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March 19, 2018 | Author: tahar_chaouch | Category: Algeria, Strike Action, Algiers, State (Polity), Voting System


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El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 17 mai 2012 WASHINGTON JUSTIFIE SA POSITION ■ AZEFFOUN (TIZI OUZOU) Un militaire tué dans l’explosion d’une bombe LIRE L’ARTICLE EN PAGE 32 ÉDITION DU CENTRE N° 6562 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ALGER, LE PARTENAIRE UTILE REPORTAGE TERRORISME ET CONTREBANDE PHOTO : DR ● Raymond Maxwell, sous-secrétaire d’Etat américain chargé du Maghreb, s’est félicité de la tenue des élections législatives du 10 mai et a évoqué la lutte contre le terrorisme et la coopération militaire. Tamanrasset plombée par l’insécurité LIRE L’ARTICLE DE FAYÇAL MÉTAOUI EN PAGE 3 LÉGISLATIVES LE FLN FAVORISÉ PAR LE MODE DE SCRUTIN ajoritaire à l’Assemblée, minoritaire dans la société, l’ex-parti unique n’a obtenu que 6,11% des voix des électeurs. Le FLN n’a eu que 1,32 million de voix sur les 21,64 millions d’Algériens inscrits sur le M fichier électoral. Son électorat est resté relativement stable comparativement aux élections législatives de 2007 ; il n’a réussi à glaner que 900 000 voix de plus. Hacen Ouali (Suite page 2) PRESSE Malaise au sein de la rotative Simpral ■ Une quarantaine de travailleurs de la Société d’impression d’Alger (Simpral) ont observé, hier, un sit-in devant le bâtiment abritant cette imprimerie à Alger. LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 6 PHOTOS : M. SALIM ❚ Peur sur la ville ❚ Le tourisme : la mort programmée ❚ Juillet 2005 : la révolte des jeunes Touareg NOUVEL EXÉCUTIF EN FRANCE ❚ Ahmed Edaber, amenokal des Touareg PHOTO : DR LAURENT FABIUS NOMMÉ MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES LIRE L’ARTICLE DE NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 17 ❚ Tagmart, Taouendert, terre des «Imûhar» nationalistes ❚ Tinzaouatine et la «route promise» ? «Un jour, nous aurons un ministre targui» LIRE LE REPORTAGE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL MOHAND AZIRI EN PAGES 8 ET 9 PUBLICITÉ El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 2 L’ACTUALITÉ RÉSULTATS DÉFINITIFS DES LÉGISLATIVES DU 10 MAI Le FLN favorisé par le mode de scrutin Suite de la page 1 quatre wilayas du Centre (Béjaïa, Tizi Ouzou, n termes de sièges remportés, le FLN passe, en revanche, de 137 en 2007 à 221 en 2012. Un bond que le parti ne doit qu’au système électoral en vigueur et non pas à une adhésion supposée à son discours, comme pourrait le laisser croire «sa large victoire». Si le nombre de députés élus lui permet de dominer la future Assemblée nationale, sa suprématie reste relativement faible sur la scène politique. Le RND, qui est arrivé en seconde position avec 524 057 voix lui assurant 70 sièges à l’APN, a vu son réservoir électoral enregistrer une baisse sensible par rapport au scrutin législatif de 2007 où il obtenu 591 310 voix. En termes de suffrages, le parti de Ahmed Ouyahia est arrivé en troisième position derrière les indépendants qui ont réussi à fédérer autour de leurs listes 671 190 votants. Mais l’éparpillement des voix les a largement défavorisés ; ils n’ont obtenu que 19 sièges, même s’ils ont réalisé un score supérieur à celui de 2007 (562 986 voix). Les résultats définitifs, validés par le Conseil constitutionnel, ont confirmé également que le réservoir électoral des trois partis islamistes (MSP, El Islah et Ennahda) regroupés sous la bannière de l’Alliance verte, a substantiellement chuté. Ces trois partis réunis avaient obtenu, lors de l’élection de 2007, 891 051 voix, contre 475 049 lors des législatives du 10 mai. L’Alliance verte perd plus la moitié de ses voix. L’autre remarque est que l’ensemble des voix obtenues par les trois partis au gouvernement ainsi que celles d’El Islah et d’Ennahda ne dépassent pas les 2 323 469. Le Front des forces socialistes en a recueilli uniquement 188 275 lui donnant 21 élus. Contrairement aux autres partis, le FFS a bénéficié de la concentration de ses voix dans les E Alger et Boumerdès) où a émergé l’intégralité de ses élus. Le Parti des travailleurs (PT), avec 283 585 voix, recule de 6000 voix par rapport à 2007 et perd du coup 9 sièges. Pareil pour le Front national algérien (FNA) de Moussa Touati qui passe de 13 sièges en 2007 à seulement 9 élus ; il a perdu plus de 40 000 voix. Le Front pour la justice et le développement de Abdallah Djaballah a glané 232 676 voix lui assurant seulement 7 sièges. Le reste des formations, qui ont réussi leur entrée au Parlement en obtenant de un à six sièges, ont réalisé des scores allant de 100 à 170 000 voix. A la lumière des résultats, il apparaît clairement que l’abstention et/ou le boycott s’affirment comme une tendance ascendante. Plus de 14 millions d’Algériens ont préféré bouder les urnes. Et 1,7 million de votants ont glissé un bulletin nul. Ce qui donne, au final, seulement 6,7 millions d’Algériens qui ont exprimé un vote d’adhésion pour les 44 partis politiques en lice. «La vérité n’est pas dans l’urne», pour reprendre l’ancien ministre du Commerce, Smaïl Goumeziane. En rappelant les chiffres et autres statistiques accablantes des réalités politiques, économiques et sociales du pays, Goumeziane, dans une tribune publiée dans le journal électronique La Nation, explique qu’«au-delà de ces scrutins, de leurs chiffres, ou du sempiternel débat entre vote et boycott, ou entre participation et abstention, le pays a besoin d’un véritable électrochoc, pacifique et démocratique, pour permettre à la rupture politique et économique de se réaliser sans violence. Cette triple situation de blocage, en termes politiques, économiques et globaux, montre plus que jamais le chemin semé d’embûches qui reste à parcourir pour conjurer l’arbitraire et la montée des périls, atteindre le stade de pays à régime démocratique». H. O. RÉSULTATS DÉFINITIFS ET OFFICIELS DES LÉGISLATIVES DU 10 MAI 2012 Le Conseil constitutionnel a proclamé, mardi dernier à Alger, les résultats définitifs et officiels de l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) dont le scrutin s’est déroulé le 10 mai 2012. Electeurs inscrits : 21 645 841 Electeurs votants : 9 339 026 Taux de participation : 43,14% Suffrages exprimés : 7 634 979 Bulletins nuls : 1 704 047 Formation politique Nombre de suffrages obtenus 1 324 363 524 057 475 049 188 275 671 190 283 585 198 544 232 676 165 600 132 492 114 372 173 981 120 201 109 331 140 223 114 481 117 549 114 651 119 253 174 708 129 472 115 631 102 663 48 943 111 218 101 643 107 833 116 384 Nombre de sièges obtenus 221 70 47 21 19 17 09 07 06 05 04 04 03 03 03 03 02 02 02 02 02 02 02 02 01 01 01 01 Front de libération nationale Rassemblement national démocratique Alliance Algérie verte Front des forces socialistes Indépendants Parti des travailleurs Front national algérien Front pour la justice et le développement (ADDALA) Mouvement populaire algérien El Fedjr El Jadid Parti national pour la solidarité et le développement Front du changement AHD 54 Alliance nationale républicaine Front national pour la justice sociale Union des forces démocratiques et sociales Rassemblement algérien Rassemblement patriotique républicain Mouvement national d’espérance Front El Moustekbel Parti El Karama Mouvement des citoyens libres Parti des jeunes Parti Ennour El Djazairi Parti du renouveau algérien Front national démocratique Front national des indépendants pour la concorde Mouvement El Infitah ILS SE SONT RÉUNIS HIER À ALGER Neuf partis rejettent les résultats et préparent des actions communes Neuf partis rejettent les résultats des élections législatives du 10 mai dernier. Réunis hier au siège du Front national algérien (FNA) à Alger, les leaders de ces formations politiques lancent également un appel à tous les partis ayant participé à cette joute et qui contestent les résultats confirmés, mardi dernier, par le Conseil constitutionnel, à se joindre à eux pour former un front commun. Les neuf partis concernés sont le FNA, El Fadjr El Djadid (PFJ), le Mouvement des citoyens libres (MCL), le Front du changement (FC), le Front de la justice et du développement (FJD), le Front de l’Algérie nouvelle (FAN), le mouvement El Infiteh, Djil Djadid et le Parti de la liberté et de la justice (PLJ). Ils se sont réunis pour examiner les actions à mener sur le terrain pour exprimer leur rejet du «jeu malsain du pouvoir». Ces partis se sont mis d’accord également sur l’élaboration d’un plan de travail commun. Un plan devant être examiné et adopté, samedi prochain, lors d’une réunion des présidents de ces partis. En plus des ces neuf formations, l’Alliance de l’Algérie verte, composée des islamistes du MSP, d’Ennahda et d’El Islah, le Parti des travailleurs (PT), le MJD et le Parti patriotique libre (PPL) ont tous dénoncé les résultats de ces élections. M. B. El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 3 L’ACTUALITÉ WASHINGTON ÉVOQUE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME POUR JUSTIFIER SA POSITION ● Comme Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine, qui s’est félicitée de l’arrivée en nombre de femmes au Parlement, Raymond Maxwell reste dans la vague à propos de la régularité des élections législatives du 10 mai. ALGER, LE PARTENAIRE UTILE les réformes en Algérie, car c’est une affaire qui concerne exclusivement le peuple algérien et son gouvernement (…) L’Algérie a engagé des réformes pour répondre aux aspiration de ses populations, mais aussi pour éviter qu’il y ait une révolte comme cela a été le cas dans les pays de la région», avait-il soutenu. Organiser des élections pour se prémunir contre le Printemps arabe était le cœur du réacteur de la campagne électorale pour les législatives menée par des responsables algériens. Du coup, on s’interroge si à Washington et à Alger, on parle le même langage. Pour Raymond Maxwell, l’Algérie est «un leader naturel» dans la zone Maghreb-Sahel. Il a expliqué le caractère «naturel» avec la posture géographique de l’Algérie, ses richesses et sa population «instruite». La raison d’un tel discours est presque évidente : la lutte contre le terrorisme dans un cadre de partenariat. «Le gouvernement algérien a joué un rôle-clé dans le Forum global de la lutte contre le terrorisme (FGCT), dont une réunion a été tenue récemment en Algérie sur la prise d’otages contre le paiement de rançons, qui est un problème vis-à-vis duquel nos deux pays partagent le même point de vue», a soutenu le collaborateur de Hillary Clinton. On comprend mieux pourquoi l’avertissement du département d’Etat adressé aux ressortissants L e département d’Etat vient de lancer un avertissement aux ressortissants américains vivant en Algérie pour qu’ils limitent leurs déplacements. L’alerte s’adresse prioritairement au personnel de l’ambassade à Alger. Selon l’agence UPI, qui rapporte la nouvelle, le département d’Etat évoque «les menaces terroristes et les kidnappings». «Le département d’Etat considère que des menaces potentielles sérieuses pèsent sur le personnel de l’ambassade à Alger. Il leur a été demandé de vivre et de travailler dans de strictes conditions de sécurité», est-il indiqué. Les citoyens américains sont appelés en vertu de cet appel à faire des provisions de médicaments et de produits alimentaires. L’UPI rappelle qu’un des chefs (fort nombreux visiblement) d’Al Qaîda a «incité» les Algériens à se soulever en octobre 2011. L’agence de presse souligne que des officiels américains sont «alarmés» par les restrictions aux activités politiques en Algérie. Le discours tenu hier par Raymond Maxwell, sous-secrétaire d’Etat adjoint pour le Maghreb, dans une déclaration à l’agence étatique Algérie presse service (APS) est d’une autre tonalité. «Je voudrais me joindre à Mme Hillary Clinton afin de féliciter le peuple algérien pour les élections législatives couronnées de succès qui Hillary Clinton reçue par Abdelaziz Bouteflika lors de son passage à Alger lui ont permis d’exprimer sa volonté (…) L’important n’est pas dans le fait que des partis soient élus. L’essentiel est plutôt que le processus soit libre, juste et transparent», a-t-il affirmé. Comme Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine, qui s’est félicitée de l’arrivée en nombre de femmes au Parlement, Raymond Maxwell reste dans la vague à propos de la régularité des élections législatives du 10 mai. «Les Etats-Unis sont prêts à travailler avec tout gouvernement qui respecte les principes démocratiques, qui inclut aussi bien les élections que les principes de tolérance, le respect des minorités et des femmes et les droits fondamentaux de la liberté d’expression», a-t-il ajouté. Autrement dit, organiser des élections d’apparence plurielle ne suffit pas. Le respect des droits politiques est également un élément important à prendre en compte. En novembre 2011, Raymond Maxwell s’est rendu en Algérie. Il a eu notamment des entretiens avec Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et représentant personnel du président de la République. «Personne ne peut émettre un jugement sur américains en Algérie paraît exagéré, mais utile. Cela évite à la diplomatie américaine de s’expliquer sur la duplicité du discours par rapport aux changements politiques dans la région arabe. Le plus curieux, c’est que Washington craint le danger terroriste pour ses ressortissants vivant dans un pays cité comme… exemple de lutte contre le terrorisme. Passons. Les Etats-Unis et l’Algérie ont, selon Raymond Maxwell, une relation militaire forte et croissante. En novembre 2011, Raymond Maxwell avait laissé entendre que les USA sont prêts à vendre des équipements de guerre à l’Algérie. La crise économique oblige l’industrie militaire américaine à diversifier la liste de sa clientèle. L’Algérie avec ses 180 milliards de dollars de réserves de change ne peut que séduire les planificateurs commerciaux du secteur de l’armement. «Les EtatsUnis se félicitent des efforts engagés par l’Algérie pour aider la Libye et la Tunisie, à la fois politiquement et économiquement, et pour continuer à jouer un rôle majeur au sein de la Ligue arabe et de l’Union africaine», a encore déclaré Raymond Maxwell. Le brusque changement d’attitude de la diplomatie algérienne, devenue plus ouverte et conciliante avec la Libye et la Tunisie, n’était pas le fait du hasard ou d’un… réveil de conscience. Fayçal Métaoui PHOTO : D. R. El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 4 L’ACTUALITÉ RETOUR SUR LES LÉGISLATIVES DU 10 MAI Reportage réalisé par Nouri Nesrouche A l’Est, on ne croit pas au changement par l’urne cette classe politique, même les démo- la viande de dinde dans une bicoque voté, mais pas pour des programmes crates ne lâchent pas el koursi. Toute d’à peine quelques mètres carrés. A-t-il politiques, ils ne savent même pas ma famille n’a pas voté. Le drame c’est voté ? «On a vu des gens roupiller dans pourquoi ils ont voté», critique encore qu’on n’attend plus rien, on a perdu cette APN. Je ne peux voter pour une notre interlocuteur amer : «A mon avis, tout espoir», affirme-t-il. A la recherche Assemblée qui n’a jamais dit non à un nous avons besoin d’une Constituante de témoins d’autres catégories sociales, projet. L’Assemblée est aux ordres du qui décidera du choix du système préSofiane, 37 ans chef d’agence d’un gouvernement comme les Assemblées sidentiel ou parlementaire. Je ne suis opérateur téléphonique privé, accepte locales sont aux ordres des walis, dans pas partisan du FFS ou du PT, mais je sans hésitation de nous répondre : «Oui ce cas-là, que le président désigne les suis d’accord avec eux sur ce point.» j’ai voté. Toute ma famille a opté pour élus et qu’on arrête ce cinéma.» A Kaddour croit-il au score du FLN ? «Ce le FLN sauf moi. J’ai choisi et j’ai ad- Oum El Bouaghi, où le FLN a ratissé n’est pas possible. De toute façon, c’est héré à un parti qui a un projet. Je n’ai les 8 sièges à lui seul, l’abstention a été du maquillage qui va fondre avec les pas voté pour les personnes, mais pour majoritaire aussi. Aïn M’lila, capitale premières pluies, le système utilisera leurs propositions.» Combien sont-ils à du trabendo, avec ses 130 000 habitants, le FLN pour faire passer ses projets.» croire au changement par l’urne ? Très ne croit pas au changement. Mourad Sami, attablé à côté avec des amis, peu, à en croire les chiffres de partici- Bouya, artisan peintre, partisan du repasse son bac. Lui, par contre, a voté. pation (42%) et les bulletins portant des boycott actif, raconte sa journée passée, Pour qui ? Pour le FLN, déclare-t-il, choix sur des partis qui ne symbolisent en tant que curieux, dans un bureau de le sourire au bout des lèvres. Pourquoi pas le pouvoir. Sur l’artère principale, vote de la cité Salah Gouajlia, dénom- ce choix ? «Parce que mon père a voté FLN, je suis jeune, je ne connais trois vieillards s’abritent du sopas la politique, je suis mon leil de plomb de cet après-midi père.» Il est à noter que sur toutes sous le porche d’un magasin Nulle part nous n’avons rencontré les personnes sondées, aucune fermé. L’un d’eux vend du tabac des gens qui sont partis à la plage n’a reconnu avoir voté pour des à chiquer sur une petite table partis islamistes ou autre. de fortune et porte un drapeau le 10 mai. Nulle part nous n’avons dessiné sur sa montre. Tous, les trouvé un électeur ayant choisi le FLN Cette enquête n’est pas exhaustive, certes, mais elle représente trois affirment être des fidèles du FLN, et ne conçoivent pas l’idée comme refuge ou avoir été convaincu par un échantillon solvable de la sode voter pour un autre parti. A la les arguments de campagne développés ciété, sachant que plusieurs catégories sociales ont répondu à nos question, pourquoi ils préfèrent par les hommes de Belkhadem. questions. A Bouakal, quartier le FLN, l’un d’eux exhibe une historique de la ville de Batna, photo de Boumediène et avance : la tendance n’est guère trahie. «Je ne crois qu’au parti unique, celui qui a fait la révolution.» Son co- mée Kaboul du temps du terrorisme. Au square du quartier, un groupe de pain l’interrompt : «Le FLN me donne à «Vers 15h, ils ont ramené des groupes vieillards accepte de nous répondre. Là manger, je ne peux pas cracher dessus. de femmes dans des fourgons. J’ai cru aussi, le lien quasi religieux avec le FLN Ni Hanoune, ni le RND, ni Bouguerra que l’Alliance verte ou le mouvement et les amalgames qui obstruent la vision de Djaballah allaient refaire le scénario sont les mêmes. Lakhdar, 90 ans, a voté ne me donnent à manger.» L’amalgame entre le Front de libération de 1991.Je n’ai jamais vu ça depuis le FLN, pourquoi ? «Parce que le FLN nationale et le parti FLN, entre l’Etat FIS.» Qui sont ces gens qui font sortir a ramené l’indépendance, ce sont des providence et son appareil qui a été des femmes au foyer en groupes ? Qui moujahidine.» Mais Abdelaziz Belkhapendant plusieurs décennies aux com- est derrière cette opération pour le dem n’est pas moudjahed, les candidats mandes en tant que parti unique, est moins curieuse ? Mourad n’a pas de sur la liste de Batna non plus. symptomatique chez tous les militants réponse. Cependant, il a compté sur L’idée le choque. Mais parmi ces retraide ce parti. Nos trois septuagénaires les 412 votants, 133 voix attribuées au tés, il y en a un qui n’a pas voté n’ayant sont issus de cette génération finissante FLN. Les islamistes ont eu un score pas trouvé son nom sur le registre et un qui adhère au parti comme on adhère à ridicule. 13 voix pour Djaballah, et une autre qui refuse de voter depuis 9 ans, parce qu’«ils sont racistes et perniseule voix pour l’Alliance verte ! sa religion maternelle. Pas la peine de leur demander non plus Rencontré sur la terrasse d’un café, cieux», dit-il en parlant du pouvoir. S’en de respecter l’avis des autres. «Ceux Kaddour, ancien gendarme devenu suit une discussion sur la situation au qui n’ont pas voté ne sont pas de vrais agent de sécurité dans une école pri- Mali, et tous pensent que ce pays fronAlgériens, on devrait les expulser», maire, dit tout le mal qu’il pense des talier va frapper l’Algérie ! Quand un renchérit le plus vieux, et le plus dog- élections algériennes. «Je n’ai pas voté autre déclare avoir voté pour son cousin matique parmi eux. A ce moment, un parce que ce système qui trafique en uti- en ignorant le parti auquel ce dernier jeune intervient et les provoque (lui n’a lisant la loi ne me plaît pas. Ce pouvoir appartient, ses copains éclatent de pas voté). Connaissez-vous le candidat est rusé, mais les partis sont stupides», rire et le chargent de boutades pleines tête de liste FLN à Constantine ? Aucun décrète Kaddour, en qui on peut voir d’humour. Nous avons aussi rencontré ne répond oui, ils connaissent seule- un observateur régulier de la scène po- Abdeljalil et Boubekeur, étudiants en ment le numéro 5. A quelques mètres litique nationale. «Chez moi, personne master charia islamiya. Le premier, en de là, Achour, un ancien PES, vend de n’a voté. Je connais des gens qui ont qamis et barbe salafiste, déclare ne pas A Constantine, Oum El Bouaghi et Batna, la parole des Algériens semble libérée sur des questions jadis taboues, notamment leur choix électoral. La tendance lourde, quoi qu’occultée par les officiels et même par la classe politique participationniste, a été celle de l’abstention. Boycott motivé ou indifférence irresponsable ? C’est la rue qui répond à cette question. Au Khroub (16 km au sud-est de Constantine), les commerçants de Tanja, quartier populaire du vieux village, se prêtent volontiers au jeu de questions-réponses. Djamel, 29 ans, vendeur dans une grosserie, est le premier d’une longue liste de boycotteurs convaincus. «Je n’ai pas voté parce que ça ne change rien de voter. La preuve, ils ont promis le changement, mais rien n’a changé puisqu’on a toujours le FLN», déclare-t-il avec un mélange de résignation et de lucidité. Son voisin, Kamel, 45 ans, tient une autre boutique comme employé. «Je ne vote pas, je n’ai même pas de carte d’électeur. On me dit de voter parce que c’est un droit, moi je dis que j’ai droit à un logement, mais je n’ai pas de logement, j’ai droit à un travail, mais je n’ai aucune réponse aux CV que je dépose ici et là depuis des années. Le seul changement dans ce pays, c’est les billets d’argent de 2000 DA», répond Kamel avec amertume. Plus loin, Hichem, vendeur dans une quincaillerie, réagit sans empathie à la question : «Je ne vote pas, je suis universitaire et je n’ai pas pu décrocher un vrai travail. Sur les 12 membres de ma famille, seuls ma mère et mon frère ont voté.» La recherche de citoyens ayant voté dans cette ville d’environ 100 000 habitants s’avère pénible. Nacer, lui aussi, quadragénaire, entrepreneur de son état, ne mâche pas ses mots. Cet ancien de l’UNJA semble aigri par la situation. Comme tous les citoyens interrogés, Nacer n’a pas été à la plage le 10 mai. Manque-t-il de patriotisme comme le veut Daho Ould Kablia ? «J’ai voté en 1989 et ensuite pour l’élection de Liamine Zeroual contre les islamistes. J’ai même travaillé durant ce vote au moment où beaucoup avaient peur des représailles terroristes. Mais aujourd’hui, les gens se font élire pour leurs petits intérêts. Je ne crois pas à voter pour des convictions religieuses : «Les élections ne font pas partie de l’islam. Comment participer à un vote où le bon et le mauvais sont ensemble ? Où l’homme et la femme sont considérés égaux ? La place de la femme c’est sa maison, elle ne peut pas participer en politique.» Sans commentaire. Dans la clinique publique du même quartier, les partisans du boycott sont plus nombreux. Là aussi, nous avons rencontré des électeurs FLN, et rien d’autre. C’est le cas du surveillant médical. Lui n’a pas voté à cause d’un problème d’adresse, mais il aurait voté FLN comme toute sa famille, dit-il. El Hani, pourtant fidèle au FLN, n’a pas voté pour le parti de Belkhadem : «Ça, ce n’est pas le FLN, c’est la chkara et le tribalisme.» Mais sa position est motivée surtout par la médiocrité des listes de candidats. «Le P/APW n’a pas soutenu les travailleurs de la santé quand on l’a sollicité, idem pour le P/APC, pourquoi je les soutiendrai pour les élire ?», déclare encore El Hani, de loin le plus politisé parmi ses collègues. Et le discours de Bouteflika ? Les Algériens vivent-ils bien comme on veut le faire croire ? «Non, y a que lui et ses amis qui sont bien», réplique El Hani. Parmi le groupe de paramédicaux qui se forme pour témoigner, seule une jeune sage-femme déclare avoir noirci d’encre son doigt, et son choix s’est porté sur le FLN. Elle aussi croit que le FLN a rétabli la sécurité et que l’Algérie n’a pas besoin d’autres partis politiques. Ce à quoi répond une femme médecin qui, elle, a boycotté, en dénonçant la médiocrité des candidats en lice et la régénération du système par les mêmes méthodes. Nous avons interrogé des dizaines d’autres citoyens qui ont exprimé les mêmes opinions parfois avec des mots similaires. Nulle part nous n’avons rencontré des gens qui sont partis à la plage le 10 mai. Nulle part nous n’avons trouvé un électeur ayant choisi le FLN comme refuge ou avoir été convaincu par les arguments de campagne développés par les hommes de Belkhadem. Une chose est sûre par contre : la propagande officielle et le matraquage des médias inféodés au pouvoir font de moins en moins effet sur les Algériens et l’abstention s’affirme plus que jamais comme une N. N. position politique. El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 5 L’ACTUALITÉ 2 EX-CADRES D’ALGÉRIE TÉLÉCOM ET 2 ENTREPRISES CHINOISES POURSUIVIS POUR CORRUPTION SURFACTURATION DES MATIÈRES PHARMACEUTIQUES Le procès reporté au 23 mai ● La décision a été prise à la demande de la défense, qui estimait que l’état de santé d’un des prévenus ne permettait pas leur jugement. nscrite au rôle de la chambre pénale du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Sidi M’hamed, à la cour d’Alger, l’affaire relative à des transactions douteuses de «blanchiment d’argent» et de «corruption» durant la période comprise entre 2003 et 2006, pour lesquelles sont poursuivis deux anciens cadres dirigeants d’Algérie Télécom, Mohamed Ali Boukhari (ancien conseiller du PDG) et Achour Salahi, ainsi qu’un homme d’affaires, Chani Mejdoub (en détention provisoire dans le cadre du dossier de l’autoroute Est-Ouest), ainsi que des sociétés chinoises privées. Si l’on se réfère au contenu de l’ordonnance de renvoi, cette affaire a I éclaté à la lumière de l’instruction judiciaire autour du dossier de l’autoroute Est-Ouest et surtout l’audition de deux témoins, Houari Baghdadi et Nouar Harzellah, des connaissances de l’homme d’affaires ? Une autre information judiciaire a été ouverte sur des présumées transactions douteuses au centre desquelles se trouvent des marchés (de télécommunications et d’internet) qu’auraient accordés Algérie Télécom et ses filiales à deux sociétés chinoises domiciliées à Hon Kong «en contrepartie de commissions versées dans des comptes offshore» ouverts au Luxembourg, dont un serait, toujours selon l’ordonnance de renvoi, au nom d’un des cadres d’Algérie Télécom en détention. A en croire l’enquête judiciaire, l’homme d’affaires de nationalité algéro-luxembourgeoise aurait bénéficié d’une procuration générale pour gérer l’ensemble de ces comptes. Les deux témoins devant être auditionnés par le tribunal avaient été convoqués par le juge en charge du dossier de l’autoroute Est-Ouest (actuellement en instruction au niveau du pôle judiciaire spécialisé) pour être entendus une seconde fois sur leurs relations avec l’homme d’affaires. En tout état de cause, les charges retenues contre l’ensemble des prévenus sont «corruption, blanchiment d’argent et trafic d’influence». Hier, toutes les parties étaient présentes dans la salle d’audience du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Sidi M’hamed. Dès l’ouverture du procès, les avocats de l’homme d’affaires ont demandé son report, prétextant l’état de santé du prévenu. Une demande acceptée par le juge, qui a renvoyé l’affaire au 23 mai prochain. Faut-il s’attendre à des révélations au cours de ce jugement comme cela ressort dans l’ordonnance de renvoi, ou s’agira-t-il d’un flop comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit d’affaires de corruption ? On n’en sait rien. Il faudra attendre une semaine pour avoir la réSalima Tlemçani ponse. Déclarations contradictoires de Djamel Ould Abbès e 153 millions de dollars de surfacturation il y a deux mois, le ministre passe à 153 milliards de dinars aujourd’hui ! Un écart abyssal… Les déclarations contradictoires du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, à propos des montants des surfacturations des matières premières destinées à la fabrication de médicaments suscitent des interrogations : 153 millions de dollars il y a deux mois à 153 milliards de dinars aujourd’hui. L’écart est abyssal. Il avait même déclaré que ses services avaient empêché le transfert du premier montant. Alors que les Douanes algériennes annoncent, par la voix du directeur du contrôle, Regue Benamar, avoir engagé 12 nouveaux contentieux relatifs à la surfacturation de médicaments et qui «seront portés prochainement devant la justice, alors que d’autres affaires de majoration sont au stade de l’enquête» (sans autres précisions), M. Ould Abbès anticipe et affirme, dans une déclaration à la Chaîne III de la Radio nationale, que «12 laboratoires algériens et étrangers font l’objet de poursuites judiciaires pour surfacturation de matières premières de médicaments atteignant 153 milliards de dinars en 2012». Le ministre de la Santé parle de «surfacturation étonnante». Une manière de déculpabiliser son département chargé du contrôle des dossiers des laboratoires avant toute importation de médicament. Une procédure obligatoire qui répond à des mécanismes réglementaires pour que la direction de la pharmacie délivre un visa d’importation. Si les services des Douanes ont décidé d’ouvrir des enquêtes sur ces fraudes commerciales, c’est parce qu’il y a défaillance d’un des maillons de la chaîne. Dans l’affaire Sanofi Aventis Algérie, dont le directeur a été condamné à une année de prison avec sursis et à une amende de 20 millions d’euros pour surfacturation, le ministère de la Santé a bel et bien adressé une correspondance au directeur des Douanes algériennes, signée par M. Bouchenak, le secrétaire général, pour libérer la marchandise : «Je vous saurai gré d’intercéder auprès de vos services pour permettre le dédouanement des matières premières importées sur la base des programmes prévisionnels signés et remis par le ministère de la Santé aux laboratoires pharmaceutiques», sans faire référence à aucun moment au laboratoire en question. Concernant le montant de cette surfacturation pour l’année 2012 qui est, selon M. Ould Abbès, de 135 milliards de dinars, elle aurait été, selon le même responsable, «économisée» puisque lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales tenue au Conseil de la nation en janvier dernier, il avait déclaré que «les services du ministère de la Santé ont empêché le transfert de 153 millions de dollars sous forme de factures gonflées de matière première importée destinée à la production pharmaceutique depuis le début de l’année 2012». La même déclaration a été faite en marge de la cérémonie de signature d’un accord de partenariat entre le groupe Saidal et la société pharmaceutique danoise Novo Nordisk, en avril dernier, que ses services «ont évité le transfert de 153 millions de dollars vers l’étranger de manière illégale, sous forme de factures gonflées destinées à l’importation de matières premières utilisées dans la production de médicaments depuis le début de l’année». Il avait même prédit, en novembre 2011, avant même la signature des programmes à l’importation, que «la surfacturation des médicaments atteindra 150 millions de dollars en 2012». Comment peut-il aujourd’hui affirmer le transfert de 153 milliards de dinars et avoir économisé le même montant alors que le chiffre d’affaires global de la production nationale pharmaceutique n’est que de 79 milliards de dinars ? Le ministre de la Santé se félicite, ainsi, que «c’est la première fois qu’un responsable révèle au grand jour la corruption, les dessous de table et les transferts illégaux de devises perpétrés par ces importateurs. J’ai remis ces dossiers de corruption au ministère des Finances qui, à son tour, les a remis à la justice», a-t-il ajouté. Djamila Kourta D AFFAIRE DES DOUANES DE L’AÉROPORT D’ALGER Mandat de dépôt pour un transitaire et 4 douaniers sous contrôle judiciaire ard dans la journée d’hier, dix douaniers et cinq civils, dont un transitaire et deux de ses agents, étaient toujours au tribunal d’El Harrach, près la cour d’Alger. Leur présentation est liée à une affaire d’un faux badge avec lequel un civil a franchi une zone dite de sécurité non loin de la piste d’atterrissage, sans être repéré. Hier, le directeur régional, le directeur technique, le chef du bureau du contentieux et son adjoint, le divisionnaire chargé du fret, l’inspecteur principal de brigade, le chef de la brigade commerciale ainsi que son adjoint, le receveur et un officier de brigade ont été convoqués par le parquet d’El Harrach, qui a inculpé quatre d’entre eux, à savoir le directeur régional, le directeur technique, le receveur et le chef du bureau du contentieux, pour «abus de fonction». Le reste a bénéficié du statut de témoins. T Le procureur a également inculpé les cinq civils, dont le transitaire et deux de ses agents, pour «faux, usage de faux et tentative de pénétration dans une zone de sécurité». Le magistrat a, en outre, requis le mandat de dépôt pour les neuf inculpés, avant qu’ils ne soient déférés au juge d’instruction. Les auditions par ce dernier ont duré plusieurs heures, et les décisions n’ont pu être connues et qu’en début de soirée. Ainsi le transitaire et son agent ont été placés sous mandat de dépôt. Par ailleurs, quatre douaniers (le directeur régional, le receveur, le chef du bureau contentieux, le directeur technique) ont été mis sous contrôle judiciaire. La même mesure a été décidée à l’encontre de trois agents de bureau. Cette affaire remonte à plus de deux mois, lorsqu’un agent d’un transitaire a été inter- pellé par un douanier dans la zone de sécurité du fret, avec un faux badge. Pour arriver à une telle zone, l’agent avait franchi trois postes de contrôle, sans qu’il ne soit repéré. Une grave défaillance qui n’a pas connu les suites nécessaires. Son dossier a fait le tour des services des douanes avant de finir dans celui du régional, où il est resté plus d’un mois.Une note du DG réclamant des informations sur le dossier a provoqué l’ouverture d’une enquête interne. Celle-ci a abouti à une plainte auprès du procureur d’El Harrach et une suspension du transitaire signée par le directeur général des Douanes. L ’affaire fait boule de neige, et l’ensemble des douaniers (qu’ils soient simple agent ou responsable) du service fret ont été entendus. Hier, dix d’entre eux ont été auditionS. T. nés par le parquet d’El Harrach. CEVITAL BÉJAÏA Les grévistes de la faim mettent fin à leur action de Les 16detravailleursfinlicenciésleur Cevital ont mis hier à action protestation après 22 jours d’une grève de la faim autour de laquelle a pris forme un mouvement de solidarité. Un accord a été conclu à l’amiable entre l’administration du groupe agroalimentaire et les désormais exgrévistes qui ont finalement consenti à quitter les lieux en contrepartie de certaines décisions, dont l’octroi d’une indemnisation. «Sur conseil de notre avocat, nous avons cessé aujourd’hui (hier, ndlr) notre grève, épuisés certes, mais réconfortés par toutes les marques de solidarité qui nous ont été témoignées», déclare à El Watan, Abdellah, un représentant des désormais ex-grévistes. Dans une déclaration, ceux-ci disent puiser les raisons de leur décision dans «l’entêtement» de la direction du groupe, «les cas de dépression de certains collègues, l’intimidation, la manipulation, récupération…» En vertu de l’accord qui met fin à la grève, la décision de licenciement s’est muée en une simple démission dont les grévistes viennent de faire la demande individuellement et acceptée par l’administration, donnant ainsi suite à l’une des propositions portées sur un PV de réunions tenues entre la direction de la société et des «délégués» des travailleurs. Un contenu que les exlicenciés ont rejeté une première fois. Le document mentionnait aussi l’engagement de Cevital à accepter la démission «avec effet immédiat», à retirer la plainte déposée au tribunal de Béjaïa, à annuler le «dossier disciplinaire et la décision de licenciement», et à établir le solde de tout compte. Autant de points qui viennent d’être finalement mis en application après que la condition sine qua non posée par la direction de Cevital ait été satisfaite, à savoir «l’enlèvement immédiat du campement installé devant l’entrée de l’entreprise». Ce qui a été fait dans l’après-midi d’hier. «Les 16 désormais ex-employés de Cevital agro-industrie (Béjaïa) ont mis fin en ce jour à leur action de grève et levé leur campement à l’extérieur du complexe. Ceci en acceptant de démissionner et de prendre leur solde de tout compte», confirme un communiqué de Cevital, précisant le retrait «de sa plainte auprès du tribunal compétent pour entrave à l’exercice du travail et au déroulement de l’activité de production». «La direction générale de Cevital agro-industrie réitère sa volonté de continuer par la voie du dialogue serein et constructif afin de préserver les intérêts des travailleurs et ceux de l’entreprise», conclut le communiqué. Cette fin de grève survient au lendemain d’un énième sit-in de soutien organisé par un comité de solidarité qui considère, dans un communiqué rendu public hier, que l’indemnisation des 16 ex-employés de Cevital est «une victoire». Ce comité, grossi avec l’adhésion de quelques-uns des ex-grévistes, a décidé de durer pour épouser les causes des «travailleurs de tous K. Medjdoub les secteurs». El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 6 L’ACTUALITÉ LES TRAVAILLEURS DE SIMPRAL ONT TENU UN SIT-IN HIER À ALGER PRESSE «Nous refusons de payer pour la gestion politique de l’imprimerie» ● La montée au créneau des travailleurs de Simpral est justifiée par le refus de la direction SOS d’un journaliste algérien agonisant d’accorder la prime de bénéfice versée généralement à la fin de chaque année. ne quarantaine de travailleurs de la Société d’impression d’Alger (Simpral) ont observé, hier, un sit-in devant le bâtiment abritant cette imprimerie à Alger. Les travailleurs, explique Youcef Yaakoubi, chargé de l’organique du syndicat d’entreprise affilié à l’UGTA, «refusent de payer les frais de la gestion politique de la société». Les protestataires expliquent que «la situation financière que la direction présente comme étant difficile résulte de la transgression de toutes les règles commerciales et de compétitivité qui devraient réglementer tout établissement à caractère économique». «Plusieurs journaux, des quotidiens notamment, n’ont pas honoré leurs dettes résultant des factures d’impression de leurs titres depuis des années. Ces impayés mettent en difficulté la situation de notre entreprise», dénonce M. Yaakoubi. Et un de ses collègues d’enchaîner : U «Il y a des journaux qui ont des factures totalisant jusqu’à 17 milliards de centimes qui ne sont pas encore réglées, mais continuent de profiter des prestations de Simpral, sans se soucier d’honorer leur dû.» «Cela relève beaucoup plus de l’incompétence de nos responsables et de la mauvaise gestion», clame un groupe d’ouvriers. Le syndicat endosse la responsabilité de la situation financière «en difficulté» aux privilèges dont jouissent certains journaux qui bénéficient toujours du service d’impression sans payer leurs factures. L’entreprise a à maintes reprises décidé d’appliquer les règles commerciales, à savoir arrêter l’impression des titres des mauvais payeurs, mais la direction se résigne à chaque fois à fermer les yeux, d’où ces factures en attente de payement», explique M. Yaakoubi, en citant plusieurs journaux endettés. La montée au créneau des travailleurs de Simpral – qui compte près de 80 employés entre commerciaux, techniciens et ouvriers – est justifiée par le refus de la direction d’accorder la prime de bénéfice versée généralement à la fin de chaque année. «La direction évoque les conditions matérielles que nous rejetons en bloc», soutiennent les protestataires qui menacent de radicaliser leur mouvement de protestation si cette prime est annulée. Les conditions de travail et les salaires sont également les raisons de la colère des travailleurs. Pour Mohamed Aissiouane, PDG de Simpral, la décision de la suppression de la prime de bénéfice a été décidée par l’assemblée générale des actionnaires. M. Aissiouane explique aussi que l’examen des comptes de l’entreprise pour 2011 a révélé un «recul» en volume de tirage de 13%, comparativement à 2010. Le PDG de Simpral estime que la situation actuelle ne permet pas d’attribuer une prime de bénéfice et que cette décision a été prise «selon la nouvelle la réglementation et les paramètres d’évaluation de rentabilité», souligne-t-il, en rappelant que chaque travailleur perçoit mensuellement une prime de rendement individuel. Aussi, selon le même responsable, l’augmentation des salaires et du régime indemnitaire et son incidence sur les charges de l’entreprise (augmentation de 25% des charges salariales) ont sensiblement affecté la trésorerie de la société. M. Aissiouane a précisé qu’«il y a amélioration dans le recouvrement des créances des éditeurs de presse, une nette amélioration par rapport aux années précédentes. Mais nous ne recouvrons pas à 100%», tout en rejetant tout lien entre ces créances impayées et la suppression de la Fatima Arab prime de bénéfice. J ILS METTENT EN GARDE CONTRE LE DÉPART MASSIF POUR L’ÉTRANGER Les travailleurs du secteur du nucléaire créent l’Union des syndicats l y aura des départs à l’étranger. Il y a une instabilité chronique dans le secteur (de l’énergie atomique, ndlr).» C’est, en effet, le constat amer d’un chercheur du Centre de recherche nucléaire d’Alger, il explique cet état de fait par «l’échec avéré dans le système de gestion» adopté jusque-là par le Commissariat à l’énergie atomique (Comena). Cette déclaration a été faite, hier, lors d’un énième sit-in devant le siège de cette instance à Alger. Après cinq mois de lutte séparément, les travailleurs du secteur du nucléaire ont mené cette fois-ci une action commune. Les adhérents aux quatre sections syndicales, à savoir celles de la Fédération nationale des travailleurs de l’industrie de l’électricité et du gaz (FNTIEG) et les sections syndicales des chercheurs permanents (SNCP) des centres d’Alger et de Draria, I se sont montrés solidaires. Dans une déclaration rendue publique, l’Union des syndicats réclament «la consultation de la version du statut transmise par l’administration du Comena aux autorités concernées». L’Union des syndicats, nouvelle structure syndicale des travailleurs du secteur du nucléaire, appelle à «une concertation réelle et effective» avec l’ensemble des partenaires sociaux. «Que les représentants de toutes les sections syndicales (FNTIEG/UGTA et SNCP/UGTA) soient associés à la discussion, la révision et la rédaction de la version finale du statut», exigent l’union des quatre syndicats. En raison du mutisme du ministère de l’Energie et des Mines, l’Union des syndicats du secteur nucléaire a saisi le Premier ministre dans le but de «garantir un arbitrage pour le règlement de ce litige». Dans une lettre datant du 7 mai, les qua- Les travailleurs communaux poursuivent leur grève cyclique de trois jours toutes les deux semaines, enclenchée le 14 mai dernier, pour faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles. Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) affiche un taux de suivi de 65% à l’échelle nationale. Dans un communiqué rendu public hier, le TRAVAILLEURS COMMUNAUX LE SNAPAP POURSUIT SA GRÈVE Snapap dénonce les manœuvres de déstabilisation exercées sur les syndicalistes. Les grévistes revendiquent l’amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires à travers l’augmentation des salaires, la révision du statut particulier des travailleurs communaux ainsi que la suppression de l’article 87 bis. F. A. tre syndicats appellent à l’instauration «des traditions de dialogue et de concertation, dans le secteur du nucléaire, avec tous les partenaires sociaux, et mettre ainsi en place des mécanismes institutionnels de recours pour le règlement des conflits». Les protestataires, qui insistent sur la primauté de l’activité de la recherche scientifique sur celle de l’administration, réitèrent que leur premier souci n’est pas le salaire. Après cinq mois de lutte, «le personnel est démobilisé, les structures sont bloquées et les projets de recherche sont perturbés», admettent certains protestataires. Les autorités concernées, en l’occurrence le Comena et le ministère de l’Energie, gardent toujours le silence sur ce qui se passe dans le secteur du nucléaire. Ce dernier est-il moins important par rapport aux autres domaines de l’énergie ? Non, répondent les spécialistes du nucléaire. Et de poursuivre : «Le secteur est multidimensionnel. Ses applications s’étendent pratiquement à tous les secteurs : la médecine (la radiologie et l’imagerie médicale), le contrôle des aliments importés et l’environnement d’une manière générale.» «C’est un secteur stratégique pour le pays, mais négligé par les autorités», regrette l’un des chercheurs. «Quand ça bouge du côté de Hassi Messaoud ou de Hassi R’mel, c’est le ministre en personne qui se déplace pour rassurer les travailleurs. Notre secteur est d’une utilité publique, mais il n’est pas rentable», conclut le physicien. Djedjiga Rahmani e m’adresse à tous les responsables de mon pays, particulièrement à ceux qui ont fait la sourde oreille à mes moult interpellations alors qu’ils sont censés m’aider et me soutenir en leur qualité de représentants officiels de l’Etat algérien. Je ne leur demande pas une faveur, je leur demande de faire leur travail et de me rétablir dans mes droits de soutien. Je fais appel à l’Etat et ses représentants, uniquement pour faire leur travail sans aucune mziya. Je suis un journaliste algérien, ayant exercé cette profession depuis 1972 en assumant les missions suivantes : journaliste professionnel à l’APS d’Oran, chef de bureau de l’APS à Mascara, journaliste-présentateur à la Radio algérienne à Alger et reporter sportif à partir de tous les stades de l’Ouest, producteur et présentateur de centaines d’émissions de radio durant ma carrière. Animateur et présentateur à la Télévision algérienne (station d’Oran) et représentant de la Chaîne 1 de la radio à Relizane dans les moments difficiles de la décennie noire, au moment où les gens ont fui la profession, comme j’ai eu des contributions multiples dans différents journaux algériens. Je suis un ancien membre du conseil national de la centrale syndicale de l’UGTA au côté du défunt Benhamouda avant son arrivée à la tête de l’UGTA ainsi que Sidi Saïd et Amar Saïdani, ex-président de l’APN. Atteint d’une grave maladie du sang et soumis à la chimiothérapie, je me vois délaissé par l’Etat algérien qui n’accorde aucune attention à mon cas, malgré les multiples lettres adressées aux différentes instances, comme je me vois délaissé par ceux que j’ai aidés et qui sont aujourd’hui au pouvoir à tous les niveaux. Je cite, à titre d’exemple, une collègue avec laquelle j’ai travaillé plusieurs années côte à côte à la rédaction de la Radio à Alger, aujourd’hui ministre, qui n’a même pas daigné répondre à mon courrier. Explorée par différents hôpitaux du pays, ma pathologie ne peut être prise en charge en Algérie devant l’absence de traitement adéquat et le dossier médical en ma possession fait foi. Tout ce que je demande est que l’Etat algérien m’aide financièrement pour me prendre en charge afin de me rendre à mon rendezvous prochainement en France, car les cancéreux ne sont admis qu’en hôpital du jour, c’est-à-dire recevoir des soins et sortir le même jour pour se prendre en charge, et ce, pendant un mois, comme j’éprouve des difficultés à me procurer un billet d’avion. Mon salaire est de 16 000 DA. Je n’ai aucune autre ressource et en plus je suis menacé d’expulsion de mon habitation de 2 pièces-salon par la BDL de Relizane et sa succursale de Mostaganem par le biais de leur avocat. J’assume l’entière responsabilité de mes déclarations. Je ne vous cache pas, messieurs les responsables, qu’en écrivant cette requête, je suis envahi par un sentiment d’humiliation et de honte, car ma situation actuelle n’est que le résultat de mon intégrité. Je pouvais me faire de l’argent malhonnêtement durant ma carrière journalistique de 40 ans, en utilisant mes relations et mes contacts et les possibilités qui m’ont été offertes, mais hélas… pour éviter d’arriver à ce stade de mendicité et de honte et qui ne peut que salir l’image de mes enfants devant leurs camarades d’école. Je vous remercie. Abed Zeggai, journaliste à Relizane PHOTO : D. R. El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 7 ÉCONOMIE SURFACTURATION DE MÉDICAMENTS L ’assainissement du marché national du médicament est au devant de l’actualité à l’annonce de nombreux cas de fraude et de surfacturations au sein des entreprises pharmaceutiques. Le président-directeur général du groupe pharmaceutique public Saidal n’a pas échappé aux commentaires à propos des pratiques peu orthodoxes qui minent le marché. Boumediène Derkaoui a ainsi estimé, lors de son passage, hier, à la Radio nationale, que l’entreprise qu’il dirige peut apporter une contribution des plus importantes dans l’assainissement du marché en permettant aux autorités du secteur de limiter l’impact des surfacturations à l’importation de médicaments ou de principes actifs aussi bien sur le patient algérien que sur les caisses de Sécurité sociale. Le fait est que le groupe pharmaceutique public dispose de services de fourniture et d’achat lui permettant d’acquérir des principes actifs au meilleur rapport qualité/prix. Une fonction qui peut servir aux autorités afin d’avoir, à travers Saidal, une idée globale du marché et de dispo- Saidal peut servir de référence pour les prix ser d’une référence pour détecter les fraudes. Il a ajouté d’ailleurs que les prix de Saidal sont homologués par les autorités et par les caisses de Sécurité sociale dans la mesure où ses tarifs sont souvent pris en considération pour établir les références pour les remboursements par la CNAS. Le PDG de Saidal considère aussi que le groupe devra à l’avenir jouer un rôle de premier plan sur le marché en augmentant sa part de production de médicaments génériques susceptibles de se substituer aux importations. Un plan de développement à l’horizon 2014 a été ainsi validé par les organes sociaux de l’entreprise, qui prévoit l’investissement de plus de 16 milliards de dinars. L’objectif est de porter les parts de marché de Saidal de 6% à 25% en valeur et de 20% à 50% en volume. Pour cela, la direction du groupe devra consentir un investissement moyen de 1,5 à 2 milliards de dinars pour la réalisation de chaque nouvelle unité de production. Pour l’heure, les études pour la réalisation et l’extension de trois unités ont été finalisées et les appels d’offres pour la réalisation sont d’ores et déjà lancés ; 9 entreprises ont d’ailleurs retiré les cahiers des charges, selon les propos de M. Derkaoui qui a précisé que le lancement effectif des projets devrait intervenir dans les 3 mois. Les projets en cours concernent une unité à Constantine pour la production de médicaments sous forme liquide ; une seconde à Cherchell pour la production de 25 millions d’unités sous forme solide et une troisième à Alger pour la production de 70 millions d’unités sous forme solide. Il a également évoqué le projet de réalisation d’une unité à Annaba, dont les études n’ont pas encore été finalisées. Saidal mise également, pour son développement, sur le partenariat. Le patron du groupe pharmaceutique rappelle, dans ce sens, l’augmentation des parts Saidal à hauteur de 40% dans une joint-venture pour la production de produits injectables. Le partenariat avec le danois Novo Nordisk pour la production d’in- suline a également été largement évoqué par M. Derkaoui, qui considère qu’à terme, cet accord signé le 25 avril dernier après 18 mois de négociation, permettra à Saidal de contribuer à la réduction de 50% des importations d’insuline, aujourd’hui estimées à 120 millions d’euros par an. Il a également annoncé la création prochaine d’une joint-venture avec les Koweïtiens pour la réalisation d’une unité spécialisée dans les médicaments oncologiques. M. Derkaoui précise que cette unité devrait être opérationnelle dans les 36 mois suivant la signature de l’accord. A terme, l’objectif global du groupe Saidal est de doubler sa capacité de production de médicaments pour la porter de 130 millions à 250 millions d’unités, et de multiplier le chiffre d’affaires du groupe par quatre. Notons à ce propos que les revenus de Saidal sont passés de 110 millions d’euros en 2010 à 121 millions d’euros en 2011. La direction du groupe table sur une prévision de 130 millions d’euros en 2012. Melissa R. CHRISTOPHE BEGAT. PDG de Schneider Electric Algérie «Nos produits sont de moins en moins contrefaits» Schneider Electric Algérie et son partenaire CDMI Sécurité (Centre de distribution de matériels informatiques) ont pris part, la semaine dernière, à la 15e édition du Salon international Batimatec d’Alger où leurs solutions complètes de vidéosurveillance et d’automatisme du bâtiment ont été présentées aux entreprises intéressées. Dans cet entretien, Christophe Begat, PDG de Schneider Electric Algérie, revient sur cette nouvelle activité qui a donné un coup d’accélérateur à la croissance et au développement de l’entreprise. Propos recueillis par Lyes Mechti Pourquoi avoir choisi de passer par un partenaire pour le lancement de cette nouvelle gamme d’appareillage ? Pour toutes les œuvres de vidéosurveillance et de contrôle d’accès et d’alimentation sécurisée, ce sont des offres nouvelles qu’on a lancées depuis un an sur le marché algérien. Comme toutes nos offres, elles sont lancées à travers un réseau de partenaires. On a choisi la société CDMI Sécurité avec laquelle on travaille depuis plus d’un an. Nous nous sommes rendu compte que la société possède un très grand savoir-faire dans ce domaine avec des ingénieurs hautement compétents. Il faut savoir aussi qu’il s’agit d’un domaine spécialisé, technologique avec des clients qui ont des besoins non pas en termes de produits, mais en termes de solutions. Aujourd’hui, nous avons avec cette société beaucoup de succès commerciaux, beaucoup de références à notre actif et de beaux projets locaux, étatiques, mais aussi internationaux. Ce sont des offres qui sont complémentaires dans le métier de la sécurité et dans celui du bâtiment, puisque nous parlons de Building Management System (BMS) qui est une notion intéressante en Algérie, en ce sens que nous n’avions pas ce système jusqu’ici. Comment évaluez-vous la demande sur ce type d’appareillage ? La vidéosurveillance est quand même un marché ancien en Algérie, d’autant qu’il y a beaucoup d’entreprises qui ont besoin de sécuriser l’accès à leurs sites industriels. L’avantage aujourd’hui est que les produits ont évolué et de nouvelles technologies arrivent sur le marché, notamment avec des systèmes qui permettent de gérer à distance des images à partir d’un seul endroit. Quant au BMS, c’est un système qui vient avec les nouveaux projets qui sont lancés en Algérie, dont les tours professionnelles, les hôtels et autres infrastructures nécessitant des contrôles d’accès et de vidéosurveillance. C’est sur cela qu’on apporte des solutions complètes qui permettent aux clients d’avoir un contrôle sécurisé de leurs buildings. Schneider Electric n’a jamais cessé de crier au danger de la contrefaçon. Quel constat faitesvous aujourd’hui ? la direction des Douanes, avec laquelle nous avons signé une convention, pour former et aider les agents des Douanes à reconnaître les vrais équipements Schneider des faux. Très rapidement, les agents ont commencé à intercepter du matériel électrique contrefait. En plus, la loi de finances complémentaire de 2009 a permis aussi de ralentir ce phénomène, parce que l’obligation d’ouvrir une lettre de crédit documentaire pour les importateurs a fait que les gens qui travaillent dans la contrefaçon sont de petites sociétés qui se sont retrouvées bloquées par cette mesure. On peut dire donc, qu’en deux ans, le phénomène de la contrefaçon dans les équipements électriques a beaucoup diminué. Il y a eu aussi un travail de sensibilisation qui a été fait en direction des consommateurs… Absolument. Un produit de sécurité, comme un disjoncteur, s’il ne remplit pas sa fonction, va mettre en danger toute une installation et les personnes qui y sont derrière. C’est la raison pour laquelle nous faisons beaucoup de sensibilisation à la fois auprès des professionnels mais aussi auprès du grand public sur les risques Nous avons constaté, ces derniers temps, que le phénomène a perdu de son ampleur. Nous avons aussi le témoignage des gens qui sont sur le marché et qui font le même constat. Il y a quelques années, nous avions des gammes de produits qui étaient très copiés par des contrefacteurs. Nous nous sommes alors mis d’accord avec de ne pas faire attention d’avoir des vrais équipements électriques. Qu’en est-il de l’Institut Schneider Formation ? Pensez-vous avoir atteint les objectifs dans ce domaine ? Cela fait plus d’un an maintenant que nous avons l’agrément de notre centre de formation professionnelle. En 2011, nous avons accueilli près de 1000 personnes qui sont venues se former sur les équipements de Schneider Electric mais également pour des formations plus institutionnelles, comme l’habilitation électrique pour les gens qui sont amenés à travailler dans un environnement d’installations électriques. Peut-on connaître votre chiffre d’affaires pour 2011 ? Le chiffre d’affaires fait partie des informations que nous considérons comme confidentielles. Mais je peux dire quand même qu’on a fait une évolution de 25% entre 2010 et 2011. L’avantage aussi c’est de pouvoir travailler sur de nouveaux secteurs d’activité qui nous permettent d’accélérer la croissance, comme ceux qu’on cible aujourd’hui avec des sociétés comme CDMI. L. M. Amar Bouabada, PDG de CDMI Sécurité : «Le savoirfaire Schneider nous est transmis par la formation» «C’est grâce à Schneider que nous sommes en mesure d’offrir, aujourd’hui, cette solution complète et intégrée de contrôle en vidéosurveillance. Schneider nous assure la disponibilité du produit au niveau national, mais aussi son savoir-faire à travers les formations, le soutien et les supports techniques. Il y a également un énorme avantage en termes de coût, puisque les prix que nous pratiquons sont très compétitifs. La présence des ingénieurs de Schneider nous conforte également dans notre travail. C’est ainsi d’ailleurs que nous avons pu réaliser pour le compte d’OTA un projet de contrôle de 254 agences en temps réel au niveau national, et ce, à partir d’une seule régie basée à Dar El Beïda. Divers projets ont été également réalisés avec Sonatrach, le laboratoire pharmaceutique MSD et plusieurs autres sont inscrits pour un proche avenir.» L. M. PHOTO : EL WATAN El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 8 El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 9 R E P O R TA G E VOYAGE DANS LA POUDRIÈRE DU GRAND SUD R E P O R TA G E TAMANRASSET : PEUR SUR LA VILLE Terrorisme, contrebande, proximité avec le mouvement séparatiste proxi Azawad, Tam est sur un volcan Tamanrasset De notre envoyé spécial amedi 3 mars 2012. Attentat dans le Sahara. Tamanrasset, à 2000 kilomètres au sud d’Alger, est tirée brusquement de sa torpeur millénaire. Un attentat kamikaze, 180 kilos de TNT, viennent de souffler les bâtiments du groupement de gendarmerie faisant une vingtaine de blessés parmi les gendarmes, pompiers et passants et tuant les deux kamikazes (maliens), chair à canon du très mystérieux groupuscule terroriste : le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest, commanditaire de l’attentat. Porte sud des champs gaziers et pétroliers, ville garnison (EM de la 6e Région militaire), propulsée (en 2010) en première ligne de la lutte contre le terrorisme au Sahel (elle abrite le quartier général du Cemoc, le centre d’étatmajor commun opérationnel conjoint des armées des pays du champ), Tamenghest paie le prix fort de sa proximité avec le baril de poudre sahélosaharien. Plus d’un mois après, la vapeur de psychose écume l’air ; l’incompréhension, l’incertitude quant à l’avenir tancent la ville la plus cosmopolite du Sud algérien. Plus de 100 000 habitants, une superficie représentant le quart de l’Algérie ; une cinquantaine de nationalités différentes, les 48 wilayas présentes. Epargnée par une décennie de guerre civile, l’ancienne oasis, devenue trop vite métropole, découvre le terrorisme. Les nouvelles provenant de l’extrême «sud» sont par ailleurs tout autant explosives. Le 6 avril, quelque part dans l’espace Azawad. Une bombe à fragmentation fait perdre au Mali son nord : le Mouvement national pour la libération de l’Azawad, après 50 ans de luttes politique et armée, proclame officiellement la sécession de la République du Mali et donne naissance S au premier Etat touareg dans la sous-région. Ici, la nouvelle a sonné le tocsin, réveillé les vieux démons de la division et ajoute à la crispation ambiante dans toute la région. Le lendemain, 7 avril, le Premier ministre et SG du RND, Ahmed Ouyahia, se rend dare-dare sur les lieux, échaudé aussi par les velléités de boycott des prochaines élections agitées par une aile de son parti à Tamanrasset, mécontente de la présence sur la liste d’un contrebandier notoire dont le frère est député au… Niger. Ouyahia s’emmêle les casquettes, promet des logements (16 000 unités), des investissements (création de dizaines de sociétés publiques), de l’emploi et surtout flatte l’ego des autochtones, loue l’esprit «nationaliste» des Touareg Ahaggar. «Jamais dans l’histoire de l’Ahaggar on n’a parlé ni d’abstention ni de boycott. Les Touareg sont de vrais nationalistes et leur défunt chef spirituel, L’hadj Moussa Ag Akhamokh, en a été l’exemple», déclarait lors de son meeting le PM. Akhamokh avait décliné l’offre du général de Gaulle portant partition de l’Algérie entre Nord et Sud. A l’aéroport, les policiers sont plus nerveux que d’ordinaire. Les gringos, suspects potentiels, passent à la trappe. Fouille tactile. Sur les six kilomètres qui séparent l’aéroport AguenarAkhamokh, deux nouveaux points de contrôle de la gendarmerie ont été installés. Les contrôles de police ont également été renforcés sur tous les axes routiers menant de/ou vers Tamanrasset. Faute de place dans les célibatoriums, les renforts de police ont été casés dans l’auberge des jeunes de Tahaggart. La ville somnole le jour, s’ennuie à la tombée de la nuit. L’unique salle de cinéma est fermée depuis des lustres, le théâtre communal aussi. La bibliothèque municipale est en construction et la maison de la culture est devenue une annexe de la maison de l’artisanat : que des foires et des expositions ! A Tam, dans sa demeure aux portes toujours ouvertes, un chef spirituel, l’amenokal des Touareg Ahaggar, égraine son chapelet d’inquiétude. Ahmed Edaber, cousin de Hadj Moussa Ag Akhamokh, l’amenokal décédé en 2006, n’aime pas l’air vicié qu’inhale à pleins poumons sa ville. «Après l’attentat (du 3 mars contre le groupement de la gendarmerie), nous avons tenu une réunion avec les notables et chefs de tribu et avons saisi officiellement le ministre de l’Intérieur, et avons demandé au président de la République d’assurer la sécurité et la quiétude et de contrôler ces va-et-vient incessants.» Edaber, après trois mandats de député (RND) - «postes officiels» qui lui vaudront une perte sèche de crédit auprès des Touareg, notamment auprès de jeunes - renonce à briguer un autre mandat, veut redevenir amenokal plein et se retire de la politi- que. «C’est un choix pour l’Algérie, atteste-t-il, mûrement réfléchi, dicté par les nouvelles donnes et le caractère sensible de la fonction d’amenokal qui ne s’accommode pas de chapelles politiques.» Après 30 ans passés à explorer l’univers du Grand Sud, Marzouk, ingénieur en électronique, le plus amashaq (targui) des Kabyles de Tamanrasset - les dialectes malien, nigérien et algérien du Tamashaq n’ont plus de secrets pour lui - dit ne plus «reconnaître sa ville», la capitale des Kel Ahaggar, tant celle-ci a changé : explosion démographique, expansion anarchique, montée de l’insécurité, contrebande d’armes, drogues, prostitution, sida, terrorisme... Tamanrasset et son oued éponyme n’ont rien d’un long fleuve tranquille. La ville grandit à vue d’œil : infrastructures routières, zones d’expansion urbaine, touristique, une prometteuse zone industrielle, des équipements publics à l’architecture sans nom, poussent tels des champignons. Ici, l’Etat a dépensé sans compter, fait travailler une maind’œuvre, étrangère et nationale, par dizaines de milliers. Mais plus que l’argent, l’eau a changé le visage de la ville. Des haciendas avec piscine font leur apparition dans les beaux quartiers ; des jardins fleurissent ; l’agriculture saharienne est promise à un bel avenir. Projet pharaonique (3 milliards de dollars) l’eau, acheminée du bas In Salah par plus de 1200 km de canalisations, a certes déserté la stèle d’Ilaman - jet d’eau situé au centre-ville et inauguré récemment par Bouteflika - mais elle est là, modérément salée, irrigue les veines asséchées d’une partie de l’agglomération. Néanmoins, Tamanrasset doit encore attendre pour étancher complètement sa soif millénaire, faute… de réseau de distribution aux normes et de stations de déminéralisation. Le chantier devrait, d’après des responsables, être lancé «très prochainement». Mohand Aziri agmart, petit village touareg au pied de la chaîne du Hoggar, à 25 km au nord-ouest de Tam. Ses jardins et ses gravures rupestres suffisaient déjà à peine à le faire sortir de l’indigent anonymat. Ici comme ailleurs dans l’immensité désertique, le temps coule, capricieux. C’est en ces lieux pittoresques, raconte notre guide, Mohamed Itourayen, à Tissaghlit plus exactement, que l’ancien président Chadli Bendjedid dressait autrefois sa tente, passait ses jours de farniente présidentiel. Les campements nomades ont laissé place à des pénates en dur, construites en pierre, avec une aide (financière) de l’Etat. 260 âmes vivotent dans cette bourgade dépourvue d’équipements publics ; une route en construction, pas de centre de santé, une école primaire. Désœuvrés, tiraillés entre deux modes de vie, les jeunes Touareg font tôt l’école buissonnière, se consacrent à l’élevage, la principale activité nourricière. Sid-Ali, à 21 ans, est déjà un «vieux» chômeur. La valse soudaine de candidats à la députation dans son village ne l’emballe pas trop : il connaît le «manège». Des affiches électorales sont placardées sur la porte de l’école. «A ces candidats, nous ne demandons rien, juste un peu d’égards», dit-il. Tagmart, terre de guerriers redoutables, les Kel Ag Ghali, est à une dizaine de kilomètres de Tit, au sud, où le 7 mai 1902, la puissante confédération de Kel Ahaggar a été défaite par les compagnies méharistes françaises dirigées par le lieutenant Cottenest et aidé Tagmart, Taouendert, terre des «Imûhar» nationalistes par des goumiers d’In Salah. Les combats font 93 morts parmi les résistants touareg dont leur chef, Mohammed Ag Bessa. 90 ans passés, 10 caravanes au compteur sur la route du sel, à travers le désert du Ténéré (Niger). Hadj Ag Ikharamache, le amghar (chef) de Tagmart, est de ces Imûhar (nom que se donnent les Touareg entre eux) «nationalistes» pur souche. Trentetrois de ses oncles et cousins ont péri lors de la bataille de Tit à laquelle son père a participé. Modeste, il en fait peu état ; néanmoins son regard, d’indigo voilé, est tout fier perçant. Malgré le dénuement apparent, les privations, la maladie, le patriarche fait bonne figure, rend hommage à l’Etat providence. «Al Hamdou Lillah, ici, dit-il en tamasheq, nous ne manquons de rien. L’Etat pourvoit à nos besoins.» LA FRESQUE NOMADE Bourg touareg à mi-chemin entre la commune de Timiaouine (Adrar) et Tinzaouatine, 600 km au sud de Tam. «Suivez le ’réseau’, nous conseille H’mida, notre convoyeur depuis Tinzaouatine. Il vous conduira jusqu’à Timiaouine ; prenez garde à ce que vous ne débordez pas trop à gauche du réseau, auquel cas sachez que vous êtes en plein dans le Sahara (Mali) !» Le «réseau» désigne le câble de fibre optique qui, longeant la frontière, serpente sur plus de 180 km de piste, entre les deux régions coincées entre l’immensité du plateau de Tadmait, plus au nord, et le Tanezrouft à l’ouest, désert absolu, à cheval sur le Mali, l’Algérie et la Mauritanie. En ce vendredi 13 avril, Taouendert et ses quelques pâtés de maisons en toub et en pierre, son école avec internat et sa grande caserne de GGF contemple le vide sidéral. Pas d’électricité, ou seulement quelques heures à la fin de la journée, grâce à un générateur de faible puissance. En la matière, les GGF, à côté, sont beaucoup mieux lotis. L’école coranique, mixte, est bondée d’élèves de tous âges : un taleb vénéré, un tidjani, veille au grain. A la sortie du village, vers Timiaouine, les oueds, en cette saison douce, sont verdoyants : du pain bénit pour les nombreux troupeaux camelins et caprins : les lieux sont de nouveau repeuplés de Touareg nomades. La nuit tombe de mille étoiles sur les campements : des feux de camp essaiment les alentours des oueds, des éclats de vie s’échappent des tentes. C’est aussi l’heure sacrée de la traite des chèvres et chamelles. Nombre de familles touareg installées à Timiaouine (8000 environ, dont 60% nomades) par amour des grands espaces, fuyant aussi la sédentarisation forcée, l’insécurité, voyageant à l’ombre des réfugiés maliens, quittent l’agglomération «urbaine», installent leurs campements là où sont verts les pâturages. De Taouendert à Timiaouine, des fresques en travelling célèbrent la vie nomade des Imûhar, imperméables qu’ils sont aux frontières virtuelles, chevillés à leur mode de vie ancestral. Revers de la médaille, le prix payé par la com- T munauté targuie est excessivement élevé. La déscolarisation des jeunes Touareg, peu ou pas du tout qualifiés, les prive de toute perspective d’ascension sociale. Hormis dans la carte postale Algérie, les Touareg - dont la population est estimée en Algérie à 20 000 personnes - sont sous-représentés - un doux euphémisme dans l’organigramme du pouvoir central, sont presque complètement «effacés» de la représentation nationale. Leur présence au sein des instituions (officielles ou pas), dans l’administration, les services publics, les entreprises relève de l’anecdotique, sinon du miracle. Plus de 50 ans d’indépendance, aucun Targui n’a accédé à de hautes fonctions. De la discrimination envers le Touareg ? «Pas du tout», répond le mouhafedh FLN, plusieurs fois député et vice-président de l’APN, Mahmoud Gmama. Extrapoler à partir de l’Azawad, faire le parallèle avec la situation des Touareg du Mali ou du Niger ne sont pas opportuns et n’ont pas lieu d’être. «En 2006, raconte-t-il, lors d’une rencontre officielle à Tunis, le gouverneur de Ghat (Libye), un Targui, fait ambassadeur par El Gueddafi à Niamey, m’a apostrophé en me disant : notre ’guide’ nous apprécie à notre juste valeur ; votre Président vous méprise ! Je lui réponds du tac au tac que nous ne reconnaissons pas leur ‘livre vert’ et qu’en Algérie, il n’y a que des Algériens. Koulouna saoussia, tous égaux. Il n’y a ni Arabe, ni Targui, ni Chaoui, ni Kabyle…» M. A. PHOTO : M. SALIM TINZAOUATINE ET LA «ROUTE PROMISE» ? Rappel chrono La 49e wilaya, à plus de 500 km au sud de Tam, attend toujours sa route LE TOURISME : LA MORT PROGRAMMÉE ■ La détérioration du climat sécuritaire a lourdement impacté sur la vie à Tam : les commerces ferment tôt et l’économie tourne au ralenti. Pour le «tourisme saharien», c’est carrément le coup de grâce. Pas de visa pour les touristes étrangers depuis décembre 2010 ; des sites et circuits touristiques, parmi les plus visités, dont le Tassili n’Ajjer, sont officiellement fermés. «C’est encore zéro touriste cette année !», peste Mohamed Solah, vice-président de l’association des tours-opérateurs. Plus de la moitié des agences ont mis la clé sous le paillasson, 150 selon lui, faute d’activité. A l’Office national du tourisme (ONAT), on s’interroge et on compte ses dettes accumulées pendant six mois de travail sans salaire. «Je ne peux pas croire que cette situation est le fait du hasard, s’indigne un commercial. Nous commencions vraiment à faire des projets, à reprendre le terrain perdu et l’office allait même renouveler son parc auto pour rivaliser avec la concurrence mais… c’est foutu. C’est un complot… peut-être que ce sont les Libyens qui sont derrière.» Délire paranoïaque ? La peur des kidnappings, des bandes armées et autres groupuscules fondamentalistes qui écument le Sahara frappe d’hypocinésie nombre de secteurs d’activité. Même le Parc national du Hoggar (OPNA) a dû stopper net ses travaux d’inventaire des sites archéologiques, avoue Ahmed Aouali, le nouveau directeur de l’OPNA. M. Az 3/03/2012 Attentat kamikaze contre le groupement de la gendarmerie de Tamanrasset. 17/01/2012 Le wali d’Illizi Mohamed Laïd Khelfi a été enlevé dans la région de Timeroualine (80 km de Debdeb). 01/07/2010 Juillet 2005 : la révolte des jeunes Touareg uillet 2005, de violentes émeutes sociales éclatent à Tamanrasset. Des édifices publics, dont des locaux commerciaux de l’OPGI attribués à des «nordistes» - ont été incendiés. La marche pacifique initiée au départ par de jeunes Touareg et ayant entraîné dans son sillage les autres communautés dérape. Le chômage endémique, le mal-vivre, les discriminations etc., la liste des maux dont souffrent les jeunes de Tamanrasset est longue. Tahggart choumara - le petit Hoggar des chômeurs - comme on le surnomme ici avec ironie, Sarsouf-ferraille, Inkouf, Assorro, autant de quartiers populeux, difficiles, qui témoignent du sordide ambiant. «Si vous qui êtes au Nord, n’entendez jamais parler d’immolation par le feu à Tamanrasset, ce n’est pas parce que nos jeunes sont heureux, mais c’est parce qu’ils sont déjà morts», fait observer cyniquement un fonctionnaire. Officiellement, ils sont 15 000 demandeurs d’emploi recensés à Tamanrasset. Le taux de chômage, gardé comme un secret d’Etat, serait de 13%, soit trois points de plus que la moyenne nationale. 11 avril. Devant le siège délabré de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM), la seule pour toute la wilaya, une file de chômeurs poireaute à l’heure du zénith, suit l’ombre fuyante. Certains viennent pour se faire délivrer une carte de demandeur d’emploi, d’autres pour la renouveler. L’ANEM reçoit jusqu’à 250 demandeurs d’emploi par jour, délivre (ou renouvelle) une centaine de cartes quotidiennement. L’éparpillement des sept communes de la wilaya - la plus proche est à J 80 km - dissuade les jeunes des zones enclavées à se rendre à l’ANEM pour se faire porter sur le fichier des chômeurs. Dans les statistiques officielles, ceux-ci n’apparaissent jamais. Lors de sa dernière visite à Tamanrasset, le président Bouteflika a promis un millier d’emploi. Son Premier ministre en a promis 2000, et c’est autant de pression et d’ennui sur les épaules frêles du jeune directeur par intérim de l’ANEM, M. Mouloudi, qui doit, à chaque fois, persuader les demandeurs d’emploi de la non-disponibilité dans l’«immédiat» des postes en question. «Nous faisons vraiment dans la gestion de crise», dit-il. Tous, selon lui, veullent travailler à l’ADE, l’Algérienne des eaux, employeur en puissance - après l’EPM Construction, GTP et l’Enor qui a gelé depuis 3 ans les recrutements - qui gère le mégacomplexe d’adduction d’eau de In Salah avec ses nombreuses stations de pompage et déminéralisation. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, en 2011, plus de 900 offres d’emploi sont restées insatisfaites faute de main-d’œuvre qualifiée, de diplômés des disciplines techniques, de rémunération aguichante… Chauffeur, gardien, agent de sécurité deviennent de fait un «luxe» convoité par bon nombre de demandeurs de travail. Le déficit en formation professionnelle est abyssal, d’où le recours quasi systématique des entreprises nationales et étrangères à une main-d’œuvre importée du Nord ou de l’étranger. Pour le directeur de l’emploi, M. Adaki, les formations qualifiantes se doivent être la «priorité des priorités». A Tam, la ceinture de pauvreté closant la ville est impressionnante, et le spectacle des enfants mendiants est plus qu’un crève-cœur : une honte. Ville cosmopolite par excellence, Tamanrasset doit aussi compter avec l’intolérance raciale et l’indélébile marqueur ethnique. Les frictions - autour de l’accès à l’emploi - entre «natifs» et «nouveaux débarqués», entre communautés (Haratine, Chaâmba, Touareg, Nass’ Tell, appelés aussi «nordistes» ou Chenawa…) éclatent parfois en escarmouches, travaillent en sourdine et en profondeur les rapports entre différents groupes sociaux. A Guettaâ El Oued, les immigrants sahéliens, regroupés en essaims par nationalités, cuisent au soleil, attendent des heures, des jours longs, une offre «correcte» d’exploitation. La ville est aussi connue pour abriter un centre de refoulement d’immigrants clandestins, raflés au Nord. Jibril, Nigérian, squatte un coin de rue au centre-ville. Etudiant, il s’est fait cordonnier pour gagner pitance. Nombre de ses copains arrêtés ont fait le trajet, maintes fois, de Tamanrasset à Tinzaouatine (et en sens inverse aussi), à bord des camions de la gendarmerie, rejetés comme des détritus dans l’oued Tinzaouatine qui fait office de frontière avec le Mali. C’est dans le lit de l’oued, à côté d’une nécropole surannée, que les immigrants ont fondé leurs «républiques», non sans humour : des maisons en toub, abandonnées aujourd’hui par leurs propriétaires après l’arrivée du Mouvement Azawad qui les a forcés à fuir. M. Az Une section de gardes frontières a été décimée à Tinzaouatine par des terroristes. 08 ET 09/11 L’aéroport de Djanet attaqué par un mystérieux groupe terroriste appelé le Mouvement pour l’autonomie du Sahara. FÉVRIER 2003 32 touristes ont été enlevés entre Djanet et Illizi. heveux aux vents, jeans sablés, téléphones portables diffusant musique à pleins décibels, de jeunes Imuhar (Targuis) s’amusent à la «terrasse» Mille étoile du café de Tinzaouatine. Jeu de dominos à quelques encablures du camp du Mouvement Azawad (MNLA), planté derrière l’oued Tinzaouatine. Les vents de sable tombent, accordant quelques heures de répit, une trêve fragile en cette nuit du jeudi 12 avril. Des travailleurs de Sonatro (Société nationale des grands travaux routiers) errent, torse nu, à travers les rues mal éclairées de la commune (10 000 habitants), fâchés de surcroît avec l’asphalte. Sonatro construit, depuis un an, un aérodrome pour l’armée de l’air. 1 500 m de piste réalisés par d’intrépides ouvriers venus du Nord. Yazid, conducteur d’engins, compte les jours qui lui restent : 45 jours de travail, 21 de repos. La prime de zone de 14 500 DA (pour les cadres) n’a pas été actualisée depuis les années 1980. Les incitations et compensations financières accordées aux travailleurs de l’extrême Sud sont tout sauf de nature C à encourager. Sous-administrée malgré la profusion d’équipements publics, la municipalité fait face à des défaillances en encadrement et ce, de l’aveu même de son président : «Nous n’avons que des travailleurs avec des contrats à durée déterminée, et qui plus est repartent plus vite au Nord.» Un couple, une dentiste et un enseignant, se sont installés depuis quelques mois. Pour combien de temps encore ? Mystère. Ahmed Chetou, le maire FLN de l’agglomération, ancien technicien de Sonarem, est néanmoins fier des «bonds gigantesques» réalisés ces dernières années en matière d’investissements et équipements publics. «Avant, c’était le néant, dit-il. Un peu Chebrach, la Tinzaouatine malienne d’aujourd’hui.» La commune de 10 000 habitants, un concentré de tribus touareg, arabes, de réfugiés et d’immigrants forcés, nomades-nés mais forcés à la sédentarisation, s’équipe : un centre de santé de proximité, un CEM avec internat (250 places), un lycée pour 2012, un bureau de poste, une maison des jeunes, un relais Mobilis… et un câble de fibre optique : du web à haut débit qui amarre cette portion du vieux monde à la mondialisation. Elevage, commerce, contrebande font vivre la Tinzaouatine. La 49e wilaya à beau être le bout du monde (algérien) ; l’Etat n’a encore rien fait pour la rendre accessible par route. «Peut-être que nous ne sommes pas une priorité aux yeux des décideurs», ose un reproche, notre maire. Le projet «existe», selon lui, les différents marchés attribués, mais pour l’heure, rien de concret ne pointe à l’horizon. De Silet, sud de Tam, jusqu’à Tinzaouatine, un déroulé de 360 km de piste sommairement balisée. Les panneaux solaires qui équipaient les balises ont été vandalisés, volés. «En 2011, une famille entière, 6 personnes, dont une fillette de deux ans ont été retrouvés morts de soif et d’égarement. Une panne moteur, raconte un gendarme, les a obligés à abandonner le véhicule. On retrouva d’abord, sous un acacias, la mère avec son enfant, les corps desséchés, puis le vieux, seul, un peu plus loin, et les trois autres, étendus raides morts, à côté de la bouche d’un hassi (puits) essayant de puiser l’eau avec leurs chèches». Rares sont les transporteurs (de voyageurs ou de marchandises) à oser dé- fier les éléments. Quelques nordistes quand même, des irréductibles, bravent néanmoins le désert. Des transporteurs sétifiens, dont la témérité est saluée ici-bas, font le pari d’approvisionner la sous-région. La compensation par l’Etat des frais de transport des produits de première nécessité y est pour beaucoup : les prix, eux, font du yoyo, inaccessibles aux petites bourses. Rahali Chakib, patron oranais d’une entreprise de travaux publics, vient en éclaireur à Tinzaouatine. Il arrive un jour de tamadalit (tempête), complètement retourné. Son entreprise devrait dégager sur plus de 160 km de linéaire la piste reliant Tinzaouatine à Timiaouine, au nord-ouest, à travers regs et oueds. L’éloignement, les conditions extrêmes dans lesquelles son entreprise devrait évoluer dans les prochains mois lui donnent des sueurs froides, de la matière à renoncement. «Ça va nous coûter une fortune rien que pour acheminer tout le matériel, à supposer déjà qu’on puisse le faire par cette piste», fulmine le boss, sous le regard apeuré, écrasé par l’ampleur du chantier, de ses collaborateurs. Une chose est sûre : la «route promise», la n°55 A, ne l’est pas pour demain. M. A. PHOTO : M. SALIM AHMED EDABER. Amenokal des Touareg des Kel Ahaggar «UN JOUR, NOUS AURONS UN MINISTRE TARGUI» Les Touareg sont sous-représentés au sein des institutions et du pouvoir central. Le fait de n’avoir jamais eu, depuis l’indépendance, de ministre targui est-il ressenti comme une injustice, une forme de discrimination ? Un ministre targui ? (long silence ponctué de soupirs, ndlr). Peut-être qu’on l’aura un jour ! On n’est pas pressé en tout cas. Cette situation a aussi ses raisons objectives. C’est qu’après l’indépendance, les Touareg n’ont pas été en masse dans les écoles. Sous la colonisation aussi, les Touareg n’ont pas eu l’occasion de s’instruire, mais ça viendra. Nous avons déjà un wali à Naâma, des chefs de daïra : ils seront promus (circonscription administrative) et, un jour, sûrement, on comptera un ministre targui dans le gouvernement. PHOTO : M. SALIM El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 10 ALGER INFO NOUVEL ESSOR À BORDJ EL BAHRI Relance d’une vingtaine de projets ● Durant plusieurs années, la commune a été plongée dans une léthargie déconcertante ● Actuellement, un certain dynamisme est insufflé à cette localité par les responsables locaux. L a commune de Bordj El Bahri est plongée depuis des années dans une léthargie déconcertante. Les élus locaux se sont illustrés durant leurs mandats par leur total désengagement vis-à-vis des habitants. «Tous les élus de l’assemblée, et ce, depuis une vingtaine d’années, se sont attelés à satisfaire leurs propres intérêts. Les affaires de la commune étant le cadet de leur soucis, celle-ci s’est retrouvée au dernier rang du développement», s’indignent des résidants de la commune. Avec l’avènement d’un nouveau président de l’APC, en remplacement de l’ancien, la situation ne s’est guère améliorée. «L’ancien maire, Ben Chabi, a été jugé par le tribunal et a écopé de trois années de prison avec sursis pour des affaires liées au trafic du foncier. La période de ses deux mandats a été marquée par une déliquescence totale du cadre de vie des habitants de la commune», constatent certains habitants de la commune, et d’ajouter : «Certains habitants ont été hissés, durant ces mandats, au rang de privilégiés avec l’octroi de lots de terrain, ainsi que d’autres avantages.» Le wali d’Alger avait mis fin aux fonctions de l’élu de l’APC gérée, depuis, par un élu intérimaire, qui a, nous dit-on, réduit volontairement ses prérogatives aux simples paraphes du courrier. «L’actuelle assemblée s’est confinée dans la gestion des affaires courantes de la municipalité rejetant toute implication dans les affaires importantes pour les administrés», s’étonnent des habitants. Cette situation s’est répercutée négativement sur le cadre de vie de la population qui ne cesse de s’altérer. Des projets qui devaient voir le jour, il y a des années, se trouvent à l’arrêt. Cependant, une certaine volonté de changement se FAIRE FACE AUX INONDATIONS À ALGER-PLAGE En vue de résoudre le problèmes des inondations récurrentes qui se produisent à chaque saison estivale dans le quartier d’Alger-Plage, la municipalité vient de relancer le projet de réalisation d’une canalisation dite «monolithe». Cette dernière permettra, selon le SG de l’APC, M. Aoucin, de drainer les eaux pluviales vers la mer et réduira la charge sur le réseau d’assainissement. Les habitants d’AlgerPlage, particulièrement ceux du quartier Ihadane, ont longtemps souffert des inondations qui sont devenues ces dernières années monnaie courante. Il ne passe pas une saison sans que le quartier ne soit envahi par les eaux en furie qui débordent des avaloires tels des geysers. L’artère principale d’AlgerPlage a été par le passé sujet à des blocages récurrents des journées durant. D’après le SG, une enveloppe budgétaire conséquente a été dégagée. «L’enveloppe avoisine les 21 millions de dinars. Les travaux seront lancés effectivement durant la deuxième quinzaine du mois de mai. Ainsi, nous aurons par cette initiative a réglé définitivement le problème des inondations qui ont tant pénalisé nos concitoyens.» Pour la prochaine saison estivale, quatre plages ont été autorisées à la baignade : il s’agit des plages les Ondines nord et sud, de la Frégate, la Cigogne et Alger-Plage. Selon M. Laoucin, «nous attendons un nombre important d’estivants, d’autant plus que toutes les conditions sont réunies pour la réussite de la saison estivale». Le secrétaire général lance un appel à la direction des citoyens de la commune afin de conjuguer tous les efforts pour faire avancer les projets qui ont été R. A. I. relancés. L’APC de Bordj El Bahri a connu plusieurs remous fait actuellement ressentir. En effet, depuis l’investiture du nouveau secrétaire général de l’APC, la gestion des affaires de la commune connaît un souffle nouveau. Une vingtaine de projets, viennent d’être relancés. «Nous avons hérité d’une situation déplorable. Nous avons pris des dispositions afin de redresser la barre et permettre de relancer les projets qui sont à l’arrêt», confirme Laoucin Mourad, nouveau secrétaire général de l’APC, et de poursuivre : «Cette démarche que nous avons entreprise, il y a quelques mois seulement, a été soutenue par la wilaya déléguée de Dar El Beïda qui nous a fournis toute l’aide dont nous avons besoin pour la réussite de notre travail.» D’après le secrétaire général, 19 projets qui étaient à l’arrêt depuis plusieurs années «viennent d’être relancés», à l’instar du nouveau siège de l’APC, dont la réalisation permettra d’accueillir les habitants de la commune dans de bonnes conditions et offrira également aux fonctionnaires de meilleures conditions de travail. L’actuel siège de l’APC n’offre aucun confort pour les travailleurs ; il est dans un état de vétuste avancé. Les locaux qui abritent les bureaux de l’état civil ne sont pas meilleurs, les préposés aux guichets sont incommodément confinés derrière un comptoir exigu, où s’entassent poussière et vieux meubles métalliques. Concernant les opérations de renforcement du réseau d’assainissement, M Laoucin dira : «Plusieurs travaux ont été relancés par l’APC, particulièrement à Azur et Mer, au lotissement Ben Djaïda et dans cer- taines cités de la commune telles que la cité 90-Logements à Quahouet Chergui.» En vue de faciliter la scolarité des élèves, la municipalité a relancé les travaux de réalisation d’une cantine scolaire au niveau de l’école Taïbi El Arbi à Alger-Plage et une extension de 6 classes au niveau de l’école Mouloud Mammeri. Dans le domaine de la voirie, les travaux d’aménagement de la voirie au quartier les Ondines connaissent un taux d’avancement de 80%. Aussi, des travaux de revêtement sont actuellement en cours de réalisation au quartier Galloul et dans d’autres parties de la commune. Afin de renforcer le ramassage des déchets ménagers, la municipalité vient d’acquérir sur subvention de la wilaya trois bennes tasseuses et trois R. A. I. camions à bennes. SUR LE VIF «BEAU DÉCOR» ! CRIMINALITÉ (EUCALYPTUS) : ARRESTATION DE VINGT PERSONNES Dans le cadre de la lutte contre la petite criminalité, la Sûreté de la wilaya d’Alger (SWA) a déclenché une vaste opération tôt dans la matinée de mardi dans le quartier des Eucalyptus, plus précisément au niveau des 1600 Logements (daïra de Baraki), circonscription administrative de Baraki. Cette opération fort bien accueillie par la population locale a permis l’arrestation de vingt personnes âgées entre 18 et 26 ans. Ce gang qui a semé la terreur et la psychose était en possession de plusieurs armes blanches (épées, haches, couteaux , quantités de résine de cannabis, des barbituriques, ainsi que l’essence destinée pour la 24 HEURES confection de cocktails Molotov. Six chiens de race Pitbull et Rotweiller utilisés pour les agressions ont été également saisis par les services de la police. Après cette grande traque, le groupe de malfaiteurs qui a un antécédent judiciaire, sera traduit aujourd’hui devant la justice. plongeurs, le remplissage des sacs solides et perméables à l’eau par les participants (membres de la DPRH, Scouts musulmans, associations, agents de l’APPL et de Netcom…), la récupération des sacs remplis par les bennes de Netcom, la distributions de sacs solides e-t perméables à l’eau aux professionnels pour le ramassage des macrodéchets remontés dans leurs filets de pêche, la distribution des dépliants de sensibilisation aux professionnels de la pêche et au public. L’opération se déroulera le 19 mai au niveau du port de pêche et de plaisance D’El Djamila de Aïn Benian (ex-la Madrague), et des opérations similaires se dérouleront respectivement à Raïs Hamidou et Sidi Fredj durant le mois de juin. NETTOYAGE DES PLAGES D’ALGER Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la biodiversité, le 22 mai, et la célébration de la Journée mondiale de l’environnement le 5 juin, la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d’Alger et le Club de plongée El Mordjane organisent des journées de nettoyage des fonds marins des ports relevant de la wilaya d’Alger, l’opération consiste à la remontée des macrodéchets par les Alors qu’on célèbre le Mois du patrimoine, et à quelques jours du Festival international de la calligraphie qu’abritera le palais Mustapha Pacha (Musée de la miniature, de l’enluminure et de la calligraphie), les abords de la structure muséale débordent d’ordures. PHOTO : EL WATAN PHOTO : M. SALIM El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 10 ANNABA INFO 82 AFFAIRES ENRÔLÉES À LA SESSION CRIMINELLE Pas moins de 82 affaires sont inscrites au rôle de la deuxième session criminelle près la cour de Annaba pour l’année 2012, qui s’ouvrira le 27 du mois de mai courant pour s’achever le 3 juillet prochain; 124 personnes impliquées devront comparaître devant les juges pour répondre de divers chefs d’accusation: crimes contre les personnes, homicides volontaires, terrorisme, incendie avec préméditation, atteinte aux mœurs, vol qualifié et constitution d’associations de malfaiteurs. T. G. LOCALITÉ DE MERZOUG AMAR À SIDI AMAR Des logements neufs en dégradation U ● En attendant l’expertise des services concernés, les habitants ont décidé de porter plainte auprès du tribunal d’El Hadjar. MOIS DU PATRIMOINE EXPOSITIONS, VISITES ET CHANTS DU TERROIR AU MENU UNE IMAGE DÉPLORABLE APRÈS LES LÉGISLATIVES C’est une image désolante que donne la ville de Annaba, notamment le centre-ville, après les élections législatives. La campagne électorale qui s’est déroulée de la manière la plus anarchique, a laissé les frontons des institutions dans un piteux état. C’est le cas par exemple de l’APC où les affiches collées à même les poteaux donnant sur le Cours de la Révolution, ternissent l’image de cet espace où afflue beaucoup de monde. Il y a urgence à soigner le look de la ville qui s’apprête à accueillir comme chaque année, des millions de visiteurs. Mais il faut aussi dire que ce n’est pas seulement l’héritage de la campagne électorale qui fausse l’image de la ville. Beaucoup de cités, le centre-ville y compris, pâtissent des odeurs nauséabondes qui se font plus agressives avec le manque d’eau qui sévit depuis des semaines. Outre cela, ce sont les marchands ambulants et certains commerçants irrespectueux de l’environnement et des règles d’hygiène, qui laissent le soir la ville dans un état déplorable. Les grandes artères commerçantes deviennent simplement des dépotoirs à ciel ouvert. A. S. ne exposition d’objets artisanaux, d’arts plastiques et de photographies de l’antique Hippone a marqué, mardi dernier, le coup d’envoi de l’édition du Mois du patrimoine 2012. Organisée au palais des arts et de la culture Mohamed Boudiaf de Annaba, cette exposition a permis au public de découvrir des aspects du riche patrimoine matériel de Bouna à travers l’histoire. Des livres et des manuscrits qui traitent du passé historique d’Hippone, ont été également exposés au public. Des chants du terroir de l’association Ichraq Bouna sont aussi au menu de cette cérémonie avec l’organisation d’une conférence autour de la mémoire de l’endroit et de son rôle dans l’écriture de l’histoire de la région de Annaba en plus d’une visite au musée d’Hippone au profit des élèves de différents établissements. Une visite au centre de torture dénommé «Cinq» dans la commune d’El Eulma, une journée d’étude autour de la personnalité de Abou Merouane Echarrif et une autre visite sur le site de la bataille de Sidi Salem durant la lutte de Libération nationale, sont prévues au programme du coup d’envoi de ce Mois du patrimoine d’Hippone. T. G. es 160 logements ruraux de la localité de Merzoug Amar (El Guantra), dans la commune de Sidi Amar, sont dans un état lamentable. Les propriétaires sont impuissants devant la dégradation continue de leurs biens, occupés depuis à peine une année. «Depuis la réception de nos logements ruraux en 2011, nous assistons à une dégradation inexpliquée. Les murs comme les plafonds s’effritent et aucun responsable n’a pu expliquer cette étrange situation. Nous nous sommes plaints au président de la commune de Sidi Amar, mais en vain. Devant les risques d’effondrement, L nous avons sollicité l’intervention de la Protection civile qui s’est déplacée sur les lieux et a constaté de près les dégâts», déclarent les habitants, qui affirment, par ailleurs, qu’ils ont procédé à des travaux de réfection, lesquels n’ont pas eu l’effet escompté. «C’est la qualité des matériaux utilisés dans la construction de ces bâtisses qui est mauvaise. Dans toute construction en dur, une garantie décennale est fournie par l’entreprise en charge de la réalisation. Dans ce cas, il y a beaucoup de chose à revoir dont les conditions de réception de ces logements ruraux par les services concernés. Mieux encore, le service du contrôle technique des constructions (CTC) est seul habilité à donner son avis sur la qualité des matériaux utilisés. Sans son aval, le chantier ne sera pas réceptionné. Il faut situer les responsabilités», explique un architecte exerçant dans un bureau d’étude. Livrés à eux-mêmes, les habitants ont décidé de réagir. Leur première action est la plainte qu’ils ont déposée auprès du tribunal d’El Hadjar, territorialement compétent, pour situer les responsabilités et identifier ceux qui sont à l’origine de ces graves malfaçons. Leïla Azzouz SAISIE DE 4 TONNES DE MARCHANDISES EN AVRIL uatre tonnes de marchandises impropres à la consommation ont été saisies durant le mois d’avril dernier dans divers marchés de la wilaya. C’est ce qu’a révélé la direction du commerce qui précise que cette saisie a été opérée à l’issue de plus de 2000 interventions des brigades de contrôle. Au total 120 procès- verbaux et 13 décisions de fermeture administrative de locaux commerciaux en infraction à la législation en vigueur ont été établis dans le cadre de cette opération. La marchandise saisie est composée de divers produits alimentaires, viandes rouges et blanches, tomate fraîche, olives, gâteaux, cosmétiques, etc. Par ailleurs, la direction du commerce a mis en place un programme de travail en prévision de la saison estivale 2012 et des grandes chaleurs, durant lesquelles les risques d’intoxication alimenT. G. taires sont omniprésents. Q 18 DESSERTES MARITIMES ENTRE ANNABA ET MARSEILLE CET ÉTÉ Dix-huit (18) dessertes de carferries entre Annaba et Marseille ont été programmés à partir de juin prochain jusqu’au mois de septembre, pour assurer le transport des vacanciers et touristes nationaux et étrangers. Le car-ferry Tarik Ibn Zied effectuera durant le mois de juin, deux départs à partir de Annaba et deux autres de Marseille. Au mois de juillet, ce sera le tour du car-ferry El Djazaier et de celui du Tassili II d’effectuer au total six traversées dont deux pour le premier à partir de Annaba vers Marseille et vice versa. Pour les mois d’août et septembre, le Tassili II fera deux et quatre départs de Annaba dont deux mensuels, et autant à partir du port de Marseille. Des mesures de facilitation du passage des voyageurs par la gare maritime de Annaba seront certainement instaurées comme à chaque saison estivale. T. G. PERTURBATION DANS LA DISTRIBUTION DE L’EAU POTABLE Les habitants appréhendent l’été es perturbations dans la distribution de l’eau potable ont été signalées ces derniers jours à travers plusieurs localités de la wilaya, suscitant déjà des appréhensions et des inquiétudes: le liquide précieux sera-t-il disponible durant la prochaine saison estivale ? Des habitants d’un des quartiers de la cité Rym et ceux de la cité du 19 Mai 1956 au chef-lieu de la wilaya, font part des souffrances qu’ils endurent pour s’approvisionner en eau potable car les robinets sont à sec. Ils sont contraints de ramener l’eau des autres quartiers limitrophes ou d’acheter de l’eau minérale. Pour les habitants de la cité Rym, l’eau potable n’arrive pas aux robinets de leurs appartements parce que ces derniers sont trop élevés. Ces gens devront encore attendre la réalisation d’un réservoir de stockage d’eau pour voir leur problème connaître une solution définitive. Les responsables de l’urbanisme et de la construction et ceux des ressources en eau devraient en principe penser à l’approvisionnement en eau des familles concernées avant la réception de tout projet de logements. Par ailleurs, des restrictions dans la distribution de l’eau ont été constatées dans certaines localités et agglomérations de la wilaya, à l’exemple de Sidi Amar où l’eau potable est livrée un jour sur deux ou parfois trois, pénalisant les ménages qui pen- D sent que les barrages sont pleins et qu’il n’y a pas lieu de faire souffrir la population. Idem concernant certaines zones, où il est navrant de constater la prolifération des fuites d’eau, lesquelles sont à l’origine de la perte d’importantes quantités de ce liquide précieux. Les efforts consentis par le secteur concerné avaient débouché sur une augmentation substantielle de la quote-part réservée aux ménages et une distribution quotidienne et équitable entre les différents quartiers de la ville, qui, par le passé étaient lésés du fait que beaucoup d’eau était destinée à alimenter les unités industrielles, grandes consommatrices d’eau potable. La demande de la wilaya en matière d’AEP, faut-il le rappeler, est estimée à 800 000 m3/j. Actuellement Annaba en est à 170 000 m3/j. Les perspectives de développement, en matière d’AEP et d’assainissement, s’appuient, rappelons-le, sur les résultats de deux schémas directeurs élaborés simultanément pour l’alimentation en eau potable des quatre grandes communes et pour l’assainissement de l’ensemble de la wilaya. Un programme pluriannuel échelonné sur 10 ans, retenu pour Annaba, portant réalisation et réhabilitation de structures en matière d’AEP et d’assainissement a nécessité 59 milliards de dinars. A. S. et Tewfiq G. LES SAGES-FEMMES EXERCENT DANS DES CONDITIONS PÉNIBLES ’est au moment où les praticiens de la santé se sont engagés dans la revendication que les sages-femmes ont célébré, à l’instar de leurs collègues de par le monde, leur journée internationale. Les sages-femmes ont de tout temps interpellé les responsables concernés sur les dures conditions dans lesquelles elles travaillent et sur leur situation socioprofessionnelle, mais sans jamais trouver des réponses à leurs revendications. Il faut dire que les citoyens ont toujours déploré la qualité des prestations de service au niveau des maternités en l’absence du minimum requis pour l’accomplissement du métier de sagefemme. La montée au créneau d’une manière cyclique explique la complexité des problèmes auxquels elles sont confrontées au quotidien. Les sit-in successifs organisés devant la direction générale du CHU sans restés sans suite. Parmi les contraintes que rencontre cette corporation, l’exiguïté des lieux ; les patientes sont obligées de partager le même lit. Le problème du manque de personnel a également été évoqué. A. S. C El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 10 ORAN INFO LOGEMENTS SOCIAUX SANTÉ Plus d’un millier de postulants exclus ● Les enquêteurs ont découvert que les personnes dont les noms ont été supprimés des listes des demandeurs avaient bénéficié, dans le passé, de logements ou d’aides de l’Etat. 68 000 ORANAIS SONT DES MALADES CHRONIQUES a direction régionale de la Caisse nationale d’assurance sociale d’Oran s’apprête à conclure 111 conventions, dans le cadre de la formule du tiers payant, avec des médecins spécialistes et des laboratoires d’analyses médicales et biologiques privés. Cette opération, selon les mêmes sources, a pour objectif la facilitation de l’accès aux soins des retraités. En effet, il est prévu la prise en charge plus particulièrement des retraités souffrant de maladies cardiaques ou néphrologiques. Dans ce contexte, l’on apprendra le conventionnement de la CNAS avec trois cliniques privées spécialisées en chirurgie cardiaque qui ont, selon les mêmes sources, participé activement dans la réduction de la facture des prises en charge à l’étranger, et sept autres spécialisées en néphrologie. Le nombre d’officines pharmaceutiques conventionnées avec l’organisme sus cité a atteint le chiffre de 567 conventions. Il est fait état de la prise en charge, dans le cadre du tiers payant, de 68 000 malades chroniques à Oran, atteints, notamment, d’hypertension artérielle, de diabète et d’asthme. L’on apprendra par ailleurs que, depuis la mise en service de la carte «Chifa», il a été procédé au retrait de 383 000 cartes alors que 9 000 autres restent toujours en souffrance au niveau de l’organisme en question pour diverses raisons telles que le décès, le changement d’adresse de l’assuré, etc. Ceci étant dit, les statistiques fournies par la Direction régionale font état de 431 000 assurés sociaux recensés auprès de la Caisse d’assurance maladie d’Oran. Saou Boudjemâa L P lus d’un millier de noms de demandeurs de logements a été radié à l’issue de la campagne d’assainissement des listes définitives des familles sinistrées de la ville d’Oran. Lancée au début de l’année en cours par les services de l’Office de la promotion et de la gestion immobilière, en collaboration avec les autres organismes de logements, cette opération a permis de passer à la loupe les listes des demandeurs de logements afin de barrer la route devant les gens qui ne sont pas dans le besoin d’un logement social et qui ont déjà bénéficié de l’aide de l’Etat. Les enquêteurs ont découvert que les personnes dont les noms ont été supprimés des listes des demandeurs avaient bénéficié, dans le passé, de logements ou d’aides de l’Etat. L’exclusion de ces noms permettra ainsi d’éviter les scénarios qui avaient eu lieu par le passé quant à la double ou triple attribution accordée sur la base de fausses déclarations. Les enquêtes ont été réalisées sur la base des données du Fichier national du logement (FNAL). Mis en place en 2001, le FNAL PHOTO : ABDELKRIM CONFLIT AU CHU LE STATU QUO PERSISTE La wilaya d’Oran a bénéficié, l’année dernière, de 21 000 logements sociaux «N contient actuellement tous les noms des personnes ayant bénéficié de logements subventionnés par l’Etat, à savoir logement social, social locatif, social participatif, locationvente et d’aides à la construction. Il est alimenté et mis à jour périodiquement à partir des fichiers locaux des Offices de promotion et de ges- tion immobilière (OPGI), de l’Agence d’amélioration et de développement de logements (AADL), des Directions de logements et des équipements publics (DLEP), de la Caisse nationale de logements et des agences foncières. L’opération d’assainissement entre dans le cadre de la préparation des pré-affectations des loge- ments sociaux. La distribution de ces documents a été lancée le mois de novembre dernier et se poursuit toujours. La wilaya d’Oran a bénéficié, l’année dernière, de 21 000 logements sociaux. La totalité du programme sera réceptionnée en 2013. Une partie sera distribuée cet été. Cherifa K. TÉLÉCOMMUNICATIONS La journée mondiale célébrée E ntre hier et aujourd’hui, l’Institut National des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication d’Oran, célèbre la «Journée Mondiale des Télécommunications». Des rencontres scientifiques, ayant pour thème : «Les Radiocommunications et les Liaisons spatiales au service du développement social et économique», sont au menu. Selon le directeur de l’INTIC, M. Abdelmadjid Boutaleb, ces journées scientifiques sont organisées par les deux laboratoires de recherches de l’Institut, en l’occurrence «LARATIC» et «RCLS». Elles ont pour objectif la présentation des résultats des travaux de recherches ou ceux en cours dans le domaine des différentes technologies des réseaux, des télécommunications et de la radiocommunication. Le Dr Boutiouat Seddik, membre du comité d’organisation de ces journées scientifiques, a indiqué que le thème choisi pour la célébration de cette journée mondiale s’inscrit dans le cadre des recommandations qui ont été formulées lors du dernier Congrès international tenu à Genève (Suisse ), qui s’est engagé d’ici à l’horizon 2015 à une relance des activités de recherches, des échanges de mise à niveau dans les techniques de la télécommunication et des liaisons spatiales et satellitaires qui sont devenues maintenant des atouts très importants dans les processus de développement social et économique, notamment par l’utilisation d’Internet. S’agissant des travaux de ces journées scientifiques, elles sont marquées par la participation de professeurs et chercheurs universitaires, des étudiants de l’Institut et de nombreux invités, dont le Professeur Alexander Popovici de Suisse, qui a présenté, lors de la première session, un état des lieux sur les communications par satellites. Une dizaine de communications sur la télédétection, le traitement des images satellitaires ainsi que la sécurisation des réseaux de radiocommunication figurent au menu du programme. T. K. ous n’avons reçu, jusqu’à ce jour, aucune information émanant du ministère», a indiqué le chargé de communications du Centre hospitalo-universitaire (CHUO). Concernant les indemnités au sujet desquelles le Secrétaire général aurait rassuré les membres du syndicat sur l’application des 10% en lieu et place du barème IRG, notre interlocuteur a affirmé qu’elles relèvent des prérogatives du seul ministère des Finances, habilité à trancher. Il n’a pas manqué également de faire part du temps qui s’est écoulé depuis cette entrevue (plus d’un mois) qui a, selon lui, corroboré ses propos. M. Malfi, représentant de l’intersyndicale, campe sur sa position initiale : «L’application des 10% est légitime et constitue la juste application des textes en vigueur». «A ce titre, poursuit-il, nous envisageons de désigner une autre délégation qui se rendra à Alger pour y rencontrer, pour la seconde fois, le Secrétaire général du ministère». Ce syndicaliste avait en outre annoncé que le sit-in de protestation reste gelé, en attendant la réponse de ce responsable du ministère, mais qu’il reprendra au cas où leurs revendications ne seraient pas prises en considération. Des revendications qui, pour rappel, consistent en l’application des 10% sur leurs indemnités en lieu et place du barème IRG (Impôt sur le revenu global) que veut appliquer l’administration du CHUO. Pour l’heure, c’est le statu quo le plus total. Hadj Sahraoui THÉÂTRE LA GÉNÉRALE DE «HASLA» SERA JOUÉE SAMEDI a générale de la nouvelle production du théâtre régional Abdelkader Alloula, intitulée «Hasla», sera présentée ce samedi au TRO. Ecrite par Benaamara Mahi et mise en scène par Habib Medjahri, cette pièce met en relief un sujet qui était, il n’y a pas si longtemps, parmi les préoccupations majeures des milliers de travailleurs dont le sort était aléatoire, voire hypothétique du fait des cessions des capitaux d’entreprises publiques au profit des sociétés privées ou étrangères. Il s’agit en fait d’une comédie qui retrace la confrontation d’un directeur d’entreprise nationale à une section syndicale qui s’oppose fermement à la vente de «leur» entreprise. Coincé dans les W.C de son administration, ce directeur devra utiliser tous les moyens pour se libérer, ce qui va entraîner tous les protagonistes dans une situation riche en péripéties incroyables et extravagantes. Avec Blaha dans le rôle du portier et Haimour dans celui du directeur, le rire sera certaineA. Belkedrouci ment au rendez-vous. A bons entendeurs… L Peine perpétuelle par contumace pour un pyromane a peine perpétuelle par contumace a été prononcée hier par le tribunal criminel d’Oran à l’encontre d’un individu ayant provoqué un incendie dans la demeure d’un agent de police au village Fellaoucene, dans la commune de Bousfer. La même instance judiciaire a L prononcé deux acquittements en faveur de deux accusés ayant comparu dans cette même affaire. Ces derniers avaient, durant les débats, nié avoir une quelconque relation avec le mis en cause, actuellement en fuite. Toutefois, la victime a, au cours du procès, reconnu for- mellement les deux accusés qui avaient, selon lui, jeté, en compagnie de six autres complices, la nuit du 11 septembre de l’année dernière, des cocktails Molotov en direction de la fenêtre du domicile du policier. Les projectiles (des bouteilles bourrées d’essence, de sable et de mèches allumées) ont eu pour effet un incendie qui a détruit une partie de ses meubles. A l’issue des débats, le procureur général a requis douze ans pour l’ensemble des accusés alors que la défense a plaidé l’innocence de ses deux mandants. B. Issam PHOTO : ABDELKRIM JUSTICE El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 11 RÉGION CENTRE DÉFICIT EN MÉDECINS SPÉCIALISTES À AÏN DEFLA Ould Abbas tiendra-t-il enfin ses promesses ? ● Les structures sanitaires sont insuffisantes. es réformes introduites ces dernières années dans le secteur de la santé n’ont pas donné lieu aux résultats escomptés, y compris dans la wilaya de Aïn Defla où la population espérait mieux depuis des années, sachant que cette région a perdu beaucoup de ses fils durant la décennie noire, estiment des observateurs. Cette situation résulte du fait que le nombre d’habitants n’a cessé de croître, alors que les structures de soins n’ont pas évolué dans le même sens. Une réalité que le ministre de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la Population, Djamel Ould Abbas, en visite d’inspection et de travail, lundi dernier dans la wilaya de Aïn Defla, n’a pu contourner, tant les indicateurs étaient là pour le lui rappeler à chaque halte. Il en est ainsi de l’EPH (Entreprise publique hospitalière), Mekkour Yahia, du chef-lieu de wilaya, construite en préfabriqué, suite au tremblement de terre d’El Asnam, Chlef actuellement. Une structure qui commence à montrer des signes de dégradation, après plus de 28 ans de fonctionnement et qui s’avère de plus en plus exiguë pour répondre à une population qui a triplé dans le même temps. Aussi, l’espace vient souvent à manquer, de telle sorte que l’on retrouve quatre services dans un seul, nous fera observer un fonctionnaire, en marge de la visite ministérielle. A titre d’exemple, des enfants sont pris en charge dans les services réservés également aux spécialités de traumatologie, chirurgie, urologie...). Autre obstacle au bon fonctionnement de cette structure, un déficit dans certaines spécialités très demandées telles que la gynécologie obstétrique et la radiologie. S’agissant de la première spécialité, une équipe de la mission chinoise, composée de 4 gynécologues, effectue un travail remarquable, salué d’ailleurs par le ministre. Néanmoins, la pression demeure très forte sur ce service, qui a enregistré depuis novembre 2010, date de l’arrivée des gynécologues chinois, plus de 10 000 naissances, nous dit-on sur place. Au passage du ministre, le personnel Bougie s’illumine à Blida Dans le cadre du Festival culturel des arts et des cultures populaires, la ville des Roses abrite, depuis ce lundi, la semaine culturelle de la wilaya de Béjaïa. Avec son riche patrimoine, les représentants de la perle de la Kabylie tiennent à travers cette manifestation à montrer toutes leurs traditions. Ils insistent surtout sur la préservation des coutumes et les transmettre aux générations nouvelles. Pour cela, en plus des spectacles musicaux de chants kabyles modernes, du chaâbi et la troupe d’Idebalen, une riche exposition est au menu. Les éléments phares de cette exposition sont : le stand des habits traditionnels et des bijoux d’argent ornés de corail, celui du Parc national de Gouraya et son musée de géologie. Le stand de ce dernier était le plus convoité par les visiteurs. L’illustration photos des endroits féeriques que compte Béjaïa émerveillait plus d’un. L’artiste maquettiste, Karim Zidane, emmenait l’ouïe et l’imagination des présents au temps des moulins à eau. Une aquarelle de couleurs, mise en valeur dans les tableaux d’arts plastiques des artistes peintres, Amri Samira et Aït Mahdi Saleh, ont ajouté une touche de magie au salon. On n’oubliera pas de parler de la participation de l’association cinématographique Project’heurts, ainsi que du Groupe d’études sur l’histoire des mathématiques à Bougie médiévale (GEHIMAB). Cette association, qui active depuis plus de 20 ans a ramené une riche documentation sur l’histoire de cette ville aux époques romaine et ottomane. De pas en pas, sur le chemin de l’eau aux abords de l’oued Toudja, les Blidéens ont eu l’occasion de visiter à travers des photos les anciens moulins de la ville. Selon les représentants de cette association, il en existait au début du XIXe siècle 101 moulins. « Nous n’en avons découverts aujourd’hui que 7, déclare Berri Halima, représentante de Gehimab. Nous avons procédé à leur restauration et ils font aujourd’hui partie du patrimoine. Notre recherche est toujours en cours.» Cette manifestation culturelle, qui se déroule au centre culturel Bounaâma Djilali, s’achèvera demain tout en musique avec un concert de Djamel Idir, Safia Taazart et Kaci Bousaâd. Asma Bersali L Les médecins spécialistes préfèrent la capitale soignant scandait : «On a besoin de gynécologues !» En réponse, le ministre s’est engagé à combler le déficit dans ce service et dans celui de la radiologie au plus tard dans un mois, a-t-il assuré. Le cas du service de radiologie dans les structures sanitaires de la wilaya n’est pas peu enviable, puisque des scanners acquis à des prix élevés ne trouvent personne pour les faire fonctionner. Ce qui n’empêchera pas Ould Abbas de déclarer fièrement, sur les lieux, que le secteur dispose à l’échelle nationale de quelque 73 500 équipements répartis dans 7585 structures dont 15 CHU. Le ministre ira jusqu’à féliciter les responsables et les fonctionnaires de la santé dans cette wilaya, qualifiant de «satisfaisante» voire d’«excellente», la situation en matière de prise en charge des malades. Une déclaration accueillie par des commentaires du genre : «A quoi sert-il d’avoir des équipements quand ceux-ci sont inexploités ?» Visitant le centre d’hémodialyse de l’EPH et un autre appartenant à un privé, Ould Abbas se rendra compte que les structures actuelles sont insuffisantes. Il s’entretiendra avec des patients en séance de dialyse, venus de Miliana et de Khemis Miliana, en raison, ont-ils déclaré, du manque de places dans les centres implantés dans leur ville. Signalons que la wilaya de Aïn Defla compte 4 centres d’hémodialyse au sein des EPH et deux relevant du secteur privé. Plus de 360 patients y sont pris en charge, alors qu’on apprendra que 12 transplantations rénales ont été réalisées depuis 1998 en Algérie et à l’étranger. Dans la foulée, le ministre de la Santé soutiendra qu’il existe actuellement en Algérie près de 15 000 personnes en attente d’une greffe rénale, ajoutant que le nombre d’insuffisants rénaux ne cesse d’augmenter. Il annoncera à ce sujet, le lancement imminent d’une vaste campagne d’information, à laquelle sera associée le monde associatif et le ministère des Affaires religieuses, l’objectif étant de sensibiliser les citoyens au don d’organes prélevés sur des cadavres, suite à la création de l’Agence nationale de greffe et de transplantation d’organes. Notons en outre que lors de sa visite, le ministre annoncera enfin le lancement imminent des travaux pour la construction d’un nouvel hôpital, un projet de 240 lits, pour lequel un montant de 5,5 millions de dinars a été consenti. Pour autant, il s’agira d’abord de régler le problème lié au manque de personnel médical et paramédical, avec comme souci d’attirer les spécialistes, en mettant à leur disposition toutes les commodités susceptibles de les retenir. L’autre revendication des citoyens de la wilaya de Aïn Defla est la réalisation d’autres infrastructures de soins afin d’éviter aux patients et à leurs proches les désagréments liés aux déplacements et autres évacuations médicales à l’extérieur de la wilaya. Aziza L. EXAMENS SCOLAIRES DE FIN D’ANNÉE À MÉDÉA près une année scolaire qui a été marquée par des grèves cycliques et les débrayages des enseignants, occasionnant ainsi un grand retard dans l’enseignement du programme de l’éducation nationale, ce manque à gagner dans le programme annuel a été vite rattrapé par des cours supplémentaires dispensés les jours de repos et durant la première semaine des vacances scolaires d’hiver. Aujourd’hui, l’heure de vérité a sonné pour récolter le fruit d’une année de labeur et de révision qu’elle soit bonne ou parfois mauvaise, selon le degré du sérieux et de l’abnégation de chaque établissement scolaire. Maintenant, on se consacre aux dernières retouches pour remonter le moral aux élèves, en les conseillant à l’aide de spécialistes pour relever le défi les jours décisifs et ne pas sombrer dans le piège du stress qui détruit souvent des élèves prodigieux, parce que vulnérables aux angoisses. Pour que l’élève réussisse, il lui faut aussi une bonne logistique. D’ailleurs, et selon la chargée de la communication de la direction de l’éducation nationale de Médéa, Mlle Hafidha Abri, tout est fin prêt et rien n’a été laissé au hasard du point de vue encadrement, transport, couverture sanitaire, A L’heure de vérité a sonné sécurité et restauration. L’examen de sixième est prévu le 29 mai prochain durant une journée, il va permettre à 12 272 candidats et candidates, dont 48,54% de sexe féminin de composer. Ils vont être répartis dans 76 centres d’examen qui seront encadrés par 2228 surveillants désignés à cet effet. Les feuilles d’examen seront transférées au centre de correction installé au CEM Imam Lies de Médéa. L’examen du BEM, qui récolte chaque année des résultats insatisfaisants dans la wilaya, aura lieu du 10 juin au 12 juin prochain où 15 783 candidats et candidates (dont 56% sont de sexe féminin), vont s’attaquer aux épreuves écrites. Il est mis à leur disposition 58 centres d’examen qui seront surveillés par 3399 encadreurs mobilisés en cette circonstance. Le nombre de candidats a augmenté en 2012 de 2799 élèves ainsi que de 9 centres d’accueil par rapport à 2011. Aussi, on dénombre cette année un nombre de 149 candidats venant des centres de prévention pénitentiaires de la wilaya. Les centres de correction désignés sont : le lycée Khadidja Benrouissi à Médéa et le CEM colonel Amirouche, de Béni Slimane. Quant aux épreuves du baccalauréat, 14 154 candidatss, dont 53,65% de sexe féminin, vont prendre part à cette épreuve qui est préue à partir du 3 juin pour prendre fin le 7 juin prochain. Le nombre de candidats libres est de 2 860 garçons et 1723 filles, soit un total de 4 583 candidats. Les centres d’accueil prévus se chiffrent à 35, qui seront encadrés par 3773 surveillants et encadreurs. Il est à noter qu’une augmentation est enregistrée cette année de 1769 participants, dont 1326 scolarisés par rapport à 2011. Le lycée Bencheneb est retenu pour la correction. Pour sa première année à Médéa, Ahmed Lalaoui, directeur de l’éducation nationale de la wilaya de Médéa, veut mettre tout son poids pour une organisation optimale de ce rendez-vous crucial dans une étape charnière du cursus scolaire d’un écolier. Il n’a pas lésiné dans la mobilisation de tous les moyens humains et matériels pour permettre un déroulement favorable à tous les candidats, afin d’élever le taux de réussite dans la wilaya de Médéa selon les aspirations de la grande famille de l’enseignement (parents d’élèves, enseignants et élèves). A. Teta PHOTO : H. LYES El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 11 RÉGION OUEST SAÏDA AIN-HEDID (TIARET) AÏN TÉMOUCHENT Les jeunes de Berahia ferment le siège de l’APC Des banderoles sont accrochées devant l’entrée principale de l’APC de Berahia par des habitants mécontents pour dénoncer certaines irrégularités. Les mécontents demandent plus de transparence dans le traitement des dossiers relatifs aux logements sociaux, ruraux, ainsi qu’au pré-emploi et au filet social. Deux jeunes ont entamé une grève de la faim depuis hier. S. A. Les jeunes du pré-emploi en colère ● Une dizaine de jeunes recrutés dans le cadre du dispositif du préemploi ont réclamé leur titularisation après l’ouverture de sept postes de professeur. ne dizaine de jeunes recrutés dans le cadre du dispositif du pré-emploi observent, depuis dimanche, un sit-in devant le centre de formation professionnelle de la commune d’Aïn Hedid, 75 km à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Tiaret. Ils veulent, de la sorte, «protester contre leur non intégration dans le secteur après l’ouverture de Les travailleurs de l’Agence foncière ne décolèrent pas a grève menée par les travailleurs de l’Agence de gestion et de régulation foncière et urbaine de la wilaya d’Aïn Témouchent (AGRFU/AT) est entrée hier dans son 14ème jour. Une soixantaine de travailleurs de cette agence ont observé hier, durant toute la matinée, un sit-in devant la porte d’entrée de la wilaya d’Aïn Témouchent. Les protestataires ont dressé trois banderoles sur lesquelles ils ont formulé leurs revendications socioprofessionnelles. Sur l’une d’entre elles, on pouvait lire : «Les travailleurs de l’AGRFU/AT refusent la décision du conseil d’administration qui ordonne la fermeture des marchés couverts des fruits et légumes de Sidi Saïd et de la ville nouvelle Akid Othmane, la vente du local de débit de boissons non alcoolisées (cafétéria) situé à Haï Moulay Mustapha et la diminution du nombre de travailleurs». Ils demandent d’ouvrir d’autres postes de travail et l’extension du domaine d’activité de cette agence. Le secrétaire de la section syndicale (UGTA) de cette agence affirme: «Cette grève, qui a été ouverte depuis le 2 mai dernier, a été suivie par 75% des travailleurs. En conséquence, nous sommes surpris que la paie du mois de mai 2012 ne soit pas encore établie par la directeur, et nous refusons les retenues sur les salaires». Pour le moment, le directeur de l’AGRFU/AT continue à assurer son travail normalement bien que les protestataires exigent son départ. Au moment où nous mettons sous presse, les protestataires n’ont pas été reçus par les autorités de la wilaya. O. Salem L U Une femme meurt après avoir été agressée sexuellement La cour criminelle de Saïda a condamné, mardi, deux personnes à des peines oscillant entre 18 et 16 ans d’emprisonnement pour séquestration et viol d’une femme âgée de 44 ans. La genèse des faits remonte à l’année 2011 lorsqu’une femme, qui cherchait un moyen de transport individuel à la wilaya d’El Bayadh, fut abordée par un véhicule de type Mégane à bord duquel se trouvaient le chauffeur et son compagnon, tous deux en état d’ébriété. L’itinéraire emprunté par le chauffeur a éveillé les soupçons de la victime qui s’est mise à crier désespérément. Elle fut emmenée de force à la forêt, au lieudit Draa Lahmar où elle a été violée. L’état critique dans lequel se trouvait la victime a obligé ses agresseurs à l’emmener à l’hôpital. La malheureuse est décédée le lendemain après avoir donné des informations qui ont aidé les enquêteurs à identifier les mis en cause. S. A. sept postes de PFP (professeur)». Une dizaine de jeunes de la localité ont participé à l’examen de sélection. Deux des sept postes sont restés infructueux après le concours passé à Sidi Bel Abbès et cinq venant d’autres wilayas. Contacté hier, le Directeur de la formation professionnelle dit «avoir dépêché ses collaborateurs sur place pour dia- loguer avec les jeunes et leur faire savoir que la situation ne dépend pas d’eux mais de la Direction de la fonction publique de la wilaya de Sidi Bel Abbès». M. Bouterfa Abdelhalim évoque «la possibilité pour ces jeunes de déposer un recours auprès de la Direction de la fonction publique». En attendant, les protestataires restent inflexibles. A. Fawzi TLEMCEN Les scientifiques s’intéressent aux plantes du Sahara RELIZANE Des projets pour les communes ans le cadre du Programme communal de développement (PCD), les quatre communes de la daïra d’El Matemar (El Matemar, Belhacel, Sidi Khettab et Sidi M’hamed Benouda) bénéficieront d’une enveloppe financière de 45 milliards de centimes pour la concrétisation de plusieurs opérations à même d’améliorer le cadre de vie d’une population estimée à plus de 43 000 âmes, a souligné le chef de la daïra. Et d’ajouter : «Un budget global de 9,5 milliards de centimes a été dégagé en 2011 pour l’achèvement de 11 opérations d’aménagement urbain». Pour l’an 2012, l’ensemble des communes que compte la daïra bénéficieront de 34 projets. 12 parmi ces derniers concernent, notamment, l’étude et la réalisation d’un nouveau siège pour l’APC, la pose d’une conduite de refoulement au douar Rahaouha et la réalisation d’un collecteur principal du réseau d’assainissement. Pour Sidi Khettab, l’on prévoit neuf opérations relatives à la construction d’un réservoir semi enfoui, d’une capacité de 500 m3, l’extension du réseau d’assainissement au chef-lieu de la commune, l’ouverture et l’aménagement des routes en milieu rural. La commune de Belhacel verra la réalisation de sept projets, hormis ceux visant l’aménagement des chemins vicinaux, l’entretien des réseaux d’alimentation en eau potable, la réhabilitation du CW 12 sur une distance de 2 km et l’aménagement de la bibliothèque semi-urbaine. À sidi M’hamed, six opérations de développement local sont inscrites. En plus de la réalisation d’un chemin reliant douar Massemoud à Oued Abtal (Mascara) sur une distance de 4,6 km, il est aussi question de l’extension du réseau d’assainissement à la cité 200 logements RHP au chef-lieu de la commune. Issac B. D Un mort et deux blessés dans un accident Une femme a été grièvement blessée tandis que son enfant âgé de 9 ans est décédé dans un spectaculaire accident de circulation survenu ce dimanche à 10 h à la sortie Est de ville d’Adrar. L’accident s’est produit lorsqu’un véhicule de marque Clio, conduit par D.A., transportant à l’arrière la dame et son fils, a fait une manœuvre de demi-tour pour rejoindre le centre-ville. À cet instant, un autre véhicule de type Hulix, venant en sens inverse sur la 2ème voie, et qui roulait à une vitesse excessive, a percuté de plein fouet le côté latéral droit de la Clio. Les occupants de la Hulix sont sortis indemnes de cette collision. Le chauffeur D.A., qui se trouve dans un état critique, a été placé sous une intense surveillance médicale à l’hôpital. A. A. Le Sahara regorge de plantes intéressantes tant sur le plan médical qu’industriel PHOTO : DR ADRAR ne rencontre scientifique, organisée par ACFA92 basée à Paris et présidée par Mounir Gaouar, en collaboration avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) U829, ayant pour thème «Les effets d’extraits de plantes du désert algérien», se déroulera lundi à l’université Abou Bekr Belkaïd. «La rencontre du 21 mai a pour but, grâce à l’action menée par ACFA92, d’étendre la collaboration déjà engagée depuis deux ans entre le laboratoire INSERM U829 du Dr Curmi et l’université Abou Bekr Belkaïd de Tlemcen (Pr. Chabane Sari) sur les effets d’extraits de plantes du désert algérien pour étudier l’impact sur la division des cellules humaines», indique M. Gaouar. Et d’ajouter : «Le but de ces travaux est de découvrir de nouvelles substances à activité antimitotique et de quantifier leur effet par rapport à des substances de référence». Cette rencontre sera propice pour l’annonce de la création d’un institut de formation, a-t-on appris. Concernant justement cette institution, M. Mounir explique: «Le but de l’institut sera de mettre U en place un volet formation destiné aux étudiants algériens issus de l’université Abou Bekr Belkaïd de Tlemcen. Il s’agira, en particulier, de sélectionner les candidats sur la base de leur niveau de formation et de compétence et d’organiser des formations théoriques et pratiques en rapport avec les recherches développées dans ce projet». ACFA92 recrutera, par ailleurs, des enseignants en France et en Algérie pour dispenser les cours théoriques et pratiques. Les formations mises en place concerneront les méthodes d’extraction des composés chimiques des plantes du désert algérien, les méthodes d’analyse de leurs effets sur les cellules humaines en cultures et les méthodes utilisées pour identifier des composés actifs par spectrométrie RMN. Pour information, le laboratoire U829 de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale collabore en France avec M. Mounir Gaouar, Directeur de l’Institut Mustapha Gaouar et Président de Coffega International, pour des recherches concernant différentes espèces chimiques présentes dans le café. C. Berriah BÉCHAR La capitale de la Saoura aura son théâtre a capitale de la Saoura aura finalement son théâtre régional de 500 places. C’est ce que vient de révéler une source de la Direction de la culture. Un terrain de 9 000 m2, situé Haï salem, sur le site de l’ancienne fourrière communale, a été choisi pour abriter cette structure. La même source précise que, après les deux appels d’offres infructueux, les services de la Direction de la culture ont finalement opté pour la procédure réglementaire de la consultation restreinte et ce, pour faire aboutir rapidement le projet qui tient à cœur les adeptes du 7ème art. La structure théâtrale sera dotée de salles de formation et de répétition, de bibliothèques et d’une cafétéria. L’enveloppe budgétaire dégagée pour la réalisation de ce théâtre s’élève à 400 millions de DA. Il est à noter que, jusqu’ici, les rares pièces théâtrales se produisaient à la maison de la culture. Ainsi, les responsables de l’institution culturelle ont décidé de proposer au ministère de la Culture un plan de travaux de réaménagement intérieur qui toucherait les coulisses, la création d’un salon pour les artistes, les rideaux de scène, l’installation d’une cabine M. Nadjah de sonorisation et le renouvellement des sièges. L El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 11 SÉTIF INFO BOUTALEB: DANS L’ATTENTE D’UNE POLYCLINIQUE Située à 82 km au sud du chef-lieu de la wilaya, Boutaleb, une localité qui manque de tout, attend l’inscription d’une polyclinique et d’un bureau de poste digne de ce nom. «Pour se soigner, les gens de Boutaleb sont obligés de parcourir des kilomètres. Nous devons faire autant pour retirer de l’argent ou envoyer un courrier sachant que l’actuel bureau de poste ne répond plus à l’attente de la population qui ne comprend pas les deux poids deux mesures des autorités, lesquelles n’ont past jugé utile d’inscrire un projet dans le dernier programme complémentaire, approuvé dernièrement par le président de la République», diront de nombreux citoyens de Boutaleb. Pour rappel, cette localité a souffert pendant la guerre de Libération et tout le long des années de braise. A. Benhocine ILS REPRÉSENTERONT L’ALGÉRIE AU JO DE LONDRES LA TERREUR DU POLLEN Les boxeurs Chadi et Brahimi honorés ● Les deux athlètes ne sont autres que les champions d’Afrique dans leurs catégories respectives. E n traversant certains quartiers de Sétif, le visiteur ou passant est gêné par les particules de «coton» produites par des arbres plantés ici et là. Certains habitants comptent s’adresser aux services de l’APC afin de les aider à scier ces arbres qui portent atteinte à l’environnement et à la santé du citoyen, le plus exposé à un tel problème. Les citoyens souhaitent remplacer ces plantations par d’autres ne présentant aucun danger sur leur santé et celle d’autrui, car les actuels provoquent des allergies respiratoires et oculaires, qui s’accentuent en cette période de l’année. K. B. EL EULMA 13èmes JOURNÉES MÉDICOCHIRURGICALES a ville d’El Eulma abritera les 23, 24 et 25 du mois en cours les 13èmes journées médicochirurgicales. Cette importante rencontre devenue une tradition au niveau de la seconde ville de la wilaya de Sétif, aura pour cadre le centre culturel Djilani Embarek; elle est organisée par l’association du corps médical d’El Eulma. Le programme riche et varié qui vient à point, comporte une vingtaine de conférences et deux ateliers pratiques. Il touche, selon le président de l’organisation de ce séminaire, le Dr Boureghda Farid, les différents aspects de la santé dont notamment les maladies métaboliques, le diabète, l’hypertension artérielle, l’oncologie, les affections neurologiques ainsi que d’autres pathologies médicales. De nombreux participants nationaux et étrangers sont attendus à ce forum. A cet effet, l’on note la présence de l’éminent Pr. R. Souilamas, chirurgien des hôpitaux de Paris, coordinateur des greffes pulmonaires de l’hôpital européen Georges Pompidou (Paris) et professeur associé à l’hôpital de Columbia University de New York ainsi que le Pr. et chercheur des universités de Paris, Y. Fates. Il convient de souligner que la particularité de cette grande manifestation médicale de cette année est, selon le Dr Boureghda, l’intervention chirurgicale sur l’hydrocéphale réalisée sur un patient par les équipes des CHU de Blida et de Sétif au niveau de l’hôpital Saroub-El Khatir d’El Eulma, visionnée et commentée en «live» au centre culturel Djilani Embarek par le Pr. K. Bouyoucef. Une conférence ayant pour thème «Les apports de la civilisation arabo-musulmane au patrimoine culturel occidental et à la médecine, un héritage oublié», sera animée par le Pr. Y. Fates. A l’issue de ce séminaire, les prix du concours Q.C.M de médecine seront attribués aux lauréats. Une quinzaine de sponsors ont apporté leur concours à la concrétisation de ces 13èmes journées médicochirurgicales d’El Eulma. L. Bourdim L AÏN AZEL: OULED EL ARBI, UN BOURG QUI A SOIF Les habitants de la partie ouest d’Ouled El Arbi, un bourg dépendant de Aïn Azel, chef lieu de daïra situé à 52 km au sud de Sétif, ont soif; leurs robinets sont à sec depuis quelque temps. Selon certaines indiscrétions, une rupture au niveau de la canalisation principale serait à l’origine de cette pénurie du liquide précieux qui empoisonne la vie aux citoyens, obligés de recourir aux citernes et aux jerricans. Pour régler un problème qui indispose les citoyens qui ont peur de passer la saison caniculaire sans eau, les services concernés mettent, nous dit-on, les bouchées doubles. A. B. C’est le noble art qui sauve toujours l’honneur lors des compétitions internationales bdelkader Chadi (60 kg) de Aïn Azel, et Samir Brahimi (52 kg) d’El Eulma, les deux boxeurs qualifiés pour les jeux olympiques de Londres ont été honorés mardi soir par le wali de Sétif qui a tenu à remettre des chèques aux deux pugilistes qui ont honoré la wilaya. La cérémonie s’est déroulée à la salle du 8 Mai 1945 où ont été gratifiés les joueurs et staff technique de l’Entente qui vient de décrocher son deuxième doublé, 44 ans après. Notons que Chadi qui a pris part aux jeux de Pékin, participe pour la deuxième fois à de telles joutes. L’on apprend que nos deux boxeurs, n’étant autres que A les champions et détenteurs de la coupe d’Afrique dans leur catégorie respective, prendront part du 9 au 16 juin prochain à la coupe d’Afrique qui aura lieu au Botswana. Laïd Nouaoui, directeur exécutif de la confédération africaine de boxe (CAB), nous apprend par ailleurs qu’un camp d’entraînement devant recevoir les 52 boxeurs africains qualifiés pour Londres, est prévu à Sétif du 20 juin au 5 juillet prochains. La fin du stage coïncide avec le cinquantenaire de l’Indépendance. L’antique Sitifis sera, des jours durant, la capitale de la boxe africaine. Notons, par ailleurs, que pour leur sacre, les camarades de Djabou ont perçu chacun 1,2 million de dinars. Cette manne versée à 26 joueurs et aux quatre membres du staff technique, résulte d’un montage financier réalisé par la wilaya (9 millions de dinars) et des sponsors (25 millions de dinars) alors que l’APC a injecté 20 millions de dinars dans les caisses du club, lequel ne devrait pas oublier le personnel administratif et médical qui n’a pas perçu le moindre centime. Dire que les «oubliés» ont grandement participé au sacre de Djabou and Co. La direction de l’Entente va-telle récompenser ces hommes de l’ombre ? Wait and see ! Kamel Beniaiche PHOTO: EL WATAN AÏN LAHDJAR: TROIS PERSONNES MORDUES PAR UN CHIEN ENRAGÉ Un enfant et deux adolescents âgés respectivement de 10, 16 et 18 ans, habitant Lakhtatla, un hameau de la commune de Aïn Lahdjar (dépendant de Aïn Azel), ont été mordus par un chien enragé. Ils ont été transportés d’urgence à la polyclinique de Aïn Lahdjar où ils ont reçu les soins appropriés. Alertés les services d’hygiène et de santé de la commune ont procédé à l’abattage de l’animal. Notons que la région de Aïn Lahdjar et de Bir Haddad où se concentrent les abattoirs de poulets attire des sarabandes de chiens errants. L’on apprend que pour atténuer du phénomène des chiens errants, des battues ont été organisées dans différents points de la commune de Aïn Lahdjar, ce qui a permis de d’éliminer plus de 500 chiens. A. B. L e mouvement de grève déclenché par les travailleurs des œuvres sociales de l’université Ferhat Abbas a été marqué par de graves actes de vandalisme perpétrés par des étudiants en furie. Ainsi, ce mardi au matin les étudiants d’El Bez, n’ayant pas «mangé» au resto universitaire depuis trois jours en raison de la grève des travailleurs des œuvres sociales, ont caillaissé le rectorat, et ont même empêché des enseignants de dispenser Des restaurants saccagés à l’université BATAILLE RANGÉE À LA CITÉ TALHI ZIDANE L leurs cours. De ce fait, le fonctionnement des facultés des sciences économiques et d’architecture a été perturbé par des étudiants qui ont par ailleurs saccagé un des restos et pillé les dépôts de produits alimentaires. Ne pouvant tout emporter, les pilleurs du dépôt ont laissé derrière eux du poisson et divers autres produits éparpillés aux alentours du resto dont des vitres ont volé en éclats. K. B. La police met en garde contre les téléphones volés L es services de la sûreté de wilaya de Sétif lancent une large campagne afin de dissuader les citoyens d’acheter des téléphones portables exposés dans les différents espaces et points de vente non agréés (marché parallèle). Une telle transaction a causé moult problèmes à d’honnêtes citoyens qui étaient dans certains cas obligés de s’expliquer devant la barre. «L’objectif de la campagne menée par nos services, est de sensibiliser nos concitoyens à ne pas acheter des appareils exposés au marché noir, du fait que la majorité de ces téléphones portables a fait l’objet de plaintes suite à des vols enregistrés au préalable», précise l’officier Aïssani, chargé de communication à la sûreté de wilaya. «Les procédures qui interviennent après le dépôt de plainte permettent à nos services de localiser les usagers de ces appareils, dont la plupart sont en fait des victimes. C’est pour Lcela que nous demandons à ce que ce genre d’achat soit effectué uniquement au niveau des points de vente agréés, avec factures comportant toutes les références nécessaires», recommande l’officier. Leïla Benani a localité rurale Talhi Zidane, communément appelée Djermane, a été ébranlée lundi après-midi par une véritable bataille rangée durant laquelle des bâtons, des pierres des pèles, des pioches, des fourches, des râteaux, des gourdins et même des faucilles ont été utilisés par les habitants de la cité contre ceux du douar voisin, celui des Mechri. A l’origine de cette dispute d’un autre âge, une simple altercation entre un automobiliste accompagné d’une femme issue du douar Mechri, son épouse selon ses dires, qui se promenait dans les bois situés à proximité de la cité; il a été pris à partie par quelques jeunes de la cité qui lui ont barré le chemin, l’obligeant à prendre un autre chemin loin de leur localité. Un affront qu’il n’a pas digéré d’autant plus qu’il était accompagné de son épouse. Aussitôt après cet incident, il s’est rendu sur le champ à son douar situé à quelques kilomètres à peine en amont de la cité pour revenir avec du renfort; ce fut une véritable bataille rangée laquelle a fait une dizaine de blessés dont deux graves parmi les deux belligérants. Il aura fallu l’intervention énergique et rapide des éléments de la Gendarmerie nationale pour séparer les adversaires et mettre fin à cette confrontation qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Il convient de signaler que cette localité située à 5 km à l’est de la ville d’El Eulma, fortement boisée, connaît de nombreux incidents de ce genre parce qu’elle est fréquentée régulièrement par des énergumènes de tout bord, notamment des vendeurs de boissons alcoolisées et de drogue. Dernièrement, un adolescent a été écrasé par un ivrogne qui l’a grièvement blessé avant de prendre la fuite. L. B. El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 11 RÉGION SUD ÉRADICATION DES DÉCHARGES ILLICITES À TAMANRASSET OUARGLA Le centre d’enfouissement technique opérationnel ● Les villageois d’In-Zaouen peuvent désormais pousser un grand ouf de soulagement, surtout lorsqu’on sait que bon nombre d’entre eux sont atteints d’asthme et autres pathologies respiratoires. Installation du nouveau bureau de la chambre régionale de la pêche ’élection du bureau de la chambre interwilayas de la pêche et des ressources halieutiques aura lieu aujourd’hui à la maison de culture Moufdi Zakaria de Ouargla. C’est ce qu’a indiqué hier le président de la commission préparatoire des élections présidée par Nadir Kourichi. La chambre interwilayas de la pêche de Ouargla englobe les wilayas de Ouargla, Biskra, Ghardaïa, El Oued, Illizi et Laghouat, a-t-il précisé. Cet organisme professionnel assure non seulement l’accompagnement des éleveurs et producteurs de poissons d’eau douce, mais aussi une formation continue au profit des différents intervenants dans le secteur de l’aquaculture. Il convient de signaler que la chambre nationale de la pêche et de l’aquaculture, composée de 14 chambres de wilaya et de 7 autres chambres interwilayas, est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) qui bénéficie de l’autonomie financière. Mohamed Ali Algmi L TOUGGOURT Le centre d’enfouissement technique s’étend sur une superficie de 40 hectares ’éradication des décharges sauvages à Tamanrasset, qui constituaient par le passé une véritable plaie environnementale et une menace sérieuse pour la santé publique, est devenue une réalité palpable avec la mise en exploitation du Centre d’enfouissement technique (CET). En effet, la mise en exploitation du CET intervient à point nommé. Les habitants du village d’In-Zaouen, qui se trouve à proximité de ces décharges, en sont les plus grands bénéficiaires. Ayant tant souffert des émanations asphyxiantes causées par l’incinération anarchique et irréfléchie des déchets ménagers, les villageois d’In-Zaouen peuvent désormais pousser un grand ouf de soulagement, surtout lorsqu’on sait que bon nombre d’entre eux sont atteints d’asthme et autres pathologies respiratoires. A ce titre, le président du comité du village, Touhami Brahim, a tenu à rappeler le calvaire qu’ont vécu ses concitoyens depuis l’implantation de cette décharge incontrôlée. «Avant la mise en fonction du CET, nous avons arrêté un constat des plus sombres, lequel a L été adressé aux autorités locales à l’effet d’attirer leur attention sur l’ampleur de la pollution atmosphérique à In-Zaouen», dit-il. Le directeur de l’environnement, Bachir Djaafar, souligne à ce propos que «les procédures administratives ont été allégées afin de rendre opérationnel, dans les meilleurs délais, le CET». «Au vu de l’ampleur qu’a pris le phénomène des décharges illicites à Tamanrasset, il fallait relever le défi et honorer (nos) engagements vis-à-vis d’une population qui a beaucoup souffert des conséquences fâcheuses de la gestion anarchique des ordures ménagères», poursuit-il. Selon lui, l’opération de transfert des déchets vers le CET, effectuée avec le précieux concours l’APC, a été effective en l’espace de 5 mois. «Nous avons élaboré un ambitieux programme portant sur la gestion des déchets solides et ménagers, et ce, avec le concours des responsable du programme Algérie la blanche. La direction de l’emploi s’est également impliquée dans l’opération, mettant à la disposition de l’organisme chargé de la gestion du CET quelque 112 agents recrutés», explique M. Djaafar, mettant l’accent sur le rôle des comités de quartier dans la sensibilisation des habitants des différents quartiers de la ville à l’effet de vulgariser la notion de civisme. Notre interlocuteur indique, par ailleurs, qu’une maison de l’environnement et une station de surveillance de l’environnement, complètement achevées, renforceront bientôt l’effort consenti par la direction de l’environnement pour la promotion d’une culture environnementale à Tamanrasset. La direction de l’environnement a bénéficié, faut-il le préciser, d’une enveloppe financière de 3 milliards de dinars destinés à financer les opérations de nettoyage lancées récemment dans la ville d’Ahaggar. Le CET, qui s’étend sur une superficie de 40 hectares, dispose au total de 22 casiers. Sa capacité totale d’enfouissement est de 465 360 m3 et peut contenir jusqu’à 21 000 tonnes de déchets par an pour une population de 100 000 habitants. Outre le pont-bascule et le centre de tri, le CET dispose également d’un chargeur, de deux tracteurs et d’un compacteur. Ravah Le dromadaire, un animal encombrant ? E n empruntant les routes menant vers les différentes villes du sud algérien, des panneaux, signalant la présence de dromadaires, servent à rappeler aux chauffeurs d’engins légers et lourds l’existence de camélidés dans la région. Des chauffeurs qui, souvent, actionnent leurs phares et leurs klaxons en vue de prévenir d’éventuels dangers. C’est le cas notamment sur les axes routiers El OuedTaibet, TouggourtOuargla et OuarglaHassi Messaoud, où ce phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. Souvent, des dromadaires circulant au bord de la route nationale, notamment en périodes estivales, se font écraser par les conducteurs de tous types de véhicules et sont abandonnés en bordure de route. Dans ces contrées du sud, le camélidé est souvent à l’origine d’accidents mortels, bien qu’il demeure un facteur de biodiversité aux multiples usages, tiennent à rappeler les habitants ce ces régions. Le manque de pâturage et d’eau pousse ce cheptel vers les voies express. Des dispositions devront donc être prises par les pouvoirs publics pour stopper cette hémorragie à travers, entre autres, la mise en place de puits d’eau équipés de kits solaires pour le pompage et la création de points de fixation à même de permettre une bonne maîtrise du parcours des dromadaires. Bachir Bouchekima PHOTO :D. R. GHARDAÏA L a station de concassage située dans la commune de Berriane continue de susciter la colère de la population locale. Cette dernière reproche aux instances locales, et en premier lieu la direction de l’environnement, d’ignorer leurs doléances formulées depuis 1989. Les habitants de la cité Moudjahidine, en particulier, dénoncent, depuis, l’usage d’explosifs pour l’extraction d’agrégats et ne cessent d’exiger sa délocalisation. Selon eux, la poussière que dégage cette station a favorisé l’apparition de nombreuses pathologies. Ceci, sans parler de l’effet ravageur des émanations de poussière sur les oasis et autres exploitations agricoles situées aux alentours. Il faut savoir que les habitants de la cité Les habitants de Berriane exigent l’arrêt immédiat du concassage Moudjahidine ont épuisé toutes les voies possibles pour faire entendre leurs voix, une vingtaine d’années durant, sans que les instances concernées ne trouvent une solution idoine à ce problème. Ouled Daoud Ali est l’une des personnes qui se sont farouchement opposés à l’installation de cette station à Berriane. Souffrant d’une allergie causée par la poussière, il n’a eu de cesse d’interpeller les pouvoirs publics sur les dangers de la poussière sur la santé publique, à travers d’innombrables correspondances adressées notamment ministre de l’Environnement, au premier responsable de la wilaya, au chef de daïra et au P/APC de Berriane. En vain. «Après un arrêt momentané de l’exploitation, pendant deux années, la station de concassage a repris de nouveau ses activités janvier dernier. Une reprise qui met dans le désarroi la communauté de Berriane», dit-il. Le calvaire des habitants de cette localité, inquiets de l’aggravation des maladies respiratoires, risque ainsi de perdurer. Contacté par nos soins, le chef de daïra de Berriane a, par le biais de son secrétaire général, indiqué qu’une expertise a été lancée pour évaluer le degré de nuisance causé par la station de concassage et l’impact des explosifs sur les logements adjacents. Selon lui, l’étude a démontré que l’«utilisation des explosifs n’a pas d’incidence sur la structure des habitations OPGI situées à proximité du concasseur». Farid Azzoug El Watan OUARGLA Pour toutes vos annonces publicitaires : Cité du 24 février Immeuble Benyahkem La Silice Ouargla Tél : 029 76 23 16 Fax : 029 76 86 86 PHOTO :D. R. El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 12 BATNA INFO SITUÉ SUR LE CÔTÉ OUEST DE LA VILLE Haï Ouled Sellam en quête L d’un cadre de vie décent ● Les premières bâtisses sont été érigées au début des années 1980 ● Les terrains de nature «orfi», cédés en ces temps-là à des prix abordables et comme seul acte un simple papier rédigé par l’écrivain public. LES PROVISEURS ET LES CENSEURS PROTESTENT es directeurs et censeurs da la wilaya de Batna affiliés à l’union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation professionnelle (UNPEF) se sont rassemblés dans la matinée d’avant-hier devant la direction de l’éducation en signe de protestation contre le décret 315/08 portant classification du corps et émanant du ministère de l’Education nationale. Les protestataires ont été reçus par le secrétaire général auquel ils ont remis une lettre adressée au président de la République. Usant d’un ultime recours, ils appellent le président de la République à intervenir en sa qualité de premier magistrat du pays pour bloquer l’application de ce décret. Evoquant l’approche des examens, ils lancent un dernier appel pour la révision dudit décret qui, selon leur lecture, n’a pas tenu compte de leurs difficultés pour mener à bien leur mission. Par des menaces voilées, ils soulignent la nécessité de revoir le texte, seule voie, selon eux, de garantir la stabilité du secteur. L.G. COUPABLE D’ÊTRE UNE FEMME ’est contre un sexisme atavique, profondément ancré dans les mentalités, que Sabrina Berkani s’est heurtée. La jeune femme, essayant d’améliorer sa situation sociale, a essuyé un refus de crédit de la banque de développement locale pour la seule raison qu’elle est une femme. En effet, et dans le cadre d’aide à l’investissement que propose la caisse nationale d’assurance chômage (Cnac), le projet de transport toutes distances de marchandises, élaboré par Sabrina, n’a pas abouti, bien que son dossier ait eu l’accord de la commission composée, entre autres, des représentants de plusieurs banques. La commission locale de la BDL a prononcé, à ce sujet, un avis défavorable, prétextant que «le profil n’est pas conforme à l’activité». Après plusieurs recours auprès de ladite banque, la jeune femme reste dans l’incompréhension la plus totale. Elle explique que son dossier est conforme à la loi, et qu’il n’y a aucune raison légale justifiant le refus du crédit. «Le directeur de l’agence Benboulaïd m’a convoquée à la banque et m’a expliqué qu’il ne me donnera jamais un crédit pour ce dossier parce que je suis une femme», a-t-elle affirmé, ajoutant que le responsable lui a demandé une Après plusieurs assurance quant à recours auprès de l’évolution de ses ladite banque, la jeune croyances religieuses. «Qu’est ce qui femme reste dans me garantit que tu l’incompréhension ne vas pas devenir la plus totale. Elle une salafiste et re- explique que son noncer à ton pro- dossier est conforme jet ? » lui aurait-il dit. Expliquant les à la loi, et qu’il n’y a conclusions de la aucune raison légale commission locale justifiant le refus du de la BDL qu’il crédit. préside, Mohamed Chebaki, directeur de l’agence Benboulaïd a déclaré que la femme en question devrait plutôt choisir une activité plus féminine. «Être secrétaire, ou si elle veut être propriétaire, ouvrir un cybercafé serait mieux pour elle», a-t-il déclaré. Et d’ajouter: «Dans 22 ans de carrière je n’ai jamais vu une femme qui veut devenir chauffeur de poids lourd (…) Elle n’est pas capable de rouler vers le Sahara. S’il y avait des hommes, des vrais, j’aurai donné un avis favorable.» Le directeur, se sentant insatisfait par ses explications sexistes, est allé jusqu’à affirmer qu’elle détient neuf diplômes et que ça serait une raison pour ne pas lui accorder un crédit. Il s’est avéré, lorsqu’il a fièrement exhibé le dossier, qu’il s’agissait d’attestations de travail et non de diplômes! Perdu dans ses justifications contradictoires, le directeur de l’agence a affirmé qu’il était responsable de l’argent de l’Etat et qu’il ne devait pas le gâcher dans des investissements qui n‘ont aucune garantie de succès. Mohamed Chabaki, qui a été saisi par le wali pour fournir des explications sur ce sujet, menace d’attaquer en justice la jeune femme pour diffamation si un seul article paraîtra encore dans la presse. Du point de vue de la loi, il n’y a pas de différence entre l’homme et la femme sur le plan professionnel; en instaurer serait sa violation. Sami Methni C Les rues et les ruelles en terre battue exigent un revêtement urgent la lisère ouest de la ville de Batna trône un méga quartier qui ne cesse de s’accroître défiant les lois de l’esthétique urbanistique. Il s’agit du douar Ouled Sellam. Ses rues et ruelles en terre battue, véritable cloaque en hiver et sources de toutes les poussières exigent un revêtement urgent à moins de déclarer le quartier illicite et procéder à la démolition ! L’anarchie règne au point où certains font fi des lois de la nature et construisent dans le lit de l’oued. Il s’agit de Oued Lazreg qui traverse la cité et qui cause des dégâts au moment des crues. Les riverains notent la bonne réaction des autorités, à cet effet, et qui a consisté en la déviation du cours d’eau. Les premières bâtisses, selon Ammar, retraité et ancien habitant du quartier, ont été érigées au début des années 1980. Les terrains de nature orfi, cédés en ces temps-là à des prix abordables et comme seul acte un simple papier rédigé par l’écrivain public, sont rattrapés aujourd’hui par les lois de l’urbanisme. La majorité donc des A habitants vivant en ces lieux ne possède pas d’acte et tombent automatiquement sous le poids de la loi. Mis devant le fait accompli, les autorités publiques se sont vues contraintes de remédier à la situation. Le plus urgent était bien sûr de mettre fin aux égouts à ciel ouvert.L’APC s’est chargée à cet effet du réseau d’évacuation des eaux usées. Pour l’énergie électrique les habitants ont mis du leur et la Sonelgaz a installé le nécessaire. Pour l’eau, les habitants se débrouillent comme ils peuvent. «Certains ont piraté la canalisation destinée à Hamla et qui traverse le douar, les autres se résignent à payer les camions- citernes qui leur livrent la denrée précieuse à domicile», nous explique Abdelkader, le visage et les mains noirs de cambouis, affairé à réparer une vieille voiture. Par ailleurs, l’absence d’établissement scolaire oblige les enfants à une longue trotte pour rejoindre leur salle de classe ; ce qui en hiver n’est pas du tout chose aisée. Le lycée, lui, est encore plus loin. «Il faut aller jusqu’à Kechida et on doit traverser un grand terrain vague pour diminuer la distance», témoigne Amine, 19 ans, qui ne pouvant plus résister à ces difficultés, a choisi de quitter le lycée; il a rejoint la horde de jeunes qui sont employés comme manutentionnaires auprès de fabricants de parpaing. De vastes terrains bordant la cité ont en effet été loués à des entreprises qui produisent du parpaing. Ces entreprises, au nombre de 16, sont, selon plusieurs témoignages, les seules sources pourvoyeuses d’emploi; et quel emploi ! Le travail consiste à charger les camions qui viennent s’y approvisionner. Les manutentionnaires sont payés 3 DA l’unité. L’image est des plus désolantes, elle nous renvoie très loin en arrière. Des personnes de tout âge se rassemblent à l’angle d’une rue et attendent qu’on vienne les solliciter pour charger et décharger toutes sortes de matériaux. Les petites entreprises dont il est question vont bientôt devoir fermer boutique. Nouredine Benkrama, propriétaire de l’une de ces unités de production, nous dira que la police de l’urbanisme est passée plusieurs fois et que l’affaire est entre les mains de la justice. Ce n’est donc qu’un sursis qui leur est accordé et qu’elles sont, désormais, appelées à disparaître privant ainsi des dizaines de personnes de l’unique ressource qui leur assure le minimum. Un palliatif est plus que nécessaire d’autant plus que les jeunes se sont opposés en fermant la route face à une première tentative des autorités locales qui avaient décidé la fermeture de ces unités, communément appelées «parques». Tous ces problèmes, faut-il le dire, n’ont pas eu raison de la joie de vivre des habitants qui gardent le sourire et l’espoir de voir un jour leur quartier ressembler au reste des cités. Tout le monde se plaisait à relater le passage du tête de liste FLN qui leur a rendu visite durant la campagne électorale afin de solliciter leurs voix. Ils étaient unanimes à lui rappeler son dernier passage dans le quartier avec les bulls qui ont servi à la démolition de plusieurs bâtisses considérées illicites. Lounes Gribissa ituée au beau milieu de la ville de Batna, la cité des 220 Logements, communément appelés Batimat Elformadj, se trouve dans un état de délabrement avancé. Que ce soit l’aménagement externe des bâtiments ou les espaces communs aux habitants, les deux souffrent d’un état de dégradation qui effleure la précarité. Cette cité construite par l’OPGI à la fin des années 1970, semble se conforter dans la détérioration subie en permanence. Au premier abord, le visiteur est frappé par l’état de la voirie. En effet, les interventions multiples sur le réseau d’alimentation en eau potable ont rendu presque impraticables les rues et ruelles qui traversent le quartier. Les trottoirs et les bordures ne sont pas en reste. Ils rivalisent de par leurs dommages, causés principalement par différents travaux effectués, sans une remise en l’état. Selon l’architecte Abdelghani Abdessmed, les bâtiments souffrent des infiltrations des eaux pluviales en raison de l’absence de canaux d’évacuation prévus à cet effet. «L’eau entre dans les caves et fragilise avec le temps la structure de S La cité aux 220 maux la bâtisse», a-t-il déclaré. L’absence de poubelle commune ou ne répondant pas aux normes serait, selon notre interlocuteur, une cause essentielle au développement de maladies contagieuses. «Cette cité ne fait pas exception des autres cité de l’Algérie. Les cafards, rongeurs et autres insectes porteurs de virus prolifèrent dans ce genre d’environnement», a-t-il dit. Par ailleurs, le cadre de vie dans la cité a atteint les limites de l’acceptable, comme témoigne Amine, un habitant du quartier. Selon lui, l’eau serait une denrée que seuls quelques chanceux, habitant les rez-de-chaussée, en profiteraient. Il ajoute que la vétusté des peintures est reléguée à la dernière position des préoccupations des résidants en comparaison avec les fuites du réseau d’assainissement dans les caves. «Nous souhaitons juste les conditions rudimentaires pour une vie décente», a-t-il affirmé. Le patrimoine matériel que constitue le cimetière chrétien et juif qui jouxte la cité, semble étouffer par l’étreinte d’un quartier malade. Le vivant ne fait que survivre et le mort n’est plus au repos. S. M. PHOTO: EL WATAN El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 12 CHLEF INFO PRÉPARATION DE LA SAISON ESTIVALE EMPLOI Les communes demandent un soutien de l’Etat ● Des actions ont été engagées sur le budget communal pour améliorer les conditions d’accueil des familles. LE CHÔMAGE EN LÉGER RECUL EN 2011 L L es six communes côtières se préparent à accueillir les nombreux estivants attendus cette année sur le littoral, long de 120 km. Elles ont entamé les travaux d’embellissement des facades maritimes, d’aménagement et d’entretien des plages, car on s’attend à un afflux considérable d’estivants. Sur ce plan, des actions ont été engagées sur le budget communal pour améliorer les conditions d’accueil des familles. Mais les élus demandent à l’État le financement de certaines opérations compte tenu de leurs faibles ressources. C’est le cas notamment de la commune d’El Marsa, à l’extremité ouest du littoral, dont les élus réclament une intervention directe des pouvoirs publics pour la prise en charge d’un problème de pollution au niveau de la localité d’El Guelta. En effet, le collecteur principal d’égoûts a éclaté et ses eaux se déversent directement dans la mer. Cela menace la saison estivale 2012, soutiennent-ils. Il faut signaler que la plupart des collectivités ne survivent que grace au fonds commun des collectivités locales. Conscients de ces difficultés, les servcies du tourisme ont récemement proposé à leur ministere de revoir le cahier des charges relatif à la concession des plages, afin de permettre à ces communes de percevoir directement les recettes de cette opération. e taux de chômage dans la wilaya a baissé légèrement en 2011. Il est passé de 10,65% en 2010 à 10,03 l’an dernier, selon une estimation officielle. Cette diminution, relève la même source, est due au «lancement de plusieurs programmes d’emploi ayant permis la création de nombreux postes d’emploi». Toutefois, un peu plus loin, il est précisé que la wilaya compte «une population inoccupée de 335 379 personnes, soit la moitié de la population active, estimée à 671 196 durant l’exercice écoulé». Toujours selon le rapport de l’administration, la population de la wilaya a dépassé le million d’âmes, atteignant plus exactement 1 074 316 habitants. La tranche d’âge comprise entre 10 et 34 ans domine avec 60% du nombre total. A.Y. RESSOURCES HYDRIQUES LE BARRAGE DE OUED FODDA ATTEINT UN NIVEAU ÉLEVÉ onstruit en 1937, le barrage d’Oued Fodda, au sud-est de Chlef, a atteint un volume jamais réalisé, du moins depuis les années de sécheresse. Il contient actuellement 52 millions de mètres cubes, contre 21 millions de m3 en novembre dernier. Ce niveau est jugé exceptionnel compte tenu de l’état de cet ouvrage (envasé à plus de 60%) et des faibles quantités emma- Le taux de gasinées au cours des dernières décennies. En janvier 2007, remplissage du par exemple, ce barrage était barrage s’est quasiment à sec avec seulement amélioré depuis 1,4 million de m3 pour une le début de l’hiver capacité globale de stockage de 2012 grâce aux 116 millions de m3. Toutefois, fortes précipitations la situation s’est sensiblement améliorée depuis le début de enregistrées dans l’hiver 2012 grâce aux for- l’Ouarsenis. tes précipitations enregistrées sur les bassins versants de cet ouvrage situé au pied du mont de l’Ouarsenis. D’ailleurs, une quantité de 35 millions de mètres cubes y sera prélevée cette saison pour les besoins de la nouvelle campagne d’irrigation dont le coup d’envoi sera donné dans quelques semaines. L’opération devrait permettre aux fellahs l’irrigation de plus de 5 000 hectares d’arbres fruitiers et de cultures maraîchères. L’autre ouvrage, en l’occurrence celui de Sidi Yacoub, emmagasine près de 200 millions de mètres cubes, selon les dernières estimations. Il est utilisé pour un double usage : l’irrigation A.Y. et l’alimentation en eau potable de la wilaya. PHOTO : YECHKOUR C 26 plages seront ouvertes à la baignade dès le premier juin prochain Par ailleurs, il convient de rappeler que 26 plages sur les 31 que compte le littoral de la wilaya seront ouvertes dès le premier juin prochain, date de l’ouverture officielle de la campagne 2012. La commission de wilaya chargée de la préparation de cette opération a arrêté un plan d’actions en matière d’accueil des vacanciers, de surveillance des plages, de contrôle des commerces et de prévention contre les maladies à transmission hydrique. A.Y. HÔTELLERIE La wilaya ne compte qu’un seul établissement classé S L’hôtel Warchaniss elon un bilan de la Direction du tourisme, il n’existe qu’un seul hôtel classé tourisme dans la wilaya conformément au plan touristique du ministère du Tourisme et de l’Artisanat. Il s’agit de l’établissement «El Warchaniss», implanté au centre de Chlef et qui a fait l’objet récemment d’une opération d’extension de ses installations d’accueil. Celles-ci disposent désormais de 103 lits, soit le double de sa capacité antérieure. Le secteur comprend aussi huit hôtels dont la plupart ont une capacité inférieure à 30 chambres. Trois d’entre eux se trouvent dans la ville côtière de Ténès, tandis que le reste est réparti entre les communes de Chlef, Oued Fodda et Boukadir. Ce nombre sera renforcé prochainement par cinq nouveaux hôtels, dont certains de haut standing, qui sont en voie de finition. Ces investissements lancés er réalisés par des opérateurs privés devraient générer, à terme, plus de 500 lits supplémentaires, ce qui permettra assurément de combler le déficit enregistré dans A.Y. ce domaine. ENERGIE PHOTO : YECHKOUR SEUL UN FOYER SUR TROIS EST ALIMENTÉ EN GAZ L NOUVELLE MAISON DE LA CULTURE e taux de raccordement au gaz naturel dans la wilaya ne dépasse guère les 36%, si l’on en croit le dernier bilan de la direction concernée. Il ressort que seuls 48 066 foyers ont accès à cette énergie. Même le centre de Chlef n’y échappe pas puisque de nombreux logements et commerces ne sont pas encore raccordés au réseau de gaz de ville. La wilaya a, certes, bénéficié d’un programme consistant visant à combler le retard, mais celui-ci tarde à être concrétisé faute de financement et ce, plus de deux ans depuis son inscription. A.Y. Le chantier tire à sa fin e chantier de la nouvelle maison de la culture est entré dans sa phase finale avant la réception définitive du projet, prévue pour le 5 juillet prochain. L’on procède actuellement aux dernières retouches afin que l’ouvrage soit prêt à la date indiquée, a-t-on appris d’une source proche du dossier. Il comprend, notamment, une EAUX USÉES marocains spécialisés dans le domaine. Le directeur de la culture de la wilaya est en tout cas très fier de la réalisation de cette infrastructure, la première de ce type qui a pu voir le jour grâce à la demande exprimée par les autorités locales auprès du ministère de tutelle. L’opération a bénéficié d’un financement de 68 milliards A.Y. de centimes. L quinzaine d’ateliers, une salle de conférences de 1 000 places, des halls d’exposition permanente (peinture, artisanat…) et deux salles de lecture pour enfants et adultes. Il s’agit du premier établissement culturel du genre créé dans la wilaya; il dispensera de nombreuses formes d’activités ayant trait à l’initiation et la formation dans le domaine culturel et artistique. Il devrait donc contribuer à la relance du secteur qui est resté longtemps plongé dans une profonde léthargie, en dépit des énormes potentialités que recèle la région. Ce qui frappe le plus, c’est la conception architecturale de ce joyau culturel qui se distingue par son style mauresque et sa décoration intérieure. Celle-ci est l’œuvre, signalons-le au passage, d’artisans LA STATION D’ÉPURATION SOUS-EXPLOITÉE ien que sa capacité (théorique) soit de 36 400 mètres cubes, la nouvelle station d’épuration des eaux usées ne traite quotidiennement que 6 000 m3, selon un rapport officiel. Aucune explication n’a été fournie quant à cet écart important, mais, selon une source très au fait du dossier, le problème réside dans la faiblesse du raccordement du réseau d’assainissement à cette station. Pour rappel, cet investissement réalisé dans la commune du chef-lieu de wilaya a coûté à l’Etat 200 milliards de centimes. A.Y. B El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 12 KABYLIE INFO OUVERTURE DE LA SAISON ESTIVALE DANS 15 JOURS TADMAÏT ● L’ouverture de la saison estivale dans la wilaya de Tizi Ouzou risque d’être compromise si les préparatifs ne sont pas accélérés dans les prochains jours. Préparatifs au ralenti à Tigzirt et Azeffoun INCERTITUDES SUR LE PROJET LSP es souscripteurs au programme des 74 logements LSP dans la ville de Tadmait, à 18 km à l’ouest de Tizi Ouzou, sont dans le désarroi. Lancé en 2010, le chantier est actuellement à l’arrêt. Des terrassements et un petit mur de soutènement ont été réalisés, a-t-on constaté sur place, mais les travaux sont interrompus. «Les acquéreurs ont versé 80 millions de centimes au promoteur en 2010. Aussi, nous avions interpellé ce dernier à maintes reprises. De ce fait, nous exhortons les pouvoirs publics à intervenir en vue de trouver une solution à ce problème qu’on endure depuis deux années déjà», dira un acquéreur. Le promoteur s’est engagé en septembre 2011 lors d’une réunion à la mairie de Tadmait, à renforcer son chantier dans les meilleurs délais, mais à ce jour, la situation n’a pas bougé d’un iota, car les travaux ne sont pas encore entrepris. Pour expliquer ce retard, le P/APC de Tadmait a précisé que le promoteur n’a pas encore obtenu la validation par la DLEP des dossiers des acquéreurs. Rachid Aissiou L L es communes côtières de la wilaya de Tizi Ouzou se préparent, cette année, de manière timide, pour la saison estivale dont le coup d’envoi est prévu pour le début du mois de juin prochain. «Pour l’instant, les préparatifs se font au ralenti parce qu’à l’exception des moyens de la mairie, nous n’avons reçu aucune aide pour la saison estivale», nous a expliqué M. Hocine Ouali, maire d’Azeffoun qui ajoute qu’actuellement le service de la voie de l’APC et les deux équipes de Blanche Algérie sont sur le terrain pour procéder au nettoyage des plages et pouvoir accueillir les estivants dans de bonnes conditions. «Nous faisons de notre mieux pour être au rendez-vous avec l’ouverture de la saison estivale qui interviendra dans deux semaines. Mais, rien n’est venu, pour l’instant, des autorités de wilaya comme aide, notamment dans le cadre de l’embellissement de la ville», déplore le même responsable. La ville d’Azeffoun, une région balnéaire prisée par des milliers de vacanciers à la recherche des instants de fraicheur près de la grande bleue, risque de rater son rendezvous estival si rien n’est fait pour rattraper le retard et permettre à la cité de retrouver son image d’antan, celle d’une PHOTO: EL WATAN STRUCTURES DE JEUNESSE À L’ABANDON lusieurs collectivités locales à travers la wilaya de Tizi Ouzou ont bénéficié de structures au profit des jeunes. Des aires de jeux en tuf ou en matico, des bibliothèques communales ou des foyers pour jeunes. Certaines structures ont été inaugurées avec célérité par les P/APC. Pourtant, les jeunes n’arrivent toujours pas à trouver d’espaces pour développer leurs talents. Force est de constater que la plupart des foyers, notamment à Azeffoun, Makouda et Tigzirt, sont laissées à l’abandon. Sur les quatre enceintes pour la jeunesse que compte la commune d’Azeffoun, toutes peinent à démarrer leurs activités. Si pour certaines, le manque d’équipements ou de matériel adéquat retardent leur ouverture, d’autres sont fermées car les associations locales auxquelles ces espaces ont été confiés pour leur gestion ont mis la clé sous le paillasson. On cite celle de Tazaghart, d’Oumaden ou d’Aït- El Hocine, à Aït Rehouna. Les animateurs associatifs censés encadrer les jeunes ne peuvent plus faire face à la dure réalité du terrain faite de désillusions. Le même constat touche également le foyer de jeunes du village Tifra, dans la commune de Tigzirt ou celui du village Illilane, à Makouda. Des infrastructures construites à coups de milliards mais cela ne profite guère aux jeunes. D’anciens membres associatifs avouent ne pouvoir rien faire au sein de ces enceintes en l’absence du personnel encadreur. Hormis des cours de soutien scolaire ou d’alphabétisation, aucune autre activité n’y est dispensée. «Nous avons soumis nos besoins à la wilaya, mais la réponse n’arrive pas», nous dira le maire d’Iflissen en parlant de la bibliothèque communale. L’on comprend que vu les maigres budgets des communes, celles-ci se contentent d’affecter des gardiens pour prévenir les actions de Smaïl Ouguerroudj vandalisme. Le littoral de la wilaya de Tizi Ouzou compte sept plages autorisées à la baignade P ville attrayante. Le maire appréhende aussi le problème de pénurie d’eau potable qui risque de surgir en période d’été, car, selon lui, «le réseau de distribution est vétuste», nous a-t-il dit. Dans l’autre daïra côtière de la wilaya de Tizi Ouzou, à savoir Tigzirt, le maire, Ferhat Ighil Lahriz, estime qu’actuellement, l’heure est aux travaux d’embellissement de la ville effectués par les agents communaux, mais ces derniers sont en grève depuis lundi dernier. Si ce débrayage s’inscrit dans la durée, les préparatifs de la saison estivale risquent d’être compromis. Pour ce qui est de l’alimentation en eau potable qui est un véritable casse tête pour les citoyens de la commune, le problème peut être résolu cet été, à en croire M. Ighil Lahriz. «Si le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Tigzirt, à partir du barrage Taksebt, est livré comme prévu au mois de juillet, nous n’auront pas de problème et les estivants tout comme les citoyens de notre commune passeront un été sans pénurie d’eau», nous a-til précisé. Par ailleurs, il est utile de noter que la côte de la wilaya de Tizi Ouzou dispose de sept plages autorisées à la baignade. Il s’agit de celles de Caroubier, Azeffoun centre, Sidi Khelifa et Petit Paradis, dans la daïra d’Azeffoun, Feraoun, la Grande plage et Tassalast, dans la commune de Tigzirt qui sont souvent, en période d’été, prises d’assaut par les estivants. Toutefois, cette année, elles n’ont pas bénéficié de projets de réaménagement pour améliorer le bien être des vacanciers. L’ouverture de la RN24 reliant Dellys à Bejaia, via le littoral Tizi Ouzeen, après plus de 15 ans de fermeture, peut servir d’un atout important pour relancer le secteur du tourisme balnéaire dans la région. Hafid Azzouzi MAISON DE LA CULTURE MOULOUD MAMMERI es membres de l’association «Les amis du Tassili » ont été les invités, lundi dernier, du café littéraire organisé par l’entreprise d’organisation des manifestations culturelles, économiques et scientifiques (EMEV), en collaboration avec la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi ouzou. La rencontre qui a été suivie d’une vente dédicace était axée autour du livre L Rencontre autour des richesses du Tassili n’Ajjer «Promenade au Tassili n’Ajjer», édité par l’ANEP. C’est en fait, une véritable invitation à la découverte du majestueux Sahara algérien sous toutes ces facettes. Ce livre écrit par les membres de cette association, des universitaires (chercheurs, scientifiques) pour la plupart, n’est pas élaboré dans un style scientifique seulement, mais contient une forte dose poétique qui ferait rêver tous les amoureux du Sahara. Presque tous les sites touristiques du majestueux Tassili sont passés au peigne fin par les concepteurs de ce livre. L’inestimable richesse naturelle et culturelle de cette région est également mise en évidence. Toutefois, le président de cette association, M. Karzabi, déplore l’absence d’efforts de la part de l’Etat pour la préservation de ce riche et inestimable patrimoine. Achour Hocine AÏN EL HAMMAM ANARCHIE AU CHEF-LIEU es années passent et l’état de la ville de Aïn El Hammam empire de plus en plus. Aux dégâts causés par la succession d’affaissements de terrain s’ajoute l’anarchie ambiante érigée en mode de vie par certains commerçants qui ne semblent pas connaître leurs devoirs. Non contents d’empiéter sur le domaine réservé aux piétons, ils ne s’embarrassent pas de squatter même la chaussée qui, de fait, se rétrécit comme une peau de chagrin. Ceux qui ne possèdent pas de marchandises à étaler, à l’exemple des cafetiers, ne se gênent pas à poser carrément des obstacles pour y empêcher tout stationnement, en obstruant même le passage. Récemment, une vieille femme, voulant éviter de piétiner des marchandises étalées à même le trottoir, a chuté dangereusement. La victime s’en est tirée, heureusement, avec quelques égratignures. Traverser la rue colonel Amirouche à pied ou en voiture est un véritable supplice, notamment pour des personnes âgées. Toute une gymnastique y est nécessaire pour se frayer un passage entre les vendeurs de fruits et légumes installés à même la chaussée sur près de 500 mètres. «Si nous reconnaissons aux marchands ambulants le droit de gagner leur pain, nous leur dénions par contre celui d’empiéter sur la rue», clame un chauffeur de taxi, révolté, à l’instar de beaucoup d’autres. Pourtant, l’aire du marché hebdomadaire a été bétonnée dans le but de remédier à cet état de fait, mais en v Nacer Benzekri ain. L 137 stagiaires (103 en hôtellerie et 34 en gestion des stocks), de l’école supérieure internationale de commerce et de gestion (ESIG) de TiziOuzou ont reçu samedi dernier leurs diplômes de fin de cycle au cours d’une cérémonie organisée au sein de cet établissement. Les stagiaires, formés en hôtellerie, tourisme, management et gestion ont reçu leurs diplômes en présence des représentants d’institu- Sortie d’une promotion d’hôteliers tions étatiques et d’entreprises partenaires, telle que la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), conventionnée avec l’ESIG depuis 2009, ainsi que de l’ensemble des formateurs de l’école. Toutes les formations qu’assure cet établissement sont couronnées de stages pratiques auprès de chaînes hôtelières internationales partenaires de l’ESIG, «en plus de sorties pédagogiques organisées périodiquement au profit de nos stagiaires», dira le directeur de l’ESIHT (Ecole supérieure internationale d’hôtellerie et tourisme). Ce dernier précise que les deux écoles (gestion et hôtellerie) ont toujours le plaisir de trouver du travail à leurs stagiaires au terme de leur formation. M. Belkebir, le manager général de l’établissement, a indiqué avoir signé depuis mai courant une convention avec l’Ecole des hautes études commerciales (EHC) d’Alger pour des formations en management (droits des affaires et des comptes, des ressources humaines, des finances…), en partenariat avec la CACI. «Nous en sommes à la 3ème promotion d’ingénieurs d’affaires», signale-t-il, annonçant encore un partenariat de formation avec l’ASC Strasbourg (France) en HSE (hygiène, sécurité et environnement). Salah Yermeche El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 13 PORTRAIT AMAR SERSOUR. Auteur compositeur, chanteur, défenseur de la cause amazighe «La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde» Paul Valery Par Hamid Tahri Le poète qui a su allier les chiffres et les lettres désolation et de tourments. C’était une période terrible qui a laissé des séquelles et des souvenirs sombres qui hantent ma mémoire. J’ai vu partir des amis, des voisins. C’était trop douloureux à vivre ! C’est une période où on a été réduits au silence. C’était impossible de chanter. On n’avait même pas le goût de toucher à une guitare. Nous n’avions ni l’inspiration ni le courage de chanter. Mais était-ce décent de s’exhiber sur scène alors que la mort frappait à tout bout de champ ? Je me suis posé plusieurs questions. Fallait-il partir ailleurs ? La raison m’en a dissuadé en restant près de ma famille.» A DANS LA LIGNÉE DES GRANDS POÈTES Amar Sersour est né le 20 novembre 1955 à Ouaguenoun près de Tizi Ouzou. Son cursus scolaire, il l’a effectué dans cette ville jusqu’au baccalauréat en 1975. Il décroche une licence de gestion à Alger en 1979. Il part en France en 1980 où il prépare un 3e cycle en management à l’Ecole supérieure de Paris. Il y séjourna jusqu’en 1991 en occupant plusieurs postes de manager dans des multinationales, notamment. En rentrant en Algérie, au début des années 1990, Amar ne se doutait pas de la tourmente qui allait secouer le pays une décennie durant. Ce fils de chahid s’arme de patience et vit mal cette période à partir de son poste de cadre à la banque, marqué aussi par la perte de sa mère quelques années auparavant. Ce côté professionnel ne saurait éclipser sa carrière artistique menée à 20 ans et qui va l’affirmer comme un des fleurons de la chanson kabyle. Ce poète, auteur compositeur et chanteur se frayera un chemin appréciable dans la lignée des auteurs confirmés. Sa proximité avec le grand poète Benmohamed l’aide en quelque sorte à s’affirmer et à affiner sa personnalité. Ses fans apprécient sa prose élégante et limpide, qui rend compréhensibles les arcanes les plus obscurs de la vie de tous les jours. Le fameux texte de Benmohamed Rappelle-toi qu’il chanta avec panache, le mit sur orbite. «Bien sûr, se souvient-il, ce fut un moment décisif avec tout ce que ce texte charrie d’événements parfois dramatiques vécus par notre pays. C’est une rétrospective de l’histoire de l’Algérie qui va de Fadhma N’soumeur et la tragédie d’Icherriden au mouvement de la contestation du Printemps berbère. On revisite en moins de cinq minutes un siècle d’histoire.» Les spécialistes ne ● Le monde est dangereux, non pas tant à cause de ceux qui font le mal qu’à cause de ceux qui regardent et qui laissent faire... sont pas avares en éloges en qualifiant cette chanson de chef-d’œuvre musical. En effet, note le chroniqueur-chercheur Abdennour Abdeslam : «L’œuvre est une véritable chronologie qui décrit les différentes étapes du cheminement de la revendication amazighe. Amar y décrit une maturation, sans cesse évolutive et grandissante, des actions menées par des générations successives. La chronologie poursuit également la mission d’entretien de la mémoire pour que nul n’oublie les nombreux sacrifices consentis pour que les acquis actuels soient.» Comment Amar est-il venu à la chanson ? «Très jeune, j’étais influencé par les chanteurs kabyles. J’avais 7 ou 8 ans, c’était l’indépendance. On venait d’acquérir un poste TSF. J’étais complètement absorbé par la musique diffusée. Avec des bidons d’huile et des fils de pêche, on s’inventait des guitares de fortune. C’est comme cela que j’ai commencé. Je n’avais pas de guitare personnelle jusqu’à ma première bourse. Et comme j’avais pris de l’envergure dans ce domaine, j’ai décidé de participer à l’émission ‘‘Les chanteurs de demain’’ animée par Kaci Tizi Ouzou à la Chaîne II. Cela se passait au milieu des années soixante-dix. C’était la première fois que j’investissais ce monde tout à fait nouveau pour moi. J’y ai chanté Iwinna yelhoun itlam (celui qui marche dans la nuit), dont je suis aussi l’auteur-compositeur. L’impression générale était positive et l’animateur m’avait proposé d’en faire un disque. Je me suis dit pourquoi pas ? Quelques jours après, j’enregistre à place Hoche chez Mahboub Bati. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître.» L’engouement est garanti, parce que la chanson transporte l’auditeur dans un monde virtuel merveilleux. Ce n’est pas seulement le désir d’échapper à l’angoisse et aux violences du quotidien. Sans doute, aussi, la volonté de retrouver des repères collectifs communs pour des imaginaires individuels que n’encadre plus depuis longtemps la société actuelle en perpétuelle course contre le temps et peut-être contre elle-même, car la précarité et l’instabilité raccourcissent le temps présent, aussi ne faut-il pas prévoir pour prévenir ? COMBAT IDENTITAIRE Conscient que les musiques nous soignent de nos malaises quotidiens, Amar prendra quelques distances avec cet art lyrique pour se consacrer exclusivement à ses études supérieures qu’il couronnera par l’acquisition d’une licence en gestion. Mais, entre-temps, il est passé en ouverture d’un gala d’Aït Menguellet organisé à Larbaâ Nath Irathen. «Je n’étais pas connu, et c’était un immense privilège que de chanter aux côtés de ce monstre sacré qu’est Lounis. C’est au cours de cette manifestation que j’ai fait la connaissance de Benmohamed que je n’avais jamais approché et dont la réputation était bien établie ! A la fin du gala, on a longuement discuté et Ben m’a proposé de faire un disque, ce que j’ai accepté avec un plaisir inoui. On a travaillé ensemble, même à distance. Car, lorsque je suis entré de Paris, lui a fait le chemin inverse, au début des années quatre vingt-dix avec leur lot de PHOTO : H. LYÈS mar Sersour a deux passions dans la vie : l’administration, il est banquier, et la musique. Il a su concilier les deux en menant une carrière professionnelle studieuse et en offrant une musique qui plaît tant aux mélomanes. Quitte à faire grincer des dents des confrères envieux… «Ce saltimbanque de la poésie», comme se plaît à le définir son ami écrivain Abderahmane Lounas, qui n’en rate pas une pour placer un bon mot, a réussi à se faire admettre dans le monde merveilleux mais controversé de la musique. Lounas lance ce calembour juste pour rire, car l’homme visé est aussi mesuré que sage, comme les belles images qu’il donne à contempler à travers ses chansons. Un des ses fans, qui l’a connu à ses débuts, le classe dans la lignée des poètes avec qui il a fait son chemin et qui ont certainement dû l’influencer un jour. «Il a parié sur la curiosité et la découverte, et voilà qu’il entre de plain-pied dans la jardin des grands grâce à la pureté de ses poèmes et à la profondeur de ses musiques. Et si sa notoriété s’est faite à l’époque spontanément et s’est vérifiée, nul hasard à cela.» IL NE VIT PAS DE SES CHANSONS Auteur de 49 chansons et six disques, Amar est satisfait de son parcours d’autant qu’il a su concilier sa vie de chanteur en mettant dos à dos les chiffres et les lettres, et celle plus dense de banquier. «Cela ne m’a pas gêné outre mesure. Quand on a un esprit créatif, on peut l’appliquer à tout. C’est inné. C’est quelque chose qui est en vous, qu’on porte et qu’on nourrit perpétuellement. Dans le lot des chanteurs, je suis inclassable. En fait, je dois préciser que je ne vis pas des produits de mes chansons.» Quand le malaise qu’il éprouve est diffus et mal identifié, le chanteur recherche des sons et des musiques qui puissent lui donner un sens avec ce désir de renouer les fils de son imaginaire personnel à un grand imaginaire collectif. Le malaise de Amar, il l’a décelé dans le milieu artistique qui n’offre pas les conditions d’un véritable épanouissement. «J’ai constaté que le milieu est hostile au développement de la chanson. Les gens qui gèrent ce pôle sont pour la plupart des aventuriers qui n’ont aucune capacité de manageriat. De plus, il n’y a pas de maisons d’édition pérennes sans compter que le statut d’artiste en Algérie est une vue de l’esprit : un statut pourtant nécessaire qui puisse sécuriser cet homme de l’art qui se donne à fond durant toute sa vie, pour se retrouver à la fin de celle-ci une main devant une main derrière frisant la mendicité. Les artistes, je les qualifierais de clandestins officiels. Comme j’ai eu la chance de faire des études poussées, j’ai préféré travailler dans le domaine lyrique, à mon rythme, car je tiens énormément à mon indépendance, loin de l’activité des ‘‘es-crocodiles’’», complète Lounas, visiblement impressionné par le parcours atypique de son ami. Le poème Rappelle-toi est un morceau d’anthologie finement décrit par Abdenour qui dessine l’atmosphère prévalant à cette quête de liberté que Amar va chercher en prenant à témoin le Djurdjura, l’immense ciel le couvrant, les vents qui sont passés par là et cette terre que de fois imbibée au rouge du sang de tous ceux qui ne sont plus de ce monde. Il interroge tous les panoramiques par lesquels nous jurons et desquels nous revient l’écho amplifié de nos voix lorsque nous les implorons. Et pendant que défile un fond musical adouci surgit alors, d’où nous ne savons, l’emblématique voix rassurante du faiseur de paroles magiques qu’est l’éminent poète Benmohamed. «Cette voix énergique, tel le rugissement d’un volcan débordant de partout son cratère, porte en elle cette note d’espoir et d’optimisme qui annonce qu’après moult tortures, après les affreuses saturations imposées, après tous les désespoirs, mais surtout après tant de gabegies, de mensonges et de tricheries, l’amazighité refait surface.» De l’amazighité, thème incontournable dans la discussion, Amar en est rassuré. «Il y a une avancée. Désormais, c’est une langue nationale. Il y a une télé, une radio et d’autres choses qui vont suivre. Cela s’inscrit dans la continuité de l’histoire, car on ne peut indéfiniment mettre des pans entiers de la population hors-jeu. J’estime qu’il y a une avancée appréciable, même s’il faut aller encore plus loin. Le chemin parcouru est important et les acquis arrachés de haute lutte sont loin d’être négligeables», estime-t-il. Bien qu’il reconnaisse que c’est de plus en plus difficile d’évoluer dans un milieu de plus en plus fluctuant, où les goûts du public ont tendance à se formater, Amar n’en garde pas moins espoir de rebondir. «Expirer au lieu d’inspirer. J’ai hâte de revenir de manière poétique, musicale, en observant la société dans tous ses recoins, en la chantant avec toutes ses contradictions. Il y a un public à l’écoute qui me demande de produire encore. Vous savez, la chanson c’est un don de soi. Il faut en conséquence que je ressente ce que j’ai envie de dire. Quand on vit de la musique, on fait toujours attention à cette source nourricière, l’argent qui fait vivre. Ce n’est certes pas mon cas. J’essaie de me mettre au diapason. Les temps ont changé, mais la situation de l’artiste est toujours dérisoire malgré les avancées technologiques. C’est dommage !... H. T. [email protected] PARCOURS ■ 1955 : Naissance à Ouaguenoun, Tizi Ouzou. Mars 1976 : sortie de son premier 45 tours aux éditions Palais du disque, suite à un passage à l’émission «Ichenayen uzekka», dirigée alors par Kaci Tizi Ouzou. Septembre 1979 : rencontre avec Benmohamed à l’occasion d’une participation à un gala d’Aït Menguellet animé par Ben à Larbaâ Nath Irathen. 1981 : sortie de son premier album dénommé Ezedwa aux éditions Azwaw à Paris. 1982 : sortie de l’album écrit par Benmohamed intitulé Cfu ay ixfi-w édité et commercialisé par les éditions Berbères à Paris. 1983 : sortie de l’album dénommé Abrid aux éditions Berbères. 1985 : sortie de l’album Tiyri chez Disco Lazer. 1987 : Album Tamuyli aux éditiions Nomades à Paris. En projet : nouvel album qui va être enregistré incessamment. Production d’œuvres artistiques : 6 disques avec un total de 49 titres chez 4 éditeurs. En projet : 8 titres à enregistrer incessamment. El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 15 I N T E R N AT I O N A L E LES DEUX PAYS SE DISPUTENT DÉSORMAIS LE PETIT ROYAUME DE BAHREÏN L’Arabe Saoudite et l’Iran entrent de plain-pied dans la guerre froide ntre l’Arabie Saoudite et l’Iran, la guerre froide est désormais déclarée. Face à la menace iranienne et à la montée du chiisme dans la région, le salut est dans l’union. C’est le constat auquel sont parvenus les dirigeants des six monarchies sunnites du golfe Persique, réunis lundi à Riyad en Arabie Saoudite, pour examiner un projet d’union politique entre elles. L’idée avait été officiellement lancée en décembre dernier par le roi Abdallah d’Arabie Saoudite. De plus en plus effrayé par l’éventualité de voir Téhéran se doter de la bombe atomique et régner sur le Moyenorient, le souverain du royaume wahhabite multiplie, en effet, les initiatives pour protéger sa traditionnelle zone d’influence. Dans un premier temps, cette nouvelle structure – qui succéderait à l’actuel Conseil de coopération du Golfe (CCG) – regrouperait le royaume saoudien et Bahreïn. Ce choix n’est, bien entendu, pas fortuit. Seule monarchie peuplée d’une majorité de chiites mais dirigée par des sunnites, Bahreïn est secoué depuis plus d’un an par une révolte des disciples d’Ali qui réclament une meilleure représentation politique. Bien entendu, Riyad craint de voir ce petit pays tomber à terme dans les bras de Téhéran. Face à un tel risque, les Saoudiens ont ainsi préféré prendre les devants. La tension entre l’Iran chiite et l’Arabie Saoudite sunnite s’est aggravée après le déploiement en 2011 de forces saoudiennes à Bahreïn pour défendre la dynastie sunnite face à un mouvement de révolte de la majorité chiite, accusée d’être soutenue par Téhéran. Cette crise s’est accentuée avec E la répression du soulèvement en Syrie dont le régime est un allié de Téhéran, l’influence grandissante de l’Iran en Irak après le retrait américain et la résurgence d’un conflit territorial entre la République islamique et les émirats sur trois îles du Golfe. Peu avant l’ouverture du sommet, le roi de Bahreïn, Hamad Ben Issa Al Khalifa a ainsi estimé que cette union est «la réponse aux changements et aux défis que nous rencontrons aux plans régional et international». «L’option de l’union est une urgence», avait également insisté dimanche le Premier ministre de Bahreïn, Khalifa Ben Salmane Al Khalifa. Il avait ajouté que les pays du CCG devraient «renforcer leur coordination dans les domaines sécuritaire et militaire en se dotant d’une structure unifiée pour assurer leur défense». LES AVERTISSEMENTS SAOUDIENS Toutefois, entre dire et faire, il y a tout un fossé que n’arrivent toujours pas à combler les initiateurs du projet. Face justement aux difficultés rencontrées pour mettre en œuvre leur projet, les dirigeants des six monarchies du Golfe ont décidé de «poursuivre l’étude d’un projet d’union». Les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG) doivent «poursuivre l’étude» du projet et «soumettre leurs recommandations à un sommet» extraordinaire du CCG à Riyad, a annoncé le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud Al Fayçal, lors d’une conférence de presse. L’intervenant n’a pas expliqué les raisons qui empêchent encore cette union de se concrétiser dans l’immédiat. Néanmoins, il a averti Téhéran de ne pas s’immiscer dans les relations entre l’Arabie Saoudite et Bahreïn. Le prince Saoud Al Fayçal répondait certainement aux membres du Parlement iranien qui a «condamné» le projet. Cet avertissement ne semble toutefois pas faire peur aux Iraniens qui paraissent peu enclins à rester passifs à l’égard de ce projet qu’ils perçoivent comme une menace. Pour preuve, les autorités iraniennes ont appelé hier à des manifestations vendredi avant de qualifier Bahreïn et l’Arabie Saoudite de «laquais» des Etats-Unis. Le Conseil de coordination de la propagande islamique, qui organise les manifestations officielles, a dans un communiqué demandé aux Iraniens de manifester après la prière du vendredi «contre le plan américain d’annexion de Bahreïn par l’Arabie Saoudite et pour exprimer leur colère contre les régimes laquais d’Al Khalifa et d’Al Saoud». «Ce complot dangereux (d’union) est le résultat du triangle funeste américano-britano-sioniste pour empêcher les révoltes populaires de s’étendre et contrôler la crise à Bahreïn que le régime d’Al Khalifa est incapable de régler», a ajouté le Conseil iranien dans le communiqué. «Les dirigeants d’Al Saoud et d’Al Khalifa doivent savoir qu’avec ce genre de complot, ils ne pourront pas empêcher le mouvement populaire à Bahreïn et le mouvement de réveil islamique dans la région», a-t-il écrit. La question de Bahreïn est sensible en Iran, où un courant conservateur nationaliste au sein du régime islamique considère toujours cette île, contrôlée par la Perse avant d’être colonisée par la Grande-Bretagne puis d’accéder à l’indépendance en 1971, comme une province iranienne. «La République islamique, qui préserve l’intégrité territoriale de l’Iran, a le droit de vouloir le retour d’une province séparée de la patrie islamique», n’a pas hésité à affirmer hier Hossein Shariatmadari, directeur du quotidien ultraconservateur Kayhan nommé par le guide suprême iranien, Ali Khamenei. «Les Bahreïnis se considèrent comme des Iraniens et selon des rapports ils ont le désir d’un retour à l’Iran», a-t-il ajouté. En attendant de connaître l’épilogue de ce nouveau bras de fer entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, il est à rappeler que l’annonce par Riyad de transformer le CCG en union avait quelque peu surpris les observateurs dans la mesure où cette organisation n’a jamais vraiment fonctionné. 31 ans après sa création, le CCG n’a toujours pas réussi à instaurer une intégration économique entre ses membres. Il peine également à réaliser l’union douanière, entrée en vigueur en 2003 mais dont la concrétisation est désormais renvoyée à 2015, alors qu’un projet d’une monnaie unique, annoncé initialement pour 2010, semble en panne. Politiquement, les monarchies du CCG se présentent en rangs dispersés : seuls Bahreïn et le Koweït ont des Parlements élus ayant le pouvoir de légiférer, et les partis politiques sont bannis dans les six pays. Il y a lieu de rappeler aussi que l’idée d’une union saoudo-bahreïnie a suscité des remous à Bahreïn où cheikh Ali Salmane, le chef du Wefaq, principal groupe de l’opposition chiite, a exigé que le projet soit soumis par référendum à la population, majoritairement chiite. Zine Cherfaoui Exercice militaire de grande ampleur en Jordanie des Américains et leurs alliés Les Etats-Unis et leurs alliés ont commencé mardi en Jordanie un exercice impliquant quelque 12 000 militaires, ont annoncé de hauts gradés, décrivant cet exercice comme le plus important mené au ProcheOrient ces dix dernières années. «Nous avons commencé à mettre en pratique les compétences que nous avons acquises ces dernières semaines dans un scénario de guerre irrégulière», a indiqué le général Ken Tovo, chef des forces américaines chargées des opérations spéciales, précisant que l’entraînement allait durer environ deux semaines. L’opération «Eager Lion 2012» est «le plus important exercice organisé dans la région ces dix dernières années», a-t-il déclaré à la presse à Amman. Y participent plus de 12 000 militaires venus de 19 pays, dont Bahreïn, l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Egypte, l’Irak, le Liban, le Pakistan, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Espagne et l’Australie. Selon le général Aouni Adouane, chef des opérations et de la formation des forces armées jordaniennes, l’exercice en préparation depuis trois ans, «n’est lié à aucun évènement réel». En réponse à une question sur les liens entre cet exercice et le soulèvement en cours en Syrie voisine, il a ajouté qu’«aucune force ne sera déployée au Nord» de la Jordanie, frontalier de la Syrie. Certains médias locaux ont émis l’hypothèse que ces exercices étaient liés aux violences qui ont fait plus de 12 000 morts en Syrie ces 14 derniers mois, et seraient l’occasion pour la Jordanie de s’assurer de la sécurité de ses frontières. «Cela n’a rien à voir avec la Syrie. Nous respectons la souveraineté de la Syrie. Il n’y a pas de tension entre les Syriens et nous. Nos objectifs sont clairs», a insisté le général AFP Adouane. ALORS QUE LES VIOLENCES SE POURSUIVENT DANS PLUSIEURS VILLES lors que la révolte syrienne est entrée dans son 15e mois, les combats entre soldats et rebelles se multiplient malgré la présence de plus de 200 observateurs de l’ONU chargés de surveiller un cessez-le-feu proclamé il y a plus d’un mois mais systématiquement violé tous les jours. De leur côté, les Etats-Unis ont décidé d’aider à coordonner l’arrivée d’armes en Syrie à destination des rebelles. Le Washington Post, citant des responsables américains et étrangers, rapporte que Washington a accru ses liens avec la rébellion et notamment joué un rôle dans la coordination de l’aide étrangère à destination des opposants. «Nous augmentons notre assistance non létale à l’opposition syrienne et continuons à coordonner les efforts avec nos amis et alliés Washington coordonne les livraisons d’armes aux rebelles syriens de la région et au-delà pour que ce que nous entreprenons de façon collective ait le plus d’impact possible», selon un haut responsable du département d’Etat. Sur le terrain, au moins 26 personnes ont été tuées hier dans le pays, dont 15 civils «sommairement exécutées» dans la nuit de mardi à mercredi par les forces du régime syrien lors de l’assaut du quartier Chammas à Homs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Parmi ces victimes, l’imam sunnite de la mosquée Abou Horeira, cheikh Merai Zakrit, qui, selon l’ONG, «était aimé de tous, des sunnites et des alaouites et même des chrétiens, il appelait à l’unité nationale». En outre, au moins 11 personnes ont été tuées dans d’autres violences en Syrie : cinq dans la province de Deraa (sud), un civil tué dans le pilonnage de la ville rebelle de Rastane et cinq civils tués par les tirs de l’armée à Khan Cheikhoune, dans la région d’Idleb, selon l’OSDH. Hier, six observateurs, du Yémen, du Brésil, du Bangladesh, du Danemark, du Maroc et des Pays-Bas, ont été évacués de la ville après y avoir passé la nuit, leur véhicule ayant été «endommagé par l’explosion», selon Abou Hammam. L’opposition syrienne avait accusé le régime de l’attaque. Il s’agit du deuxième incident grave impliquant des observateurs de l’ONU chargés notamment de surveiller l’application d’un cessez-le-feu. Une mission à laquelle l’armée allemande est prête à envoyer jusqu’à 10 soldats, a annoncé Berlin. La France a condamné de son côté «avec A la plus grande vigueur les nouveaux assassinats perpétrés par les forces du régime syrien contre leur propre peuple». Téhéran, principal allié de Damas, a en revanche estimé hier qu’il fallait «donner du temps» au régime pour appliquer le plan de l’émissaire international. Ce dernier avait sommé le gouvernement syrien d’autoriser sans plus tarder l’ONU à porter secours à plus d’un million de Syriens qui en ont besoin. Par ailleurs, quatre personnes, dont un soldat, ont été blessées hier à Tripoli, la principale ville du nord du Liban, dans de nouveaux affrontements entre partisans et opposants au président syrien, selon un responsable au sein des services de sécurité. Ces affrontements ont fait neuf morts et des dizaines de blessés entre samedi et lundi. A.Z. et agences PUBLICITÉ El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 17 I N T E R N AT I O N A L E NOUVEL EXÉCUTIF EN FRANCE BRÈVES ● Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, conduira un gouvernement formé de 34 ministres et ministres délégués, dont 17 femmes, qui reflète les priorités et les exigences posées par le président Hollande pendant sa campagne électorale ● François Hollande avait posé un impératif de parité, de renouvellement des générations et de diversité. Il a tenu son engagement ● Les courants politiques sont aussi représentés. Paris De notre correspondante u titre de la diversité, de nombreux noms, dont Christiane Taubira (Justice), Najat Belkacem (Droit des femmes et porte-parole du gouvernement), Yamina Benguigui (Français de l’étranger et Francophonie), Kader Arif (Anciens combattants), George-Pau Langevin (ministre déléguée à la Réussite éducative). A l’ancien Premier ministre Laurent Fabius reviennent les Affaires étrangères ; il sera secondé par deux ministres délégués. Manuel Valls a le portefeuille de l’Intérieur, Vincent Peillon celui de l’Education. Pierre Moscovici est ministre de l’Economie, des Finances et du Commerce extérieur, Michel Sapin, ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social. Un nouveau ministère dédié au Redressement productif revient à Arnaud Montebourg. La Défense revient à Jean-Yves le Drian, président du Conseil régional de Bretagne. Stephane Le Foll est nommé à l’Agriculture. sur l’égalité des carrières professionnelles et des rémunérations. Martine Aubry, qui a affirmé hier matin ne pas être candidate à sa propre réélection à la tête du Parti socialiste, avait annoncé qu’elle ne ferait pas partie du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ; elle a toutefois déclaré qu’elle conduira les élections législatives jusqu’à leur terme. Déçue de ne pas avoir obtenu Matignon, la première secrétaire du PS a refusé de faire partie du gouvernement. En nommant Jean-Marc Ayrault à Matignon, mardi, François Hollande a fait le choix d’un fidèle qui connaît bien les élus, un homme de confiance avec qui il a l’habitude de travailler. «Je fixerai les priorités, mais je ne déciderai pas» de tout, «pour tout et partout», avait-il notamment assuré dans son discours d’investiture, mardi, assurant que le pouvoir serait exercé «avec dignité et simplicité». A noter que la plupart des ministres (30 sur 34) n’ont jamais occupé de fonctions ministérielles. Le gouvernement tiendra aujourd’hui son premier Conseil des ministres. Nadjia Bouzeghrane Diversité et parité pour le nouveau gouvernement ● MAROC L’échec des autorités marocaines à enquêter sur le passage à tabac d’un chercheur de Human Rights Watch par des policiers traduit «l’impunité des violences policières» au Maroc, a déclaré HRW dans un communiqué. «Le 8 novembre 2010, à Laâyoune, au Sahara occidental, des policiers marocains ont pris à part Brahim Elansari (un chercheur marocain de HRW) et l’ont roué de coups sous les yeux d’un journaliste américain», souligne l’ONG. «Lors des 18 mois qui se sont écoulés depuis ce passage à tabac, les autorités marocaines n’ont fourni aucune information sur les progrès d’une quelconque enquête, ni à Elansari ni à Human Rights Watch, malgré les demandes écrites», ajoute-telle. «L’échec des autorités marocaines à mener à bien l’enquête sur le passage à tabac d’un chercheur de Human Rights Watch par des policiers est une étude de cas de l’impunité des violences policières», selon HRW. Un groupe de policiers avait, rappelle-t-on, encerclé Elansari «dans une rue du centre-ville puis s’est mis à le frapper, à le gifler et à l’insulter, le traitant de ‘‘traître’’ et de ‘‘séparatiste’’», avaient déclaré M. Elansari et le journaliste américain John Thorne qui avait assisté à l’agression. A Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères PHOTO : D. R. Le ministère des Droits des femmes est un engagement du candidat Hollande, figurant dans la 25e de ses 60 propositions. Ce ministère devrait être notamment chargé de mettre en place la loi ● LIBYE Abdelhakim Belhaj, ancien djihadiste, devenu commandant militaire de Tripoli après la chute du régime de Mouammar El Gueddafi, a annoncé mardi avoir démissionné de son poste pour faire de la politique en prévision des élections de juin. «Il est temps de se tourner vers la scène politique», a déclaré à la presse M. Belhaj, l’un des principaux chefs militaires libyens, en précisant qu’il allait lancer son parti et se porter candidat aux élections d’une constituante. Il a estimé que le rôle du Conseil militaire, qui regroupait des milliers d’exrebelles, était fini, après l’intégration de ces derniers dans les ministères de la Défense et de l’Intérieur. Ancien leader du Groupe islamique combattant libyen (GICL), Abdelhakim Belhaj a accusé récemment l’ancien gouvernement britannique de Tony Blair d’avoir autorisé les services secrets britanniques à donner à la CIA des informations permettant de le livrer en 2004 à l’ancien régime qui l’a torturé. Il fut alors incarcéré pendant six ans à la prison Abou Selim de Tripoli où il a affirmé avoir été interrogé par des membres des services secrets britanniques. FEMMES ISSUES DE L’IMMIGRATION Appel à François Hollande Les signataires de «Françaises, les grandes oubliées» interpellent le président Hollande sur les femmes issues de l’immigration. ous sommes aujourd’hui les héritières des pionnières de l’immigration devenues grands-mères, de ces “oubliées” de l’histoire… Qu’elles aient été femmes de harkis, mères du regroupement familial, orphelines des acquis issus des luttes féministes, elles ont accompli, seules, le chemin de leur émancipation et elles ont su nous inculquer, à nous leurs filles, les valeurs de la République et de la laïcité ; elles ont fait de nous des Françaises à part entière. Ces mères et ces femmes sont le pivot essentiel de l’équilibre républicain de la société. C’est N pour cela que leur parole doit être écoutée et valorisée.» «C’est pour cela, qu’au nom de toutes ces femmes, nous souhaitons “Marhaba Bikoum” Bienvenue au Président du changement», écrivent, dans un texte publié par le Nouvel Observateur en ligne, les personnalités suivantes : Yamina Benguigui, Isabelle Adjani, Rachida Brakni, Bertrand Blier, Catherine Frot, Elsa Zylberstein, Firmine Richard, Biyouna, Saïda Jawad, Farida Rahouadj, Djura. Ces personnalités rappellent aussi que «certaines mamans auront la fierté de voir leurs enfants devenir diplô- més. Mais, à compétences égales, leur taux de chômage est trois fois supérieur à la moyenne nationale. A la relégation sociale des familles va lentement se substituer la relégation raciale des enfants. De modèles, les aînés deviennent contre-modèles pour les plus jeunes. Beaucoup sombrent dans la délinquance et vont se retrouver dans des prisons surpeuplées… Ces jeunes Français en quête d’identité seront souvent la proie d’un islam radical importé qui va choquer les mères qui s’inquiètent et qui crient : ‘Ce n’est pas notre islam». Et d’ajouter : «Durant ces der- nières décennies, des associations féminines vont se créer et soutenir ces mères et ces femmes, mais le politique restera sourd à leurs cris et à leurs inquiétudes. Aujourd’hui, sur d’autres bouts de France, d’autres mères crient leur souffrance et leur détresse face à tous les maux de la nouvelle désindustrialisation liée aux délocalisations, au chômage, à la précarité, à la délinquance, et redoutent de voir leurs enfants s’engager sur la voie des extrémismes, qu’elles soient du Pas-de-Calais, de la Seine-Saint-Denis, du Gard, du Var ou de Toulouse.» N. B. ILS SONT PRÈS DE 20 000 HOMMES À TRAQUER L’ORGANISATION TERRORISTE L’armée yéménite, conseillée par des Américains, progresse face à Al Qaîda L ’armée yéménite grignotait hier du terrain face au réseau Al Qaîda dans le sud du pays, conseillée par des experts américains dans son offensive qui a fait au moins 144 morts en cinq jours. En fin de journée, l’armée de l’air yéménite a lancé deux raids aériens visant des positions d’Al Qaîda proches de Loder, ville de la province d’Abyane, faisant 16 morts et 14 blessés parmi les membres du réseau, selon un porte-parole des supplétifs de l’armée, les Comités de résistance populaire. Au sol, les soldats, estimés par une source militaire à environ 20 000 après l’acheminement de renforts, tentent de regagner le contrôle des villes de Zinjibar et Jaar dans la province d’Abyane, tenues par le réseau depuis 2011. L’offensive, lancée le 12 mai, est la plus large menée contre Al Qaîda dans la Péninsule arabique (AQPA), qui opère sous l’appellation des Partisans de la charia dans le sud du Yémen, et traduit l’engagement du nouveau président, Abd Rabbo Mansour Hadi, à combattre le réseau extrémiste. Selon des diplomates occidentaux à Sanaa, des experts américains conseillent l’armée dans ces combats, et certains d’entre eux se trouvent dans la base aérienne d’Al Anad, proche de la zone des affrontements. Des drones américains ont en outre visé des membres d’Al Qaîda ces derniers jours dans le sud et l’est du pays, alors que des témoins ont fait état de la participation d’unités navales américaines aux bombardements. Cette participation n’a pas pu être confirmée de source officielle. L’armée, soutenue par les supplétifs de l’armée, a avancé dans la journée vers l’entrée sud-est de Zinjibar après des affrontements qui ont fait six blessés dans ses rangs, selon une source militaire. «Nous avançons de jour et effectuons un retrait tactique de nuit, de crainte d’opérations terroristes», a expliqué à l’AFP un officier sur le terrain. Onze combattants d’Al Qaîda et deux supplétifs de l’armée ont par ailleurs été tués dans des combats autour du Mont Yassouf, qui surplombe la ville de Loder, selon des sources tribales et para-militaires. L’armée avait repris mardi à Al Qaîda cette colline, où un soldat a hissé le drapeau yéménite à la place de l’étendard noir d’Al Qaîda avant d’être tué par un franc-tireur du réseau, selon une source militaire. Les insurgés ont lancé à l’aube une contreattaque à l’artillerie dans ce secteur sans pouvoir reprendre la colline. Depuis le 12 mai, l’offensive a fait au moins 144 morts : 98 combattants intégristes, 20 militaires, 16 civils et 10 supplétifs de l’armée, selon un bilan compilé par l’AFP à partir de différentes sources. Un raid aérien de l’armée sur Jaar a tué mardi «par erreur» 15 civils, attroupés autour d’une maison frappée par un missile, et qui a de nouveau été bombardée par l’aviation, selon un nouveau bilan obtenu auprès des habitants. Ces victimes «ont provoqué un mouvement d’exode massif en direction d’Aden et de Lahej», a affirmé à l’AFP un habitant de Jaar joint au téléphone, Hussein Awad. Il a précisé avoir envoyé sa famille chez des proches à Lahej et être resté «pour garder la maison». L’offensive intervient après les révélations d’un agent infiltré au sein du réseau, dont les renseignements avaient permis de tuer le 6 mai l’un des responsables de l’organisation, Fahd Al Quso. Le réseau extrémiste a renforcé son implantation dans le sud et l’est du pays à la faveur de la contestation qui a emporté l’ancien président Ali Abdallah Saleh. M. Saleh se présentait en champion de la lutte contre Al Qaîda pour obtenir l’appui de l’Occident, mais était accusé par ses détracteurs d’encourager en sous-main le réseau, surtout vers la fin de son mandat. Fawaz Al Haidari de l’AFP El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 18 C U LT U R E 65e FESTIVAL DE CANNES JUSTE UN MOT ● Mercredi, 19h15 : pour la 65 fois, Cannes convie la planète Cinéma sur son tapis rouge pour Que la fête commence ! e En compagnie de MLH Aujourd’hui que s’ouvre l’énorme Festival de Cannes, nous tenons à saluer le doyen de nos cinéastes, Mohammed Lakhdar-Hamina, MLH pour nous, unique Palme d’or des mondes arabe et africain. ■ Il était agréable cet aprèsmidi passé à la terrasse d’un restaurant d’El Djamila, ou de la Madrague, comme aiment à l’appeler encore les habitants de Aïn Benian. Il y a quelques années déjà, et c’était un mois de mai comme aujourd’hui, nous discutions autour d’une table donnant sur la mer lorsqu’ arrive un groupe d’amis. Parmi eux, le cinéaste, Mohamed Lakhdar Hamina. L’allure toujours aussi jeune et sportive, il nous salue chaleureusement avant de s’installer. Apercevant un exemplaire de notre journal posé sur la table, il le prend, parcourt rapidement sa Une, puis le retourne. Son regard s’arrête sur notre chronique du jeudi, consacrée cette fois à Daniel Boukman et intitulée «Daniel, fils de Césaire». Il se met à la lire à haute voix tout en exprimant par moments sa satisfaction de voir sans lunette malgré son âge. A la fin, il pose le journal et nous dit : «Ça alors ! Ton texte correspond tout à fait à une partie de mon dernier scénario.» Et, comme si tout avait été combiné d’avance, il sort de son sac le scénario en question et propose de nous lire les quelques pages de la partie concernée. Nous acceptons volontiers et, nous rapprochant de lui pour mieux entendre, nous écoutons avec attention le dialogue entre deux officiers de l’armée française de l’époque de notre guerre de libération : un capitaine, vieille école et réactionnaire, et un jeune lieutenant, objecteur de conscience se voulant progressiste. Ils discutent d’Aimé Césaire, le premier avec vanité et arrogance, le second avec humilité et simplicité. Pour mieux souligner l’ignorance du capitaine, Lakhdar laisse entendre que celui-ci confond Césaire et César… En fin d’après-midi, le temps s’étant rafraîchi, nous nous replions sur la grande salle du restaurant et nous installions dans le seul espace disponible, au centre. A peine sommes-nous assis que des clients, ayant reconnu Lakhdar Hamina, «la Palme d’or de Cannes», viennent vers lui, qui pour le saluer, qui pour un autographe, qui pour lui demander un rôle dans un film. L’un d’eux, un sportif sans doute, va même jusqu’à exhiber une photo mettant en valeur ses avantages physiques. Heureux et fier, Lakhdar répond à toutes les sollicitations. Sitôt ses fans partis et alors que nous étions embarqués dans d’autres discussions, lui, têtu et tenace, insiste pour poursuivre la lecture de son scénario. Afin d’obtenir notre adhésion, il se met à nous distribuer des jobs et des rôles pour son prochain film, celui d’acteur pour certains, celui de conseiller pour d’autres, etc. Mais voilà qu’il aperçoit Rachid Farès, assis à une table voisine. Il se lève et, me demandant de l’accompagner, va le saluer. S’ensuit alors une discussion empreinte de chaleur et d’amitié entre le cinéaste et l’acteur. Nous nous devons ici de rappeler la qualité des sentiments que Lakhdar a toujours éprouvés envers les acteurs. Ainsi, nous revient en mémoire la scène où il découpe avec soin le steak qu’avait commandé Rouiched. Cela se passait il y a bien longtemps, au restaurant L’Alhambra. Mais, ne nous égarons pas... Après avoir rejoint notre table, Lakhdar poursuit la distribution des jobs puis, sans transition, reprend d’une voix énergique la lecture du scénario. Nous retrouvions là l’homme dynamique, capable d’abattre 20 heures de boulot d’affilée, entraînant et galvanisant tout le monde sur ses plateaux de tournage. Malgré le bruit et l’agitation environnants, Lakhdar continue à lire, impassible. Son histoire, une espèce de «roadmovie», traite de la fuite et de l’errance de trois personnages, deux militaires français (dont il a été question plus haut) et un jeune maquisard de l’ALN, brave et fougueux, âgé de vingt ans à peine, prénommé Khaled. Celui-ci, arrêté au cours d’une grosse opération de l’armée française, est soumis à «La Question». Tous les moyens sont utilisés pour le faire parler. L’une des raisons de cet acharnement est l’inscription TCHEKA tatouée sur son avant-bras. Les stratèges de l’armée française, persuadés qu’ils tiennent là un des membres de l’Organisation secrète, veulent à tout prix lui arracher des aveux. Alors l’enignematique TCHEKA n’était qu’un simple jeu de potache. Lakhdar poursuit donc sa lecture mais, soudain, il s’interrompt, lève la tête, parcourt la salle du regard et, comme enivré par l’ambiance des lieux, interpelle son cousin, assis en face de lui : «Pourquoi, lui dit-il, ne m’as-tu jamais amené dans cet endroit magique ? Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ? Si cela est possible, je suis prêt à l’acheter dans les meilleurs délais !» Sa diatribe terminée, et alors que tout le monde l’observe avec un étonnement mêlé de sympathie, il nous regarde et nous dit d’un ton satisfait et joyeux : «Tu sais, le scénario compte 115 pages et j’en ai lu 100. Quand est-ce que je pourrai te lire les 15 pages restantes ?» Tout bonnement, et encore étonné par notre propre réponse, nous lui répliquons : «Le jour où ce restaurant vous appartiendra.» En ce 1er mai 2012, faute de marche des travailleurs, nous nous retrouvons presque tous à la Madrague, sans MLH malheureusement, lui qui n’a pas encore acheté le restaurant, ce qui n’est pas grave, mais qui n’a pas encore fait son film ce qui est par contre grave. C’est encore une fois Liès, le fameux commandant de bord, Reben, comme aiment à l’appeler les matelots qui nous accueillent en son merveilleux restaurant «La Marine». Toujours actif et créatif, il nous fait visiter le chantier de construction d’un voilier, engagé par des jeunes de 10 à 12 ans, impatients de prendre la mer pour faire des courses et non pour «brûler». Boudjemaâ Karèche célébrer le 7e art, ses gloires confirmées, celles de demain, les créateurs et l’industrie. endant douze jours, d’ici la proclamation du palmarès, dont la Palme d’or, cette ville de 60 000 habitants sur la Riviera française, verra défiler sur sa Croisette jusqu’à 80 000 cinéphiles, producteurs, promeneurs, curieux, badauds, chasseurs d’autographes, jeunes gens en quête d’avenir, qui, tous, viennent voir, se montrer, être vus. «Cannes, c’est la glorification du cinéma mondial», clame Gilles Jacob, président du Festival, qui accueille avant chaque projection officielle ses visiteurs du soir au haut des 24 marches, au côté de Thierry Frémaux, délégué général chargé de la sélection officielle — une soixantaine de films, dont 22 en compétition. MARILYN MONROE S’AFFICHE Ils officieront cette année sous le visage inoubliable de Marilyn Monroe, choisi pour illustrer cette édition 50 ans après sa mort. Sous son regard tendre et ses lèvres en forme de baiser, Nicole Kidman, Brad Pitt, Tilda Swinton, Bruce Willis ou Marion Cotillard graviront les marches du Palais des Festivals, ouvrant la voie à d’autres talents, plus confidentiels. Manière d’animer une Croisette encore paisible en matinée, l’humoriste britannique, Sacha Baron Cohen (inoubliable «Borat»), s’est chargé de semer la pagaille en baladant son dromadaire dans les platebandes et les boutiques chics, comme «The Dictator», son prochain rôle titre inspiré de l’ex-tyran irakien Saddam Hussein (sortie le 20 juin en France). Le président du jury, le cinéaste italien Nanni Moretti, devait donner une conférence de presse dans l’après-midi avec ses jurés, dont les acteurs, Emmanuelle Devos et Ewan McGregor, le réalisateur Alexander Payne ou encore le couturier Jean Paul Gaultier, cinéphile avéré. Avec ses différentes sélections et ses 91 longs métrages (drames, rares comédies, dessins animés, documentaires, classiques restaurés), des leçons de cinéma, des dizaines de fêtes, la bulle cannoise aux rituels patinés est le début de la consécration pour tout auteur convié à s’y glisser. SUR LA ROUTE DE KEROUAC En sélection officielle, et plus encore en compétition, un jeune talent gagne dix ans de carrière, son film fait le tour du monde et le financement du prochain est garanti : «Cannes, c’est l’accès à la notoriété rapide», résume Gilles Jacob. Parmi les films les plus attendus de cette cuvée 2012, De rouille et d’os, jeudi, signe le retour de Jacques Audiard et celui de Marion Cotillard au cinéma français, celui d’Alain Resnais aussi, qui, à presque 90 ans, livre un film testament avec sa troupe réunie dans Vous n’avez encore rien vu (les acteurs français, Pierre Arditi, Sabine Azema, Lambert Wilson...) L’appétit est vif pour deux adaptations littéraires : le mythe Sur la route, de Jack Kerouac, par le Brésilien Walter Salles, avec un casting enchanteur (Kirsten Dunst, Kristen Stewart, Garret Hedlund, P Sam Riley...) et Cosmopolis du Canadien David Cronenberg d’après Don DeLillo avec Robert Pattinson, amant Twilight de Mlle Stewart et son compagnon à la ville. LE KEN LOACH NOUVEAU Ils feront face à l’Iranien Abbas Kiarostami, l’Autrichien, Michael Haneke, le Britannique Ken Loach, et d’autres adulés des cinéphiles, quoique moins connus du grand public, tels l’Australien Andrew Dominik ou le Mexicain Carlos Reygadas. Mercredi, sur la scène du Palais des festivals, la fête commence avec le sourire de Bérénice Bejo, césarisée pour The Artist et la première projection de la compétition, la comédie Moonrise Kingdom de l’Américain Wes Anderson. Sorti en même temps sur les écrans français, cette joyeuse colonie avec Bruce Willis et Bill Murray ouvre le bal en (AFP) technicolor et dans la joie. E la nave va... LITTÉRATURE Décès de l’écrivain mexicain Carlos Fuentes L’écrivain mexicain, Carlos Fuentes, est décédé mardi à Mexico, à l’âge de 83 ans, a annoncé le président de la République, Felipe Calderon, sur son compte Twitter. «Je regrette profondément le décès de notre estimé et admiré Carlos Fuentes, écrivain et Mexicain universel. Qu’il repose en paix», a écrit le Président. Selon la presse locale, il aurait succombé à des problèmes cardiaques dans un hôpital du sud de la capitale mexicaine. Souvent cité comme potentiel prix Nobel de littérature, Carlos Fuentes avait obtenu en 1987 le prix Cervantès, considéré comme le prix de littérature de langue espagnole le plus prestigieux au monde. Il était notamment l’auteur de La mort d’Artemio Cruz (1962), ainsi que d’une vingtaine d’autres livres et portaits depuis plus d’un demisiècle, un regard critique sur la société mexicaine contemporaine. Né au Panama le 11 novembre 1928, de parents diplomates, il a passé son enfance entre les Amériques et l’Europe. En 1950, après un diplôme en droit à Mexico et une formation aux relations internationales à Genève, il embrassa la carrière diplomatique, avant de s’orienter vers la littérature et le journalisme. Intellectuel de gauche, il a acquis une notoriété internationale dès l’âge de 30 ans avec son premier roman, La plus limpide région (1958). (APS) L’acteur Carlos Fuentes PHOTO : DR PHOTOS : D. R. L’actrice Tilda Swinton, invitée de marque El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 19 C U LT U R E LILA BORSALI. Chanteuse andalouse VU À LA TÉLÉ «Sans enrichissement, Tout ça pour ça ! on risque de perdre T le patrimoine andalou» Par A.Merad Lila Borsali vient sortir un nouvel album, une nouba Rasd Dhil. C’est le rêve de cette jeune interprète de musique araboandalouse. A Tlemcen, elle a appris le jeu d’instruments et le chant avec des maîtres tels que Bekkaï, Fawzi Kelfat. A Paris, où elle s’installe pour quelques années, elle perfectionne le jeu de la kouira aidée par Abdekkrim Bensid. Elle améliore ses techniques de chant avec Yahia Ghoul et Amine Mesli. Elle a produit déjà deux albums où l’ont peut trouver les empreintes des écoles d’Alger et de Tlemcen. Propos recueillis par Fayçal Métaoui Comment vous est venue cette grande passion pour l’art musical arabo-andalou ? Je suis issue d’une famille où la musique andalouse est très présente. Une famille de mélomanes. J’ai intégré au début des années 1990 l’Association Ahbab Cheikh Larbi Bensari ici à Tlemcen. En 1994, j’ai enregistré un CD avec cette association dans lequel j’ai interprété un insraf en mode Zidane (Ya ghazal dabyu el hima). A l’époque, je devais avoir 16 ans. Je suis partie ensuite en France. A Paris, j’ai contribué à la fondation de l’Association Les airs andalous qui représentait l’école de Tlemcen. Je suis restée seize ans. Là, je suis revenue au pays. Je suis actuellement installée à Alger. En 2009, j’ai rejoint l’Association Les beaux-arts dirigée par Abdelhadi Boukoura. J’ai participé avec cette association à plusieurs concerts. Votre premier album remonte à deux ans… Absolument ! Cet album, Fraq lahbab, dans le genre hawzi, date de deux ans et demi. Fin avril, mon deuxième album est sorti au niveau national. Il s’agit d’un Nouba Rasd Dhil. La nouba, je veux en faire ma spécialité. Rasd Dhil, c’est du moual, un mode que j’affectionne particulièrement. J’ai trouvé des morceaux peu ou pas interprétés. Je fais de la recherche. Je n’aime pas rechanter ce qui est déjà interprété. Certains sont inédits, même si je n’aime pas ce mot. Notre patrimoine est tellement riche et large qu’il serait dommage de mettre en avant les mêmes chansons. Dans mon premier album Nouba, je voulais faire quelque chose qui me ressemble. Comment avez-vous procédé pour la recherche ? Le domaine arabo-andalou est encore peu exploré dans le patrimoine... C’est un travail d’équipe. Beaucoup de personnes m’ont aidé, dont Salim El Hassar qui, d’ailleurs, vient de sortir un livre sur les textes chantés dans la nouba. Il y aussi tous les chefs d’orchestre qui m’ont suivie depuis le début. Je suis allée vers les aînés leur demander conseil. J’ai pu récupérer plusieurs enregistrements, faire des comparaisons et en tirer mon propre produit. Un produit qui me ressemble dans l’interprétation parce qu’il ne s’agit pas de créer une mélodie. Et vous restez fidèle aux mélodies d’origine ou faites-vous des variations ? Pour l’instant, non. Parce que nous n’avons pas terminé toutes les mélodies qui existent dans le patrimoine. C’est dommage. Il faut donc s’intéresser davantage à ces mélodies, leur donner un vrai sens musical. Après, il faut ajouter des compositions. Au début du XXe siècle, des mélodies ont été rajoutées à la Nouba. Donc, je ne vois pas VENTE-DÉDICACE DE YAHA SI EL HAFIDH Yaya Si El Hafidh, ancien officier de l’ALN et fondateur du FSS, dédicacera son livre Au cœur des maquis en Kabylie, mon combat pour l’indépendance de l’Algérie. Editions INAS, samedi 19 mai à 14h à la Librairie El Idjtihad (ex-Dominique), 9 rue, Arezki Hamani (ex-Charras). pourquoi on refuse de le faire aujourd’hui. Il faut chanter ce qui existe et compléter ce que nous avons perdu. Donc, les puristes refusent le changement, c’est cela ? Je suis moi-même puriste. Je veux toujours être fidèle aux mélodies qui existent déjà. Il faut qu’il ait introduction. C’est une manière d’enrichir. Sans enrichissement, on risque de perdre le patrimoine (…). J’ai la chance de travailler avec l’Orchestre régional de Tlemcen, composé de musiciens de talent. C’est très plaisant pour un interprète de travailler avec des musiciens de cette qualité. Le chef d’orchestre est jeune et dynamique. On est dans la même démarche artistique. Depuis deux ans, j’ai beaucoup travaillé avec cet orchestre. Vous êtes de Tlemcen, si nous vous parlions de Cheikha Tetma, cela vous évoque quoi ? Cheikha Tetma symbolise pour moi le combat. Elle était une femme battante qui s’est imposée dans un milieu à un moment donné exclusivement masculin. A l’époque, la présence d’une femme dans un orchestre de chant était mal vue. Cette musique se pratiquait notamment dans les cafés. Ce n’était pas le milieu des femmes à cette période. Je trouve que Tetma avait été d’un courage extraordinaire. Grâce elle, des filles ont pu faire de la musique après sa mort. Cela dit, à l’époque andalouse, des femmes chantaient dans les palais et des poétesses déclamaient des poèmes. Donc, la musique n’a jamais été étrangère dans le milieu féminin. Même dans un cadre conservateur, la musique existait. Tetma avait montré la voie. Peut-on considérer les Beihdja Rahal, Zakia Kara Torki, Meriem Benallal, Lamia Madini, Rym Hakiki et vousmême comme les descendantes de Tetma, Mâalma Yamna, Meriem Fekkaï… ? Cheikha Tetma avait vécu la musique à l’époque qui n’est plus la mienne. Il serait prétentieux de ma part de dire que j’assure la relève. Il me faut encore plusieurs années de travail et d’expérience. Je pense qu’il faut vivre la musique avec son temps. Je ne peux pas dire que je suis la descendante de Cheikha Tetma, mais elle reste un modèle pour moi… F. M. out ça pour ça ! Nous aurons donc une Assemblée «nouvelle» dans laquelle c’est encore (et toujours) le FLN qui trône, talonné naturellement de son clone le RND et des islamistes décidément programmés pour jouer les faire-valoir des positions intermédiaires qui ne font de mal à personne. Bouteflika, il faut le reconnaître, a bien manœuvré. A Sétif, il appelle la jeunesse à prendre en main son destin, mais en même temps, il met tout son poids dans la balance pour sauver un FLN en déperdition qui s’attendait au pire au terme de cette campagne. Comment en effet transmettre le flambeau aux générations montantes avec la prédominance d’un parti dont la raison d’être est précisément de barrer la route aux jeunes. C’est une vérité historique de dire que le vieux parti unique a toujours été un farouche défenseur du conservatisme politique en Algérie. Adossé au concept de la légitimité révolutionnaire qui a donné naissance à la «famille révolutionnaire», le FLN n’a jamais cessé de voir d’un mauvais œil toute tentative d’ouverture démocratique qui remettrait en cause sa suprématie. Balayé au lendemain de la révolte d’Octobre 88, il fera tout pour revenir au devant de la scène comme première force politique du pays grâce au soutien d’une administration totalement contrôlée par le Pouvoir. Entre celui-ci et le FLN, il y a une connivence d’intérêts qui a toujours prévalu dans les moments de crise les plus aigus. Le vieux parti arrange les affaires des cercles du Pouvoir par son imbrication totale dans le système, et le Pouvoir le lui rend bien en inventant à chaque fois que c’est nécessaire les conditions de son maintien, même s’il se trouve en butte à une forte contestation populaire. Cette forme de marchandage apparaît clairement lors des élections. Si les Algériens savent à l’avance qui sortira vainqueur, le FLN bien sûr, c’est parce que les scrutins quels qu’ils soient sont toujours truqués. La fraude a tellement existé dans notre pays qu’elle a fini par être presque institutionnalisée. Bouteflika lui-même n’avait-il pas reconnu qu’avant le scrutin de ce 10 mai, toutes les élections organisées jusque-là l’avaient été à la… Naegelen ? En tout cas, après l’avoir longtemps niée, nos gouvernants ont fini par l’admettre implicitement, et qu’à l’avenir elle serait, selon leur propre engagement devant le peuple, bannie de notre exercice électoral. C’est ce qu’on avait prédit pour cette campagne des législatives. Honnête et transparente, pas de fraude donc qui altérerait les bonnes intentions pour laisser émerger librement une autre Assemblée nationale. Mais les Algériens qui avaient cru un instant à ce discours mielleux destiné à donner certains gages à l’opinion internationale, se sont vite rendus à l’évidence. Comme une fatalité qui renvoie durement à la réalité, les résultats qui en ont découlé ont ramené tout le monde à la raison. Le Pouvoir en replaçant le FLN a démontré encore une fois qu’il n’était pas près à prendre le risque d’un changement qui pourrait être interprété comme le commencement de la fin d’un règne unilatéral qui a pourtant survécu à moult tempêtes. Jamais élection n’a suscité autant de malaise. D’abord, la forte abstention qui l’a entourée a prouvé que les Algériens dans leur grande majorité ont préféré la réserve à l’implication inconditionnelle qui donnerait un chèque en blanc au Pouvoir dont ils connaissent les grandes capacités de manipulation. Ensuite, la promotion d’un parti en complète déliquescence comme chef de file d’une structure parlementaire présentée comme un excellent tremplin pour l’approfondissement de la démocratie a été ressentie comme une injure à tous les engagements pris pour donner à l’Algérie une autre image de son système politique et institutionnel. Maintenant que les dés sont jetés, et que le naturel (de la fraude) est revenu vite au galop, on peut se poser la question de savoir comment compte faire Bouteflika pour crédibiliser une instance attaquée de partout, notamment de son propre camp. La plupart des partis qui se sont sentis floués, particulièrement ceux de la mouvance islamiste, tirent à boulets rouges sur le FLN dont le score est considéré comme un produit des manigances, et braquent aussi leurs critiques sur le président de la République qui n’a pas été neutre dans le déroulement de la campagne électorale. Si l’islamisme n’est pas une fatalité à l’heure où les printemps arabes ne voyaient aucune autre issue à leurs révolutions, il reste que nombre de nos partis qui ont pignon sur rue n’ont pas digéré le fait que ces élections législatives n’aient pas été totalement libres. C’est une occasion inespérée, pensent les observateurs, qui a été dilapidée par le Pouvoir d’asseoir encore un peu plus le processus d’ouverture, sachant qu’en-dehors des islamistes qui n’ont plus d’ancrage réel dans la population, les solutions d’une transition démocratique sont bien présentes dans notre société. Le dosage qui a été effectué avec la distribution des sièges n’est pas une pratique qui peut inspirer la confiance, encore moins l’optimisme malgré les quitus de circonstance distribués par les missions d’observation internationales dont seul le critère de stabilité dans la région compte. Mais qui peut assurer qu’avec des manipulations aussi flagrantes cette stabilité serait garantie ? Au demeurant, l’élément central de ces résultats est que la mouvance islamiste (ou intégriste) a confirmé sa perte de vitesse auprès de l’opinion nationale. Le grand perdant dans l’affaire aura été sans conteste le leader du MSP qui a cru que la vague verte était déjà une réalité en Algérie. S’il a cédé naïvement aux injonctions de Ghannouchi qui l’a conseillé pour la circonstance, il a, en revanche, lui le produit du système, totalement mésestimé les coups de boutoir du FLN. Mais à force de vouloir avoir deux fers au feu, on finit par se brûler… A. M. PHOTO : B. SOUHIL El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 21 I D É E S - D É B AT S Quand les mondialistes tentent d’instrumentaliser l’amazighité Par Belhouari Benkhedda Enseignant universitaire et écrivain out est bon pour favoriser l’éclatement des Etats : terrorisme, régionalisme, corruption, opium, fausse monnaie, etc. Le malheur des Etats fait le bonheur du nouvel ordre mondial. Ce n’est plus un secret, le monde se dirige vers une gouvernance centralisée, présentée malicieusement comme le meilleur garant de la paix. Il s’agit d’un gouvernement mondial qui veille à l’application des lois communes dans des blocs géoéconomiques standardisés européens, un gouvernement qui n’a aucune considération de la volonté des peuples et qui ne tolère absolument pas les pouvoirs revendiquant la souveraineté nationale. En réalité, les mondialistes veulent à tout prix assurer la suprématie et la pérennité de l’oligarchie financière anglo-saxonne. Tous les chemins mènent au nouvel ordre mondial. T L’ALGERIE SERA-T-ELLE BROYÉE ? Le 12 mai 2004, la politique européenne de voisinage (PEV) a accompli un grand bond en publiant un document de stratégie où l’on pouvait lire : «Le concept qui se trouve ancré dans la politique européenne de voisinage est celui d’un cercle de pays partageant les valeurs et objectifs fondamentaux de l’Union européenne et s’engageant dans une relation de plus en plus étroite allant au-delà de la coopération, c’est-àdire impliquant un niveau d’intégration économique et politique important.» En 2007, les Européens ont décidé de créer l’Union pour la Méditerranée, une structure complémentaire de la politique européenne de voisinage. Et là aussi, on parle d’intégration économique et politique. Deux points sont à éclaircir à propos de cette intégration machiavélique. - Le premier point : il faut savoir que les gouvernements des pays de l’Union européenne ne sont plus les maîtres de leur destin. Aujourd’hui, ce qui a été dit par Roger Garaudy, dans son livre L’Avenir, mode d’emploi, publié aux éditions Vent du large en 1998, est vérifié : «Depuis l’acceptation du traité de Maastricht (7 février 1992), plus de 70% des décisions politiques fondamentales ne sont plus prises par le Parlement, mais par les commissions de technocrates de Bruxelles qui n’ont à répondre devant personne, sauf devant douze premiers ministres se réunissant quelques heures tous les six mois pour entériner des orientations décidant du destin de 340 millions de personnes.» La primauté du droit européen sur le droit national est confirmée par le traité de Lisbonne (13 décembre 2007). A présent, l’Union européenne peut signer des traités reconnus internationalement sans le moindre avis des citoyens. - Le deuxième point : le principe de régionalisme est au cœur du projet européen et doit s’étendre à toute la Méditerranée. Un futur effrayant commence à se dessiner. Selon le professeur Pierre Hillard, auteur du livre La Marche irrésistible du nouvel ordre mondial, paru au éditions François-Xavier de Guibert en 2007 : «Désormais, la ‘‘région-Etat’’ se pare d’une autonomie politique de plus en plus grande dans les domaines qui touchent l’administration, la justice, les systèmes bancaire et postaux ou encore l’éducation, cette dernière devenant de plus en plus — quoi qu’en disent les autorités officielles — une éducation régionale. Or, ces instances politiques régionales sont conduites à traiter directement avec les instances supranationales de Bruxelles en court-circuitant l’autorité nationale.» La régionalisation de l’Europe, il faut le noter, est entièrement en faveur des Etats-uniens qui ne trouveront aucun mal à tisser des liens directs avec les communautés autonomes grâce au Conseil économique transatlantique créé le 30 avril 2007. Par conséquent, ce qu’il en ressort, c’est qu’on essaye de faire subir au pays de la rive sud de la Méditerranée le même sort que celui des pays de l’Union européenne. C’està-dire broyer les Etats entre l’union supranationale et les communautés autonomes. En ce qui concerne l’Algérie, les mondialistes tentent d’utiliser l’amazighité comme cheval de Troie qui permettra d’imposer l’Etat-régions et par ricochet pulvériser l’Etat à moyen terme. LA CATALOGNE, UN MODÈLE POUR COMPRENDRE L’AVENIR Selon la Constitution espagnole de décembre 1978, la Catalogne est soumise à un statut d’autonomie régionale. L’article 148 et 149 donne à chacune des communautés autonomes espagnoles la possibilité de réaliser la politique publique qu’elle souhaite à condition de ne pas heurter l’autorité centrale. Mais les ambitieux croissants de certains dirigeants catalans ont franchi toutes les lignes rouges. A l’heure qu’il est, ils souhaitent l’indépendance de la Catalogne. En pleine crise économique et sociale qui paralyse l’Espagne, le gouvernement autonome de Catalogne vient de déclarer que l’indépendance de sa région est un objectif politique important. Le sentiment indépendantiste gagne du terrain depuis quelques an- nées déjà. Le 7 mars 2009, 10 000 personnes se sont manifestées à Bruxelles réclamant la Catalogne prochain Etat européen. Le 13 décembre 2009, un référendum symbolique a été organisé par des associations favorables à l’indépendance de la Catalogne. Un tiers des électeurs catalans ont afflué vers les urnes. Résultat : le «oui» l’a emporté largement.Comment en est-on arrivé là ? Le professeur Pierre Hillard avait prédit tous ça, il y a quelques années. Sa réponse à cette question est claire : «A partir du moment où une communauté obtient une facilité dans sa gestion interne, les autres entités régionales font pression pour obtenir des droits similaires. Le principe de ping-pong permanant entre les communautés autonomes ayant obtenu gain de cause et celles restées sur leur faim est une source permanente de conflit qui prend une ampleur d’autant plus grande que la politique européenne en faveur des régions aiguisent les appétits. (…) Les conséquences inévitables du renforcement politique et linguistique de ces communautés autonomes entraînent une désaffection croissante des citoyens espagnols d’origine catalane ou basque à l’égard de la constitution de 1978.» En Algérie, actuellement, certains de nos concitoyens croient naïvement que l’organisation politique ethniciste est le modèle idéal de la gestion de l’Etat. Leur souci majeur est la protection des droits des minorités, mais les mondialistes en profitent. Le projet Etat-régions n’a rien d’original ; on omet volontairement de révéler les conséquences dramatiques pour les pays qui l’ont adopté. A vrai dire, les mondialistes veulent instrumentaliser l’amazighité afin de vider l’Etat nation algérien de son contenu régalien au profit des régions qui seront par la suite assujetties à des structures supranationales. TYRANNIE MONDIALISTE L’histoire nous enseigne que l’identité arabo-berbère est le rempart des Algériens contre le nouvel ordre mondial. La colonisation française a été contrée dès les premiers jours par Fathma n’Soumer et l’Emir Abdelkader. Il est une évidence que la révolution algérienne a été menée par tous les Algériens amazighs et arabes. La solidarité entre les citoyens algériens n’a jamais cessé de repairer, l’Algérie est sortie du tunnel de la décennie noire grâce à la lutte de ses braves citoyens journalistes, universitaires, hommes de culture, policiers, militaires, etc. C’est grâce à l’union de ses enfants qu’elle a échappé au calvaire. Les mondialistes ont misé gros sur l’ignorance de certains de nos concitoyens, mais ils n’ont pas réussi à déchirer le pays. En comptant sur la lucidité du peuple, l’Etat algérien réussira à surmonter les séquelles. Mais nous devons nourrir en nous cette lucidité en gardant un regard critique sur nos actions culturelles et socioéconomiques, sans démagogie. Nous devons donc boucher toutes les failles susceptibles d’être exploitées par les mondialistes. Non seulement la réconciliation du peuple est nécessaire, mais le combat contre l’impunité est aussi nécessaire. L’activation d’importants projets qui trainent est cruciale, notamment le HCA (Haut commissariat à l’amazighité), le HCI (Haut conseil islamique) et l’OCRC (Office central de répression de la corruption). Enfin, il est du devoir de tout intellectuel de faire face aux idées mondialistes qu’on essaye d’introduire dans notre culture arabo-berbère au nom l’arabicité et de l’amazighité. B. B. Ecole, République et laïcité Par Nait Mouloud Takfarinas (tinass) L ’Algérie continuait à faire dans la confusion idéologique après l’indépendance ; plus de quarante ans après l’épilogue n’est pas trouvé. Aujourd’hui, on est arrivé à une situation politique de stabilité dans le chaos. Doublement combattu. Politiquement par le pouvoir qui a restauré son autocratie, et idéologiquement les islamistes, le projet démocratique voit se multiplier devant lui obstacles et adversaires. Entre les deux pôles antidémocratiques, les passerelles sont nombreuses notamment dans leur refus de la laïcité. La laïcité est un principe essentiel de la République, principe de concorde, de liberté, de justice sociale, car la laïcité se fonde sur ce que les hommes et les femmes ont en commun, ce qui les rassemble, plutôt que sur ce qui les différencie, voire les divise comme le fait l’approche communautariste. Elle garantit, par la séparation de la sphère publique et de la sphère privée, le respect de toutes les croyances et de toutes les opinions. En conséquence, la laïcité ne peut être instrumentalisée pour stigmatiser une religion, ni pour affirmer la supériorité d’une autre, quels que soient les arguments historiques, culturels, géographiques employés ; elle ne saurait servir à encourager les différences entre les citoyens. La République laïque récuse donc toute religion officielle comme toute orthodoxie d’Etat. Elle se préserve également de toutes les pressions anciennes ou nouvelles, explicites ou insidieuses, du cléricalisme et de tous les totalitarismes. La laïcité en Algérie est à la fois une idée ancienne et neuve, c’est une idée aujourd’hui synonyme de modernité qui fut chahutée par le colonialisme. Dans les colonies où la laïcité française rencontre l’Islam, la politique de la République est marquée par l’ambiguïté. En Algérie, partie intégrante de la République française jusqu’en 1962, la loi de 1905 prévoit la pleine application des principes de la laïcité. Mais, par le biais de décrets d’application dérogatoires pris par le gouvernorat d’Algérie, un régime d’exception est mis en œuvre avec un code de l’indigénat qui maintient le statut personnel musulman ou israélite. L’énonciation de principes républicains laïques et leur application dérogatoire sur un territoire donné sont révélateurs d’une contradiction propre à l’Etat colonial français. Ce processus interdit tout épanouissement de la théologie musulmane dans un environnement laïque. Pendant la colonisation, les ulemas réclament un statut laïc qui leur permettra d’échapper au contrôle des autorités coloniales. Ceci n’est cependant pas repris lors de la déclaration d’indépendance. L’article 2 de la première Constitution algérienne stipulait : «l’Islam est religion d’Etat».La question sociale, dans un monde inégalitaire et pluriel, se trouve au cœur du problème de l’égalité, notamment de l’égal accès au savoir, à la responsabilité, à la liberté. Partie constitutive, à ce titre, de la question laïque, elle conduit en particulier à exiger pour tous ceux qui résident sur le sol national le droit au bénéfice des conquêtes de la République, l’accès aux systèmes de solidarité et de formation initiale et permanente. UNE ESPÉRANCE POUR LE XXIE SIÈCLE La laïcité n’est pas tournée vers le passé mais vers le futur des hommes. Porteuse de l’avenir de la raison, elle œuvre au progrès de la pensée. Elle se veut libératrice de l’intelligence. L’humanisme laïque, force vivante de l’Histoire, s’adresse ainsi à toutes les femmes et à tous les hommes, à tous les peuples. Se refusant à tout ethnocentrisme, porteur de l’émancipation de tous, il atteste plus que jamais dans un monde aux dimensions de plus en plus restreintes, de la permanence et de la vocation universelle des valeurs de Liberté, d’Egalité, de Fraternité. Seul, il peut aujourd’hui nourrir et conduire la marche de tous les peuples vers le savoir, le mieux-être, la paix et la liberté. L’instruction islamique prodiguée à l’école fondamentale diffuse, entre autres, une version simpliste de l’Islam et glorifie la période médinoise, considérée comme la pureté par excellence de l’histoire musulmane. Le sectarisme et l’incitation à la haine (impies, athées, apostats laïcs, communistes, juifs, chrétiens, francs-maçons, femmes, etc.) sont relayées dans les quartiers populaires et mosquées par des imams qui commencent à échapper peu à peu à la mainmise de l’Etat DROITS DE L’ENFANT : L’ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE La liberté de l’homme se construit, ou se détruit dès l’enfance. Tout enfant a le droit d’être élevé et instruit pour accéder à la maîtrise de soi et à la citoyenneté. Il s’agit de lui assurer le droit et les moyens de l’émancipation : lui permettre d’acquérir pas à pas la responsabilité de lui-même dans tous les domaines de la vie personnelle, sociale, civique, et son autonomie et sa liberté, y compris par rapport à son milieu d’origine et à sa famille. L’Ecole publique doit pouvoir accueillir, instruire, faire vivre ensemble tous les enfants de toutes les origines sociales, eth- niques ou confessionnelles. Travaillant dans le respect des consciences et attentive à toutes les convictions naissantes, elle n’impose, ni par les enseignements ni par la vie scolaire, aucune croyance. Elle doit promouvoir la pratique par toutes et par tous de l’esprit, des règles de tolérance et de respect mutuel de la laïcité scolaire. Pour tous ses élèves, elle se doit être le lieu de l’acquisition méthodique des savoirs, de l’apprentissage de la raison et de l’entraînement au doute et à l’esprit critique. Organiquement liée à la République, l’Ecole laïque ne saurait être soumise, en droit ou en fait, à aucune tutelle, autorité ou influence particulière d’ordre politique, religieux, idéologique, économique... L’Ecole de la République, ainsi, sera pleinement le creuset de la fraternité, le fondement premier de l’unité de la Nation et de l’émancipation de son peuple. C’est pourquoi, aujourd’hui comme hier, l’école publique, gratuite et laïque, demeure la pierre angulaire de la République. La démocratie exige que les convictions personnelles, l’appartenance à une religion, à une famille idéologique ou politique relèvent de la sphère privée. La question sociale, dans un monde inégalitaire et pluriel, se trouve au cœur du problème de l’égalité, notamment de l’égal accès au savoir, à la responsabilité, à la liberté. Partie constitutive, à ce titre, de la question laïque, elle conduit en particulier à exiger pour tous ceux qui résident sur le sol national le droit au bénéfice des conquêtes de la République, l’accès aux systèmes de solidarité et de formation initiale et permanente. Mais la démarche laïque ne saurait être réduite à l’exigence de plus de justice sociale. N. M. T. El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 27 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1. Effacements progressifs 2. Vaillantes. Rivière d'Ethiopie 3.Perches qui soutiennent de jeunes plantes. Pige. Vient après 4.Phon : enlever. Fréquentatifs 5.Passage sur cours d'eau. Débutants. Génies scandinavess 6. Traînasse. Virginien célèbre. Petit tour 7.Refus de gosse. Changea de peau. Conforme à une norme 8.Habitué aux fatigues. Regimbe. Sans effets 9.C'est-à-dire. Store. Fourre-tout 10.Bouts de coing. Café-restaurant. Liquide nourricier 11.Aller sans but. Lassai. Le cœur à rien 12.Cours de France. Mettions à l'écart 13.Agent de liaison. Catégorie. Monnaie de l'Iran 14.Qui manque d'aisance. Facture. Génisse mythologique 15.Femme de son frère. Deux romain. Possessif. VERTICALEMENT : 1.Qui a entre quatre-vingts et quatrevingt-neuf ans. Mèche rebelle 2.Multiplication des végétaux par bouture. Loupas 3.Ciment de cuisine. Symbole chimique. Hurlement. Métal symbolique 4.Partirez. Sorties de liquides hors d'un milieu 5.Lettre grecque. Patrie de Tell. Déchiffré 6.Qui aiment les plaisanteries. Ville de Roumanie 7.Pas partie. Fleuve de Russie 8.Article. Bernées. Fleuve côtier. Squelette 9.Empereurs. Exquis 10.Ville de Thuringe. Lettre grecque. Lettre grecque. Au milieu d'un foie 11.Ecueil. Sans éclat. Voie sanguine 12.Argile. Propre à l'âne 13.Douleur morale. A lui 14.Parie. Court cours. Six romain. Rebut 15.Eructation. Frappées de stupeur. Régal du mâtin. Quinze sur 15 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 N° 3202 Mots Croisés 1 2 3 4 5 6 7 N°3201 8 9 10 10 11 12 13 14 15 I Par M. IRATNI 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 VERTICALEMENT : 1.DIVULGATION. REA 2.ENEE. AT. NUAGEUX 3.COR. ATTENTIONNE 4.OUST. EIRE. SUIE 5.NBA. MERISE. LACS 6. NL. CE. AN. OMO. TI 7.EISENSTEIN. TRES 8.XANTHE. SO. PTOSE 9.IB. AISE. SORES 10.OLECRANE. ME. SA 11.NEVE. MENSONGERS 12.SESTERCE. OURSE 13.GLIOME. IR 14.ROTI. LIONS. SENT 15. ESSEX. ESSES. LEI. II III IV V VI VII VIII IX X HORIZONTALEMENT I- Comme peau de chagrin. II- Tant bien que mal (2 mots). III- Dent - Personnel -Cinq sur cinq. IV- Plis de hanches - Senteur marine. V- Gaz de malotru - Récipient. VI- Piste de cirque - Sang de navet. VII- Pronom - Devenir aigre. VIII- Bien fait -D’accord ! - Devant la branche. IX- Irlande - Se dispute sur un court. X- Logique - Point de jointure. VERTICALEMENT 1- Monopolisées. 2- Unir -Ne paît plus. 3- Sans vergogne - Nullement dépassé. 4- Ville méditerranéenne - Gaz rares. 5- Cinq sur cinq - Petite patronne. 6- Apportée de main - Entrée de service. 7- Souillure. 8- Interjection - Se mouiller - Possessif. 9- Boisson alcoolique (composé). 10- Précède le pas - Anneaux de marin. SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.DECONNEXION. GRE 2.INOUBLIABLES. OS 3.VERSA. SN. EVENTS 4.UE. CETACES. IE 5.MENHIR. TU 6.GATEE. SESAME 7.ATTIRAT. ENERGIE 8.ERINES. ENCLOS 9.INNES. IOS. SEINS 10.OUT. EON. OMO. OSE 11.NAIS. PRENOM 12.GOULOTTE. GUES 13.RENIA. ROSSER. EL 14.EUNECTES. ARSINE 15.AXE. SISES. SERTI. SOLUTION N° 3200 HORIZONTALEMENT I- ATTENTIONS. II- VERBIAGE. III- AL - UNITE. IVLOTUS - ELAN. V- AMIBES - LIN. VI- NERI AMENE. VII- CREER - UT. VIII- HE - SEUL. IXPRECIS. X- STATUE - ILE. Biffe Tout T O N N R E S S I V E D S T T N D O A N O U R R I R N N R N E I M G E R I O V I E E O E E M F E E A H U E R P G G I M M E F L O R C T F S M I L T B I N U E I U T C U A E T I A O L N° 3202 I S T R B A S E O L E S C I P V I T E T A E E S B S E O T M A O E H S N R F M S A I L E O R N A U E E R I A I I R F R C M R T R M I E M L N R O A I A E B G U A T P I N N E T N M E O I G B N E E M S I B A R T S E E L E R M A C H I N I S T E L E P E E D A L U C S U O B L RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous. ACCESSION - AMPERE - BARIL BOUSCULADE - CATHARE - COMPLIMENT DEVISSER - DIFFUSION - EGLISE - ENERGIE FALSIFIE - FRIABLE - GITE - HUER - INNE I V O I R E - L E G U M E - L O C AT I O N MACHINISTE - MARABOUT - NAGEOIRE NOURRIR - OBTUS - OMELETTE - PENTE RAVINEMENT - REMBOITER - STRABISME SUSPENS - TRIMESTRE saillies piailler cap d’Espagne plateau du Madagascar assertion terme des dojos VERTICALEMENT 1- AVALANCHES. 2- TELOMERE. 3- TR - TIRE FA. 4- EBAUBIES. 5- NI -SE - REPU. 6- TAU - SA URE. 7- IGNE - MULE. 8- OEILLET - CI. 9- TAIN FIL. 10- SIENNES - SE. Fléchés Express mache anglaise lieux d’aisances N° 3202 DÉFINITION Énorme en son genre (10 lettres) Solution Biffe Tout précédent : MONTANT note Tout Codé N° 3202 Définition du mot encadré 1 7 14 6 11 1 10 12 9 8 13 7 10 4 1 1 2 4 15 13 13 6 12 3 12 13 15 18 3 9 3 1 8 18 13 6 1 9 13 2 10 6 13 13 15 3 13 6 13 4 6 9 8 12 3 4 9 13 En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. os de l’épaule porteur de plumes rejet de gaz ville de fouilles ceinture jaune interludes réfléchi Tissu léger et très transparent à mailles rondes ou polygonales. 5 6 9 4 9 15 9 4 11 12 12 19 19 6 20 12 3 9 15 6 9 12 3 4 9 6 16 4 8 18 7 1 11 6 10 6 3 12 10 12 17 15 12 10 8 6 3 3 12 12 10 10 12 19 10 12 9 12 12 18 15 12 10 4 13 12 15 8 12 9 12 personnes insatiables V 12 12 nabote école pour profs courant d’Eire altiers cyclade fonçai explosif modeste somme C vieux hurla non blanchi démonstratif bugle à fleurs dent de carnivore monnaies roumaines clou de fixation impôts SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT : GOSIER - KATIE HOLMES service d’urgence sur la rose des vents HORIZONTALEMENT : MERITOIRE / PALATINS / PETITE / ET / RACE / TEA / CITERNE / SO / AURAI / USURIER / EIN / SALE / AML / SUT / ELLIPSE / ANEE / OEUF / TS / SERRE. VERTICALEMENT : DEPERISSEMENT / RATATOUILLES / MILICE / RN / LE / TATERAI / AI / NOTE / NUES / POE / II / TERRASSER / ORNEE / LUEUR / ESTAMINET / FE. Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 28 TÉLÉVISION 19:00 Journal 19:35 Mon assiette santé 19:40 Après le 20h, c’est Canteloup 20:45 Section de recherches 21:45 Section de recherches 19:50 Section de recherches 21:15 Complément d’enquête 22:15 Eclats de Croisette 22:20 Transat AG2R 22:25 Avant-premières 23:50 Dans quelle éta-gère 23:55 Journal de la nuit 19:35 Envoyé spécial 19:00 Tout le sport 19:08 Et si on changeait le monde 19:10 Plus belle la vie 19:35 La grande soirée du cinéma 21:35 Soir 3 22:05 La grande soirée du cinéma 19:36 Un secret 17:15 Les Simpson 19:10 Le petit journal 19:55 Desperate Housewives 20:35 Desperate Housewives 21:20 Nurse Jackie 22:15 The Office 23:00 Rencontres de cinéma 21:45 Nurse Jackie 18:30 Arte Cannes 19:45 Arte Journal 19:05 28 minutes 20:30 Les vivants et les morts 21:20 Le corps déchiffré 22:05 Histoires de mômes 19:35 Les vivants et… 19:05 Scènes de ménages 20:40 Bones 21:35 Bones 22:35 Telerealite 00:00 Harper’s Island 19:50 Bones Un homme en fauteuil roulant est découvert mort dans les bois, à des kilomètres de toute habitation. Pourtant, sa femme est formelle : son mari ne souffrait d’aucun handicap... Quelle est la raison de cette mascarade et pourquoi lui a-t-il menti sur son emploi du temps cette nuit-là ? 22:55 New York, unité spéciale 00:30 Londres, police judiciaire 01:20 Reportages Au sommaire : «Propriétaire à tout prix». C’est l’une des préoccupations principales des Français : le logement. Six Français sur dix éprouvent des difficultés pour se loger. 00:05 Météo Outre-mer 00:10 CD’aujourd’hui 00:15 Faites entrer l’accusé 01:30 Toute une histoire 1985. François Grimbert, trentesept ans, se remémore son enfance et son adolescence. Né dans une famille juive, il se sent rejeté par son sportif de père qui le trouve trop fragile et malingre. Pour surmonter sa tristesse, il s’invente un frère idéal, particulièrement doué pour la gymnastique. 22:11 Le ruban blanc 00:35 Libre court 00:36 Arena 00:50 Drari Bree continue ses virées nocturnes avant que le révérend Sikes ne tente de la remettre dans le droit chemin. Lynette pousse Renée à lui présenter son coiffeur pour un premier rendez-vous, mais rien ne se passe comme prévu. 23:35 Les Initiatrices 01:55 Championnat de la NHL 02:25 Zapsport 03:30 Pina Serge, le mari de Varda, accepte le poste que Rudi a refusé auprès du nouveau directeur technique. Dallas est scandalisée que le mari de son amie fasse le jaune en pleine grève et les deux filles en viennent aux mains. 23:40 Le dernier témoin Le plat qui tue 00:35 La revanche des geeks 01:25 Femmes au bord de la crise Lors d’un salon culinaire, le cor ps d’une femme est retrouvé dans la plus grande tablette de chocolat du monde, confectionnée par un célèbre confiseur. 00:45 Harper’s Island 01:30 Météo 01:35 M6 Music X-MEN 2 NT1 19h45 DESCENTE EN ENFER 13E RUE- 19h45 DES PARENTS COMMUNISTES AB1 - 19h40 Rejetés par la société, les mutants, toujours considérés comme des monstres, sont l’objet de vives critiques. Mais un crime effroyable perpétré par l’un d’eux relance la polémique autour de l’Acte d’enregistrement des mutants. Une main sectionnée flotte dans un bassin de Central Park. A qui appartient-elle? Qui l’y a déposée? Une affaire de meurtre aux questions plus nombreuses que les réponses. 1958. Déportée à Auschwitz avec ses parents, la sympathique Irène a gardé une inaltérable gratitude pour l’armée soviétique, qui l’a délivrée des camps de la mort, et elle est devenue une fervente militante communiste plutôt enjouée. LES BLUES BROTHERS DIRECT STAR 19h40 ANTIBODIES ACTION-19h40 LES SOLDATS… (CINEMA FRISSON) 19h40 A sa sortie de prison, Jake Blues retrouve son frère Elwood. Sa seule envie est de reconstituer son orchestre et de repartir en tournée. Ils rendent visite à la religieuse qui les a élevés et dont l’orphelinat risque la fermeture pour dettes impayées. Cela incite les deux frères à précipiter le mouvement. Recherché par toutes les polices, le tueur en série Gabriel Engel est arrêté lors d’une spectaculaire opération. Un agent de police d’une petite localité de province demande à pouvoir l’interroger. Il pense qu’il pourrait être l’auteur du meurtre d’une fillette un an auparavant et espère obtenir des aveux. Il est loin d’imaginer ce qui l’attend. Copenhague, 1944. Le Danemark est occupé par l’armée allemande. Dans la Résistance, Flamme et Citron sont chargés de liquider des informateurs danois. A la demande de leur commandant, ils abattent deux officiers allemands. Mais quand Flamme reçoit l’ordre d’exécuter Ketty, sa petite amie, il se doute qu’un plan bien différent se trame dans l’ombre. 17:05 Monk 17:55 Monk 18:45 Monk 19:40 Météo 21:40 90’ enquêtes 19:45 27 robes 19:00 Entrée libre 19:20 Dr CAC 19:25 C à vous, la suite 20:39 Un soir 20:40 Aux arts citoyens III 19:35 La grande librairie 18:10 Malcolm 18:35 Malcolm 19:00 Malcolm 19:20 Otto : l’art contemporain 19:25 2 x Cannes 19:40 Des hommes… 15:00 Cauchemar en cuisine 15:50 Cauchemar en cuisine 16:50 A mourir de rire 18:30 Les Simpson 19:00 Les Simpson 19:30 Soda 19:50 Le médaillon 16:00 (L’île des vérités 16:30 Tellement chic 17:00 Paris c’est fou 17:25 Paris c’est fou 17:55 Paris c’est fou 19:35 Tellement people 19:35 Tellement vrai 12:05 Les constructeurs de l’extrême 13:05 Qu’est-ce que sexe ? 14:55 La folie Cloclo 16:45 Ligue des champions féminine 19:45 À chacun son… Jane a toujours été plus douée pour prendre soin du bonheur des autres que du sien. Toute sa vie, elle s’est évertuée à rendre ses proches heureux, et les 27 robes de demoiselle d’honneur qui remplissent son armoire sont autant de preuves de son dévouement. 23:50 90’ enquêtes 00:55 Météo 01:00 Les filles d’à côté 01:25 Les filles d’à côté 02:00 Désirs noirs François Busnel propose chaque semaine, en direct, un magazine qui suit de près l’actualité des livres avec, pour seul mot d’ordre, le plaisir de découvrir de nouvelles contrées littéraires. 22:20 C dans l’air 23:25 Dr CAC 23:30 Je ne devrais pas être en vie 00:20 Liban, le bien aimé du Moyen-Orient Une nuit sur la base américaine de Guantanamo Bay, deux jeunes marines, Louden et Dawson, corrigent un de leurs camarades, Santiago, qui en meurt. Af in d’obtenir une condamnation rapide et discrète, l’étar major militaire leur assigne un avocat inexpérimenté. 22:10 Motel 23:45 2 x Cannes 23:50 Programmes de nuit Hong-Kong, de nos jours. L’inspecteur Eddie Yang fait la connaissance d’un mystérieux enfant, Jai. Eddie réalise la valeur de Jai : celui-ci possède un étrange médaillon qui a le pouvoir de rendre immortel. Malgré les efforts d’Eddie, le redoutable Snakehead parvient à enlever l’enfant... 21:30 Messmer : Plus qu’un hypnotiseur 23:25 100 % poker A l’heure où 1 couple sur 3 se sépare, on compte en France près de 2 millions de f amilles monoparentales. Avec à leur la tête une très grande majorité de femmes Pour toutes ces mamans solos la vie quotidienne n’est pas de tout repos. 21:25 Tellement vrai 23:10 Tellement vrai 01:00 Poker 02:15 Programmes de nuit A 21 ans, Giovanni Castaldi sort d’une adolescence compliquée Le demi-frère de Benjamin a mal vécu la surmédiatisation de son grand frère. Mauvais élève, il peine à trouver sa voie et à se faire un prénom. Son père, JeanPierre est bien décidé à l’aider à enfin s’épanouir. 21:25 À chacun son histoire... 23:15 Le Petit Poucet 01:00 Les constructeurs de l’extrême El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 29 L’ÉPOQUE ON VOUS LE DIT EXPOSÉES AU VANDALISME, À LA DÉGRADATION ET LA DISPARITION Pugilat au MJS Le siège du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) s’est transformé, mardi dernier, en un véritable ring. En effet, le directeur des ressources humaines (DRH) et le sous-directeur de la formation de la tutelle se sont livrés à une bagarre d’un autre âge. Une scène sans précédent qui a provoqué la stupéfaction totale du personnel. On ne connaît pas les raisons de cet affrontement physique qui a opposé les deux cadres supérieurs du MJS, mais il reste tout de même un comportement condamnable. Ce jour-là, le ministre Hachemi Djiar était en visite dans la wilaya de Sétif. Menaces sur les gravures rupestres de Béchar ● A Taghit, les stations de gravures rupestres sont loin d’être préservées comme l’exige la situation actuelle qui se caractérise par une intolérable dégradation. a wilaya de Béchar renferme plusieurs stations de gravures rupestres réparties entre les localités de Taghit (90 km au sud-est du chef-lieu) et d’ Abadla (90 km au sud-ouest) mais non couvertes par une protection légale, ce qui les expose quotidiennement au vandalisme, à la dégradation et, en définitive, à la disparition. Véritable livre d’histoire de l’art à ciel ouvert, ces amas de roche sont les témoins de l’évolution de la créativité de l’homme et de l’évolution de son environnement. Toutes les périodes de l’art rupestre saharien, du Bubalin au Camelin sont représentées dans un périmètre de près de 2000m². Des représentations grossières de lions et de buffles (témoins d’une nature clémente et fertile), jusqu’au dessin plus affiné d’antilopes et de dromadaires, la station raconte l’évolution climatique et la désertification de la région. A l’entrée de la station de gravures de Taghit un écriteau portant la mention «protection de la station historique» laisse supposer la présence de personnel chargé de la gestion et de la protection du site. Néanmoins, au pied des grottes effondrées, aucun gardien et aucun guide touristique ne s’y trouve. Sur la roche, les visiteurs ont laissé des traces parfois indélébiles et plus nombreuses que les gravures elles-mêmes. On peut clairement lire les noms et les villes des visiteurs écrites à la peinture, à la craie et parfois même Il s’est caché dans une trappe pendant 22 ans pour échapper à Saddam Hussein Pour échapper à Saddam Hussein, un Irakien prénommé Jawad Shammari se serait caché dans un trou de deux mètres de long, deux mètres de haut et 60 centimètres de large. The Daily Mail raconte l’histoire de cet homme qui est resté planqué dans ce trou au confort très spartiate : une vieille couverture, des casseroles et des couverts, une petite radio transistor et le Coran. C’est sa mère qui lui aurait apporté de la nourriture tout au long de ces années. Il n’est pas considéré comme un prisonnier politique par le nouveau régime Jawad était accusé par le régime en 1979 d’être un membre d’un parti islamique qui s’opposait à Saddam Hussein. Il risquait la peine de mort. Après une cavale de plus d’une décennie, il se sentait toujours persécuté et décidait donc de se cacher dans ce trou. «Ma mère a installé un tube en plastique et a caché son extrémité extérieure de telle sorte que j’ai eu l’air frais. C’est ce qui m’a permis de survivre à toutes ces années», raconte-til. Il ajoute : «Je ne m’attendais pas à quitter ce lieu et mener une vie normale.» Ould Abbès dénonce une surfacturation Un total de douze (12) laboratoires pharmaceutiques importateurs de médicaments font l’objet de poursuites judiciaires pour surfacturation de matières premières de médicaments, atteignant 153 milliards DA en 2012, a déclaré le ministre de la Santé. Il a indiqué dans le même cadre que la surfacturation de la matière première du médicament engendre inévitablement la hausse des prix du médicament au détriment du citoyen, d’où la nécessité, selon lui, «d’y mettre fin une fois pour toutes». Il a fait remarquer que c’est la première fois qu’un responsable révèle au grand jour la corruption, les dessous de tables et les transferts illégaux des devises perpétrés par ces importateurs. «J’ai remis ces dossiers de corruption au ministère des Finances qui, à son tour, les a remis à la justice», a-t-il ajouté. L L’Algérie prend part à l’exposition internationale «Yoseu Expo 2012» L’Algérie prend part depuis samedi à l’exposition internationale «Yoseu Expo 2012», en Corée du Sud, qui se déroule du 12 mai au 12 août sous le thème: «Pour des mers et océans vivants, diversités des ressources et activités durables». Au premier jour de cet événement dédié à la mer et aux océans, le pavillon algérien a enregistré 4800 visiteurs. Dans le sillage de ses deux précédentes participations (Saragosse 2008 et Shanghai 2010), «l’Algérie fait partie des pays qui s’imposent de plus en plus dans ce type d’événement en accordant, dans la conception et le contenu de ses pavillons, une place prépondérante au respect du thème». Pour l’Expo 2012, la thématique du pavillon algérien «tend à démontrer comment un pays tel que l’Algérie, potentiellement pollueur, puisque producteur et exportateur d’hydrocarbures, s’engage résolument dans la lutte contre la pollution sous toutes ses formes et le développement d’énergies renouvelables». gravées. Des guides de la région confient à l’APS qu’en-dehors de la station de ‘‘Zaouïa tahtania’, Taghit contient deux autres stations de gravures (Hassi Laouedj et Hassi Bourouis), mais vu ce que les visiteurs ont fait de la première, les deux autres stations sont gardées au secret afin de les préserver en attendant d’avoir un réel dispositif de protection. «Et que m’apporte ces gravures ?» tel est la réponse de jeunes de la ‘‘Zaouïa el tahtania» aux guides touristiques qui, comme Kada Essahli encouragent les jeunes de la région à établir leurs petits commerces à proximité de la station afin de garder un œil sur les gravures et éviter au moins de nouveaux actes de vandalisme. Mais, le plus difficile dans cette démarche reste la sensibilisation des Taghitis à la valeur et la fragilité de ce site. L’établissement d’un périmètre de sauvegarde ou d’un parc culturel géré par de jeunes guides touristiques est le souhait émis par la population locale, la daïra de Taghit et même la direction de la culture de la wilaya de Béchar qui a déjà effectué les études de faisabilité d’un dispositif pourtant simple et déjà existant dans d’autres régions du pays. Ayant survécu à l’érosion et aux écarts de températures, ce musée de plein air et de près de 7000 ans d’histoire de l’art a subi plus de dégradation en cinquante ans de «tourisme» qu’en 7 siècles d’existence. PHOTO : D.R. Un centre jordanien traduit en arabe le Talmud de Babylone Un centre de recherche jordanien a annoncé hier avoir publié récemment pour la première fois une traduction en arabe du Talmud de Babylone. «Il s’agit de la première traduction en arabe du Talmud de Babylone, qui représente le plus important enseignement religieux dans le judaïsme», a déclaré Mohammad Najem, porteparole du Middle East Studies Centre, basé à Amman. «C’est une traduction littérale qui vise à aider les religieux et les chercheurs étudiant l’Islam et la religion comparée à comprendre le Talmud», a précisé M. Najem. Selon lui, 95 traducteurs et chercheurs ont contribué à la production de cet ouvrage, qui comporte 20 volumes et 7100 pages, et qui a nécessité six ans de travail, avant sa publication début 2012. «Il est important de comprendre comment les juifs voient l’Islam ainsi que leur propre religion», a-t-il ajouté. La plupart des universités en Jordanie, qui a signé un traité de paix avec Israël en 1994, «ont obtenu des exemplaires de cette traduction», a dit M. Najem. LA CONSOMMATION D’ALCOOL EN IRAN Le «Khallasli» de Nedjma Constamment à l’écoute des attentes de sa clientèle, Nedjma lance son nouveau service exclusif « Khallasli», qui permet à vos proches de vous appeler même avec zéro DA de crédit. Pour prendre en charge les appels de vos proches, il vous suffit de composer gratuitement *404 #, appuyer sur la touche d’appel et constituer une liste de 10 numéros Nedjma de votre choix. Vos proches inscrits sur votre liste n’auront qu’à composer 404 suivi de votre numéro et leurs communications sont systématiquement payées par vous et ce aux mêmes tarifs de votre offre. Vous pouvez également reconnaître l’appel «Khallasli» reçu grâce au chiffre 404 qui précédera le numéro de votre proche au moment de l’appel. Par ailleurs, il vous est possible et de façon gratuite, de gérer votre liste en supprimant, en ajoutant ou en remplaçant des numéros. Utile et pratique, notamment dans les situations d’urgence, «Khallasli» s’ajoute à la panoplie des services inédits conçus par Nedjma pour ses fidèles clients. Une situation «inquiétante» à Téhéran ● En Iran, ces dernières semaines, on fait plus attention au problème de l’alcool qu’à celui du diabète ou cardio-vasculaire. L HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs Fedjr………… 03: 44 Dohr…………. 12:45 Asser………..16:34 Maghreb……19:56 Icha………....21:31 a consommation d’alcool, interdite depuis la révolution islamique, est devenue «inquiétante» à Téhéran, selon un adjoint du ministre de la Santé, Bagher Larijani, cité mardi par les médias iraniens. «Nous recevons quelquefois des rapports des hôpitaux et des médecins sur la consommation de l’alcool dans les quartiers (populaires) du sud de Téhéran qui sont inquiétants», a déclaré M. Larijani, ajoutant que la consommation d’alcool était également «élevée» dans «certaines régions» du pays. Il a souligné qu’il fallait désormais «faire davantage attention» au problème de l’alcool qu’à celui de maladies comme «le diabète et les problèmes cardiaques et vasculaires». Depuis la révolution islamique de 1979, la vente et la consommation d’alcool sont interdites en Iran, sauf pour les minorités chrétiennes. La consommation semble toutefois en hausse ces dernières années, malgré les peines sévères prévues contre la production, la consommation et le trafic d’alcool. Mais selon les chiffres officiels, de 60 à 80 millions litres d’alcool de contrebande entrent chaque année dans le pays et la police en saisit seulement 20 millions de litres. Un responsable de la lutte contre la contrebande estimait, début 2011, le marché à 730 millions de dollars par an. Le chef de la police, le général Esmaïl Ahmadi Moghadam, a récemment affirmé que le pays comptait quelque «200 000 alcooliques», et que 80% de l’alcool de contrebande entrait en Iran depuis le Kurdistan irakien. Outre l’alcool importé illégalement, on peut trouver en Iran de l’alcool artisanal fabriqué clandestinement, moins cher mais parfois toxique et qui fait chaque année des dizaines de victimes en Iran. La police iranienne s’est dotée cette année d’alcootests pour dépister les automobilistes conduisant en état d’ivresse. Les contrevenants sont passibles d’une amende de 2 millions de rials (120 dollars), d’une confiscation du permis de conduire et de poursuites judiciaires. Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 El Watan - Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPRECImprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. 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Il est trop tard, Monsieur le ministre, la corruption, la combine et les malversations sont devenues monnaie courante dans le monde du football algérien. La corruption s’est répandue au point de toucher, pratiquement, tous les segments du football. Rien ni personne n’y échappe. Les rares voix qui s’étaient élevées pour dénoncer cette terrible situation ont été étouffées par les tenants de ce sport national. Qu’ont fait depuis des années le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération pour éradiquer ce fléau ? Strictement rien ! Au contraire, ils l’ont couvert par leur mutisme qui confinait à la complicité. Aujourd’hui, tels des chantres offusqués par cette terrible réalité, les deux parties cherchent à se dédouaner d’un phénomène auquel elles auraient dû couper les ailes depuis longtemps. Quel crédit accorder à la sortie du ministre à Sétif ? Parions que la fièvre tombera sans qu’il y ait la moindre action qui témoignera de l’engagement de ce dernier à déclencher toutes les actions indiquées pour venir à bout de la corruption. Cette dernière a souillé à jamais l’image du football algérien qui ne se débarrassera pas de sitôt de cette tache. Peut-on imaginer un seul instant que le ministre de la Jeunesse et des Sports ne soit pas réellement au courant de ce système maffieux instauré et alimenté par l’écrasante majorité des acteurs du football ? M Des odeurs nauséabondes Le CIO se met de la partie L’ébullition que connaît le Comité olympique algérien n’est pas près de s’atténuer. Le CIO qui a été sûrement informé du mouvement de protestation qui secoue l’instance olympique algérienne a réagi en adressant une correspondance, lundi, au président et aux membres de l’exécutif du COA. Il est clairement recommandé aux deux parties en conflit : «D’adopter des attitudes de sérénité et de placer la participation des athlètes aux JO, comme extrême priorité.» Sur ce point, les 10 membres ont, lors de leur conférence de presse tenue le 14 mai, affirmé et soutenu que la participation des athlètes n’est aucunement affectée et que le chef de mission continue convenablement à œuvrer dans ce sens. Mais c’est plutôt la suite de la rédaction de la correspondance qui donne à réfléchir. En effet, il est dit : «Il est demandé aux belligérants de respecter scrupuleusement les statuts du CIO et du COA ainsi que la charte olympique dans leur stricte application et aussi de l’autonomie des fédérations et du COA.» C’est dire que le CIO reprend son bâton de pèlerin pour traquer tout mouvement ou action contre l’esprit olympique. C’est sans aucun doute la déclaration de Rachid Hanifi, président du COA, à la presse fustigeant le MJS en l’accusant dans ces mêmes colonnes : «Moi, je suis persuadé que tout cela est orchestré à partir des structures du ministère de la Jeunesse et des Sports… Ces gens-là ne veulent pas de l’autonomie du COA. Pour eux, le COA doit rester un appendice du MJS.» Les temps ont changé et les idées aussi. Souvenons-nous, le 22 novembre 2010, le président du COA répondait à un confrère sur l’autonomie du sport par cette réflexion : «L’instance olympique nationale et les pouvoirs publics œuvrent dans le même sens, notamment en ce qui concerne la très sensible et délicate question de l’autonomie au sujet de laquelle les opinions du COA et du ministère de la Jeunesse et des Sports convergent sur le fait que les rapports entre le mouvement sportif national et les pouvoirs publics doivent revêtir un caractère de partenariat dans l’harmonie. C’est dire que ces rapports doivent, au départ, être fondés sur le principe de ‘qui finance, contrôle’.» Enfin, la réalité veut que le COA est actuellement divisé, un président d’un côté et la majorité des membres de l’exécutif de l’autre. Selon, ces derniers, le COA se dirige tout droit vers une AG extraordinaire, puisque plus des deux tiers de sa composante ont signé pour sa tenue dans les plus brefs délais. C’est statutairement légal. S. R. O. Hachemi Djiar, le ministre de la Jeunesse et des Sports lors de sa visite, mardi dernier, à Sétif L’incrédulité a des limites que les corrupteurs ont poussées jusqu’au bout. Monsieur le ministre, la morale, fondement essentiel du sport, est violée quotidiennement sans que cela émeuve le moins du monde ceux qui ont en charge la responsabilité de protéger le football de ces graves dérives. La corruption dans le football algérien n’épargne aucune personne gravitant autour de cette discipline. Par lâcheté, tous ont succombé au système un jour ou l’autre. Ce n’est pas parce que des affaires n’ont pas été médiatisées que la corruption n’existe pas chez nous. Elle est partout, même dans les pays où le football est des plus riches et des plus puissants. La différence entre ce monde est le nôtre, c’est qu’ailleurs les dirigeants et responsables, à tous les niveaux, font une guerre sans merci à la seule faute (corruption) incompressible, de l’arsenal règlementaire et juridique du football. En Algérie, les responsables du football à tous les niveaux s’accommodent sans souci ni hési- tation à ce poison qui anéantira ce fabuleux sport. Monsieur Hachemi Djiar, l’opinion vous jugera sur vos actions concrètes sur le terrain. La jeunesse algérienne n’acceptera jamais que sa passion, le football, soit délibérément abandonnée et livrée aux maffieux qui écument le ballon rond en toute quiétude. Le dossier de la corruption dans le football algérien vient de s’ouvrir. Déjà, il dégage des odeurs nauséabondes. Le réveil sera dur pour tous. Yazid Ouahib L’exemple croate Vlatko Markovic, 75 ans, a annoncé mardi son départ après l’Euro2012 (8 juin-1er juillet) sur fond de corruption et de matchs truqués, et l’ancien international Davor Suker devrait lui succéder. «J’ai décidé de me retirer du poste de président du HNS après le Championnat d’Europe», a indiqué Markovic dans un communiqué. Une assemblée de la HNS se réunira le 5 juillet pour élire un nouveau président, selon le secrétaire général de la Fédération, Zorislav Srebric, précisant que l’ancien attaquant international yougoslave et croate Davor Suker serait candidat. Vlatko Markovic en poste depuis 1998 n’a pas donné les raisons de son départ. Il avait été réélu en décembre 2010 pour un nouveau mandat de 4 ans. La presse annonçait son départ depuis plusieurs mois, affirmant que la HNS était à l’origine d’une profonde crise du football croate. Plusieurs formations de première division connaissent des problèmes financiers, alors que des scandales portant sur des matches truqués et des affaires de corruption ont secoué la Fédération. Le ministre des Sports, Zeljko Jovanovic, membre d’un gouvernement de centre gauche au pouvoir depuis décembre, a accusé les dirigeants de la HNS d’être responsables de la «situation triste dans le football croate» et les a invités à partir. FAF ET LIGUES : L’ARBITRAIRE L es commissions juridictionnelles de la Ligue interrégions (LIRF) et de la Ligue de football amateur (LNFA) sont des organes qui bafouent et violent les règlements du football en toute impunité. Le Chabab Amal Kouba (CAK) vient de le vérifier à ses dépens dans deux affaires que la LIRF et la LNFA viennent de traiter et de débouter le club koubéen sur les deux dossiers. Le premier concerne les réserves formulées par le CAK à l’encontre de deux joueurs du CRB Dar El Beïda qui seraient suspendus à la date du match. Le premier cas concerne un joueur qui a écopé de 3 avertissements au cours de la saison 2009-2010 et qui a participé à la rencontre après son 3e avertissement. Cette rencontre a eu lieu le 25 décembre 2010. Le 28 décembre 2010, la commission de discipline étudie une demande de régularisation introduite par le club du joueur à l’époque de l’OMR et lui inflige «sanction initiale + un match de suspension ferme à compter du 3 janvier 2011 ». C’est transcrit ainsi sur le PV n° 11/ 2010-2011 de la LIRF. Traitant l’affaire en première instance, la commission de discipline indique dans la correspondance adressée au CAK : «Ce joueur a été régularisé à compter du 3 janvier 2011 pour un match de suspension ferme + sanction initiale suite à une demande de régularisation du 2 janvier 2011 et déposée par son club, OMR, en date du 3 janvier 2011 ». Cette assertion est un faux ! Mis à part la demande de régularisation étudiée le 28 décembre 2010 par le commission de discipline, il n’y a nulle trace d’une quelconque autre demande de régularisation introduite le 2 ou 3 janvier comme le prétend la ligue. Cette déclaration est un faux. Elle n’est pas la seule, puisque la notification de cette décision a été «balancée» sur un fax autre que celui du CAK dans l’intention évidente de faire perdre à ce dernier son droit à l’appel qui est de 2 jours après la notification. Qu’à cela ne tienne. Le CAK a interjeté appel auprès de la Ligue de football amateur de Ali Malek. Le club a appuyé ses réserves en signalant que le joueur objet de réserves était suspendu le 31 décembre 2010 et devait de ce fait s’abstenir de participer au match de coupe d’Algérie OMR-NTS. Il n’avait pas purgé la sanction automatique du 25 décembre en prenant part à la rencontre USFBBA-OMR qui a fait l’objet d’une demande de régularisation. A partir du moment où son club a demandé une régularisation après le match du 25 décembre 2010, le joueur, toujours sous le coup d’une suspension, devait s’abstenir de prendre part à OMR-NTS du 31 décembre 2010. Règlementairement, il aurait dû y avoir une seconde demande de régularisation après la participation du joueur au match du 31 décembre, alors qu’il était toujours suspendu. Dans sa réponse à l’appel du CAK, la LNFA, en date du 15 mai 2012, indique dans le second «attendu que la participation du joueur en cause à la rencontre OMR-NTS du 31décembre 2011 a été frauduleuse. Et n’a pas été découverte en son temps (ni par le club ni par la ligue)… La commission de recours de la LNFA dit : joueur régulièrement qualifié et confirme la décision des premiers juges». C’est une violation caractérisée des règlements. Le second volet des réserves du CAK concerne la décision ahurissante prise par la LIRF dans le traitement d’une affaire d’agression et de tentative d’agression sur le trio d’arbitres par 12 joueurs du ROC lors du match contre El Achir le 20 avril 2012. Sur la feuille de match, l’arbitre a mentionné les graves faits survenus juste après le coup de sifflet de la fin de partie. La commission de discipline l’a convoqué et il lui a été «demandé de le refaire (le rapport) en présence du président Boukaroum». C’est grave. Ça l’est encore plus lorsque la LIRF, avec la bénédiction de la FAF, désavoue l’arbitre et ne tient nullement compte de l’instruction de la FAF du 19 avril 2012 qui stipule : «Il est instamment demandé aux arbitres appelés à diriger des rencontres officielles de ne spécifier en détail dans les rapports complémentaires que les faits signalés sur la feuille de match avant sa remise aux clubs, à l’exception des événements survenus dans le stade après la remise de la feuille de match. Ces directives doivent permettre aux commissions juridictionnelles de traiter les affaires en premier lieu en fonction des faits signalés par l’arbitre sur la feuille de match.» La LIRF a passé outre cette instruction de la FAF avec la bénédiction de cette dernière ! C’est une justice à deux vitesses made in FAF. Toute cette magouille, qui ferait rougir les maffieux pures souches, les voyous de tout acabit, n’a été rendue possible qu’avec l’accord et la bénédiction de la FAF qui est la première à fouler du pied ses propres règlements comme le prouvent irréfutablement les graves faits énoncés ci-dessus. La collusion entre le pouvoir absolu de la FAF et ses affidés qui veillent sur toute l’étendue du royaume du football constitué de ligues n’est plus à démontrer. Ils sont au-dessus de leur propre loi. Cela ne peut plus continuer. L’arbitraire est mère de toutes les révoltes. Yazid Ouahib PHOTO : D. R. El Watan - Jeudi 17 mai 2012 - 31 SPORTS L’ES SÉTIF SACRÉE CHAMPIONNE D’ALGÉRIE ÉQUIPE NATIONALE près la 8 Coupe d’Algérie arrachée le 1er mai, les hommes de Geiger qui ont effectué un véritable marathon durant le mois d’avril, caractérisé par un infernal calendrier qui a failli leur faire mal, récidivent deux semaines après. En dépit de l’inexpérience d’un collectif remodelé à 80%, des récurrentes querelles entre les deux principaux dirigeants, l’élimination de la Coupe de la CAF qui a laissé des séquelles, l’Entente version Geiger a su rebondir et coiffer sur le poteau l’USM Alger. Parti pour occuper une place au milieu du tableau, le club phare de Aïn Fouara dépasse toutes les prévisions. Mieux encore, il se permet un historique doublé. Le deuxième dans l’histoire du club qui a connu pour la première fois, une telle consécration, en 1968 au temps du défunt Arribi Mokhtar, le père spirituel de l’Entente qui arrache son 5e titre de champion d’Algérie. Ce sacre qui n’a pas été facile à se dessiner a fait énormément plaisir aux puristes et à des milliers de Sétifiens qui ont chanté et dansé des heures durant. Après le coup de sifflet final de Zerrouki, tout Sétif est descendu dans les rues, rien que pour exprimer son bonheur, sa joie et de la gratitude aux jeunots de Geiger qui ont épaté par le beau jeu. Après un laborieux début de saison, les Ententistes embauchent le Suisse qui arrive A e Deuxième doublé, 44 années après Chaouchi et Benlamri libérés pour blessure Le gardien de but Fawzi Chaouchi (MCA) et le défenseur Djamel Eddine Benlamri (NAHD) ont été libérés, hier, par le sélectionneur national Vahid Halilhodzic pour cause de blessure, a indiqué la Fédération algérienne de football (FAF). Selon la même source, les deux joueurs qui se sont présentés blessés au stage qu’effectuent les Verts à Bouchaoui (Alger) ont été examinés par le staff médical et au vu de leur état général, le sélectionneur national a décidé de les dispenser de ce regroupement. La FAF n’a pas précisé ni la nature de la blessure des deux joueurs ni la durée de leur indisponibilité. Le défenseur du NAHD est sélectionné pour la première fois en sélection nationale. L’équipe algérienne, qui a entamé lundi dernier son second stage à Alger après celui effectué en France, prépare ses quatre prochaines rencontres dont trois en qualifications de Coupe du monde -2014 et la CAN-2013. Un troisième stage est prévu à partir du 21 mai au centre technique national de Sidi Moussa (Alger). Il regroupera 29 joueurs, dont 12 locaux, et s’étalera jusqu’au 15 juin. APS Les joueurs de l’Entente jubilent après leur doublé Coupe-Championnat à provoquer le déclic attendu. La victoire de l’ESS face à l’ASO pour le compte de la 5e journée de la phase aller, revigore les camarades de Djabou, bien encadrés par ces vieux briscards de Benchadi, Diss et Belkaid qui explique la recette : « Quand tu joues avec des jeunes qui vont au charbon, tu ne peux que gagner. La vedette de l’Entente version Geiger 1,2 million de dinars pour les champions Après leur sacre, les Noir et Blanc se sont directement rendus à la salle OMS du 8 Mai 45, où la commune avait organisé une cérémonie à leur honneur. Pour leur consécration, les camarades de Benhamou ont perçu chacun 1,2 million de dinars. Cette manne versée à 26 joueurs et aux 4 membres du staff technique résulte d’un montage financier réalisé par la wilaya (9 millions de dinars) et des sponsors (25 millions de dinars) alors que l’APC a injecté 20 millions de dinars dans les caisses du club renflouées par cet historique doublé. K. B. est le groupe qui tire vers une seule et même direction. J’ai joué à l’USMA, le MCA et la JSK où j’ai gagné des titres, mais ce doublé est unique, il restera gravé dans ma mémoire car il a été obtenu par un groupe qui a été mal jugé avant même le début d’exercice. La saveur de ce sacre est exceptionnelle, d’autant plus qu’il a été arraché avec peu de moyens et un cœur gros comme ça. Ce qui est arrivé cette année à l’Entente est fabuleux», dira l’enfant de Bordj Menaeil qui n’a pas envie de couper le cordon avec l’ESS qui n’a pas été ébranlée par le départ massif de plus 14 joueurs qui ont choisi divers horizons. La complicité et le soutien du public qui n’a pas voulu condamner son équipe battue à domicile par la JSMB (3e journée) et accrochée par le MCEE (7e journée) sont pour beaucoup dans cette consécration : « Sans exagération aucune, nos supporters qui n’ont pas lâché leur équipe, notamment durant la mauvaise passe du mois d’avril, sont les autres artisans de ce doublé. Quand tu as un public qui te transcende, tu ne peux que gagner. Je n’oublierai jamais la réaction de ce formidable public face à l’USMA et au CSC. Je suis comblé», souligne Alain Geiger qui fait un clin d’œil à ses troupes. «Chapeau bas aux garçons qui ont adhéré à ma démarche. C’est grâce au sérieux et à la persévérance des joueurs qui ont fait preuve d’un grand professionnalisme que nous avons pu décrocher ce doublé faisant le bonheur d’une ville qui a le foot dans les veines», clame le coach du onze qui a réalisé une saison presque parfaite. Si on fait parler les chiffres, l’Aigle noir a gagné 16 matches, dont 6 à l’extérieur, et a inscrit 53 buts. Kamel Beniaiche PHOTOS : D. R. MALI – ALGÉRIE Le match à Bamako selon la télévision malienne Le match qui opposera le Mali à l’Algérie, le 9 juin prochain pour le compte de la 2e journée des éliminatoires du Mondial 2014, pourrait avoir lieu à Bamako, la capitale malienne, comme annoncé dans l’une de nos précédentes éditions. La télévision malienne ORTM avait annoncé avant-hier que le match est maintenu à Bamako. La FIFA qui devait trancher lundi dernier sur cette affaire et annoncer la nouvelle domiciliation de la rencontre, n’a pas rendu à ce jour son verdict, ce qui conforte la thèse du maintien du match à Bamako. A. C. ALAIN GEIGER. Entr. de l’ES Sétif «Notre doublé est amplement mérité» Pour un coup d’essai ce fut un coup de maître non ? Le groupe qui a consenti d’énormes sacrifices a été bien récompensé. Je suis heureux et comblé pour le club et ce formidable public qui n’a pas abandonné l’équipe n’ayant à aucun moment lâché prise. Vous n’avez pas douté durant le passage à vide du mois d’avril ? Quand tu disposes d’un groupe qui croit en sa bonne étoile, tu ne peux pas douter. Après la finale de Coupe d’Algérie, le collectif qui s’est complètement libéré ne voulait pas s’arrêter en si bon chemin. Je vous avoue que nous avons cravaché dur pour atteindre ce stade. Peut-on connaître le secret de cette réussite ? Le secret réside dans le travail et le sérieux des garçons qui ont adhéré à notre démarche. Le soutien des dirigeants et de nos sponsors y est pour quelque chose au collectif qui mérite amplement ce doublé qui consacre la volonté d’un groupe en constitution. Seriez-vous Ententiste l’année prochaine ? Je suis pour la stabilité et la continuité. J’accorde la priorité à l’Entente. Ceci dit, le groupe qui a gagné des galons mérite des renforts et plus de moyens. Si on veut passer à un autre palier, on doit mettre le paquet. La balle se trouve désormais dans le camp des dirigeants. K. B. GCM-RSGK, une affiche de choix L e GC Mascara et le RSG Kouba animeront la première finale de la Coupe d’Algérie de futsal, demain à Oran. Les deux formations ont accédé au dernier tour de cette compétition à l’issue du tournoi national qui a regroupé plusieurs équipes dans la capitale de l’Ouest en début d’année. Initialement, la première finale de futsal devait avoir lieu à la fin du mois d’avril à la salle Harcha, mais elle a été reportée pour raison de calendrier. Mascara et Kouba se disputeront le premier titre de cette compétition inscrite sur les tablettes de la FIFA. Vendredi, à partir de 16h, le GC Mascara et le RS Garidi Kouba en découdront sur le parquet de la salle du palais des sports, Hamou Boutlélis, en présence de nombreux invités et des supporters des deux équipes. Qui inscrira le premier son nom sur le palmarès de cette compétition ? Réponse demain en début de soirée. FINALE COUPE D’ALGÉRIE FUTSAL CR HAMIZ Débuts réussis de Bessaoud L’ancien milieu de terrain, de l’OMR, du RCK et de l’USM Bel Abbès, Noureddine Bessaoud s’est reconverti en entraîneur après avoir raccroché ses souliers et décroché le diplôme d’entraîneur de 1er degré. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître pour le jeune entraîneur Bessaoud qui vient de terminer à la 2e place au classement général avec le Chabab Riadhi d’El Hamiz, club évoluant en Interwilayas. Le CRH vient en effet de réaliser son meilleur parcours depuis sa création en 2001 et il a une forte chance d’accéder au palier supérieur à la faveur de son classement de meilleur 2e des quatre groupes. Cette saison, l’équipe a battu tous ses records (meilleur classement, nombre de buts inscrits et encaissés…). L’équipe qui renferme en son sein l’ancien attaquant de l’USMH et de plusieurs clubs, Azzizane, est également qualifiée en finale de la coupe d’Algérie face à la formation de Zéralda. La finale, prévue demain, a été reportée au 25 mai prochain et se déroulera au stade de Bourouba. Le jeune entraîneur Bessaoud (Nounou pour les intimes) est en train de réussir sa conversion pour transmettre son savoirfaire aux jeunes joueurs du CRH. Avec la construction du nouveau stade, Bessaoud aura plus de moyens pour mettre en pratique ses connaissances au service du football et des jeunes d’El Hamiz. S. M. ALGER El Watan 13° 27° ORAN 16° 25° CONSTANTINE 9° 28° OUARGLA 24° Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com 37° LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 17 mai 2012 COMMENTAIRE Combattre l’injustice Par Mohammed Larbi 13e SITEV. INVESTISSEMENTS HÔTELIERS Un Sheraton à Annaba et un Marriott à Constantine Hier, lors de l’ouverture de la 13e édition du Salon international du tourisme et des voyages au Palais des expositions à Alger PHOTO : H. LYES L a 13e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) a été inaugurée hier au Palais des expositions (Pins maritimes, Alger) avec la participation de 256 exposants, dont 25 étrangers. La manifestation se veut un espace de communication entre professionnels et de découverte pour le grand public avec comme objectif commun la promotion du produit algérien. Comme d’habitude, les Tunisiens ont réservé un stand pour tenter de convaincre les Algériens de venir dans ce pays qui se remet progressivement de la Révolution du jasmin. Une autre destination a la cote : la Turquie. Plusieurs agences la commercialisent et l’incluent dans leurs offres et même la compagnie aérienne Turkish Airlines est là pour leur donner des ailes. Le tourisme national essaie de se frayer un chemin. Les hôtels proposent des formules de vacances. L’ONAT, qui a réorienté ses activités vers le tourisme domestique, propose un «tourisme autrement», à travers, entre autres, des excursions. Les Andalouses d’Oran misent sur des séjours les pieds dans l’eau et l’évasion sous les parasols. Air Algérie tente d’attirer des passagers à travers des prix cassés à l’occasion du Salon. Smaïn Mimoune, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a insisté sur la nécessité de promouvoir la destination Algérie à travers l’amélioration de toute la chaîne touristique. La promotion n’est qu’une composante. Il a fait passer un message politique et des vérités. «L’Etat s’est désengagé de l’investissement, mais on enregistre 700 projets privés en cours de réalisation. Cela témoigne de l’intérêt affiché par les investisseurs privés et de la bonne volonté de l’Etat d’offrir les moyens et des facilités et mesures incitatives», dira-t-il. L’Etat s’est, certes, désengagé de l’investissement, mais pas «définitivement». Il a tenu à le préciser. La preuve, dira-t-il, «de temps à autre, quand il y a une nécessité, par exemple ‘‘Tlemcen, capitale de la culture islamique’’, il intervient pour avoir des infrastructures d’accueil à travers la Société d’investissements hôteliers (SIH). L’Etat a réalisé l’hôtel Marriott à Tlemcen pour un montant de 12 milliards de dinars pour une capacité de 500 lits. Et prochainement (juillet-août), il y aura le lancement de deux autres projets : un Sheraton à Annaba par la SIH et un Marriott à Constantine parce que le déficit en infrastructures se fait sentir dans ces wilayas». Il reconnaît que «les investisseurs publics et privés trouvent des entraves, mais l’Etat est là pour orienter et accompagner». Dans ce contexte, il ajoute : «L’Etat a dans son portefeuille un parc hôtelier public construit dans les années 1970, des infrastructures dépassées qui nécessitent une rénovation. Un programme de réhabilitation et de modernisation a été engagé avec un montant d’un milliard de dollars sur concours de prêts bancaires à des taux préférentiels. C’est le CPE qui a décidé de ce montant pour remettre à niveau toutes ces infrastructures et répondre aux besoins de la clientèle qui devient de plus en plus exigeante.» Kamel Benelkadi aura-t-il un changement dans la politique étrangère de la France ? Même si l’électorat français est davantage préoccupé par les ravages de la crise économique, ce domaine constitue pourtant un axe majeur du programme du nouveau chef de l’Etat français. Peut-être, devrait-on dire, surtout en ces temps de crise, comme en atteste cette semaine de déplacements et de rencontres du nouveau chef de l’Etat français avec les principaux partenaires et alliés de son pays. De nouvelles perspectives plus en rapport avec le discours de François Hollande sont-elles envisagées ? Ce que le Front Polisario vient d’affirmer, sous forme d’accusation, est directement adressé à François Hollande. Ainsi, apprend-on, la France est fortement opposée à l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) revendiqué depuis de nombreuses années en raison de la détérioration continue des droits de l’homme dans les territoires sahraouis. Une sorte de garant de l’intégrité et de la sécurité de la population sahraouie, chargé aussi de rappeler à l’occupant ses obligations liées au respect des Conventions de Genève sur la protection des populations vivant sous occupation étrangère. La France serait même «l’obstacle essentiel» pour avoir opposé son veto à la clause relative à la mise en place d’un mécanisme d’observation des droits de l’homme au sein de la Minurso. Voilà donc une bien sérieuse accusation de parti pris sur laquelle le nouveau chef de l’Etat français se trouve interpellé, accompagnée du souhait que son élection permette, selon la direction du Front Polisario, le traitement de la cause sahraouie dans le cadre du droit humanitaire, du respect des droits de l’homme et du droit des peuples à l’autodétermination, conformément à la Charte de l’ONU et à la légalité internationale. En d’autres termes, l’application du plan de paix auquel la France avait souscrit en 1990 et rien d’autre. Un plan avec ses référents faisant de ce conflit une question de décolonisation, le choix qu’il autorise (l’indépendance ou le rattachement au Maroc) excluant toute autre option, à travers un référendum d’autodétermination et des mécanismes à même de l’appliquer. Un message fort des Sahraouis. Il n’y est question que de justice et uniquement de cela. Une valeur qui revient avec insistance dans le discours du nouveau chef de l’Etat français. Les Nations unies, faisant toujours preuve de constance et de perspicacité, ont aussi pour mérite d’avoir clarifié la situation en soulignant que le Maroc est une puissance d’occupation. Quant aux parlementaires européens, ils ont interpellé leurs gouvernements respectifs en rejetant les accords de pêche conclus avec le Maroc et incluant les eaux territoriales sahraouies. Ils ont décidé de ne tenir compte d’aucune explication, à vrai dire irrecevable, car qu’il soit question de pêcheurs en détresse ou de données aussi impensables qu’inadmissibles qui désignent le Maroc comme l’autorité de fait, elles cautionnent toutes l’occupation marocaine et le pillage des ressources sahraouies. Autant d’éléments caractérisant l’injustice. Celle qui frappe le peuple sahraoui. Y AZEFFOUN (TIZI OUZOU) ÉDUCATION NATIONALE LES MEMBRES DU BUREAU DE LA FNTE MONTRÉS DU DOIGT ■ Les secrétaires généraux des syndicats d’entreprise des travailleurs de l’éducation, affiliés à l’UGTA, de plusieurs wilayas du pays s’insurgent et protestent, depuis hier, contre le ministère de l’Education nationale mais aussi contre les membres du bureau de leur propre section syndicale de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE). «Nous sommes offusqués par l’absence des membres du bureau de la FNTE sur la scène syndicale. Face à ce désintérêt des préoccupations des travailleurs qu’ils sont censés défendre, nous sommes obligés de réagir», explique Abdelaziz Hamlaoui, secrétaire général du syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation de Béjaïa. Avec ses collègues d’autres villes (Relizane, Souk Ahras, Annaba, Tizi Ouzou, Chlef, Constantine, Mila et Boumerdès) ils ont tenu un rassemblement, hier, près du siège de la centrale syndicale UGTA à Alger. Ils réclament le gel immédiat du bureau de la FNTE, la mise en place d’une commission de préparation urgente du congrès afin de pouvoir se battre pour améliorer les conditions socioprofessionnelles de l’ensemble des travailleurs. «Nous avons prévu toutes sortes d’actions radicales pour que cette situation cesse», expliquaient-ils, hier, après avoir formulé leur requête au secrétaire général de la centrale syndicale. Et d’ajouter : «Nous ne pouvons pas les laisser cautionner toutes les décisions du ministre en notre nom, d’autant qu’hier même, tous les syndicats de l’éducation ont accepté que des observateurs viennent surveiller les enseignants en salle d’examen, ce qui est inadmissible et méprisant.» Les syndicalistes ont également mis le doigt sur les principales revendications qu’ils entendent défendre : le rejet du statut portant avant-projet du statut particulier, l’abrogation des statuts particuliers des corps communs, ouvriers professionnels et conducteurs autos et leur intégration dans leurs secteurs respectifs, l’octroi de primes spécifiques à cette grande frange de travailleurs ainsi que l’augmentation de leurs salaires. F. B. UN MILITAIRE TUÉ DANS L’EXPLOSION D’UNE BOMBE ■ Un militaire de la Marine nationale a été tué, hier, dans l’explosion d’une bombe de fabrication artisanale au passage de son véhicule, près du lieudit Ath Nâayem, à quelques encablures au sud de la ville d’Azeffoun (60 km au nord-est de Tizi Ouzou). La déflagration de l’engin explosif, enfoui sous terre et probablement actionné à distance, a eu lieu vers 10h, selon des sources locales. Le militaire ciblé par cet attentat a été évacué vers le service des urgences de l’hôpital mais, malheureusement, il a succombé à ses blessures juste après son admission, précisent les mêmes sources. Ce n’est pas la première fois que les éléments de la caserne des garde-côtes d’Azeffoun sont ciblés par des actes terroristes. En octobre dernier, deux militaires de la Marine nationale avaient été tués dans l’explosion d’une bombe de fabrication artisanale au passage de leur véhicule au même endroit. H. Azzouzi
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