Agence universitaire de la Francophonie (AUF) Bureau Moyen-Orient UNIVERSITÉ LIBANAISE (UL) UNIVERSITÉ SAINT-JOSEPH (USJ) UNIVERSITÉ SAINT-ESPRIT DE KASLIK (USEK) et INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE PARIS-GRIGNON (INA P-G) en partenariat avec L’INSTITUT DE RECHERCHES AGRONOMIQUES LIBANAIS (IRAL) L’INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE – France (INRA) Mémoire de Diplôme d’Études Approfondies (DEA) CONTRÔLE ET GESTION DE LA QUALITÉ « appliquation à l’agroalimentaire » CONTRIBUTION A L'ÉVALUATION DES POLLUTIONS MICROBIOLOGIQUE ET CHIMIQUE DE LA CÔTE LIBANAISE Présenté par : HADDAD, Amer Directeurs du mémoire : SALIBA, Rachad KHALAF, Gaby Membres du Jury : SALIBA, Rachad AFRAM, Michel CHOUBAYA, Dalida D. GHORRA, Yolla GERARD, Pascal DUCAUZE, Christian 2004 0 Mes grands remerciements, à: Mr. Rachad SALIBA, le vrai parrain de ce travail, pour tout son support et sa tolérance, ses conseils et son temps. Mr. Gaby KHALAF pour l'accueil chaleureux qu'il m'a toujours réservé au sein du CNSM dont il est directeur. L'équipe de travail et de recherche du CNSM pour leurs aides et encouragements. 1 TABLE DES MATIÈRES PAGE I- INTRODUCTION 3 II- PROBLÉMATIQUE II.1- SOURCES DE POLLUTION ET IMPACTS II.2- CLASSIFICATION ET NORMES 4 4 8 III- MATÉRIEL ET MÉTHODES III.1- COLLECTE DES DONNÉES III.1.1- ZONES, STATIONS ET POINTS DE PRÉLÈVEMENT III.1.2- PRÉLÈVEMENTS DES ÉCHANTILLONS III.1.3- MESURES PHYSICO-CHIMIQUES ET ÉQUIPEMENT III.1.4- ANALYSES MICROBIOLOGIQUES III.1.5- ANALYSE DES NUTRIMENTS III.2- TRAITEMENT STATISTIQUE III.2.a- ANALYSE DE VARIANCE III.2.b- ACP 14 14 14 14 16 16 16 17 17 17 IV- RÉSULTATS ET DISCUSSION IV.1- VARIATION SPATIALE ET TEMPORELLE IV.2- CORRÉLATION ENTRE LES PARAMÈTRES IV.3- RELATION ENTRE LES SITES ET LES SOURCES DE POLLUTION IV.4- CLASSIFICATION DES SITES IV.4.1- EAUX DE BAIGNADE IV.4.2- VIE AQUATIQUE 18 18 21 21 27 27 32 V- CONCLUSION GÉNÉRALE ET SUGGESTIONS POUR UN PLAN DE SURVEILLANCE AU LIBAN 36 RÉFÉRENCES 41 ANNEXES 44 2 CHAPITRE I: INTRODUCTION La côte libanaise s’étend sur 220 Km. Elle recueille environ 20000 usines, environ 2,51 millions d’habitants et les 4 plus grandes villes du pays (Moip, 1995). Elle reçoit annuellement environ 2000 millions de mètres cube d'eau des 14 rivières côtières et environ 165 millions de mètres cube d’eaux usées non traitées (Ecodit-Iaurif, 1997). L'apport en polluants est donc d'origine domestique et industrielle, auquel il faut ajouter celui lié à l'activité agricole qui s'exerce sur le versant Ouest de la chaîne montagneuse de l'Ouest du Liban et dans l'étroite plaine côtière. Dans le but d'évaluer et de suivre le niveau de pollution, une campagne spécifique d’observation et de surveillance des eaux de surface a été lancée au début de l’an 2001. Elle a été menée en application d'un accord ratifié par le Ministère de l’Environnement et le Conseil National de la Recherche Scientifique du Liban et d'un projet C.E.D.R.E développé conjointement par des équipes du Centre National des Sciences Marines du Liban (CNSM) et de l'Institut National Agronomique Paris-Grignon (France). Cette campagne, qui se poursuivit en 2002 et 2003, a notamment comporté: - des analyses bactériologiques mensuelles des coliformes fécaux et des streptocoques fécaux; - des mesures mensuelles des paramètres physico-chimiques (température et salinité) et des paramètres chimiques (nitrites, nitrates et phosphates). Dans cette campagne, 20 sites de prélèvement, allant du Nord jusqu'au Sud du Liban et s'étendant sur environ 170 Km de la côte, ont été choisis de manière à représenter la diversité géomorphologique et urbaine de la zone côtière et en insistant tout particulièrement sur les plages sablonneuses qui sont relativement plus fréquentées par les libanais en période estivale. En nous basant sur les résultats acquis durant les 3 années de campagne et en nous servant de différents outils statistiques et tout particulièrement de l'analyse de variance et de l'Analyse en Composantes Principales (ACP), nous 3 allons tenter d'évaluer les variances spatiale et temporelle des paramètres et de trouver les corrélations qui peuvent exister entre certains paramètres ou entre certains paramètres et certains sites ou sources de pollution. Le traitement des résultats va aussi nous permettre de classer les sites, de sélectionner des paramètres pertinents et indicateurs de sources de pollution et de proposer un ou plusieurs sites de référence. Nous achèverons ce travail en avançant des propositions pour l'implantation d'un plan pour la surveillance des eaux de baignade et de surface du Liban. CHAPITRE II: PROBLÉMATIQUE II.1- SOURCES DE POLLUTION ET IMPACTS Les eaux usées domestiques contiennent des matières minérales et organiques sous forme dissoute ou en suspension ainsi que des microorganismes et tout particulièrement des bactéries et virus d'origine fécale, dont certains sont utilisés comme indicateurs de contamination et du niveau de pollution. Il est admis qu'une personne adulte élimine en moyenne et par jour 1 Kg d'excréments (solides ou liquides) dilués dans 150 L d'eaux usées et contenant 57 g de matières oxydables, 90 g de matières en suspension, 15 g d'azote organique et ammoniacal, dans une proportion de 1/3-2/3, et 4 g de phosphore (Brisou, 1976; Rodier, 1984; Al Salem, 1988; Lesouef et al., 1991; Champiat, 1994). Les eaux usées domestiques contiendraient, par 100 mL, 10 6-1010 germes de coliformes fécaux, 105-107 germes de Streptocoques fécaux, 103-104 germes de Salmonelles et 4 à 460 virus entériques auxquels on peut ajouter les pseudomonas (103-104/100 mL), les vibrions (choléra et parahaemolyticus), etc. (Geldreich, 1966; Audic, 1991; Chocat, 1997). Pour les baigneurs, la pathogénéicité de certains germes s'exerce par ingestion, les baigneurs pouvant ingérer jusqu'à 100 mL d'eau lorsqu'ils nagent la tête sous l'eau, ou par contact direct avec la surface du corps (Poggi, 1991; Warrington, 1998). Pouvant 4 . du pH. de la température et de la salinité ainsi que de la présence d'autres substances à effet antagoniste. concentration qui est équivalente à celle rencontrée dans les rejets unitaires de temps de pluie (Chocat. Warrington. 1991. des convulsions et puis la mort. ils se transforment rapidement en azote gazeux (dénitrification). Zn et phénols (Russo. ou synergique. 1998). 1999). 1997). (EPA. 1997). La concentration moyenne en nitrate rencontrée dans les eaux usées domestiques est d'environ 50 mg/L (ou environ 8. abaissement dans la capacité de reproduction. 1985). Le nitrite et l'ammoniac sont toxiques. comme il peut provenir de l'oxydation (nitrification) de l'ammoniac ou du nitrite en milieux oxygénés (Le Gal. Lesouef et al. une hyperexcitabilité.102 μmol. etc. le nitrite et surtout le nitrate. inflammation et dégénération des ouies et des reins. on trouve dans les eaux usées domestiques 2 autres formes minérales. 1988. Les nitrites sont peu stables dans l'eau. C'est la forme non ionisée de l'azote ammoniacal qui est toxique. en nitrate (nitratation) ou en ammoniac (nitrosation) (Chocat. 5 . 1997). Son action sur les animaux marins dépend en effet de sa concentration. Ces effets seraient associés à une atteinte du système nerveux central (EPA. le nitrate peut se former par oxydation de l'azote gazeux en temps de pluie (foudres). Libes. les coquillages constituent aussi un facteur de risque pour le consommateur (Poggi. L'exposition aigue des poissons à une concentration élevée en ammoniac cause une hyperventilation des ouies. tels que Cu. tel que Ca ++ (Davis et al. 1992. Selon le pH. L'exposition chronique provoque une détérioration progressive de certains tissus et fonctions physiologiques: diminution et gonflement des globules rouges. En plus des 2 formes organique et ammoniacale de l'azote apportées par les excréments. En effet.accumuler des microorganismes. 1985).L-1). Chocat. 1999). 1991. diminution de l'assimilation de la nourriture et inhibition de la croissance. Le nitrite oxyde l'hémoglobine en methémoglobine et altère donc la capacité du sang des animaux marins à transporter l'oxygène (Russo. la disponibilité de l'oxygène et la température. augmentation de la susceptibilité aux maladies. 1985). L -1) accélèrerait le processus d'eutrophisation qui se caractérise par la prolifération de micro-algues phytoplanctoniques ou de macro-algues benthiques (Menesguen. 2001. de l’azote et du phosphore mais en quantités négligeables comparées à celles apportées par les eaux usées domestiques (Dames et Moore.R. On pense que lorsque ce rapport est supérieur à 10. dont la moitié proviendrait des détergents qui contiennent 20 à 40 % (p/p) de phosphate (Lesouef et al. 1994). Chocat. Les décharges côtières de déchets solides (d’origine urbaine et industrielle) apportent à l’eau de mer.La concentration moyenne en phosphore total des eaux usées domestiques se situe entre 10 et 20 mg/L (~3 à 6. Le phosphate peut aussi provenir de la minéralisation de la matière organique comme il peut être adsorbé sur les particules en suspension et réalimenter la colonne d'eau en phosphore durant les périodes estivales (Aminot et Guillaud. Au Liban. En fait.025-0.L-1). Nassif.). 1991. Champiat. il y a risque de prolifération de cyanophycées qui ont la capacité de fixer l'azote atmosphérique et qui sont nuisibles car elles ne sont consommables par aucune espèce animale (Chocat. nitrite. Chocat.E. 2001. c'est le phosphore qui joue le rôle de facteur limitant du processus. le processus d'eutrophisation semble être affecté par plusieurs facteurs chimiques (azote. éclairement. 1991. alors que lorsque le rapport est inférieur à 8. c'est l'azote qui devient le facteur limitant. 6 . 1994). 1994.6 μmol. Champiat. Stephan. 1991. 1997).10 2 μmol. des substances oxydables. 1997. 2004). Khalaf et Mina. par infiltration ou ruissellement. Une teneur en phosphate supérieure à 0. etc. phosphate et bactéries fécales est bien décelé lorsqu'on analyse les eaux de surface des sites situés à proximité des grandes agglomérations urbaines comme Beyrouth (Nassif et al. 1997). Il serait conditionné par un déséquilibre entre les différents types de nutriments et tout particulièrement par le rapport de concentration N/P.E. 1997). carbone organique..) et physiques (température. CNSM. 2002.05 mg/L (~0.D.8-1. etc. Dans ce dernier cas. C. l'apport des eaux usées domestiques en azote ammoniacal. 2001. D.E. on peut citer: les usines chimiques d'engrais. (C. de 44 000 tonnes de NO 2 et de 3000 tonnes de particules en suspension ou aérosols. Zouk. Chekka et Sibline. etc. C. CNSM. les analyses de Stephenson et al. Pb et Hg. Nassif.) ainsi qu'en métaux lourds. les industries agroalimentaires. etc. Selon les estimations d’Ecodit-Iaurif (1997). 2004).E. l’ensemble des activités industrielles. des prélèvements effectués sur des eaux marines de surface situées autour de l'usine d'engrais de Selaata ont montré des teneurs relativement élevées en azote ammoniacal et en phosphates (Stephan. principalement Cd. des eaux d'égouts et des effluents industriels . les abattoirs et les fermes d'élevage.D. (1997) portées sur 100 sources de pollution . la pollution chimique de la mer en nutriments. 2002. les centrales thermo-électriques. 2001. 2004). en métaux lourds et en composés organiques pourrait rapidement atteindre des niveaux alarmants dans certaines zones industrielles (Ecodit-Iaurif. de 100 000 tonnes de SO2. Cu et As ont aussi présenté des teneurs relativement élevées dans les sédiments des fosses de Beyrouth et de Jounieh (Nassif.La majorité (85 %) des industries libanaises est localisée dans la plaine côtière ou sur les rives des rivières qui sont à régime torrentiel débouchant assez rapidement dans la mer. La charge en polluants des eaux usées industrielles non traitées n'est pas connue avec certitude. 1997).tels que des décharges municipales et industrielles. Ces émissions se concentrent le long de la côte au niveau de Beyrouth.E. Les 2 derniers éléments ainsi que Zn. Nassif. les industries pétrolières et raffineries. La pollution de la mer par ces 7 . Les sources de pollution industrielle sont variées. Tripoli. des cours d'eau. phtalates. En effet. paraffines chlorées. composés phénoliques chlorés.R. Selaata. de transport et des centrales thermoélectriques chargerait annuellement l’atmosphère de 3 millions de tonnes de CO 2. 2002. chlorobenzènes. de ciment et de peinture. Toutefois.E.R. Par ailleurs. 2001. les papeteries. les tanneries et industries textiles. naphtalènes. 2004).ont décelé des teneurs alarmantes en pesticides organochlorés et autres substances organiques polluantes (solvants chlorés. II. les normes relatives aux milieux marins ont notamment été conçues afin de préserver la vie aquatique et humaine. les pays ou les groupes de pays ont considéré les paramètres dont la "présence" dans l'eau indique. ils se retrouvent en grand nombre dans les fèces de l'homme et sont relativement faciles à isoler et dénombrer sur des milieux sélectifs (Geoffray. L'agriculture occuperait 138000 hectares des 180000 hectares que couvre la zone côtière (Ecodit-Iaurif. de métaux lourds. 1994). les microorganismes indicateurs communément utilisés sont les coliformes fécaux (CF) et les streptocoques fécaux (SF). que cette eau peut affecter la santé de l'homme par ingestion ou par contact avec la peau ou les muqueuses (Rodier. Les activités portuaires ainsi que le rejet de dégazages en pleine mer constituent une source de pollution importante en hydrocarbures et on considère qu'environ 30 % des hydrocarbures rejetés forment du goudron (Banque mondiale. de composés azotés et phosphatés. 22 compagnies importent les produits pétroliers. 1976). La capacité de stockage des produits pétroliers serait de 550000 m 3 dont environ 60 % sont réservés à la région de Beyrouth (Dames et Moore. etc.substances peut se faire par voie humide ou sèche (EPA. 1997). 1996). Ceux-ci. de ruissellement ou d'infiltration qui traversent les zones agricoles peuvent être chargées de produits phytosanitaires. Pour les eaux de baignade. De plus. de l’azote et divers acides (Gesamp. de Sibline et de Chekka. 1991). essentiellement par voie maritime. En plus de l'état et des grandes industries de Selaata. 8 . (Brisou. d'une manière directe ou indirecte. et les stockent dans une trentaine de stations situées le long de la côte et tout particulièrement dans la région de Beyrouth. dont l'impact sur l'eau marine n'est pas connu avec certitude. 1985).CLASSIFICATION ET NORMES Dans leur ensemble. comme la plupart des pathogènes. 2001). apportant à l’eau de mer du soufre. Les eaux marines de surface pouvant être utilisées pour la baignade. Les eaux d'irrigation.2. 1994). sont d'origine entérique. D'autres paramètres microbiologiques. Pour certains paramètres . les points classés en catégorie D durant 2 années consécutives doivent être interdites à la baignade sauf si des améliorations significatives apparaissent (Pernet. 1999). phénols. transparence. En fonction des résultats des analyses microbiologiques. Pour un site qui bénéficie d'une eau de bonne qualité les 2 années précédentes. C et D (Tableau 1). les substances tensioactives. azote de Kjeldahl.l'inspection systématique peut se borner à une observation visuelle ou olfactive. substances tensioactives. Les catégories A et B sont conformes à la directive européenne alors que C et D ne sont pas conformes. 9 . coloration. les résidus goudronneux et matières flottantes). physiques et chimiques sont souvent aussi pris en considération. huiles minérales. c'est-à-dire lorsqu'une enquête révèle leur présence possible ou une détérioration de la qualité des eaux (salmonelles. Ainsi. la directive européenne du 8 décembre 1975 (Annexe 1) relative aux eaux de baignade comporte 18 autres paramètres (Rodier. les autres en cas de nécessité. Les points de surveillance sont choisis en fonction du degré de fréquentation. les points de surveillance sont classés en catégories A. pH. La directive européenne prévoit un prélèvement 15 jours avant le début de la saison balnéaire et un prélèvement bimensuel (au minimum) pendant celleci. 1985). De plus. entérovirus. B. nitrates et phosphates). la directive prévoit de réduire la fréquence des prélèvements d'un facteur de 2 (Annexe 1). Certains de ces paramètres sont vérifiés systématiquement (coliformes totaux (CT). oxygène dissous. de la configuration des lieux et du risque de pollution existant en amont. les phénols et les résidus goudronneux et matières flottantes .tels que la coloration. les huiles minérales. pesticides. métaux lourds et cyanures) ou une tendance à l'eutrophisation (ammoniac. nº 46 du 12/9/1996) relatif aux eaux de baignade (Annexe 2) prend en considération des paramètres microbiologiques avec des niveaux guides (CT = 500/100mL.au moins 95 % des résultats en CF sont ≤ 2000/100mL = nombre impératif. en tout ou en partie.au moins 80 % des résultats en CF sont ≤ 100/100mL = nombre guide. B (pavillon vert) Eaux de qualité moyenne . l'Organisation Mondiale de Santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) proposent 4 catégories d'eaux de baignade (Tableau 2).le dépassement du nombre impératif (2000 CF/100mL) est observé dans plus de 5 % mais dans moins d'un tiers des prélèvements. couleur. l'arrêté ministériel du 8/4/1993 (Nº 216 – J. un seul dépassement du nombre impératif suffit pour provoquer son classement en catégorie C.le dépassement du nombre impératif (2000 CF/100mL) est observé dans au moins un prélèvement sur trois.si le nombre de prélèvements effectués sur un site de baignade est inférieur à 20. huiles minérales.au moins 95 % des résultats en CF sont ≤ 2000/100mL = nombre impératif.au moins 90 % des résultats en SF sont ≤ 100/100mL = nombre guide. les conditions relatives aux nombres guides n'étant pas.O. Catégorie A (pavillon bleu) Critères microbiologiques Eaux de bonne qualité . . CF = 2000/100mL) ainsi que des paramètres physico-chimiques (pH. les nitrates et les phosphates. 1999). qui permettront d'améliorer définitivement la qualité de l'eau. SF = 100/100mL) et des niveaux impératifs (CT = 10000/100 mL. . Le site doit faire l'objet de mesures immédiates ou à moyen terme. En considérant des critères microbiologiques. CF = 100/100 mL. substances tensioactives. C (pavillon jaune) Eaux pouvant être polluées momentanément .Tableau 1: Classement des eaux de baignade selon la directive européenne (Pernet. . oxygène dissous et résidus goudronneux et matières flottantes). la directive 10 . La directive européenne du 8 décembre 1975 sur les eaux de baignade ne donne pas des valeurs de référence pour l'ammoniac. les nitrites. D (pavillon rouge) Eaux de mauvaise qualité . Pour les eaux salmonicoles d'eau douce. vérifiées. Au Liban. L-1 (1.01 mg.L-1) pour les nitrites et 0.≤ 100 dans 80 % des échantillons.L-1 d'ammoniac non ionisé de la référence libanaise correspondent à environ 0.47 μmol. L'arrêté ministériel libanais du 8/4/1993 donne les qualités requises pour la vie aquatique (Annexe 2).L-1) pour l'ammoniac non ionisé.≤ 1000 dans 100 % des échantillons. de la salinité et de la température (Aminot et Chaussepied. b.≤ 100 dans 50 % des échantillons. une salinité = 30 ‰ et une 11 . ≤ 10 a.≤ 200 dans 100 % des échantillons.E. b.13 μmol.95) Catégorie Haute qualité Acceptable Modérément polluée Très polluée CT/100 mL CF/100 mL ≤ 100 a.≤ 500 dans 80 % des échantillons.L-1).025 mg. nº 221/1 du 14 août 1978) fournit: une valeur guide (G) et une valeur impérative (I) pour l'ammoniac non ionisé (respectivement 0.L-1 (0.européenne du 18 juillet 1978 (Nº 78/659 – J.2 mg. Rodier.≤ 1000 dans 90 % des échantillons. les valeurs de référence du Canada et des Etats-Unis tiennent compte des expositions aigues et chroniques ainsi que de la salinité.L-1-PO4--. pour le phosphore total (Martin 1979. il peut être estimé à partir de l'azote ammoniacal total en tenant compte du pH.≤ 1000 dans 90 % des échantillons.C.29 et 1.L-1) d'azote ammoniacal total. SF/100 mL ≤ 10 a. Ainsi.O. a. du pH et de la température de l'eau marine.16 μmol. si nous prenons une eau marine caractérisée par un pH = 8.L-1). b. la proportion de l'ammoniac non ionisé est de 5-6 % et les 0. permettant de réduire l'eutrophisation.L-1 (soit environ 25 μmol. 1985). Tableau 2: Classification des eaux de baignade selon l'OMS et l'UNEP (OMS. Les valeurs impératives sont: 0. de température = 25-26 ºC et de salinité = 35-40 ‰.22 μmol. dans les conditions de pH = 8.25 μmol.47 μmol.≤ 200 dans 100 % des échantillons. En ce qui concerne ce dernier paramètre. et une valeur limite (4.L-1) pour le phosphore total. une valeur guide pour les nitrites (0.L-1). Au delà des limites supérieures. a.025 mg. Pour l'effet de l'ammoniac sur la vie aquatique.(2. b. 0.42 mg.≤ 100 dans 80 % des échantillons.≤ 100 dans 50 % des échantillons. b. 1983). Ainsi. baignade ou vie aquatique - Valeurs < 15 <1 normales** *: paramètre d'eutrophisation.température = 25 ºC.baignade 357. telles que les piscines.8 . valeur qu'il faut réduire d'un facteur de 2 pour les endroits fermés. ces valeurs dépassent souvent et de loin celles qu'on peut normalement rencontrer dans les eaux marines côtières (Tableau 3).L-1 et leur moyenne 44 μmol.baignade* 3. nous pouvons distinguer les 12 . **: Il s'agit des valeurs normalement rencontrées dans les eaux côtières non polluées et loin des estuaires (Aminot et Chaussepied.3 .9 . Pour les nitrates et nitrites.baignade 71. ce sont plutôt des critères physico-chimiques et chimiques qui sont considérés et la surveillance de certains critères microbiologiques n'est préconisée que pour des eaux particulières. Nguyen.3 . 1998.53 . 1999). Nitrate μmol. valeurs devant être revues à la baisse lorsque le pH ou la température augmentent ou lorsque la salinité diminue (Nordin. et en rapport aux paramètres analysés dans ce travail. 1983). 1999. par exemple).L-1 Phosphate μmol.7 .baignade 5714. Tableau 3: Valeurs impératives pour les nitrates.L-1 Canada Etats-Unis Thailande 714. MDE. alors que la plupart des autres critères ne sont pris en considération ou mesurés que lorsqu'une altération est évidente (visible ou odorante) ou lorsque c'est nécessaire (risque d'eutrophisation. 2001).vie aquatique 362. la surveillance systématique concerne surtout certains critères microbiologiques.3 . 1998. Ainsi.1 .4 . nitrates et phosphates varient d'un pays à l'autre.vie aquatique 35. il apparaît clairement qu'il faut distinguer 2 types de critères pour la classification des sites côtiers: ceux qui concernent les eaux de baignade et ceux relatifs à la vie aquatique.L-1.4 .baignade 4.baignade ou vie aquatique 71. la valeur maximale admissible en azote ammoniacal total des résultats de 30 prélèvements ne peut pas dépasser 294 μmol. 1990.vie aquatique Indonésie 725. Pour la vie aquatique. EPA.L-1 Nitrite μmol. Les références pour les nitrites. comme celles destinées à la conchyliculture.3 . Nordin et Pommen.vie aquatique <1 0. De ce qui précède. Pour les eaux de baignade. nitrites et phosphates (Nordin et Pommen. Nous voyons donc que chacun des paramètres étudiés peut théoriquement être associé à plusieurs sources de pollution ou d'apport.critères microbiologiques (CF et SF). L'augmentation des CF et des SF est associée à une pollution par des eaux usées domestiques qui apportent aussi du phosphate. En effet. de leurs niveaux de concentration et de leurs méthodes d'analyse. 1983). de la destination des sites (baignade ou vie aquatique). 1997). 1997). les prélèvements ont été effectués d'une façon mensuelle et sur une période de 3 ans. Différencier ces sources (domestique. En effet. provient généralement de la réduction du nitrate dans un milieu peu oxygéné et riche en matières organiques (Chocat. Celui-ci peut aussi être apporté par les eaux d'irrigation ou les déversements de certaines usines. Les nitrates sont normalement apportés par les eaux douces. Chapitre III : MATÉRIEL ET METHODES 13 . les variations liées à l'année et au mois et avancer des propositions pour un plan de surveillance qui tient compte de ces variations. température) et chimiques (nitrite. nous pouvons étudier. Une diminution de la salinité est associée à un apport d'eau douce. par paramètre et par site. Il en sera de même s'il présente un niveau de concentration proche de la limite de détection de la méthode utilisée. agricole. etc. Par ailleurs. industrielle. qui vont nous permettre de classer les sites fréquentés par les baigneurs. qui est peu stable. des corrélations qui peuvent exister entre certains paramètres. des critères physico-chimiques (salinité. nitrate et phosphate) qui sont plutôt en relation avec la vie aquatique.) et associer chaque site à un ou plusieurs paramètres indicateurs de ces sources constituent aussi l'un des objectifs de ce travail. 1983. Le nitrite. la situation des sites étudiés est assez diversifiée pour nous permettre ce type d'études. mais peuvent augmenter lorsque ces eaux douces sont soumises à une pollution agricole ou industrielle (WHO. Chocat. telle que les usines d'engrais (WHO. Ainsi. il serait coûteux et inutile d'inclure un paramètre dans un plan de surveillance systématique si ce paramètre est fortement corrélé à un autre (même source de pollution ou d'apport) et que sa méthode d'analyse est fastidieuse ou coûteuse. Prélèvements des échantillons Tous les prélèvements sont réalisés dans de bonnes conditions climatiques : temps doux. III.1. absence de houle. 14 . les échantillons sont prélevés à l’aide de flacons en verre Pyrex stériles (120 ºC / 20 min) munis de bouchons à vis : le flacon immergé à 1 m de la côte et jusqu’à une profondeur de 25 cm avant d’être retourné.COLLECTE DES DONNÉES Le travail effectué par le CNSM dans les années 2001. III. Les photos des stations et leur distribution le long de la côte libanaise sont présentés respectivement dans les annexes 3 et 4.1. 95). (OMS/PNUE. mer calme et ciel couvert. 2002 et 2003 a fourni les données nécessaires. sauf que les prélèvements sont effectués à l’aide de flacons en polyéthylène préalablement lavés avec du HCl (Merck) 5% environ (v/v) et rincés à l’eau déminéralisée et que les échantillons sont filtrés sur une membrane de 0.1. stations et points de prélèvements Le tableau 4 fournit les coordonnées et les caractéristiques des stations. Les échantillons sont transportés dans une caisse isothermique (4-6 ºC) jusqu’à leur arrivée au laboratoire où ils sont soumis à une analyse immédiate sur les milieux sélectifs.Zones. rempli puis refermé.1.2.III. La même technique de prélèvement est appliquée pour les échantillons destinés aux analyses chimiques. Pour les analyses microbiologiques des eaux.45 µm (Millipore) avant d’être conservés au congélateur. TABLEAU 4 : Coordonnées des stations 15 . zone peu urbanisée.610' Tyr.424' 34º 01. plage rocheuse ouverte près de Selaata factory.625' Nahr ibrahim.708' Sous la ville de saida. plage ouverte proche de l’autoroute. zone non urbanisée.090' Près du CNSM.707' plage rocheuse ouverte à 200m nord d’un port.3.254' 33º 06. plage de galets. à 400m sud de l’embouchure de la rivière Nahr Ibrahim. JON--40 35º 34. zone non urbanisée. BEY--20 35º 28. BAT--14 35º 39. zone très urbanisée.032' Sarafand. cafés et restaurants. SDA--8 35º 23.617' 33º 42. Eau lucide. bcp d’ordures.777' Tabarja. zone peu urbanisée . plage ouverte. pour baignade. à 100 m nord de bourj el Fidar.977' Plage rocheuse ouverte. située dans une large baie. plage ouverte sablonneuse pour baignade. plage rocheuse ouverte dans une zone peu urbanisée.864' Jbail. SDA--12 35º 22. plage galets et sable.406' Jbail. plage rocheuse dans une baie étroite. à 50 m nord du campus militaire syrien. pour baignade. BEY--11 35º 28.570' Koubba el batroun. Sam sur mer (complexe de chalets) plage sablonneuse ouverte.266' 33º 35.STATION LONGITUDE LATITUDE DESCRIPTION TRI--20 35º 44. pas de baignade. Bcp d’ordures sur la plage. dans une large baie. à proximité d'un ruisseau qui se déssèche en été. une petite plage sablonneuse à 100m au sud de l’embouchure de nahr antelias. zone moyennement urbanisée.171' 33º 28.536' 33º 15. sur le pied du phare.020' Antelias. plage Voile Bleue. III. plage rocheuse ouverte. plage sablonneuse ouverte.931' 33º 34. JON--13 35º 37. La température de l’eau est mesurée in situ.189' 34º 16.024' Manara. Zone non urbanisée.896' 34º 06. à 50 m sous l’autoroute et les terrains de palmiers.635' Maameltein. se situe à 700m au sud de la ville. plage rocheuse dans une large baie.676' A l’entrée de Saida.142' Fidar. plage galets pour baignade. SUR--12 35º 12.035' 34º 06.753' 33º 07. quelques maisons adjacentes. pour baignade. Ruisseau qui sèche en été NAQ--10 35º 07. plage sablonneuse ouverte.Mesures physico-chimiques et équipement La longitude et la latitude des points de prélèvement de l’eau de mer sont obtenues à l’aide d’un GPS 45*L Garmen. BAT--9 35º 39. La salinité dans les échantillons est mesurée au laboratoire à 16 . plage sablonneuse ouverte. Zone très urbanisée. zone de baignade développée. plage El Bahsa. BYB--14 35º 38. Slimy beach. à 50m au sud de l’usine. rocheuse. très large.120' Corniche Ain el mraisseh. NAQ--8 35º 08. Sous la zone des restaurants. BYB--22 35º 38. SUR--8 35º 18. JON--20 35º 38. eau très propre. BEY--12 35º 28.578' 34º 07. BYB--10 35º 38.767' Plage sablonneuse ouverte de Ramlet el bayda. juste sous des terrains agricoles. chalets et maisons.518' 33º 54. une petite plage rocheuse située entre 2 restaurants.1. avec terrains agricoles bananiers et rosiers. 100m sous l’autoroute.970' 33º 55.054' Anfé. Zone urbanisée. zone très urbanisée. zone très urbanisée.818' A 400 m nord du fleuve damour. plage pour baignade. BYB--20 35º 39. DAM--10 35º 26. à 300m nord du phare de manara.413' 34º 15. terrains de bananiers.539' 34º 03.160' 34º 22.760' 33º 52.225' 33º 54. plage sablonneuse ouverte.630' 34º 00. RODIER.Nitrates : après réduction en nitrites sur colonne de Cd. Les solutions d’étalons primaires et les réactifs de coloration sont conservés hermétiquement à 4 ºC et à l’abri de la lumière jusqu’à leur utilisation. et Nitrites après diazotation avec de la sulfamide et copulation avec la N-naphtyl-éthlènediamine (BENDSCHNEIDER et ROBINSON. 95) 17 . Le milieu m-FC agar (Millipore) additionné d’acide rosalique est utilisé pour la culture des coliformes fécaux (CF) et le milieu KF Streptrococcus agar (Millipore) pour les streptocoques fécaux (SF) (OMS /PNUE.STRICKLAND et PARSONS.5. La verrerie utilisée est lavée avec du HCl 5% (v/v) avant d’être rincée à l’eau déminéralisée. III.45 µm (Millipore) qui est alors déposée sur un milieu gélosé sélectif (OMS /PNUE. 67 .5 ± 1ºC et celui des SF après 48 h à 36 ± 1ºC. les bactéries sont concentrées par filtration sous vide partiel sur une membrane de 0. 83 .l’aide d’un salinomètre Beckman (RS 7-C). WOOD et al.1. 68 . Deux lectures sont effectuées par échantillon et on calcule la moyenne. 52 . 95).Analyses microbiologiques Après dilution dans un tampon phosphate. III. Au moins 10 prélèvements sont effectués par station ou point. EATON et al. Les résultats sont exprimés par le nombre d’unités formant des colonies et par 100 mL d’eau (UFC/100mL). AMINOT. Le dénombrement des CF s’effectue après incubation de 24 h à 44. Les absorbances des solutions colorées (analyse des nutriments) sont mesurées à l’aide d’un spectrophotomètre Baush and Lomb spectronic 88 muni d’une cellule de 10 cm. L’eau utilisée dans les lavages et les dilutions est de l’eau déminéralisée.4. 84 .1. .Analyse des nutriments Tous les produits chimiques utilisés sont pour analyse. 95). . de même pour la station DAM12 pour laquelle on manquait de certains résultats.0) La méthode “variance components” (ou composantes de la variance) est appliquée afin d’estimer la contribution de chaque facteur à la variance de la variable dépendante. III. En calculant les composantes de la variance on peut déterminer où s’orienter pour réduire la variance.TRAITEMENT STATISTIQUE Les données des trois années ont été rassembleés en une matrice sur un fichier Excel. 18 .2. III. RODIER. EATON et al. 84 .a. c'est-à-dire en ne conservant que les premiers facteurs.2. soit 600 résultats par paramètre analysé.Analyse de variance (Logiciel: Statgraphics Plus 5. La matrice dont on dispose comporte donc 20 sites sur 3 années et sur 10 mois.1) Le but de cette analyse est de résumer la structure de données décrites par les variables quantitatives. 83 .Phosphates : par réaction avec le molybdade d’ammonium suivie d’une réduction par l’acide ascorbique (MURPHY ET RILEY.2. Toute mesure concernant les mois de Janvier et Mars a été supprimée vu la non-disponibilité de données sur ces mois dans quleques stations.Analyse en composantes pricipales (ACP) (Logiciel: XLSTAT 5. Ces facteurs peuvent être utilisés comme de nouvelles variables permettant d'éviter la multicolinéarité en régression multiple et d'effectuer une classification automatique en ne tenant compte que de l'information essentielle. 62 . AMINOT. tout en obtenant des facteurs non corrélés entre eux. 95) III.b. La station TRI21 a été écartée car on ne disposait pas les données relatives à l’année 2001. - ACP des médianes des stations. à l'année et au mois. Tableau 5: Pourcentages de variances liées à l'année. Cette ACP va mettre en évidence la variation mensuelle. La variance mensuelle reste relativement élevée même si on ne prend en considération que les 3 mois d'été (Tableau 5-B). et proposer des suggestions pour un plan de surveillance. 19 . CHAPITRE IV: RÉSULTATS ET DISCUSSION En nous basant sur l'ensemble des données relatives aux différents paramètres et site (Annexe 5). classer les sites comme eaux de baignade ou pour la vie aquatique. au mois et au site. à l'exception de la température qui n'est liée qu'au mois (variation saisonnière). avec également une rotation de type varimax.L’analyse en composantes principales a été effectuée sur trois niveaux: - ACP des moyennes mensuelles par station. corréler les paramètres et les associer aux types d'apport ou source de pollution. - ACP des percentiles 0. avec rotation des axes de type quartimax. En fait.90 des stations. La comparaison de ces deux dernières permet de savoir si une station est soumise à un apport régulier ou irrégulier de contaminants. nous allons étudier les variances liées au site. avec rotation des axes de type varimax. rotation qui réduit le nombre de variables par axe. IV.VARIATION SPATIALE ET TEMPORELLE La détermination des composantes de la variance totale (Tableau 5-A) montre clairement que l’année n’a pas effet sur les paramètres analysés et que ce sont les facteurs "site" et surtout "mois" qui affectent tous les paramètres.1. la variance liée au site augmente sur les 3 mois d'été. rotation qui permet de réduire le nombre d’axes par variable. mais reste généralement inférieure à celle liée au mois. 5 0 60.4 6.7 0 81.3 54.7 NO318. Cette ACP confirme nos conclusions précédentes.8 2.6 SF 43. 20 .7 2.0 SF 24.0 13.0 PO4--16.7 Site Année Mois Température 0 0 100 Salinité 23.7 1.1 70.0 0 62.0 B.4 PO4--27. nous avons calculé les moyennes mensuelles (des 3 années consécutives) par site et par paramètre.4 CF 61. la dispersion des moyennes mensuelles relatives au site JON 40 sur les 2 premiers axes de rotation et surtout sur les axes 3 et 4 relatifs aux nitrites et phosphates pour constater l'effet du mois sur les résultats.5 NO244. et effectué une analyse en composantes principales (ACP) avec rotation quartimax (Figure 1.9 Puisque les paramètres étudiés ne varient pratiquement pas avec l'année. exception faite de la température qui ne varie pas avec le site ou l'année et dont l'effet mensuel n'est plus à démontrer.6 73.6 50.A. voir aussi annexe 6).3 NO235.Les 3 mois d'été des 3 années NO339.6 0 64.6 0 75.9 6.7 CF 38. par exemple. Il suffit de regarder.3 0 84.Tous les mois des 3 années Site Année Mois Température 0 0 100 Salinité 15.6 35.4 65. 21 .Figure 1: Analyse en composantes principales des moyennes mensuelles. entre le nitrite et SF (+0. sites dont le niveau de phosphate est affecté par les rejets de l'usine d'engrais de Selaata (voir IV.2.698). du moins pour certains sites.600). le phosphate et probablement aussi le nitrite.3. IV.01).547) et entre CF et SF (+0.IV. d'écarter les résultats de BAT 14. ainsi que des eaux usées domestiques qui apportent les bactéries fécales.410 à +0. Les corrélations les plus fortes sont observées entre le nitrate et la salinité (r = -0.756). un site comme JON 40. coefficient qui passe de +0.RELATIONS ENTRE LES SITES ET LES SOURCES DE POLLUTION Pour pouvoir identifier des relations spécifiques entre certains sites et certains paramètres indicateurs de sources de pollution ou d'apport. Ce qui était aussi bien illustré sur l'ACP ci-dessus où on voit l'opposition du nitrate à la salinité (axe 2) et la contribution du nitrite (17. ce qui diminue la salinité et augmente le nitrate.CORRÉLATIONS ENTRE LES PARAMÈTRES En nous servant des 600 résultats obtenus par paramètre. BAT 9 et TRI 20.90 obtenus par site (Annexe 8). entre le nitrite et CF (+0.618. Cette hypothèse est facilement vérifiable: il suffit.3).5 % voir annexe 6) sur l'axe 1 qui est dominé par les bactéries fécales (39 % pour CF et autant pour SF). nous avons déterminé les coefficients de corrélation entre les paramètres (Annexe 7). ce qui montre que ces paramètres ont. nous nous sommes aussi servis de l'analyse en composantes principales que nous avons effectuée sur les médianes et sur les percentiles 0. par exemple.90 (Figures 2 et 3) permet de distinguer un apport aigu (irrégulier) d'un autre plus 22 . si nous prenons. par exemple. En effet. les mêmes sources de variation (Annexe 7). ce site se trouve à l'embouchure d'une rivière (rivière d'Antelias) apportant de l'eau douce. La comparaison de l'ACP des médianes avec l’ACP des percentiles 0. Ces corrélations fortes montrent clairement que l'eau douce apporte du nitrate et que le nitrite et les bactéries fécales ont la même origine (eaux usées domestiques). Nous constatons aussi que tous les paramètres sont corrélés d'une manière hautement significative (p<0. pour assister à une augmentation du coefficient de corrélation du phosphate avec CF. l’apport ou le non apport en nutriments ou contaminants est considéré comme régulier. nous avons aussi placé sur chaque ACP un individu supplémentaire "fictif" qui est la médiane des sites et dont les coordonnées ne sont autres que les médianes des médianes (Figure 2) ou des percentiles 0. l’apport est considéré comme irrégulier ou aigu.90 (Figure 3).sur l'axe 3. Par contre. NO3. JON 20. et si.régulier. BYB 22. la salinité sur l'axe 2.sur l'axe 4 et NO3. BAT 9 et TRI 20 avec BAT 9 qui présente la teneur la plus élevée en phosphate. Pour faciliter cette distinction. si le site présente un percentile 0. par exemple. PO4--. CF et SF sont lus sur l'axe 1. par paramètre. la position de la médiane des différents sites par rapport à la position de la médiane des sites. NAQ 10. BYB 20 et BYB 14 avec DAM 10 qui présente la teneur la plus élevée en nitrate. BEY 11 et BYB 10 avec NAQ 10 qui présente les teneurs les plus faibles. Les pourcentages de contribution (Annexes 9 et 10) après rotation varimax montrent que: pour l'ACP des médianes (Figure 2) NO 2-.90 relativement élevé alors que la médiane est relativement faible. DAM 10.sur l'axe 3 et la salinité sur l'axe 4. le PO4--. nous distinguons 5 catégories de sites (Tableau 6): * Les sites caractérisés par une salinité plus élevée que celle de la médiane des sites avec des teneurs en nitrate. En considérant l'ACP des médianes (Figure 2) et en comparant. * Les sites caractérisés par une salinité moins élevée que celle de la médiane des sites avec des teneurs en phosphate.90 (Figure 3). phosphate. le site présente et pour le paramètre étudié à la fois une médiane et un percentile 0. * Les sites caractérisés par une salinité supérieure ou égale à celle de la médiane des sites avec des teneurs en nitrate inférieures et des teneurs en 23 .90 relativement élevés ou faibles. NO2-.sur l'axe 2. * Les sites qui ont les mêmes caractéristiques qui précédent sauf qu'ils présentent des teneurs en phosphate supérieures à celle de la médiane des sites: BAT 14. CF et SF sont lus sur l'axe 1. et pour l'ACP des percentiles 0. En effet. nitrite CF et SF inférieures ou égales: NAQ 8. nitrite CF et SF inférieures ou égales mais des teneurs en nitrate supérieures: SUR 12. 90 (Figure 3). nitrite. Le site BYB 20 se trouve dans une zone non urbanisée mais à proximité d'une cours d'eau (Nahr El-Fidar) dont le débit augmente fortement lors de la fonte des neiges. du nitrite et du phosphate. En effet. SDA 8 et JON 40 avec JON 40 qui présente les teneurs les plus élevées en phosphate. En considérant l'ACP des percentiles 0. les sites de la catégorie V se situent dans des zones urbanisées et le déversement d'eaux usées domestiques apporterait donc des bactéries fécales. nitrite et bactéries fécales. BEY 11 et BYB 10 . Le site SUR 12 reçoit vraisemblablement un apport d'eau douce souterraine. diminution qui s'accompagne toujours d'une augmentation du nitrate. des eaux usées domestiques riches en bactéries fécales. nitrite et phosphate. ce qui pourrait expliquer sa régularité en termes de nitrate et de salinité. SDA 12. * Les sites caractérisés par une salinité moins élevée que celle de la médiane des sites avec des teneurs en nitrate. SF. Les 3 sites . c'est ce qui explique sa médiane élevée en salinité et nitrate. CF et SF. Le site NAQ 8 se situe aussi à proximité d'une cours d'eau qui se dessèche en été. Toutefois. nitrite CF et SF supérieures: SUR 8. phosphate. 24 . CF et SF supérieures: BEY 20. nous retrouvons les 5 catégories de sites ci-dessus (Tableau 6).phosphate. 3 sites changent de catégories. Ces 3 sites subissent donc des apports irréguliers. De plus. d'une manière irrégulière. ce sont NAQ 8. Le site BYB 14 se situe à environ 2 Km de Nahr-El-Fidar (BYB 20) et sa régularité en termes de nitrate et de salinité serait plutôt liée à un apport d'eaux douces souterraines. Il se situe à proximité d'un petit centre balnéaire qui peut apporter. SUR 12 et BYB 20. phosphate.NAQ 10.de la catégorie I ne subissent apparemment aucun déversement en eaux douces ou usées. ce qui expliquerait leur salinité élevée et leurs pauvretés en nitrate. nitrite et phosphate. Par ailleurs. BEY 12 et JON 13 avec BEY 20 qui présente les teneurs les plus élevées en CF. le tableau 6 montre que les sites des catégories III et V subissent un apport d'eau douce qui diminue la salinité. nitrite. ces sites se trouvent à proximité de cours d'eau ou de rivières (Tableau 4). 25 .Figure 2: Analyse en composantes principales des médianes. 90. 26 .Figure 3: Analyse en composantes principales des percentiles 0. le site BAT 9 se trouve à quelques centaines de mètres au Sud de cette usine. Ce qui explique leur salinité relativement élevée et leur pauvreté en nitrate. L'origine du phosphate du site BAT 14 peut s'expliquer par sa situation à environ seulement 2 Km au Sud de l'usine d'engrais. semble être liée aux vents du SudOuest dominants au Liban. site qui se situe à environ 15 Km au Nord de l'usine d'engrais et dont la médiane et le percentile 0. En fait. L'apport en eaux usées domestiques par des 27 . c'est ce qui explique sa médiane et son percentile 0. eaux souterraines ? Catégorie V Salinité ≥ NO3 ≤ CF ≥ SF ≥ NO2 ≥ PO4 ≥ BEY 20 BEY 12 JON 13 Salinité ≤ NO3 ≥ CF ≥ SF ≥ NO2 ≥ PO4 ≥ SUR 8 SDA 12 SDA 8 JON 40 BEY 20 BEY 12 JON 13 SUR 12 SDA 12 SDA 8 JON 40 Eaux usées domestiques .Eaux usées domestiques La catégorie IV regroupe des sites situés dans des zones urbaines non desservies en cours d'eau ou rivières.90 sont comparables à ceux de BAT 14 (Annexe 8). rivières. Tableau 6: Classification de sites en fonction du niveau des paramètres.90 Nature de l'apport Catégorie I Catégorie II Salinité ≥ NO3 ≤ CF ≤ SF ≤ NO2 ≤ PO4 ≤ NAQ 8 NAQ 10 BEY 11 BYB 10 Salinité ≥ NO3 ≤ CF ≤ SF ≤ NO2 ≤ PO4 ≥ BAT 14 BAT 9 TRI 20 NAQ 10 BEY 11 BYB 10 BYB 20 BAT 14 BAT 9 TRI 20 Aucun Usine d'engrais de Selaata apportant du phosphate Catégorie III Catégorie IV Salinité ≤ NO3 ≥ CF ≤ SF ≤ NO2 ≤ PO4 ≤ SUR 12 DAM 10 JON 20 BYB 14 BYB 22 BYB 20 NAQ 8 DAM 10 JON 20 BYB 14 BYB 22 Cours d'eau.La catégorie II regroupe des sites plus ou moins éloignés de l'usine d'engrais de Selaata qui serait à l'origine de leur teneur relativement élevée en phosphates. L'origine du phosphate de TRI 20. Caractéristiqu es Position des sites en fonction des médianes Position des sites en fonction des percentiles 0.Cours d'eau ou rivières eaux souterraines ? .90 relativement très élevés en phosphate. les courants d'eau ou. 3. nous avons considéré que les 20 sites sont plus ou moins fréquentés par des baigneurs et nous nous sommes servis des critères microbiologiques préconisés par l'OMS et l'UNEP et la directive européenne (Tableaux 1 et 2). En effet. IV. nitrite et phosphate. aux usées domestiques ou aux rejets de l'usine d'engrais de Selaata. et selon les critères de l'OMS. les critères seront ceux de l'arrêté ministériel libanais du 8/4/1993 (Annexe 2) relatifs au nitrite et au phosphate. la médiane et les percentiles 0.Eaux de baignade Pour les eaux de baignade.90 et 0. Par ailleurs. tableau 7) - 28 . 2. Pour la vie aquatique. l'ensemble des résultats obtenus avec les 20 sites montre que (Tableau 6): 1.80. le maximum.eaux d'égouts serait donc à l'origine de leurs teneurs relativement élevées en bactéries fécales. Pour la classification des eaux de baignade.1. par site et par paramètre (CF et SF).4. C'est pour cela que nous avons envisagé 2 types de classification: la première concerne les eaux de baignade et tiendra donc compte des données microbiologiques. les résultats de ce paragraphe confirment ceux obtenus précédemment sur les corrélations (voir IV-2). IV. dans certains cas. nous avons déterminé. 0. et la deuxième s'intéresse à la vie aquatique et tiendra compte des paramètres chimiques.les bactéries fécales ainsi que le nitrite sont toujours associés à un apport d'eaux usées domestiques. Ainsi. par des eaux souterraines.4. selon le site.95 que nous avons comparés à ceux préconisés par l'OMS (Annexe 11).le nitrate est toujours lié à une diminution de la salinité et donc à un apport d'eau douce par les rivières. nous avons trouvé 4 sites acceptables (Figure 4.CLASSIFICATION DES SITES La classification des eaux de surface dépend de leur destination: eaux de baignade ou vie aquatique (voir Chapitre II).le phosphate est associé. Catégorie B (Pavillon vert) ou BAT 9. BEY 12 et BEY 20). Catégorie Haute qualité Acceptables OMS / UNEP Directive Sites --BYB 10. BYB 20. tableau 7).pavillon bleu) regrouperaient 8 sites et les eaux de qualité moyenne (catégorie B – pavillon vert) en regrouperaient 8 (Figure 6. BYB 14. si nous appliquons la directive européenne. Très pollués SDA 8. eaux de bonne qualité BEY 11. NAQ 8. Toutefois. BEY 20. BEY 11. NAQ 10 et TRI 20. BYB 14. BAT 9. BYB 20. des valeurs aberrantes. nous pensons que le classement selon la directive européenne tient mieux compte de la présence des valeurs aberrantes. BYB 10. déclassent certains sites. les eaux de bonne qualité (catégorie A . JON 40. et si on considère. DAM 10. SDA 8. mais aucun site ne répond aux critères d'une eau de haute qualité (Annexe 11). les résultats de NAQ 10 (Annexe 5. En effet. Figure 4). BEY 12.BYB 10. Tableau 7: Classification microbiologique des eaux de baignade. Dans leur ensemble ces classifications montrent que les sites moyennement ou fortement pollués se situent dans les grandes agglomérations urbaines de Beyrouth (JON 40. Saida (SDA 12) et Tyr (SUR 8).5 très pollués et 11 modérément pollués (Figure 5. Ainsi. eaux de qualité moyenne JON 20. SDA 12 Catégorie A (Pavillon bleu) ou et SUR 8. nous trouvons qu'une seule valeur élevée de SF a suffi pour le déclasser en "modérément pollué" (Tableau 7). NAQ 8 et TRI 20 . européenne Les classifications de l'OMS/UNEP relatives aux eaux de "haute qualité" et "acceptables" tiennent compte des valeurs maximums de SF et CF. BYB 22. BAT 14. SUR 8 et SUR 12. SUR 12 et NAQ 10. JON13. Pollution modérée JON 13. JON 20. erreurs dont on ne peut pas complètement s'échapper. BYB 22. tableau 7). 29 . DAM 10. BAT 14. BYB 14. Dans ces cas. par exemple. NAQ 8 et TRI 20. 80 de CF ≤ 100 – Concentrations en UFC / 100 mL). percentile 0. (Maximum ≤ 200.80 de SF ≤ 100 et percentile 0. 30 .Figure 4: Les sites "acceptables" selon les critères microbiologiques de l'OMS/ UNEP. 90 de SF > 1000 et percentile 0. Très pollués: médiane de SF >100. percentile 0.90 de CF > 1000 – Concentrations en UFC/100 mL).90 de SF ≤ 1000 et percentile 0.90 de CF ≤ 1000. médiane de CF > 100. médiane de CF ≤ 100.Figure 5: Les sites "modérément pollués" et "très pollués" selon les critères microbiologiques de l'OMS/ UNEP. percentile 0. 31 . (Modérément pollués: médiane de SF ≤ 100. 90 de SF ≤ 100.Figure 6: Les sites à pavillon bleu et vert selon la directive européenne. 32 .80 de CF ≤ 100. percentile 0. (Pavillon bleu: Percentile 0.95 de CF ≤ 2000 – Concentrations en UFC / 100 mL). Pavillon vert: percentile 0.95 de CF ≤ 2000 et percentile 0. de Byblos avec BYB 10.Vie aquatique Pour la vie aquatique. 1991. Or l'on sait que les SF sont plus résistants que CF à l'eau marine (Geldreich. IV.24 μmol.70 μmol. BYB 14 et BYB 20.69 μmol. DAM 10.2. les matières fécales apportent plus de coliformes fécaux (CF) que de streptocoques fécaux (CF) (Geldreich. C'est peut être le cas des régions de Naquoura avec les sites de NAQ 8 et NAQ 10. NAQ 8. SDA 12.L -1). les sites qui ne subissent apparemment pas un apport en eaux usées domestiques. nous pouvons retenir la classification relative au phosphate (LD = 0. SUR 8 et SUR 12. et pour pouvoir écarter les valeurs aberrantes. Chocat. nous nous sommes basés sur les percentiles 0.4. il nous semble que le niveau de SF des sites relativement très pauvres en CF constitue en quelque sorte le "bruit de fond" de la contamination fécale dans la région et ne peut donc pas être associé à un apport de type ponctuel. 2- et 10 sites dépassent la valeur impérative du nitrite: BEY 12.90 obtenus avec le nitrite et le phosphate (Annexe 8). 1966. de Beyrouth avec BEY 11. Audic. de Batroun-Selaata avec BAT 14 et de Héri avec TRI 20.L-1 et LQ = 0. SDA 8. En effet. présentent des SF généralement plus élevés que CF. JON 13. Toutefois. comme NAQ 8 et NAQ 10. les valeurs de CF sont généralement plus élevées que celles de SF.Par ailleurs.L -1 et LQ = 0. comme JON 40. 1966) et leur présence dans les eaux de surface d'un site pourrait donc aussi être associée à leur diffusion à partir d'autres sites. JON 40. les résultats montrent que pour des sites qui subissent un apport élevé en eaux usées domestiques et en bactéries fécales.L -1) ne peut être retenue que pour le 33 . Nous trouvons que (Figure 7): 1- 2 sites dépassent la valeur impérative du phosphate: BAT 9 et JON 40. 1997). Ainsi.27 μmol. Par contre. 2004). alors que celle relative au nitrite (LD = 0. si nous considérons les limites de détection (LD) et de quantification (LQ) des méthodes colorimétriques utilisées pour l'analyse de ces espèces (Nassif. BEY 20. L-1 et phosphate ≤ 2.site de JON 40 dont le percentile 0.L-1).22 μmol.13 μmol. 34 .1 μmol. (Valeurs impératives: Nitrite ≤ 0.L -1) dépasse certainement la valeur impérative. Figure 7: Classification des sites selon l'arrêté ministériel libanais pour la vie aquatique.90 (1. la méthode appliquée au nitrite est peu sensible. relativement plus sensible que celle du nitrite. BEY 20 (50 %) et JON 40 (60 %) et il n'a pas pu être quantifié au niveau de 11 sites des 20 étudiés. BEY 12 et SDA 8). BAT 9 (47 %). et. Nous constatons que le nitrite n'est détecté et quantifié. que dans respectivement 15 % et 2 % des 600 prélèvements. Pour sa part. L'analyse systématique du 35 . fortement corrélés au phosphate (voir IV. La méthode du phosphate. Sa quantification avec un minimum d'incertitude et donc la prise de décision ne peuvent s'effectuer qu'au niveau des sites où la pollution par les eaux usées domestiques et les matières organiques est très élevée (JON 40 et BEY 20) et où d'autres paramètres .comme les microorganismes fécaux (CF et SF). TRI 20. Il a été quantifié au niveau des sites modérément et fortement pollués (en phosphate) de BAT 14 (10 % des prélèvements). au total. mieux détectables et quantifiables. le phosphate . dans une certaine mesure. été quantifié au niveau de 15 sites (sur les 20 étudiés).Par ailleurs. pourrait aussi être appliquée sur des sites modérément pollués ou à risque (BAT 14. En effet. le phosphate est détecté et quantifié dans respectivement 33 % et 10 % des analyses. qui sont par ailleurs fortement corrélés avec le nitrite (Annexe 7). d'autre part. en aucune fois.sont beaucoup mieux détectables et quantifiables. Le niveau du phosphate peut être lié aussi bien aux eaux usées domestiques qu'aux rejets de l'usine d'engrais de Selaata. nous avons calculé le nombre de prélèvements dont les valeurs en phosphate et nitrite sont au-dessus de LD et LQ (Tableau 8). Mais sa détermination systématique au niveau des sites qui subissent un apport en eaux usées domestiques n'est pas vraiment utile puisque les CF et les SF sont. L'ensemble de ces résultats nous pousse à nous interroger sur les méthodes d'analyse appliquées ainsi que sur les sites visés et la fréquence des prélèvements. BEY 12 (20 %). et même. Le nitrite n'est pratiquement et partiellement quantifiable qu'au niveau des sites très fortement pollués comme JON 40 (27 % des prélèvements) et BEY 20 (10 %) et. avec une incertitude 10 %.2). le nitrite n'a. d'une part et au niveau de ces sites. Tableau 8: Fréquences des dépassements des limites de détection (LD) et de quantification (LQ) au niveau des sites.phosphate n'est vraiment pertinente qu'au niveau des sites qui subissent les rejets de l'usine d'engrais de Selaata (comme BAT 9. 36 . Site BAT 14 BAT 9 BEY 11 BEY 12 BEY 20 BYB 10 BYB 14 BYB 20 BYB 22 DAM 10 JON 13 JON 20 JON 40 NAQ 10 NAQ 8 SDA 12 SDA 8 SUR 12 SUR 8 TRI 20 Total (sur 600) Total** de sites où l'espèce a été détectée ou quantifiée au moins 1 fois NO2 LD Nombre 0 0 1 8 12 0 1 2 2 2 6 1 23 0 2 1 4 10 13 0 88 15 %* 0 0 3 27 40 0 3 7 7 7 20 3 77 0 7 3 13 33 43 0 15 LQ Nombre 0 0 1 0 3 0 0 0 0 0 0 0 8 0 1 0 0 1 0 0 14 %* 0 0 3 0 10 0 0 0 0 0 0 0 27 0 3 0 0 3 0 0 2 PO4 LD Nombre 14 21 5 20 26 5 1 5 5 7 6 5 29 3 3 12 8 2 4 15 196 75 5 25 20 %* 47 70 17 67 87 17 3 17 17 23 20 17 97 10 10 40 27 7 13 50 33 LQ Nombre 3 14 0 6 15 0 0 0 0 1 0 0 18 0 1 0 2 0 0 2 62 %* 10 47 0 20 50 0 0 0 0 3 0 0 60 0 3 0 7 0 0 7 10 100 9 45 *: le pourcentage par site est calculé sur base des 30 prélèvements effectués. BAT 14 et TRI 20) et qui sont relativement très pauvres en CF et SF. **: le pourcentage est calculé sur base du nombre total de sites (20). Ainsi. ces 2 sites sont régulièrement pauvres en CF. les critères de surveillance et leur fréquence d'analyse. 2- Si on considère l'ensemble des critères (microbiologiques et vie aquatique). 37 . 1- Il faut bien distinguer les eaux marines et les sites selon leur destination en eaux de baignade et eaux pour la vie aquatique et fixer. du moins pour certains. SF. d'autres sites peuvent constituer des sites de "référence" microbiologiques régionaux (BEY 11 pour la région de Beyrouth. les paramètres évoluent en fonction du mois et vraisemblablement aussi. Il nous semble que la campagne de prélèvements et d'analyse dont il est question dans ce travail doit être étendue plus au Nord du pays. nitrates et phosphates et ne subissent pas un apport perceptible en eau douce (Tableau 6). il nous semble qu'on peut sélectionner les sites de NAQ 10 et de BYB 10 comme sites de référence. en fonction du jour et même des heures. Ceci doit être pris en considération dans l'élaboration et l'implantation d'un plan de surveillance. BAT 14 pour la région de BatrounSelaata et TRI 20 pour la région de Héri). nous aurons des données qui couvrent l'ensemble des eaux côtières libanaises. Toutefois.CHAPITRE V: CONCLUSION GÉNÉRALE ET SUGGESTIONS POUR UN PLAN DE SURVEILLANCE AU LIBAN Ce travail nous permet d'avancer certaines propositions relatives à la surveillance des eaux marines de surface. En effet. 3- Au niveau d'un site. nitrites. en conséquence. 90 ou 0. En effet. centres balnéaires. par exemple. à une surveillance plus intensive. Par ailleurs. accidents. Le phosphate et le nitrite augmentent avec l'apport d'eaux usées domestiques mais ces paramètres seraient inutiles si on veut évaluer l'état des sites pour la baignade. et sauf dans certains cas où le site subit une évolution (travaux d'aménagement. nous pensons que la fréquence des analyses des eaux de baignade doit être revue à la baisse pour les sites qui subissent une forte pollution régulière ou pour ceux qui sont régulièrement de bonne qualité. En effet.4- Les eaux de baignade n'étant fréquentés que les mois d'été. urbanisation. il nous semble que les données relatives sont 38 . station d'épuration. refaire. les données accumulées sur les 20 sites de ce travail sont suffisantes pour permettre l'implantation d'une carte de contrôle où figureraient. etc. De plus. si nécessaire. il est par conséquent plus utile et moins coûteux de pratiquer un plan de surveillance intensif des paramètres microbiologiques un peu avant et durant la période de baignade (voir directive européenne). une ou deux analyses supplémentaires pour confirmer ou infirmer cette déviation et repasser. les coliformes et streptocoques fécaux sont facilement énumérés et sont en relation directe avec les pathogènes. 5- Pour la vie aquatique et en ce qui concerne les paramètres et les sites étudiés. le cas échéant. Cette carte peut être très utile pour détecter un résultat aberrant et une déviation. il serait inutile de continuer des analyses intensives lorsque la pollution est évidente ou lorsque le site est propre sur plusieurs années consécutives (voir directive européenne). la médiane et les percentiles 0.).95 des sites propres. 7- Compte tenu des corrélations et des types d'apport obtenus ainsi que des méthodes d'analyse appliquées dans ce travail. ceux où le phosphate n'est pas souvent quantifiable.et alléger la fréquence des analyses pour passer. Toutefois. 8- En effet. selon le site et le niveau du risque. selon le site. De plus. alors que les autres sites. à un apport d'eaux usées domestiques ou à un rejet industriel. à des mesures saisonnières ou même annuelles.suffisantes pour implanter une carte de contrôle – utilisant. grâce à des cartes de contrôle. seront soumis à des analyses annuelles qui permettent. Nous pensons aussi qu'il faut entreprendre une étude spécifique portée sur l'évaluation des rejets du phosphate par l'usine d'engrais de Selaata ainsi que sur sa diffusion et son impact sur l'environnement marin. la méthode utilisée pour le phosphate est simple et validée. Nous pensons donc que ces sites peuvent être soumis à des analyses saisonnières systématiques. qui est lié. rivières et sources souterraines). la méthode d'analyse du nitrate. qui se fait en 2 étapes (réduction en nitrite sur colonne puis dosage 39 . les médianes et les percentiles . 6- Ce plan pourrait bien s'appliquer au phosphate. De plus. indicateur d'un risque d'eutrophisation. par exemple. détecter des dépassements et les vérifier. cette méthode ne peut être appliquée qu'aux sites à risque ou fortement pollués. nous pouvons nous interroger sur la possibilité d'écarter le nitrate et le nitrite d'un plan de surveillance systématique. notre étude des 20 sites a montré que le nitrate est toujours en relation avec une diminution de la salinité et donc avec un apport d'eau douce (cours d'eau. ou de la réduction du nitrate . Par ailleurs. les CF. est fastidieuse et difficile à valider alors que celle de la salinité est plus simple et moins coûteuse. et compte tenu du type de pollution et de la méthode d'analyse qu'on applique au nitrite. Ainsi. ce paramètre n'est pas assez sensible pour qu'on puisse l'utiliser comme indicateur de pollution organique ou par les eaux usées domestiques. mais avec une autre méthode d'analyse validée. d'où la nécessité de l'inclure dans des plans (peut être annuel) qui permettent de suivre. comme ceux les industries d'engrais. 9- Nous avons trouvé que le nitrite est en forte corrélation positive avec les bactéries fécales et donc avec les eaux usées domestiques riches en matières organiques. Il nous semble donc que l'analyse 40 .est labile.qui peut potentiellement aussi provenir de certains rejets industriels. les limites de détection et de quantification de la méthode colorimétrique utilisée pour le nitrite sont plus élevées que les teneurs normalement rencontrées dans les eaux côtières et la limite de détection est plus élevée que la valeur impérative de l'arrêté ministériel libanais. son évolution à long terme. Or la géomorphologie de la côte libanaise se caractérise par sa mer relativement ouverte avec très peu de cuves et il faudrait donc un apport régulier en nitrite et en matières organiques au niveau d'un site pour pouvoir y détecter du nitrite. cet apport régulier est assuré par de l'eau usée domestique qui se déverse au niveau de certains sites comme celui de JON 40. SF et même le phosphate sont de loin meilleurs que le nitrite. surtout en milieux aérés où il s'oxyde rapidement pour donner du nitrate. De plus. le nitrite .colorimétrique). le nitrate peut potentiellement être liée à certaines activités agricoles ou industrielles. A cet effet. Au Liban. Toutefois. et comme pour les microorganismes pathogènes. et si la valeur impérative de l'arrêté ministériel n'est pas revue à la hausse. tels que l'azote ammoniacal. 10- En ce qui concerne la vie aquatique. il serait utile de mener une campagne d'analyse touchant d'autres paramètres chimiques ou biologiques toxiques ou indicateurs d'eutrophisation. la chlorophylle et les micro-algues. Par ailleurs. Toutefois. on peut prévoir une analyse du nitrite lorsqu'il est suspecté dans une intoxication. 41 . nous conseillons de remplacer la méthode d'analyse par une autre validée. plus sensible et plus précise.systématique du nitrite est inutile. Update of Ambient water quality criteria for ammonia. D. Minnesota. Jordanie. Barcelone.. 1997. 133-148. dans IFREMER Actes des Colloques 11. AUDIC J. Evolution des techniques d'élimination des microorganismes. Dans AMINOT A. Londres.. Gautron R. Washington. 1999.. Asian institute of technology. Normandy Landfill. Thaliand. 1999. CAZALAS F. 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Méthode de Litsky.005 pas de changement anormal de couleur (0) _ pas de film visible à la surface de l'eau et l'absence d'odeur _ pas de mousse persistante _ aucune odeur spécifique bimensuelle (1) (2) bimensuelle (1) (2) bimensuelle (1) (2) bimensuelle (1) (2) ≤ 0. repiquage et identification des colonies supectes. gélose d'endo. Repiquage des tubes positifs sur milieu de confirmation. * Pour les points 1 et 2. Concentration par filtration par floculation ou par centrifugation et confirmation. plastiques. Méthode à la 4-aminoantipyrine Annexe 1: (Suite) 2 1 (0) bimensuelle (1) Oxygène dissous (% saturation O2) 80120 _ (2) Résidus goudronneux et matières flottantes (bois. Electrométrie avec calibration aux pH 7 et 9 Inspection visuelle ou photométrie aux étalons de l'échelle Pt. température d'incubation variable. bouilon au teepol 0.Annexe 1: Directive du conseil des communautés européennes du 8 décembre 1975 Paramètres G I Fréquence d'échantillonnae minimale 1 Coliformes totaux (/100 mL) 500 10 000 bimensuelle (1) 2 Coliformes fécaux (/100 mL) 100 2 000 bimensuelle (1) 3 Streptocoques fécaux (/100 mL) 100 _ (2) 4 Salmonelles (/ 1 L) _ 0 (2) 5 Entérovirus (PFU/10 L) _ 0 (2) 6 pH _ 6-9 (0) (2) _ 7 Coloration _ _ 8 Huiles minérales (mg/L) ≤ 0. Concentration par filtration sur membrane. verres…) abs enc e 11 Transparence (m) 12 13 bimensuelle (1) Disque de Secchi Méthode de Winker ou méthode électrométrique (oxygène-mètre) inspection visuelle 45 . Inoculation sur milieu type. Dénombrement selon NPP ou filtration sur membrane. Culture sur un milieu approprié. Enrichissement. identification.3 9 Substances tensioactives réagissant au bleu de méthylène (mg/ L) (laurylsulfate) _ 0. * Dénombrement selon NPP (nombre le plus probabale) ou filtration sur membranes et culture sur milieu approprié tel que gélose lactosée au tergitol. repiquage sur gélose d'isolement.005 Méthode d'analyse ou d'inspection * Fermentation en tubes multiples. Co inspection visuelle et olfactive ou extraction sur un volume suffisant et pesée du résidu sec inspection visuelle et olfactive ou spectrométrie d'absorption au bleu de méthylène.4%. la fréquence d'échantillonnage peut être réduite d'un facteur 2 par les autorités compétentes. Cadmium. Chrome VI. dieldrine) (mg/L) Métaux lourds tels que: Arsenic. (1) Lorsqu'un échantillonnage effectué au cours des années précédentes a donné des résultats sensiblement plus favorables que ceux prévus à la présente annexe et lorsqu'aucune condition susceptible d'avoir diminué la qualité des eaux n'est intervenue. 46 .14 Ammoniaque (mg/L NH4) (3) 15 Azote Kjeldahl (mg/L N) Autres substances considérées comme indices de pollution (parathion. Plomb. réactif de Nessler. HCH. Mercure (3) 18 Cyanures (mg/L CN) (2) 19 Nitrates et phosphates (mg/L NO3PO4) (3) 16 17 Spectrophotométrie d'absorption. ou méthode au bleu indophénol Méthode de kjeldahl (2) Extraction par solvants appropriés et détermination chromatographique (2) Absorption atomique éventuellement précédée d'une extraction Spectrophotométrie d'absorption à l'aide d'un réactif spécifique Spectrophotométrie d'absorption à l'aide d'un réactif spécifique G = guide I = impérative (0) Dépassement des limites prévues en cas de conditions géographiques ou météorologiques exceptionnelles. (2) Teneur à vérifier par les autorités compétentes lorsqu'une enquête effectuée dans la zone de baignade en révèle la présence possible ou une détérioration de la qualité des eaux. (3) Ces paramètres doivent être vérifiés par les autorités compétentes lorsqu'il y a tendance à l'eutrophisation des eaux. 005 < 0.3 < 0.I - Valeur Guide -G- 50% > 9 50% > 9 100% > 7 1 Oxygène dissous (mg/L O2) 2 3 4 5 6 7 pH Matières en suspension (mg/L) DBO5 (mg/L O2) Phosphore total (mg/L PO4) Nitrites (mg/L NO2) Composés phénoliques (mg/L C6H5OH) 6-9 _ _ 0.01 _ 8 Hydrocarbures d'origine pétrolière Ils ne doivent pas être présents à des concentrations telles qu'ils: *forment un film visible à la surface de l'eau *communiquent aux poissons une saveur d'hydrocarbures *provoquent des effets nocifs chez les poissons _ 9 10 11 12 13 Ammoniac non-ionisé (mg/L NH3) Ammonium total (mg/L NH4) Chlore résiduel total (mg/L HOCl) Zinc total (mg/L Zinc) Cuivre soluble (mg/L Cu) < 0.04 _ _ _ Exigences de qualité des eaux de baignade: Paramètre Valeur maximale admissible .3 < 0.025 <1 < 0.005 < 0. Qualité requise des eaux pour la vie aquatique: Paramètre Valeur maximale admissible .2 mg/L PO4 < 0.3 10 11 Oxygène dissous (saturation en oxygène) Résidus goudronneux et matières flottantes _ _ 80-120 Absence 47 .Annexe 2: Arrêté ministériel libanais.01 Ils ne doivent pas être présents à des concentrations telles qu'ils altèrent la saveur du poisson _ < 25 <3 _ < 0.I - Valeur Guide -G- 1 2 3 4 5 6 7 Coliformes totaux (colonie/100 mL) Coliformes thermotolérants (colonie/100 mL) Streptocoques fécaux (colonie/100 mL) Salmonelles (colonie/ L) Enterovirus (colonie/ 10 L) pH Couleur 10000 2000 _ _ _ _ _ 500 100 100 0 0 6-9 pas de changements de la couleur 8 9 Huiles minérales (mg/L) Substances tensioactives réagissant au bleu de méthylène (mg/L lauryl sulfate) pas de film à la surface et absence d'odeur pas de mousse persistante < 0.04 < 0. SDA 8. 18. BYB 22. BEY 11. NAQ 10 48 . 2. SUR 8. BEY 20. NAQ 8. BEY 12. BYB 20. 3. 6. 10. 8. BYB 14. 17. 1. SUR 12. 11. 15. 12. 13. 7. BYB10. JON 13. 20. 9. JON 40. DAM 10. BAT9.Annexe 4: Distribution des stations le long de la côte libanaise. 16. 14. JON 20. SDA 12. 5. 4. 19. TRI 20. BAT 14. 000 N 600 600 600 NITRITE Pearson Correlation -0.124 Sig.000 600 0. 0. N 600 600 600 PHOSPHATE Pearson Correlation -0.245 Sig.890 0.000 1.997 100.394 0.600 0.Annexe 6: Contribution des axes et des variables pour l'ACP des moyennes mensuelles.620 3.454 2.394 0.000 0.370 0.110 1.643 0.175 F3 0.378 1.756 0.377 F4 0.002 N 600 600 600 SF Pearson Correlation -0.683 0.478 39.000 600 SF -0.01 level (2-tailed).000 0. (2-tailed) 0.410 0.481 94.000 N 600 600 600 All correlations are significant at the 0.923 49.263 F5 3.478 F2 29.781 F4 9.000 0.187 1 0.547 0.340 1 Sig.000 600 0.187 -0.438 0. 600 .670 0.000 50.350 47.744 94.006 F6 0.000 .001 600 0.000 600 49 CF -0. % de variance (après rotation Quartimax) : % variance % cumulé F1 39.410 0.122 0.677 38.235 0. (2-tailed) .536 17.000 600 0.000 Contributions des variables (%) après rotation Quartimax : SAL NO2 NO3 PO4 LOGSF LOGCF F1 0.235 0. (2-tailed) 0.000 600 0.150 0.124 0.132 0.132 0.756 0. 600 0.000 N 600 600 600 NITRATE Pearson Correlation -0.001 0.245 0.003 F6 1.363 0.001 600 0. 0.137 3.136 0.000 0. PHOSPHATE -0.005 0.363 0.698 0.000 N 600 600 600 CF Pearson Correlation -0.740 98. (2-tailed) 0.547 0.004 0.310 0.000 0.305 68.999 84.136 0.001 0.000 .002 600 1 .037 94.841 0.000 600 0.029 F2 50.026 0. 600 0.069 Annexe 7: Corrélations entre les différents paramètres.000 0.000 600 1 .078 F5 44.000 600 0.340 Sig.698 Sig.000 600 0.520 0.150 Sig.001 0.156 55.600 0. (2-tailed) 0. SALINITE NITRITE NITRATE SALINITE Pearson Correlation 1 -0.618 39. (2-tailed) 0.000 600 1 .004 0.000 600 0.782 F3 15. 27 0.14 1.Annexe 8: Médianes des stations / Percentiles 0.00 0.2 38.192 0.43 5.31 1.9 38.0 38.088 0.01 0.27 0.099 0.30 0.21 0.18 0.27 0.36 1.64 0.22 0.12 0.46 1.14 0.41 1.64 11.71 PO4 0.1 38.356 0.4 39.39 0.1 39.12 0.66 0.2 39.4 39.12 0.57 0.144 0.38 20.23 0.21 17.14 0.3 39.5 39.02 2.115 0.3 NO3 1.16 0.48 0.061 0.22 0.134 0.33 NO2 0.034 0.5 39.0 NO3 0.15 2.07 0.222 0.21 0.50 0.22 0.89 1.90 des stations STATION BAT14 BAT9 BEY11 BEY12 BEY20 BYB10 BYB14 BYB20 BYB22 DAM10 JON13 JON20 JON40 NAQ10 NAQ8 SDA12 SDA8 SUR12 SUR8 TRI20 Station médiane SAL 39.96 6.24 0.42 9.22 0. 50 .32 0.24 0.147 0.31 0.15 7.95 0.36 0.67 0.2 39.12 0.5 39.3 39.76 0.15 0.1 39.71 8.07 0.13 SF 1 7 12 565 1293 7 3 25 11 30 33 13 5800 0 6 340 39 9 50 1 12 CF 0 7 21 960 1200 8 2 6 19 6 91 11 35000 0 0 1000 59 3 139 0 10 STATION BAT14 BAT9 BEY11 BEY12 BEY20 BYB10 BYB14 BYB20 BYB22 DAM10 JON13 JON20 JON40 NAQ10 NAQ8 SDA12 SDA8 SUR12 SUR8 TRI20 Station médiane SAL 39.24 0.5 39.23 SF 41 121 74 8200 17390 21 24 87 193 167 122 144 47400 93 93 1628 370 305 267 14 133 CF 5 105 142 10180 30050 79 46 79 102 112 1000 258 149800 5 4 4038 496 53 627 15 108 Annexe 9: Contribution des axes et des variables pour l'ACP des médianes.13 0.1 39.47 20.19 0.95 6.00 11.143 0.59 PO4 0.29 0.3 39.4 39.14 0.8 38.12 0.41 0.131 0.85 1.1 39.27 2.5 39.50 0.20 1.33 0.18 0.1 39.23 0.074 0.94 0.2 39.3 39.31 0.49 0.19 2.3 39.21 0.12 0.1 38.28 3.231 0.9 39.72 1.39 5.92 5.044 0.10 0.8 39.24 0.19 0.16 NO2 0.22 0.9 38.0 39.12 1.49 4.125 0.5 39.16 0.25 0.86 1.1 39.77 8.99 2.8 38.92 1.0 39.3 39.15 0.121 0.69 5.53 15.77 7.9 39.3 39.98 1.5 38.131 0.25 0.239 0.50 0.5 39. 213 4.530 F2 16.373 F3 17.000 F5 0.325 F2 81.593 F4 6. % de variance (après rotation Varimax) : % variance % cumulé F1 42.903 6.915 2.608 76.420 26.% de variance (après rotation Varimax) : % variance % cumulé F1 40.626 Annexe 10: Contribution des axes et des variables pour l'ACP des percentiles 0.836 1.882 F2 18.007 58.031 54.977 2.199 1.647 2.283 1.002 4.393 1.266 98.431 0.004 0.373 1.911 100.424 4.117 76.003 0.643 2.997 1.324 45.401 0.370 97.208 35.190 0.047 0.823 F5 4.068 35.598 F5 5.002 0.089 F6 1.300 0.484 2.213 0.008 F3 70.795 99.882 40.178 35.711 0.367 79.184 5.419 Contributions des variables (%) après rotation Varimax : SALINITE NO3 PO4 NO2 LOG SF LOG CF F1 1.367 0.145 0.591 Contributions des variables (%) après rotation Varimax : SALINITE NO3 PO4 NO2 LOGSF LOGCF F1 4.101 93.844 87.606 100.530 42.430 34.051 F6 0.006 0.868 1.720 1.084 3.030 0.656 1.000 0.292 0.345 74.466 1.000 F5 4.698 20.500 F6 0.454 0.90.490 F4 17.190 F2 5.889 F3 17.079 14.206 51 .467 50.797 5.498 F4 17.193 6.394 F6 0.973 11.730 4.011 93.035 88.077 49.771 F3 0.320 0.843 59.333 93.894 F4 14. Annexe 11: Classification des sites en fonction des critères microbiologiques de l'OMS/UNEP et de la directive européenne. 0.90 CF* 5 105 142 10180 30050 79 46 79 102 112 1000 258 149800 9 4 3814 499 561 17 63 ≤100 ≤100 ≤1000 ≤1000 >100 >100 >1000 >1000 ≤100 Perc. **: Critères OMS/UNEP. ***: Directive européenne.80 SF* 1 7 12 565 1293 7 3 25 11 30 33 13 5800 0 6 312 39 38 2 9 Perc. Maximum SF* 200 200 1000 10000 100000 83 47 300 1000 560 1190 1000 100000 1000 140 2065 10000 2400 120 10000 Site BAT14 BAT9 BEY11 BEY12 BEY20 BYB10 BYB14 BYB20 BYB22 DAM10 JON13 JON20 JON40 NAQ10 NAQ8 SDA12 SDA8 SUR12 SUR8 TRI20 Haute qualité** ≤10 Acceptable** ≤200 Modérément pollué** Très pollué** A*** (pavillon bleu) B*** (pavillon vert) *: CF et SF en UFC/100 mL.90 SF* 41 121 74 8200 17390 21 24 87 193 167 122 144 47400 93 93 1242 370 267 16 901 Perc.95 CF* 21 189 730 19060 37375 100 71 207 131 229 1330 1000 173500 16 7 4503 5001 704 38 586 ≤2000 ≤2000 52 . 0. 0. Maximum CF* 230 1000 10000 30000 100000 150 90 1000 1000 310 10000 1000 280000 57 37 6000 10000 2540 1000 1140 Perc. 0. 0.80 CF* 0 7 21 960 1200 8 2 6 19 6 91 11 35000 0 0 825 59 137 0 3 ≤10 ≤200 ≤100 ≤100 ≤100 Médiane SF* 28 70 60 4708 9720 15 16 64 62 96 96 80 28407 34 66 1010 214 173 10 153 Médiane CF* 2 60 76 9680 5400 31 19 23 70 25 672 112 100000 3 3 2451 210 441 10 43 Perc.
Report "AmerHADDAD_CONTRIBUTION A L'ÉVALUATION DES POLLUTIONS MICROBIOLOGIQUE ET CHIMIQUE DE LA CÔTE LIBANAISE.doc"