Introduction à la Dialectologie Amazighe.pdf

May 17, 2018 | Author: Idir Mazigh | Category: Dialectology, Symbols, Communication, Philology, Psychology & Cognitive Science


Comments



Description

Introduction à la Dialectologie AmazigheLa dialectologie : désigne la discipline qui s’est donnée pour tache de décrire comparativement les différents systèmes ou dialectes dans les quels une langue se diversifie dans l’espace et d’établir leur limites. Elle peut comparer un ou plusieurs dialectes de la même famille ou du même groupe linguistique. Elle le fait alors en recourant à des enquêtes de géographie linguistique qui permettent de décrire la répartition spatiale des traits spécifiant des membres de ladite famille « même famille linguistique » , ces enquêtes débouchent sur l’élaboration d’atlas linguistique permettant de distinguer les différences entre dialectes grâce au tracé de frontières entre traits linguistiques , frontières appelées « isoglosse » . – L’établissement d’un atlas linguistique, s’il exige un minimum d’exhaustivité, demande énormément de temps. Il s’agit d’enregistrer les différences lexicales et phonétiques des différentes régions d’une communauté linguistique. – L’étude de cette répartition est souvent associée à des études diachroniques qui visent à expliquer la formation des dialectes, en montrant leur différenciation à partir d’une source commune « c’est le processus de différenciation dialectale ou dialectalisassions. Diachronie : c’est l’évolution des faits linguistiques dans le temps. Isoglosse « même langue » : c’est une ligne imaginaire séparent deux zones géographiques qui se distinguent par un trait linguistique « dialectal » particulier, celui-ci pouvant être de nature lexicale sémantique, phonologique, phonétique. Donc l’isoglosse délimite l’aire géographique d’un trait dialectal. La dialectologie : décrit comparativement les différents systèmes linguistiques dans la quelle une langue se diversifie dans l’espace « géographie linguistique ». Langues chamito sémitique : afro asiatique, chanite , égyptienne , couchitique , tchadique , amazighe , osmotique Missionnaires : étudier les langues de pays colonisés afin d’évangélisation. Ex : + S. + L. b.Officiers des affaires indigènes : ils ont fait des ouvrages et des manuels pour faciliter la communication et pour pacifier et aussi pour contrôler. . la géographie . – Les langues des pays colonisées ou à coloniser intéressent les occidentaux pour les raisons suivantes : + en tant qu’instrument de communication . les langues offrent un moyen de connaitre les us et les coutumes des colonisés et leur représentation s mentales .Renesio : étude sur les dialectes berbères du bniznasen . + A. à travers la littérature et les arts + en tant qu’outil de base .A.Baset : la langue berbère : morphologie + Emil Laoust : mots et choses berbères.Biarnay : étude sur les dialectes berbères du rif .La dialectologie Amazighe durant la période coloniale au Maroc : 1. Ex : + Charles de Faucard : dictionnaire touareg –français. 2 – Militaires. missionnaires et universitaires : a. Ex : +A. la sociologie .La colonisation : proprement dite est précédé de l’action et de la collecte du renseignement en vertu du principe bien connu « connaitre les hommes pour agir sur eux ». c. les langues permettent d’entrer en contact direct avec les colonisées + en tant que véhicule culturel . l’acquisition des langues facilitent la recherche dans les autres domaines de la connaissance comme l’ethnographie .Universitaires : décrire les structures des langues dans un but scientifique. La 1ére grammaire amazighe daté de 1844 est dut à « venture de paradis ».Justinar : manuel du berber marocain « dialecte chleuh / dialecte rif » + Robert Aspinion : apprenons la berbère « initiation aux dialectes chleuhs ». ayt hdiddou et les zemours et les parlers de tachlhit du haut atlas occidentale . mais une langue locale morcelée en une multitude de parler et ces parler locaux sont comparables à des patois. C – Les variations phonétiques des parlers Amazighes du Maroc : 1 – Tarifit : en plus du système phonologique constitué de 33 unités phoniques. le rifain contient les spirantes (d) et (t) et la fricative dentale sonore (d). ayt ndir . . officielle est reconnue comme une langue . Donc le berbère est une langue d’un point de vue linguistique « interne ». dans un cadre géographique restreint. – Pour André Basset : berbère est une langue pas un dialecte. – Sur le plan social : seule la variété standard employée dans la vie institutionnelle. Patois : dialecte social utilisé sur une aire réduite dans une communauté rurale. Dialecte : forme d’une langue utilisé dans un environnement plus restreint que la langue elle-même. les parlers de moyen atlas comme « ayt sghrou ouccen . mais d’un point de vue sociopolitique ce n’est pas une langue = absence d’une volante politique. – Sur le plan linguistique : toute variété linguistique peut être considérer comme une langue .Spirantisme : le spirantisme concerne les parlers du rif central .Définition des concepts : langues. Le phonème (d) se transforme en (tt) lorsqu’il est tendue : a. Parler : ensemble des moyens d’expression utilisé par un groupe social.B. parler et patois : Langue : un système de signes vocaux spécifiques aux membres d’une communauté. les parlers « ayt iznassen » . dialectes. tazzra : tazzla . il s’agit du pronom personnel objet direct de la 3 éme personne du singulier où s’opposent les morphèmes du féminin(t) et du masculin (t) : Ex : je l’ai vu = zrivt – zriv t . cette transformation phonétique concerne les emprunts.La palatalisation : k / y : aksum : aysum . lmizan : rmizan . e. g / y /i : agem : ayem .B : la seule opposition pertinente entre occlusive et spirante est de type morpho – phonologique . tidet .je l’ai écrit = urivt – uriv t . tamurt . Le rhotacisme est présent dans le rif central . ilm : irm . f – La labiavélairisitaion : w/ k : dwer : iddakkar . taggut : tayyut . adbir . adar .d/d : udem . tizi . g / j : agrtil : ajrtil . wa : war . N. b. y’a pas de rhotacisme dans certains tributs du sud-est comme : ayt bu yehya . vergnas : verjnas . lbhimt : rbhimt : ludu : rudu . le « L » est maintenu. devya – t /t : taddart . u : ur . ksi : ysi : isi . awal : awar . des phonémes en question sont en position initiale . abrid . ex : lkas : rkas. ja : jar . ils présentent également des affinités lexicales . adfer . tafukt : tafuyt . aydi .La vocalisation : chute de la consonne « r » : va : var . tidi . g / y / j : ugur : uyur : ujur. ajenna : agenna . ebni : lebni . iyma : iggam. 3emas : 3emmars . da . d – Rhotacisme : ex : L / R : ils : irs . zzeg : zzey : zzi .Chuintement : le chuintement consiste en un changement de la palatale en occlusive post – palatale en chuinante (s) : c. lqser : rqser . ce qui permet de les grouper avec le parler de ayt iznassen . tanyart . ils ne font pas parti de la racine . agris : ajris . . arwer : rwl . tawwart . isalm : isarm . yeden : yarden .Le spirantisme se caractérise par les faits suivants : + Occlusives devient spirantes : . ibdadsen . la palatale « g » réapparait dans certains verbes à l’inacompli : uyur : iggur : ujur . tawlaft . comme d’autres phonèmes. uday . leyyam : reyyam . rkar : lkar . ddjar : – b / b : baba : baba. indouzal … évidement ce groupe non plus dénvé d’hétorogéneité phonétique . ts) et la palatalisé « j . ait baamran . ida oultit … au centre : imtougen . on y distingue le sous groupe du nord de celui du sud. achtouken . lt / ts : utsma : ultma . idjef : ilf . ait mjild. ce sont les occulsives qui domainent . izayyan. les affriquées : (dj . . * Autres changements phonétiques : t / d : tamvart : dmvat . tamddukets : tamddaklt . agadair : ayadir . idaoubaakil » . tadgalt : tadjalt : tajjalt . 2 – Le tamazight : sur le plan linguistique. id awsmal . –dj / j : idj : ij. La latérale « L » peut se réaliser « j ». ait merghad. ce dernier est marqué par la transformation des palatales : g / y : argaz : aryaz . alim : ajim . une certaine divergence anime ce groupe. b . igdi : iydi 3 – Le tachlhit : tachelhit comprend un certain nombre de tributs dont les suivantes : à l’ouest ihahan . ait sgousou et ichqiden « qbayl ».g.Les affriquées : ll / dj : idja : idji : illi . ayt : ast . Celui du sud comprend l’ayt hdidou. ida outanan . azllid . dafunast . dj ». irsmouken . lqayd : jtqayd . b – Ces phénomènes sont inéxistant dans le parler du sud. en guise d’exemples sur le plan consonnantique. id awzdda … à l’est : ait ouazgit . afedjah : afllah . n+r / n+dj : n djqayed : ndjvabet : n djemsta . t) et les spirantes (k. djuh : lluh . ait ndhir. Le sous groupe du nord comprend les tributs zemmour. tarifest : tarifit . iguerouane. tamedjats . ait sadden. dahenjat . – Les principales divergences d’ordre consonantique : a – Le parler du nord se distingue de celui de sud par l’existence de consonnes interdentales : (d. i / s : zzit : zzest . dawa : tarwa . udji : ulli . ait aatta . ltnayn : jtnayn . id mstren . ajedjid : agllid . ait izdag. néamoins dans l’anti atlas « tanalt . c’est le cas dans le parler d’ait mgild : ul : uj . g ). igdmiwn . almu : ajmu . ait kharbach . Par contre . k° . tasa : sasa . dans le haut atlas « id awtanan . Ajoutant à cela les phonèmes de la labialisation des occlusives : b° . 2012/2013 . talat : salat . ihahan » . les palatales se réalisent comme des fricatives : k / k° . tudit : suzis. afud : afuz . m° . anbdad : anbzaz. g° . Résumé du cours de Mr Abdelmotallib Zizawi . d / z : udi : uzi. tt / ts : ttu : tsu . adaz dd / dz : ad nddu : ad ndzu.Les occlusives dentales simples s’assibilisent : Ex : t / s : turin : surin. dadda : dadza . udm : uzm .
Copyright © 2024 DOKUMEN.SITE Inc.