biofilm et/ou de tartre. Le bilan rétro-alvéloaire de cette patiente révèle une perte osseuse généralisée moyenne à localement sévère. Les facteurs de risque peuvent accentuer ou accélérer les deux types de parodontites. Elle est en bonne santé et non fumeuse. Mme B. mais des facteurs héréditaires ou ethniques sont retrouvés (fig. à une flore bactérienne spécifique (Pg.. le diagnostic de parodontite agressive généralisée sévère est posé. 9. Hugoson A. Pour Mme B. Ann Periodontol 1999 . Norderyd O. II. 34 (2) : 114-122.com L’INFORMATION DENTAIRE n° 3 . J Periodontol 2000 . Development of a classification system for periodontal diseases and conditions. 53 : 12-27. 5. J Parodontol 1999 . 8. 18 : 9-16. Leung WK. de son étendue et de sa sévérité. J Clinic Periodontol 1999 . Tomar SL. 2002-2003.65 rue Fessart 92100 Boulogne corinne. J Periodontol 2007 . La thérapeutique étiologique. Lancet 2005 Nov 19 . la thérapeutique de soutien est maintenant en cours tous les 4 mois afin de suivre la stabilité obtenue et d’assurer une maintenance professionnelle. les phases d’activité ou de rémission qui alternent à des fréquences différentes et la cohabitation de sites actifs et inactifs rendent difficile la qualification des parodontites. Pihlstrom BL. 6. Correspondance Corinne Lallam . Lemaitre P. 2. Roch-Arveiller M. Néanmoins. Epidemiolgy of periodontal status in dentate adults in France. Ce n’est qu’après une première phase de cicatrisation tissulaire et de réévaluation qu’un protocole complémentaire peut être décidé. 4. Armitage GC. gingivite. 11. 4 : 1-6. Oral health-related quality of life and periodontal status. Bouchard P. puis réévaluation. ANAES. Case définitions for use in population-based surveillance of periodontitis. Armitage GC. Page RC. Elle consiste en une phase de débridement mécanique associée à des antiseptiques et parfois des antimicrobiens. 35 (8 suppl) : 333-377. Bouchard P. Ng SK. Comparison of the clinical features of chronic and agressive periodontitis. Grusovin G. Paris). Cullinan MP. Eke PI. vise à assainir le parodonte et à stabiliser la maladie. Smoking-attribuate periodontitis in the United States. un diagnostic peut être posé. 10). Bourgeois D. après un interrogatoire précis du patient et des examens cliniques et radiographiques adaptés. 26 : 608-615. 78 (7 suppl) : 1387-1399. Risk for severe periodontal disease in a Swedish adult population. 42 (3) : 219-227. Celui-ci oriente le plan de traitement afin d’éliminer une gingivite aux séquelles encore réversibles ou de stabiliser une parodontite aux conséquences bucco-dentaires et/ou systémiques non négligeables. 7. 24 Conclusion La variabilité de la susceptibilité génétique. Parodontites : diagnostic et traitements. 8). Community Dent Oral Epidemiol 2006 Apr . 10. Michalowicz BS. Group E of European Workshop on Peridontology. La parodontite à progression rapide : une terminologie non spécifique. Asma S. Il nécessite parfois des techniques chirurgicales d’accès aux lésions avec ou sans thérapeutiques correctrices associant éventuellement des biomatériaux de régénération et/ou des aménagements muco-gingivaux pour rétablir une morphologie compatible avec un pronostic à long terme (fig. 3. III avec biomatériau (Emdogain®)[email protected] maladie parodontale Quelle décision thérapeutique ? En fonction du type de maladie parodontale. Paris) et enfin contention avec bridge collé mandibulaire (Dr Métivier. Kinane D. 366 (9499) : 1809-1820. 71 : 743-751. 10 10. A longitudinal study. Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES). J Clin Periodontol 2008 Sep . Mattout C. lambeaux d’accès secteurs I. Johnson NW. (fig. surfaçages. bibliographie 1. Meyer J. Periodontology 2000 2010 . 2002. J Periodont Res 2007 . Periodontal diseases. réévaluation puis traitement ODF (Dr Marinetti. Periodontal diseases and health : Consensus Report of the Sixth European Workshop o Periodontology. après une phase de thérapeutique étiologique avec enseignement du contrôle de plaque. il est possible de proposer un protocole thérapeutique adapté à chacune d’elles et un pronostic. parodontite chronique ou agressive. associée à un enseignement du contrôle de plaque. détartrages supra et sous-gingivaux.19 janvier 2011 .
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