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March 25, 2018 | Author: عثمان البريشي | Category: Well Drilling, Rain, Hydrogeology, Water, Drainage


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2.13.LE PLATEAU DES PHOSPHATES Table des matières 2.13. Le Plateau des Phosphates (par C. Archambault, M. Combe & J.-P. Ruhard) ...................................................................................................... Présentation géographique .................................................................................. 239 239 Géologie .............................................................................................................. 240 Stratigraphie .................................................................................................. Structure ........................................................................................................ 240 240 Climatologie ....................................................................................................... 240 Hydrologie .......................................................................................................... 242 Hydrogéologie ..................................................................................................... 242 Le système aquifère ...................................................................................... Nappe du Primaire altéré ................................................................................ Généralités ................................................................................................. Nappe de Gueffaf-Sidi-Amor ..................................................................... Nappe de l'Infracénomanien ............................................................................ Nappe du Cénomanien ..................................................................................... Nappe du Turonien du Plateau des Phosphates et du Tadla ………………….. Lithologie et géométrie du Turonien .......................................................... Caractéristiques hydrauliques ................................................................... Piézométrie ................................................................................................ Chimie de l'eau .......................................................................................... Perspectives d'exploitation du réservoir turonien ................................... Nappe du Sénonien du Plateau des Phosphates et du Tadla ……………… Nappe de l'Eocène ........................................................................................... 242 245 245 245 246 247 247 247 248 248 251 251 253 255 Exploitation des eaux .......................................................................................... 256 Alimentation en eau des centres urbains ......................................................... Khouribga .................................................................................................... Settate .......................................................................................................... Oued-Zem ..................................................................................................... Petits centres ruraux ........................................................................................ 256 256 257 257 257 Le barrage de retenue sur l'Oued Bou-Guerroum ....................................... 257 Conclusion ....................................................................................................... 258 Références ............................................................................................................ 258 Bien que leur existence ait été connue depuis le début du siècle. D'une superficie de 9 000 km2. Le tableau suivant témoigne du développement rapide de la population des principales agglomérations de la région entre 1936 et 1971 : 1951-52 1960 1970 Ben-Ahmed 1 225 4 328 6 650 9 500 EI-Borouj 1 365 2 838 3 955 4 000 Khouribga 8 011 20 365 40 838 80 000 18 146 25 205 29 617 40 000 Settate . Oued-Zem. Un bouleversement socio-économique est apparu dans la région lors de la mise en exploitation des gisements de phosphates. Quant aux réserves théoriques des gisements. Villes 1936 Un trait fondamental caractérise ce plateau : sa richesse en phosphates et sa pauvreté en eaux superficielles et souterraines facilement accessibles. l'exploitation n'a commencé qu'en 1921 à Khouribga. Guissere et El-Borouj il est limité au N par le plateau Central et la plaine de Berrechid. L'implantation. c'est uniquement de la partie située au nord de l'oued dont il sera question ici. Pour une question d'homogénéité régionale. soit le plateau Ourdirha ou plateau des Phosphates.13 LE PLATEAU DES PHOSPHATES par Christian ARCHAMBAULT . Il est intéressant de noter la croissance rapide de la production qui a doublé entre 1956 (5. dont le nom est directement lié à l'existence du gisement des Ouled-Abdoun. d'une fertilité plus grande.2. Le plateau des Ganntour est décrit avec la Bahira (chapitre 17).) : elle représente 8 millions de tonnes pour le seul gisement de Khouribga et les perspectives portent sur une production de près de 12 millions de tonnes en 1974. exploité autour de Khouribga. Cette région est pauvre sur le plan agricole . Ben-Ahmed.5 millions de t. El-Gara et quelques dépressions isolées portent des sols du type « tirs ». les terres sont consacrées à des cultures céréalières à faible rendement ou à l'élevage accompagné de cultures extensives. au S par l'Oum-er-Rbia et la plaine du Tadla. Khouribga. Michel COMBE & Jean-Paul RUHARD Prés e n t a t i o n g é o g r a p h i q u e Constituant à l'origine un seul et même ensemble. le plateau des Phosphates et celui des Ganntour se trouvent actuellement séparés par la coupure de l'Oumer-Rbia en deux parties d'importance très inégale. Seules les régions de Khemissete-OuledSaïd. elles sont évaluées à 20 milliards de tonnes avec des teneurs en phosphate de 75 %. ce vaste ensemble groupe les plateaux de Settate. puis l'accroissement incessant des activités extractives se sont accompagnés en retour d'un afflux considérable de population et de la création de véritables villes dans des régions où transitaient autrefois des pasteurs nomades.) et 1968 (11 millions de t. Le plateau des Phosphates s'est individualisé dès la fin du Lutétien. — le Sénonien. dite « dalle calcaire intercalaire ». lorsqu'une partie de la Méséta s'est exhaussée. pour former le « horst alpin » de la Méséta marocaine. C'est au S. son épaisseur oscille entre 20 et 100 m sur le plateau des Phosphates . il est représenté par 10 à 60 m de marnes bariolées. du Turonien ou du Sénonien (fig. 111). dans lesquels on note plusieurs intercalations calcaires). Sur les schistes et les quartzites primaires arasés qui affleurent au N et au SW du plateau. en un vaste bombement de fond. de grès rouges et de gypse. en discordance sur le substratum primaire . il comprend une saison humide d'octobre à avril et une saison sèche de mai à septembre. Au N et au S. Les plateaux s'étagent de 450 m d'altitude dans la région de Settate à 850 m aux environs de Khouribga. au tiers supérieur de cet étage. Le Maestrichtien (5 à 28 m) est représenté par des phosphates marneux. on rencontre successivement : — l'Infracénomanien (Albien ou Néocomien) non daté . qui constitue par sa dureté une dalle bien marquée dans la topographie . STRATIGRAPHIE La stratigraphie et la lithologie sont assez bien connues par suite des recherches suscitées par la découverte et la mise en exploitation du gisement de phosphates des Ouled-Abdoun. Climatologie La pluviométrie moyenne du plateau des Phosphates relative à la période 1933-63.240 RESSOURCES EN EAU DU MAROC Il en résulte que les problèmes d'alimentation en eau. tandis que l'Eocène (20 à 30 m) présente des faciès plus variés (marnes phosphatées et phosphates sableux. puissante de 30 à 50 m. formations secondaires et tertiaires reposent en discordance avec un pendage général très faible vers le SSW. — le Turonien calcaire (de 20 à 60 m d'épaisseur). qui constituent la série phosphatée. Cette structure tabulaire s'ennoie lentement vers le S en s'épaississant progressivement sous le remplissage moi-pliovillafranchien de la fosse synclinale du Tadla. faillé et redressé de la Méséta puis arasé. — le Cénomanien. L'érosion a déblayé ailleurs une partie plus ou moins importante des terrains et il en résulte de larges superficies d'affleurements du Cénomanien. on rencontre en outre. épais de 40 à 70 m est formé d'un ensemble de marnes et de marno-calcaire jaune d'or . qui correspondent chacune aux niveaux calcaires les plus résistants de la série sédimentaire. interrompant ainsi toute sédimentation. que l'épaisseur du Sénonien semble être la plus grande . apparaît dans le tableau de la figure 109. Géologie Ce plateau ne présente pas une morphologie tabulaire uniforme. ils se terminent par un relief en « cuesta » avec buttes-témoins en avant de la ligne de côtes. dans la région d'El-Borouj. jusqu'au mi-lieu du Miocène. se sont posés et se posent encore avec acuité lorsque l'on envisage la mise en exploitation de nouveaux centres d'extraction. Celle-ci s'étend du Crétacé à l'Eocène. Des investissements considérables doivent être consentis pour amener l'eau nécessaire depuis des sources lointaines d'approvisionnement. une dalle calcaire bien visible. Des ondulations à très grand rayon de courbure peuvent également exister. Le régime des pluies est classique . représenté par une alternance de marnes souvent gypseuses et de marno-calcaires jaunes . — le Maestrichtien et l'Eocène (jusqu'au Lutétien). STRUCTURE La structure du plateau des Phosphates est simple dans l'ensemble : sur le socle primaire très fortement plissé. Les pluies sont concentrées en un petit nombre de jours. mais constitue un ensemble de plates-formes emboîtées. Ce phénomène n'a fait depuis que s'accentuer. La série n'est complète qu'au NW dans la région de Khouribga—El-Borouj et elle semble plus puissante vers le S du plateau. disséquées par l'érosion. liés à la fois aux besoins industriels et humains. Les températures présentent des . s'explique par l'altitude relativement élevée et l'absence d'obstacle depuis l'océan Atlantique. Le chiffre relativement élevé de la pluviosité du plateau des Phosphates. malgré sa situation à plus de 100 km à l'intérieur des terres. L'ensemble de ces terrains est surmonté par une dalle de calcaires massifs détritiques. spécialement en zone aride. 109 hauteur maximale d'eau pouvant être accumulée dans le sol et reprise ensuite par évaporation en cas de déficit pluviométrique mensuel (chiffre E1 du tableau suivant).241 PLATEAU DES PHOSPHATES amplitudes journalières et annuelles importantes : étés très chauds. au moins égales à 10 % de la pluviosité annuelle. Cette méthode fait intervenir un chiffre de 100 mm pour la FIG. hivers froids. Station P El E2 P-E1 P-E2 —— —— P P Khouribga 395 360 310 9% 21 % Settate 408 370 320 9% El-Borouj 310 310 260 0% 21 % 16% Les ruissellements étant très faibles au N de l'Oumer-Rbia. Ce chiffre peut être réduit de moitié dans les terrains argileux où le sol est plus épais ou inexistant. La pluie moyenne annuelle (P) et les évapotranspirations moyennes (E1) et extrême (E2) sont exprimées en mm. il faut admettre que les potentialités d'infiltration de la pluie au niveau des affleurements perméables (calcaire turonien principalement) sont importantes. . un nouveau calcul a été effectué avec une valeur de 50 mm de façon à obtenir une valeur maximale extrême de l'évapotranspiration (chiffre E2). Le rapport de la différence entre pluie et évapotranspiration par la pluviosité indique en pourcentage la partie de la pluviosité annuelle non soumise à l'évapotranspiration c'est-à-dire la lame d'eau annuelle qui ruisselle ou s'infiltre selon les deux hypothèses relatives à l'importance des réserves du sol (100 et 50 mm). Les gelées ne sont d'ailleurs pas rares sur les régions les plus élevées du plateau des Phosphates. en employant la méthode de Thornthwaite. L'évapotranspiration réelle moyenne annuelle a pu être calculée à partir de valeurs mensuelles pour 3 stations du plateau des Phosphates sur la période 193363. à la limite de la plaine du Tadla. Yovanovitch puis E. cet inventaire détaillé a pu être mené à bien à l'E du méridien d'El-Borouj . A l'W du méridien d'El-Borouj des relevés fragmentaires existent. il est prévu de l'étendre vers l'W au cours des prochaines années. C'est pourquoi l'on traitera ici des nappes du plateau des Phosphates. L'exploitation des données d'écoulement que ces stations permettront d'acquérir représenteront les premiers éléments quantitatifs sur l'hydrologie du plateau des Phosphates. dont les écoulements sont très irréguliers. à l'exception de celle de l'Oum-er-Rbia qui constitue le collecteur aval. emmagasinées pour l'abreuvement des troupeaux en été. permettant de mieux comprendre les relations entre les différentes nappes du système aquifère du plateau des Phosphates. d'une retenue collinaire latérale à l'oued vers laquelle sont dérivées grâce à un canal. Dans le passé. — Infracénomanien : nappe mal connue. En 1972. où ils disparaissent. Leurs cours. Les débits de base sont nuls ou très faibles et alimentés seulement par des résurgences locales. des points de vue géologiques et hydrogéologiques. Bolleli. — Turonien : cette nappe est de très loin la plus intéressante de la région grâce aux bonnes qualités physiques de l'aquifère et à la faible minéralisation des eaux emmagasinées. Hydrogéologie L'inventaire systématique des points d'eau du plateau des Phosphates a été entrepris depuis peu. entre Fquih-Ben-Salah et Boujad. Les crues parviennent dans la plaine de Berrechid pour s'y épandre et créer de nombreuses dayas temporaires dans les cuvettes topographiques . contenant souvent des eaux séléniteuses. cette région a été étudiée essentiellement par B. Le cas particulier de l'oued Bou-Guerroum mérite cependant une mention particulière du fait qu'aucun écoulement ne parvient à l'Oum-er-Rbia depuis la création en 1930. Bou-Begra et Mellah. ses caractéristiques sont souvent médiocres et elle doit selon les cas se rattacher aux nappes infracénomanienne ou turonienne. mais inconnues sur le plan quantitatif. Bou-Guerroum. en raison notamment des nombreux prélèvements qui s'opèrent à partir de prises d'irrigation traditionnelles. vers le coeur du synclinal du Tadla. dont le tracé est sensiblement N-S de ceux au tracé S-N. Dans la première catégorie. on peut citer les oueds : Zem. quelque 600 points d'eau ont été analysés. De 1968 à 1971. Le chapitre 16 consacré au Tadla est plus particulièrement axé sur les nappes phréatiques du Plio. En outre. nécessite de ne pas dissocier le bassin hydrogéologique constitué par les affleurements crétacés et tertiaires du plateau des Phosphates au N et leur prolongement sous les recouvrements pliocènes et quaternaires de la plaine du Tadla au S. Un ensemble constitué de cartes détaillées au 1/50 000 et d'une notice générale (Archambault. ce dernier en ayant présenté une première synthèse descriptive en 1952. qui convergent vers le bassin endoréique de la plaine de Berrechid. elles sont certainement importantes car les hauts bassins sont bien arrosés (400 mm de pluie moyenne annuelle). On peut distinguer toutefois les affluents de rive droite de l'Oum-er-Rbia. pérennes à l'amont. Seules les eaux de crue parviennent parfois à l'Oum-er-Rbia : celles-ci sont d'ailleurs peu fréquentes et assez concentrées dans le temps. deviennent irréguliers à l'aval. toutes les eaux du Bou-Guerroum. mais ne permettent pas d'atteindre le degré de précision obtenu à l'E. les données sont encore peu . LE SYSTEME AQUIFERE La structure géologique du plateau des Phosphates : monoclinal plongeant du N vers le S. Les nappes reconnues jusqu'à présent se situent de bas en haut dans les niveaux géologiques suivants : — Primaire altéré : nappe pauvre mais d'intérêt local.242 RESSOURCE EN EAU DU MAROC Hydrologie L'hydrologie superficielle du plateau des Phosphates n'est pas connue. — Cénomanien : nappe bien individualisée au NW (plateau de Settate) mais pas ailleurs . Tahezrite. Mazere et El-Ahmeur. 1972) synthétise les résultats acquis à cette date. Un équipement de stations hydrologiques est actuellement en cours de réalisation sur les oueds Mazère et El-Ahmeur qui drainent les bassins les plus vastes. mas aussi des nappes profondes du synclinal du Tadla. Cependant. Les oueds qui convergent vers la plaine de Berrechid ne sont pas mieux connus quant à leur régime hydrologique : ce sont principalement les oueds Tamdrost.quaternaire de cette plaine. son extension est très large. Primaire .OUED 80 0 ZAMERINE 79 0 720 750 74 0 780 730 255 987/28 556/28 1091/28 760 1034/28 570/28 770 555/28 554/28 0 76 740 575/28 790 1036/28 OR AM I ID 780 800 750 S AF FF E GU 0 81 800 790 780 770 Quaternaire Sénonien et Eocène Turonien 380 375 564/28 370 250 Infracénomanien et Cénomanien Forage de reconnaisance Puits utilisé pour dresser la carte piézométrique 760 Forage d'xploitation Courbe piézométrique (d'aprçès des relevés des hivers 1952 et 1954) FIG 110 — Nappe phréatique de Gueffaf—Sidi-Amor — Lithologie du réservoir et piézométrie. 111 — Carte structurale du toit des calcaires du Turonien supérieur. (?/<568) 2/36 BOUJAD 600 (?/536) Srou 500 450/36 (436?/4622) 118/36 (460?/480?) 524/37 119/36 (463/466) 445/36 645/36 (?/>313) 300 490/36 (462/277) (?/221?) (290/290) Sidi Chaho (site de barrage) (462/463) 443/36 EL TLETA DES 442/36 BENI OUKIL 200 (?/254?) 448/36 EL BOROUJ 642/36 331/36 (306/296) (365?/198) 491/36 100 441/36 ( >440/2337) 406/36 (>436/290?) 444/36 (>447/>152?) 446/36 447/36 -200 (-365/-401!!!) 229/36 EL KELAA DES SRARHNA (>352/?) Abid Tessaout DAR OULD ZIDDOUH 3000/36 EL KSIBA 0 OUM Darna 10 20 30 40 Carte structurale du Turonien ER Faille possible au niveau du Turonien BENI MELLAL -300 Limite Nord du bassin versant de l'oum er Rbia moyen (-?/-439) -400 S. L'W ? NIEN VER TURO S D'EX T DU ENSIO N LIMIT E ? JBILE TE 200 (403/170) 300 759/45 (403/170) (1/98) 2105/37 828/45 1535/45 (146/210) 100 100 391/45 (380/227) 18/36 2104/37 OUED (?/210) 200 (1/237) O. ES SEBT -500 Limite des formations primaires au Nord et l'Ouest Limite du domaine atlasique au Sud (+/-555) Affleurements de terrains secondaires anté-turoniens Affleurement du Turonien El O. (?/190) NAPPE TURONIENNE LIBRE O.R. cotes NGM.E.300 350 400 450 BASSIN DES CALCAIRES TURONIENS DE TADLA SITUATION DES FORAGES PROFONDS SETTAT 580/28 127/28 3/28 5/28 (?/649) KHENIFRA BOUJNIBA (?/702) (603/637) (?/654) 250 (?/675) (793/809) 1/28 159/28 6/28 4/28 Chaouka O. 50 . 1007/28 (642/665) KHOURIBGA OUED ZEM 700 (?/612) 2/28 O. 200 1533/36 (470/283) 2108/37 RBIA -100 449/36 (?/289) 1914/37 FQUIH BEN SALAH 0 (9/41) 300 2102 KASBA TADLA 2107/37 (1/387) (1/178) 276/36 (290/290?) (512/479?) 644/38 400 (503?/500?) 642/36 Barrage (306/298) Lac de Bin el Ouidane Forage profond et son numéro I. équidistance des courbes de niveau : 100 m.& cotes NGM du niveau Barrage de la nappe turonienne puis du toit du Turonien piézométrique Limite approximative probable entre nappe turonienne libre et captive Limite approximative possible du domaine où la nappe turonienne est artésienne FIG. dépendant plus ou moins de la nappe plio-quaternaire du Tadla. NAPPE DU PRIMAIRE ALTERE GÉNÉRALITÉS Dans les schistes et quartzites du Primaire. L'eau est peu profonde à l'W (Sidi-Amor) : 1 à 8 mètres . mais contenue dans un aquifère de qualité médiocre. Sur le substratum primaire des plaines repose un Infracénomanien argileux peu épais (3 m) puis des marno-calcaires cénomaniens (10 à 30 m). une faible partie des eaux souterraines s'écoule vers le N alors que l'essentiel des écoulements souterrains s'effectue du N vers le S. Sous le Tadla. faute de géophysique. soit par le Primaire seul sur les bordures N et E. Les plaines de Gueffaf et Sidi-Amor représentent une superficie de l'ordre de 100 km2 . L'alimentation de la nappe est pratiquement inconnue et l'on envisage deux origines possibles : infiltration directe des pluies (mot verne annuelle 426 mm à OuedZem) et alimentation souterraine par les bordures : Crétacé au S et à l'E. affluent de l'oued Mellah. Les décharges de la nappe constituent essentiellement par le drainage de l'oued Zamrine et l'évaporation sont égale- . altérés dans leur partie superficielle. là encore une nappe phréatique existe souvent dans le Primaire. soit par une série crétacée plus complète comprenant jusqu'au Turonien sur la bordure sud . La nappe circule à la fois dans les niveaux calcaires du Cénomanien et dans les schistes et quartzites altérés sans que l'on puisse distinguer deux nappes individualisées. le réservoir est en fait mal connu hors des quelques forages existants.S à 110°C) d'après les quelques forages profonds de la région de Fquih-Ben-Salah. Des relevés piézométriques effectués au cours des hivers 1952. Sur les plateaux d'Oued-Zem et de Boujad. L'aquifère est constitué soit par le Cénomanien marno-calcaire et le Primaire altéré au centre des plaines. il se place à quelque 20 km au NE de cette ville. mais en général l'Eocène est sec. Les eaux sont douces en général. elle est plus profonde à l'amont (Gueffaf à 1'E) : 8 à 12 m au centre de la plaine. un horizon de calcaires lutétiens (dalle à Thersitées) peut être localement intéressant pour des alimentations de petits centres urbains. mais les limites du bassin hydrogéologique sont très imprécises dans ces deux directions où les affleurements de Crétacé inférieur et moyen se poursuivent dans un relief de collines. — Sénonien : nappe très étendue également. Une ligne de partage des eaux E-W passant en gros par Khouribga. Vers le S la série se poursuit par des calcaires turoniens disparaissant ensuite sous la falaise sénonienne. Vers le S un niveau d'eau généralisé semble exister. le Primaire affleure parfois au fond des thalwegs dont les berges sont constituées de Crétacé . — Eocène : des nappes perchées très localisées ont été reconnues sur le plateau des Phosphates. soit avant l'entrée en service permanent des pompages d'exploitation. D'une manière générale les connaissances sur ces différentes nappes sont encore fragmentaires et leur degré de précision varie selon les zones. existe dans la partie septentrionale du plateau des Phosphates . ce qui incite à lui accorder de l'intérêt pour la création de points d'eau à faible débit. Primaire altéré au N. montrent qu'une nappe phréatique généralisée existe sous la plaine et s'écoule vers le NW où elle est_ drainée par le réseau superficiel de l'oued Zamrine. 1954 et 1958. elles sont séparées au centre par un relief N-S de collines cénomaniennes correspondant peut-être à une ride anticlinale du Primaire. La plaine de Gueffaf est couverte en surface par des limons quaternaires. Cette nappe est mal connue et il existe des zones où l'on a mis en évidence qu'elle se vidangeait dans la nappe turonienne sousjacente et beaucoup plus perméable. à proximité des zones d'affleurements. ce cas est illustré par le secteur de Gueffaf—Sidi-Amor situé au N de Khouribga où existe un petit bassin bien individualisé constitué par du Cénomanien peu épais 245 reposant sur du Primaire. En profondeur. Du point de vu géologique.PLATEAU DES PHOSPHATES nombreuses sur cet aquifère souvent très profond. Les deux plaines de Gueffaf à l'E et de Sidi-Amor à l'W s'étendent sur une longueur de l'ordre de 15 km d'E en W. sous le Tadla. le Primaire semble encore contenir de l'eau qui serait artésienne mais très salée (jusqu'à 13 g/1 de R. existe souvent une nappe assez pauvre mais contenant. Alors on ne peut distinguer franchement deux nappes indépendantes . 110) Le bassin de Gueffaf—Sidi-Amor a été étudié vers les années 1954-1960 afin de pourvoir aux besoins de la ville de Khouribga . Hors des zones d'affleurement du Primaire (Primaire recouvert par du Crétacé) il est probable que très fréquemment la nappe du Primaire altéré se trouve confondue avec la nappe contenue dans le premier niveau crétacé recouvrant le Primaire. une eau de bonne qualité chimique (de l'ordre de 500 mg/l de sels totaux). NAPPE DE GUEFFAF--SIDI-AMOR (fig. plus de 20 m sur les bordures. ce petit bassin se situe entre le pied de la cuesta sénonienne au S et les affleurements de Primaire (Silurien et Dévonien) distants de 7 km au N. 2 millions de m3/an représenterait une infiltration de l'ordre de 5 % des pluies moyennes annuelles sur le bassin et les observations semblent démontrer que cette infiltration constitue l'alimentation principale de la nappe . Des essais de pompage soignés. les résultats demeurent satisfaisants.10 3 — - 1. ont été réalisés en 1958 sur les anciens ouvrages et en 1960 sur trois forages d'exploitation nouveaux équipés en diamètre 14". En forage. NAPPE DE L'INFRACENOMANIEN ' L Infracénomanien est presque toujours gypseux dès que l'on s'éloigne des bordures du bassin .246 RESSOURCES EN EAU DU MAROC ment impossibles à chiffrer dans l'état actuel des connaissances. les meilleurs résultats sont obtenus à Sidi-Amor où l'exploitation affecte à la fois le Cénomanien et le Primaire. si bien que l'on ne peut être sûr qu'elles contiennent une nappe bien individualisée des nappes du Primaire ou du Cénomanien.1. les formations infracénomaniennes ont rarement été isolées et testées séparément.10-3 3.0 m de 0 à 18 m de 18 à 125 m 25. une étude d'ensemble plus méthodique que ce qui a été effectué jusqu'à présent permettrait d'en mieux fixer les possibilités optimales. des niveaux sableux s'intercalent dans une série argileuse et contiennent alors de l'eau sulfatée en charge en allant vers le centre du bassin.10-3 Débit d'exploitation 20 1/s 20 1/s 10 1/s Rabattement correspondant 1.0 km autour du forage 1036/28 de Sidi-Amor et pas au-delà de 3. un réseau dense de piézomètres suivant l'évolution de la nappe depuis l'origine des exploitations a permis de vérifier que les cônes de rabattement sont peu marqués et peu étendus autour des ouvrages : la courbe moins 2 mètres ne s'étend Pas audelà de 2.1 m EQUIPEMENT tubage 14" plein tubage 14" crépiné Transmissivité (m 2/s) Coefficient emmagasinement de 0 à 5 m de 5 à 20 m de 0 à 30 m de 0 à 32 m de 30 à 74 m de 32 à 121 m 3.3.10-2 4. les eaux obtenues au cours d'un test à 1 200 m de profondeur dans l'Infracrétacé titraient 260 g/l de résidu sec dont 160 g/l de Cl Na On ne peut citer aucun exemple d'exploitation de quelque importance de la nappe infracénomanienne dans le bassin hydrogéologique du plateau des Phosphates.0. La mise en exploitation de cette nappe est effective depuis 1961 au débit moyen annuel de 55 l/s destinés à Khouribga et environ 20 l/s prélevés pour des irrigations locales (à Sidi-Amor surtout).0. l'eau artésienne très chargée en sels (13 g/l de résidu sec) recueillie en fin de perforation pouvait provenir à la fois de ces niveaux et de ceux du Primaire.3. Les résultats obtenus sont les suivants : Sidi-Amor 1036/28 Gueffaf centre 1091/28 Gueffaf Est 1034/28 GEOLOGIE Crétacé Primaire Profondeur du niveau piézométrique de 0 à 14 m de 14 à 20 m de 0 à 30 m de 30 à 100 m 3. avec nombreux piézomètres. Il est donc vraisemblable que cette nappe pourrait supporter des prélèvements supplémentaires . Dans le forage pétrolier de Dar Ould Zidouh n° 1 (2269/36). mais à Gueffaf où seul le Primaire est exploité.2 m 21. Dans les forages charbonniers de Fquih-Ben-Salah.0 km autour des deux forages 1091 et 1034/28 de Gueffaf. L'eau de cette nappe est douce (700 à 900 mg/l de résidu sec à 180°C) et du type chloruré sodique. Plusieurs forages ont été exécutés dès 1954-55 dans cette nappe pour l'exploitation d'eau destinée à la ville et aux installations industrielles de l'Office Chérifien des Phosphates à Khouribga. Cette exploitation de 2.0 m Comme on peut en juger.5 m 4.10-2 1.4 m 25. Dans la région d'Oulad-Saïd (10 km à l'W de Settate) la population exploite par puits les eaux . légèrement sulfaté. 247 PLATEAU DES PHOSPHATES souvent séléniteuses de niveaux sablo-gréseux de l'Infracénomanien . Il y a plutôt lieu de penser soit à un aquifère infracénomanien-cénomanien. Une nouvelle analyse de l'ensemble des documents de forages et géophysique (Archambault. dont le débit était moindre à l'origine.Aïn Sania (0. probablement en raison de l'hétérogénéité des aquifères . blancs ou crème. La première synthèse structurale a été présentée en 1963 et 1964 (Benzaquen & Boujo) et comporte une carte au 1/500 000. ces niveaux étant drainés par le réseau superficiel des oueds. cette dernière formation venant directement sur le Primaire. dont le total atteint 12 1/s d'après les observations de 1953. Tous les travaux de synthèse effectués jusqu'à présent montrent que le Turonien existe partout dans le bassin hydrogéologique du Tadla qui englobe dans cet ouvrage trois chapitres différents : Plateau des Phosphates (n° 13). mettant en évidence une liaison étroite de la piézométrie et de la topographie. La série cénomanienne. De nombreux forages les ont atteints au centre du bassin. Sur le plateau de Settate. est épaisse d'une centaine de mètres et constituée d'alternances de calcaires marneux jaunes (1 à 15 m d'épaisseur) et de marnes. L'existence des sources est liée à la structure des assises cénomaniennes. on a néanmoins vérifié que ces résultats n'infirmaient pas les conclusions avancées ci-après. Plaine du Tadla (n° 16) et Bahira orientale (n° 17). mais l'alternance de ces assises avec des niveaux marneux épais ne permet guère les circulations verticales d'un banc à l'autre et limite la constitution de réserves souterraines importantes. vacuolaires et souvent fissurés. 1972) orientée essentiellement vers l'hydrogéologie. ainsi que le rôle de drain joué par les oueds. il n'a pas été possible jusqu'à présent ' d observer la présence d'une nappe cénomanienne individualisée. lorsqu'elle est complète. ont été captées par galeries drainantes avant d'atteindre les débits mentionnés et servent à l'alimentation en eau potable de la ville de Settate. les débits unitaires sont de l'ordre de 3 à 5 1/s pour les meilleurs d'entre eux. La composition chimique des eaux est très variable dans un même secteur. etc. Les deux premières. Il est remarquable de constater l'existence de deux sources pérennes de débits unitaires appréciables : Aïn Settate (20 l/s). Le Cénomanien est donc un aquifère intéressant pour l'implantation de points d'eau à faibles débits unitaires. Il est regrettable que d'importants résultats acquis par les pétroliers dans le bassin (géophysique sismique et travaux de synthèse) ne puissent être utilisés . synclinal sur lequel est charrié l'Atlas calcaire de Beni-Mellal.5 l/s). le débit actuel de la source correspondrait à une infiltration efficace de 7 % des précipitations. Sous le Tadla. Aïn Nzhar (35 l/s) et de quelques autres moins importantes : Aïn Zouirka (3 1/s) . ces eaux sont d'assez bonne qualité en général (résidu sec à 180°C de 0. Pétrographiquement. Une étude piézométrique assez large a été effectuée dans la région de Settate. Le même calcul ne peut être fait pour l'Aïn Settate dont le bassin souterrain de 160 km2 subit un drainage de volume inconnu par l'oued Bou Moussa alors qu'un écoulement souterrain tout autant inappréciable subsiste à l'aval de la source.Aïn Beïda (0. Cette série cénomanienne repose sur l'Infracénomanien argileux avec passées calcaires et gréseuses peu épaisses où du gypse est présent. De nombreux puits exploitent la nappe . soit davantage à un aquifère cénomano-turonien. Compte tenu de la pluviosité à Settate (408 mm/an en moyenne pour la période 1933-63). les couches sont affectées d'ondulations peu marquées mais qui dessinent cependant des bombements et cuvettes jouant un rôle essentiel dans l'accumulation et la circulation des eaux souterraines. En général les bancs calcaires cénomaniens sont assez diaclasés ce qui est favorable à l'infiltration de la pluie. les calcaires du Turonien supérieur sont en majorité des calcaires marins francs.5 l/s). NAPPE DU CENOMANIEN Le Cénomanien affleure largement dans la région de Settate . 1972) a permis une nouvelle synthèse (Combe. A l'affleurement. d'une superficie de 40 km2.7 à 2 g/l). Les synthèses concernant le Turonien sont présentées dans ce chapitre car l'essentiel de l'alimentation de cette nappe provient du plateau des Phosphates. et quelques-uns au S (2 269 et 3 000/36) vers le centre du synclinal du Tadla. L'Aïn Nzhar constitue l'exutoire essentiel d'un synclinal cénomanien bien individualisé.5 l/s) . ils constituent des . NAPPE DU TURONIEN DU PLATEAU DES PHOSPHATES ET DU TADLA LITHOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DU TURONIEN Les calcaires turoniens sont connus à l'affleurement sur le pourtour du plateau des Phosphates et également au SE dans les Ganntour et en Bahira orientale.Aïn Zoukerch (3 l/s) . De fait on constate qu'il existe souvent plusieurs niveaux d'eau superposés. Il ne peut par contre fournir de gros débits et l'on verra à ce sujet les problèmes ardus posés par l'alimentation en eau potable de la ville de Settate. les débits des puits sont faibles (0. des lambeaux discontinus de Turonien et de Sénonien le recouvrent parfois. parfois oolithiques. On dispose de données peu sûres à l' W et d'aucune mesure au SE. le gradient piézométrique décroît très fortement.10 -2 m2 /s) et au SE en Bahira orientale. si bien qu'il est parfois difficile de les localiser dans des coupes anciennes de forages non alternativement surveillés lors de l'exécution . En forage ils sont tendres et rapidement traversés. Ces calcaires ont été déposés dans le bassin du Tadla par une mer provenant de l'Atlantique et pénétrant entre les Rehamna-Jbilete et la Méséta. massifs primaires demeurant partiellement émergés à cette époque (Choubert & Faure-Muret. flanc situé sous l'Atlas et où le Turonien est certainement présent. le synclinal du Tadla apparaît nettement et son axe se situe bien sous l'Atlas calcaire . Les qualités hydrauliques du réservoir sont bonnes en général. 300 km2 au NW à l'W et au SW du plateau des Phosphates. aucun indice de cassure n'a jamais été mis en évidence. La carte piézométrique. conduit aux mêmes observations. encore peu nombreux. la zone SW l'est un peu moins bien.10 -4 m2 /s). CARACTÉRISTIQUES HYDRAULIQUES L'étude hydrogéologique de surface a été réalisée de manière détaillée dans le secteur NE exclusivement. Au total. L'épaisseur de l'assise calcaire du Turonien supérieur est de l'ordre de 20 à 30 mètres sur les bordures du bassin du Tadla. L'extension dans l'espace des calcaires turoniens est très large : 1 150 km2 affleurements dont 800 km au NE dans le secteur compris entre Zaouia-EchCheikh et Boujniba. 5 350 km2 où il est recouvert par des séries peu épaisses (plateau des Phosphates . . d'autres forages autres qu'hydrogéologiques (phosphatiers . carte dérivée de la précédente. le synclinal principal se prolonge sous la Bahira entre les massifs des Rehamna et des Jbilete. ceci peut s'expliquer par l'alimentation réduite dont bénéficie fort probablement le réservoir au NW par rapport à la partie NE . Une porosité efficace des calcaires a pu être mesurée sur huit échantillons prélevés au forage 1 914/37 de Kasba-Tadla et fournit une valeur moyenne très forte : 20 %.10 -2 dans la zone NE des affleurements et une valeur moins grande mais assez incertaine au NW . dans les secteurs où la nappe est captive on dispose des mesures suivantes : à l 'E à Kasba-Tadla.10-3 m2 /s) et 759/45 (T = 6. le réservoir représente donc quelque 10 000 km2 dont 1 150 km2 d 'affleurements. La carte des profondeurs du Turonien (profondeurs sous le niveau du sol). Les coefficients d'emmagasinement sont variables (de 1 à 10 % dans le secteur NE où la nappe est libre) . auxquels s'ajoutent 8 850 km2 au moins où le Turonien est enfoui sous le plateau des Phosphates. une valeur de 1. On remarque le contraste entre le monoclinal régulièrement penté au N et le plongement accentué de la partie sud (synclinal du Tadla). a une valeur très faible de 1. orienté N-S dans la partie septentrionale. Elle a été établie essentiellement à l'aide des données de sondages complétées par la géophysique (électrique en Bahira . Les zones N et surtout NE sont bien connues.géophysiques) ont fourni des données indicatives bien que peu sûres. forages 1 535/36 (T = 7. 1962).248 RESSOURCES EN EAU DU MAROC corniches au-dessus de la série cénomanienne plus tendre. Cette carte a surtout pour objet de délimiter les zones où le Turonien pourrait être atteint par des forages hydrogéologiques économiquement acceptables (fig. et s'accroît peut être au coeur du synclinal jusqu'à une cinquantaine de mètres sans que l'on en soit absolument certain car les repérages précis de la couche dans les forages pétroliers 2 269 et 3 000/36 sont discutables. Enfin.10 -4 a été calculée à El-Borouj (forage 642/36).10 -4 m2 /s) .10 -2 m2 /s) et également un très mauvais résultat (1. en dépit de ses nombreuses inconnues et imprécisions. — dès la mise en charge de la nappe turonienne.charbonniers pétroliers . Quelques forages hydrogéologiques. forage 642/36 (T = 2. les niveaux du Turonien inférieur et du Cénomanien supérieur qui se trouvent au-dessous comportent en effet très souvent des intercalations calcaires plus ou moins importantes dans une série marneuse ou marno-calcaire avec gypse intercalé au S et SE. La carte de la figure 111 présente la structure profonde du Turonien calcaire dans l'ensemble du bassin. 112). ont eu le Turonien comme objectif hors des zones d'affleurements . la Bahira orientale et la plaine du Tadla. permet de dégager les observations suivantes : — le gradient piézométrique.Bahira orientale) et 3 500 km2 où il est profondément enfoui (synclinal du Tadla). Dans le secteur NE (nappe libre) les transmissivités sont en général de 10 -3 à 10 -2 m2 /s mais on note de très fortes valeurs (2. PIÉZOMÉTRIE La carte de la figure 113 constitue une tentative de synthèse piézométrique. La profondeur la plus grande où le Turonien ait été reconnu est — 1 100 m au forage 3 000/36 en bordure de l'Atlas.sismique dans le Tadla). bien que variables. 50 km2 au N des Ganntour et entre les oueds Tressaute et El-Abid au SW. pour la partie captive de la nappe.10-1 m2 /s) à l'W à El-Borouj. forage 1914/37 (T = 1. De petits accidents cassants doivent affecter le Turonien dans le secteur SE au niveau du môle primaire des Rehamna-Jbilete. ailleurs. Il faudrait encore inclure tout le flanc sud du synclinal du Tadla. 2/28 (?/<568) 2/36 BOUJAD (?/536) Srou 450/36 (436?/4622) 118/36 (460?/480?) 524/37 119/36 445/36 (462/463) 443/36 (462/277) EL TLETA DES BENI OUKIL EL BOROUJ 200 300 (290/290) 642/36 331/36 (306/296) (365?/198) 491/36 448/36 (?/221?) 441/36 ( >440/2337) 406/36 (>436/290?) 444/36 (>447/>152?) 446/36 447/36 200 RBIA (-365/-401!!!) 229/36 (?/210) (403/170) (403/170) JBILE TE 10 20 30 40 DAR OULD ZIDDOUH 3000/36 (-?/-439) Carte structurale du Turonien 500 Profondeur du Turonien sous le sol Limite Nord du bassin versant de l'oum er Rbia moyen 800 -400 900S. 0 BENI MELLAL NAPPE TURONIENNE LIBRE O. 50 . 759/45 Abid Tessaout L'W ? TU R O NIEN VER S D'E XT DU ENSIO N ? E LIMIT 1535/45 (146/210) 200 (>352/?) 300 100 391/45 (380/227) 100 EL KSIBA (?/92) 2105/37 Darna 700OUM OUED 18/36 2104/37 ER 600 449/36 100 (1/237) O. 112 — Carte des profondeurs sous le sol du toit des calcaires du Turonien supérieur. (?/654) O.R. ES SEBT Limite des formations primaires au Nord et l'Ouest 1000 Limite du domaine atlasique au Sud (+/-555) Affleurements de terrains secondaires anté-turoniens 828/45 (?/190) Affleurement du Turonien El O.E.300 350 400 450 BASSIN DES CALCAIRES TURONIENS DE TADLA SITUATION DES FORAGES PROFONDS SETTAT 580/28 127/28 (?/675) (793/809) 1/28 3/28 5/28 (603/637) KHENIFRA BOUJNIBA (?/702) 250 (?/649) 159/28 6/28 4/28 1007/28 (642/665) KHOURIBGA OUED ZEM (?/612) 100 Chaouka O. 400 500 1533/36 (470/283) 2108/37 (1/178) (9/41) 0 (?/289) 1914/37 FQUIH BEN SALAH 276/36 (290/290?) 2102 KASBA TADLA 2107/37 (1/387) 442/36 (?/254?) 490/36 100 645/36 (?/>313) Sidi Chaho (site de barrage) (512/479?) 644/38 (463/466) (503?/500?) 642/36 Barrage (306/298) Lac de Bin el Ouidane EL KELAA DES SRARHNA Forage profond et son numéro I.& cotes NGM du niveau Barrage de la nappe turonienne puis du toit du Turonien piézométrique Limite approximative probable entre nappe turonienne libre et captive Limite approximative possible du domaine où la nappe turonienne est artésienne FIG. ES SEBT Limite du domaine atlasique au Sud (+/-555) Affleurements de terrains secondaires anté-turoniens Affleurement du Turonien El O.R. 276/36 (9/41) (380/227) 0 FQUIH BEN SALAH 491/36 18/36 EL KSIBA (1/98) 2105/37 (1/178) (290/290?) 1533/36 (?/289) KASBA TADLA 2107/37 (1/387) 442/36 (?/254?) 490/36 Sidi Chaho (site de barrage) (512/479?) 644/38 (463/466) (503?/500?) 300 Srou 550 642/36 Barrage (306/298) Lac de Bin el Ouidane Forage profond et son numéro I. L' W ? NIEN VER TURO S D'EX T DU ENSIO N ? E LIMIT 759/45 40 828/45 1535/45 (403/170) 30 OUED (?/210) (146/210) 20 Darna 450 ER 200 391/45 10 O.350 300 400 450 BASSIN DES CALCAIRES TURONIENS DE TADLA SITUATION DES FORAGES PROFONDS SETTAT 580/28 127/28 (?/675) (793/809) 1/28 250 (?/649) 159/28 6/28 4/28 KHENIFRA 800 BOUJNIBA (?/702) 3/28 5/28 (603/637) (?/654) Chaouka O. (?/<568) 600 2/36 (?/536) BOUJAD 450/36 500 (436?/4622) 118/36 (460?/480?) 524/37 500 119/36 445/36 450 645/36 (?/>313) 400 350 (462/463) 443/36 (462/277) EL TLETA DES BENI OUKIL EL BOROUJ 448/36 (?/221?) (290/290) 642/36 331/36 (306/296) (365?/198) 2102 1914/37 441/36 ( >440/2337) 406/36 (>436/290?) 444/36 (>447/>152?) 446/36 447/36 (470/283) 2104/37 2108/37 (1/237) RBIA 400 449/36 (-365/-401!!!) (403/170) JBILE TE EL KELAA DES SRARHNA 500 OUM BENI MELLAL Piézométrie NGM de la nappe turonienne Limite Nord du bassin versant de l'oum er Rbia moyen 229/36 100 (>352/?) Abid Tessaout DAR OULD ZIDDOUH 3000/36 (-?/-439) Limite des formations primaires au Nord et l'Ouest S. 113 — Carte piézométrique de la nappe des calcaires du Turonien supérieur . 1007/28 750 OUED ZEM 700 KHOURIBGA (642/665) (?/612) 650 2/28 O.E. (?/190) NAPPE TURONIENNE LIBRE O.Equidistance des courbes : 50 m. 50 .& cotes NGM du niveau Barrage de la nappe turonienne puis du toit du Turonien piézométrique Limite approximative probable entre nappe turonienne libre et captive Limite approximative possible du domaine où la nappe turonienne est artésienne FIG. ces dernières étant plus douces que les eaux de l'aval (sources Aïn-Igli : 18/36 et Bissi-Bissa : 9/36). On a tenté (cf. Dans les autres zones d'affleurement (300 km2 sur les pourtours NW. En outre. le débit serait de l'ordre de 1 m3 /s (avec T = 5. l'infiltration est estimée de 10 à 20 % des précipitations. PERSPECTIVES D'EXPLOITATION DU RÉSERVOIR TURONIEN Le Turonien pourrait constituer une réserve d'eau considérable dans l'ensemble du bassin Tadla-Plateau des Phosphates-Bahira orientale.2. les autres facteurs (pente piézométrique = 1. l'alimentation peut s'estimer à 160 millions de m3 /an au niveau de la courbe piézométrique 500 m. chiffre . partie à l'W d'Oued-Zem). CHIMIE DE L' EAU Excepté dans les zones d'affleurement. les sources en charge de l'Aïn Igli (18/36) et de la confluence Tessaoute—Oum-er-Rbia (8 et 9/36 .10 -2 . Pour la zone où la nappe est captive (5 000 km2 ) le volume emmagasiné serait de l'ordre de 10 à 50 milliards de mètres cubes.longueur du front de nappe = 60 km) demeurant constants. Avec des hypothèses prudentes. Selon que l'on admet ou non cette hypothèse. le réservoir est régulièrement alimenté par infiltration de la pluie sur les zones d'affleurement.10 2 m2/s. — enfin. Toutes ces eaux sont du type carbonaté calcomagnésien.10 -3 m2 /s et de 6 m3 /s avec T = 1.10-2 . la Tessaoute aval et l'Oum-er-Rbia semblent constituer des axes de drainage très importants . on retiendra un apport moyen de l'ordre de 130 millions de m3 /an. estimé de la même manière.10-6 m/s de perméabilité verticale recouvrant l'assise des calcaires du Turonien . La retenue repose sur 60 mètres de marnes calcaires sénoniennes à 2.6 m. les eaux du Turonien sont par conséquent de bonne qualité dans l'ensemble du bassin. — en aval-écoulement de la nappe au SW. En y ajoutant l'apport du secteur NW. L'éventail des concentrations totales (résidus secs à 180°C) demeure compris entre 500 et 1 000 mg/l de l'amont à l'aval . correspondant pour le secteur NE de Oued-Zem-Boujad à une alimentation effective de la nappe turonienne comprise entre 35 et 70 millions de m3 /an. Dans le secteur NW (plateau des Phosphates. introduction climatologique) d'es- 251 timer les infiltrations à partir de la pluie et de l'évapotranspiration calculée d'après Thornthwaite en tenant compte du fait d'observation montrant qu'il n'y a pratiquement pas d'écoulement superficiel dans les zones d'affleurement du Turonien.PLATEAU DES PHOSPHATES principalement dans la zone SE. Pour le secteur NE (Plateau des Phosphates à l'E de Oued-Zem). deux secteurs différents se distinguent dans cette nappe de part et d'autre de la ligne de courant passant par El-Borouj : le secteur NW où le Turonien affleure peu et est de ce fait peu alimenté par infiltration de la pluie. Il reste à vérifier qu 'il en est bien de même au coeur du synclinal du Tadla.pente piézométrique = 0. des eaux dont la provenance turonienne est pratiquement certaine ont été rassemblées en tenant compte d'une large répartition géographique. le long de la courbe piézométrique 500 m. Sur le diagramme de la figure 114. l'auteur admet qu'une centaine de millions de m3 /an pourraient représenter l'alimentation indirecte s'ajoutant à l'alimentation directe. la retenue s'étend sur 37 hectares et absorbe 0. il est souvent difficile d'attribuer les eaux d'un captage (puits ou forage) à un niveau donné. de chiffrer les débits souterrains s'écoulant le long d'une courbe isopièze. C. l'alimentation de la nappe serait alors de 40 à 180 millions de m3 /an. l'essentiel provenant du secteur NE. W et SW) l'alimentation directe serait de 5 à 10 millions de m3 /an. Archambault ajoute à cette alimentation directe une alimentation indirecte par drainance verticale de haut en bas à travers les assises de recouvrement du Turonien lorsque celles-ci sont peu épaisses (niveau Sénonien) et justifie cette alimentation par les observations et mesures effectuées de l'infiltration rapide des eaux de la retenue du petit barrage du Bou-Guerroum (NE de Fquih-Ben-Salah). l'écoulement s'effectue d'E en W avec un gradient plus marqué au niveau de l'Oum-er-Rbia . On peut tenter. En généralisant ce phénomène.longueur du front = 45 km). au coeur du synclinal du Tadla . Dans ce secteur. compte tenu des quelques indications que l'on possède sur la piézométrie et la transmissivité du réservoir turonien dans les secteurs septentrionaux. Au total. et le secteur NE où les affleurements sont importants (800 km2 ) et qui bénéficie de ce fait d'infiltrations de la pluie plus abondantes.10 -3 m2 /s .378/36) ne fournissent malheureusement que des indications piézométriques approximatives. On note que les eaux proches des zones d'infiltration de la pluie (puits de Oued-Zem : 86/29 Khouribga : 1007/28) sont moins chargées que celles situées au centre du bassin (El Borouj : 642/36 et Kasba-Tadla : 1914/37).5.7 m3 /s sous une charge moyenne de 2. de l'ordre de 3 m3 /s avec T = 5. le débit souterrain le long de la courbe piézométrique 500 m serait. l'alimentation de la nappe par infiltration directe de la pluie serait comprise entre 40 et 80 millions de m3 /an. Les deux valeurs retenues pour la transmissivité du secteur NE étant tout aussi vraisemblables l'une que l'autre. il est cependant très . au total. Les sorties connues se situent en Tessaoute aval .9 et 378/36). En retenant ce chiffre. chapitre 17. Ganntour et Bahira). voisin du double du maximum admis ci-dessus pour l'infiltration de la pluie sur les zones d'affleurement du Turonien. 114 — Composition chimique des eaux des calcaires turoniens en représentation sur diagramme logarithmique. drainage par la rivière .252 RESSOURCES EN EAU DU MAROC FIG. sources Aïn Igli (18/36). sources de Bissi-Bissa (8. Les débits de sortie du réservoir sont actuellement très mal connus et l'on ne possède guère de moyen pour les mieux approcher de manière directe car les résultats hydrologiques sont insuffisamment précis pour un tel usage. elles représentent un peu plus de 1 m3/s (cf. il est certain que par ailleurs l'Oum-er-Rbia moyen et peut-être l'oued El-Abid aval drainent également la nappe turonienne si l'on s'en réfère à la carte piézométrique . on notera que l'alimentation annuelle ne représenterait que de l'ordre de 1 % des réserves (10 à 50 milliards de mètres cubes). De fait. le secteur de Fquih-BenSalah où l'eau souterraine profonde et douce pourrait servir à la recharge du canal d'irrigation des BeniAmir pour environ 100 millions de m3 /an (projet de modernisation du périmètre des Ben Amir). Au fur et à mesure de la mise en exploitation. 113) et des besoins en eau dans le bassin. ainsi qu'une étude des isotopes naturels des eaux du bassin. Aussi. présente des caractéristiques physiques permettant des circulations d'eau appréciables. les niveaux d'eau baisseront lentement et la nappe jaillissante à l'origine. constitué dans le plateau des Phosphates (épaisseur de l'ordre de 60 m) d'alternances de marnes et de marno-calcaires d'origine marine. ne peut être considéré comme un bon aquifère . . quelque 200 Mm /an pourraient être captés dans la nappe profonde du Turonien dans un premier temps . il s'est avéré impossible de reproduire à la fois la piézométrie des zones d'alimentation et de sortie et celle du coeur du synclinal (courbes 450 et 400 m de la figure 113) sans faire intervenir une exhaure au niveau du centre du Tadla. Les connaissances acquises jusqu'à présent sur cet aquifère important demeurent très minces. Ces travaux seront certes onéreux. ayant tous apporté des résultats décevants : mauvaise transmissivité du Turonien profond (1 à 5. la décharge de la nappe turonienne par drainance verticale vers la nappe phréatique plio-quaternaire peut être considérée comme une certitude. afin de tenter de préciser ce point un modèle mathématique a été confectionné en 1972. le Turonien s'individualise mal en cuttings et log électrique et une étude micropaléontologique des échantillons est en cours. principalement dans la zone en charge.253 PLATEAU DES PHOSPHATES hypothétique d’avancer un débit de drainage. eau assez chargée en sels dans quelques cas.10 -1 et 1. Ces considérations sur les entrées et sorties du système aquifère turonien sont hypothétiques et théoriques et n'affectent pas de façon décisive le projet d'exploitation du système qui doit être axé sur l'utilisation des réserves. au sondage 3 000/26 au pied de l'Atlas mais près du coeur du synclinal du Tadla. 3 Au total. Ce modèle ne pouvait qu 'être très imparfait en raison des incertitudes qui pèsent sur la répartition des transmissivités dont la gamme mesurée s'étend entre 1. Seule l'exploitation permettra de définir la part des réserves qui est soustraite à titre définitif. on peut affirmer qu'aucun problème grave n'interviendra dans les dix à vingt ans consécutifs à la mise en exploitation. Le Sénonien s'épaissit depuis les bordures du bassin vers le centre du synclinal du Tadla . une partie de ce volume serait prélevée sur les réserves de la nappe. NAPPE DU SENONIEN DU PLATEAU DES PHOSPHATES ET DU TADLA Le Sénonien. Dans la mesure où la piézométrie extrapolée au centre du Tadla est bien conforme à la réalité (seuls des forages de reconnaissance peuvent vérifier cette hypothèse). L'extension de la nappe sénonienne est identique à celle des terrains sénoniens. C. Cependant. ces travaux doivent débuter dès1973 (*). de la limite probable du domaine où la nappe profonde est artésienne jaillissante (fig. sauf semble-t-il au S et SW de Boujad où aucun puits ne paraît la rencontrer. on peut concevoir deux zones où d'exploitation serait intéressante : d'une part. surtout en rive droite de l'Oum-er-Rbia . mais ils doivent être conçus pour que les ouvrages d'étude s'intègrent ensuite dans le réseau d'exploitation . d'autre part le secteur de la Tessaoute aval où des ressources nouvelles sont à apporter aux périmètres irrigués traditionnels en substitution aux débits pérennes de la Tessaoute-Lakhdar dont ils ne disposeront plus lorsque ces rivières seront aménagé e s au profit du Haouz de Marrakech . Sept forages profonds de 200 à 500 m étaient achevés en fin 1974. située environ au tiers supérieur de la formation. la drainance évacuait environ les 2/3 des volumes d'alimentation provenant du secteur NE du plateau des Phosphates (zone à l'E de Khouribga). devra être pompée. Compte tenu de la carte des profondeurs du Turonien. Cependant le Sénonien est très mal connu au S d 'une ligne passant par El-Borouj— Fquih-Ben-Salah—Kasba-Tadla. Archambault 1972 accordait un rôle essentiel à une décharge de la nappe turonienne par drainance ascendante vers la nappe phréatique du Tadla. il était possible de reproduire la piézométrie des zones d'alimentation par le N et le SW avec des débits d'entrée variant très largement (de 1 à 5). Peut-être y a-t-il dans ce secteur une vidange directe (*) Une campagne de forages profonds a été effectivement entreprise en 1973-74 pour vérifier les hypothèses précédentes. en rive droite de l'Oum-er-Rbia. le Sénonien inférieur lagunaire à évaporites à la base (épaisseur 200 m) est surmonté d'un Sénonien marin épais de 200 m. en jouant sur les transmissivités. afin d'expliquer ces mauvais résultats et éventuellement orienter la poursuite des forages. est-il essentiel avant d'inclure des projets d'exploitation dans les plans d'aménagement des Beni-Amir et de la Tessaoute aval d'exécuter des travaux de forage profond afin de vérifier la constance de la bonne qualité du réservoir et d'acquérir des compléments sur les niveaux piézométriques et la délimitation du secteur d'artésianisme jaillissant.10 -4 m2 /s avec une distribution spatiale très lâche . un prélèvement de l'ordre de 50 à 100 millions de m3 /an peut être envisagé en ce secteur. Sur le cas traité par le modèle.10-3 m2 /s). mais compte tenu de l'importance de ces réserves. faibles débits d'exploitation. seule la « dalle calcaire intercalaire ». 10 15 20 25 km . Limite Nord du bassin versant de l'oum er Rbia OUM BENI MELLAL Limite du domaine atlasique au Sud OUED Abid Infracombrien et cénomanien El O.plio . Chaouka 750 OUED ZEM 400 250 80 0 85 0 650 600 70 0 O. cT Cs BOUJAD Cs Srou 0 55 55 0 550 500 50 0 cT 450 45 0 EL BOROUJ Sidi Chaho (site de barrage) 500 400 400 cT FQUIH BEN SALAH 350 0 RBIA Darna ER 200 5 O.quaternaire 400 Courbes piézométriques du Sénonien et de l'Eocène FIG. O. à l'E et à l'W cT Turonien Cs Crétacé supérieur : Sénonien Barrage Maestrichtien et Eocène Lac de Bin el Ouidane JBILE TE EL KELAA DES SRARHNA Mio . 115 — Plateau des Phosphates : répartition des affleurements du Sénonien et de l'Eocène et piézométrie schématique des nappes contenues dans ces niveaux. Tessaout Limite des formations primaires au N.300 350 400 450 SETTAT cT cT cT cT KHOURIBGA KHENIFRA O. et Beni-Mellal. 1972) que la nappe éocène avait un niveau systématiquement supérieur à celui de la nappe sénonienne. Par contre une nappe généralisée est connue au NW (secteur des Ouled-Ayad à l'W de Khouribga) ainsi que vers le S dans les régions de Tleta des BeniOukil et d'El-Borouj. Eu égard à cette simplification. ceci laisse d'ailleurs supposer que la série phosphatée EocèneMaestrichtien et les calcaires du Lutétien sont assez perméables sur toute leur hauteur.10 -4 et 2. la nappe turonienne sous-jacente.10 -4 m2 /s et une perméabilité horizontale moyenne de 2.10-5 m/s. on a admis comme à rattacher au Sénonien les niveaux d'eau relevés dans les puits profonds de cette zone. par percolation verticale à travers les assises du Sénonien inférieur. la nappe sénonienne est toujours profonde : 10 mètres sous le sol dans les zones aval. et au sud-ouest d'Oued-Zem : 2 054/28 et 2 059/28) qui captent des nappes vraisemblablement lenticulaires et contenues dans l'Eocène du Plateau. a permis de déterminer une transmissivité de 5.10 -5 m2 /s.55 PLATEAU DES PHOSPHATES vers le Turonien sous-jacent et très perméable. Comme il est souvent délicat de déterminer le niveau aquifère exploité dans les puits anciens. sont vraisemblablement modestes et les perspectives d'exploitation demeurent limitées à la création de points d'eau de faibles débits unitaires. A Kasba-Tadla. principalement dans la partie aval du plateau des Phosphates (fig. il semble que. Rappelons encore que cette nappe très étendue joue peut-être un rôle important en alimentant par drainance verticale vers le bas. Les potentialités hydrauliques de la nappe sénonienne. 115). A l'W du méridien 320 l'Eocène est érodé et les quelques observations dont on dispose peuvent être rattachées au Sénonien. Vers le S. au niveau du contact avec le PlioQuaterpaire de la plaine du Tadla. Cette nappe s'ennoie ensuite vers le S sous le Tadla où elle devient captive. l'Eocène alimenterait donc latéralement les aquifères récents du Tadla. Les débits exhaurés par puits sont toujours inférieurs à 2 ou 3 l/s pour des rabattements importants. L'écoulement de la nappe libre se fait selon la même direction que pour la nappe sénonienne sousjacente et l'on a déjà vu que les piézométries étaient assez voisines. Il est possible qu'en certains endroits la piézométrie de la nappe éocène et celle de la nappe mio-plio-quaternaire du Tadla se raccordent de manière continue . résidu sec à 110°C entre 300 et 800 mg/l. le gradient hydraulique est de l'ordre de 1. comme pour la nappe turonienne. Sous le plateau des Phosphates. le gradient diminue fortement lorsque la nappe sénonienne s'ennoie au S sous le recouvrement plio-quaternaire du Tadla. au forage 1 914/37. Par rapport à la nappe profonde du Turonien. deux autres forages situés au pied de l'Atlas. et en bordure nord du Tadla. Une carte piézométrique de la nappe sénonienne (figure 115) a été dressée en fonction des relevés récents (1968-71) à l'E du méridien Lambert 350. L'eau est douce en général et de bonne qualité chimique : faciès chloruré bicarbonaté ma- gnésien-calcique. 10 m en aval) alors que le phénomène s'inverse u S sous la plaine du Tadla.10 -7 m/s.10 -2 dans la zone aval . La pente de la nappe est dans l'ensemble assez régulière du N au S dans la partie orientale du N au SW dans la parte occidentale. De même.10 -5 à 3.2. l'eau de pluie s'infiltrant jusqu'au Sénonien . On trouvera dans le paragraphe « exploitation des eaux » l'exemple d'infiltration verticale vers le Turonien à partir de la retenue du barrage de l'oued Bou-Guerroum. 30 à 40 mètres à l'amont. NAPPE DE L'EOCENE Dans la partie septentrionale du plateau des Phosphates les terrains éocènes paraissent secs. En effet il n'y a que trois puits (au sud immédiat de Khouribga : 2 069/28. entre Taghzirt. mais les observations détaillées effectuées en particulier entre les méridiens Lambert 345 et 355 où l'on peut souvent distinguer les nappes sénonienne et éocène ont montré (Archambault. perméabilités de l'ordre de 3. l'Eocène sus-jacent semble contenir une nappe généralisée dont le niveau piézométrique serait très proche (bien que légèrement supérieur) de celui de la nappe sénonienne. exceptés quelques forages qui manifestement exploitent le Turonien et quelques rares puits peu profonds situés en fond de vallées et qui puisent dans une nappe alluviale plus ou moins temporaire. bien que difficiles à évaluer. Entre les méridiens 350 et 320. un test au niveau du calcaire lutétien. un peu plus forte à l'E qu'à l'W où rappelons le les relevés sont plus certains . la carte piézométrique est discutable. la nappe se mettrait en charge progressivement sous le synclinal du Tadla. L'écart qui est de l 'ordre d 'une quinzaine de mètres au N en amont du bassin se réduit à moins de 10 m au S. ont rencontré des terrains marneux appartenant peut-être à l'Eocène : le forage 1 930/37 et le forage 1939/37 dont les valeurs des transmissivités sont respectivement 9.10 -4 m2 /s . Les caractéristiques hydrauliques de cette nappe ne sont pas bien connues. la nappe sénonienne a un niveau piézométrique toujours plus élevé sur le plateau des Phosphates (40 m en amont. Les caractéristiques hydrogéologiques sont médiocres dans la majorité des quelques cas où elle a été mesurée : transmissivités entre 2. le problème du captage de nouvelles ressources se trouvait posé. l'agglomération de Khouribga dépasse 100 000 personnes et est affectée d'une croissance rapide puisque la population a doublé entre 1960 et 1970. a une capacité de transport de 40 000 m3 /j.10 -6 m2/s. Cet Office a réalisé aussi bien les adductions lointaines que les réseaux de distribution urbains . plusieurs forages furent exécutés au droit de Khouribga ou un peu plus au sud. l 'ouvrage est décrit dans le chapitre n° 10 : « Méséta centrale et Méséta côtière » et servait également à couvrir les besoins supplémentaires de l'O. adduction à 55 l/s de débit moyen annuel et 80 l/s en débit de pointe mais qui était considérée comme une solution d'attente. depuis 1969 le réseau municipal de Khouribga a été remis à la Municipalité qui en assure la gestion.10 -3 m2 /s et K= 3. toute nouvelle prospection par forage au droit de la ville était alors rejetée. D'une manière générale cette nappe de l'Eocène est encore plus pauvre que la nappe sénonienne sousjacente et l'eau qu'elle contient est de moins bonne qualité. 3 forages totalisant une capacité d'exhaure de 465 l/s furent exécutés (cf. la nappe cénomano-turonienne trop profonde (de l'ordre de 140 m) était inexploitable. en particulier au puits 763/36. la totalité des besoins de la région de .10 -5 m/s et 5. Exploitation des eaux ALIMENTATION EN EAU DES CENTRES URBAINS KHOURIBGA En ajoutant aux habitants de la ville (80 000 en 1970) ceux des villages miniers alentours (23 000 en 1970). ce sont des émergences dans le Cénomano-turonien.10 -4 m2 /s.10 -5 à 1. exécuta alors un petit barrage sur l'oued Zamrine au N de la ville. Dans le secteur occidental l'eau est souvent fluorée (1 à 3 mg/l de fluor) et l'on relève de nombreux cas de darmouss (maladies dentaires et osseuses).10 -4 m2 /s et celles des perméabilités horizontales moyennes de 3. Cette nappe peut constituer une gêne pour l'exploitation de gisements phosphatiers (gisement de Sidi-Hajjaj au NW entre Settate et Khouribga par exemple).256 RESSOURCES EN EAU DU MAROC et 2. la question d'alimentation en eau de la population en même temps que les questions relatives à la satisfaction de ses propres besoins en eau industrielle.C. L'adduction. C'est l'Office Chérifien des Phosphates qui a pris en main dès l'origine de ses activités dans la région. sans succès probant car ils captaient la nappe sénonienne profonde (plus de 70 m) et de mauvais rendement . au pied de la falaise sénonienne dominant le massif primaire de la Méséta situé au N . les besoins (1 000 000 m3 /an pour l'ensemble) progressant toujours très vite. Après études hydrogéologiques fut réalisée l'adduction depuis la nappe de Gueffaf—Sidi-Amor. avec résidu sec à 110°C généralement compris entre 500 et 1 500 mg/l. Parfois l'eau est plus salée. Vers les années 1952-53. L'O. réalisée en 1963-65.P. et leur captage servit longtemps pour la satisfaction des besoins alimentaires et industriels. De village à l' origine (8 000 habitants en 1936). mais a été évaluée autour de 1. où le résidu sec est de 9 050 m/l et le faciès chlorurésulfaté-magnésien-calco-sodique. chapitre 16 : plaine du Tadla). En 1958 furent exécutées les études préliminaires pour une adduction lointaine à partir du canal D d'Afourer (Beni-Moussa du Tadla) .P. En 1972. en général de faciès bicarbonaté chloruré (parfois sulfaté) calco-magnésien.C. Vers 1947 les besoins (500 000 m3 /an pour la ville seule) dépassaient les ressources . barrage achevé en 1949. d'une capacité de retenue de 500 000 m3 qui fut portée à 640 000 m3 en 1952 grâce à une surélévation . Le puits 695/36 situé à 5 km au NW de Fquih-Ben-Salah donne T = 5. en eau industrielle. Aïn Nedja (16 l/s — 20 km) et Aïn Bouirat (10 l/s — 8 km). Ces sources sont toutes situées au N de la ville.10 -l m/s dans le plateau des Ganntour (Youssoufia). longue de 45 km. C'est finalement ce dernier projet qui est réalisé . La perméabilité des couches phosphatées n'est pas connue sur le plateau des Phosphates. l'agglomération urbaine s'est étendue grâce aux activités extractives du phosphate. correspondant probablement au calcaire à Thersitées du Lutétien. cependant l'expérience du dénoyage acquise à Youssoufia montre que les volumes d'eau à extraire sont faibles et que les travaux miniers n'en sont guère affectés. A l'origine les besoins de la ville furent couverts grâce à des puits peu profonds dans le calcaire lutétien (nappe perchée) ou le Sénonien puis par des ressources locales ou assez proches constituées par les sources : Aïn Kahla (13 1/s — distance 10 km). La qualité chimique de l'eau est variable. De nouvelles solutions furent envisagées : surélévation du barrage du Zamrine — construction d'un nouveau barrage sur le Zamrine ou l'oued Grou — prospection de la nappe de Gueffaf—Sidi-Amor au nord du plateau. en 1959 l'idée fut émise de raccourcir cette adduction en captant la nappe phréatique du Tadla autour de Fquih-BenSalah. travaux effectués de 1970 à 1972. est exploité depuis 1956 en plein coeur de la ville. Cette source est captée par un puits à galerie équipé d'un groupe électro-pompe. Cette ville qui avait 18 000 habitants en 1936 en comptait 40 000 en 1970. Une nouvelle laverie consommant 12 000 m3/j entrera en fonctionnement en 1973. El-Borouj — Un forage au Turonien. La source est captée par deux drains divergents. il n'existe pas à proximité de la ville d’autres sources que celles captées. est un gros bourg rural situé dans une région d 'agriculture en sec assez prospère. à Khouribga se situant dans la Méséta (chapitre 10).P./jour. seule solution susceptible de satisfaire de nouveaux besoins importants tout en supprimant les risques sanitaires des captages actuels. les pertes au cours du transport ont été évaluées à 12 l/s. en 1970). une solution mixte O.C. sont très vulnérables aux pollutions (notamment l'Aïn Settate située en pleine ville). OUED-ZEM D 'une population de 30 000 habitants en 1970. portés à 35 l/s par les derniers travaux de captage) est imputable à sa situation privilégiée car c'est l'exutoire principal d'un synclinal fermé de 40 km2 de superficie. si l'exploitation du gisement de phosphates de Sidi-Hajjaj à l'E de Settate voyait le jour à moyen terme. Les ressources : 50 000 m3 /j dont 10 000 m3 /j de ressources locales et 40 000 m3 /j provenant de Fquih-Ben-Salah sont estimées supérieures aux besoins jusqu'en 1976. Cette adduction lointaine pourrait provenir soit de la plaine de Berrechid (20 km environ) mais dont les ressources sont déjà convoitées à d'autres fins (agriculture — ville de Casablanca — industries) soit de l'Oum-er-Rbia avec ouvrage de prise dans la retenue du barrage projeté à Sidi-Chéo . ce centre ne disposait que de 5 l/s et vivait en état de vive pénurie depuis de nombreuses années (10.P — ville de Settate. rempli de Cénomanien marnocalcaire et plus vaste (160 km2 ). Des recherches du type de celles effectuées à Oued-Zem sont en cours et ont de fortes chances d'aboutir. L'emplacement de l'ouvrage se situe à mi-distance entre Boujad au N et Fquih-Ben-Salah au S. présenterait des avantages pour l'amortissement des importants investissements à consentir dans l'adduction à l'Oum-er-Rbia longue de quelque 45 km. concernait l'Aïn Nzhar. Il est à noter que les deux captages.6 km relie l'Aïn Nzhar à Settate . On avait un moment songé à raccorder la ville à la conduite OCP : Fquih-Ben-Salah—Khouribga. permettant de garantir la possibilité de pomper 450 l/s supplémentaires dans la nappe des Beni-Amir. du type de celle adoptée pour Khouribga.257 PLATEAU DES PHOSPHATES Khouribga atteint 28 000 m3/j dont 10 000 m3/j d'eau alimentaire et 18 000 m3/j d'eau industrielle. Le captage débite 15 à 20 l/s selon l'hydraulicité des années. profond de 113 m. soit le tiers du débit capté. Ces 5 l/s sont fournis par 2 puits et 2 forages exploitant le calcaire turonien aux abords même de la ville. Pour l'avenir il faudra avoir recours à une adduction lointaine. le débit important de ce point d'eau (13 l/s à l'origine. équipé d'une pompe immergée. viennent d'être couronnés de succès au S de la ville : un débit de 40 l/s a été obtenu. les meilleurs puits ne débitent guère plus de 5 l/s et les forages profonds déjà exécutés pour recouper la totalité de la série cénomanienne ont été des échecs. grâce à une bretelle Boujniba—Oued-Zem longue de 21 km et extrêmement onéreuse. LE BARRAGE DE RETENUE SUR L'OUED BOU-GUERROUM Ce petit ouvrage est le seul aménagement hydraulique des eaux superficielles sur le plateau des Phosphates . L'eau provient de calcaires diaclasés interstratifiés dans des marnes. le petit barrage sur l'oued Zamrine servant à l'alimentation de l'O. devenue depuis peu chef-lieu de Province. d'âge cénomanien . Le premier captage et la première adduction. l'Aïn Settate. Plusieurs améliorations furent réalisées depuis cette date. d'un débit suffisamment Boujad — Un drain en travers de la vallée de l'oued Bou-Guerroum à 10 km au NNW de la ville produit environ 1 l/s. d'une eau de la meilleure qualité possible pour cette région. Ces installations datent de 1956-57. est susceptible de produire 10 l/s pour une population de l'ordre de 5000 habitants. Une adduction longue de 3. intéressant . PETITS CENTRES RURAUX Un autre captage. datant de 1923. En effet.5 l/hab. garantissant la satisfaction des besoins jusqu'en 1985.C. C'est pourquoi de nouvelles prospections ont été effectuées dans le secteur de Fquih-Ben-Salah en 1970-71. Dans le passé des travaux de forage et de puits effectués à proximité des sources ont montré que celles-ci étaient rapidement influencées et qu'on ne pouvait escompter exploiter de nouvelles ressources à proxi m i t é des 2 captages existants. débit très insuffisant. SETTATE La ville de Settate. Des travaux de prospection systématique suivis du creusement de puits. non protégés. La source constitue un exutoire important d'un bassin synclinal semblable à celui de l'Aïn Nzhar. au centre . (plateaux de Settate—Ben-Ahmed et de Khouribga) mais est fausse ailleurs. Dès le début des travaux de surélévation. il serait moins onéreux et beaucoup plus efficace de créer un réseau de puits exploitant la nappe turonienne. dont 160 millions sortent du domaine au S pour alimenter la nappe profonde du Turonien du Tadla et 40 millions sortent aux limites du domaine sous forme d'abouchements avec la nappe phréatique du Tadla ou de sources au N et à l'W ou encore de consommations sur place. même lorsqu'il est recouvert par des assises plus récentes et assez peu perméables.6 m et une superficie du plan d 'eau de 370 000 m2 . laissant une belle part de la pluviosité à l'infiltration verticale vers un niveau privilégié.10 -6 m/s) et chiffrer les infiltrations qui à retenue pleine. épaisse de 60 m et reposant sur le calcaire très perméable du Turonien qui constitue un drain profond. destinés aux troupeaux . ceux-ci lui garantissant une durée d'existence supplémentaire d'une dizaine de jours dans la saison sèche. Sa vocation est pastorale et minière. on construisit vers 1930 une retenue collinaire sur une petite vallée morte où l'eau est acheminée grâce à une prise de dérivation sur l'oued Bou-Guerroum et un canal d'amenée long de 3. cependant vers le S. où le ruissellement est faible. il n'en est pas de même pour les activités pastorales. Ensuite sur le plan pratique. . Les travaux récents tendent à prouver que cette opinion demeure valable dans la partie septentrionale. notamment dans la partie occidentale du plateau des Phosphates afin de pouvoir conseiller efficacement la mise en place progressive d'un réseau dense de points d'eau à faible débit unitaire. phénomène attribué à l'évaporation. la digue est une levée de terre longue de 420 m. Sur le plateau des Phosphates. passaient de 400 l/s avant surélévation à 740 l/s après surélévation en raison de la charge supplémentaire créée par une plus grande épaisseur d'eau. la forte pente du N au S de la formation turonienne entraîne un gradient piézométrique élevé et une hauteur d 'aquifère mouillé réduite. Afin de maintenir les troupeaux dans cette zone un peu plus longtemps. réduisant sa capacité. Sa capacité qui était de 325 000 m3 à l'origine est passée à 800 000 m3 en 1969 pour une hauteur d 'eau moyenne 2. réservoir sommairement aménagé. Il s'agit donc d'un réservoir latéral à l'oued Bou-Guerroum. les débits des captages deviennent parfois plus importants alors que leur coût s'accroît rapidement en raison de la profondeur de la couche productrice.5 km. Des épandages uniformes de vases dans la cuvette ont été conseillés pour ralentir un peu l'infiltration. haute de 7 m en son maximum à l'origine et surélevée de 1. Aussi est-il nécessaire de poursuivre les investigations hydrogéologiques systématiques.258 RESSOURCES EN EAU DU MAROC d'une vaste zone de pacage qui. on ne peut que vérifier les prévisions des études : en dépit du plus grand volume accumulé. On a pu mesurer les perméabilités verticales des vases superficielles (1. devait autrefois être abandonnée par les troupeaux dès la fin des dernières pluies en raison du tarissement rapide des oueds. CONCLUSION On a longtemps cru que le plateau des Phosphates était l'une des régions les moins aquifères du Maroc . lorsque la nappe turonienne est en charge. le plan d'eau s'assèche aussi rapidement qu'avant les travaux. on constata qu'elle se vidait trop rapidement pour que l'évaporation soit seule en cause et des séries de mesures précises mirent en évidence des fuites imputables à une percolation verticale généralisée de l'eau à travers les assises du fond de la cuvette.10 -9 m/s) et du Sénonien (2. Si l'exploitation phosphatière peut consentir les lourds investissements nécessaires à l'approvisionnement en eau de ses centres urbains et de ses usines de traitement à partir de ressources lointaines captées dans un autre bassin. c'était aussi l' une des régions les plus mal connues.2. une épaisseur de vase de près de 3 m s'était déposée sur l'ensemble de la cuvette. Tout d'abord le rôle important du Turonien calcaire dans la partie orientale du plateau des Phosphates est bien mis en évidence . cet aquifère est susceptible de drainer des débits considérables. Avant 1969. la retenue n'étant plus alimentée par l'oued. Les travaux de surélévation ayant été exécutés. le succès de l'entreprise est à ce prix. sans dispositif particulier d'élimination des dépôts solides au niveau de la prise ou du bassin d'accumulation . En fait le plateau des Phosphates constitue un « château d'eau souterraine » assez bien arrosé. De 1930 à 1965.5 m en 1969. la retenue s'asséchait progressivement en été. La retenue est construite sur la série marneuse et marno-calcaire du Sénonien. Cette réalisation est riche d'enseignements. points d'eau qui ouvriraient aux troupeaux de vastes zones de pacage actuellement inaccessibles en dehors de la saison pluvieuse. ce qui introduisit la nécessité d'une surélévation. particulièrement en certaines zones où les captages par puits s'avèrent difficiles ou impossibles . Sur le plan du bilan on peut considérer comme vraisemblable une alimentation annuelle en eau souterraine de l'ordre de 200 millions de m3 . très transmissif qui est le Turonien calcaire. une telle retenue ne se justifie pas en cette région . Le plateau des Phosphates n'a guère de possibilités agricoles faute de bonnes terres. Ce niveau draine en profondeur l'essentiel des débits souterrains. à I'W de Oued-Zem. faute de possibilité d'abreuvement. Rapp. 4 pp. . NÉRAT DE LESGUISE M. Bur.. sci.. 2 fig. Rabat. BOLELLI E. BRPM. MESSAOUD M. Rapp_ inéd. (1952) : Plateau des Phosphates. 473-481. 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